En action pour une transition juste et écologique

Des mobilisations climatiques s’organisent à travers le monde ce vendredi 23 septembre et plusieurs de nos fédérations, conseils centraux et syndicats y participent. Les effets de la crise climatique se font déjà sentir dans plusieurs secteurs d’emploi, et nous avons donc plus que jamais un devoir de nous mobiliser pour une transition énergétique juste et de défendre les principes de notre charte de l’environnement.

Nous vous invitons à vous joindre à la contingence CSN de votre région ou à préparer une action dans votre milieu de travail, ou à contacter votre conseil central pour en apprendre plus sur les activités qui s’organisent dans votre région.

  • Cœur-du-Québec
    13 h, UQTR – Cubes, Trois-Rivières
  • Estrie
    13 h, parc Jacques-Cartier, Sherbrooke
  • Lanaudière
    13 h 30, parc Laurier, L’Assomption
  • Montréal
    13 h, Monument à George-Étienne Cartier (à droite du monument, côté Mont-Royal), Montréal
  • Québec
    11 h 30, dîner devant le 155 boulevard Charest Est, Québec
    13 h, rassemblement au parc des Braves, Québec

Le plus important syndicat du milieu de la santé annonce ses revendications

En vue des élections du 3 octobre prochain, la FSSS–CSN dévoile ses revendications afin de permettre au réseau de la santé et des services sociaux de regagner la confiance de la population et de ses salarié-es. Ces revendications représentent à nos yeux des solutions concrètes à la crise actuelle.

Un système 100 % public
En santé, l’intérêt général de la population doit primer. C’est pourquoi nous croyons que le financement, la gestion ainsi que l’offre de soins et services doivent être à 100 % public, afin de servir le bien commun. D’ailleurs, les CLSC ont levé la main pour dire qu’ils peuvent en faire plus. Nous croyons qu’ils doivent reprendre leur place centrale en première ligne. C’est le meilleur moyen de donner accès à des services de qualité et de proximité. Toute autre option que le public aurait comme conséquence de créer un système à deux vitesses ou encore de faire payer les contribuables pour les profits des entreprises privées.  En effet, les services offerts par le privé coûtent plus cher, car il doit y avoir une marge de profit pour que cela soit rentable. Même si c’est le gouvernement qui paye via la carte soleil, finalement c’est la société qui paye et ce n’est pas ce que nous voulons.

De meilleures conditions
On a vu récemment plusieurs cas de professionnel-les de la santé quitter le public pour le privé où ils avaient de meilleures conditions, cet exode contribuant directement à l’augmentation des listes d’attente au public. Pour la FSSS–CSN, les employé-es du public méritent mieux et nous revendiquons que leurs conditions soient revues. Cela implique naturellement de meilleurs salaires, mais aussi une vision globale de la santé des usagers. Pour Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN « les gens qui travaillent en santé le font avec cœur, mais s’ils doivent travailler comme sur une chaîne de montage, il y a une perte de sens. Les soins doivent impérativement être re-humanisés. Ça passe aussi par la collaboration entre les différents secteurs et la pleine utilisation des compétences de chacun. »

Une plus grande contribution des personnes concernées
Une autre revendication incontournable est celle d’une plus grande contribution de la population et du personnel quant aux décisions de gestion et d’organisation des soins et services. Ce sont eux les mieux placés pour proposer les meilleures solutions, puisque c’est la réalité de leur milieu et qu’ils en vivent les impacts directs. Une décentralisation de l’organisation des soins et services est nécessaire afin de prendre en considération les réalités locales et d’avoir un meilleur accès aux services. Cette manière de faire favoriserait également la prévention et les actions sur les déterminants sociaux de la santé, qui sont beaucoup plus rentables socialement et économiquement que le strict curatif.

Grève de 30 jours au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Excédés par la lenteur de leur négociation ainsi que par la nonchalance de leur employeur, ce mardi 20 septembre 2022, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN) a déclenché 30 jours de grève consécutifs.

« Nous le répétons : exercer un tel mandat de grève est contraire à notre mission et à notre dévouement envers notre clientèle. Et justement, si nous persistons à nous battre pour de meilleures conditions de travail, c’est d’abord et avant tout pour mieux répondre à celles et à ceux qui ont choisi le Cimetière Notre-Dame-des-Neiges afin de rendre hommage à leurs défuntes, à leurs défunts. L’attitude méprisante de notre employeur qui entretient un climat de travail toxique nous a poussés là où nous sommes et il n’y a qu’un changement de culture radicale de sa part qui pourra nous convaincre de sa bonne foi », dénonce Éric Dufault, président du SEBCNDDN–CSN.

Rappelons que le 6 septembre dernier, le syndicat s’était doté d’une banque de 30 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun dans le cadre d’un vote unanime tenu à scrutin secret.

