La CSN partage les inquiétudes des élus et des entreprises

Les présidences du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN (SEBLP), de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN (FIM) et du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN (CCBSL) partagent les inquiétudes des élus et des entreprises manufacturières de la région à l’égard de l’exigence du contenu local et canadien dans les projets de transport de matériel roulant.

« La décision de l’Agence métropolitaine de transport (AMT) d’abaisser les exigences de contenu canadien de 25 à 15 % dans le matériel roulant qu’elle acquiert pour ses opérations menace directement des milliers d’emplois du secteur manufacturier au Québec. Nous partageons donc entièrement les inquiétudes formulées aujourd’hui par les élus et par des représentants des entreprises manufacturières à l’égard des emplois et de l’économie de notre région. Cette semaine, nous irons déposer une pétition à l’Assemblée nationale qui réclame une intervention du gouvernement afin que celui-ci revoie cette décision », de préciser Mario Guignard, président du SEBLP.

« Il existe différentes stratégies pour protéger nos emplois manufacturiers au Québec, et celle visant à imposer un minimum de contenu régional et canadien a déjà fait ses preuves. Or, dans les faits, l’AMT n’est même pas obligée de fixer ce contenu à 15 %. Nous souhaitons donc que le gouvernement fixe un minimum légal et que celui-ci soit respecté. Nous poursuivrons nos actions afin d’obtenir ces garanties de protection des emplois directs et indirects qui sont mis en péril de la sorte », d’ajouter Mathieu Lafleur, président de la FIM.

« Quand l’AMT décide de faire produire ses voitures en Chine, elle le fait avec notre argent. Nous finançons collectivement le développement de l’industrie chinoise, par nos taxes, nos impôts et l’argent des usagers qui utilisent le transport en commun dans la région montréalaise, au détriment des emplois directs et indirects de qualité, dans nos régions. L’inquiétude de voir ces contrats nous échapper à nouveau fragilise le peu de grandes industries installées en région, ce qui ne manque pas d’influencer également l’octroi d’autres contrats à venir », de conclure Nancy Legendre, présidente du CCBSL.

La Fédération de l’industrie manufacturière–CSN rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Le Conseil central du Bas-St-Laurent–CSN regroupe 110 syndicats de la région et représente 10 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

Noyés dans le trou noir 

L’ancien gouvernement fédéral de Stephen Harper a mis fin abruptement à un programme spécifique adapté aux travailleuses et travailleurs saisonniers du Québec, dont ceux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent qui travaillent dans l’industrie de la crevette. Ce programme permettait de prolonger de cinq semaines leur période de prestations d’assurance-emploi, tout en leur évitant de se retrouver dans le fameux « trou noir », soit la période entre la fin des prestations et le retour au travail. Il faut agir maintenant pour restaurer ce programme.

 

 

 

Travailleurs de la crevette au chômage forcé : Québec doit intervenir !

Insatisfaits des réponses d’Emploi-Québec à leur demande de soutien spécial, des travailleuses et des travailleurs de l’industrie de la crevette occupent aujourd’hui pacifiquement les bureaux de l’organisme à Gaspé et à Matane. Plus de 200 travailleuses et travailleurs de l’industrie de la crevette attendent actuellement une reprise des activités alors que les entreprises et les pêcheurs ne se sont pas encore entendus quant au prix d’achat de la crevette. Plusieurs salarié-es n’ont par ailleurs plus droit à l’assurance-emploi depuis environ un mois.

Aide d’urgence
La Confédération des syndicats nationaux exhorte Québec à octroyer une aide d’urgence à ces travailleuses et travailleurs des usines de Matane et de Gaspé. « Lors de sa visite à Percé le 4 mai, nous en avons discuté avec le premier ministre Phillippe Couillard, rappelle le président par intérim du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CSN), Anatole Chiasson. Il nous a renvoyés à Emploi-Québec qui devait travailler sur une solution. Or, quand des travailleuses et des travailleurs se sont rendus dans leur centre local d’emploi, tout ce qu’on avait à leur offrir, c’est du soutien dans la recherche d’emploi… Mais ils ont un emploi ! Ce dont ils ont besoin, c’est d’un coup de pouce afin de pouvoir tenir jusqu’à la reprise des activités et pallier l’insuffisance de l’assurance-emploi. De toute façon, nous savons tous que l’industrie aura besoin de cette main-d’œuvre qualifiée et expérimentée dès la reprise. »

 Rappelons que la Fédération du commerce (FC–CSN) à laquelle les deux syndicats sont affiliés a interpellé la semaine dernière le ministre responsable de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, M. Sébastien Proulx, le ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. François Blais, ainsi que le ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre de la région du Bas-Saint-Laurent, M. Jean D’Amours, afin qu’ils rendent disponible une enveloppe financière supplémentaire d’urgence pour soutenir les travailleurs qui auraient des besoins particuliers.

À propos 
Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 120 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au CCBSL–CSN et au CCGIM–CSN. La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Entente de principe chez Autobus Matanais

Réunis en assemblée générale, mardi le 2 mai dernier, c’est à plus de 80% que les membres présents ont entériné l’entente de principe intervenue plus tôt entre leur employeur et leur comité de négociation syndical.

