Syndicat des travailleuses et travailleurs de Société Laurentide–CSN

À la suite d’une ordonnance du Tribunal du travail, un vote s’est tenu le 10 octobre dernier et le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Société Laurentide–CSN l’a remporté avec une très forte majorité. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Société Laurentide–CSN a été accrédité le 11 octobre 2024 pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du Travail à l’exception des employé-es de bureau et de tous ceux et celles normalement exclus par la loi »

Il était temps pour les travailleuses et les travailleurs de se faire respecter. Ils ont réalisé qu’un syndicat de boutique a ses limites pour se faire défendre. Les membres veulent un syndicat plus combatif afin de faire respecter leurs droits. Un syndicat CSN forcera leur employeur à se conformer et à respecter les lois sur la santé-sécurité.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), au Conseil central du Coeur du Québec– CSN et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Industrie aéronautique : vote de grève à 98 % chez Sonaca

Les travailleuses et travailleurs de Sonaca de Mirabel ont voté à 98 % pour la grève générale illimitée dans une assemblée qui se tenait les 20 et 21 octobre. La grève sera exercée au moment opportun.

La multinationale belge Sonaca, qui possède une usine à Mirabel, doit offrir de meilleures conditions de travail afin de pourvoir ses nombreux postes spécialisés dans la fabrication d’ailes d’avion, qui sont vacants en ce moment.

La négociation pour une nouvelle convention collective a commencé en février et est toujours en cours, puisqu’elle ne progresse pas suffisamment en ce qui concerne la question salariale. Il y a eu 15 séances de négociation jusqu’à maintenant et il y en a trois à venir.

Les syndiqué-es ont rejeté la dernière offre patronale à 99,2 % en juin dernier. « Il y a des écarts de 10 $ l’heure pour certains métiers, si l’on compare avec les taux horaires offerts par les employeurs concurrents. De plus, une vingtaine de postes sont non pourvus à l’heure actuelle », affirme Benoit Pépin, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Sonaca Montréal–CSN. Ce dernier ajoute que le salaire d’entrée à 19,89 $ l’heure est devenu totalement insuffisant pour attirer la relève. Si rien ne bouge à la table de négociation, la grève sera fort probablement déclenchée. Comme la dernière convention à ce jour couvre de 2019 à 2024, il y a un important rattrapage salarial à effectuer en raison de l’inflation, avant même de commencer à réduire l’écart salarial avec la concurrence.

L’usine Sonaca de Mirabel fabrique des ailes pour Gulfstream, Boeing, Mitsubishi ainsi que pour Bombardier, notamment pour son avion Global 7500. « La filière aéronautique du Québec doit être solide. On ne peut pas se permettre qu’un des maillons soit à la traîne par rapport aux autres, réitère Caroline Senneville, présidente de la CSN. Il est temps que Sonaca bouge. Il serait dommage pour le secteur que nous ayons à perturber la chaîne d’approvisionnement afin de faire avancer la négociation », réitère Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

Le chiffre d’affaires de Sonaca s’élève à près de 1 G$ et le nombre d’employé-es à 3800 dans le monde. L’entreprise a signé, en mars 2024, des contrats d’une valeur de 20 millions d’euros avec des clients nord-américains. Elle veut développer ce marché nord-américain qui est le plus prometteur dans le monde pour l’aéronautique. L’usine de Mirabel fait partie de l’équation en étant la seule usine canadienne à pouvoir construire des pièces en aluminium (ailes et empennages) de 18 mètres de long sur 3 mètres de large.

« Les Basses-Laurentides sont une région importante pour cette industrie ; il faut que Sonaca réalise qu’il est important d’attirer et de conserver sa main-d’œuvre spécialisée », conclut Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

À propos 

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle est notamment présente dans le secteur aéronautique.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CCSNL–CSN) regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Il est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois.

Tramway de Québec : la lenteur de la CAQ risque de torpiller le projet

Malgré l’annonce de Geneviève Guilbault, ministre du Transport, le projet de tramway de Québec est encore plongé dans l’incertitude et le troisième lien ne semble plus certain d’aboutir un jour.

