Consensus pour un régime d’assurance médicaments public et universel

Alors que se déroulent les auditions en comité parlementaire, neuf organisations syndicales et communautaires représentant plus d’un million de citoyennes et de citoyens du Québec saluent le projet de loi C-64 du gouvernement fédéral. « Jamais nous n’avons été aussi près de la mise en place d’un véritable régime public et universel d’assurance médicaments. Le régime hybride public-privé en place au Québec crée un système à deux vitesses non viable qui doit être corrigé », déclare Maxime Dorais, codirecteur général de l’Union des consommateurs, au nom des neuf organisations.

Dans leur mémoire, les organisations rappellent que le régime d’assurance médicaments québécois actuel est loin d’avoir garanti à toutes et à tous un accès raisonnable et équitable aux médicaments, comme prévu dans la Loi sur l’assurance médicaments du Québec. « Les divers frais exigés lorsqu’on se procure des médicaments sont en réalité des tickets modérateurs qui ont un effet dissuasif : des gens sautent des doses ou se privent de médicaments parce qu’ils n’ont pas les moyens de se les procurer », poursuit M. Dorais. La hausse des coûts des médicaments met par ailleurs une pression accrue sur les régimes privés, menant des milieux de travail à abandonner leurs assurances et ainsi perdre l’ensemble de leur couverture.

Le projet de loi C-64 met en place un cadre devant mener à la création d’un régime d’assurance médicaments public et universel. « Nous demandons au gouvernement fédéral de ne pas céder aux provinces et aux territoires qui demandent un droit de retrait inconditionnel avec pleine compensation financière. Si le Québec souhaite obtenir sa part de financement, l’obligation de mettre sur pied un régime public et universel d’assurance médicaments doit être maintenue. Nous demandons également que les paiements aux provinces et aux territoires ne soient effectués que dans le seul cas où ils permettent d’offrir une couverture entièrement publique et universelle au premier dollar et à payeur unique », continue M. Dorais.

Les organisations revendiquent aussi qu’une stratégie globale de financement équitable soit mise en place rapidement afin d’instaurer un régime public et universel, couvrant toutes les catégories de médicaments, en concertation avec les provinces et les territoires. La gratuité des médicaments devrait aussi s’appliquer à tous les médicaments qui seront couverts par l’éventuelle liste nationale.

Pour consulter le mémoire : https://uniondesconsommateurs.ca/memoire-c-64/

 

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À propos

Les neuf organisations sont : l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), la Coalition solidarité santé (CSS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB) et l’Union des consommateurs qui représente 15 associations de défense des droits des consommateurs.

40 organisations demandent de participer aux discussions sur la transition écologique et sociale

Aujourd’hui se sont rassemblé-e-s devant l’Assemblée nationale des représentant-e-s de 40 organisations de la société civile — elles-mêmes représentant plus de deux millions de membres — pour demander au gouvernement de planifier ensemble une véritable transition énergétique, écologique et sociale au bénéfice des Québécois et Québécoises.

Se présentant sous le nom du Mouvement Pour la suite du monde, les groupes ont lancé un appel à l’action et à la mobilisation, qui culminera avec des manifestations à travers le Québec le 27 septembre prochain afin d’exiger la mise en place d’actions concrètes en faveur de la transition sociale et environnementale.

Changer d’approche

 Depuis plusieurs années, la société civile québécoise étudie, documente, consulte, se concerte et s’entend sur des principes et des actions pour réaliser et mettre en œuvre cette transition.

 « À l’inverse, le gouvernement ne veut rien entendre, navigue sans planification adéquate, ni direction claire. C’est de ce ras-le-bol qu’est né notre mouvement. Un dialogue social s’impose, car c’est ensemble que nous pourrons construire le Québec de demain », proposent les groupes.

 « Il existe déjà une base solide sur laquelle le gouvernement peut s’appuyer pour mettre en œuvre une véritable transition écologique et sociale. La décision d’écouter et d’intégrer les propositions au lieu de sabrer dans la réglementation et les mécanismes de participation publique est donc politique. Les élu-e-s sont en mesure de faire des choix courageux pour mener la société vers un avenir plus sécuritaire, écologique et juste, d’autant plus que notre collectif démontre que, grâce à nos membres, il aurait l’appui de près du quart de la population québécoise », concluent les groupes.

 4 documents « fondateurs »

 De nombreuses organisations de la société civile se sont penchées, et se penchent encore, sur des solutions atteignables pour limiter l’impact social et économique des bouleversements climatiques et jeter les bases d’un avenir sécuritaire et viable. Lors de leur démonstration, ils et elles ont tenu à rappeler au gouvernement l’existence de documents dits fondateurs qui servent de base pour orchestrer la transition écologique et sociale et qui prouvent qu’avec de l’écoute et de la volonté politique, des organisations aux orientations qui s’entrechoquent parfois, peuvent s’entendre et dégager différents consensus constructifs.

 Du nombre on trouve :

  • La Feuille de route pour la transition du Québec vers la carboneutralité élaborée par 190 personnes issues de 85 organisations et une trentaine d’universitaires d’une douzaine d’universités a été rendue publique en 2020;
  • La Feuille de route du G15+ a permis d’énoncer, le 23 septembre, 2023, 45 propositions pour le bien-être du Québec; endossée par 15 organisations provenant de milieux différents;
  • Le Manifeste pour un avenir énergétique juste et viable porte 14 revendications permettant d’ouvrir la porte à un contre-discours sur l’avenir énergétique de la province, auquel plus de 200 organisations, universitaires et personnalités publiques ont adhéré jusqu’à présent;
  • L’Appel de Montréal, lancé lors de la COP15 sur la biodiversité en décembre 2022, a été endossé par les gouvernements du Canada, du Québec, de la Nation crie et la Ville de Montréal ainsi que par plusieurs dizaines d’organisations à travers le monde.

 Le mouvement remettra ces documents en mains propres aux quatre partis de l’Assemblée nationale dans le courant de la journée.

« Il est temps de créer un rapport de force et de reprendre le pouvoir d’agir sur l’avenir du Québec. C’est ce que nous ferons, avec l’aide de la population, d’abord en rappelant les solutions qui existent, puis en faisant entendre raison au gouvernement », concluent les groupes.

