Sogesco : un employeur qui négocie sous la menace

Après avoir eu recours à des menaces de lock-out en juin dernier, voilà maintenant que Transport scolaire Sogesco utilise les menaces de pertes de circuits envers le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN afin d’imposer un règlement nettement insuffisant à ses membres.

« Pour nous, Sogesco poursuit sa stratégie visant à appauvrir durablement ses salarié-es. Ces menaces ont été formulées dans deux courriels envoyés à chaque salarié-e, en dehors de la table de négociation, ce qui constitue une infraction flagrante au Code du travail. À cet égard, le syndicat déposera, ce jour même, une plainte au Tribunal administratif du travail pour ingérence dans les affaires du syndicat, déclare Carole Laplante, présidente du secteur transport scolaire. Sogesco est la championne québécoise des bris de service et il est clair que ses problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre à cause des bas salaires offerts vont perdurer avec une pareille attitude ».

À la suite d’une mise en demeure du Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke (CSSRS) liée aux bris de service actuels, Sogesco pourrait perdre des routes scolaires, menaces qui ont été directement envoyées aux salarié-es, par courriels, la semaine dernière.

« Le mépris de Sogesco envers ses salarié-es et envers les élèves et les parents est incroyable et sans limite. L’IRIS vient de dévoiler une étude qui souligne clairement leur rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce que Deloitte estime raisonnable : le cabinet conseil, loin des luttes syndicales, juge qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est de mise dans ce secteur où le financement public est garanti. Nous finançons donc collectivement ce rendement de près du double, à 100 % par nos taxes, sans aucun risque de leur part, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est aussi la championne des conflits de travail dans ses négociations », ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Rappelons que le 21 juin 2024, dernier jour du calendrier scolaire, à la suite du rejet à 98 % d’offres jugées insuffisantes, Sogesco a lancé la menace d’un lock-out puis l’a déclenché, manœuvre qui a privé l’ensemble de ses salarié-es d’assurance-chômage pour la période estivale.

« Depuis l’automne 2022, Sogesco reçoit environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec le CSSRS, ce qui gonfle considérablement ses revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois, une part de cet argent doit aller aux chauffeuses et chauffeurs afin de garantir le service aux élèves et aux parents. Pour leur part, dès 2022, la haute direction de Sogesco a touché des augmentations de 114 907 $, de 114 770 $ et de 66 187 $, ce qui a porté les salaires annuels des deux plus hauts dirigeants à plus d’un demi-million de dollars. Leur attitude est donc d’autant plus méprisante qu’avec cet argent public, Sogesco a grassement enrichit ses dirigeants, tout en offrant des miettes à celle et ceux qui les enrichissent », conclut Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Transport scolaire : un plan de travail sérieux pour en finir avec les bris de service

À la suite du dévoilement de l’étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) sur le transport scolaire, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) exige un plan de travail sérieux afin de mettre un terme, une fois pour toutes, aux nombreux bris de service dans le secteur qui affectent des milliers d’élèves et bouleversent l’horaire des parents.

« Ça fait plus de 25 ans qu’on le dit : les mauvaises conditions de travail dans le transport scolaire, ça mine le service aux parents et ça n’attire pas la relève. En 2017, lors d’une conférence de presse tenue à la CSN, une conductrice témoignait de son départ du secteur parce que First Student voulait lui imposer une baisse salariale de 8 % après 17 ans de service, dénonce Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les négociations avec les grands transporteurs privés sont très difficiles parce qu’ils veulent se garder un maximum de profits, au détriment des conditions salariales. Deloitte, qui n’est pas un allié naturel des syndicats, estime qu’un rendement moyen de 8 % avant impôt est tout à fait raisonnable dans ce secteur où le financement public est garanti. Or, l’IRIS dévoile que Transport scolaire Sogesco, l’employeur des salarié-es actuellement en grève des Autobus des Cantons, affiche un rendement moyen de 15,5 % de 2014 à 2023, soit près du double de ce qui est jugé raisonnable. Tout ça, financé à 100 % par nos taxes, sans aucun risque, avec les bris de service en prime puisque Sogesco est la championne des conflits de travail ».

En lock-out et en grève depuis le 21 juin dernier, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN étaient présents à la conférence de presse de ce matin.

« À la suite de revendications portées avec les transporteurs, le gouvernement a allongé 130 millions afin, entre autres, de bonifier les salaires du secteur. Or, nous l’avons répété et l’IRIS le souligne clairement, le fait qu’aucune somme n’ait été rattachée à cet objectif a laissé le champ libre aux transporteurs pour engraisser leurs profits. Dès les premières négociations, nous avons fait face à des employeurs qui ne voulaient pas remettre – même une partie – de ce nouvel argent, renchérit Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, elle-même chauffeuse d’autobus. Si bien qu’en 2023-2024, sur 32 négociations dans autant de syndicats, 30 se sont dotés d’un mandat de grève et 19 l’ont exercé, provoquant les répercussions que nous connaissons sur les bris de service. Alors que nous réglons plus de 95 % de nos négociations sans avoir recours à la grève, ici, près de 60 % des syndicats ont déclenché un arrêt de travail. Ajoutons que près de 50 % de ces jours de grève ont été exercés chez Sogesco ».

« Pour notre part, chez Transco Montréal qui appartient à First Student, nous avons été en grève plus de quatre mois afin d’aller chercher une part de ce 130 millions. Cette situation a privé les élèves de transport durant tout ce temps et chacun des 350 membres a perdu beaucoup d’argent lors de ce conflit, souligne Carole Laplante, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Transco–CSN. Or, malgré notre lutte, les problèmes d’attraction et de rétention sont très loin d’être réglés. Avec une moyenne d’âge qui est passée de 54,6 à 58,3 ans de 2014 à 2023, il est clair que les jeunes ne font pas partie de la relève et que la crise s’aggravera ».

À propos   

Le Secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) regroupe 60 syndicats totalisant plus de 2800 conductrices et conducteurs de véhicules scolaires travaillant dans une dizaine de régions administratives du Québec. La Fédération compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.   