Lors de sa récente visite en France, le premier ministre Legault a évoqué la possibilité de procéder à un nouvel appel d’offres pour le tramway de Québec. Encore un autre retard en perspective. Pourtant, ce projet est une occasion inespérée pour redorer son image tant sur le plan environnemental que sur le plan économique. Voilà pourquoi la CSN lance aujourd’hui un appel au gouvernement : ce projet doit être mis en branle dans les plus brefs délais. Il doit être conçu, fabriqué, géré et entretenu au Québec, par de la main-d’œuvre québécoise et qualifiée.

« Le tramway de Québec est une occasion en or de faire diminuer nos émissions de GES et de maintenir et créer des emplois de qualité au Québec. Repousser encore le projet équivaut à le compromettre voire carrément à le torpiller, soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN. La ministre du Transport doit appuyer sur l’accélérateur avec CDPQ-Infra pour qu’on lance enfin un appel d’offres clair en exigeant le maximum de contenu canadien et québécois », ajoute la présidente de l’organisation syndicale en précisant qu’on doit rendre le projet irréversible dès que possible.

« Le tramway doit être fabriqué au Québec, comme c’était prévu dans le premier appel d’offres. On dirait que le premier ministre cherche des moyens de gagner du temps ! », souligne pour sa part Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN. Ce dernier rappelle que la main-d’œuvre québécoise connait des contraintes climatiques qui nous sont propres. Construire au Québec est la meilleure option d’un point de vue économique pour garder l’argent investi au Québec et pour favoriser la création de retombées positives ici. C’est aussi le meilleur choix du point de vue de la qualité. On pense ici aux problèmes des voitures du REM à Montréal ou du traversier à Matane, qui auraient pu être évités en choisissant des fabricants du Québec.

Kevin Gagnon rappelle que le récent contrat du pont de l’île d’Orléans a échappé aux constructeurs québécois au profit d’un architecte français qui travaille pour un consortium espagnol. Les devis de l’architecte favorisaient une technique européenne de soudage au détriment de la technique nord-américaine de boulonnage. « Geneviève Guilbeault doit prendre conscience de ces enjeux techniques qui se jouent dans son ministère pour pouvoir corriger le tir et ne pas nuire à notre industrie nationale », ajoute M. Gagnon.

 

Exploitation et entretien du tramway à Québec

« Avec leur connaissance exceptionnelle du réseau de transport dans la région et des différentes composantes qui le forment, les employé-es du Réseau de transport de la capitale (RTC) sont sans aucun doute les mieux placés pour entretenir et gérer le futur tramway. L’intégration du tramway au réseau en place sera une excellente occasion pour développer notre expertise dans l’entretien et le déploiement du transport en commun au Québec. La ministre Guilbault semble souhaiter aller dans le sens du RTC et vouloir lui confier l’exploitation du tramway, mais nous n’avons aucun engagement ferme à ce jour », se méfie Simon Mathieu Malenfant, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Souvent, les solutions les plus simples sont celles qui s’offrent déjà à nous : la population de Québec sait qu’elle peut compter sur les travailleuses et les travailleurs du RTC pour offrir un service sécuritaire et de qualité. »

« Le RTC a à sa disposition une main-d’œuvre qualifiée qui possède une très grande expertise, un avantage important que viendrait miner un recours à la sous-traitance, plaide de son côté Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Pourquoi risquer à terme une perte d’expertise ? » se questionne cette dernière en faisant aussi valoir que les emplois des sous-traitants ne se trouveraient pas nécessairement sur le territoire de Québec, ce qui retarderait les réparations et créerait du transport inutile. « Le tramway doit cesser d’être un mirage pour la population de Québec et permettre de faciliter le transport tout en diminuant la congestion », conclut Barbara Poirier pour qui un transport en commun structurant profiterait aux travailleuses, aux travailleurs et aux entreprises de la Capitale-Nationale.

 

Le transport, ça doit être collectif

La CSN estime que le transport en commun est un projet collectif. Il s’agit d’un outil dont se dote la société pour favoriser le transport des citoyennes et des citoyens d’une façon à la fois écologique et économique. C’est un investissement dans notre avenir comme société durable. C’est un choix que nous devons faire ensemble. Les gouvernements du Québec et du Canada doivent être à l’écoute des Québécoises et des Québécois qui réclament des solutions efficaces et durables à la crise environnementale et aux enjeux de transport dans nos villes. La ministre Guilbault et la CAQ ne peuvent pas appliquer bêtement une « vision des années 70 ».