Près de cinq ans après l’échéance du contrat de travail, alors qu’il brandit toujours des problèmes financiers sans jamais dévoiler l’état réel de ses finances, l’employeur prétend toujours ne pas détenir les mandats de son conseil d’administration afin d’en arriver à une entente avec le syndicat. Lors de l’assemblée générale du 6 septembre dernier, les membres du syndicat ont réitéré leurs demandes envers la Fabrique Notre-Dame :

  • L’ajout d’un nombre suffisant de dates de négociation afin de conclure cette négociation, et ce, dès que possible ;
  • L’octroi d’une enveloppe budgétaire permettant de convenir de hausses salariales pour l’ensemble des employé-es de bureau du cimetière qui vivent un gel salarial depuis près de six ans ;
  • L’octroi, par le conseil d’administration de la Fabrique Notre-Dame, de tous les mandats de négociation nécessaires pour convenir d’une entente de principe, et ce, dès que possible.

À propos

Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN) compte 17 membres. Fondée en 1947 et célébrant son 75e anniversaire, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Grève d’une semaine pour le personnel de soutien d’Urgences-Santé

Le personnel de soutien d’Urgences-Santé annonce une grève d’une semaine à compter de cette nuit. Ces 120 travailleuses et travailleurs veillent au bon fonctionnement des services ambulanciers du Montréal métropolitain, notamment à l’entretien de la flotte d’ambulances et du matériel médical à bord des véhicules. Leur dernière augmentation de salaire remonte à plus de deux ans, la convention collective étant échue depuis le 31 mars 2020.

« Après plus de deux ans de négociation, personne ne nous dira que nous n’avons pas été patients, rappelle le président du Syndicat du personnel de soutien d’Urgences-santé (CSN), Marc Dulude. L’employeur dit n’avoir aucune marge de manœuvre financière pour nous offrir autre chose que l’appauvrissement, mais il trouve le moyen d’embaucher des sous-traitants à très fort prix pour faire une partie de notre travail au lieu d’investir dans les conditions de travail pour pourvoir les postes à l’interne. On est tannés de ce manque de respect. »

« Maintenant qu’on a pu conclure une entente pour les paramédics et que les nouvelles conventions collectives devraient être signées bientôt, il est inacceptable que le MSSS et le Conseil du trésor laissent les négociations traîner en longueur avec les autres groupes du secteur préhospitalier qui ont droit au même respect, même s’ils travaillent plus dans l’ombre, souligne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon ».

« Le secteur préhospitalier c’est une chaîne avec plusieurs maillons et ils sont tous importants, poursuit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le personnel de soutien en est le parfait exemple. Après chaque quart de travail, il doit préparer chaque ambulance pour la prochaine équipe de paramédics. S’il y a du retard à cette étape, ça se répercute sur toute la chaîne et ça finit par avoir un impact sur le délai d’intervention des paramédics auprès d’une citoyenne ou d’un citoyen qui a besoin d’aide et sur la qualité des services à la population. C’est pour cela que c’est si important de reconnaître adéquatement leur travail ».

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représente 3 600 travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier, partout au Québec.

Grève générale dans les centres de communication santé

Les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) ainsi que le personnel administratif d’Urgences-santé seront en grève à compter de cette nuit, pour une durée indéterminée. Le mouvement de grève touche également les centres de communication santé de la Capitale-nationale et celui de l’Estrie.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les RMU sont notamment les personnes qui prodiguent les premiers soins par téléphone dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou encore pour préparer un accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants. Maillon tout aussi essentiel au sein d’Urgences-santé, les employé-es de bureau assurent pour leur part tout le soutien administratif. Ils voient, entre autres, à combler les effectifs des paramédics, des employé-es de soutien et des RMU. Ils œuvrent à l’informatique, à l’entretien général, aux compte-clients et à la facturation, ainsi qu’aux services des salaires et des ressources humaines.

Les RMU doivent se conformer aux dispositions concernant les services essentiels dans leurs moyens de pression. Parmi les exemples de moyens acceptés par le Tribunal administratif du travail, notons que le personnel en grève ne remplira plus certains documents ou cessera d’utiliser certains protocoles de communication. De plus, l’employeur devra tenter de combler les quarts de travail en heures supplémentaires en ayant d’abord recours au personnel-cadre avant d’imposer du « temps supplémentaire obligatoire » (le fameux TSO) aux salarié-es.

Les négociations achoppent sur les enjeux à incidence financière, notamment en ce qui concerne les augmentations de salaire ainsi que les mesures pour attirer et pour retenir le personnel dans les centres de communication santé. Rappelons que les syndicats des RMU ont déposé une proposition globale de règlement cohérente avec les paramètres du règlement intervenu dans la négociation de leurs collègues paramédics. Dans tous les centres de communication santé, on peine actuellement à trouver assez de travailleuses et de travailleurs pour offrir les services. Les recours au TSO ne sont plus du tout l’exception.

