STT en intervention communautaire | section Déclic Action (FSSS–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 18 novembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en intervention communautaire–CSN, Section Déclic Action a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail ».

Les travailleuses et les travailleurs de Déclic Action accompagnent et soutiennent au quotidien des personnes aux prises avec des problèmes de dépendances, ainsi que l’entourage de ces personnes. Elles et ils ont choisi de joindre les rangs du STTIC–CSN pour obtenir de meilleures conditions de travail, notamment en stabilisant leurs horaires et en améliorant leur rémunération.

Ce syndicat demeura affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval | Section CPE Topinambour (FSSS–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 2 décembre 2024, le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail ».

C’est pour joindre une organisation combative, organisée dans ses revendications et ses moyens d’actions que les éducatrices du CPE ont décidé de joindre la CSN. « Tant qu’à faire la grève, aussi bien la faire avec les pros! » *citation d’une éducatrice durant la démarche de syndicalisation.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Mettre fin à l’exode des médecins vers le secteur privé : plan d’urgence de la CSN

Aujourd’hui, le Conseil central du Coeur du Québec–CSN ainsi que les représentantes et les représentants syndicaux de la santé et des services sociaux des catégories 2 et 3 du CIUSSS MCQ, unissent leurs voix afin de mettre de l’avant le plan d’urgence de la CSN pour contrer la privatisation de la santé et des services sociaux. Dans un contexte où le gouvernement centralise et impose de nouvelles mesures d’austérité dans le réseau, une vieille recette libérale qui avec le temps a prouvé son inefficacité, les représentants syndicaux croient plutôt que la CAQ devrait miser sur d’autres options et ainsi privilégier l’accessibilité et la qualité des soins pour tous.

Mettre fin à l’exode des médecins vers le secteur privé

Le système de santé publique a toujours été un pilier de notre société. Cependant, nous assistons à un nombre alarmant de médecins qui font des allers-retours entre le secteur public et le secteur privé pour travailler dans des cliniques privées à but lucratif.

« Cette situation aggrave l’accessibilité aux soins et compromet la prise en charge des patientes et des patients, notamment ceux issus de milieux vulnérables », mentionne Dominique Patenaude, présidente du Syndicat du personnel paratechnique, des services auxiliaires et de métiers du CIUSSS de la Mauricie et du Centre du Québec–CSN.

Mettre fin à l’octroi des permis de cliniques privées à but lucratif

Nous demandons au gouvernement de cesser l’octroi de nouveaux permis pour les cliniques privées lucratives. Il est impératif de garantir que les ressources disponibles restent concentrées sur les soins accessibles à toutes et à tous, et non qu’elles soient détournées par un modèle privé qui privilégie le profit au détriment de l’équité en santé.

« Il est essentiel de préserver l’accès universel aux soins médicaux, sans barrières financières ou discriminations », affirme Frédérick Beaulieu, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration du CIUSSS de la Mauricie et du Centre-du-Québec–CSN.

Décréter un moratoire sur tous les projets de privatisation du travail du réseau public

Nous appelons les député-es de la région à demander un moratoire sur tous les projets de privatisation des services publics de santé. Chaque dollar investi dans la privatisation prive le réseau public des moyens nécessaires pour fonctionner efficacement et de manière équitable pour ses citoyens et citoyennes.

« La CAQ cherche à démanteler un système de santé qui fait la fierté du Québec en imposant 1,5 milliard de coupes. Nous proposons plutôt de fermer les robinets aux gens d’affaires qui font du profit sur le dos de la maladie afin de nous permettre de répondre aux besoins de la population de manière plus efficace et durable », conclut Pascal Bastarache, président du Conseil central Coeur du Québec–CSN.

Pétition en ligne

Ces trois mesures peuvent se réaliser dès maintenant si la volonté politique est au rendez-vous. La CSN invite la population à signer la pétition à l’adresse suivante :  https://bit.ly/3WgGySL et ainsi envoyer un message clair au gouvernement du Québec en lui rappelant que la population exige des engagements concrets et immédiats pour notre réseau de la santé et des services sociaux public.

À propos

Le Conseil central du Coeur du Québec–CSN compte plus de 20 000 membres répartis dans plus de 150 accréditations syndicales provenant de différents secteurs d’activité.

Ne laissez pas tomber le réseau public aux mains d’entrepreneurs

Des travailleuses et des travailleurs de la santé de la santé et des services sociaux ont profité du passage du caucus de la CAQ à Saint-Sauveur pour lancer un message aux député-es et aux ministres : les citoyennes et les citoyens s’attendent à ce que leurs élu-es défendent le réseau public de la santé et qu’ils ne le laissent pas tomber entre les mains d’entrepreneurs.