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Négociations dans l’hôtellerie : la CSN promet un automne chaud

Pour la deuxième fois ce mois-ci, 2 600 travailleuses et travailleurs débraient pour une journée de grève nationale dans les régions de Montréal, Québec et Sherbrooke. Les perturbations surprises affectent la dernière longue fin de semaine de l’été.

« Nous espérions ne pas en venir là, mais la situation l’oblige. Nous sommes témoins d’une tentative patronale de casser le mouvement de mobilisation que les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie ont bâti depuis quelques mois », explique David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN.

Cette semaine seulement, trois hôtels montréalais ont été mis en lockout, soit l’Hôtel Bonaventure, l’Hôtel Marriott Château Champlain et le Double Tree by Hilton Montréal. La journée de grève fait suite à celle tenue le 8 août dernier par les travailleuses et les travailleurs de l’industrie hôtellerie.

« Plutôt que mettre des efforts à négocier, les employeurs préfèrent fermer des services comme le restaurant de l’hôtel, offrir des gratuités aux clients insatisfaits, bloquer les réservations de chambres et se priver ainsi de revenus substantiels. Ils essaient clairement d’épuiser les travailleurs et la mobilisation ! » ajoute le vice-président.

« La CSN a tout tenté pour arriver à des ententes de principe. Nous avons tenu 46 rencontres de négociation au cours des trois dernières semaines, sans résultat. Les employeurs se lancent la balle et attendent tous qu’un autre fasse une concession. Résultat? La moitié des tables de négociation sont toujours sans offre salariale de l’employeur ! » s’exclame Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN.

« Ces derniers jours, cinq syndicats se sont dotés d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Partout, les syndicats sont prêts à poursuivre la mobilisation cet automne, nous venons d’ailleurs de déposer cinq plaintes pour le recours illégal à des briseurs de grève au Fairmont Reine Elizabeth, au Bonaventure et au Marriott Château Champlain » conclut M. Valiquette.

Dans l’industrie hôtelière, la saison estivale fait place à celle des événements d’affaires et des banquets, lesquels génèrent une part importante des revenus annuels.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Dialogue difficile avec le gouvernement Legault sur la transition sociale et environnementale : 50 organisations appellent à manifester le 27 septembre

Les représentant-e-s de 50 organisations de la société civile appellent la population à manifester dans les rues le 27 septembre prochain pour dénoncer un dialogue difficile avec le gouvernement Legault et des avancées trop lentes et insuffisantes en matière de transition sociale et environnementale. Selon elles et eux, « les décisions prises en vase clos ne peuvent plus continuer ».

Lors du lancement du mouvement Pour la suite du monde le 22 mai dernier, les partenaires ont sollicité une rencontre avec le gouvernement québécois afin de réclamer la mise en place d’actions concrètes en faveur d’une véritable transition sociale et environnementale. Cet appel à une plus grande participation démocratique dans la prise de décision demeure encore à ce jour sans réponse de la part du gouvernement Legault. 

Une politique menée à tâtons

En plus de ne pas répondre à cette demande de dialogue, le gouvernement du Québec  refuse de prendre acte de l’urgence d’agir dans plusieurs domaines, en plus de poursuivre un agenda législatif et économique parfois incompatible avec ses obligations environnementales. 

La procrastination dans le dossier du caribou, un projet de loi sur l’exploitation minière qui effleure à peine les demandes de la société civile, un projet de loi sur l’énergie au service d’une politique industrielle aux visées imprécises et qui ne répond pas pleinement aux besoins de décarbonation, le manque de financement pour les réseaux de transport collectifs existants sont tous des symptômes du manque de dialogue avec la société civile et d’écoute envers les solutions concrètes promues par celle-ci. 

Des solutions prêtes à mettre en oeuvre  

Les signaux sont tous au rouge: un autre été catastrophique, marqué par des épisodes de pluies diluviennes dévastatrices, des records de température élevée, des feux de forêt incontrôlables et leurs conséquences sur nos activités quotidiennes, notre économie et notre santé. Dans ce contexte, la société civile mobilisée affiche aujourd’hui un front uni afin d’appeler le gouvernement Legault à mettre en place les solutions avancées par nos organisations pour accélérer la transition sociale et environnementale et adapter le Québec aux défis de demain.

Depuis le 22 mai dernier, le mouvement a accueilli en son sein une dizaine de nouvelles organisations, portant le nombre de partenaires représentés à plus de 50. Leur appel à un véritable dialogue avec le gouvernement se fera entendre le 27 septembre prochain lors de la grande journée de mobilisation qui s’organise à travers la province. La population est invitée à descendre dans la rue afin de joindre sa voix à celle des organisations membres.

Des manifestations sont actuellement prévues à Montréal, Québec, Sherbrooke, Joliette, Gaspé, Saint-Jérôme et Nicolet. D’autres villes s’ajouteront à la liste prochainement.

Ce qu’ils et elles en disent

« Si nous voulons réellement diminuer nos émissions de GES de façon significative, on ne peut pas miser seulement sur un projet de la filière batterie : il faut mettre en place plusieurs projets structurels et collectifs qui touchent à l’ensemble des sphères de la société.  Il est grand temps de donner un coup de barre si on veut réduire l’impact négatif des changements climatiques. Les travailleuses et les travailleurs du Québec demandent formellement aux gouvernements du Québec et du Canada d’enfin mettre en place un plan clair et un financement suffisant pour s’assurer d’une vraie transition écologique et sociale qui ne laisse personne derrière. » affirment les organisations du secteur syndical. 