Bien que la convention collective ne venait à échéance que le 30 juin 2017, les parties ont entrepris le 20 janvier dernier, les négociations en vue du renouvellement de la convention collective pour répondre à une demande de la Commission scolaire. En effet, le contrat entre le transporteur scolaire Autobus Matanais inc. et la Commission scolaire des Monts et Marées venait également à échéance à la fin de la présente année scolaire. L’une des exigences imposées à Autobus Matanais était d’obtenir la conclusion d’une convention collective.

« Chose faite! » de déclarer le président du syndicat, Richard Leclerc avant d’ajouter : « Plus rien n’empêche maintenant Autobus Matanais et la Commission scolaire de continuer les discussions afin qu’eux aussi, concluent une entente à long terme pour le transport des élèves ». Le président du syndicat ne cache pas sa satisfaction d’avoir conclu cette négociation sans heurt.

Le syndicat ne fera aucun autre commentaire afin de laisser toute la place aux discussions entre leur employeur et la Commission scolaire afin que ces derniers finalisent également le renouvellement du contrat de transport scolaire.

À propos

L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais inc. – CSN est affiliée au Conseil central du Bas-Saint-Laurent – CSN, qui regroupe 110 syndicats représentant10 000 membres et à la Fédération des employées et employés de services publics – CSN qui compte plus de 60 000 membres. Quant à la CSN, elle représente plus de 300 000 travailleuses et travailleurs, et ce, tant dans les secteurs privé que public.

Un soutien indéfectible aux travailleuses et travailleurs

Le Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) et le Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN) unissent leur voix pour soutenir les travailleuses et les travailleurs de l’industrie de la transformation de la crevette qui sont sans travail depuis plus d’un mois. Alors qu’il n’y a toujours pas d’entente entre l’industrie et les pêcheurs quant au prix d’achat de la crevette, les représentants syndicaux espèrent que les autorités provinciales et fédérales dénouent la crise, en réduisant les impacts pour les communautés touchées de la Gaspésie et du Bas Saint-Laurent. 

Outre plusieurs interventions menées auprès des autorités, dont l’interpellation du premier ministre Philippe Couillard et de son ministre responsable de la région de la Gaspésie, Sébastien Proulx, à Percé la semaine dernière, la CSN a entrepris de nouvelles démarches. Le 5 mai dernier, le CCGIM–CSN a ainsi tenu une conférence téléphonique avec les responsables d’Emploi-Québec de Gaspé afin de trouver des solutions pour les salarié-es des trois usines de transformation de la crevette. Deux d’entre elles sont syndiquées à la CSN et l’autre n’est pas syndiquée.

Emploi-Québec a confirmé qu’il était bien au fait de la situation et qu’il offre son entière collaboration afin d’aider ces travailleuses et travailleurs. Il a ainsi été convenu que la partie syndicale informera dans les meilleurs délais tous ses membres afin qu’ils s’adressent au CLE le plus près de chez eux où ils seront pris en charge. Pour l’usine non syndiquée, le CLE communiquera avec l’employeur pour lui demander qu’il oriente les travailleurs vers le CLE de leur région.

Différentes solutions conformes aux programmes et aux différentes mesures seront mises à la disposition des personnes visées. Des travailleurs pourront ainsi participer à des formations, individuellement ou en groupe, en collaboration avec les propriétaires d’usines. Dans tous les cas, fait savoir la CSN, les dossiers seront analysés au cas par cas et traités selon les outils que possède Emploi-Québec.

Pour sa part, la Fédération du Commerce (FC–CSN), à laquelle sont affiliés les syndicats des pêcheries de la crevette, adressera des demandes formelles au ministre responsable de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, M. Sébastien Proulx, au ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, M. François Blais, ainsi qu’au ministre délégué aux Affaires maritimes et ministre de la région du Bas-Saint-Laurent, M. Jean D’Amours, afin qu’ils rendent disponible une enveloppe financière supplémentaire d’urgence pour soutenir les travailleurs qui auraient des besoins particuliers.

Rappelons que le président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Jacques Mimeault, de même que l’Opposition officielle à Québec, ont interpellé le premier ministre Philippe Couillard, en visite dans la région le 4 mai dernier. « Je crois que le gouvernement a été sensible à cette demande faite au politique. Maintenant, nous espérons une réponse rapide de la part de Philippe Couillard. » 

Enfin, il a été convenu que la présidente du CCBSL–CSN, Nancy Legendre, s’occupera du volet fédéral, particulièrement celui touchant l’assurance-emploi. Il a été souligné en conférence téléphonique que l’intervention du fédéral s’est avérée jusqu’ici plutôt lente. « Madame Legendre fera les interventions politiques nécessaires en ce qui concerne le volet de l’assurance-emploi. Ce n’est pas le temps de lésiner sur les moyens visant à assurer l’existence des travailleuses et des travailleurs. Le gouvernement fédéral doit agir vite dans ce dossier très sensible de la pêche à la crevette. »

À propos de la CSN

Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 120 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au CCBSL–CSN et au CCGIM–CSN. La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

STT des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette – Manoir Seigneur Lepage (FSSS–CSN)

Le 20 avril 2017, le Syndicat des travailleurs (euses) des résidences d’hébergement Rimouski-Neigette – CSN a été accrédité pour représenter « Tous les salariés au sens du Code du travail » du Manoir Seigneur Lepage. Cette résidence accueille des personnes âgées autonomes et semi-autonomes. Cette accréditation s’ajoute à celle déjà détenue par le syndicat pour le Centre polyvalent des aînés.