« Nous sommes vraiment au bout du rouleau, dénonce la présidente du Syndicat des employé-es d’Urgences-santé–CSN, Anick Bélanger. Il faut poser des gestes concrets maintenant afin de rendre l’emploi de RMU plus attrayant, plus intéressant. Malheureusement, il semble que pour le Conseil du trésor, le ministère de la Santé et des Services sociaux et nos employeurs, il faut que nous nous mettions en grève si nous voulons être pris au sérieux. »

« Le Conseil du trésor doit faire preuve de plus de sérieux, dénonce le représentant du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Jean Gagnon. Maintenant que l’on connaît les paramètres généraux qui seront appliqués pour les paramédics en matière d’augmentation salariale, il n’y a aucune raison de repousser la conclusion d’une entente pour les autres travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier. Les conventions sont échues depuis le 31 mars 2020. Nous avons assez attendu. L’heure du règlement a sonné. »

« Les RMU et le personnel administratif jouent un rôle crucial dans la chaîne des services préhospitaliers d’urgence, poursuit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Toute la CSN se tient à leurs côtés pour réclamer une juste reconnaissance de leur travail indispensable. Il en va de la qualité des services à la population. »

Urgences-santé – Le personnel de soutien prêt pour une grève d’une semaine

Le personnel de soutien d’Urgences-santé – qui veille au bon fonctionnement des services ambulanciers du Montréal métropolitain, notamment à l’entretien de la flotte d’ambulances et du matériel médical à bord des véhicules – déclenchera une grève d’une semaine le 19 septembre prochain, à moins, bien entendu, qu’une entente n’intervienne d’ici là.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les employé-es de soutien d’Urgences-santé luttent notamment pour une juste reconnaissance de leur travail et contre la sous-traitance. Bien qu’ils travaillent dans l’ombre, leur contribution aux services préhospitaliers est absolument indispensable. Par exemple, après chaque quart de travail des paramédics, ils doivent inspecter et préparer le véhicule pour une prochaine équipe. C’est ainsi que la surcharge de travail qu’ils vivent actuellement, à cause du manque de main-d’œuvre causé par des conditions de travail inadéquates, entraîne des impacts sur toute la chaîne des services préhospitaliers, et par conséquent, sur les services à la population.

Quelques dates de négociation figurent par ailleurs au programme des prochains jours. Ce mercredi 14 septembre, ils ont tenu un dîner de solidarité devant les locaux d’Urgences-santé afin de bien marquer leur détermination à obtenir une entente à la hauteur de la qualité de leur travail.

Un dossier à suivre au cours des prochains jours !

Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN, section CPE Mab-Mackay

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 15 août 2022, le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

En novembre 2021, l’équipe de travail accueillait les premiers enfants avec l’ouverture du CPE. Depuis lors, l’équipe est constamment déstabilisée : deux directions différentes, des conditions de travail changeantes, de l’équipement constamment modifié, que de l’instabilité !

En se dotant d’un syndicat, les travailleuses et travailleurs vont enfin pouvoir aspirer à quelque chose de solide et durable, soit une convention collective qui garantira leurs conditions de travail et régularisera leurs relations avec l’employeur.

Cette nouvelle section rejoint le syndicat régional qui est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat national du personnel de francisation–CSN, section Collège Bois-de-Boulogne

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 22 juillet 2022, le Syndicat national du personnel de francisation–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés travaillant aux activités de francisation de la direction continue et des services aux entreprises comme animateurs et animatrices. »

Après une première percée syndicale au Cégep Saint-Laurent il y maintenant quatre ans, les travailleurs et travailleuses du Collège d’enseignement général et professionnel Bois-de-Boulogne ont joint les rangs du Syndicat national, fondé au printemps 2022, afin de travailler, main dans la main, solidaires, pour faire avancer les conditions de travail des animatrices.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN, section Auto Ambassadeur

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 3 août 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN/section Auto Ambassadeur inc. a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des employé-es de bureau, des vendeurs d’automobiles, des vendeurs de pièces sur la route, des vendeurs de services et des laveurs d’automobiles. »

Ces travailleuses et travailleurs ont majoritairement choisi de quitter l’Association indépendante des employé-es de Lexus Laval pour joindre les rangs de la CSN. Ils pourront enfin être entendus et bien défendus.

Ce nouveau groupe joint ainsi le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN, affilié à la Fédération des industries manufacturières–CSN (FIM–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Syndicat des employées et employés de la société québécoise du cannabis–CSN, section Mont-Royal

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 14 juin 2022, le Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion des agents de sécurité, des assistants-directeurs et des directeurs à l’emploi de l’établissement situé au :

Succursale de Mont-Royal

1037, avenue du Mont-Royal Est, Montréal »

Les travailleuses et travailleurs de la succursale de Mont-Royal ont choisi de rejoindre la CSN pour son expertise dans les sociétés d’État, sa combativité et pour la force du syndicat régional. Ce groupe constitue la 19e succursale de la SQDC qui opte pour la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés des services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des chauffeuses et chauffeurs de service de courrier ICS–CSN, section employé-es de l’entrepôt

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation, le 7 avril 2022, le Syndicat des chauffeuses et chauffeurs de service de courrier ICS–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les employé-es de l’entrepôt travaillant pour Insurance Courier Services, une division des Services de communication et d’information (ICS) inc., à Dorval. »

C’est par le biais d’un maraudage contre les Teamsters et sa section locale 931 que les trieuses et trieurs de l’entrepôt d’ICS Courrier de Dorval ont décidé de joindre les rangs de la CSN dans une nouvelle section du Syndicat des chauffeuses et chauffeurs de service de courrier ICSCSN.