À propos du Collectif pour la suite du monde

 Nous sommes un mouvement réunissant des organisations syndicales, environnementales, de santé, communautaires, étudiantes et des collectifs citoyens autour d’une vision démocratique de la transition environnementale et sociale.

 À travers diverses actions, nous nous mobilisons afin de forcer nos gouvernements à mettre en place des solutions démocratiques porteuses de justice sociale et environnementale.

 Notre mouvement rassemble une quarantaine d’organisations, représentant plus de deux millions de personnes.

 Site web : Pourlasuitedumonde.ca

 Organisations du mouvement Pour la suite du monde

Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)

AREQ (CSQ) Le mouvement des personnes retraitées CSQ

Association québécoise des médecins en environnement (AQME)

Attac Québec

Centrale des syndicats démocratiques (CSD)

Centrale des syndicats du Québec (CSQ)

Coalition Alerte à l’Enfouissement Rivière-du-Nord (CAER)

Coalition Biodiversité-Non au Bti

Coalition Québec meilleure mine (QMM)

Coalition Québécoise des lacs incompatibles avec l’activité minière (QLAIM )

Confédération des syndicats nationaux (CSN)

Demain Verdun

Eau Secours

ENvironnement JEUnesse

Équiterre

Fédération Autonome de l’Enseignement (FAE)

Fédération étudiante collégiale du Québec

Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ

Fondation David Suzuki

Fondation Rivières

Front commun pour la transition énergétique

Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec FTQ

Greenpeace Canada

L’Assomption en transition

La planète s’invite au parlement

Les oubliés de l’autobus

Mères au front

Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ)

Nature Québec

Oxfam-Québec

Réalité climatique Canada

Regroupement vigilance énergie Québec

Réseau québécois des groupes écologistes RQGE

Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec)

Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ)

Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

Table de pastorale sociale des diocèses catholiques du Québec

Travailleuses et Travailleurs pour la Justice Climatique (TJC)

Union étudiante du Québec

Vigilance OGM

Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ)

Le 4 mai dernier, les membres de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) ont pris la décision de s’affilier à la Fédération national des communications et de la culture, aux conseils centraux et à la Confédération des syndicats nationaux.

Ce nouveau syndicat affilié représente :

« Tous les artistes professionnels oeuvrant dans le domaine de la littérature au Québec. »

En modifiant la loi sur le statut de l’artiste en juin 2022, l’Assemblée nationale a octroyé pour la première fois aux écrivaines et aux écrivains québécois le droit à la négociation collective, un droit constitutionnel dont ils étaient jusqu’alors privés.

En approuvant l’affiliation avec la FNCC–CSN, les écrivaines et les écrivains se dotent d’outils qui vont permettre à l’UNEQ d’amorcer les négociations visant à établir les premières ententes collectives dans le secteur de l’édition.

La route est encore longue, mais cette décision rapproche l’UNEQ de son objectif de mieux encadrer les pratiques de travail des artistes de la littérature et d’améliorer leurs conditions socio-économiques.

Nous leur souhaitons bienvenue à la CSN !

Amazon : le syndicat de l’entrepôt de Laval est officiellement accrédité

Un premier entrepôt d’Amazon est syndiqué au Canada : dans une décision rendue vendredi, le Tribunal administratif du travail (TAT) accrédite le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN.

Après avoir mené son enquête en vertu des pouvoirs que lui confère le Code du travail, le tribunal reconnaît qu’une majorité de salarié-es de l’entrepôt DXT4 ont fait le choix d’adhérer à leur syndicat afin d’entamer la négociation menant à une première convention collective, tel qu’Amazon en a maintenant l’obligation légale en vertu du caractère exécutoire de la décision.

« Il s’agit d’abord et avant tout d’une très grande victoire pour des femmes et des hommes venus d’Amérique latine, du Tchad, du Maghreb et d’Asie, qui n’ont pas eu peur de se tenir debout pour faire respecter leurs droits », d’affirmer la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Au cours des derniers mois, Amazon aura tout essayé pour s’immiscer dans notre campagne de syndicalisation, n’hésitant pas à inonder les milieux de travail de messages alarmistes. C’est toute une leçon de courage que les employé-es de DXT4 viennent de démontrer. Nous espérons évidemment qu’elle fera boule de neige », de poursuivre Caroline Senneville.

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les 200 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, c’est en grand nombre que les salarié-es avaient rallié leur syndicat.

Selon les propos tenus par les employé-es, plusieurs facteurs expliquent leur insatisfaction à l’égard de leurs conditions de travail : des cadences de travail exagérées, des mesures de santé et de sécurité au travail totalement déficientes, sans parler des salaires nettement inférieurs à la rémunération offerte dans le secteur des entrepôts et des centres de distribution au Québec.

Amazon entend contester

Avant même que la décision du TAT ne soit rendue, les avocats nouvellement retenus par Amazon avaient annoncé, le 6 mai, leur intention de contester la constitutionnalité de l’article 28 du Code du travail du Québec. Dans une correspondance adressée au tribunal, à la CSN et au procureur général, Amazon prétend que la capacité du TAT de reconnaître le caractère représentatif d’un syndicat est contraire à la Charte des droits et libertés de la personne « car elle viole le droit de ses salariés à la liberté d’association en les privant potentiellement de choisir leurs représentants » [sic].

« On le constate depuis le début : Amazon n’a jamais voulu respecter le cadre légal qui prévaut en matière de relations de travail au Québec. Aujourd’hui, Amazon demande ni plus ni moins de suspendre le Code du travail le temps qu’elle engorge les tribunaux en s’acharnant à empêcher ses employé-es de se regrouper pour améliorer leur sort. Ce n’est pas vrai qu’une multinationale américaine va venir dicter nos lois. Nous avons entièrement confiance en notre système de justice, qui viendra confirmer que notre Code du travail est bien conforme à la charte, n’en déplaise à Amazon », de conclure la présidente de la CSN.

Au cours des prochains jours, le syndicat tiendra une première assemblée générale pour établir ses statuts et règlements et élire ses représentantes et représentants syndicaux. Un processus de consultation sera par la suite mené auprès des salarié-es afin de jeter les bases d’une première convention collective. En vertu du Code du travail du Québec, Amazon a dorénavant l’obligation légale de négocier un tel contrat collectif de travail.

