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      Photo : Cédric Martin

      Perte de Sièges sociaux

      • 21 juin 2016

      Toutes les raisons de s’inquiéter

      Mais qu’en est-il de la préservation des emplois à long terme, de la perte d’expertise, de l’impact sur la chaîne d’approvisionnement et de la disparition éventuelle des sièges sociaux ?

      Chaque fois que le Québec perd un de ses fleurons, on s’inquiète, et avec raison. Des entreprises comme Rona ou St-Hubert, vendues récemment à des firmes étrangères, emploient des milliers de personnes et génèrent une activité économique considérable. La vente du quincaillier Rona à la multinationale Lowe’s et l’achat des restaurants St-Hubert par l’ontarienne CARA ne sont pas sans soulever beaucoup de questions. Des questions importantes que le gouvernement Couillard préfère, lui, ne pas se poser.

      « Notre gouvernement est un ardent partisan du laisser-faire, soutient Robert Laplante, directeur général de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC). On l’a vu avec la réaction assez insouciante et légère de la ministre Anglade qui se réjouissait de la transaction de Rona sans même se poser une seule question sur les répercussions de cette transaction sur le secteur de la quincaillerie, par exemple. Avec une telle philosophie, on ne peut pas s’attendre à ce qu’il y ait des mesures interventionnistes mises de l’avant par le gouvernement. Ce n’est pas parce qu’on ne pourrait pas en imaginer, c’est parce qu’on ne veut pas en déployer tout simplement. »

      Selon Philippe Hurteau, chercheur à l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) : « La vente d’actifs québécois à l’étranger peut poser un problème et il y a lieu de s’inquiéter. Ce n’est pas juste un enjeu commercial, c’est un enjeu politique de développement économique pour préserver des emplois et continuer à en développer dans plusieurs secteurs d’activité chez nous. On ne sent pas du tout cette volonté de la part du gouvernement actuel. Ce n’est pas important pour lui. Il estime normal la vente des entreprises dans le libre marché, comme s’il n’y avait pas de particularités au Québec. »

      Statistiques réductrices et incomplètes

      Selon les données du ministère québécois de l’Économie, des Sciences et de l’Innovation, entre le 1er janvier et le 24 février 2016, 255 entreprises québécoises ont été vendues à des sociétés non québécoises, dont 85 sont situées hors du Canada. Pendant la même période, les entreprises d’ici en ont acquis 456 qui sont situées au Canada et à l’étranger.

      En théorie, le bilan des ventes et des achats serait donc plus positif que négatif, mais selon Pierre Patry, trésorier de la CSN, il n’y a pas de quoi se réjouir : « Il faut songer aux répercussions sur les emplois ici. Et pas uniquement les emplois des entreprises visées par les acquisitions. Si l’on prend le cas de St-Hubert, c’est également toute la chaîne d’approvisionnement qui risque d’être compromise, parce qu’à partir du moment où les décisions vont être prises ailleurs qu’au Québec, peut-être que ces nouveaux propriétaires n’auront pas la même sensibilité pour l’achat local, pour l’approvisionnement chez des fournisseurs québécois. La perte d’expertise dans plusieurs domaines est une très mauvaise chose. »

      Photo : Cédric Martin
      Photo : Cédric Martin

      Derrière les « statistiques officielles », il y a des noms, de gros noms. Qui peut prétendre que la vente du Cirque du Soleil, de Provigo, d’Alcan, de Sico, de Cambior, de Biochem Pharma et de centaines d’autres joueurs majeurs est une bonne chose pour le tissu économique québécois ?

      Selon Philippe Hurteau, chercheur à l’IRIS, « il ne faut pas oublier que dans le cas des sièges sociaux, ce sont de bons emplois de cadres, de gestionnaires, qui s’en vont à l’étranger. C’est aussi le personnel et les fournisseurs qui sont brimés parce que les nouveaux acquéreurs ont souvent leur main-d’œuvre et leurs propres fournisseurs ».