Les gouvernements du Québec et du Canada devraient donc augmenter leur contribution financière pour soutenir non seulement ce projet, mais le transport collectif en général, afin d’éviter les coupes de services causés par les déficits actuels et de permettre le développement à moyen et à long terme de ces structures. Il en va de notre avenir collectif et de celui de la prochaine génération.

 

À propos

La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches–CSN, fondé en 1918, regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière–Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Crise forestière : fermeture de la scierie Petit Paris

Le licenciement collectif des 97 travailleuses et travailleurs de la Coopérative forestière de Petit Paris prend effet aujourd’hui. Les espoirs de réouverture sont extrêmement minces et tout porte à croire que le village de Saint-Ludger-de-Milot va perdre son principal employeur pour de bon. Rappelons qu’une fermeture temporaire était en place depuis juin.

« Nous sommes profondément déçus de perdre nos emplois dans une région qui compte pourtant sur la forêt depuis des générations », affirme Pierre Godin, vice-président du Syndicat des travailleurs de la scierie Petit Paris-CSN.

« Nous sommes solidaires des travailleuses et des travailleurs de Saint-Ludger-de-Milot qui vivent un moment très difficile. La région du Lac-Saint-Jean mérite mieux comme développement économique », affirme Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN.

Crise forestière
Cette fermeture est le symptôme des difficultés vécues par plusieurs entreprises du Québec dans le secteur du bois de sciage, qui est aux prises avec des tarifs douaniers américains en hausse, un prix du bois relativement bas et une incertitude sur l’approvisionnement des usines à moyen et à long terme.

« Le gouvernement du Québec doit porter une plus grande attention au secteur forestier qui fait partie de l’économie du Québec depuis sa fondation. Ça devrait être l’une de ses priorités, mais il préfère subventionner une usine suédoise de batterie qui est au bord de la faillite », affirme François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Malgré nos démarches auprès de la ministre Maïté Blanchette Vézina, le gouvernement du Québec ne semble pas vouloir faire quoi que ce soit avant l’année prochaine. C’est très décevant et on souhaite maintenant que le premier ministre Legault prenne cet important dossier régional en main », affirme Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN.

Lueur d’espoir dans le marché
Selon des données du gouvernement fédéral, la production de bois d’œuvre était en hausse de 14 % au Québec pour les six premiers mois de 2024 par rapport à 2023. Pendant cette même période, l’ensemble de la production nord-américaine était en baisse de 0,5 %, surtout en raison d’une diminution de 3,2 % aux États-Unis. Bref, le marché pourrait se replacer si cette tendance se maintient.

Notons aussi une hausse du prix de la pâte de papier Kraft de plus de 200 $ US la tonne ces derniers mois. Plusieurs entreprises forestières œuvrant dans le papier sont également actives dans le bois et comptent sur les copeaux du sciage pour faire du papier. Une fermeture de plusieurs scieries semble donc problématique pour la filière.

À propos
La CSN est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean-CSN regroupe quelque 160 syndicats de la région et représente 16 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Beauce: les grévistes des scieries adoptent l’entente de principe

Réunis en assemblée générale vendredi dernier, les quelque 200 membres du Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et du Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN se sont prononcés par vote secret sur les recommandations du conciliateur nommé par le ministère du Travail. Les ententes de principes ont été adoptées respectivement à 80 % et 66 %.

D’une durée de six ans, la nouvelle convention collective prévoit notamment des augmentations de salaire d’un minimum de 19,35 % ainsi qu’une augmentation des primes. Certains travailleurs iront chercher jusqu’à 5 $ l’heure de plus. Outre une protection IPC à compter de 2025 jusqu’à échéance à l’été 2029, la nouvelle convention intègre également des clauses types en santé et sécurité au travail.

« Pour nous, c’est un compromis acceptable pour les deux parties et nous sommes satisfaits du résultat », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons que les deux scieries étaient en grève générale illimitée depuis le 6 août. Une entente de principe était intervenue dans le dossier à la suite des recommandations du conciliateur nommé par le ministère du Travail. Toutefois, le travail sur les textes fut ardu et a duré près de trois semaines.