L’information sur l’actuelle campagne de syndicalisation d’Amazon au Québec peut être trouvée à l’adresse suivante : https://sesyndiquer.org/mawu/

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les travailleuses affiliées à la CSN proposent des solutions à la crise actuelle

Dans le but de résoudre la pénurie de personnel et les bris de services qui menacent les centres de la petite enfance (CPE) du Québec, les 12 500 travailleuses affiliées à la CSN revendiquent plus d’outils ainsi qu’un important rattrapage salarial pour mener à bien leur mission auprès des tout-petits.

Le 8 mai, les travailleuses ont officiellement déposé au ministère de la Famille (MFA) leurs demandes. Celles-ci constituent des solutions aux difficultés de recrutement et à l’exode de la main-d’œuvre en place. Le 14 mai, elles recevront les offres gouvernementales.

Les solutions
En 2021-2022 seulement, 3 000 travailleuses ont quitté le navire. Pour compenser le départ de leurs collègues, celles qui demeurent en place doivent prendre les bouchées doubles. Le gouvernement a pourtant promis de recruter 18 000 nouvelles éducatrices d’ici 2026 pour être en mesure d’offrir les 37 000 places subventionnées prévues dans son Grand chantier pour les familles.

« Il faut attirer du personnel formé et outillé pour relever tous les défis de la profession. Il faut que le gouvernement soit cohérent : il doit offrir aux travailleuses des conditions à la hauteur des exigences législatives qui encadrent la qualité du service en CPE », martèle la représentante des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon.

Pour la CSN, la solution passe par un important rattrapage salarial. « Le secteur ne peut pas fonctionner avec des rattrapages salariaux aux 20 ans seulement. Il faut la parité avec le secteur public », insiste Mme Vachon. « Comment compétitionner avec la fonction publique, notamment le secteur scolaire ? Dans l’actuelle pénurie de main-d’œuvre, les travailleuses en CPE ont le choix. Elles sont de plus en plus nombreuses à se diriger vers le secteur scolaire, note la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamp. Pour respecter ses promesses de création de places dans le réseau et d’ouverture de nouveaux CPE, le gouvernement doit recruter plus de travailleuses et être à l’écoute, car, avec les conditions de travail actuelles, il n’y arrivera tout simplement pas. »

« Le gouvernement a beau promettre de développer le modèle des CPE et d’offrir une place aux quelque 29 500 enfants sur sa liste d’attente, force est de constater que le réseau se trouve en piteux état. Ses travailleuses sont fatiguées, voire épuisées. Le ministère de la Famille doit agir rapidement pour améliorer les conditions de travail et les services éducatifs à l’enfance », ajoute la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Résumé des principales demandes

  • Les travailleuses affiliées à la CSN réclament une amélioration notable des salaires. Peu importe leurs fonctions (éducatrice spécialisée, responsable en alimentation, éducatrice technicienne, conseillère pédagogique, adjointe administrative, etc.), elles demandent la parité avec les types d’emplois équivalents dans le secteur public. Elles réclament aussi l’ajout d’un mécanisme permanent d’indexation annuelle basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC) afin de se protéger contre l’inflation.
  • Les travailleuses affiliées à la CSN revendiquent plus de services pour les enfants à besoins de soutien particulier. Leur nombre a considérablement augmenté sans que les ressources nécessaires à leur intégration aient suivi la même tendance. Il faut un meilleur diagnostic afin de permettre à ces enfants d’obtenir tous les outils nécessaires pour se développer à leur plein potentiel.
  • Les travailleuses affiliées à la CSN réclament une augmentation des heures consacrées aux tâches pédagogiques et à la gestion de la cuisine. Au cours des dernières années, les exigences de qualité ont fortement augmenté (dossier de l’enfant et renouvellement du programme éducatif), mais peu de moyens ont été octroyés au personnel. Ce dernier doit aussi veiller aux tâches de préposé-es puisque plusieurs de ces postes essentiels ont été abolis par les coupes budgétaires. Bref, les travailleuses n’ont tout simplement plus assez de temps pour vaquer à leur mission première d’éducation.
  • Les travailleuses affiliées à la CSN réclament une augmentation du nombre de congés personnels et l’obtention d’une sixième semaine de vacances (après 15 ans de services). Pour faire contrepoids à la charge de travail croissante, les travailleuses ont besoin de plus de congés personnels. Cette bonification rendrait également les emplois en CPE plus alléchants et faciliterait la rétention du personnel. Pour les travailleuses les plus expérimentées, l’ajout d’une sixième semaine de vacances se veut une façon de les encourager à demeurer dans le réseau et à valoriser leur expérience.

Fortement mobilisées
Les travailleuses en CPE de partout au Québec étaient prêtes à négocier depuis plus d’un an. Elles se sont d’ailleurs dotées d’un mandat de moyens de pression, excluant la grève. Fortes de leur dernière lutte, qui a démontré la grande solidarité des travailleuses de l’ensemble des appellations d’emplois, elles sont prêtes pour cette nouvelle mobilisation.

À propos
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % de toutes les accréditations syndicales du secteur des CPE pour 12 500 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Privatisation des soins à domicile: la CSN tire la sonnette d’alarme

La Commissaire à la santé et au bien-être réitère sa préférence pour le recours au privé dans le secteur du maintien à domicile lors d’une conférence à Québec ce matin ; position qui fait sourciller la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Ces derniers temps, on constate une ouverture croissante du gouvernement vers le recours au privé en santé. C’est inquiétant, surtout quand on sait que Mme Castonguay, qui devrait être une des gardiennes des principes d’universalité et de gratuité en santé, emboite le pas au ministère de la Santé et des Service sociaux  ainsi qu’à la nouvelle agence Santé Québec », explique Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Dans le tome 4 du rapport Bien vieillir chez soi déposé en janvier, la Commissaire prétend que les Québécoises et les Québécois seraient prêts à payer pour obtenir des soins à domicile et prônent principalement le recours au privé. Ces déclarations sont trompeuses, selon la CSN, puisqu’elles ne se basent que sur une enquête menée en ligne.