« Notre système économique basé sur l’extraction débridée de ressources naturelles, le gaspillage et la destruction du vivant est à transformer. Il est urgent de réapprendre à vivre en harmonie avec la nature, en s’éloignant de cette logique nocive et dangereuse de croissance infinie. Nous devons décider ensemble de notre avenir commun afin de faire face aux enjeux socio-environnementaux auxquels nous sommes confrontés. C’est pourquoi les gouvernements doivent écouter la société civile, mettre en œuvre les solutions qui existent déjà, et agir sans plus tarder pour une transition socioécologique qui nous permettra de vivre collectivement en sécurité et en santé. »

Thibault Rehn, Vigilance OGM, représentant du secteur environnemental

« Cela fait des années que le mouvement communautaire tire la sonnette d’alarme devant un filet social québécois qui s’évapore à vitesse grand V. En y ajoutant les impacts dévastateurs de la crise climatique et celle de la biodiversité sur les populations que nous soutenons au quotidien, l’accroissement des injustices et des inégalités s’accélère et nous fait craindre le pire pour notre futur collectif. Enclencher une transition écologique juste et respectueuse des droits humains, c’est ne laisser personne derrière, surtout pas les plus vulnérables. »

Claudia Fiore-Leduc, Réseau québécois pour l’action communautaire autonome, représentante du secteur communautaire

« L’avenir de notre planète ne doit pas reposer uniquement sur les épaules de la jeunesse. La crise climatique concerne tout le monde. Face à l’inaction des gouvernements, nous avons besoin de l’engagement et de la mobilisation de chaque personne citoyenne pour faire face à ce défi crucial. Les autorités doivent assumer leurs responsabilités et prendre des mesures concrètes pour assurer un avenir durable pour toutes et tous. »

« De plus en plus de gens se rendent compte des liens étroits entre la santé environnementale et la santé humaine, de même qu’avec la justice sociale, et l’acceptabilité sociale des projets y est d’ailleurs aussi de plus en plus associée. Le gouvernement québécois doit enfin entendre et prendre en compte les solutions qui sont discutées dans la société civile, par rapport aux possibilités et aux importants bénéfices qu’elles comportent. Pour la santé de tous et toutes, à travers tout le Québec – citoyen.ne.s, patient.e.s et professionnel.le.s de la santé, et même de notre économie, de concert avec une réduction des coûts de notre système de santé. »

Patricia Clermont de l’Association québécoise des médecins pour l’environnement, représentante du secteur de la santé

« La démocratie et la participation citoyenne devraient être au cœur de la transition énergétique, sociale et écologique. Le refus massif d’un trop grand nombre d’élus de tous les paliers, mais particulièrement du palier municipal, d’impliquer activement la population dans les décisions à prendre témoigne d’un manque de volonté politique et de vision pour notre avenir collectif. »

Rachel Fahlman, porte-parole du regroupement d’élu.e.s municipaux Vent d’élus

Le Québec fait face à des décisions importantes. Il est impératif que les décisions ne soient pas prises derrière des portes closes, mais plutôt en collaboration et en dialogue avec la société civile pour que cette transition sociale et environnementale nécessaire se fasse au bénéfice de tous et toutes. 

« Que le veuille ou non le gouvernement actuel, la transition socio-écologique est inévitable. Les limites planétaires et sociales ont été atteintes et notre système économique actuel ne fonctionne que pour une minorité d’individus. Un changement de logique économique est donc essentiel, mais surtout possible. Au Québec, des modèles économiques qui prennent soin à la fois des personnes et de la planète existent et sont déjà bien ancrés. Le gouvernement doit reconnaître et soutenir les secteurs, les entreprises et la diversité de personnes qui travaillent à absorber les chocs des changements climatiques et à réduire notre empreinte carbone. Parce qu’une transition peut seulement fonctionner si tout le monde fait partie de la solution. »

Julie McClatchie, Oxfam-Québec, représentante du secteur de l’économie

« Nous subissons aujourd’hui la dépossession tranquille de nos meilleurs acquis économiques, sociaux et environnementaux. Le gouvernement du Québec n’a aucune vision structurante de la transition écologique et il continue de se préoccuper davantage des profits des multinationales que de la protection de nos joyaux naturels et du bien commun. Les Québécoises et Québécois n’ont certainement pas voté pour ça. »

Louise Morand, Regroupement Vigilance Énergie Québec, représentante des regroupements citoyens

Le Québec fait face à des décisions importantes. Il est impératif que les décisions ne soient pas prises derrière des portes closes, mais plutôt en collaboration et en dialogue avec la société civile pour que cette transition sociale et environnementale nécessaire se fasse au bénéfice de tous et toutes. 

À propos du Collectif pour la suite du monde

Nous sommes un mouvement réunissant des organisations syndicales, environnementales, de santé, communautaires, étudiantes, économiques ainsi que des collectifs citoyens et d’élus autour d’une vision démocratique de la transition environnementale et sociale.

À travers diverses actions, nous nous mobilisons afin de forcer nos gouvernements à mettre en place des solutions démocratiques porteuses de justice sociale et environnementale.

Notre mouvement rassemble une cinquantaine d’organisations, représentant plus de deux millions de personnes

https://pourlasuitedumonde.ca/

Organisations du mouvement Pour la suite du monde

Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), AREQ – Le mouvement des personnes retraitées CSQ, Association québécoise des médecins pour l’environnement (AQME), Attac Québec, Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Chantier de l’économie sociale, Coalition Alerte à l’Enfouissement RDN (CAER), Coalition Québec meilleure mine, Coalition Québécoise des lacs incompatibles avec l’activité minière (QLAIM), Coalition Verte / Green Coalition , Confédération des syndicats nationaux (CSN), Cyclo Nord-Sud, Demain Verdun, Eau Secours, ENvironnement JEUnesse, Équiterre, Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ), Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ, Fondation David Suzuki, Fondation Monique-Fitz-Back, Fondation Rivières, Front commun pour la transition énergétique, Greenpeace Canada, La planète s’invite au parlement, L’Assomption en Transition, Les ami.e.s de la Forêt du lac Jérôme, sa rivière, son ruisseau, ses milieux humides et ses sentiers, Les oubliés de l’autobus, Mères au front, Mouvement d’action régional en environnement (MARE), Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ), Mouvement Démocratie Nouvelle, Nature Québec, Oxfam Québec, Réalité climatique Canada, Regroupement écocitoyen de Sainte-Marthe-sur-le-Lac, Regroupement Vigilance Énergie Québec (RVÉQ), Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA), Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE), Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec), Solidarité pour l’environnement à Sutton (SES), Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, Table de pastorale sociale des diocèses catholiques du Québec, Travailleuses et travailleurs pour la justice climatique (TJC), Union étudiante du Québec (UEQ), Vigilance OGM, Vent d’élus

 

Programme des travailleurs étrangers temporaires : le gouvernement Legault silencieux sur cette forme d’esclavage moderne

François Legault annonçait ces derniers jours un gel de six mois pour l’octroi de permis de travail dans le cadre du volet à bas salaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) dans la région de Montréal. Disons les choses comme elles sont : cette annonce ne réglera rien.