« On partait de loin dans ce dossier et il a fallu travailler fort pour en arriver à une entente satisfaisante pour toutes les parties, mais nous y sommes arrivés », explique Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), pour qui la forte mobilisation des membres a été déterminante dans le résultat.

« C’est la preuve que même dans un contexte de conflit de travail, avec une négociation bloquée, c’est possible d’en arriver à une entente négociée en présence d’un conciliateur, ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, mais pour y arriver, il faut que les parties prennent le processus au sérieux, se mettent au travail et négocient de bonne foi. »

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Usine Cascades Sonoco de Kingsey Falls – Les travailleurs choisissent de se syndiquer à la CSN

Les quelque 60 travailleuses et travailleurs de l’usine Cascades Sonoco de Kingsey Falls ont choisi d’adhérer à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).  

 Le 17 septembre dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Cascades Sonoco–CSN a déposé une requête en accréditation pour représenter des salarié-es de l’entreprise de Cascades Sonoco. Les travailleurs sont devenus membres de la CSN notamment pour son expertise dans le domaine des pâte et papier, ainsi que pour sa combativité. 

 « Il était temps pour les travailleurs de se faire respecter. Un syndicat forcera leur employeur à se conformer au contrat de travail convenu entre les parties, ce qui n’était pas le cas depuis trop longtemps. C’est à cela que sert un syndicat », explique Pascal Bastarache, président du Conseil central Cœur-du-Québec–CSN. 

En s’affiliant à la CSN, le syndicat sera aussi affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et au Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN. 

 « La Fédération est heureuse d’accueillir ces employé-es de Cascades à la CSN. Récemment, trois nouveaux groupes ont fait le saut. Le premier, Cascades Inopak, s’est joint en octobre 2023. Les travailleuses et les travailleurs viennent de signer leur convention collective, laquelle inclut des augmentations de 14 % à 40 %. Le deuxième groupe provient de Cascades Emballage carton-caisse – Cabano, dont les 80 travailleurs se sont syndiqués en juillet dernier », relate Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). 

 « La CSN sera là pour les travailleurs de Kingsey Falls. En se joignant à notre organisation, ils ont choisi la solidarité d’un mouvement de plus 330 000 membres, qui sera toujours derrière eux pour les appuyer dans leurs revendications et pour se faire respecter », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.  

Nouvelle convention collective pour les syndiqué-es de l’usine I.T.I. Hydraulik à Sainte-Julienne

Réunis en assemblée générale le 13 septembre dernier, les membres du Syndicat des travailleurs de I.T.I. Hydraulik–CSN ont voté, en majorité, en faveur du renouvellement de leur convention collective. Les revendications syndicales portaient surtout sur les clauses salariales.

« On partait de loin ! Au début des négociations, l’employeur voulait jeter la convention collective par terre avec ses 190 demandes de biffer des articles. Ça n’a pas été facile, mais nous sommes sortis de là sans aucun recul de nos conditions de travail », résume Patrick Parent, président du syndicat.

Les parties ont ouvert la convention collective un an avant son échéance afin de bonifier les salaires de 5 % et de porter la contribution de l’employeur à l’assurance de 50 % à 90 %. Les échelons salariaux ont aussi été éliminés afin de contrer les contrecoups de l’inflation.

 « On avait déjà absorbé une bonne partie de l’inflation, mais nous souhaitions tout de même un rattrapage salarial afin d’avoir le salaire que nous méritons », poursuit Patrick Parent.

Le contrat de travail d’une durée de 6 ans comprend notamment des augmentations salariales de 22,75 %, dont 11,75 % les deux premières années, ainsi qu’une augmentation de 1 % des contributions au REER, une bonification significative des primes de soir et de chef d’équipe, l’instauration d’une prime de formateur, des améliorations des droits syndicaux et la possibilité de conventionner des pratiques usuelles de l’employeur.