« Mme Castonguay ne peut pas parler au nom des Québécoises et des Québécois sans avoir mené une consultation digne de ce nom. Pour vieillir dans la dignité, nos parents, les bâtisseurs du Québec, devraient tous avoir accès aux mêmes services, et ce, peu importe leur revenu, peu importe la grosseur de leur bas de laine », ajoute Mme Senneville.

Au lieu de normaliser encore plus le recours au privé et à la sous-traitance, le gouvernement devrait davantage valoriser le rôle des CLSC et de leurs professionnelles du secteur de l’aide à domicile, comme les auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS), soutient la centrale syndicale. Les investissements publics dans le soutien à domicile permettent d’ailleurs de désengorger la première ligne ainsi que nos CHSLD, ajoute la CSN.

« Trop souvent invisibilisées par le gouvernement, ces femmes font un travail qui permet pourtant de garder des milliers de Québécois chez eux, tant que leur santé le permet », conclut la présidente.

Rappelons que le Québec investit peu en soutien à domicile comparativement au reste du Canada, et c’est encore pire quand l’on se compare avec de nombreux pays de l’OCDE. Alors que la population vieillit, un virage majeur vers un véritable programme universel et public de prise en charge des personnes vivant des pertes d’autonomie s’impose.

Les membres du SERDS n’ont pas confiance en Bell Média

Devant l’intention de Bell Média de supprimer entre 25 et 35 postes du département de la technique du Réseau des sports (RDS), le Syndicat des employé-es du Réseau des sports, section technique (SERDS–CSN) a réuni ses membres hier en assemblée générale afin de discuter avec eux des options sur la table.

« Près des deux tiers de nos membres étaient présents. Ils sont en colère et surtout, ils ont l’impression d’être forcés de jouer dans un film dont le scénario était écrit il y a longtemps, sans qu’ils n’aient pu participer à la scénarisation », déplore Maryse Lauzier, présidente du syndicat.

Les membres ont voté à 65 % en faveur de discussion avec l’employeur afin de tenter de limiter le plus possible les dégâts. « Notre convention collective a seulement un an et demi. Et nous avions obtenu la création de 25 nouveaux postes. Aujourd’hui, on nous dit qu’on doit abolir au minimum 25 postes ! Nos membres nous ont donné le mandat d’aller nous asseoir avec l’employeur afin de trouver d’autres solutions pour tenter de réduire les abolitions de postes, mais ils ne sont pas dupes. Bell Média savait ce qui s’en venait depuis longtemps et il est maintenant clair que l’entreprise n’avait pas l’intention de respecter la convention collective », poursuit-elle.

La présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Caroline Senneville, a un message pour la direction de Bell Média : « Cessez d’agir dans l’ombre et soyez transparents. Vous dites à vos employé-es, depuis des années, qu’une restructuration majeure est en chantier. Or, vous refusez de donner plus de détails sur cette restructuration et de répondre aux questions à ce propos, ce qui justifie leur manque de confiance. Cela génère du stress et de la confusion, ce qui nuit au climat de travail et à la santé mentale des salarié-es. »

Pour Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la Culture (FNCC–CSN), il est plus que temps que les gouvernements s’activent pour stopper l’hémorragie dans le monde des médias. « Ça n’arrête pas, les annonces de compression de personnel. Aujourd’hui, c’est RDS. Demain, ce sera qui ? On sait qu’une des causes de cette situation est la perte de revenus publicitaires des grands médias puisque ce sont les plateformes numériques étrangères qui accaparent maintenant ces revenus. Les ministères et les organismes publics dépensent des sommes astronomiques en campagnes publicitaires. Comment se fait-il qu’ils leur achètent encore de l’espace publicitaire ? Nos fonds publics devraient servir à soutenir nos salles de rédaction ! Des politiques gouvernementales d’achat publicitaire local et responsable permettraient d’éviter la suppression de postes chez RDS », remarque Madame Charette.

L’UNEQ s’affilie à la CSN

C’est dans une proportion de 82 % que les membres de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEQ) ont fait le choix de s’affilier à la CSN et à la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC–CSN). Réunis en assemblée générale à Montréal, à Québec et en virtuel samedi, les membres de l’UNEQ ont ainsi donné leur aval à cette proposition émanant du conseil d’administration de l’UNEQ, au terme d’une tournée de consultations effectuée plus tôt cette année.

« On est très heureux du résultat, s’est réjoui le président de l’UNEQ, Pierre-Yves Villeneuve. En approuvant l’affiliation avec la FNCC–CSN, les écrivaines et les écrivains se dotent d’outils qui vont permettre à l’UNEQ de remplir son mandat syndical. Cela montre aussi leur détermination à amorcer les négociations visant à établir les premières ententes collectives dans le secteur de l’édition. La route est encore longue, mais cette décision rapproche l’UNEQ de son objectif de mieux encadrer les pratiques de travail des artistes de la littérature et d’améliorer leurs conditions socio-économiques. »

En modifiant la loi sur le statut de l’artiste, en juin 2022, l’Assemblée nationale a octroyé pour la première fois aux écrivaines et aux écrivains québécois le droit à la négociation collective, un droit constitutionnel dont ils étaient jusqu’alors privés. Cette réforme faisait suite aux pressions exercées par une vaste coalition d’associations d’artistes et de travailleuses et de travailleurs du milieu culturel, dont l’UNEQ et la FNCC–CSN.

Avant d’entreprendre ces négociations, l’UNEQ procèdera prochainement à une vaste consultation de ses membres en vue d’établir leurs priorités de négociations. Une fois adoptés en assemblée générale, ces cahiers de revendications seront déposés auprès des groupes d’éditeurs œuvrant au Québec.

« Nous connaissons tous la très grande précarité financière dans laquelle une vaste majorité d’écrivaines et d’écrivains sont confinés, d’affirmer la présidente de la FNCC–CSN, Annick Charette. Il est temps de mettre en place les conditions leur permettant de créer librement tout en gagnant leur vie dignement. »

« C’est tout le mouvement CSN qui se réjouit aujourd’hui d’accueillir les membres de l’UNEQ, a pour sa part souligné la présidente de la centrale syndicale, Caroline Senneville. Les écrivaines et écrivains du Québec pourront non seulement compter sur notre expertise de négociation et de mobilisation, ils pourront également compter sur l’appui et la solidarité de nos 330 000 membres. »

Fondée en 1977, l’UNEQ est un syndicat professionnel qui œuvre à valoriser la littérature québécoise et à défendre les droits socioéconomiques des artistes de la littérature. Elle regroupe aujourd’hui près de 1800 membres représentant toutes les pratiques littéraires.