Intervention de Québec et d’Ottawa nécessaire

Environ 230 salarié-es des Pêcheries Marinard à Rivière-au-Renard et des Fruits de mer de l’Est du Québec à Matane, en plus des non-syndiqué-es de l’usine de l’Anse-au-Griffon, sont menacés de perdre leur revenu en raison d’un conflit persistant dans l’industrie de la pêche à la crevette. Profitant de leur passage à Percé, ces syndiqué-es membres de la CSN ont demandé au premier ministre Philippe Couillard et au ministre responsable de la Gaspésie, Sébastien Proulx, de trouver des solutions rapides à leurs problèmes.

Depuis le 1er avril, date d’ouverture de la pêche à la crevette, un litige persiste entre les propriétaires d’usines de transformation des crevettes et les pêcheurs qui n’ont pas réussi à s’entendre sur le prix d’achat des crevettes au débarquement. En guise de protestation, les pêcheurs ont choisi de laisser leur bateau à quai, laissant les travailleurs des usines de transformation sans travail plus d’un mois après le début de la période officielle de la pêche.

Pour Régis Turgeon, président du Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN), le syndicat a déjà consenti à abolir un quart de travail dans l’usine pour la saison 2017. Les solutions doivent maintenant venir du côté gouvernemental. Il ajoute que « ce conflit pénalise grandement les travailleurs et les travailleuses des usines qui vont très bientôt épuiser toutes leurs prestations d’assurance-emploi, en plus de ne pas se qualifier en prévision de l’après-saison de pêche de l’an prochain. Il faut que le premier ministre et le ministre responsable de la Gaspésie prennent la pleine mesure de la situation qui est intenable et s’assurent de trouver des solutions pour éviter non seulement leur appauvrissement, mais la répétition de ce triste scénario dans l’industrie de la pêche aux crevettes ».

Omer Ouellet, vice-président du Syndicat des pêcheries Marinard (CSN), constate que plusieurs travailleuses et travailleurs ont déjà cessé de toucher leurs prestations d’assurance-emploi. « On demande que Québec interpelle aussi le gouvernement fédéral pour éviter le fameux “trou noir”, soit la période correspondant à la fin des prestations de chômage. C’est non seulement les salarié-es qui vont en souffrir, mais aussi leur famille. Avec la crise qui perdure en Gaspésie, entre autres en raison des effets de la baisse des quotas de pêche de 15 %, cette intervention est plus que nécessaire. »

Jacques Mimault, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN), à qui Nancy Legendre du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) joint sa voix, est formel : « Des solutions existent bel et bien. À court terme, ces travailleurs ont besoin de revenus demain matin, pas dans plusieurs semaines. Il faut qu’Emploi-Québec s’implique rapidement pour les soutenir par différents programmes. À moyen terme, ces travailleurs doivent pouvoir se qualifier chaque année à l’assurance-emploi sans devoir ressentir la crainte de perdre leur revenu. À long terme, il faut prévoir de mettre en place un mécanisme pour s’assurer que le prix de la crevette au débarquement soit déjà négocié avant le début de la saison de la pêche, comme c’est le cas de la pêche au crabe. C’est entre autres sur cette avenue que les conseils centraux vont consacrer leurs énergies. »

À propos de la CSN

Le Syndicat des employés des Fruits de mer de Matane (CSN) regroupe 100 travailleurs et travailleuses, et le Syndicat des pêcheries Marinard compte environ 130 membres. Ils sont affiliés à la Fédération du commerce (FC–CSN), au Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine (CCGIM–CSN) et au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN). La CSN est composée de plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Le syndicat participe au sauvetage de CJEM/CKMV

Le Syndicat des communications de la République du Madawaska vient de parapher une nouvelle convention collective avec les acquéreurs de la radio CJEM/CKMV. Le radiodiffuseur était en vente depuis plusieurs mois et sa survie était menacée. En un temps record parce qu’il y avait urgence, les parties en sont venues à un contrat de travail acceptable après seulement quatre semaines de négociation.

