Plan d’arrangements d’AbitibiBowater accepté par les créanciers

Une bonne étape de franchie, estime la FTPF–CSN

Les représentants syndicaux de la Fédération des travailleurs et travailleuses du papier et de la forêt (FTPF– CSN) sont soulagés que le plan d’arrangements d’AbitibiBowater ait été accepté par les créanciers de l’entreprise cette semaine. « Nous venons de franchir une étape importante, de déclarer Sylvain Parent, président de la FTPF–CSN. Cependant, le processus d’homologation du plan par la Cour supérieure est aussi crucial pour permettre à l’entreprise d’émerger de sa situation actuelle. » Le porte-parole syndical rappelle que les travailleuses et les travailleurs ont énormément contribué pour rendre possible cette opération. Ainsi, en mars, ils ont accepté un nouveau contrat de travail comportant des concessions d’un niveau de 17 % de la masse salariale. En outre, durant cette période d’incertitude, ils ont continué d’offrir une prestation de travail répondant aux plus hauts critères de qualité, particulièrement en ce qui concerne la santé et la sécurité. La question des régimes de retraite a représenté un enjeu de taille tout au long du processus pour permettre au géant de l’industrie forestière d’émerger de la Loi des arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC). La CSN et la FTPF ont joué un rôle de premier plan en proposant diverses avenues pour stabiliser les déficits actuariels des fonds de pension. En regard de l’entente intervenue avec le gouvernement du Québec sur cette dernière question, Sylvain Parent estime que la fédération continuera de faire preuve de vigilance pour éviter que surviennent de mauvaises surprises dans l’avenir. « Malgré le fait que les retraités actuels continueront de recevoir 100 % de leur rente, la hauteur des déficits, les mesures d’allégements obtenues et l’échéancier du remboursement pour combler les déficits fragilisent et rendent incertaine la retraite future de milliers de travailleuses et de travailleurs », d’expliquer le président de la FTPF. La semaine dernière, la FTPF a dénoncé le versement de « primes à la récompense » à hauteur de 6 M $ pour une cinquantaine de dirigeants de l’entreprise. Dans les circonstances ces primes sont scandaleuses et, malgré l’accord obtenu hier sur le plan d’arrangement, la fédération poursuivra ses démarches pour qu’elles soient totalement retirées. La FTPF–CSN, qui représente près de la moitié des travailleuses et des travailleurs qui œuvrent au sein de cette entreprise au Québec, souhaite que le prochain conseil d’administration de la « nouvelle » AbitibiBowater gère l’entreprise de façon responsable et disciplinée entre autres à l’égard des régimes de retraite afin d’atteindre leur pleine capitalisation.

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