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les travailleuses affiliées à la CSN amorcent leur négociation

Après plus d’un an d’attente, les 12 400 travailleuses des centres de la petite enfance (CPE) affiliées à la CSN déposeront leurs demandes au ministère de la Famille le 8 mai prochain, donnant ainsi le coup d’envoi à leur négociation nationale.

Cette nouvelle ronde de négociation s’avère cruciale pour la survie du réseau des CPE. Ce dernier peine à conserver les travailleuses en place et à en recruter de nouvelles.

« Il était urgent de commencer les pourparlers afin de régler ces problématiques qui plombent le secteur, indique la représentante des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Stéphanie Vachon. Nos revendications constituent des solutions pour freiner l’exode du personnel qui frappe durement les CPE. Ces demandes ont été établies par nos membres, lors de consultations », précise-t-elle.

D’ici 2026, le gouvernement a promis de recruter 18 000 nouvelles éducatrices. Or, près de 3 000 travailleuses ont quitté le réseau en 2021-2022 seulement. Le portrait n’est guère plus reluisant du côté de la création de places. Selon le tableau de bord du gouvernement, plus de 29 500 enfants n’avaient toujours pas accès au réseau en février dernier.

« Le ministère et la ministre doivent être prêts à négocier sérieusement et rapidement. Nous proposons des solutions pour améliorer les conditions de travail en CPE et aider ces établissements, véritables fleurons des services de garde éducatifs à l’enfance, à passer à travers cette crise hors du commun », souligne la vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS–CSN, Lucie Longchamp.

« Un coup de barre important est nécessaire. Les travailleuses en CPE sont essoufflées. Le ministère de la Famille doit agir promptement pour améliorer les conditions de travail et les services éducatifs à l’enfance », ajoute la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Fortement mobilisées
Les travailleuses en CPE de partout au Québec étaient prêtes à négocier depuis longtemps. Elles se sont d’ailleurs dotées d’un mandat de moyens de pression, excluant la grève. Depuis le début d’avril, un premier outil de visibilité a été déployé afin de dénoncer une première année passée sans convention collective et signifier leur impatience à négocier.

À propos
La FSSS–CSN constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des CPE au Québec. Elle représente quelque 12 400 travailleuses et travailleurs provenant de plus de 420 CPE.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN lance une offensive de syndicalisation dans l’industrie du jeu vidéo

À l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) annonce une campagne de syndicalisation qui touchera l’industrie du jeu vidéo partout à travers le Québec.

« Les studios vendent du rêve aux travailleuses et aux travailleurs, mais derrière la façade, la réalité est tout autre. Ce n’est pas vrai que les gens doivent vivre ça seuls et c’est là qu’un syndicat comme la CSN peut agir comme porte-voix pour la collectivité », explique Caroline Senneville, présidente de la centrale syndicale.

L’offensive est lancée conjointement aux côtés de Game Workers Unite Montréal, une organisation de défense des droits et de promotion de la syndicalisation des travailleuses et des travailleurs de l’industrie du jeu vidéo partout dans le monde.

Après les années fastes de la pandémie, l’industrie du jeu vidéo a récemment connu des vagues de licenciements massifs, en plus d’offrir un milieu de travail que plusieurs jugent propice à l’épuisement professionnel. Notamment au banc des accusés, les périodes de crunch, ou de travail intense dans le développement d’un jeu vidéo.

« Nous pouvons transformer l’industrie pour qu’elle reflète nos priorités: faire du jeu vidéo un milieu humain où tout le monde se sent libre de créer et d’innover dans des conditions stables et dignes », ajoute Carolyn Jong, de Game Workers Unite Montréal.

« Le syndicat national du jeu vidéo assurera le développement d’une solidarité entre studios et d’un partage autour des enjeux communs du secteur. Ainsi, le syndicat tirera vers le haut les conditions de travail dans toute l’industrie », explique Annick Charette, présidente de la Fédération de la culture et des communications–CSN (FNCC–CSN).

Au Québec, l’industrie du jeu vidéo emploie quelque 15 000 personnes et génère annuellement 1.4 milliard de dollars.

À propos

La FNCC–CSN regroupe 6000 membres dans 80 syndicats œuvrant dans les domaines des communications, du journalisme et de la culture. Elle est l’une des huit fédérations de la CSN qui réunit près de 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Geneviève Biron à la tête de Santé Québec : la CSN inquiète

La nomination de Geneviève Biron à titre de PDG de Santé Québec soulève l’inquiétude de la Confédération des syndicats nationaux (CSN). La centrale syndicale et ses organisations affiliées s’inquiètent notamment que le passé entrepreneurial de la nouvelle PDG, qui a œuvré pendant plus de 30 ans dans le secteur privé, vienne teinter sa vision et influencer sa gestion du réseau public de santé et de services sociaux. 

« Mme Biron s’est dite préoccupée des enjeux d’accès à la santé, c’est aussi le cas de la CSN et des milliers de travailleuses et de travailleurs de la santé. Pour nous, les solutions devront passer par le public et c’est pourquoi nous voulons en discuter rapidement avec la nouvelle équipe de Santé Québec », insiste Caroline Senneville, présidente de la CSN.  

Le groupe Biron est une entreprise privée spécialisée dans les services de laboratoire et de génétique et les services d’imagerie médicale. Dans un article paru en 2020, Geneviève Biron estimait notamment que le rôle du privé était complémentaire au réseau public. « Maintenant qu’elle est à la tête de Santé Québec, ce ne sont plus des clients que Mme Biron devra servir, mais bien des citoyennes et des citoyens qui paient son salaire », poursuit Mme Senneville. 

« Il est alarmant de voir que le gouvernement de la CAQ est prêt à confier les rênes de notre réseau public de santé et de services sociaux à une personne issue du secteur privé », s’inquiète Danny Roy, président de la Fédération des professionnèlesCSN. « Il est maintenant clair que le virage déjà amorcé par le gouvernement vers une plus grande présence du privé dans le réseau sera non seulement perpétué, mais accéléré », ajoute-t-il.  