Depuis le début, le syndicat a tout fait pour sauver ce fleuron qui diffuse depuis 1944 dans la région, première radio privée de langue française dans les Maritimes. « Pour nous, il était impératif de participer au sauvetage en mettant un peu d’eau dans notre vin, concède Yvon Dubé, président du syndicat. Nos auditrices et auditeurs pourront continuer d’échanger avec nos artisans qui travaillent d’arrache-pied afin de donner une voix locale aux gens de chez nous. »

Protéger les médias régionaux

La Fédération nationale des communications (FNC–CSN) rappelle que la pression est énorme sur les médias régionaux partout au pays. « Nous luttons pour préserver des journaux locaux et des antennes fortes dans toutes les régions, dans un monde où trop souvent, l’information provient des grands centres. Les résidents du Madawaska et de la région de Grand-Sault méritent d’avoir une station à leur image », martèle Pascale St-Onge, présidente de la FNC–CSN.

L’employeur et le syndicat doivent désormais se retrousser les manches pour assurer une longue vie au 92,7 FM et 95,1 FM.

Le Syndicat des employés municipaux dépose une plainte pour négociation de mauvaise foi

Le Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup (FEESP–CSN) a déposé aujourd’hui une plainte auprès du Tribunal administratif du travail, pour négociation de mauvaise foi de la part de la Ville.

Négociations rompues par l’employeur

Alors que la convention collective est échue depuis fin décembre 2016, seulement trois rencontres de négociation ont été tenues. Plutôt que de poursuivre les discussions, l’employeur a choisi de se retirer de la table et de rompre le processus. Il use de prétextes afin d’écouler les 150 jours de calendrier prévus pour la négociation, tel que le précise la nouvelle Loi 24. En effet, alors que le syndicat a demandé à deux reprises de reprendre les négociations, l’employeur a refusé systématiquement, préférant plutôt annuler les dates de négociation prévues.

« L’employeur veut se soustraire à son obligation de négocier pendant une période de 150 jours avant l’intervention d’un médiateur nommé en vertu de la loi 24. L’employeur doit s’asseoir avec nous et prendre le temps de négocier. Nos demandes sont tout à fait raisonnables, légitimes et nous pensons que des discussions constructives sont encore possibles », déclare Jean Soucy, président du syndicat.

En déposant sa plainte, le Syndicat des employés municipaux de Rivière-du-Loup souhaite forcer la ville à reprendre de façon sérieuse les pourparlers afin d’en arriver à une entente satisfaisante pour tous.

« La nouvelle Loi 24 ne doit pas être utilisée de la sorte par les municipalités. La négociation de bonne foi est l’objectif souhaitable et nous serons derrière tous nos membres afin de freiner les employeurs qui voudraient abuser des nouvelles règles de négociation », a pour sa part précisé Denis Marcoux, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Syndicat des paramédics du Bas-Saint-Laurent (FSSS-CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau.

Possibles arrêts de travail chez Cédrico de Price

C’est le mandat que les membres ont confié à leur syndicat, à 84 %, lors de l’assemblée générale qui s’est tenue le vendredi 10 février dernier, en demandant d’accentuer les moyens de pression pouvant inclure des arrêts de travail.

Les syndiqués ont alors exprimé leur mécontentement face au fait que les pistes de solution amenées par l’employeur étaient inférieures à la proposition déjà rejetée en décembre. « Il va falloir que l’employeur comprenne qu’il ne nous fait pas la charité et que, sans nous, l’usine ne fonctionnerait pas », de lancer un travailleur visiblement en colère.

Rappelons qu’au début janvier, les parties avaient fait appel au Service de conciliation du ministère du Travail afin de tenter de faire avancer la négociation. Monsieur Jean Nolin a alors été nommé au dossier et c’est d’ailleurs à la demande de ce dernier, et dans le but de démontrer sa bonne foi, que le syndicat avait accepté de surseoir aux moyens de pression et de ne faire aucune déclaration aux médias.

Encore une fois, les membres qui se souviennent des concessions et des efforts qu’ils ont faits lors de la négociation précédente afin d’aider l’entreprise alors en difficulté, sont maintenant d’avis que l’heure est arrivée pour un retour d’ascenseur.

La prochaine rencontre de négociation est prévue le samedi 18 février et, pour le syndicat, la balle est dans le camp de Cédrico.

À propos

Le Syndicat des travailleurs de Cédrico (CSN) est affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN, qui regroupe 110 syndicats représentant 10 000 membres.

La CSN réclame l’arrêt de l’érosion du réseau public et un réinvestissement massif

À quelques semaines du deuxième anniversaire de la réforme de la santé imposée par le gouvernement libéral, le 1er avril 2015, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) s’inquiète de la dégradation des services à la population et des conditions de travail du personnel des établissements de santé. Considérant les surplus budgétaires de près de cinq milliards de dollars réalisés en 2015 et 2016, la centrale réclame la fin de l’érosion du réseau public et un réinvestissement massif pour redonner l’oxygène nécessaire à son bon fonctionnement, notamment dans la région du Bas-Saint-Laurent.

De passage à Rimouski, Jacques Létourneau, président de la CSN, a fustigé la réforme du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui a centralisé à outrance le réseau, le faisant passer de 185 à 34 établissements pour tout le Québec, « sans jamais prendre en considération les besoins des communautés locales, ni de celles et de ceux qui tiennent à bout de bras le réseau, soit les travailleuses et les travailleurs », a-t-il affirmé. Dans le Bas-Saint-Laurent, huit centres de santé et de services sociaux (CSSS) ont été fusionnés avec le Centre de réadaptation et le Centre jeunesse pour former le Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSSBSL), lequel s’étend le long du littoral sur 313 kilomètres.