Les travailleuses et les travailleurs ont obtenu une rencontre d’une vingtaine de minutes avec la ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger. La présidente du Conseil central des Laurentides–CSN, Chantal Maillé, a profité de l’occasion pour rappeler les impacts accumulés de 40 ans de sous-financement dans une région qui a vu les besoins exploser avec la croissance démographique et l’afflux de touristes. La population laurentienne a de moins en moins accès aux soins et aux services dont elle a besoin alors que les cliniques privées poussent comme des champignons.

Le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN, Dominic Presseault, a, pour sa part, expliqué que le réseau doit en faire davantage pour retenir le personnel. À ce chapitre, le gouvernement peut certainement faire mieux alors que plusieurs primes n’ont toujours pas été versées. De même, des milliers de travailleuses attendent toujours le versement des sommes attendues en équité salariale. Cela fait déjà plus d’un an que le gouvernement s’est engagé y voir.

 

Entente de principe adoptée aux laboratoires d’Héma-Québec

Réunis en assemblée générale hier, le 19 janvier, les membres du Syndicat des techniciennes et techniciens de laboratoire d’Héma-Québec–CSN ont adopté à 96 %, l’entente de principe survenue en décembre dernier avec leur employeur.

Les membres se disent satisfaits du règlement, notamment grâce à l’augmentation salariale de 17,4 %, soit le même taux obtenu lors de la ronde de négociation du réseau de la santé et des services sociaux. L’entente prévoit également des primes bonifiées pour les quarts peu convoités ainsi que l’amélioration de la banque de congés, de l’horaire de travail et de la conciliation travail-vie personnelle. « Obtenir une entente de principe avant les Fêtes était l’objectif et la rigueur de l’unité de négociation a permis de l’atteindre. Maintenant, les membres sont fiers de leur nouvelle convention », affirme Simon Poulin, président du syndicat.

« Bien sûr, la négociation s’est avérée difficile par moment. Grâce à sa mobilisation, le syndicat a réussi à éviter le conflit de travail, alors qu’il s’était doté d’un mandat de grève à l’automne dernier. Chapeau au syndicat qui a poursuivi ses efforts tout au long des 26 séances de négociation ! Ces travailleuses et travailleurs qui mènent une mission sociale essentielle ont aujourd’hui obtenu de leur employeur le respect qu’ils méritent », affirme Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs parapublics de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN.

« Au nom du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, je désire transmettre toutes mes félicitations aux membres qui ont mené cette négociation avec brio et intelligence. Au cours des derniers mois, le syndicat a fièrement défendu ses revendications et nous constatons aujourd’hui que cette ténacité a été fructueuse », conclut Dominique Daigneault, présidente du conseil central.

À propos

 Le Syndicat des techniciennes et techniciens de laboratoires de Héma-Québec–CSN regroupe près de 115 membres dans la région de Montréal. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, qui rassemble quelque 244 syndicats et plus de 165 000 membres œuvrant dans les secteurs public et privé. Elle est la plus grande organisation syndicale dans le réseau de la santé et des services sociaux et agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Nord-du-Québec.

Organisation syndicale fondée en 1921, la CSN œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui concernent de près la société québécoise. Elle rassemble près de 1600 syndicats et quelque 330 000 travailleuses et travailleurs, lesquels sont réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, et sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

GMF : le gouvernement facilite l’exode du personnel vers le secteur privé

La CSN dénonce la décision du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de permettre aux groupes de médecine familiale (GMF) d’embaucher leurs propres ressources humaines plutôt que de devoir recourir au personnel des CISSS et des CIUSSS.

«Alors qu’on a déjà de la difficulté à recruter et à garder le personnel dans le réseau, le gouvernement vient encore faciliter l’exode de précieuses ressources du public vers le secteur privé», déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Jusqu’à présent, le personnel infirmier et les professionnel-les étaient des salarié-es du réseaupublic de santé que les CISSS et les CIUSSS attribuaient aux GMF. À la suite de cette décision – annoncée en catimini le 18 décembre dans le bas d’un communiqué du MSSS – les infirmières et les professionnel-les des GMF pourront sortir complètement du réseau public.

«On dirait que ce gouvernement prend plaisir à se tirer dans le pied en ouvrant de plus en plus notre réseau au secteur privé tout en favorisant l’exode du personnel essentiel, s’étonne Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociauxCSN. Comment le réseau public est-il censé pouvoir rivaliser avec le secteur privé? Plutôt que d’imposer des compressions budgétaires de 1,5 milliard, la CAQ et Santé Québec doivent réinvestir dans le réseau public pour améliorer les conditions de travail. Le réseau public de santé et de services sociaux doit avoir les moyens d’attirer et de retenir les travailleuses et les travailleurs.»