De l’aveu même de l’agent des Teamsters lors de la tenue du vote, ces travailleuses et ces travailleurs avaient été laissés à eux-mêmes durant toute la durée de leur dernière convention collective. De plus, malgré un vote à l’unanimité à l’encontre d’une offre patronale, les Teamsters avaient décidé de signer quand même le renouvellement de la convention collective d’une durée de cinq ans sans le consentement des travailleuses et des travailleurs.

Il va sans dire qu’avec un chèque de 100 $ et 1 $ d’augmentation de salaire, ces travailleuses et ces travailleurs se sont tournés vers la CSN pour obtenir l’appui d’une centrale syndicale combative qui veillera à la défense de leurs intérêts.

Cette nouvelle section du Syndicat des chauffeuses et chauffeurs de service de courrier ICSCSN demeurera affiliée à la Fédération des employées et employés des services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Sans entente avec Québec, les avocates et avocats de l’aide juridique déclenchent la grève

Toujours sans nouvelles du Conseil du trésor, les syndicats des avocates et avocats affiliés à la CSN tiennent aujourd’hui une nouvelle journée de grève. Alors que la rentrée judiciaire de l’automne était soulignée au palais de justice de Montréal en présence du ministre de la Justice sortant, Simon Jolin-Barrette, le discours de ce dernier fut interrompu, silencieusement, par les grévistes qui ont brandi des pancartes réclamant la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne.

La présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN, Justine Lambert-Boulianne, a d’ailleurs rappelé que tant la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, que son collègue de la Justice, le ministre Jolin-Barrette, se sont prononcés par le passé sur la nécessité de maintenir cette parité salariale.

« La rentrée judiciaire coïncide avec l’accélération du rythme de dossiers pour les avocats permanents de l’aide juridique et les nouveaux défis qui s’ajoutent chaque année », a-t-elle affirmé en marge d’une manifestation qui s’est tenue devant le palais de justice ce midi. « C’est notamment le cas en matière de droits de la jeunesse dans la foulée des recommandations de la Commission Laurent ainsi qu’au sein de différents programmes d’appui aux victimes de violence conjugale ou sexuelle, ou face aux problèmes causés par la pénurie criante de logements. Autant de chantiers développés actuellement par le ministre qui nécessitent l’appui des avocates et des avocats de l’aide juridique. Or, ce même gouvernement refuse la parité salariale avec la Couronne alors qu’elle a été réaffirmée lors de la dernière négo, il y a à peine trois ans. »

Présente à la manifestation, la présidente de la CSN, Caroline Senneville, a tenu à exprimer sa profonde solidarité envers les grévistes de l’aide juridique. « Ce conflit de travail repose sur une question de justice : la poursuite et la défense doivent pouvoir agir sur un pied d’égalité. Un principe qui a été reconnu négociation après négociation par Québec qui, allez savoir pourquoi, s’entête cette fois-ci dans une voie qui ferait en sorte que les avocats de l’aide juridique auraient une rémunération inférieure à celle des procureur-es de la Couronne. Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre qui frappe de plein fouet notre appareil judiciaire, il s’agit d’une orientation complètement malavisée », a-t-elle déclaré.

Les régions de Montréal, de Laval, des Laurentides, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie sont touchées par ce débrayage. Plusieurs avocates et avocats de ces régions ont convergé vers Montréal, en plus de tenir des lignes de piquetage un peu partout en région. Alors que leur convention collective est échue depuis plus de deux ans, ils désirent ainsi augmenter la pression sur le Conseil du trésor qui refuse de consentir des mandats de négociation pour maintenir la parité salariale avec les procureur-es de la Couronne employés par Québec. Pourtant, le ministre a récemment offert aux avocats de la pratique privée la mise en place des recommandations qui les concernent pour les honoraires reliés aux mandats externes. Les avocats de l’aide juridique s’indignent du refus du ministre d’honorer l’engagement de 2019 qu’il a pris envers eux.

