« Nous dénonçons le travail forcé des victimes de lésions professionnelles »

Alors que plusieurs dispositions de la Loi « modernisant » le régime de santé et de sécurité du travail entrent en vigueur ce 6 octobre 2022, un rassemblement s’est tenu devant les bureaux de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail à Montréal afin de dire « Non au travail forcé » imposé aux victimes d’accidents et de maladies du travail.

Le Conseil central du Montréal Métropolitain–CSN, le Conseil régional FTQ Montréal métropolitain et l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (uttam) ont particulièrement tenu à attirer l’attention sur le fait que désormais, la loi permet à la CNESST et aux employeurs :

  • De forcer des travailleuses et des travailleurs blessés à retourner au travail en période de traitements médicaux ;
  • D’imposer des retours au travail chez l’employeur à des victimes d’accidents ou de maladies du travail incapables de recommencer leur emploi ;
  • De retourner sur le marché du travail des victimes de maladies du travail âgées et incapables de recommencer leur emploi, alors qu’elles étaient jusqu’ici protégées par la loi ;
  • De sous-payer les travailleuses et travailleurs qui font des travaux légers en « assignation temporaire » ;
  • D’obliger les travailleuses et travailleurs devant se recycler à effectuer des recherches d’emplois sous peine de couper leur chèque lorsqu’ils reçoivent une indemnité.

CITATIONS
« Trois jours après les élections, les travailleuses et les travailleurs lancent aujourd’hui le message au nouveau gouvernement qu’ils sont déterminés à se battre pour leurs droits en santé et en sécurité du travail », affirme Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN.

« La mobilisation se poursuivra jusqu’à ce qu’on obtienne des lois qui assurent une véritable prévention des lésions professionnelles et une réparation complète des accidents et maladies du travail », poursuit Marc-Édouard Joubert, président du Conseil régional FTQ Montréal métropolitain.

« Les changements à la loi qui entrent en vigueur aujourd’hui forceront des victimes à retourner prématurément au travail, au risque d’aggraver leur lésion, en plus de condamner des travailleuses et travailleurs à l’aide sociale. C’est tout simplement indécent » conclut Félix Lapan, organisateur communautaire de l’uttam.

SOURCES :
Conseil central du Montréal métropolitain–CSN
Conseil régional FTQ Montréal métropolitain
Union des travailleuses et travailleurs accidentés ou malades (uttam)

Lancement de la négociation en santé et services sociaux : des solutions pour épauler le personnel

Les délégué-es de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) ont rendu visite au bureau du député caquiste Sébastien Schneeberger pour le lancement de la négociation dans le réseau de la santé et des services sociaux. Alors que le personnel du réseau est à bout de souffle, la plus grande organisation syndicale du secteur propose plusieurs solutions pour améliorer la situation.

Le nouveau gouvernement doit changer de ton et se mettre en mode écoute
Dans son précédent mandat, le gouvernement Legault a malheureusement misé sur une gestion autoritaire, minant le moral du personnel du réseau de la santé et des services sociaux. Pour la FSSS–CSN, le gouvernement nouvellement élu doit changer sa stratégie pour parvenir à régler la crise qui sévit dans le réseau. La pandémie et le manque de personnel continuent de faire mal à ses travailleuses et ses travailleurs et il est urgent d’implanter des solutions novatrices.

« Les enjeux de santé et de services sociaux ont été au cœur de la campagne électorale et le nouveau gouvernement doit prendre acte que la population s’attend à ce qu’il prenne soin du personnel du réseau. C’est grâce à leurs efforts qu’on a réussi à faire face à la pandémie. Mais les travailleuses et les travailleurs ne pourront tenir éternellement si on ne les aide pas. Avec ce nouveau mandat qui commence, on espère que le gouvernement laissera derrière lui la gestion autoritaire et qu’il sera ouvert à entendre les solutions que le personnel met de l’avant », lance Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

Des revendications syndicales pour améliorer les conditions de travail seront bientôt déposées
Les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux membres de la FSSS–CSN ont été consultés en assemblée générale dans les dernières semaines. Rassemblés en instance cette semaine, les délégué-es en sont maintenant à adopter les revendications qui seront dans le dépôt sectoriel. Ces revendications visant à améliorer les conditions de travail seront déposées au gouvernement à la fin du mois d’octobre 2022. Elles portent sur cinq grandes orientations rassembleuses : humaniser les soins et les services, valoriser le personnel et rehausser le sentiment d’appartenance, régler les iniquités et les problèmes de justice, prendre soin des travailleuses et des travailleurs et enfin, miser sur les services publics et la décentralisation.

