Services de garde – Une société qui ne se préoccupe pas de ses enfants se prépare à de bien durs lendemains

Une société qui ne se préoccupe pas de ses enfants se prépare à de bien durs lendemains

Montréal, le jeudi 28 août 2003 – « Une société qui ne se préoccupe pas de ses enfants se prépare à de bien durs lendemains », ont déclaré les participantes et les participants de la consultation parallèle organisée mercredi soir par la Coalition pour le maintien de l’universalité des places à 5 $ et pour le développement des places en CPE et en milieu scolaire.

C’est dans le but d’élargir le débat en tenant compte d’acteurs directement concernés par le dossier des services de garde mais exclus des audiences tenues dans le cadre de la consultation gouvernementale que cette consultation parallèle s’est tenue. Ainsi, ces voix non entendues le seront par le biais des recommandations des commissaires à l’attention du gouvernement.

Une représentation démocratique

Les quatre commissaires de la consultation, Mmes Lorraine Guay, chercheure et militante féministe, Monique Richard, militante féministe et syndicale, Diane Gabriel Tremblay, professeure et chercheure à Télé Université, ainsi que M. Guillaume Vaillancourt, commissaire scolaire à la CSDM et ancien militant du mouvement étudiant ont pu entendre neuf porte-parole provenant des organismes communautaires-familles et femmes, des milieux universitaires et des milieux de garde scolaire, ainsi que des centres de la petite enfance. (Voir la liste en annexe)

Des recommandations aux ministres

La coalition désire rendre publique la synthèse des principales recommandations formulées. Elle les transmettra aux ministres Béchard et Théberge. Les participants et participantes ont fortement appuyé les propositions suivantes :

  1. le maintien de l’universalité des places à 5  $ et le développement des places en CPE et en milieu scolaire.Les enfants sont au cœur de ce choix de société : les services de garde éducatifs sont une responsabilité collective que l’État doit appuyer ;
  2. la consolidation du réseau des CPE.Les recherches nous ont démontré que les services de garde publics administrés par les parents offrent une meilleure qualité, un meilleur environnement éducatif et préventif en comparaison avec le secteur privé. La construction de ce réseau est un bien collectif précieux. L’État québécois doit en assurer la pérennité ;
  3. l’amélioration et un meilleur soutien à la formation du personnel du réseau.La qualité des services de garde est directement reliée à la formation du personnel, tel que le prouvent plusieurs recherches. Pour maintenir la qualité de son réseau, l.État doit continuer d’investir et d’appuyer la formation de l’ensemble du personnel des services de garde ainsi que des responsables de garde en milieu familial ;
  4. l’universalité des services de garde comme véhicule de solidarité et de développement social.À l’image des services publics en santé et en éducation, les jeunes enfants ont tous le droit de bénéficier des meilleures conditions de développement possible, dès leur plus jeune âge. L’État doit soutenir ces mesures de développement social durable.
  5. de réitérer la confiance en ce réseau de services de garde novateur et efficace.Au moment où on entreprend la consolidation de ce réseau, une attaque du gouvernement pourrait le fragiliser et nuire à son efficacité.
  6. non aux hausses de coût.Tous les scénarios de financement proposés par le gouvernement auront un impact négatif pour tous les parents. Les familles les mieux nanties paient déjà davantage par la fiscalité, via notre système d’impôt progressif.

Les membres de la coalition, de même que les participantes et les participants à la consultation parallèle ont voulu rappeler que toute tentative de fragilisation du réseau des CPE déclenchera une mobilisation à son image c’est-à-dire jeune, vigoureuse et efficace.


Source : Coalition pour le maintien de l’universalité des places à 5 $ et pour le développement des places en CPE et en milieu scolaire  – 28-08-2003

Pour information : Jean Robitaille, Chantier de l’économie sociale, (514) 899-9916 # 226 ou 928-5943 Marjolaine Perreault, CSQ, (514) 356-8888 # 2610 ou 235-5082 Nathalie Sapina, Regroupement des CPE, (514) 887-9252


Les membres de la Coalition Association des centres jeunesse du Québec ; Association des éducatrices en milieu familial du Québec ; Association des enseignantes et enseignants en techniques d’éducation à l’enfance ; Association des services de garde en milieu scolaire du Québec ; Association des régions du Québec ; Association du personnel cadre des centres à la petite enfance du Québec ; Association québécoise des centres de la petite enfance ; Centrale des syndicats du Québec (CSQ); Chantier de l’économie sociale ; Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec ; Fédération des femmes du Québec, Fédération des infirmières et des infirmiers du Québec, Fédération étudiante universitaire du Québec ; Comité sectoriel de main-d’œuvre de l’économie sociale et de l’action communautaire ; Confédération des syndicats nationaux (CSN) ; Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ) ; Regroupement des CDEC du Québec ; Syndicat des professionnels et professionnelles du gouvernement du Québec (SPGQ)

   


Consultez le dossier « Financement et développement des services de garde au Québec »

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