Les paramédics déclenchent une grève plus perturbatrice

Dès 6 h, en ce matin du 16 mars, les 3500 paramédics membres de la FSSS–CSN ont déclenché la grève légale la plus perturbatrice de l’histoire du secteur préhospitalier au Québec. En plus de tous les autres moyens de pression qu’ils appliquent depuis l’été dernier, dont la grève de nombreuses tâches, les paramédics exerceront une pression supplémentaire. Notamment, une partie du personnel-cadre sera tenu de contribuer au maintien des services essentiels en prenant la route, au moins 4 h par semaine, afin de remplacer des grévistes. Une telle grève, d’ampleur provinciale, est inédite. Le Tribunal administratif du travail (TAT) a rendu lundi sa décision concernant la liste des services essentiels.

Les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier sont sans convention collective depuis le 31 mars 2020. Ils réclament un redressement salarial permettant d’assurer l’équité avec les autres emplois des secteurs de la sécurité publique et hospitalier. Ils veulent trouver des solutions pour permettre aux paramédics de terminer leur quart de travail à l’heure et de manger à l’heure prévue. De plus, ils réclament l’élimination des horaires dits de faction, des horaires de travail désuets en vertu desquels les paramédics sont sur appel 24 h sur 24 durant sept jours consécutifs.

« Ce n’était pas notre premier choix de déclencher cette grève, rappelle le représentant du secteur préhospitalier à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Jean Gagnon. Près de deux ans après l’échéance des conventions collectives, presque rien n’a bougé. C’est pour ça qu’aujourd’hui on y met tout ce qu’on peut. Nous savons que ce sera difficile. Les représentants patronaux ont tout tenté pour convaincre le TAT de ne pas nous accorder ce moyen de pression concernant le travail des cadres. Mais il y a une façon de faire lever la pression très rapidement : c’est de négocier à la table de négociation. Nous avons deux journées de rencontres en conciliation dans les prochains jours. Nous ne pouvons qu’espérer que la partie patronale ait enfin les mandats ! »

« C’est bien parce que notre travail est essentiel pour la population que le tribunal limite les moyens de pression que nous pouvons exercer, enchaîne Jean Gagnon. Il serait grand temps que le gouvernement fasse preuve de plus de respect et qu’il fasse de notre négociation un dossier prioritaire. »

La CSN plaide pour le dégel des négociations du secteur préhospitalier

Les travailleuses et les travailleurs du secteur préhospitalier sont exaspérés devant la lenteur des négociations pour renouveler les conventions collectives échues depuis le 31 mars 2020. C’est pourquoi les syndicats du secteur préhospitalier CSN annoncent qu’ils déclencheront une nouvelle grève légale, plus perturbatrice, à compter du 16 mars prochain. Ce matin, ils ont livré un énorme bloc de glace à l’entrée du Conseil du trésor, à Québec, symbolisant l’urgence de « dégeler la négociation ».

« C’est malheureux, mais le gouvernement ne prend pas nos besoins au sérieux, déplore le représentant du secteur préhospitalier FSSS–CSN, Jean Gagnon. Nous, les paramédics, les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) et le personnel de soutien du préhospitalier, nous nous donnons corps et âme depuis des années pour remplir notre mission, sauver des vies et prendre soin de la population, souvent dans les pires conditions. Le gouvernement nous traite comme si nous n’étions que des pions. Nos salaires sont à la traîne par rapport à tous les comparables. En pleine pandémie, durant laquelle les heures supplémentaires sont plus que jamais une norme, les paramédics sont à bout de souffle, comme tant d’autres professionnel-les du réseau. Mais le gouvernement ignore complètement nos demandes qui nous permettraient d’améliorer notre quotidien et de nous aider à traverser la crise. Il n’a que lui à blâmer si nous en sommes maintenant rendus à exercer des moyens de pression ultimes après deux ans de surplace. »

Grève maximale, le 16 mars
En annonçant 28 jours d’avance le déclenchement de la nouvelle grève, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) donne l’occasion au gouvernement d’en arriver à un règlement et d’éviter la grève.

« Par exemple, du côté des paramédics, les enjeux qui demeurent sur la table de négociation peuvent se régler rapidement. Qu’il s’agisse du redressement salarial, de l’abolition des horaires de faction ou encore d’assurer aux paramédics qu’ils peuvent manger et terminer leur quart de travail à l’heure prévue, les solutions sont connues. Tout ce qui nous manque, c’est de la volonté politique du côté du gouvernement. Nous avons compris que le gouvernement souhaitait régler la négociation avec l’ensemble du secteur public, de même que les CPE, avant de s’entendre avec le secteur préhospitalier. Maintenant que cela est fait, il est temps que ça bouge à la table de négociation du préhospitalier », poursuit la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps.

Les paramédics vont déclencher la grève demain à 18 heures !

Les négociations sont présentement rompues entre les 2500 paramédics membres de la CSN et les représentants du ministère de la Santé et des Services sociaux et des associations patronales. En attente d’une réponse de la partie patronale depuis la fin de l’après-midi, hier, ce n’est qu’aujourd’hui, à 15 heures, que les membres du comité de négociation ont appris que les pourparlers étaient rompus. Bien que le comité de négociation demeure totalement disponible pour reprendre les discussions, les paramédics vont déclencher la grève générale illimitée dès le 24 décembre, à 18 heures.

Les représentants syndicaux ont constaté que les porte-parole patronaux n’avaient aucun mandat en mains pour régler la convention collective des paramédics, échue depuis le 30 mars 2010. Les questions en litige portent notamment sur la rémunération, dont la réduction du nombre d’échelons de salaire et sur la bonification du régime de retraite. Rappelons que les paramédics, sans contrat de travail depuis près de trois ans, ont rejeté à 71 % une entente de principe intervenue en juillet dernier, jugée insuffisante.

