Une vision collective est nécessaire pour combattre les violences sexuelles

La ronde de négociation 2023 du secteur public est lancée. Pour cette ronde, la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS unissent leur force et travaillent en Front commun pour défendre les travailleuses et les travailleurs. Apprenez-en plus.

Du même SUJET

Des milieux de travail alliés contre la violence conjugale

Des milieux de travail alliés contre la violence conjugale

Un dîner-causerie accueillait ce midi les délégué-es interpellés par la question de la violence conjugale en…
Comportement sexualisé inapproprié ou discriminatoire : des constats accablants qui nécessitent une réponse urgente

Comportement sexualisé inapproprié ou discriminatoire : des constats accablants qui nécessitent une réponse urgente

Devant les constats accablants du rapport Mettre fin au harcèlement sexuel dans le cadre du travail :…
Approfondir, débattre, partager et lutter

Approfondir, débattre, partager et lutter

Sur le thème « Solidarité et sororité », la Confédération des syndicats nationaux (CSN) a tenu une première…
Rencontre avec la ministre Biron - Le Collectif 8 mars reste sur sa faim

Rencontre avec la ministre Biron - Le Collectif 8 mars reste sur sa faim

En marge de la Journée internationale des droits des femmes le Collectif 8 mars – qui…
Le Front commun revendique de meilleurs salaires pour les femmes dans les services publics

Le Front commun revendique de meilleurs salaires pour les femmes dans les services publics

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, une centaine de militantes du Front…
Féminisme et syndicalisme, même combat

Féminisme et syndicalisme, même combat

Il y a 15 jours, à l’Assemblée nationale, le gouvernement de la CAQ refusait de débattre d’une…

Projet de loi 151

Une vision collective est nécessaire pour combattre les violences sexuelles

La CSN salue le projet de loi 151 sur les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur, dont les consultations s’amorcent aujourd’hui, et estime que ses objectifs s’inscrivent dans une suite d’actions nécessaires pour combattre la culture du viol et ses nombreuses conséquences pour les victimes.

« La violence fait partie du quotidien de bien des femmes, déplore la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève. Il faut briser le silence, faire tomber l’impunité dont bénéficient les agresseurs, agir sur les mentalités et présenter une culture d’égalité entre les femmes et les hommes. »

Une vision collective des interventions
Pour la porte-parole syndicale, c’est en construisant une vision collective des interventions que nous réussirons à prévenir et à lutter contre les violences à caractère sexuel. À cet égard, la CSN insiste sur l’importance que tous les intervenants du milieu, qu’il s’agisse de la direction, des syndicats représentant les travailleuses et travailleurs et des étudiantes et étudiants, participent pleinement à l’élaboration de la politique de prévention, à sa révision et aux diverses activités de sensibilisation, de prévention et de formation prévues au projet de loi. La CSN adhère également au fait d’intégrer à la politique un code de conduite visant notamment à encadrer les liens intimes entre une étudiante ou un étudiant et une personne ayant une influence sur le cheminement de ses études. « Ce code de conduite constitue un instrument de lutte pertinent contre les violences à caractère sexuel », ajoute madame De Sève.

Le silence qui pèse sur les violences sexuelles encourage la banalisation du phénomène. La CSN juge que pour assurer la plus grande transparence et pour des raisons d’impartialité et d’équité, les structures d’accueil, de traitement et de suivi des plaintes devraient être indépendantes au sein des établissements.

Besoin imminent de ressources financières
Les établissements d’enseignement supérieur ne savent pas quels sont les montants qui leur seront accordés pour mettre en place les nouvelles mesures et si ces sommes seront récurrentes et à la hauteur des besoins. « Les ressources doivent être au rendez-vous sans quoi la lutte aux violences à caractère sexuel sera compromise », plaide Véronique De Sève.

L’ADS, plus que jamais
Lutter contre les violences sexuelles, c’est également s’engager concrètement dans la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes et contre les inégalités socioéconomiques, le sexisme et la discrimination systémique à l’endroit des femmes. « Pour mieux tenir compte de la réalité des femmes au Québec, le gouvernement doit recourir à l’analyse différenciée selon les sexes (ADS) à chaque fois qu’il conçoit un projet de loi, qu’il lance une mesure, qu’il développe une stratégie ou qu’il adopte un nouveau programme. Il s’est déjà engagé à le faire. Il faut maintenant qu’il agisse et qu’il cesse d’y aller au cas par cas », conclut-elle.

Partager cette page sur Facebook Twitter LinkedIn Reddit Pinterest WeChat Mix Pocket