«On aurait pu se réjouir que le gouvernement se soit au moins rendu compte que les GMF ne remplissent pas leurs promesses en matière d’amélioration de l’accès aux services de première ligne, ironise Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles–CSN. Malheureusement, plutôt que de faire le choix courageux et nécessaire de ramener les ressources au sein du réseau public pour améliorer l’accès, il se rallie aux arguments des médecins entrepreneurs et met en place un programme qui viendra exacerber les problèmes d’accessibilité.»

 À propos

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public, parapublic et privé. Plus de 120 000 de ses membres travaillent dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. Plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux, la FSSSCSN agit en faveur dune société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

La CAQ refuse d’ajuster le salaire du personnel préhospitalier et d’appliquer la « clause remorque »

Les syndicats représentant les travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier dénoncent l’attitude inacceptable du Conseil du trésor qui leur refuse l’ajustement de salaire et la rémunération rétroactive qui leur est due. Ces sommes doivent leur être versées en fonction de la « clause remorque » qui prévoit la parité avec les travailleuses et les travailleurs du secteur public.

Sous prétexte que des concessions ont été faites en échange des augmentations de salaire lors de la négociation du secteur public, la CAQ retient les sommes en exigeant aussi des concessions au personnel du préhospitalier. « Pourtant, les négociations du préhospitalier sont terminées depuis longtemps. Les textes ont été validés et signés. Le Conseil du trésor ne peut pas tout d’un coup demander de négocier des concessions alors qu’ils ne sont plus en négociation », dénonce Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Le Syndicat des employé-e-s d’Urgences-santé (SEUS–CSN), le Syndicat du personnel de soutien de la C.U.S.–CSN, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de la Centrale de Coordination santé de la région de Québec–CSN et le Syndicat des RMU de l’Estrie–CSN, Section Centre de communication santé Estrie n’en resteront pas là. Les syndicats, qui représentent notamment les répartiteurs médicaux d’urgence et les employé-es de soutien, ont déposé des griefs pour non-respect des conventions collectives et travaillent afin que les audiences procèdent rapidement.

« La CAQ doit maintenant faire un choix. Elle peut soit respecter sa signature et verser les sommes dues, ou elle peut renier sa parole et, conséquemment, faire face aux syndicats du secteur préhospitalier FSSS-CSN concernés. Nous comptons défendre nos droits et la CAQ nous croisera sur son chemin », prévient Jean Gagnon, représentant du secteur préhospitalier de la FSSS–CSN. Les paramédics, qui sont présentement en négociation, ne sont pas touchés, pour l’instant, par cette décision. « Les paramédics n’ont nullement l’intention de jouer dans ce film-là. Que le gouvernement se le tienne pour dit. »

Santé Québec: un chaos annoncé

À quelques jours du 1er décembre, date à laquelle Santé Québec deviendra l’employeur unique des salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) constate que la naissance de l’agence de gestion s’accompagne d’un nuage d’incertitude, d’improvisation… et de coupes budgétaires imposées par le gouvernement.

« Il n’y a personne, que ce soit parmi le personnel, les organismes communautaires, les chercheurs ou les représentants des patients, qui croit vraiment que cette réforme-là va améliorer les services ou le réseau », explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Les Québécoises et les Québécois non plus ne le pensent pas, en grande majorité. Cette réforme, comme celles qui l’ont précédée, c’est plus de centralisation et plus de privatisation. La CAQ ne fait que répéter les erreurs du passé. »

De plus, le tout se déroule alors que le gouvernement impose une cure d’austérité aux soins de santé et aux services sociaux. Sans aucune transparence, des objectifs de coupes totalisant au moins 1,5 milliard $ ont déjà été identifiés.

Comme les autres réformes hyper centralisatrices imposées ces 20 dernières années, celle-ci s’accompagne d’une ronde de compressions budgétaires, avec pour conséquence assurée un secteur public encore plus mal en point. Par le fait même, le privé poursuivra son essor pour occuper l’espace laissé vacant par le secteur public.

Centralisation, privatisation, austérité… voilà les ingrédients d’un vieux remède maintes fois servi au réseau public et n’ayant jamais amélioré son état !

 

Des choix politiques de la CAQ

Dès lundi, Santé Québec devra jongler avec les nombreux cadeaux empoisonnés que lui lègue le gouvernement. Des commandes d’austérité aux retards de paiements de l’équité salariale en passant par le gel d’embauche, c’est bien le gouvernement de la CAQ qui a fait tous ces choix politiques. Pour la CSN, agence ou pas, le gouvernement devra répondre de ses choix.