Syndicat national du personnel de francisation–CSN – section Marie-Victorin

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 27 juin 2022, le Syndicat national du personnel de francisation–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail en francisation occupant la fonction d’animatrice. »

Après une première percée syndicale dans les cégeps Bois de Boulogne et Saint-Laurent il y maintenant quatre ans, les travailleuses et travailleurs du Collège d’enseignement général et professionnel Marie-Victorin ont joint les rangs du Syndicat national, fondé au printemps 2022, afin de faire avancer, collectivement, les conditions de travail des animatrices en vue du renouvellement de la convention collective.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des employés québécois de l’Office (CSN)

À la suite d’une requête en accréditation déposée le 5 juin 2022, le Syndicat des employés québécois de l’Office (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Tous les salariés au sens du Code du travail »

Des changements à la direction de Les Offices jeunesse internationaux du Québec (LOJIQ), organisme chapeautant entre autres l’Office Québec-monde pour la jeunesse (OQMJ), ont amené les travailleuses et travailleurs de ce dernier à se syndiquer. Basés à Montréal et Québec, ceux-ci ont rejoint leurs collègues de l’Office Franco-Québécois pour la jeunesse (OJFQ), syndiqués à la CSN depuis 1973.

En négociant leur première convention collective, ils pourront ainsi combler le fossé qui n’avait de cesse de s’élargir entre les deux groupes.

Le syndicat est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Nouveau mandat de grève unanime de 30 jours au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

En assemblée générale ce mardi 6 septembre 2022, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN) s’est doté d’une banque de 30 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun dans le cadre d’un vote unanime tenu à scrutin secret.

« Encore une fois, ce n’est pas de gaité de cœur que nous prévoyons ces trente jours de grève, parce que nous savons que ceux-ci auront un impact sur notre clientèle. Le résultat unanime de notre vote de ce matin révèle toutefois l’écœurement face à l’attitude de l’employeur et la détermination de notre unité syndicale à en arriver à une entente dans cette négociation qui n’en finit plus », dénonce Éric Dufault, président du SEBCNDDN–CSN.

Près de cinq ans après l’échéance du contrat de travail, l’employeur prétend toujours ne pas détenir les mandats de son conseil d’administration afin d’en arriver à une entente avec le syndicat. À la suite de l’assemblée générale, les demandes du syndicat envers la Fabrique Notre-Dame demeurent les mêmes :

  • L’ajout d’un nombre suffisant de dates de négociation afin de conclure cette négociation, et ce, dès que possible ;
  • L’octroi d’une enveloppe budgétaire permettant de convenir de hausses salariales pour l’ensemble des employé-es de bureau du CNDDN qui vivent un gel salarial depuis près de six ans ;
  • L’octroi, par le conseil d’administration de la Fabrique Notre-Dame, de tous les mandats de négociation nécessaires pour convenir d’une entente de principe, et ce, dès que possible.

À propos

Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges compte 17 membres. Fondée en 1947 et célébrant son 75e anniversaire, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Les travailleuses et travailleurs attendent des engagements clairs des partis

Alors que la campagne électorale prend son envol, la FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD rappelaient aujourd’hui, d’une seule voix, en conférence de presse, que les travailleuses et les travailleurs qu’elles représentent sont préoccupés par la nécessité de réinvestir massivement en santé et en éducation, par des conditions de vie décentes en plein contexte inflationniste, par la lutte aux changements climatiques avec une transition juste et par la mise en place d’une politique industrielle structurante et ambitieuse pour le Québec de demain. Tant les centrales syndicales que les travailleuses et les travailleurs attendent des engagements clairs des partis en ce sens.

« La pandémie aura démontré à quel point les services publics font partie du quotidien des Québécoises et des Québécois, à quel point ils ont été fragilisés et à quel point ils sont un rouage essentiel à une société et à une économie qui fonctionnent. Il faut un réinvestissement en santé et en éducation, c’est criant! Les annonces électorales qui font les manchettes ne sont pas toujours les plus structurantes ni les plus porteuses pour un projet de société, malheureusement. Nous invitons la population à voir plus loin et à exiger plus des différents partis que des promesses mille fois déjà entendues », de lancer les leaders syndicaux.

Dès les premières heures suivant le déclenchement de la campagne, l’inflation se profilait déjà comme une éventuelle « question de l’urne ». Loin d’être surpris, les dirigeants syndicaux soulignent que l’amélioration des conditions de vie et de travail font définitivement partie des préoccupations et des priorités des quelque 1 203 000 travailleuses et travailleurs qu’ils représentent, conjointement, dans l’ensemble du Québec, tant dans les secteurs publics que privés.

Ils insistent d’ailleurs sur l’importance de remettre les travailleuses et les travailleurs au cœur des décisions qui les concernent. « Il faut ouvrir le dialogue, avant, pendant et après les élections. C’est vrai pour les conditions de vie et de travail tout comme pour les grandes orientations politiques, économiques et sociales », d’insister les leaders syndicaux, soulignant que d’intervenir dans le débat public pour mettre de l’avant les préoccupations des travailleuses et des travailleurs fait partie de la mission des centrales syndicales pour défendre le bien public et la justice sociale afin de vivre dans un Québec plus égalitaire.