« L’expertise et le savoir-faire des membres du syndicat dans leur métier ainsi que leur mobilisation ont fait toute la différence. La fédération est fière des gains obtenus pour nos membres dans le cadre de cette négociation. Avec cette négociation, le syndicat a obtenu de très bonnes augmentations de salaire, surtout si l’on considère la réouverture de la convention collective avant son échéance », ajoute Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« La cohésion des membres du syndicat ainsi que leur détermination a permis de faire bouger les choses à la table de négociation et d’obtenir une bonne convention collective », se réjouit Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleurs de I.T.I. Hydraulik–CSN représente plus de 30 salarié-es de l’usine de production située à Sainte-Julienne. L’entreprise est spécialisée dans la production de cylindres hydrauliques pour ascenseurs. Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui regroupe plus de 320 syndicats affiliés et compte quelque 25 000 membres œuvrant dans le domaine industriel québécois. Il est aussi affilié au Conseil central de Lanaudière–CSN qui représente, sur une base locale, plus de 14 000 membres répartis en près de 85 syndicats.

La scierie de Rivière-aux-Rats menacée de fermeture

Divers signes laissent peu de place au doute sur l’avenir de la scierie de Rivière-aux-Rats. Les patrons de la scierie, située près de La Tuque, ont récemment laissé filer 26 % des garanties d’approvisionnement en bois de la forêt publique qui étaient associés à cette usine.

Le volume qui reste, 291 000 mètres cubes de bois, suffit à peine à faire rouler l’usine pendant 30 semaines par an avec un quart de travail en moins. La scierie peut transformer 600 000 mètres cubes par an au maximum de sa capacité ! Il est donc presque assuré qu’elle ne sera pas rentable dans ces nouvelles circonstances. Produits forestiers Résolu, qui gère l’usine de Rivière-aux-Rats, est maintenant la propriété de Paper Excellence, une multinationale qui s’intéresse surtout au papier et non au bois.

« Certains des directeurs locaux nous ont confirmé que la vente aurait lieu et qu’elle se ferait au détriment des travailleurs et travailleuses de Rivière-aux-Rats. Nous sommes extrêmement inquiets pour notre avenir », ajoute Herman Martel, vice-président du Syndicat des employé-es de la scierie de Rivière-aux-Rats–CSN.

Une crise globale au Québec

La CSN déplore également les fermetures prolongées et l’incertitude qui règne sur la scierie Béarn, au Témiscamingue, et sur celle de Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean.

Le bas prix du bois, combiné à une hausse de tarifs imposée par les États-Unis sur le bois d’œuvre du Québec, rendait déjà les usines précaires. S’ajoutent à cela l’incertitude des mesures sur le caribou forestier qui font l’objet d’une chicane Québec-Ottawa et l’impact grandissant des feux de forêt liés aux changements climatiques. L’approvisionnement global en bois risque fort de diminuer dans les années à venir.

Cette toile de fond environnementale n’explique pas tout. « Avant même les mesures sur le caribou, une consolidation était en cours dans l’industrie. Même si une baisse globale des garanties d’approvisionnement est prévisible à moyen terme, on assiste à des manœuvres de l’industrie qui tente de s’entendre en cachette avec le gouvernement pour transférer des garanties d’approvisionnement sans tenir compte de l’impact sur les travailleuses et les travailleurs de même que sur les petites communautés forestières », explique Dominic Tourigny, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La fédération demande donc une rencontre d’urgence avec la ministre Maïté Blanchette Vézina, ou encore avec le premier ministre si la ministre n’a pas les coudées franches. La FIM–CSN demande aussi au gouvernement du Québec de cesser les transferts de garanties d’approvisionnement le temps d’y voir plus clair et de développer une stratégie d’ensemble pour le secteur, en concertation avec les gens concernés.

« La Mauricie est une région forestière depuis des siècles, on ne peut pas laisser tomber nos entreprises sans tenter de trouver des solutions à court terme. On a tellement besoin de logements, il ne faudrait pas créer une rareté artificielle de bois quand les chantiers vont repartir à plein régime avec la baisse des taux d’intérêt qui est déjà amorcée », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur-du-Québec–CSN.