« Incroyable! En nommant une entrepreneure à la tête de Santé Québec, la CAQ confie ouvertement notre réseau public aux loups du privé. En plus, on apprend que certains des proches de Geneviève Biron ont des contrats avec le réseau public et le ministre cautionne cette situation », critique vivement le président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Réjean Leclerc. « La CAQ fait l’exact contraire de ce qu’il faut pour régler les problèmes du réseau. Rien ne démontre qu’une telle centralisation – ce sera le plus grand employeur du Canada – peut améliorer le réseau. Gérer le réseau public avec une logique inspirée du privé, du monde des affaires, ne fonctionnera pas. Ce n’est pas en gérant le réseau comme une entreprise, en payant des salaires de PDG du privé, qu’on va l’améliorer », conclut-il. 

Malgré les nombreux défis qui demeurent et les inquiétudes que soulève la nomination de Mme Biron, la CSN poursuivra son travail afin que les préoccupations légitimes des travailleuses et des travailleurs du réseau soient entendues par l’équipe de direction de Santé Québec, et espère qu’elle saura se montrer à l’écoute des solutions mises de l’avant par la confédération pour préserver nos services publics. 

À propos 

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8000 membres répartis partout au Québec et œuvrant dans plusieurs secteurs, notamment en santé et en services sociaux et en développement régional et local. 

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 140000 membres dans les secteurs public et privé, dont plus de 120000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS–CSN est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux ainsi que dans celui des services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. 

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe quelque 330000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec. 

28 avril : des données toujours aussi dérangeantes pour l’année 2023

Le 28 avril, la Confédération des syndicats nationaux souligne chaque année la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail. Les données de 2023 demeurent toujours aussi dérangeantes et, plus que jamais, une prise de conscience collective est de mise en ce jour de mémoire.

« En 2023, ce sont 210 travailleuses et travailleurs, des sœurs, des frères, des pères, des mères, des ami-es et des collègues, qui sont décédés et qui ont laissé dans le deuil leurs proches à cause du travail. L’exposition à l’amiante et à la silice cristalline représente encore une fois les causes principales des maladies professionnelles meurtrières au Québec. Pour changer ces tristes statistiques, on doit constamment agir en prévention auprès de nos collègues qui utilisent des équipements et des machines dangereuses, on doit assainir l’organisation du travail afin de corriger les climats toxiques et l’on doit encourager et soutenir les bonnes pratiques en matière de santé et sécurité du travail (SST) », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Au Québec, en 2023, c’était près de 115 000 accidents du travail et lésions professionnelles, soit plus de 315 personnes touchées chaque jour de l’année, un nombre toujours aussi préoccupant. Ces désolantes données nous invitent à redoubler d’ardeur dans notre prise de conscience, dans nos gestes de prévention et dans nos actes concrets qui changent vraiment ces bilans annuels en matière de SST. Le 28 avril, nous invitons donc tous les milieux de travail à tenir une minute de silence, à porter un ruban noir ou à tenir des activités de sensibilisation afin que l’on se souvienne de toutes ces travailleuses et de tous ces travailleurs décédés ou blessés au travail », poursuit David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN et responsable politique de la SST.

« Depuis plus de deux ans maintenant, des mécanismes de prévention et de participation sont déployés dans les milieux de travail au Québec. Malheureusement, force est d’admettre que ces mécanismes offrent des pouvoirs et des responsabilités moindres par rapport aux groupes prioritaires, ce qui explique en partie le lourd bilan lésionnel de l’année 2023. Si l’on désire vraiment que ce triste tableau change, les mécanismes de prévention et de participation doivent être pleinement étendus aux milieux de travail, les comités partiaires de SST doivent pouvoir agir et les représentantes et représentants en SST doivent bénéficier du temps nécessaire afin d’assainir nos milieux de travail », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.

À propos

Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Les employé-es de la SAQ en grève contre la précarité d’emploi

Après plus d’un an de négociation, toujours sans entente sur les aspects normatifs de leur convention, les 5000 employé-es de la SAQ en ont assez et veulent accélérer le rythme de négociation : ils seront en grève aujourd’hui et demain.

La question de la précarité d’emploi est au cœur des discussions. Le syndicat déplore que la SAQ maintienne un bassin de milliers d’employé-es à temps partiel et sur appel plutôt que de consolider l’ensemble des heures travaillées dans des postes permanents donnant notamment accès à l’assurance collective.

« C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui sont à temps partiel et sur appel, qui ne savent jamais quand, ni combien d’heures, ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye », rappelle la présidente du SEMB-SAQ–CSN, Lisa Courtemanche. « Attendre sept années avant d’avoir accès à des assurances, ça n’a aucun bon sens en 2024, encore moins quand tu travailles pour l’État québécois. »

Pour la présidente de la CSN, la SAQ va à contre-courant des meilleures pratiques pour attirer et retenir la main-d’œuvre. « La direction de la SAQ se plaint du fort taux de roulement de ses employé-es, mais on dirait qu’elle fait tout pour les faire fuir. Les employé-es de la SAQ ont le droit d’avoir un horaire stable, prévisible et adéquat », d’affirmer Caroline Senneville.

« La SAQ procure de grands bénéfices financiers à la société québécoise, certes. Mais il y a des limites à les faire sur le dos des travailleuses et des travailleurs », déclare Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Avenir des emplois

Dans le cadre de la présente négociation, le syndicat des employé-es de la SAQ désire améliorer l’accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.

Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes effectuées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction de s’entêter à concentrer dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec ; centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.

Par ailleurs, la partie syndicale dénonce le souhait de la direction de chercher à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les employé-es de la SAQ en grève mercredi et jeudi

À moins d’avancées significatives à la table de négociation aujourd’hui et demain, les 5000 employé-es de la SAQ seront en grève mercredi et jeudi cette semaine. Insatisfait de la progression des pourparlers, qui en sont toujours aux aspects normatifs de la convention, le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux (SEMB-SAQ–CSN) mettra ainsi à exécution son mandat de grève obtenu le mois dernier.