« L’objectif n’est évidemment pas d’inciter les travailleuses et les travailleurs à voter pour un parti ou un autre, mais plutôt de mettre les projecteurs sur ce que proposent les formations politiques et sur les enjeux sur lesquels nous voulons les voir prendre de réels engagements. Une campagne électorale est un moment stratégique pour mettre de l’avant les préoccupations des personnes que nous représentons. »

Les quatre centrales syndicales invitent donc la population à bien s’informer, à comparer les différents programmes des formations politiques et, surtout, à aller voter le 3 octobre prochain.

La FTQ, la CSN, la CSQ et la CSD représentent plus de 1 203 000 travailleuses et travailleurs partout à travers le Québec, tant dans les secteurs publics que privés.

Les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada rentrent au travail la tête haute

Réunis en assemblée générale, les 530 travailleuses et travailleurs de Rolls-Royce Canada, mis en lock-out le 15 mars, ont voté, par scrutin secret, en faveur de la recommandation du conciliateur permettant le renouvellement de la convention collective. Il s’agit d’une première négociation pour ce syndicat depuis son affiliation à la CSN, le 1er juin 2021.

Ainsi, le retour au travail s’effectuera graduellement à partir de demain. La nouvelle convention collective d’une durée huit ans, de mars 2020 à mars 2028, inclut des augmentations salariales totalisant plus de 25 % sur cette période. De plus, chaque salarié-e recevra deux montants forfaitaires totalisant environ 9500 $. La recommandation du conciliateur prévoit également diverses bonifications, notamment en ce qui a trait aux congés et aux assurances collectives, des gains sur la flexibilité des horaires de travail et l’introduction de clauses sur la sécurité d’emploi.

En ce qui concerne le régime de retraite, la recommandation du conciliateur prévoit que le régime à prestations déterminées demeurera tel quel jusqu’au 31 décembre 2025. Rappelons que les personnes avec le moins d’ancienneté n’ont déjà plus accès qu’au régime à cotisations déterminées, beaucoup moins avantageux, héritage de négociations précédentes, alors que le syndicat n’était pas affilié à la CSN. Ainsi, à partir de janvier 2026, l’ensemble des salarié-es sera couvert par un même régime de retraite dont ils édicteront eux-mêmes tous les paramètres, lors d’une prochaine assemblée. Ils pourraient par exemple opter pour un régime à prestations cibles, une formule plus avantageuse qu’un régime à cotisations déterminées. La recommandation prévoit des contributions de 10 % pour l’employeur et de 6 % pour les salarié-es au régime de retraite, ce qui constitue une amélioration notable par rapport au régime à cotisations déterminées actuellement en vigueur.

« Je suis très fier de nos membres, réagit le président du syndicat, Frédéric Labelle. Lorsque Rolls-Royce a déclenché le lock-out, nous avons décidé tous ensemble que nous ne céderions pas devant l’intimidation et que nous seuls déciderions quand et à quelles conditions nous reprendrions le travail. Le conflit a été long et difficile, mais on s’est tenu. Nous n’avons peut-être pas tout gagné ce qu’on voulait, mais nous avons tout de même obtenu des améliorations substantielles par rapport à ce que l’entreprise voulait nous imposer au départ. Nous avons eu raison de tenir notre bout ! »

La présidente du Conseil central de Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault était présente lors de l’assemblée. « Je tiens à souligner le travail du comité de négociation, du comité exécutif et de toutes les militantes et les militants du syndicat dont la mobilisation a été exemplaire et inspirante pour l’ensemble du mouvement syndical. On ne peut qu’espérer que Rolls-Royce Canada comprenne maintenant que ces travailleuses et ces travailleurs ne se laisseront jamais marcher sur les pieds, ne se laisseront jamais imposer quoi que ce soit. Ils sont dignes. Ils méritent le respect et la reconnaissance. La réputation d’excellence de Rolls-Royce, c’est d’abord à ses salarié-es qu’elle la doit ! »

Le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) Serge Berthiaume, également présent lors de l’assemblée, appelle l’entreprise à tout mettre en œuvre pour favoriser une amélioration du climat de travail. « Rolls-Royce Canada peut et doit redevenir un employeur de choix. Il faudra mettre du temps et les énergies nécessaires pour rebâtir la confiance dans les relations de travail. J’appelle Rolls-Royce Canada à en faire une priorité. Espérons que ce conflit de travail, une première chez Rolls-Royce depuis plus de 60 ans, permette un assainissement des relations de travail qui ont été malmenées durant cette négociation, et ce, même avant qu’un lock-out soit décrété ».

Pour sa part, la présidente de la CSN, Caroline Senneville a salué la détermination des salarié-es. « Au nom des 325 000 membres de la CSN, de toutes les travailleuses et les travailleurs du Québec, je tiens à remercier les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce. En se tenant debout, en tenant la minute de plus, ils ont fait une démonstration éloquente de la force de la solidarité. La voie de la négociation sera toujours préférable à celle de l’affrontement et la CSN sera toujours là pour soutenir ses membres dans l’amélioration de leurs conditions de travail.