« Depuis que le ministre a annoncé sa réforme centralisatrice, nous avons soulevé les problèmes qui nous attendent et nous avons des pistes de solutions. Or, le ministre fonce sans nous écouter et sans nous parler, déplore le président de la Fédération de la santé et des services sociaux, Réjean Leclerc. Présentement, Santé Québec nage dans l’improvisation complète et l’employeur n’a pas de réponse à nos questions. Il y a 350 000 personnes qui se demandent ce qui va changer ou pas pour elles à compter de lundi et elles n’ont aucune réponse. Leurs gestionnaires eux-mêmes n’en savent souvent rien. C’est inadmissible. »

 

Responsabilité gouvernementale

« Le gouvernement joue un jeu dangereux », renchérit la vice-présidente de la Fédération des professionnèles, Jessica Goldschleger. « Notre réseau public de la santé et des services sociaux n’est pas un jouet qu’on peut s’amuser à démolir et à rebâtir. Les conséquences de cette improvisation peuvent être désastreuses, non seulement sur le plan financier, mais également sur le plan humain. Le gouvernement aura beau tenter de refiler la responsabilité de cet échec aux dirigeants de Santé Québec, le personnel du réseau et la population québécoise ne sont pas dupes. Nous savons très bien que c’est lui qui en est véritablement responsable. »

 

Pour un réseau vraiment public

Rappelons que la CSN propose un plan d’urgence pour stopper l’hémorragie vers le privé :

  • en mettant fin à l’exode des médecins vers le secteur privé ;
  • en cessant d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif ;
  • en décrétant un moratoire sur tous les projets de privatisation du travail et des tâches effectués par le personnel du réseau public.

« À la CSN, nous continuerons de travailler sans relâche pour assurer des emplois et des services de qualité dans le secteur public », conclut Caroline Senneville. « Pour nous, c’est très clair : Pas de profit sur la maladie ! »

 

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. En santé et services sociaux, la CSN, c’est plus de 125 000 travailleuses et travailleurs de toutes les catégories de personnel réunis au sein de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 

Maison d’Accueil pour sans-abri de Chicoutimi : entente de principe adoptée à 94 %

Les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des organismes communautaires du Saguenay–Lac-Saint-Jean – Maison d’Accueil pour sans-abri de Chicoutimi–CSN (STTOC-MSA) se sont réunis en assemblée générale hier pour recevoir et adopter la proposition d’entente de principe intervenue entre leur comité de négociation syndical et leur employeur. Cette entente a été adoptée à 94 %.

« Nos membres sont satisfaits de cette entente qui répond à plusieurs de nos demandes, explique Eve-Laury Côté, présidente du STTOC-MSA. Cette entente prouve l’importance de notre travail et valorise notre expertise comme intervenant de première ligne. Concrètement, cette reconnaissance se démontre, entre autres, par des augmentations salariales en lien avec notre expérience terrain et notre niveau de scolarité. »

De manière un peu plus précise, voici, en rafale, certains éléments de la nouvelle convention collective de travail :

  • Reconnaissance du travail des intervenants par l’octroi d’échelons salariaux supplémentaires garantissant à l’ensemble des salariés déjà à l’emploi lors de l’adoption de l’entente de principe un salaire d’au moins 20 $ l’heure ;
  • Un taux horaire qui se situait entre 17,95 $ et 21,94 $/h passe désormais de 19,51 $ à 27,56 $/h en fonction du niveau de scolarité ;
  • Rétroactivité salariale à partir de l’échéance de la convention précédente ;
  • Bonification des primes de soir, de nuit et de fin de semaine ;
  • Adoption d’un programme d’aide aux employés ;
  • Participation de l’employeur au régime de retraite ;
  • Des augmentations salariales annuelles liées à l’IPC.

Cette entente est la deuxième à intervenir entre le STTOC-MSA et la Maison d’Accueil pour sans-abri de Chicoutimi depuis la création du syndicat.

« Malgré les avancées qui restent à faire pour les conditions de travail dans le secteur communautaire, la lutte menée par les intervenantes et intervenants de la Maison d’Accueil pour sans-abri de Chicoutimi est un pas de plus vers la reconnaissance de l’expertise de ce milieu qui offre des services essentiels à des gens vulnérables de notre région, renchérit Manon Tremblay, présidente du Conseil central du Saguenay–Lac-St-Jean–CSN. »

À propos

Le STTOC-MSA représente 20 travailleuses et travailleurs syndiqués et fait partie de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN (FSSS–CSN) qui compte plus de 140 000 membres de toutes les régions du Québec. Il est également affilié au Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN, qui regroupe plus de 140 syndicats et 15 000 membres sur tout le territoire, ainsi qu’à la CSN qui elle, compte plus de 330 000 membres.