« Le gouvernement doit prendre le bon bord, celui du personnel de la santé et des services sociaux. Pour ça, il aurait tout avantage à prendre en compte nos revendications pour améliorer les conditions de travail ! C’est ça qu’il nous faut, autant pour attirer la relève que pour convaincre celles et ceux qui œuvrent dans le réseau d’y rester. Mieux prendre soin des travailleuses et des travailleurs du réseau est la clé pour humaniser les soins et les services ! », de conclure Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS–CSN.

La patience des salarié-es du cimetière Notre-Dame-des-Neiges a ses limites

En grève depuis le 20 septembre dernier, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN) a clairement signifié la limite de sa patience dans la négociation visant à en arriver à une entente avec l’employeur, lors d’une manifestation qui s’est tenue ce mercredi 5 octobre.

« Quand vous êtes sans contrat de travail depuis près de cinq ans, que l’inflation actuelle vous le rappelle aussitôt qu’une facture arrive à la maison et que chaque paiement vous appauvrit, ce n’est plus de la patience qu’il faut cultiver, c’est de l’impatience qu’il nous faut contenir, chaque jour. En plus de cet impact sur nos finances personnelles, notre employeur nourrit un climat toxique qui envenime chaque jour de travail. En clair, la Fabrique Notre-Dame se contrefout de nous et c’est la clientèle qui en paie le fort prix », dénonce Éric Dufault, président du SEBCNDDN–CSN.

« Malgré près de cinq ans depuis la fin du contrat de travail, l’employeur fait traîner la négociation et prétend encore et toujours ne pas détenir les mandats nécessaires de son conseil d’administration afin d’en arriver à une entente avec le syndicat. Ce n’est pas comme si les hauts dirigeants ignoraient que deux négociations traînent actuellement : les salarié-es se font littéralement niaiser par la Fabrique Notre-Dame », souligne Benoit Malenfant, président de la Fédération des employées et employés de services publics.

Rappelons que la négociation du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN qui œuvre à l’entretien extérieur des lieux traîne également depuis près de quatre ans.

« Il n’y a pas 25 solutions pour régler ce conflit de travail : l’employeur doit démontrer qu’il veut le régler en proposant dès maintenant un nombre suffisant de dates de négociation afin de la conclure, et ce, dès que possible. Nous allons soutenir ces femmes et ces hommes jusqu’au bout de leur lutte afin qu’ils obtiennent le respect d’un employeur qui agit de manière honteuse envers celles et ceux qui accompagnent respectueusement des familles dans leur processus de deuil », déclare Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Il est tout simplement indécent que la Fabrique Notre-Dame ait osé proposer un gel des salaires rétroactifs au 1er janvier 2018. Même si elle allègue toujours ne pas avoir les ressources financières pour bonifier ses salaires – sans jamais ouvrir ses livres comptables pour nous le démontrer clairement – la Fabrique a récemment entrouvert la porte à de maigres augmentations qui demeurent nettement insuffisantes à l’heure actuelle. Voilà pourquoi le syndicat revendique toujours l’octroi d’une enveloppe budgétaire permettant de convenir de hausses salariales pour l’ensemble des employé-es du cimetière Notre-Dame-des-Neiges », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

À propos

Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges compte 17 membres.

Résultats des élections québécoises : le travail ne fait que commencer

Alors que le gouvernement de la CAQ vient d’être porté au pouvoir avec 40 % des votes – un taux modeste si on le compare au nombre de sièges obtenus – la CSN félicite les personnes élues, assure qu’elle collaborera avec le gouvernement, mais insiste sur le fait que le travail ne fait que commencer.

« Le nouveau gouvernement Legault doit écouter réellement ce que les travailleuses et les travailleurs du Québec ont à dire. La plupart des cafouillages du premier mandat de la CAQ ont été le résultat d’une déconnexion entre les décideurs et la réalité quotidienne de la majorité de la population. On ne se contentera pas d’un gouvernement qui veut ‘continuer’. Continuer avec des ruptures de services en santé? Des écoles sans personnel? Des hôpitaux et des écoles vétustes, du personnel soignant, enseignant et de soutien dans un état plus qu’inquiétant? », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Et ce, sans parler des pénuries de main-d’œuvre, tant au public qu’au privé. « Toutes celles et ceux qui donnent des services, éduquent, soignent, construisent, produisent le nécessaire pour répondre aux besoins de la population, méritent qu’on s’occupe enfin d’elles et d’eux. Le gouvernement, à titre de plus grand employeur au Québec, doit donner l’exemple. Il aura l’occasion de le faire avec la négociation du secteur public qui s’amorce dans quelques semaines », croit la présidente.