À propos
La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment des travailleuses et travailleurs de l’industrie forestière.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe plus de 19 000 membres réunis au sein de 130 syndicats issus de tous les secteurs d’activité. Le territoire du conseil central couvre les deux régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Industrie forestière : les syndicats demandent à Québec de sortir de l’immobilisme et d’agir en urgence

Les organisations syndicales représentant les travailleuses et les travailleurs de la filière forestière québécoise – Unifor, le Syndicat des Métallos, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) – ont uni leurs voix en ce jour de rentrée parlementaire pour dénoncer l’inaction du gouvernement du Québec. Elles réclament, avec urgence, que le gouvernement mette en place un plan global pour répondre aux multiples enjeux qui frappent de plein fouet les travailleuses et les travailleurs de l’industrie forestière.

La filière forestière québécoise est aux prises avec des crises sans précédent. L’instabilité du marché, exacerbée par les tarifs compensatoires imposés par les États-Unis sur le bois d’œuvre, s’ajoute aux défis posés par les changements climatiques et la protection du caribou forestier. Le projet du gouvernement fédéral de décret de protection du caribou forestier causera encore davantage d’instabilité et d’incertitudes. Ces pressions ont entraîné, et entraîneront encore, la fermeture et la consolidation de plusieurs usines, plongeant de nombreuses personnes travailleuses dans la précarité que ce soit après la perte de leur emploi ou dans la crainte de le perdre.

 L’inaction du gouvernement Legault empire la situation

« Devant cette situation insoutenable, le gouvernement de François Legault reste silencieux, immobile, prétendant sauver des emplois. Son inaction et son attitude enveniment la situation et transforment les travailleuses et les travailleurs en instrument de discorde politique. Nous, syndicats qui représentons ces personnes, jugeons qu’il est plus que temps que le gouvernement fédéral cesse les ultimatums sur une position qu’il sait déraisonnable et que celui du Québec prenne le dossier au sérieux et déploie un plan ordonné et intelligent, à la fois pour protéger le caribou forestier, assurer un avenir durable à l’industrie forestière et soutenir adéquatement les personnes travailleuses qui la font prospérer », ont fait valoir Daniel Cloutier d’Unifor, Kevin Gagnon de la FIM-CSN, Dominic Lemieux des Métallos et Luc Vachon de la CSD.

 Développer une vision concertée pour faire évoluer l’industrie forestière

Les syndicats sont bien conscients que des situations difficiles se profilent et que l’industrie forestière est à un tournant. « Nous demandons aux élus d’élever la discussion et de réfléchir ensemble à des solutions pour moderniser l’industrie forestière et la rendre plus résiliente et performante. Un réel plan de transition industrielle doit être développé, un plan qui sera véritablement juste en mettant de l’avant les préoccupations des travailleuses et des travailleurs. Les discussions doivent se tenir à visière levée, au grand jour, et non se résumer à des tractations secrètes entre les compagnies privées et le gouvernement. Les travailleur·euses doivent être impliqué·es, c’est de leurs emplois et de la vitalité de leurs communautés dont il est question », ont conclu les leaders syndicaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN – Total lubrifiants Canada

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 2 mai 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN – Section Total lubrifiants Canada a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exception des employés de bureau, des vendeurs et de ceux automatiquement exclus par la loi. »

Les salarié-es ont décidé de se syndiquer afin d’obtenir de meilleures conditions de travail. Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Crise forestière : La CSN déplore la fermeture de la scierie Petit Paris

La CSN est profondément déçue de l’annonce du licenciement collectif des 105 travailleuses et travailleurs de la Coopérative forestière Petit Paris de Saint-Ludger-de-Milot, au Lac-Saint-Jean.

 Cette mauvaise nouvelle reçue aujourd’hui par le personnel survient alors qu’une fermeture temporaire était déjà en cours depuis juin. Seulement, rien ne forçait l’entreprise à licencier maintenant. « Ça n’augure rien de bon pour l’avenir de l’usine. Surtout dans le contexte actuel, alors que le prix du bois est au plancher et que l’incertitude continue de planer quant à l’approvisionnement », affirme Kevin Gagnon, président de la FIM–CSN.

L’industrie forestière devait déjà composer avec le prix anémique du bois et la décision récente du département américain du Commerce de hausser la taxe cumulative sur le bois d’œuvre québécois de 8,05 % à 14,54 % n’aidera en rien les exportations vers les États-Unis, premier marché de la majorité des scieries québécoises. Par ailleurs, les mesures de protection du caribou forestier et la hausse des feux de forêt créent une incertitude persistante quant à la source d’approvisionnement.

