UQAM, la pression monte

Première journée de grève des professeurs jeudi

Les membres du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ-CSN) tiendront une première journée de grève le jeudi 19 février. C’est ce qu’ils ont décidé, à scrutin secret, lundi après-midi, dans une proportion de 76 % lors de leur assemblée générale. Du même souffle, ils ont confié le mandat à leur comité exécutif de déclencher, s’il le juge opportun, trois autres journées de grève les 25 et 27 février, ainsi que le 10 mars.

Les professeur-es et les maîtres de langue ont décidé de recourir à la grève afin d’amener l’Université à accélérer les négociations et à déposer enfin une proposition complète de règlement en réponse aux demandes syndicales, incluant les clauses à incidence pécuniaire. Il faut dire qu’ils sont patients, les professeur-es : ils ont déposé leur projet de convention collective en mai 2007, il y a 22 mois. Leur contrat de travail, lui, est échu depuis le 31 mai de la même année.

Détermination

« Les membres du syndicat ont exprimé leur détermination à négocier une convention collective améliorant leurs conditions de travail, et comportant aussi des mesures qui visent à relancer l’UQAM », a commenté la présidente du syndicat, Michèle Nevert.

Les salaires versés aux professeur-es de l’UQAM sont inférieurs à ceux accordés à leurs collègues de toute autre université québécoise.

La demande principale des professeur-es porte sur l’embauche, sur quelques années, de 300 nouveaux professeur-es. En effet, l’UQAM possède le plus faible ratio de professeur-es/étudiants. Selon Michèle Nevert, « les étudiantes et les étudiants de l’UQAM paient les mêmes frais de scolarité qu’ailleurs. Ils ont droit au même nombre de professeur-es pour les encadrer. »

Ce midi, le syndicat avait organisé un événement de visibilité face aux locaux de l’administration, rue Saint-Denis. Des centaines de professeur-es mais aussi des employé-es de l’établissement universitaire ont participté à un BBQ fort animé.

Le dernier conflit entre l’UQAM et ses professeurs remonte à une trentaine d’années. C’était en 1976. Le syndicat représente quelque 1000 professeur-es et maîtres de langue.

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