« C’est près de 70 % des employé-es de la SAQ qui sont à temps partiel, sur appel, et qui ne savent jamais combien d’heures ils pourront travailler à la prochaine séquence de paye. C’est inacceptable qu’une société d’État maintienne autant d’employé-es dans la précarité, alors qu’il est possible, comme nous en faisons la démonstration à la table de négociation, de consolider toutes ces heures dans des postes réguliers », fait valoir la présidente du SEMB-SAQ–CSN, Lisa Courtemanche.

Le syndicat demande des protections accrues contre les vagues d’abolitions de postes, comme celle ayant mené à la suppression de 64 emplois dans différentes régions du Québec.

Les employé-es de la SAQ veulent également avoir accès aux assurances plus rapidement. « Présentement, même si les gens travaillent des semaines complètes, il faut attendre sept ans avant d’avoir droit à l’assurance collective. Pas surprenant qu’il soit si difficile de retenir la main-d’œuvre ! »

Outre l’ajout de postes permanents, d’autres questions ne sont toujours pas réglées à la table de négociation. Le syndicat désire notamment améliorer l’accès du personnel à la formation et augmenter le nombre de conseillers en vin et de coordonnateurs en succursale afin de renforcer le service à la clientèle.

Le personnel souhaiterait également pouvoir préparer en magasin les commandes effectuées sur Internet. À cet effet, le syndicat reproche à la direction de s’entêter à centraliser dans son centre de distribution de Montréal la préparation des commandes pour l’ensemble du Québec, centralisation responsable des délais de livraison de cinq jours et des résultats décevants des ventes effectuées en ligne.

Par ailleurs, la partie syndicale dénonce le souhait de la direction de chercher à faciliter la fermeture de succursales de la SAQ en région afin de les remplacer par des permis privés d’agence. En plus de constituer un recul des emplois, une telle mesure viendrait miner l’offre à la clientèle en région, estiment les employé-es.

Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) représente les 5000 employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ, partout au Québec. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Forte de 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Un premier entrepôt Amazon en voie d’être syndiqué au Québec

Un premier entrepôt d’Amazon est en voie d’être syndiqué au Québec : la CSN a en effet déposé, vendredi, une requête auprès du Tribunal administratif du travail (TAT) pour représenter les 200 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, situé à Laval.

« Après plusieurs mois d’efforts, les employé-es d’Amazon ont réussi à convaincre leurs collègues que c’est en se regroupant qu’on parvient à vaincre les plus grands », s’est réjouie la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Vendredi dernier, nous avons signifié au tribunal qu’une majorité d’employé-es de l’entrepôt DXT4 avaient adhéré à leur syndicat. Nous demandons au TAT de reconnaître leur volonté de se syndiquer et nous serons particulièrement vigilants à l’égard du comportement qu’adoptera la multinationale au cours des prochains jours », de poursuivre Caroline Senneville.

C’est en grand nombre que les salarié-es ont rallié le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amazon Laval–CSN au cours des dernières semaines. Selon les propos tenus par les employé-es, plusieurs facteurs expliquent leur insatisfaction à l’égard de leurs conditions de travail : des cadences de travail exagérées, des mesures de santé et de sécurité au travail totalement déficientes, sans parler des salaires nettement inférieurs à la rémunération offerte dans le secteur des entrepôts et des centres de distribution au Québec.

« Je tiens à saluer le courage et la détermination des travailleuses et des travailleurs d’Amazon. Depuis plusieurs mois, dans ses différents entrepôts au Québec, Amazon mène une campagne de peur en inondant les milieux de travail de propagande antisyndicale. Il est temps que l’intimidation cesse envers les employé-es et que les droits du travail soient respectés au Québec », affirme la présidente de la CSN.

Prochaines étapes

Au cours des prochains jours, le TAT communiquera avec la direction de l’entrepôt DXT4 d’Amazon afin de l’informer du dépôt d’une requête en accréditation et d’obtenir, comme prévu par le Code du travail du Québec, la liste des salarié-es de l’entreprise. Cette liste permettra au TAT de vérifier le caractère représentatif du syndicat, à savoir qu’une majorité des salarié-es (50 % + 1) en sont membres. Si une telle majorité est confirmée par le TAT, celui-ci émet alors une accréditation qui confirme la reconnaissance du syndicat pour représenter l’ensemble des salarié-es visés par la requête.

Connue pour ses antécédents antisyndicaux, la multinationale américaine pourrait être tentée d’user de mesures dilatoires ou autres stratégies pour freiner le processus de syndicalisation en cours. Le gonflement artificiel des listes, l’embauche massive de nouveau personnel et la diffusion de messages antisyndicaux figurent parmi les tactiques utilisées.

Rappelons toutefois que les lois du travail au Québec sont très strictes en matière d’ingérence patronale lors de processus de syndicalisation. En fonction des articles 12, 13 et 15 du Code du travail, Amazon ne peut entraver les activités d’une association de travailleurs ni user d’intimidation, de menaces ou de représailles à l’endroit de ceux-ci pour avoir exercé leurs droits.

« Nous tenons à rassurer les employé-es d’Amazon : nos équipes juridiques sont prêtes, vos droits seront respectés. Et nous enjoignons l’ensemble des travailleuses et des travailleurs des autres entrepôts d’Amazon au Québec : il est temps de se tenir debout et de faire valoir ses droits, même devant les géants ! », d’affirmer Caroline Senneville.

L’information sur l’actuelle campagne de syndicalisation d’Amazon au Québec peut être trouvée à l’adresse suivante : https://sesyndiquer.org/mawu/

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Budget fédéral  2024: un pas vers plus de justice fiscale

La CSN salue les augmentations d’impôt sur les gains en capital de plus de 250 000 $.

« C’est un pas vers plus de justice fiscale entre les mieux nantis et ceux qui gagnent leur argent en travaillant », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Le gouvernement a ajouté plusieurs nouveaux programmes intéressants ces dernières années, mais il faudra qu’il pense à les consolider pour que la population en profite vraiment. C’est sans compter des programmes déjà en place depuis plusieurs années, comme l’assurance-emploi ou les transferts pour la santé, qui méritent d’être bonifiés.

« Ce sera tout un défi de mener tout ça à terme dans un délai raisonnable. Il y a beaucoup de pain sur la planche », ajoute la présidente.