« Cette réorganisation est sans précédent dans les annales québécoises et personne, hormis le ministre lui-même, n’a été mis à contribution ni vraiment consulté, lance Jacques Létourneau. Tout a été décidé en vase clos. En comparaison, les fusions imposées en 2004 par l’ex-ministre de la Santé, Philippe Couillard, ne sont rien en regard des impacts néfastes des mégafusions et des réorganisations des services sur l’accessibilité et les services dispensés, comme l’ont d’ailleurs signifié l’ex-Commissaire à la santé et au bien-être, dont le poste a été aboli par le ministre Barrette, et la Protectrice du citoyen. C’est sans compter les coupes budgétaires d’un milliard de dollars depuis l’arrivée des libéraux en avril 2014. Le gouvernement doit définitivement changer de cap. »

« Le transfert d’une dizaine de travailleurs sociaux des CLSC vers les groupes de médecine de famille (GMF) de la région risque d’entraîner une diminution de services pour les usagers, soutient pour sa part Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN). De plus, le ministre n’a prévu aucun ajout budgétaire dans les CLSC, pour combler les besoins des usagers à la suite des départs de professionnel-les. À cela s’ajoute une augmentation accrue de la charge de travail chez le personnel en CLSC qui engendre son lot d’inquiétude, de frustration, voire même une hausse des invalidités pour maladie. »

Dans le dossier de la régionalisation des laboratoires, la CSN craint que le déploiement précipité du projet Optilab ne fasse peser des menaces sur l’accessibilité à des soins de proximité. « La centralisation des opérations entourant les analyses des échantillons et des prélèvements de l’ensemble du territoire du CISSSBSL vers Rimouski pourrait affecter l’accès à des services jusqu’ici offerts dans les ex-CSSS, notamment en raison du vieillissement de la population. » En outre, la CSN fait remarquer que ce projet, qui vise à regrouper les ressources financières et humaines, prévoit déjà la perte d’emplois de qualité dans la région, comme l’a reconnu le ministère de la Santé et des Services sociaux dans sa publication Optilab Express, en septembre 2016.

Autre sujet fort préoccupant : la situation des soins et des services dans les 14 CHSLD de la région est loin de s’améliorer. Pour Nancy Legendre, « les pressions sont fortes sur le personnel en soins et les préposé-es aux bénéficiaires en raison de la surcharge de travail engendrée par la lourdeur des besoins de la clientèle, par le non-remplacement d’absences maladies (le taux d’assurance-salaire est de 6,5 %, contre 6,8 % dans l’ensemble du Québec), et les abolitions de postes dues aux mesures d’austérité du gouvernement. Et l’annonce récente de l’ajout d’environ 1300 postes dans 400 CHSLD au Québec ne changera pas fondamentalement la donne. »

« Ces quelques constats appellent à une action immédiate du gouvernement du Québec pour stopper l’érosion des services issue d’une réforme faite à la hâte et sans consultation réelle, d’ajouter Jacques Létourneau. C’est pourquoi la CSN entend faire valoir l’importance d’un réinvestissement dans le réseau public à l’occasion des consultations pré-budgétaires du ministre des Finances du Québec, Carlos Leitao, prévues dans les prochains jours. On ne peut pas d’un côté prôner l’austérité en sabrant directement dans les services et les soins à la population, puis de l’autre, se targuer d’avoir dégagé des surplus de 3,2 milliards de dollars pour l’année 2015 et 1,7 milliard pour les six premiers mois de l’année 2016. Ça n’a pas de sens. Le Québec a amplement les moyens de financer ses services publics, encore faut-il avoir la volonté politique de le faire. »

La présidente du CCBSL-CSN abonde dans le même sens : « Il est plus que jamais nécessaire de redonner au réseau de la santé de la région ses lettres de noblesse par un réinvestissement majeur. Et nous allons poursuivre nos efforts pour mener à bien nos mandats de défense du réseau de la santé et des services sociaux auprès des travailleuses et des travailleurs, de même qu’auprès de la population de la région, notamment le mandat de soutenir sur le terrain la campagne d’information de la CSN « Ma place en santé, j’y tiens ! » qui a cours depuis plusieurs mois déjà.

STT de transport La Québécoise de Rimouski (FEESP–CSN)

Le Syndicat des travailleurs et travailleuses de transport La Québécoise de Rimouski (FEESP–CSN) a été accrédité le 6 mai 2016, pour représenter : «Tous les salariés chauffeurs d’autobus à l’exception des chauffeurs répartiteurs et chauffeurs mécaniciens ».

Ces travailleuses et ces travailleurs ont choisi la CSN pour la qualité des services et pour améliorer leurs conditions de travail.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et, bien entendu, à la CSN.