En plus de déployer différents moyens de visibilité, les paramédics vont débuter une grève légale dans l’ensemble des régions du Québec.

Les paramédics syndiqués à la CSN sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les associations patronales depuis février 2011. Ils sont représentés par la FSSS-CSN qui regroupe notamment 60 % de tous les paramédics au Québec. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

Les paramédics CSN se font entendre devant l’Assemblée nationale

Dans la foulée des actions de visibilité déclenchées depuis quelques semaines pour faire débloquer leur négociation, les ambulanciers-paramédics haussent le ton. Ils manifestent aujourd’hui d’une manière originale devant l’Assemblée nationale, et ce, dès 14 h. À moins de quatre jours du déclenchement d’une grève illimitée, prévue le 24 décembre, les 2500 paramédics membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) souhaitent toujours conclure une entente satisfaisante, leur convention collective étant échue depuis mars 2010.

Une manifestation originale
Dans un esprit de camaraderie, les paramédics tiennent une joute de hockey-bottine, question de remplacer symboliquement les hockeyeurs de la Ligue nationale toujours absents de la glace. Bien qu’il s’agisse d’une mise en scène plutôt débonnaire, les paramédics n’en sont pas moins très sérieux dans leurs efforts pour obtenir du ministère de la Santé et des Services sociaux et des associations patronales des ouvertures et des mandats sur les matières actuellement sur la table.

Ayant rejeté à 71 % une entente de principe à l’automne 2012, les paramédics sont toujours à la recherche d’une entente satisfaisante. Leurs demandes portent sur une meilleure reconnaissance professionnelle, comme cela a été le cas pour la presque totalité des catégories d’emploi professionnel. Il exigent ainsi une réduction du nombre d’échelons salariaux, une bonification de leur régime de retraite, l’amélioration de la période d’essai et la fin des frais de caserne imposés par certains employeurs en région.

Obtenir un règlement avant Noël !
Pour l’un des porte-parole du comité national de négociation du secteur préhospitalier FSSS-CSN, Martin Jobin, « les paramédics sont exaspérés par l’absence de réponse concrète à leurs demandes. Il faut régler la convention collective avant Noël. Ce que nous demandons est une simple question de reconnaissance professionnelle et sociale, comme cela a été le cas dans d’autres secteurs comme la santé et les services sociaux. »

Depuis la fin novembre, les paramédics ont mis en branle une série de moyens de pression à caractère administratif, en refusant d’encadrer des stagiaires en soins préhospitaliers d’urgence et en cessant de raccompagner le personnel œuvrant à titre d’escorte médicale. Puis, ils ont tenu différentes manifestations dans plusieurs régions du Québec, dont l’Abitibi,le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Québec et Montréal. Par ailleurs, tout a été mis en place pour exercer la grève, dont la négociation de la liste des services essentiels pour l’ensemble des localités desservies. En tout temps, les services à la population seront maintenus, et même rehaussés.

À propos
Les paramédics membres de la CSN, au nombre de 2500, sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les associations patronales depuis février 2011. Ils sont représentés par la FSSS-CSN qui regroupe notamment 60 % de tous les paramédics au Québec. Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches compte environ 40 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

Les paramédics CSN manifestent leur mécontentement

Les paramédics de Montréal et de Laval, membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), poursuivent aujourd’hui leurs moyens d’action dans le but de faire débloquer les négociations pour le renouvellement de leur convention collective. Cette fois, ils manifestent aux abords immédiats du pont Jacques-Cartier, côté nord, et ce, dès 16 heures. Sans contrat de travail depuis le 1er avril 2010, ils veulent sensibiliser la population et les élu-es à leurs revendications. D’autres manifestations similaires sont prévues au cours de la journée au Saguenay-Lac-Saint-Jean, en Abitibi, à Québec et en Montérégie (à l’autre extrémité du pont Jacques-Cartier).

Ayant rejeté à l’automne dernier une entente de principe à 71 %, jugée insatisfaisante, les paramédics exigent des réponses claires à leurs nouvelles demandes ciblées. Celles-ci consistent à réclamer notamment une réduction du nombre d’échelons salariaux, une bonification de leur régime de retraite, l’amélioration de la période probatoire et la fin des frais de casernes imposées par certains employeurs en région.

Pour Réjean Leclerc, l’un des porte-parole du comité national de négociation du secteur préhospitalier FSSS-CSN, « il faut que le ministère et les associations patronales dégagent rapidement des dates de rencontre pour poursuivre les échanges. Ce que nous demandons est une simple question de reconnaissance professionnelle et sociale, comme cela a été le cas pour d’autres catégories de professionnels de la santé et des services sociaux. À défaut, nous allons tout mettre en œuvre pour obtenir gain de cause, car nous visons un règlement avant Noël. »

À moins d’un revirement majeur à la table de négociation, les paramédics CSN entendent aussi déclencher une grève générale illimitée le 24 décembre prochain. Depuis le 26 novembre, ils ont mis en branle une série de moyens de pression à caractère administratif, en refusant notamment d’encadrer des élèves stagiaires en soins préhospitaliers d’urgence et en cessant de raccompagner le personnel œuvrant à titre d’escorte médicale. Au cours des prochains jours, ils vont continuer à se faire entendre de différentes façons, à différents endroits, sans toutefois affecter les services à la population.

Les paramédics syndiqués à la CSN, au nombre de 2500 au Québec, sont en négociation avec le ministère de la Santé et des Services sociaux et les associations patronales depuis avril 2011. Ils sont représentés par la FSSS-CSN, le plus important regroupement de paramédics. Le Conseil central du Montréal-métropolitain compte environ plus 94 000 membres provenant de tous les secteurs d’activité. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.