Et peut-on vraiment tenir 3500 travailleuses et travailleurs œuvrant dans des conditions extrêmement précaires responsables de la crise de logement, du manque de personnel et de ressources dans les services publics et de la précarisation du français à Montréal, comme l’avance notre premier ministre ?

En effet, cette mesure ne vise que 3500 travailleurs temporaires puisque plusieurs secteurs, dont la santé, l’éducation et la construction, sont exemptés par ce gel. De plus, à la demande du Québec, depuis 2021, dans une majorité des professions qui ne seront pas touchées par ce gel, les employeurs du Québec n’ont aucune obligation de recruter localement ni aucun plafond de recrutement de travailleurs issus du PTET. Ainsi, un employeur pourrait recruter toute sa main-d’œuvre par le biais de ce programme !

Lors de son annonce, M. Legault n’a pas mentionné une seule fois les conditions de travail trop souvent déplorables auxquelles ces personnes font face.

Or, la situation actuelle est absolument intenable. Le nombre de travailleurs étrangers temporaires a explosé dans les dernières années. Il s’agit d’une main-d’œuvre vulnérable qui ne peut pratiquement pas faire valoir ses droits, des personnes vivant dans la menace constante de perdre leur permis de travail et d’être ainsi expulsé vers leur pays d’origine.

L’ONU sonne l’alarme

Le rapporteur spécial des Nations unies sur les formes contemporaines d’esclavage, Tomoya Obokata, est récemment venu à la conclusion que le PTET « alimente les formes contemporaines d’esclavage, car il institutionnalise les asymétries de pouvoir qui favorisent les employeurs et empêchent les travailleurs d’exercer leurs droits ». Le Conseil du patronat (CPQ) tente de minimiser le problème en soutenant dans une lettre ouverte publiée ces dernières semaines que les « situations conflictuelles demeurent une minorité au sein de l’ensemble des employeurs qui recourent à de la main-d’œuvre étrangère ».

Pourtant, les problèmes documentés par l’envoyé de l’ONU sont nombreux : périodes de pause limitées ; activités sortant du cadre contractuel ; horaires de travail excessifs ; versement partiel et confiscation de salaires ; violences physiques, psychologiques et verbales (voire exploitation et violence sexuelle dans certains cas chez les femmes) ; absence d’équipements de protection individuelle, notamment dans des conditions dangereuses ; confiscation de documents ; réduction arbitraire des heures de travail ; fraude, etc.

En somme, je ne dis pas que tous les employeurs sont mauvais, mais plutôt que le problème est systémique. L’organisme Justice Pro Bono affirmait d’ailleurs il y a quelques mois être submergé d’appels. C’est la même chose à la CSN.

Nous recevons de plus en plus d’appels de nos syndicats affiliés qui cherchent à défendre ces travailleuses et ces travailleurs. Le nombre de migrants temporaires qui déposent une demande pour faire reconnaître un mauvais traitement et ainsi obtenir un « permis ouvert pour travailleur vulnérable » est tellement important que les délais de traitement ont explosé. Devant l’ampleur du problème, ajouter des inspecteurs du travail est certes utile, mais cela sera insuffisant pour résoudre le problème.

Oui, les besoins de main-d’œuvre des entreprises sont importants, mais ils sont prévisibles. Contrairement aux « solutions » caquistes et à ce qu’avance le CPQ dans ses diverses réactions, l’heure n’est pas à la défense de ce programme. L’heure est à mettre de l’avant un autre moyen d’accueillir des personnes qui veulent travailler au Québec, sans avoir recours au système des permis de travail fermés.

Devant le constat accablant dressé par le rapporteur de l’ONU, les gouvernements doivent cesser de tergiverser et mettre fin à cette pratique inacceptable en planifiant mieux notre immigration économique, avec une lentille plus humaine.

 

Travailleurs étrangers temporaires : silence radio sur des conditions de travail souvent inhumaines

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) est consternée de voir que le premier ministre François Legault fait une annonce importante sur l’immigration temporaire, mais ne mentionne pas une seule fois la question des conditions de travail trop souvent déplorables auxquelles ces personnes font face.

« Les immigrants temporaires à bas salaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) représentent une frange extrêmement vulnérable de notre société. Ils ne peuvent faire valoir leurs droits et vivent sous la menace permanente de perdre leur permis de travail et de se faire renvoyer dans leur pays d’origine », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN. « C’est d’autant plus odieux que l’encre du rapport final du rapporteur spécial de l’ONU, qui qualifiait le PTET de terrain fertile à l’esclavage contemporain, est à peine sèche », ajoute-t-elle.

La CSN est favorable à un resserrement des exigences auprès des employeurs qui recrutent des travailleuses et des travailleurs étrangers temporaires, mais juge que l’annonce de François Legault de ce matin est de la poudre aux yeux. « On veut faire porter la responsabilité de la crise de logement, du manque de personnel et de ressources dans les services publics et de la précarisation du français à Montréal à environ 3500 immigrants temporaires », poursuit la présidente de la centrale.

Dans une majorité des professions où le moratoire ne s’appliquera pas, les employeurs continueront de n’avoir aucune obligation de recruter localement et ils n’auront pas de plafond de recrutement de travailleurs issus du PTET. Ainsi, dans ces cas, un employeur peut recruter toute sa main-d’œuvre par le biais du PTET.

Les besoins de main-d’œuvre ne doivent pas servir d’excuse pour brimer les droits et la dignité humaine. « Pour la CSN, une chose est claire : il est primordial d’abolir une bonne fois pour toutes les permis de travail fermés, de permettre l’accès à la résidence permanente et de faire porter aux employeurs leur juste part de responsabilité dans la recherche et l’embauche de la main d’œuvre locale », conclut madame Senneville.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Transport scolaire : l’inaction du ministre Drainville nuit au service aux parents

Ce mardi 20 août au petit matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN a manifesté devant le Centre de services scolaire de la Région-de-Sherbrooke afin d’y dénoncer l’inaction de Bernard Drainville, ministre de l’Éducation, dans le domaine du transport scolaire.