Le Syndicat du CHSLD de la Résidence Plaisance manifeste et interpelle la direction du CISSS des Îles

Les travailleurs et travailleuses manifestent aujourd’hui leur mécontentement face au mutisme des dirigeantes et dirigeants de la Résidence Plaisance des Îles et se tournent vers le CISSS des Îles afin de dénouer l’impasse. En effet, depuis la mise en place de l’administration provisoire et du transfert des pouvoirs vers le CISSS, les discussions entre le syndicat et l’employeur sont au point mort. Pourtant, faut-il le rappeler, plus de 90 % des clauses de la convention collective sont réglées et il ne reste que quelques éléments à négocier pour en arriver à une entente.

Pour la présidente du syndicat, Monica Cormier-Boudreau, « l’heure est grave et il y a urgence d’agir. Ça fait plus de deux ans qu’on nous promet toutes sortes de choses et maintenant que nous sommes à quelques pas de la ligne d’arrivée, on fait encore du surplace. À pareille date l’année dernière, la PDG du CISSS des Îles, Sophie Doucet, nous informait que le transfert vers le CISSS était imminent et qu’elle comprenait les enjeux d’équité avec les employé-es du secteur public. Un an plus tard, toujours rien. Nos membres n’en peuvent plus, ils sont en colère et leur patience tire à sa fin ».

Lors d’assemblées générales tenues les 30 et 31 octobre derniers, les membres du syndicat ont voté à très forte majorité en faveur d’un mandat de cinq jours de grève à être utilisé au moment jugé opportun. Tout semble indiquer que ce mandat sera mis en application très prochainement, à moins que les dirigeantes et dirigeants du CISSS en décident autrement. « Nous donnons une ultime chance à l’employeur et à l’équipe de direction du CISSS des Îles pour faire preuve de leadership afin de régler ce dossier une fois pour toutes! Si aucune rencontre de négociation n’est tenue dans les deux prochaines semaines et que nous n’arrivons pas à conclure une entente, une grève d’une journée sera déclenchée le 4 décembre. D’autres journées pourraient suivre rapidement si nos demandes sont ignorées », d’affirmer Mme Cormier-Boudreau.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 145 000 membres oeuvrant dans les secteurs public et privé. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Un vaste soutien populaire pour les travailleuses en CPE

Les quelque 12 500 travailleuses en centres de la petite enfance (CPE), affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont déposé à l’Assemblée nationale une pétition de tout près de 20 000 signatures en appui à leurs revendications, parrainée par le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau. Ces travailleuses sont actuellement en négociation avec le gouvernement et elles proposent des solutions pour régler la pénurie de personnel et les bris de services qui menacent le réseau. Cette action de visibilité coïncide aussi avec la Journée mondiale de l’enfance.

« Les travailleuses sont épuisées par la surcharge de travail et voient leurs conditions d’emploi se détériorer d’année en année. D’ailleurs, elles sont de plus en plus nombreuses à délaisser la profession », explique la représentante du secteur des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon.

Le gouvernement de la CAQ devrait faire des pieds et des mains pour convaincre le personnel d’expérience de demeurer dans le réseau et attirer la relève. Malheureusement, il travaille à l’envers. Pourtant, les solutions sont claires : il faut une bonification substantielle des conditions d’emploi, notamment par de meilleurs salaires, par une charge de travail moins lourde et plus de ressources pour les services aux enfants.

« À l’heure actuelle, ce gouvernement nous offre des augmentations salariales largement inférieures à celles consenties au secteur public. Et pour y avoir droit, il nous demande d’accepter des reculs dans nos conditions actuelles d’emploi ! », témoigne Mme Vachon.

« Course aux places »
« Nous sommes devant un gouvernement qui manque de vision. Il a promis des places aux familles du Québec, une place pour chaque enfant, mais il néglige le fait que pour créer des places de qualité, ça prend des travailleuses qualifiées », affirme la vice-présidente responsable des secteurs parapublics et privés de la FSSS–CSN, Lucie Longchamp.

Plutôt que d’offrir des conditions valorisantes aux travailleuses en CPE, ce gouvernement se dépêche de créer des places à la va-vite, en recrutant du personnel non qualifié, qui quitte le réseau après quelques mois parce qu’il ne possède pas les outils nécessaires pour relever les défis de cette profession.

« Dans sa course aux places, ce gouvernement privilégie aussi les garderies privées en dépit des problèmes de qualité de ce modèle “d’affaires”, problèmes qui ont été longuement documentés, entre autres par la Vérificatrice générale du Québec. La recherche de profit est incompatible avec l’éducation des tout-petits », poursuit Mme Longchamp.