Ces travailleuses et travailleurs sont spécialisés dans l’entretien des moteurs d’avion. L’usine est située sur le Chemin de la Côte-de-Liesse, à Montréal.

Grève au cimetière Notre-Dame-des-Neiges : des négociations infernales et interminables

À partir de ce jeudi 1er septembre, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN) (SEBCNDDN) exercera son droit de grève aujourd’hui ainsi que les 2 et 6 septembre 2022.

« Ce n’est pas de gaité de cœur que nous en sommes rendus à cette étape qui aura un impact sur notre clientèle, mais nous croyons que pour faire face à un employeur qui mène ses affaires comme le diable en personne, nous n’avions plus le choix. Après bientôt cinq années sans contrat de travail, nous sommes excédés de faire face à un employeur qui se moque complètement de la clientèle, qui nous méprise, qui nous harcèle et qui fait trainer nos négociations afin de briser notre syndicat », dénonce Éric Dufault, président du SEBCNDDN.

« Rappelons qu’en plein début de pandémie, l’employeur, la Fabrique Notre-Dame, avait aboli six postes de conseillers en préarrangements funéraires, ce qui impose une surcharge de travail depuis la fin de l’hiver 2020 à celles et ceux qui soutiennent les familles endeuillées dans un processus qui demande bienveillance et générosité, précise Benoit Malenfant, président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Il va sans dire que ces abolitions de postes et le roulement de salarié-es qui quittent leur emploi à cause de l’ambiance infernale vécue au travail minent cette capacité des salarié-es à offrir un service à la hauteur des attentes de la clientèle. »

Près de cinq ans après l’échéance du contrat de travail, l’employeur prétendait encore récemment ne pas détenir les mandats de son conseil d’administration afin d’en arriver à une entente avec le syndicat. Conséquemment, les demandes actuelles du syndicat envers la Fabrique Notre-Dame sont simples et concises :

  • L’ajout d’un nombre suffisant de dates de négociation afin de conclure celles-ci, et ce, dès que possible ;
  • L’octroi d’une enveloppe budgétaire permettant de convenir de hausses salariales pour l’ensemble des employé-es de bureau du CNDDN qui vivent un gel salarial depuis près de six ans ;
  • L’octroi par le conseil d’administration de la Fabrique Notre-Dame de tous les mandats de négociation nécessaires pour convenir d’une entente de principe, et ce, dès que possible.

« Puisque nous vivons exactement la même situation avec le syndicat qui s’occupe de l’entretien général du cimetière, nous savons que l’employeur cache son antisyndicalisme derrière de prétendus problèmes financiers que la Fabrique refuse toujours de nous dévoiler. À l’instar de leurs collègues qui entretiennent le cimetière du mieux qu’ils le peuvent, le comité de négociation du SEBCNDDN est toujours disposé à négocier afin de dénouer cette impasse inutile qui dure depuis trop longtemps. Nous allons être aux côtés de ces femmes et de ces hommes qui font un travail noble et essentiel avec tout leur dévouement, et ce, jusqu’à ce qu’ils obtiennent une convention collective négociée à leur satisfaction », conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges compte 19 membres. Fondée en 1947 et célébrant son 75e anniversaire, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Santé et services sociaux : De nouvelles plaintes contre un gouvernement récidiviste

Les organisations syndicales représentant le personnel du réseau de la santé et des services sociaux se voient dans l’obligation de déposer de nouvelles plaintes pour dénoncer encore une fois le gouvernement qui a fait entrave aux organisations syndicales. Depuis plusieurs mois, le gouvernement s’entête à agir seul, il contourne les syndicats et refuse de négocier avec ces derniers pour améliorer la situation dans le réseau.

Cette nouvelle série de plaintes déposées en vertu de l’article 12 du Code du travail vise à dénoncer les mesures estivales implantées unilatéralement par le gouvernement dans les dernières semaines. Ces mesures concernent notamment la rémunération du temps supplémentaire à taux double, octroyées seulement à certaines conditions. En mai dernier, les organisations syndicales avaient tendu la main au ministre pour convenir de mesures à mettre en place pour traverser la période estivale, alors que le personnel est surchargé et que le manque d’effectifs frappe le réseau de manière importante et de façon récurrente. Le gouvernement avait alors refusé de discuter avec les organisations syndicales, pour finalement imposer des mesures selon certaines conditions le 21 juillet.

Rappelons que les organisations syndicales ont récemment remporté une importante victoire juridique en contestant l’arrêté ministériel 2021-071 qui prévoyait des primes importantes, assorties d’une série de conditions disqualifiantes pour les professionnelles en soins, alors que des ententes de principes avaient été conclues quelques semaines auparavant avec les organisations syndicales pour le renouvellement des conventions collectives.