« Pour la CSN, l’inaction du ministre Drainville dans le domaine du transport scolaire nuit carrément au service qui doit être garanti aux parents. Les transporteurs comme SOGESCO, qui possède une trentaine d’entreprises, dont les Autobus des Cantons, refusent toujours de déposer des augmentations salariales décentes qui tiennent compte des sommes additionnelles reçues du gouvernement depuis l’automne 2022. Ce faisant, en ce début d’année scolaire, des bris de service aux parents sont à prévoir puisque les bas salaires encore offerts aux chauffeuses et chauffeurs ne favorisent en rien le but visé par le gouvernement : régler une fois pour toutes l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans le secteur du transport scolaire. Le gouvernement a fait la moitié de la job et il est temps qu’il interviennent pour corriger le tir », dénonce Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À l’automne 2022, le gouvernement a bonifié de 15 à 30 % la valeur de chaque route et de chaque contrat que les centres de services scolaires signent avec les transporteurs privés. Aucun budget spécifique dédié aux salaires des chauffeuses et des chauffeurs ne fut toutefois prévu par le gouvernement.

« Chez Autobus des Cantons, la situation est complètement délirante. Alors que les patrons se sont donné des augmentations salariales de près de 30 % de 2022 à 2023, ils n’offrent que des miettes à celles et ceux qui conduisent les enfants à l’école. À la dernière journée de l’année scolaire, voulant imposer un règlement au rabais à ses salarié-es – une offre insultante qui fut refusée –, SOGESCO les a menacés de lock-out pour finalement le déclencher ce 21 juin dernier, les privant ainsi d’assurance-chômage durant l’été. Pour nous, SOGESCO se moque de ses obligations d’offrir le service aux parents et pose des gestes qui appauvrissent durablement ses employé-es, renchérit Josée Dubé, vice-présidente de la FEESP–CSN. Voilà pourquoi le syndicat a déclenché une grève générale illimitée hier matin : il n’est pas question d’un retour au travail sans une entente de principe à la hauteur des attentes des grévistes ».

« Sans l’intervention du gouvernement, les transporteurs font la pluie et le beau temps avec l’argent public, particulièrement lorsqu’ils sont propriétés de grandes entreprises. On sait que le président-directeur général de SOGESCO, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Pour sa part, Dave Girardin, le président exécutif du conseil d’administration, a également touché une hausse salariale de 114 770 $ entre 2022 et 2023 et Louise L’Italien, vice-présidente aux finances, a quant à elle reçu une augmentation à hauteur de 66 187 $. Au regard des dernières offres à ses salarié-es, ces augmentations sont tout simplement inacceptables », conclut Julie Bolduc, trésorière du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN.

Rappelons qu’en février 2023 et une seconde fois le 3 mai dernier, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient] avoir leur juste part.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire des Autobus des Cantons–CSN rassemble environ 60 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Négociation dans l’hôtellerie: le mouvement de grèves surprises s’amplifie

Le mouvement de grèves surprises s’amplifie dans le secteur de l’hôtellerie. Ce matin, les 350 salarié-es de l’hôtel Doubletree à Montréal ont annoncé un débrayage de 5 h 30 à 23 h 30 et les quelque 100 travailleuses et travailleurs de l’Hôtel Faubourg Montréal terminent à 8 h ce matin une grève de 24 h. Les 600 employé-es de l’hôtel Reine Elizabeth étaient aussi en grève hier.

« Ces grèves surprises qui s’enchaînent les unes après les autres démontrent la détermination des travailleuses et des travailleurs à se faire entendre et respecter. Ces démonstrations renouvelées de la mobilisation et de la solidarité des salarié-es de l’hôtellerie envoient un message clair aux employeurs : ils doivent négocier sérieusement », observe Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Ce mouvement de grèves surprises ne cessera pas magiquement. Il est appelé à prendre encore plus d’ampleur si les employeurs ne mettent pas la pédale sur le gaz de la bonne volonté de négocier. Il n’en tient qu’à eux », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Nouveau mandat de grève pour les travailleuses et travailleurs de l’hôtel Reine Elizabeth

Les 600 travailleuses et travailleurs de l’hôtel Reine Elizabeth se sont dotés d’un nouveau mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Le mandat, voté dimanche après-midi en assemblée générale, a été adopté à la hauteur de 95% par les membres du syndicat et pourra être utilisé au moment jugé opportun.

Après avoir déclenché une série de grèves surprises et une journée de grève nationale aux côtés des autres syndicats de l’hôtellerie présentement en négociation, le syndicat espère maintenant que la menace d’une grève de plus grande envergure fasse débloquer les négociations avec l’employeur.

« Cette semaine, notre équipe de négociation sera à pied d’œuvre pour obtenir une entente et éviter la grève. Dès aujourd’hui, nous ferons des contre-propositions à l’employeur, notamment en ce qui a trait à la formation, aux agences de placement et à la charge de travail », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Avec notre mandat de grève d’un côté et les nouvelles contre-propositions de l’autre, nous nous donnons tous les moyens pour obtenir une entente de principe rapidement. Nous espérons une réponse sérieuse de l’employeur, autrement nous n’aurons d’autre choix que d’exercer d’autres séquences de grèves ou même la grève générale illimitée », poursuit Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Après la journée de grève nationale tenue par 23 syndicats affiliés à la CSN le 8 août dernier, le syndicat du Reine Elizabeth a déclenché une succession de grèves surprises et a utilisé les trois derniers jours de son mandat de grève vendredi, samedi et dimanche.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Trois grèves surprises dans des hôtels à Montréal

Deux jours après une grève nationale de 24 heures, plus de 1000 travailleuses et travailleurs de l’hôtellerie tiennent une grève surprise à Montréal : 600 à l’hôtel Reine Elizabeth, 350 au Marriott Château Champlain et une centaine à l’hôtel Hyatt Place Montréal – Downtown. Pour le Reine Elizabeth, il s’agit de la troisième journée de grève depuis jeudi.

