La direction du cimetière Notre-Dame-des-Neiges risque de provoquer un deuxième conflit de travail en deux ans à la suite du rejet, hier soir, de son « offre finale » par ses employé-es de bureau. Les membres du Syndicat des employé-es du bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges manifesteront leur mécontentement, aujourd’hui, de 11 h 30 à 13 h 30, devant le cimetière, au 4601, chemin de la Côte-des-Neiges. Réunis en assemblée générale, les membres du syndicat — à une forte majorité de femmes — ont rejeté, à scrutin secret, à 100 % une proposition de convention collective qui les relègue à un second rang par rapport aux autres employé-es de la fabrique. L’offre patronale est presque la copie exacte d’une offre globale déjà rejetée par le syndicat au mois de février. « C’est inacceptable et nous sommes déterminés à obtenir satisfaction, a dit la présidente du syndicat, Ysabelle Dufresne. L’employeur nous offre des hausses salariales ridicules, en bas de l’indice des prix à la consommation et inférieures à ce que les autres travailleurs du cimetière ont déjà reçu. » Le syndicat dénonce la position intransigeante de l’employeur qui a peu bougé depuis le début du processus de négociation. En particulier, il a refusé de négocier un régime de retraite avec les mêmes avantages des travailleurs de l’entretien de la fabrique. Aussi, il cherche à diminuer les droits des travailleuses et des travailleurs quant aux horaires de travail, à restreindre l’accès aux postes réguliers, à empêcher le plus possible les mouvements de personnel, en n’ayant pas l’obligation de combler les postes dépourvus de leurs titulaires, et à mettre en place un processus complexe qui rend presque impossible l’obtention du statut d’employé-e régulier. Le syndicat effectuera, dans les prochains jours, une demande de conciliation au Ministère du Travail. « Il est regrettable que le Cimetière de Notre-Dame-des-Neiges semble vouloir provoquer un autre conflit de travail, a remarqué Ysabelle Dufresne. Nous lui avons proposé à plusieurs reprises de trouver des solutions ensemble, mais son attitude est très inquiétante. »