 « Aujourd’hui ce sont les travailleurs de Saint-Ludger qui reçoivent une mauvaise nouvelle, mais d’autres scieries pourraient suivre si le gouvernement du Québec reste inactif face à cette crise qui frappe un secteur clé pour plusieurs régions du Québec », ajoute Kevin Gagnon.

« C’est dramatique pour le village de Saint-Ludger et pour l’économie de toute la région. Nous souhaitons vivement qu’une fermeture définitive puisse encore être évitée », ajoute Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CSN).

La FIM–CSN demande par ailleurs à Québec des gestes concrets à l’aube d’une possible catastrophe dans les scieries du Québec. Les consultations tenues ce printemps par la ministre Maïté Blanchette Vézina doivent donner des résultats concrets. « Une politique plus agressive d’utilisation du bois dans les immeubles multilogements, par exemple, pourrait relancer la demande en cette période difficile », conclut Manon Tremblay.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de Cascades Cabano–CSN

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 21 décembre 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Cascades Cabano–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail à l’exclusion des employés-es de bureau et des salariés affectés aux départements de maintenance »

À la suite d’une campagne d’Unifor qui a avorté en 2021, nous avons démarré une campagne de syndicalisation en septembre 2023, avec un nouveau militant qui nous a emmenés à déposer une requête majoritaire en décembre. Au début janvier, l’employeur s’est empressé de contester le dépôt de la requête, le groupe de salariés visé ainsi que la clarification apportée au libellé. Il y a eu 3 journées d’audiences.

À la suite de notre dépôt, ce dossier aura pris 7 mois pour avoir gain de cause, dont 3 jours d’audience et 2 ½ mois de délibération pour en arriver à une décision qui nous donne raison sur toute la ligne.
Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central du Bas-Saint-Laurent, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Prelco : les lock-outés devant le siège social à Rivière-du-Loup

En lock-out depuis 7 semaines, les 95 travailleuses et travailleurs de Prelco de Montréal manifestent cet après-midi à Rivière-du-Loup, devant le siège social de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de vitrages commerciaux.

 « Nous manifestons devant le siège social de Prelco car l’employeur refuse de négocier avec nous. En plus de nous avoir mis en lock-out depuis sept semaines et d’avoir recours à des briseurs de grève, Prelco refuse de nous donner des dates de négociation. Mais notre détermination ne s’affaiblit pas. C’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui », affirme Koffi Dramane, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco-Mtl–CSN.  

Sans convention collective depuis le 31 janvier 2024, les travailleuses et les travailleurs exigent que l’employeur revienne à la table de négociation. « La seule manière de mettre fin à ce conflit est d’avoir une bonne convention collective. Et pour cela, l’employeur doit agir de bonne foi en revenant à la table de négociation, en mettant fin au lock-out et en cessant d’avoir recours aux scabs. Les salarié-es sont déterminés à se faire respecter », termine Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). 

En solidarité avec les salarié-es en lock-out, des militantes et des militants du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN ainsi que la présidente, Pauline Bélanger, sont présents sur place. Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), a aussi fait le voyage jusqu’à Rivière-du-Loup en solidarité avec les lock-outés.

 

À propos de la CSN 

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). La FIM–CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec. 

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.  

Grève générale illimitée dans deux scieries de Beauce

Faute d’avancées significatives à la table de négociation, les syndicats des travailleurs des scieries des Produits Forestiers D&G sont en grève générale illimitée depuis 12 h (midi) aujourd’hui, le 6 août. Les établissements concernés sont ceux de Saint-Côme-Linière et de Sainte-Aurélie.

« Après plus d’une quinzaine de séances de négociation, nous aurions pu nous attendre à être près d’un règlement. Malheureusement, ce n’est vraiment pas le cas : nous n’avons presque pas avancé depuis la dernière assemblée générale et plusieurs enjeux demeurent. Nous avons donc le regret d’annoncer le déclenchement d’une grève générale illimitée », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons qu’un arrêt de travail aura des impacts importants sur les autres établissements du groupe D&G dans la région, dont l’approvisionnement pourrait être affecté, venant ainsi diminuer, voire arrêter le travail prévu dans les autres installations.