« La valorisation de la profession d’éducatrice en CPE est fondamentale pour assurer la consolidation et la pérennité d’un réseau de qualité. Ça passe par des conditions de travail et des conditions salariales dignes de la fonction qu’elles occupent. L’ampleur de la réponse de la population à cette pétition démontre toute l’appréciation qu’ont les familles pour ces travailleuses. Le gouvernement doit enfin saisir le message et agir en conséquence », ajoute le porte-parole du Parti Québécois en matière de CPE, Joël Arseneau.

Les travailleuses en CPE peuvent aussi compter sur l’appui des organismes Ma place au travail et Valorisons ma profession pour demander au gouvernement d’offrir des conditions respectables aux travailleuses en CPE afin d’honorer sa promesse faite aux familles du Québec de compléter le réseau des services de garde éducatifs à l’enfance.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, pour quelque 12 500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les travailleuses et travailleurs du CISSS font les frais du recours aux agences privées

Les travailleuses et les travailleurs du CISSS du Bas-Saint-Laurent sont frappés de plein fouet par l’austérité caquiste. Le gouvernement fera payer au personnel du réseau public de la région la lourde facture du recours massif aux voraces agences privées, soit 34 millions $. Des dizaines de postes sont en jeu. Cela aura un impact direct sur les services offerts à la population.

« De l’aveu même de la direction du CISSS, dans une note de service adressée au personnel, la nouvelle cible des coupes budgétaires de 34 millions $ fixée par la Coalition avenir Québec (CAQ) est presque entièrement attribuable au recours aux agences privées », déplore Louis Bernier, président du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN). « Des travailleuses et des travailleurs dévoués perdront donc leur emploi parce que le gouvernement a préféré financer les profits du privé… C’est inacceptable ! »

« Le coût humain sera terrible », fait valoir M. Bernier. « Des employé-es cumulant plusieurs années d’expérience apprennent abruptement qu’ils n’auront plus de travail. En plus, de nombreux postes qui étaient affichés seront annulés. Les services à la population seront réduits, c’est inévitable. »

« Le gouvernement, par l’entremise du CISSS du Bas-Saint-Laurent, doit jouer franc jeu et dévoiler l’ampleur des compressions projetées », réclame Louis Bernier. Jusqu’à maintenant, à partir du peu de données fournies par l’employeur, nous compilons environ 25 postes à temps plein éliminés, mais la liste étant incomplète, elle s’allongera rapidement.

Impact régional
« Le gouvernement dévoile son vrai visage pour la destruction du réseau de santé public. Il laisse tomber le Bas-Saint-Laurent », s’indigne Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « Il faut que toute la population travaille à la sauvegarde de notre réseau public de santé et de services sociaux. »

Mme Bélanger souligne d’ailleurs que la CSN, avec sa campagne « Vraiment public – pas de profit sur la maladie », propose des solutions. « La population ne doit pas tolérer un tel mépris. »

« Partout au Québec, nous observons des attaques similaires pilotées par la CAQ contre les travailleuses et les travailleurs du réseau public de la santé et des services sociaux », fait remarquer Liette Ross, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Non seulement les usagères et les usagers du réseau verront les services diminuer, mais nos travailleuses et travailleurs payeront aussi pour les mauvaises décisions prises par le gouvernement », conclut-elle.

À propos
Le Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et professionnels de l’administration du CISSS du Bas-Saint-Laurent (FSSS–CSN) représente 1500 membres.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8 750 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privé, public ou parapublic.

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140 000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Équité salariale – Plusieurs dizaines de travailleuses débarquent au Conseil du Trésor pour demander des comptes

Plusieurs dizaines de travailleuses des établissements du réseau de la santé et des services sociaux des régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches se sont rendu cet avant-midi devant les bureaux du Conseil du Trésor afin de demander des comptes. En effet, le gouvernement est incapable de verser les augmentations négociées et les sommes dues en matière d’équité salariale aux femmes du réseau.

« Pour mémoire, selon la parole donnée et les ententes signées, les sommes dues aux travailleuses devaient se retrouver au plus tard sur la paie versée aujourd’hui, » rappelle Aldijana Pasalic, vice-présidente catégorie 3 du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN). Or, il n’en est rien et aucune nouvelle date n’a encore été annoncée. « Ça fait plus de 10 mois que les travailleuses savent qu’elles recevront des montants parfois très importants et aujourd’hui le gouvernement n’est même pas capable de leur dire quand elles recevront leur argent, c’est extrêmement frustrant, » d’ajouter Manon Douville-Cadrin, présidente du Syndicat du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches (CSN).