« L’employeur doit se rendre à l’évidence : la seule façon d’éviter les mouvements de grève et d’arriver à une résolution rapide du conflit de travail est de négocier véritablement. Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie sont déterminés à se faire respecter », déclare Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Si les dirigeants de ces trois hôtels n’avaient pas encore mesuré la mobilisation des salarié-es, ils n’auront pas d’autre choix que de commencer à comprendre !  Aujourd’hui, 1000 travailleuses et travailleurs sont en grève. C’est sans compter l’appui des 330 000 membres de la CSN ! », termine Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

Monsieur Valiquette et Madame Ide seront présents avec les grévistes du Hyatt Place Montréal – Downtown ce matin.

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Grève surprise à l’hôtel Reine Elizabeth

Au lendemain d’une journée de grève nationale et à l’approche des festivités de la fierté, les 600 travailleuses et travailleurs de l’hôtel Reine Elizabeth ont débrayé pour une journée supplémentaire de grève surprise.

« Avec l’employeur, c’est un pas en avant, deux pas en arrière. Il est temps qu’il démontre du sérieux à la table de négociation et qu’il favorise une résolution rapide du conflit de travail », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN), qui rappelle du même souffle que la Caisse de dépôt et placement du Québec, la CDPQ, est propriétaire de l’établissement.

« L’employeur doit prendre la mesure du sérieux et de la mobilisation des travailleuses et travailleurs du Reine Elizabeth. Toute la force des 330 000 membres de la CSN est de leur côté », poursuit Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

 

Une grève nationale pour obtenir la juste part des profits du secteur hôtelier

Plus de 2 600 travailleuses et travailleurs de l’hôtellerie issus d’une vingtaine d’hôtels de Montréal, Québec et Sherbrooke sont en grève aujourd’hui. Cette première journée nationale de grève montre l’ampleur de la détermination des salarié-es à obtenir de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.

Les travailleuses et les travailleurs revendiquent notamment des augmentations salariales de 36 % sur quatre ans pour combler la perte du pouvoir d’achat liée à l’inflation, une bonification des vacances et des assurances et une protection contre une ingérence éventuelle des employeurs en cas de modification de la législation régissant les pourboires. Si cette grève ne permet pas d’obtenir des avancées rapidement aux tables de négociation, d’autres journées de perturbations sont à prévoir.

« Les hôteliers ne pourront pas faire la sourde oreille éternellement. On voit bien que les journées de grève les déstabilisent. Chaque fois qu’on retourne au travail, c’est le bordel dans les hôtels. S’ils veulent rapidement passer à autre chose, ils savent ce qu’ils ont à faire. Pour que les grèves cessent, ça prend de bons salaires et des avancées aux tables de négociation », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Le secteur hôtelier a connu une relance extrêmement rapide, tout ça grâce aux femmes et aux hommes qui accueillent la clientèle chaque jour. Les travailleuses et les travailleurs de l’hôtellerie savent que s’ils veulent améliorer leur vie au travail, il n’y aura pas de cadeau de la part de leur employeur. C’est pour cette raison qu’ils sont en action tout l’été », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Prelco : les lock-outés devant le siège social à Rivière-du-Loup

En lock-out depuis 7 semaines, les 95 travailleuses et travailleurs de Prelco de Montréal manifestent cet après-midi à Rivière-du-Loup, devant le siège social de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de vitrages commerciaux.

 « Nous manifestons devant le siège social de Prelco car l’employeur refuse de négocier avec nous. En plus de nous avoir mis en lock-out depuis sept semaines et d’avoir recours à des briseurs de grève, Prelco refuse de nous donner des dates de négociation. Mais notre détermination ne s’affaiblit pas. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui », affirme Koffi Dramane, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco-Mtl–CSN.  

Sans convention collective depuis le 31 janvier 2024, les travailleuses et les travailleurs exigent que l’employeur revienne à la table de négociation. « La seule manière de mettre fin à ce conflit est d’avoir une bonne convention collective. Et pour cela, l’employeur doit agir de bonne foi en revenant à la table de négociation, en mettant fin au lock-out et en cessant d’avoir recours aux scabs. Les salarié-es sont déterminés à se faire respecter », termine Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). 

En solidarité avec les salarié-es en lock-out, des militantes et des militants du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN ainsi que la présidente, Pauline Bélanger, sont présents sur place. Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), a aussi fait le voyage jusqu’à Rivière-du-Loup en solidarité avec les lock-outés.

 

À propos de la CSN 

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La FIM–CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec. 

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.  

Grève générale illimitée dans deux scieries de Beauce

Faute d’avancées significatives à la table de négociation, les syndicats des travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G sont en grève générale illimitée depuis 12 h (midi) aujourd’hui, le 6 août. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« Après plus d’une quinzaine de séances de négociation, nous aurions pu nous attendre à être près d’un règlement. Malheureusement, ce n’est vraiment pas le cas : nous n’avons presque pas avancé depuis la dernière assemblée générale et plusieurs enjeux demeurent. Nous avons donc le regret d’annoncer le déclenchement d’une grève générale illimitée », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons qu’un arrêt de travail aura des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région, dont l’approvisionnement pourrait être affecté, venant ainsi diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« Les nombreuses rencontres de négociations n’ont malheureusement pas été concluantes et n’ont pas permis de rapprocher les parties rendant la grève nécessaire », explique Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). « Au rythme où vont les choses, on y sera encore en 2025. L’employeur doit accorder les mandats adaptés s’il veut que ça se règle ». Malgré l’exercice du droit de grève, la partie syndicale demeure disponible pour négocier 24 h sur 24, assure l’officier syndical.

« C’est désolant de devoir en arriver là, mais parfois, ça prend l’exercice du droit de grève et la construction d’un rapport de force pour ramener certains employeurs à des dispositions permettant de négocier un règlement satisfaisant pour toutes les parties », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Il tient à rassurer les grévistes quant à l’appui de l’ensemble du mouvement CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries (CSN) et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Nouvelle grève surprise dans deux hôtels montréalais

Plus de 400 travailleuses et travailleurs de l’hôtel Gouverneur Place Dupuis et de l’hôtel DoubleTree ont débuté une grève de 36 heures pour que les hôteliers leur concèdent des gains aux tables de négociation.