Occupations simultanées de bureaux de circonscriptions partout au Québec

Des agents et agentes de la paix en services correctionnels occupent ou visitent actuellement une douzaine de bureaux d’élu-es provinciaux aux quatre coins du Québec dans le cadre de la négociation de leur convention collective. Cette série d’actions simultanées fait suite à d’autres actions et occupations similaires au cours des dernières semaines.

Alors qu’ils sont sans contrat de travail depuis le 1er avril 2015, les négociations achoppent sur quatre enjeux majeurs pour le SAPSCQ–CSN, soit la formation obligatoire des agentes et agents, les offres salariales, le régime de retraite et le retour de la précarité pour les salarié-es à temps partiel. Rappelons que le Conseil du trésor a déposé des offres salariales bien en deçà de ce qu’il a accordé au secteur public tout en demandant des reculs importants sur le régime de retraite.

« Nos actions des dernières semaines ont apporté certains résultats, mais c’est encore trop peu et le gouvernement doit comprendre que nous n’arrêterons pas tant et aussi longtemps que des avancées significatives et satisfaisantes ne se feront pas sentir à la table de négociation », affirme Mathieu Lavoie, président du SAPSCQ–CSN.

Bureaux occupés

Gaetan Barrette, député de La Pinière, 6300 avenue Auteuil, Brossard
Guy Bourgeois, député d’Abitibi-Est, 888 3e avenue, bur. 202, Val d’or
Jean D’Amour, député de Rivière-du-Loup-Témiscouata, 320 boul. de l’Hôtel-de-Ville, bur. 102, Rivière-du-Loup
Jean Rousselle, député de Vimont, 4650 boul. des Laurentides, bur. 415, Laval
Jean-Denis Girard, député de Trois-Rivières, 1500 rue Royale, bur. 180, Trois-Rivières
Jean-Marc Fournier, député de Saint-Laurent, 5255 boul. Henri-Bourassa Ouest, bur. 312
Luc Fortin, député de Sherbrooke, 1650 rue King Ouest, bur. 05, Sherbrooke
Sébastien Proulx, député de Jean Talon, 2505 Boul. Laurier, bur. 260, Québec
Serge Simard, député de Dubuc, 439 rue Albert, La Baie
Stéphanie Vallée, députée de Gatineau, 224 rue Principale Sud, Maniwaki

Bureaux visités

Gaétan Lelièvre, député de Gaspé, 11 rue de la Cathédrale, bur. 102, Gaspé
Martin Ouellet, député de René-Lévesque, 852 rue Bossé, Baie-Comeau

L’entente de principe adoptée à 91 %

Réunis en assemblée générale en début de soirée au Centre Bombardier, les membres du Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière (SEBLP–CSN) ont entériné l’entente de principe intervenue cette semaine avec l’employeur. À la suite de la recommandation du comité de négociation et du conseil syndical, les 163 salarié-es présents se sont prononcés à 91 % en faveur de son adoption, par voie de scrutin secret.

« D’une durée de trois ans, la nouvelle convention collective prévoit des augmentations salariales de 2 % par année et l’introduction d’une carte de paiement direct pour les médicaments, de préciser Mario Guignard, président du SEBLP (FIM–CSN). Dans le contexte actuel, l’offre de l’employeur de maintenir le statu quo de notre contrat de travail qui venait à échéance le 30 septembre 2016 et de reconduire toutes les annexes et les lettres d’ententes constituait la meilleure option. C’est la conclusion à laquelle nous sommes arrivés après plusieurs débats dans nos instances. Lors de notre dernière négociation, nous avons conservé plusieurs acquis mais une grève fut nécessaire pour y arriver. Notre convention est mature et viable et l’offre de l’employeur maintient le statut des ouvriers de production et reconduit toutes les clauses de retraite et de congé sans solde. »

Photo : Louise Leblanc
Photo : Louise Leblanc

« Lorsque nous arrivons à conclure une entente de principe qui maintient les gains historiquement obtenus et qui conserve les acquis liés au régime de retraite alors que ceux-ci sont attaqués de toutes parts par les employeurs, nous sommes en mesure de dire que la négociation s’est bien déroulée. Sans avoir recours à des moyens de pression lourds, la paix industrielle est maintenue pour les trois prochaines années », de souligner Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière–CSN.

« Lors du dernier conflit, nous avons soutenu le syndicat dans sa lutte pour protéger et consolider de bons emplois qui rayonnent sur plusieurs autres entreprises dans notre région. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle puisque nous savons que Bombardier se prépare à rappeler des travailleuses et des travailleurs pour des contrats qui ont été confirmés récemment. Et nous souhaitons évidemment que ce rappel soit durable », de conclure Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

L’expertise des chantiers navals du Québec sur la voie de la reconnaissance ?

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) accueille favorablement la décision d’Ottawa de confier le contrat de radoub du brise-glace Pierre Radisson à un chantier naval du Québec. Rappelons qu’il s’agit d’un contrat de plus de 8 millions de dollars visant à réparer la coque du brise-glace de la Garde Côtière du Canada.

