Contrat du Camille-Marcoux à Verreault Navigation

Un juste retour des choses

Un heureux revirement de situation est survenu dans le cas du contrat d’entretien et de réparation du navire Camille-Marcoux, alors que la Société des traversiers du Québec (STQ) a annoncé, cet après-midi, que celui-ci ira à Verreault Navigation, aux Méchins, plutôt qu’au chantier Irving Shipbuilding de Halifax, auquel elle l’avait accordé à l’automne. Le contrat est de 2 258 679 $.

La STQ a mentionné qu’elle avait octroyé le contrat à Verreault Navigation « à la suite de ses démarches d’entente contractuelle infructueuses » avec Irving, tout en précisant que le chantier des Méchins en bénéficierait « en raison de sa garantie d’honorer son prix déposé » lors de l’appel d’offres « et de sa disponibilité d’une cale sèche afin de réaliser les travaux selon l’échéancier établi ».

Pour le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Alain Lampron, à laquelle est affilié le syndicat des travailleurs de l’entreprise, il s’agit d’un juste retour des choses puisque ce contrat revient de droit au chantier du Bas-Saint-Laurent. « Les travailleurs de Verreault Navigation ont toute l’expertise nécessaire pour honorer ce contrat puisqu’ils effectuent l’entretien du traversier, qui relie Matane à la Côte-Nord, depuis 25 ans. De plus, il était inconcevable qu’il soit accordé hors du Québec et surtout à Irving Shipbuilding, d’autant plus que celui-ci venait de se voir accorder le pactole avec un contrat du gouvernement fédéral de 25 milliards de dollars. »

Quant à la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN), Nancy Legendre, elle se réjouit du fait que des centaines de travailleurs pourront enfin reprendre le travail. « C’est toute une région qui pourra en bénéficier pendant le temps que les travaux dureront. Nous ne quémandons rien ; nous voulons simplement recevoir notre juste part de contrats, ce qui est loin d’avoir été le cas depuis quelque temps. »

Le N.M. Camille-Marcoux entrera donc en cale sèche au chantier des Méchins, du 25 avril au 23 mai prochain.

En novembre dernier, les travailleurs de Verreault Navigation avaient exprimé leur colère devant l’Assemblée nationale face à la décision de la STQ d’accorder le contrat du traversier au chantier de la Nouvelle-Écosse. De nombreux citoyens étaient restés stupéfaits de la décision de Québec. Les chantiers québécois, dont celui de Lévis, avaient été complètement ignorés par le gouvernement fédéral, peu de temps auparavant, dans l’octroi des contrats de 25 et de 8 milliards de dollars respectivement, notamment pour la construction de navires de combat.

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