Il s’agit d’un quatrième débrayage à survenir dans le cadre de la 11e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie CSN qui regroupe cette année 30 hôtels québécois et plus de 3500 travailleuses et travailleurs. Cette première séquence de grève pour ces deux hôtels montréalais, appartenant à Artifact Group, montre que le mouvement prend de l’ampleur. Plus tôt aujourd’hui, la CSN annonçait une première journée nationale de grève de l’hôtellerie le 8 août prochain.

« Les hôteliers se félicitent entre eux pour les profits records qu’ils font actuellement. Ils sont sur toutes les tribunes pour dire à quel point l’été est bon pour eux. Mais tout d’un coup, ils n’ont plus une cenne quand ils se présentent aux tables de négociation. Tant qu’ils ne comprendront pas qu’ils doivent partager les profits avec les travailleuses et les travailleurs, le mouvement de grève va continuer de grandir », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

« Les hôteliers devraient comprendre que c’est tout à leur avantage de reconnaitre les efforts de leurs employé-es en réglant rapidement les négociations », poursuit Arianne Carmel-Pelosse, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Tout le monde qui a récemment fréquenté des hôtels au Québec peut témoigner à quel point ça coûte cher. Le prix des chambres a littéralement explosé. Les hôteliers ont eu leur relance : c’est au tour des travailleuses et des travailleurs de passer à la caisse », conclut Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs, issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

 

Amazon sommée de cesser d’entraver les activités syndicales

Dans une décision sans équivoque rendue hier, le Tribunal administratif du travail (TAT) exige qu’Amazon cesse de s’ingérer dans les affaires syndicales et ordonne à l’entreprise de n’émettre aucune déclaration, de ne publier aucun message ayant pour but ou pour effet de critiquer, de dénigrer la campagne de syndicalisation ni de questionner l’utilité d’un syndicat.

Le juge ordonne à Amazon de retirer et détruire toutes les affiches antisyndicales que l’entreprise utilisait jusqu’à maintenant dans ses installations. Le juge Henrik Ellefsen précise que ces messages «  prennent la forme de mises en garde en interpellant les salariés sur des sujets sensibles, clairement de nature à les inquiéter sur les conséquences possibles d’adhérer à un syndicat  ».

De plus, le TAT ordonne à Amazon d’afficher la décision et de la transmettre par courriel à tous les salarié-es de l’entrepôt de Lachine, celui visé par la plainte présentée par le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Montréal–CSN, le 2 juin 2023.

Notons également que le juge ordonne à Amazon de verser au syndicat la somme de 10 000 $ pour dommages moraux ainsi que 20 000 $ à titre de dommages punitifs. Le juge écrit : « En l’espèce, puisque l’atteinte illicite aux droits du syndicat a clairement été commise de façon intentionnelle par Amazon, le Tribunal est d’avis que le paiement de dommages punitifs doit être ordonné, afin que ce dernier réalise que ce comportement doit cesser. »

Victoire importante

« Il s’agit d’une victoire importante pour le droit de tous les salarié-es à joindre librement un syndicat, se réjouit le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr. Même s’ils travaillent pour un géant comme Amazon, les Québécoises et les Québécois ont le droit fondamental de se réunir pour négocier leurs conditions de travail. Les travailleuses et les travailleurs ne doivent pas céder aux campagnes de peur antisyndicales : la CSN sera toujours là pour défendre leurs droits. »

À propos

Rappelons que la CSN représente déjà les près de 250 salarié-es de l’entrepôt d’Amazon à Laval en quête d’une première convention collective. Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Un recours aux briseurs de grève inacceptable chez Prelco

En plus d’avoir mis ses employé-es en lock-out, l’entreprise Prelco a été pointée du doigt pour le recours à des briseurs de grève. Pour la CSN, la seule manière de mettre fin à ce conflit est de convenir d’une bonne convention collective.

Dans une décision du Tribunal administratif du travail rendue le 26 juillet dernier, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de vitrages commerciaux s’est vue ordonner de cesser le recours à deux briseurs de grève. Cette ordonnance de sauvegarde vient confirmer les soupçons du syndicat sur le recours aux briseurs de grève. Sans convention collective depuis le 31 janvier 2024, les près de 90 travailleurs et travailleuses de Prelco à Montréal sont en lock-out depuis le 19 juin 2024.

« Tout ce qu’on veut, c’est le respect. On réclame des augmentations salariales qui tiennent compte de l’inflation. Nous voulons améliorer nos conditions de travail pour continuer de pratiquer notre métier longtemps. Avec son lock-out et le recours aux scabs, l’employeur ne fait rien pour trouver une solution au conflit », déplore Koffi Dramane, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco-Montréal–CSN.

« Plutôt que de jouer au hors-la-loi en utilisant des briseurs de grève, Prelco devrait se mettre au travail pour relancer la négociation », poursuit Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Les dirigeants de Prelco doivent bien réfléchir à leurs actions. Après le conflit, il y a aura des relations de travail à maintenir. En agissant comme ils le font actuellement, ils devront travailler fort pour regagner la confiance des travailleurs et des travailleuses. L’employeur doit changer de ton rapidement parce que les salarié-es sont déterminés à se faire respecter », conclut Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN). La FIM-CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Le lock-out n’entache en rien la détermination des salarié-es du Zoo de Granby

Mis en lock-out le 29 juillet, des travailleuses et des travailleurs du Zoo de Granby ont témoigné ce matin de l’importance de leurs revendications pour assurer une meilleure stabilité du personnel et assurer la qualité des soins aux animaux en plus de l’expérience client.

Déterminés, les travailleuses et les travailleurs du Zoo de Granby n’entendent reprendre le travail que lorsqu’ils auront en main une entente satisfaisante pour le renouvellement de la convention collective. Hier, le syndicat a soumis une douzaine de dates à la partie patronale pour mener la négociation au cours des deux prochaines semaines.

Le Syndicat national des salarié-es de la Société Zoologique de Granby–CSN représente notamment ces 130 salarié-es en lock-out, dont des techniciens vétérinaires et en soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif du Zoo de Granby.

Le 30 juillet, quelques travailleuses et travailleurs du zoo ont pris la parole pour expliquer quelques-unes de leurs revendications.