Un pas dans la bonne direction pour Ottawa
Pour la FIM–CSN, l’octroi du contrat au chantier naval Verreault navigation est la preuve que le Québec est bel et bien de retour dans la course. « Nous étions habitués à ce que les conservateurs ignorent les intérêts du Québec, ce qui a eu des conséquences bien réelles, notamment pour les chantiers navals du Québec et principalement pour celui de la Davie à Lévis. Serait-on face à un changement de cap à Ottawa ? Cela nous rassure pour l’avenir bien qu’il faudra en faire davantage pour rattraper le retard accumulé », affirme Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Un contrat important pour les emplois et pour la région
C’est évidemment avec enthousiasme que les travailleurs et les travailleuses de Verreault navigation se réjouissent de cette annonce. « On ne se cachera pas que cela est une très bonne nouvelle pour nous, nos emplois et nos familles. Une annonce comme celle là, c’est une façon de reconnaître notre expertise au Québec et ça fait changement de l’ambiance qui régnait il n’y a pas si longtemps », lance Nancy Legendre, présidente du Conseil central du Bas Saint-Laurent (CCBSL–CSN), qui voit également d’un bon œil les retombées de cette décision sur la région. « Ce sont plus de 100 emplois qui seront ainsi consolidés, c’est toujours un élément dynamisant pour une région comme la nôtre », avance-t-elle.

Déception du côté du chantier de la Davie
Les salarié-es du chantier de la Davie, à Lévis, accueillent avec déception cette nouvelle. Pour Ann Gingras, présidente du conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, « cette annonce laisse un goût amer. Nous aurions souhaité que les salarié-es de la Davie puissent avoir un peu de reconnaissance particulièrement après les années fastes du régime conservateur qui les ont privés d’un partage équitable des contrats fédéraux. Malgré cela, nous n’allons pas jeter la serviette et nous allons retrousser les manches pour que la Davie obtienne les prochains contrats afin d’assurer ces emplois si importants pour notre région. Il est grand temps que notre propre gouvernement puisse reconnaître le chantier naval de Lévis en tant que meilleur chantier en Amérique du Nord tout comme Lloyd’s list l’a fait. D’autant plus que ce chantier, situé au Québec, est le plus grand au Canada. »

Six grandes thématiques pour développer l’industrie forestière

Réunis en conseil fédéral à Saint-Sauveur, les quelque 220 délégué-es de la FIM–CSN ont adopté jeudi, une série de résolutions concernant l’industrie forestière. C’est à la suite de la Journée de réflexion sur la situation forestière au Québec, qui s’est tenue lundi, que les délégué-es ont pu établir une série de 27 propositions réparties dans six blocs thématiques.

Au cours des dernières années, l’industrie forestière a vécu de nombreux bouleversements, que ce soit le déclin dans l’industrie des pâtes et papiers, le conflit autour du bois d’œuvre ou la problématique en lien avec les normes de certification. « Ce contexte affecte en premier lieu les travailleurs et les travailleuses qui sont toujours les premières victimes des soubresauts qui affectent l’industrie, il était essentiel pour nos membres que nous nous penchions sur la question et que nous adoptions une série de recommandations », explique Alain Lampron, président de la FIM–CSN.

Les délégué-es ont identifié six grandes thématiques qui touchent l’industrie forestière :

  • certification forestière, caribou forestier et impact sur la demande;
  • entente commerciale canado-américaine sur le bois d’œuvre;
  • surtaxe du papier surcalandré;
  • compétitivité de l’industrie forestière québécoise;
  • transformation de l’industrie forestière et politique industrielle;
  • nouveau régime forestier et aménagement forestier.

Selon l’organisation syndicale, ces six thématiques et les propositions qui s’y rattachent permettraient à l’industrie de se consolider et de lui assurer une certaine pérennité. Pour ce faire, la FIM–CSN en appelle à la collaboration des deux paliers de gouvernement et des entreprises : « Si l’on veut développer notre secteur forestier, il faudra que tous mettent l’épaule à la roue, nous avons fait nos devoirs, maintenant, c’est aux employeurs et aux gouvernements de faire leur bout de chemin », affirme Alain Lampron.

La FIM-CSN rappelle qu’il est primordial pour le Québec de se doter d’une politique industrielle globale qui permettrait de mener des actions structurantes pour l’ensemble des secteurs industriels. La FIM–CSN estime toutefois que le développement de l’industrie doit se faire en conformité avec le développement de meilleures conditions de travail, et c’est en ce sens qu’elle demande à ce que des conditions de travail minimales s’appliquent obligatoirement aux travailleurs sylvicoles. « Nos demandes sont variées. Elles visent autant la mise en place de conditions optimales pour le développement de ce secteur, par l’adoption d’une politique industrielle globale et de mesures incitatives, que l’imposition de normes minimales dans lesquelles s’exercera le travail forestier, notamment pour les travailleurs et les travailleuses sylvicoles qui vivent une extrême précarité », conclut Alain Lampron.

À propos

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs au sein de 320 syndicats répartis partout au Québec.