      Absence de relève et stratégie perdante du gouvernement

      « Ce qui est maintenant à risque avec le contexte que nous traversons, ajoute Robert Laplante de l’IRÉC, c’est que beaucoup d’entrepreneurs qui ont développé l’économie québécoise arrivent à la retraite. Plusieurs entreprises vont soit traverser une crise de succession, soit voir glisser leur propriété vers l’extérieur. Le gouvernement du Québec a l’air de regarder la chose en spectateur, mais c’est évident que l’effet combiné de la faiblesse du dollar et du vieillissement assez massif de toute une cohorte d’entrepreneurs va créer beaucoup d’occasions d’affaires attrayantes pour différents secteurs économiques. »

      « Si le gouvernement québécois ne fait pas d’effort particulier pour défendre certaines entreprises québécoises, on va avoir un problème, ajoute Philippe Hurteau. Le gouvernement veut surtout attirer des investissements étrangers et redevenir une économie de succursale. Les efforts mis sur le Plan Nord nous montrent que Philippe Couillard voit notre économie comme un réservoir de ressources disponibles aux investissements étrangers. C’est une vision du temps de Duplessis, on brade nos ressources naturelles et on ne demande rien en retour. »

      Un point de vue que partage Robert Laplante de l’IRÉC. « Le Plan Nord, c’est une stratégie qui consiste essentiellement à vendre la matière première faiblement transformée et à en vendre le plus possible. Heureusement pour nous, ça ne marche pas. L’essentiel de la richesse à tirer de ces ressources naturelles-là sera capté à l’extérieur. Le Plan Nord, c’est un choix de perdant, une stratégie d’exportation d’emplois. »

      Selon Pierre Patry, « après la “grande noirceur” sous Duplessis, on est parvenus à prendre en main notre économie. On a mis en place une série d’institutions économiques pour mieux contrôler notre destin. Malheureusement, aujourd’hui, on a l’impression de reculer. Sous la pression des actionnaires, les conseils d’administration des entreprises ne gèrent qu’en fonction des intérêts à court terme, au détriment du développement à long terme des entreprises. Ceux qui se préoccupent le plus de l’avenir des entreprises, ce sont les travailleuses et les travailleurs qui malheureusement n’ont pas droit au chapitre. »

      Le Québec, un refuge fiscal

      « La politique fiscale du Québec favorise l’acquisition de nos fleurons par les entreprises étrangères, ajoute le chercheur Philippe Hurteau. Depuis quelques années, les entreprises étrangères qui achètent nos meilleures compagnies le font souvent pour des raisons d’optimisation fiscale. Burger King a acheté Tim Hortons non pas pour se développer dans le secteur des beignes et du café, mais pour pouvoir déclarer des revenus au Canada et au Québec et se soustraire au fisc américain. »

      Le Canada impose moins les entreprises que les États-Unis et le Québec impose moins ses sociétés que les autres provinces canadiennes. Les sociétés états-uniennes achètent des entreprises d’ici pour avoir pignon sur rue et profiter de notre régime fiscal. Selon le professeur Hurteau, « les différents gouvernements ont tellement baissé les impôts des entreprises et des sociétés, on a tellement mis en place de programmes de soutien et de crédits d’impôts pour les entreprises, que le Québec et le Canada sont devenus des refuges pour les entreprises étrangères. Ce qu’on reproche aux paradis fiscaux, eh bien, il y a des entreprises qui nous utilisent pour arriver aux mêmes fins. »

      L’impôt aux entreprises en chute libre

      Les contributions fiscales des entreprises sont en chute libre depuis une quarantaine d’années au Québec et au Canada et c’est ce qui fait qu’on devient attractif pour les entreprises, surtout américaines. Pour Philippe Hurteau, « décrire le Québec comme un “enfer fiscal” pour les entreprises, c’est vraiment quelque chose d’habile, mais ce n’est absolument pas le reflet de la réalité, bien au contraire. Cela sert surtout à faire pression sur les gouvernements pour baisser toujours davantage les impôts et les taxes sur la masse salariale. Pour une entreprise, il est nettement plus avantageux de payer ses impôts au Québec qu’en Ontario ou dans le Maine. Comme entreprise, si j’avais à choisir une juridiction pour payer mes impôts en Amérique du Nord, ce serait au Québec ».

      Des solutions existent

      La vente d’entreprises québécoises à des entreprises étrangères est inévitable, jusqu’à un certain point. Il faut donc, selon Pierre Patry, trésorier de la CSN, « imaginer d’autres formules de prise de possession, pour s’assurer que les intérêts demeurent au Québec. On peut faciliter la création de coopératives de travailleurs, une meilleure utilisation des outils de développement économique qu’on a déjà. Le gouvernement québécois a le devoir de réfléchir à cette question. Il faut donner plus d’obligations aux conseils d’administration des entreprises, pour s’assurer qu’ils préservent les emplois au Québec. »

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