Accès aux postes
Kevin Leclerc est technicien en soins animaliers, formé spécialement pour s’occuper des éléphants. Malgré le conflit de travail, il continue de donner des soins aux éléphants régulièrement – il l’a fait d’ailleurs ce matin même – en vertu d’une entente particulière conclue entre le syndicat et l’employeur. C’est que très peu de personnes ont la formation nécessaire pour intervenir auprès de ces animaux si particuliers.

« Pour moi, l’une des priorités c’est d’accélérer l’accès à des postes pour les salarié-es. On perd beaucoup de personnes qui se trouvent un autre emploi avant d’avoir pu compléter leur période d’essai et ainsi accéder à un poste permanent, parce que les délais sont trop longs. Quand tu es embauché comme employé-e temporaire, tu n’as pas droit à tous les avantages de la convention collective, notamment en ce qui a trait à l’ancienneté et à la procédure de grief. Cela entraîne un roulement de personnel constant. Ça nous prend aussi plus de temps et d’énergie pour transmettre les connaissances nécessaires aux nouveaux, ce qui nous laisse moins de temps pour faire le travail que nous aimons : être avec les animaux et en prendre soin. »

Conciliation famille–travail–études
Brigitte Bélanger est naturaliste-interprète. « Il faut améliorer les horaires de travail ! Quand j’ai commencé ma carrière au zoo, je travaillais une fin de semaine sur quatre. Depuis, nous constatons une augmentation continue des activités, sans que l’équipe soit agrandie. Par conséquent, notre charge de travail n’a cessé d’augmenter. L’employeur veut nous limiter à une seule fin de semaine complète de congé par mois durant tout l’hiver. Présentement, nous travaillons une fin de semaine sur trois. Cette demande de l’employeur aurait un impact important sur notre conciliation travail-famille. »

Reconnaissance
De son côté, Sarah-Claude Flibotte, naturaliste-interprète et technicienne en santé animale, déplore le manque de reconnaissance. « On ne reconnaît pas nos spécialités. La majorité d’entre nous avons un diplôme universitaire ou une formation spécialisée. L’employeur valorise ce profil à l’embauche, mais il ne nous accorde pas la reconnaissance qui devrait venir avec. Je voudrais aussi qu’on ramène plus de civilité dans les relations de travail. On ne se sent pas respectés par l’employeur, surtout quand il multiplie les menaces et les avis disciplinaires. La véritable richesse du Zoo de Granby, c’est nous, les salarié-es ! »

OBNL
Le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie, Denis Beaudin, rappelle que le zoo est un organisme à but non lucratif. « L’attitude de l’employeur est très décevante. Il se comporte comme certains des employeurs les plus méprisants du secteur privé. Non seulement il plonge de nombreuses familles dans la précarité avec ce lock-out, mais hier, il a ordonné que les passes offertes gratuitement aux enfants des salarié-es ne soient plus acceptées. On dirait que, pour la direction du zoo, tous les coups sont permis afin de casser la solidarité des travailleuses et des travailleurs. C’est déplorable. »

 

À propos

Le Syndicat national des salarié-es de la société zoologique de Granby–CSN, section maintenance et gardiens représente environ 130 membres dont des techniciens vétérinaires et soins animaliers, des naturalistes-interprètes, des mécaniciens, des menuisiers ainsi que des membres du personnel administratif du Zoo de Granby.

La FC–CSN compte plus de 325 syndicats affiliés représentant 30 000 membres œuvrant dans le domaine privé. Le Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie–CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 120 syndicats sur une base régionale.

Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout: peu de progrès en négociation

Devant l’incapacité de la Société des traversiers du Québec (STQ) et du gouvernement du Québec à répondre à leurs revendications, le personnel marin de la traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout exercera de nouveau leur droit de grève du 29 juillet au 2 août.

La négociation se bute sur une longue liste de reculs que la STQ et le Secrétariat du Conseil du trésor veulent imposer aux salarié-es. L’écart entre les offres et les demandes salariales est très grand en particulier pour celles et ceux qui gagnent le moins à la STQ. Les offres actuelles de l’employeur sont telles qu’elles ne permettent pas de ramener les salaires à un niveau compétitif par rapport aux employeurs comparables. Rappelons qu’une personne médiatrice-conciliatrice du ministère du Travail a été nommée au dossier le vendredi 19 juillet afin de tenter de rapprocher les parties.

« On espère que l’arrivée d’un conciliateur fera débloquer les choses parce que pour nous, faire la grève est un moyen de dernier recours, rappelle le porte-parole du regroupement des traversiers à la CSN, Patrick St-Laurent. Cependant, après des mois de négociation, nous nous butons à une partie patronale qui cherche d’abord et avant tout à imposer des reculs dans nos conditions de travail sans démontrer d’ouverture que ce soit à nos principales revendications, dont le rattrapage salarial. »

« Il n’est pas normal que la majorité de ces travailleuses et travailleurs doivent cumuler un deuxième et parfois un troisième emploi ou doivent avoir recours à des banques alimentaires pour joindre les deux bouts, poursuit la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN, Pauline Bélanger. Avec un salaire moyen de 21,50 $ de l’heure, ce n’est pas si étonnant. La traverse de Matane est précieuse pour toutes les citoyennes et tous les citoyens de notre région. Si elle est perturbée ce matin, c’est d’abord pour assurer la pérennité des opérations et cela passe nécessairement par des conditions de travail concurrentielles ».

« Le Conseil du trésor a une responsabilité importante dans la situation actuelle, poursuit la deuxième vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Josée Dubé. C’est inadmissible qu’il n’ait pas encore donné les mandats nécessaires à la STQ pour convenir d’une entente. Doit-on rappeler que les conventions collectives sont échues depuis le 1er avril 2023 ? Nous sommes de tout cœur avec les salarié-es, qui ont droit au respect et à la reconnaissance et qui les obtiendront ! »

À propos

Le Syndicat des employés de la Société des Traversiers Québec–Lévis (CSN) regroupe 120 membres, le Syndicat des employés de la Traverse Matane–Baie-Comeau–Godbout (CSN) en rassemble 39, qui travaillent à Matane, et le Syndicat des employées et employés de la STQ de Matane–Baie-Comeau–Godbout–CSN en compte 66, qui travaillent sur le traversier. Ils sont tous trois affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.