« Il faut savoir que les plaintes en équité salariale qui ont été réglées lors de la dernière négociation du secteur public dataient de 14 ans pour les plus anciennes, » relève Carole Duperré, vice-présidente secteur public de la Fédération de la santé et des services sociaux (CSN), « c’est tellement long que l’on peut craindre que certaines femmes qui ont droit à des redressements ne soient même plus parmi nous pour les toucher personnellement, c’est incroyable. » La fédération rappelle que l’entente de principe devant clore le dossier est intervenue il y a maintenant 10 mois et que la convention collective a été signée il y a 4 mois. « Le gouvernement a raté toutes les échéances qu’il s’était lui-même données, comment faire autrement que d’y voir du mépris pour les femmes du réseau ? » demande la représentante syndicale.

Pour le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), la grande question qui demeure c’est : pourquoi ? « Pourquoi les sommes ne sont pas versées aux travailleuses comme prévu ? Personne ne semble en mesure de répondre clairement à cette question, » dénonce Barbara Poirier, présidente du conseil central. La syndicaliste rappelle que ce n’est pas la première fois que le gouvernement est confronté au même défi avec exactement les mêmes acteurs privés et les mêmes outils informatiques. « Ce n’est pas la première fois que le gouvernement règle des plaintes d’équité salariale avec des groupes de travailleuses dans le cadre des négociations du secteur public, c’est arrivé aussi lors de la dernière ronde, comment ça se fait que ça bloque cette fois-ci ? » questionne Barbara Poirier, « c’est quand même particulier que ça arrive en plein milieu d’un exercice d’austérité budgétaire. Il y a quelqu’un qui ne dit pas toute la vérité quelque part… On peut légitimement se poser la question : est-ce qu’on est en train de régler le déficit du réseau sur le dos des travailleuses ? »

La CSN n’a pas l’intention d’en rester là, que ce soit sur la question de l’équité salariale ou sur celle de la privatisation galopante du réseau de la santé et des services sociaux. « On se mobilise pour faire respecter les droits des travailleuses et ceux de la population pour un réseau de la santé et des services sociaux vraiment publics, on n’a pas dit notre dernier mot » conclut Barbara Poirier. Rappelons que les militantes de la CSN et leurs alliées de la société civile sont attendues en très grand nombre le samedi 23 novembre, à Trois-Rivières, pour un rassemblement festif et revendicatif sur le système de santé et de services sociaux. Des transports gratuits sont d’ailleurs organisés des quatre coins de la région.

La CSN se mobilise pour un réseau de la santé public à Sherbrooke

Des dizaines de militantes et de militants de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) se sont rassemblés devant le Centre de réadaptation de l’Estrie, rue King à Sherbrooke. Ces derniers manifestaient contre la privatisation croissante du réseau de la santé, mais également contre les retards de versement en lien avec le non-respect de la nouvelle convention collective. Les retards de paiement touchent également l’équité salariale que plusieurs titres d’emploi attendent depuis maintenant 14 ans.

« Depuis quelques années, la santé est devenue une vraie business. Partout au Québec, des entrepreneurs cherchent le meilleur modèle d’affaires pour s’enrichir grâce à la maladie. Ça ne peut pas durer. Pour la CSN, c’est clair que notre réseau de soins doit être public, accessible et gratuit », explique Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

Mardi matin, un nouveau sondage Léger paru dans les médias confirmait les craintes de la CSN : on a de plus en plus recours au privé dans le domaine de la santé tandis que l’accessibilité aux soins décroît. En effet, 43 % des Québécoises et des Québécois affirment s’être privés de soins de santé au cours de la dernière année, faute d’accès.

«On na pas d’autre choix que de faire un constat d’échec face à la stratégie du gouvernement. Actuellement, les gens sont forcés de faire des choix qui n’ont pas de bons sens. On ne peut pas demander au monde de faire des compromis sur leur santé», ajoute Denis Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie–CSN.

Témoins de la première heure de cette privatisation, les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux doivent aussi faire face au gel d’embauche récemment annoncé par le ministère de la Santé.

« Ça ne va qu’accentuer les problèmes que nous vivons déjà. Pensons entre autres à l’entretien de nos systèmes informatiques ou au service des archives qui seront touchés. Ces travailleuses et travailleurs sont pourtant essentiels au bon fonctionnement du réseau»,explique Jonathan Tétreault, président du syndicat du personnel administratif du CIUSSS de l’Estrie–CHUS, représenté par la CSN.

« Ce gel d’embauche a déjà des impacts sur les travailleuses et les travailleurs, mais aussi sur les patients et patientes.  De plus, le gouvernement fait montre d’un manque de considération incroyable envers les travailleuses en ne respectant pas ses engagements en lien avec le paiement de l’équité salariale et de certaines primes. Les travailleuses sont en colère et de plus en plus pensent à quitter le réseau. C’est encore le privé qui en sortira gagnant, ça ne peut plus durer », ajoute Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociauxCSN.