La CSN est par ailleurs déçue qu’il n’y a pas de nouvelles mesures pour les médias qui sont en grande difficulté, particulièrement en région. L’information de qualité est essentielle pour la démocratie.

L’annonce d’un projet de loi sur le droit à la déconnexion pour les entreprises de compétence fédérale est une bonne nouvelle. La CSN tient à collaborer au projet de loi.

Toujours pas assez pour le logement

Les nouvelles dépenses d’Ottawa pour le logement, annoncées avant le budget, représentent un effort louable d’augmentation du nombre de logements, mais cela demeure insuffisant, surtout à court terme. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoit qu’il faudrait construire 3,4 millions de logements d’ici 2030 pour atteindre une offre suffisante afin d’assurer un retour à l’abordabilité. Or, si ce n’est pas abordable, c’est impossible de se loger.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

Budget fédéral 2024 – Toujours pas assez de logements d’ici 2030

Les nouvelles dépenses d’Ottawa pour le logement, annoncées avant le budget, représentent un effort louable d’augmentation du nombre de logements, mais cela demeure insuffisant.

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) prévoit qu’il faudrait construire 3,4 millions de logements d’ici 2030 pour avoir une offre suffisante afin d’assurer un retour à l’abordabilité. Or, si ce n’est pas abordable, c’est impossible de se loger.

« L’intention du gouvernement est bonne, mais ça ne permettra pas d’atteindre l’abordabilité dans le secteur du logement d’ici 2030. La demande est telle, qu’une stratégie canadienne en consultation avec tous les partenaires impliqués, dont les provinces, serait essentielle pour faire en sorte que toute la population puisse avoir accès à un logement décent, et ce, à coût accessible », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN, précisant que le financement et la main-d’œuvre devront être au rendez-vous si l’on veut que ce méga chantier aboutisse enfin.

La CSN estime que le déficit ne devrait pas empêcher de voir plus grand sur cet enjeu crucial. Le directeur parlementaire du budget estimait l’an dernier que le gouvernement fédéral pouvait accroître ses dépenses de 1,7 % du PIB, ou 49,5 G$, sans nuire à sa viabilité financière à long terme. Il serait par ailleurs possible d’augmenter les revenus d’Ottawa tout en assurant une meilleure redistribution de la richesse. La CSN propose, par exemple, une taxe sur les services numériques pour les géants du web, laquelle avait déjà été envisagée par le gouvernement fédéral. Comme il n’y a toujours pas d’entente multilatérale pour imposer ces entreprises, le Canada devrait mettre en place une telle taxe, dès 2024, comme annoncé dans le précédent budget.

Des promesses toujours en plan

Alors que le gouvernement Trudeau est en place depuis 2015, la réforme de l’assurance-emploi n’a toujours pas été réalisée et quelque 60 % des Canadiennes et des Canadiens qui perdent leur emploi n’ont pas le droit à des prestations. Les syndicats et plusieurs groupes communautaires exigent depuis plusieurs années des changements fondamentaux. Rien n’est fait.

Le régime d’assurance médicaments universel n’est pas encore en place, mais la CSN salue le premier pas dans cet important dossier. Il faudra toutefois aller plus loin que la couverture de deux médicaments et pour cela, il faudra une entente avec les provinces.

La décarbonisation de l’économie canadienne piétine. Ottawa doit être au rendez-vous pour appuyer des moyens concrets de réduction des émissions de carbone, comme l’augmentation de l’offre en transport en commun. « Les intentions sont là, mais l’atteinte des objectifs prend énormément de temps », conclut la présidente de la CSN, qui estime qu’il serait pourtant possible de se donner les moyens de faire ce qui doit être fait pour l’avenir de nos enfants.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN déçue de la décision de la Cour suprême du Canada

La CSN est déçue de la décision de la Cour suprême du Canada de ne pas se pencher sur la Loi 15 sur les régimes de retraite du secteur municipal. Malgré ce refus, il demeure que cette loi, qui entrave la liberté d’association et le droit à la négociation, est un exemple de ce que les gouvernements doivent éviter de faire à l’avenir.Lire la suite →

Consultation sur l’avenir de la forêt: les travailleurs et travailleuses doivent être au centre des préoccupations, insistent les organisations syndicales

Alors que se tient aujourd’hui la Rencontre nationale des partenaires sur l’avenir de la forêt, les quatre organisations syndicales représentant de la filière forestière québécoise, Unifor, le Syndicat des Métallos, la Centrale des syndicats démocratiques (CSD) et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), demandent que les travailleurs et travailleuses figurent au cœur des préoccupations pour assurer un avenir durable et équitable pour tous les acteurs impliqués.

« L’avenir de la forêt et de nos emplois passe par une vision commune, une concertation qui implique les travailleurs et travailleuses, un plan d’action concret, davantage d’ambition pour développer une industrie qui aidera à décarboner le Québec et des politiques publiques pour s’en donner les moyens », soulignent les représentants syndicaux du secteur de la forêt, le directeur d’Unifor, Daniel Cloutier, celui des Métallos, Dominic Lemieux, le président de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), Luc Vachon ainsi que le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Louis Bégin.

Les quatre syndicats soulignent l’importance d’un diagnostic précis de la situation, qui tient compte des différentes pressions sur la forêt, dont les effets des feux, le Plan Caribou ainsi que les droits des Premières nations. « À la lumière de ce diagnostic, on souhaite pouvoir établir un cadre solide pour protéger les droits et les emplois des travailleurs tout en garantissant la durabilité de notre environnement forestier. Il faut anticiper les changements pour planifier une transition juste, quant aux emplois et à l’avenir économique des communautés », estiment les quatre syndicats.

Planifier la transition

Les travailleurs et travailleuses du secteur forestier doivent être au cœur des décisions qui les concernent.

« Nos membres ne vivront peut-être plus de la forêt de la même façon. Mais ils sont convaincus qu’il est possible d’en vivre encore longtemps avec de bons emplois dans des industries à forte valeur ajoutée. Ce sera possible seulement si on se dote de mécanismes de concertation plus structurés, prévisibles et transparents, qui impliquent à la fois les représentants des travailleurs, des communautés, du gouvernement et des entreprises. Ensemble, on doit arriver à concilier développement durable, emplois de qualité, développement économique des communautés et décarbonation de l’économie », concluent les syndicalistes.