Les organisations syndicales réclament que le gouvernement cesse d’entraver les activités syndicales et qu’il négocie dorénavant les mesures à mettre en place pour mettre fin à la crise qui touche le réseau. Les organisations syndicales demandent de plus des dommages punitifs étant donné la récidive du gouvernement.

« Le gouvernement vient de se faire taper sur les doigts. Le tribunal lui a clairement dit qu’il doit arrêter d’entraver les activités syndicales et d’agir de manière autoritaire. C’est pour s’assurer que les choses changent pour le personnel du réseau que ces plaintes ont été déposées. Depuis le début de la pandémie, le gouvernement s’obstine à faire à sa tête. Force est de constater que cette pratique ne fonctionne pas du tout. Il doit maintenant admettre que le temps est venu d’entendre les solutions du personnel », indiquent les représentantes et représentants de la FSSS-CSN, de la FSQ-CSQ, de la FIQ et de la FIQP, du SQEES-FTQ, du SCFP, de l’APTS, de la FP-CSN et du SPGQ.

Les sages-femmes adoptent une entente collective de quatre ans

Les membres du Regroupement Les sages-femmes du Québec ont entériné mercredi l’accord de principe intervenu le mois dernier avec le gouvernement du Québec pour le renouvellement de l’entente collective qui les lie au ministère de la Santé et des Services sociaux.

Réunies en assemblée générale par visioconférence, plus de 92 % des membres ont accepté les termes d’un nouveau contrat de travail de quatre ans qui s’étendra jusqu’au 31 mars 2024. Ces travailleuses autonomes étaient sans contrat depuis le 31 mars 2020.

L’entente, qui a nécessité 19 séances de négociation, confirme l’autonomie des professionnelles, améliore les conditions d’entrée dans la profession, bonifie les conditions générales de pratique, notamment en région, et contribue à consolider les services dispensés aux parents à travers le Québec.

Des conditions nettement plus avantageuses
La nouvelle entente comporte d’importants gains pour les sages-femmes. Une refonte des échelles salariales fait ainsi disparaître les quatre premiers échelons. Pour les recrues, cela représente une augmentation qui varie entre 7 % et 20 %. À la signature du contrat, une nouvelle sage-femme à temps plein débutera avec un salaire annuel de 73 000 $ (au lieu de 60 000 $ actuellement) pour atteindre 103 000 $ après dix ans. Une responsable des services de sage-femme commencera à 83 000 $ et terminera à 114 000 $.

Les sages-femmes doivent souvent être disponibles le jour, le soir et la nuit entre huit et dix jours sur 14. Dans le cadre d’un projet pilote, le gouvernement améliorera la rétribution de cette disponibilité. Une compensation annuelle de 13 000 $ à 16 000 $ leur sera octroyée. C’est une augmentation qui varie de 45 % à 80 % pour la majorité d’entre elles. S’ajoutent aussi des primes de soir, de nuit et de fin de semaine qui varient de 4 % à 15 %. Elles bénéficieront en outre d’une prime de 1 % si elles acceptent de travailler à temps complet.

Des hausses salariales équivalentes à celles du réseau de la santé
Pour chacune des trois premières années du contrat, les sages-femmes obtiennent une augmentation rétroactive de 2 %. Pour la quatrième année du contrat (2023-2024), elles ont l’assurance de recevoir une augmentation équivalente à celle du secteur public. Lorsqu’elles iront travailler dans une des quatre régions où il y a rareté de main-d’œuvre, elles recevront en outre un forfait d’installation variant de 10 000 $ à 25 000 $.

Différents gains permettront aussi de soutenir le développement de la profession, tels que des journées de perfectionnement additionnelles, une prime d’encadrement de stagiaire de 2 % et la possibilité de se prévaloir d’un congé sans rémunération pour études ou enseignement. L’entente prévoit également 20 journées de libérations professionnelles additionnelles et la mise en place de comités paritaires qui se pencheront sur différents enjeux.

Le résultat d’une mobilisation
« Nous sommes fières du travail accompli, a déclaré la présidente du RSFQ, Josyane Giroux. Cette entente est le résultat de la mobilisation des sages-femmes, des femmes et des familles, sans oublier le travail acharné de toute l’équipe du regroupement, de la Fédération des professionnèles (FP–CSN) et de la CSN. »

« Le gouvernement fait des pas considérables dans la voie de la reconnaissance de notre profession et de son importance dans le réseau de la santé du Québec, a-t-elle souligné. Nous espérons qu’elle contribuera à améliorer l’accès au soin en santé reproductive pour les femmes et personnes enceintes du Québec. »

« Depuis la légalisation de leur profession, les sages-femmes ont eu de la difficulté à faire reconnaître leur profession à sa juste valeur et à obtenir des conditions de travail équitables par rapport aux autres professionnel-les du réseau, a commenté Guy Albert Coulombe, trésorier de la FP–CSN. Leurs négociations sont souvent longues et ardues. La fédération est fière de les avoir accompagnées et s’assurera que les prochaines négociations débutent à partir des gains acquis dans la présente entente. »