« Les nombreuses rencontres de négociations n’ont malheureusement pas été concluantes et n’ont pas permis de rapprocher les parties rendant la grève nécessaire », explique Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN). « Au rythme où vont les choses, on y sera encore en 2025. L’employeur doit accorder les mandats adaptés s’il veut que ça se règle ». Malgré l’exercice du droit de grève, la partie syndicale demeure disponible pour négocier 24 h sur 24, assure l’officier syndical.

« C’est désolant de devoir en arriver là, mais parfois, ça prend l’exercice du droit de grève et la construction d’un rapport de force pour ramener certains employeurs à des dispositions permettant de négocier un règlement satisfaisant pour toutes les parties », ajoute Pierre Émond, vice-président du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Il tient à rassurer les grévistes quant à l’appui de l’ensemble du mouvement CSN.

 

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries (CSN) et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Un recours aux briseurs de grève inacceptable chez Prelco

En plus d’avoir mis ses employé-es en lock-out, l’entreprise Prelco a été pointée du doigt pour le recours à des briseurs de grève. Pour la CSN, la seule manière de mettre fin à ce conflit est de convenir d’une bonne convention collective.

Dans une décision du Tribunal administratif du travail rendue le 26 juillet dernier, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de vitrages commerciaux s’est vue ordonner de cesser le recours à deux briseurs de grève. Cette ordonnance de sauvegarde vient confirmer les soupçons du syndicat sur le recours aux briseurs de grève. Sans convention collective depuis le 31 janvier 2024, les près de 90 travailleurs et travailleuses de Prelco à Montréal sont en lock-out depuis le 19 juin 2024.

« Tout ce qu’on veut, c’est le respect. On réclame des augmentations salariales qui tiennent compte de l’inflation. Nous voulons améliorer nos conditions de travail pour continuer de pratiquer notre métier longtemps. Avec son lock-out et le recours aux scabs, l’employeur ne fait rien pour trouver une solution au conflit », déplore Koffi Dramane, président du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Prelco-Montréal–CSN.

« Plutôt que de jouer au hors-la-loi en utilisant des briseurs de grève, Prelco devrait se mettre au travail pour relancer la négociation », poursuit Ramatoulaye Diallo, trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Les dirigeants de Prelco doivent bien réfléchir à leurs actions. Après le conflit, il y a aura des relations de travail à maintenir. En agissant comme ils le font actuellement, ils devront travailler fort pour regagner la confiance des travailleurs et des travailleuses. L’employeur doit changer de ton rapidement parce que les salarié-es sont déterminés à se faire respecter », conclut Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Prelco est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIMCSN). La FIM-CSN représente plus de 25 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 320 syndicats et provenant de toutes les régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

Les travailleurs et les travailleuses gagnent leur syndicat chez Cascades à Cabano

Le tribunal donne raison à la CSN sur toute la ligne et confirme la création du syndicat chez Cascades à Cabano. La décision du Tribunal administratif du travail, rendue le 16 juillet, vient mettre un terme à des mois de démarches antisyndicales de la part de l’employeur.

Les plus de 80 travailleurs et travailleuses de la production de Cascades à Cabano sont officiellement syndiqués à la CSN. Le Tribunal administratif du travail rejette la contestation par l’employeur du libellé de l’unité d’accréditation déposée par la CSN en décembre 2023. Dans les prochaines semaines, le syndicat fera tout le nécessaire pour se mettre en place et préparer la négociation de la première convention collective.

« Il faut saluer la détermination des travailleurs et des travailleuses de Cascades à Cabano. Ils se sont tenus debout pendant des mois et ont refusé d’abdiquer face aux nombreuses tactiques antisyndicales de l’employeur. En se syndiquant, ils donnent un signal important à toute la région : pour améliorer nos conditions de travail et nos salaires, il faut s’organiser ! », explique Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Maintenant que la juge a tranché, souhaitons que Cascades prenne acte de la décision et changera de ton. Nous ferons tout ce qui est possible de notre côté pour développer un canal de communication avec l’employeur afin de nous assurer de la bonne mise en place du syndicat et de développer des relations de travail les plus harmonieuses possible. Avec cette belle victoire syndicale, c’est maintenant le temps de se tourner vers la négociation de la première convention collective », de conclure Kevin Gagnon, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.