Santé et services sociaux : pour un réseau public décentralisé à l’écoute de ses travailleurs
La priorité du nouveau gouvernement devrait être de remettre sur pied les réseaux publics qui sont malmenés depuis trop longtemps. Ce qui veut dire réinvestir massivement, mais également résister à l’attrait du privé : la santé, les services sociaux, mais aussi les services de garde éducatifs doivent redevenir 100 % publics, un gage de services de qualité, où les personnes passent avant les profits. « Le réseau de la santé doit être repensé dans sa globalité : décentralisé et réhumanisé. La reconnaissance du personnel est primordiale, tout comme l’amélioration des conditions de travail », ajoute Mme Senneville.

En éducation et enseignement supérieur
Malgré les slogans maintes fois répétés par le gouvernement nouvellement réélu de « faire de l’éducation sa priorité absolue », force est de constater que les enjeux qui touchent à l’enseignement supérieur, notamment son mode de financement, figurent parmi les grands absents de cette campagne électorale. « On a besoin de deux ministres investis, engagés, ouverts au réel dialogue et qui auront à cœur la réussite éducative. On demande aussi des ressources pour améliorer les conditions de travail au profit des étudiantes et des étudiants », affirme Caroline Senneville.

Environnement et transition juste
Sans oublier l’enjeu primordial qui est sur toutes les lèvres : l’environnement. Pour les travailleuses et les travailleurs, il est urgent que le gouvernement mette en place une transition environnementale juste, c’est-à-dire l’accompagnement des entreprises ainsi que de ceux et celles qui y œuvrent qui verront leur emploi changer ou disparaître à cause de la crise climatique. Parce qu’il n’y aura pas d’emplois sur une planète morte », de conclure la présidente.

Baisses d’impôts : le chant des sirènes

Lettre ouverte de Caroline Senneville, présidente de la CSN

Chaque campagne électorale apporte son lot de promesses ; certaines sont structurantes, d’autres plus électoralistes. Malheureusement, comme celle qui s’achève et d’autres avant elle, les campagnes ont un autre point en commun : celui de promettre des baisses d’impôts, sous prétexte que les finances du gouvernement sont en bonne santé. Tel un chant de sirène qui piège celui ou celle qui l’écoute, baisser les impôts est une fausse bonne idée, une illusion d’opulence bien éphémère, alors que le Québec a tant besoin que soient investies des sommes pour une population en meilleure santé, que ce soit du point de vue physique, psychologique, social ou même économique. Alors que le jour du vote approche à grands pas, il est nécessaire, encore une fois, de tirer la sonnette d’alarme.

Si les finances québécoises se portent bien, il en va tout autrement des réseaux comme ceux de la santé et de l’éducation. C’est répété ad nauseam sur toutes les tribunes depuis des années : les hôpitaux et les écoles sont vétustes, le personnel soignant et enseignant est dans un état plus qu’inquiétant, et dans tous les milieux, le personnel manque à l’appel. La pénurie de main-d’œuvre est immense et les services se détériorent chaque jour un peu plus. Cette situation est aussi choquante qu’irresponsable. Avons-nous oublié qu’il y a quelques mois à peine, nous avons eu besoin de l’armée dans nos CHSLD ? Que les gens y mouraient de soif, faute de personnel ?

Après des années à sabrer les services publics, et à quelques jours des élections, on nous promet quelques centaines de dollars dans nos poches alors que mis ensemble, ces montants pourraient servir à former du personnel qualifié dans les milieux qui en ont le plus besoin, qu’ils soient publics ou privés. Nous pourrions aussi nous offrir la gratuité scolaire aux cycles supérieurs, des mesures d’aide pour le milieu culturel et une transition environnementale juste, c’est-à-dire l’accompagnement des entreprises ainsi que des travailleuses et des travailleurs qui verront leur emploi changer ou disparaître à cause de la crise climatique. Et bien sûr, nous pourrions réinvestir massivement dans nos réseaux publics, de la petite enfance à la fin de la vie.