Depuis quelques mois, la CSN sorganise partout à travers le Québec sous le signe de la campagne Pour un réseau vraiment public! Elle lance cet automne une campagne d’affichage publicitaire ayant comme slogan «Pas de profit sur la maladie» qui invite les Québécoises et les Québécois à joindre leurs voix à la lutte pour un réseau vraiment public et à visiter le site vraimentpublic.org.

Austérité avérée: suppressions de postes au CHUM

Bien que le gouvernement de la CAQ se défende d’avoir amorcé une période d’austérité, depuis le printemps 2024, quelque 26 postes de préposé-es aux bénéficiaires et 7 postes d’agentes administratives ont été supprimés au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Le syndicat des employé-es du CHUM (SECHUM-CSN) confirme que ces coupures ont été imposées dans le cadre des politiques de redressement budgétaire du gouvernement. Il s’associe à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) ainsi qu’à M. Vincent Marissal, porte-parole de Québec solidaire en matière de santé, pour réclamer un rétablissement des postes supprimés ainsi que l’annulation immédiate des politiques de réduction des dépenses en santé et services sociaux.

 

Déshumanisation et augmentation des accidents

Alors que la mission du CHUM est d’être un établissement universitaire de pointe, le personnel ne parvient plus à répondre efficacement aux besoins des patients. « Le ratio de préposée par patient est passé de 4 à 3 sur l’ensemble des unités de soins, incluant l’urgence. On a déjà remarqué une augmentation d’incidents et d’accidents. Par exemple, un usager a chuté et s’est brisé une hanche en allant voir pourquoi personne ne venait quand il sonnait la cloche d’appel. Le personnel en place a de plus en plus de difficulté à nourrir adéquatement les patients et à les mobiliser régulièrement, augmentant ainsi les risques de dénutrition et de déconditionnement physique. Le gouvernement semble oublier que ce sont des êtres humains dont on s’occupe », de dénoncer Anick Mailhot, présidente du SECHUM–CSN.

 

Un contexte d’austérité qui encourage le secteur privé

Ces mesures d’austérité créent des brèches dans notre réseau public dans lesquelles s’immisce le secteur privé. « En rendant le réseau public de moins en moins accessible, le gouvernement prend la population en otage. Cela crée des conditions où les services privés apparaissent, à tort, comme des alternatives viables, voire nécessaires, alors qu’en fait ils coutent beaucoup plus cher à l’ensemble de la société », d’affirmer Carole Duperré, vice-présidente pour le secteur public de la FSSS–CSN.

Pour Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN : « Cette situation de coupes dans les services publics est malheureusement loin d’être unique.  La réduction de personnel et de services se propage à vitesse grand V un peu partout dans la grande région de Montréal. L’austérité est là, le gouvernement ne peut plus le nier et ces mesures affecteront le bien-être de milliers de gens si on les laisse faire. »

 

Plus de cadres pour palier la surcharge de travail et à la détresse du personnel

« Ces coupures ont un impact profond et dévastateur sur les conditions de travail des employé-es. Le personnel est épuisé, tant physiquement que mentalement, ce qui mène à des risques accrus de burn-out. En réponse, le CHUM a créé trois nouveaux postes de cadre pendant la même période. Or, les gestionnaires utilisent une approche autoritaire et punitive pour gérer la situation, contribuant ainsi à un climat de travail stressant et peu attractif. Ce faisant, le ministre Dubé renie sa promesse d’être un employeur de choix », poursuit Anick Mailhot, présidente du SECHUM–CSN.

« La CAQ peut jouer sur les mots, le personnel du réseau de la Santé et les patients ne sont pas dupes : les coupes sont bien réelles et elles font mal, en plus de mettre la population en danger. La population de Montréal et les travailleuses du réseau peuvent compter sur les députés de Québec solidaire. Nous continuerons le combat contre cette austérité qui fait des ravages », de compléter Vincent Marissal, député de Rosemont et responsable pour Québec solidaire du dossier santé.

Pour le SECHUM–CSN, la FSSS–CSN, le CCMM–CSN ainsi que pour Québec Solidaire, il est essentiel que le gouvernement cesse de mettre en œuvre des politiques d’austérité qui fragilisent le réseau public et adopte plutôt des mesures qui le renforcent pour qu’il puisse continuer à offrir des soins de qualité à tous les citoyen-ne-s, indépendamment de leur capacité de payer.

 

À propos

Le syndicat des employé-es du CHUM affilié à la CSN compte près de 5 100 membres. Il est appuyé dans ses revendications par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) qui compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public, parapublic et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN représente tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte 400 syndicats affiliés représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’emplois.