Fondée en 1921, la CSN est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

Les syndiqué-es du Bas-Saint-Laurent règlent l’ensemble de leurs conventions collectives

Les travailleuses et les travailleurs des centres d’hébergement privés pour aîné-es, Investissement GL et la résidence Saint-Louis, ont adopté respectivement à 96 % et à 92 % leur entente de principe. Ces deux ententes respectent les quatre demandes communes de la négociation coordonnée.

« Les salarié-es ont tenu leur bout, a souligné d’entrée de jeu le président du syndicat, René Dextraze. En plus d’obtenir 1,50 $ de l’heure sur trois ans, l’échéance de la convention collective au 31 mars 2018, la formation systématique et un comité de relations de travail fonctionnel, ils sont aussi allés chercher des gains supplémentaires qui vont améliorer leur vie au travail. »

À ce titre, les employé-es d’Investissement GL ont aussi obtenu des gains sur le plan des congés de maladie, des congés sociaux et des congés fériés. Ceux de la résidence Saint-Louis ont pour leur part réalisé des avancées en ce qui a trait au cumul de l’ancienneté lors d’absence pour maladie et de mise à pied et sur la question du fractionnement des vacances.

C’est réglé au Bas-Saint-Laurent
Ces deux règlements viennent conclure la négociation dans les quatre résidences du Bas-Saint-Laurent qui participaient à la négociation coordonnée de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Je lève mon chapeau aux travailleuses et aux travailleurs des résidences privées de la région. Leurs revendications ont porté fruit. Ces ententes illustrent à quel point l’union des forces au sein d’une négociation coordonnée fonctionne bien », a enchaîné la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre.

« Les syndiqué-es des centres d’hébergement privés de la FSSS–CSN ont décidé, collectivement, qu’ils allaient améliorer leur sort, et ils y sont parvenus. Ces ententes auront des incidences concrètes sur leur vie de tous les jours », a aussi ajouté le vice-président régional de la FSSS–CSN, Daniel Charette.

« C’est une victoire. Nous allons maintenant nous assurer que l’ensemble des syndiqué-es qui prennent part à la négociation coordonnée règlent leur entente en tout respect de nos revendications communes. On s’en fait un point d’honneur », a conclu le représentant du secteur des centres d’hébergement privés de la FSSS–CSN, Gilles Gagné.

À propos de la FSSS–CSN
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Dans la région, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent rassemble environ 10 000 syndiqué-es issus des secteurs public et privé, dont environ 130 membres dans le secteur des centres d’hébergement privés.

Une entente de principe est adoptée au Manoir Normandie

Une autre entente de principe vient d’être adoptée à 90 % à la résidence Manoir Normandie, dont l’accréditation syndicale participe à la négociation coordonnée qui se déroule dans tout le Québec dans les résidences privées pour aîné-es syndiquées à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

« Nous sommes très heureux de cette entente et des dernières semaines de négociation, qui nous ont permis d’en arriver à cette conclusion. Nous avons la preuve qu’il est tout à fait possible de travailler de concert avec un employeur, lorsqu’il comprend les objectifs d’une telle négociation, et de parvenir à nous entendre avec lui, en tout respect de nos demandes. Cette bonne écoute de l’employeur envers les salarié-es contribuera à maintenir des services de qualité pour les aîné-es de la résidence », souligne d’entrée de jeu le président du syndicat, René Dextraze.

« La négociation avait commencé péniblement, compte tenu des gestionnaires précédents et de leur mauvaise administration de l’établissement. Or, les nouveaux gestionnaires ont remis de l’ordre dans les affaires et comprennent parfaitement que les travailleuses et les travailleurs font partie de la solution pour la bonne marche de la résidence. Pour cette raison, entre autres, ils ont prêté attention à nos demandes auxquelles ils ont répondu positivement », enchaîne le vice-président régional de la FSSS-CSN, Daniel Charette.

L’entente permettra notamment aux salarié-es de la résidence d’augmenter leur salaire de 1,50 $/heure sur trois ans. Elle leur assure de la formation systématique qui leur permettra de bien accomplir leur travail, ainsi qu’un comité où ils pourront discuter ouvertement des problématiques qu’ils rencontrent au quotidien. L’entente prévoit également une fin de convention au 31 mars 2018, ce qui donnera à toutes les résidences qui participeront à la négociation coordonnée un important rapport de force pour la prochaine négociation.

Les ententes s’accumulent
« Il s’agit d’une deuxième entente sur quatre établissements qui participent à la négociation coordonnée dans le Bas-Saint-Laurent. C’est très encourageant pour les travailleuses et les travailleurs de la région qui se battent pour améliorer leurs conditions de travail, et nous sommes confiants que d’autres ententes se concluront prochainement », enchaîne la présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent, Nancy Legendre.

« La négociation coordonnée fait en sorte que tout le monde en ressort gagnant. Les employé-es améliorent leur sort, les aîné-es reçoivent de meilleurs services et l’employeur dessert mieux sa clientèle. Voilà ce qu’il faut retenir », conclut le représentant des centres d’hébergement privés, Gilles Gagné.