Entendons-nous bien : la CSN n’est absolument pas contre les mesures d’aide, mais encore faut-il que celles-ci visent celles et ceux qui en ont le plus besoin. Quand le tiers des Québécoises et Québécois ne paie pas d’impôts faute de revenus suffisants, celles et ceux qui en bénéficieraient le plus ne profiteront pas de la mesure. C’est le monde à l’envers !

En tant qu’organisation syndicale, nous devons nous mobiliser pour demander des mesures qui tiendront compte des différents enjeux pour les travailleuses et les travailleurs. Ce que nous demandons, c’est de rendre nos services publics plus attractifs, avec des conditions donnant aux personnes qui y œuvrent jour après jour le goût d’y rester, ou le goût de s’y joindre. Il faut prendre soin du monde qui prend soin du monde. Afin que ces personnes puissent continuer à offrir les meilleurs services à une population qui en a tant besoin.

En tant que première grande centrale syndicale centenaire au Canada, nous osons dire qu’il est loufoque d’entendre des promesses de baisses d’impôts au moment où l’on place quatre personnes par chambre en CHSLD, où il faut patienter un minimum de deux ans au public pour voir un psychologue, où la rentrée scolaire est synonyme de manque de profs, d’orthopédagogues, de chauffeurs d’autobus, d’éducatrices, d’adjointes et j’en passe.

Ce dont la grande majorité de la population a besoin en ce moment, c’est de services publics viables et accessibles. Mais aussi de conditions de travail dignes et satisfaisantes et d’une planète dont on se soucie. C’est ce que veulent les personnes en attente d’une chirurgie reportée, et ce que souhaitent les parents qui courent depuis des années après des services professionnels pour leur enfant. Pas de quelques dollars de plus.

Des gains importants pour les travailleuses et les travailleurs de la CDPDJ

Les travailleuses et les travailleurs de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) étaient réunis en assemblée générale pour adopter l’entente de principe touchant l’unité générale. Ce sont 99 % des membres présents à l’assemblée qui ont voté en faveur de l’entente de principe intervenue avec l’employeur.

Le syndicat a obtenu des gains importants pour améliorer les conditions de travail, dont la gestion autonome de l’horaire de travail, la possibilité de faire des semaines de 35 heures en quatre jours, plusieurs mesures pour contrer la surcharge de travail ainsi que des améliorations pour les congés. Le syndicat a aussi obtenu la parité avec le secteur public pour les augmentations salariales, les montants forfaitaires et la fin de la convention collective. À cela s’ajoute également une augmentation de la participation de l’employeur aux primes d’assurance maladie.

« Il aura fallu nous mobiliser grandement pour parvenir à obtenir une bonne entente. Les gains de cette négociation nous permettent d’atteindre nos objectifs, de moderniser les conditions de travail des personnes salariées de la CDPDJ et de les adapter à la réalité d’aujourd’hui », explique Kathrin Peter, présidente du Syndicat des employé-es de la CDPDJ.

C’est maintenant le temps de régler pour les conseillères et les conseillers juridiques
Si l’unité générale est parvenue à une entente, ce n’est pas le cas pour les conseillères et les conseillers juridiques de la CDPDJ. Plus de deux ans après l’échéance de leur convention collective, le syndicat incite l’employeur et le Conseil du trésor à mettre tous les efforts nécessaires afin de parvenir à un règlement sans délai. Pour les conseillères et les conseillers juridiques, le syndicat demande la parité avec les autres groupes de juristes du secteur public.

Le Front commun s’élargit avec l’adhésion de l’APTS

Alors qu’une nouvelle ronde de négociations pour le renouvellement des conventions collectives du secteur public s’amorce, le Front commun est fier d’annoncer que l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) joint ses rangs aux côtés de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) et de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Le Front commun représente maintenant plus de 420 000 travailleuses et travailleurs pour négocier d’une seule voix avec le prochain gouvernement.

« L’arrivée de l’APTS au sein du Front commun démontre la vigueur des liens de solidarité qui unissent nos organisations ainsi que notre détermination à obtenir de meilleures conditions salariales et de travail afin d’améliorer le niveau de vie de nos membres et d’assurer à la population québécoise des services publics accessibles et de qualité », annonce Robert Comeau, président de l’APTS.

« Nous sommes fiers de l’adhésion des travailleuses et travailleurs de l’APTS au Front commun. Pour nos organisations, cette nouvelle ronde de négociations sera la première occasion pour le prochain gouvernement du Québec de donner un nouveau souffle à tous nos réseaux publics, gravement mis sous pression par la pénurie de main-d’œuvre et par la pandémie. Des salaires largement bonifiés ainsi que de meilleures conditions de travail et de pratique seront des éléments clés pour attirer la relève et retenir l’expertise des personnes salariées », poursuivent les chefs syndicaux, François Enault, premier vice-président de la CSN et responsable de la négociation du secteur public et parapublic, Éric Gingras, président de la CSQ et Daniel Boyer, président de la FTQ.

Le Front commun dévoilera ses revendications pour relever ces défis au moment de les déposer au Conseil du trésor cet automne. Rappelons que les conventions collectives viendront à échéance le 31 mars 2023.

Petite enfance : le plus gros syndicat du secteur réclame des places de qualité et subventionnées

En vue des élections du 3 octobre prochain, la FSSS–CSN dévoile ses revendications afin de permettre aux parents d’avoir accès à une place de qualité en service de garde.

Pour nos enfants : des places de qualité, une priorité!
Déjà en 2020, la vérificatrice générale soulignait que l’offre de places subventionnées était insuffisante pour répondre aux besoins des familles du Québec. Elle soulignait également que les familles qui ne peuvent en bénéficier payent plus cher pour un service dont la qualité n’est pas nécessairement au rendez-vous (Rapport 2020). Les différentes études et recherches scientifiques sont unanimes et les chiffres parlent d’eux-mêmes : le ministère de la Famille a lui-même indiqué que pour un même financement, la qualité est 30 % supérieure dans les CPE (à but non lucratif) que pour les garderies privées subventionnées (à but lucratif). D’ailleurs, les garderies privées font six fois plus l’objet de plaintes que leur homologue en CPE et en milieu familial. On sait également que les garderies privées non subventionnées (GNS) reçoivent année après année un nombre bien supérieur de plaintes que les CPE et les milieux familiaux, surtout en ce qui concerne le personnel éducateur ainsi que de la sécurité et la santé des enfants (IRIS, 2021).

Sachant que ce facteur de la qualité a des effets à long terme sur le développement des enfants, le choix devient évident. Pour Lucie Longchamps, vice-présidente de la FSSS : « Nous souhaitons tous le meilleur pour nos enfants, il est donc impératif de créer de nouvelles places rapidement, mais que chacune d’entre elles soit en CPE ou milieu familial régi et subventionné. Une transition graduelle des services de garde privés vers le subventionné, en format CPE ou RSGE, permettrait d’instaurer un système de qualité vraiment universel. On pourrait ainsi s’assurer que les services répondent aux critères espérés, et ce, autant pour les enfants, les parents, que pour les travailleuses en CPE et RSGE. »

Financer directement les parents : un leurre
À notre avis, l’approche consistant à financer directement les parents pour qu’ils trouvent une place à leur enfant représente une vision à court terme qui ne fait qu’accentuer le problème de manque de place de qualité accessible. « Afin que chaque enfant puisse avoir une place, l’argent ne doit pas être redirigé, mais bien investi dans le réseau afin de développer des places en CPE et d’attirer des RSGE en milieu familial ou en communauté offrant le tarif réduit. L’éducation à la petite enfance doit demeurer la priorité, afin de pérenniser nos services. Tout le monde y gagnerait » de terminer Lucie Longchamps.

Négociations à l’UQAR : les chargé-es de cours veulent une offre salariale

« Après plus d’une quinzaine de séances de négociation en un an, les pourparlers sont très lents et ardus. La partie patronale demeure pratiquement muette sur des enjeux importants comme la formation à distance, la recherche et les bourses de recherche et la retraite, par exemple. Plus important encore, elle refuse de s’avancer sur le salaire qu’elle compte offrir aux chargés de cours malgré le fait qu’elle s’était engagée formellement à le faire. L’inflation fait très mal aux personnes chargées de cours dont beaucoup vivent déjà dans un contexte de précarité d’emploi. L’UQAR doit préciser si elle prend cette situation au sérieux et mettre au grand jour ce qu’elle compte faire pour éviter l’appauvrissement des personnes chargées de cours. Il est aussi plus que temps que le comité de négociation patronale se dote d’un véritable mandat afin d’en arriver à une entente négociée », souligne Hélène Montreuil, présidente du Syndicat des chargés et chargées de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN).

Les personnes chargées de cours, qui dispensent 60 % des cours donnés par l’établissement, veulent plus de reconnaissance de la part de l’employeur.

D’autres syndicats universitaires unis dans la lutte
La négociation à l’UQAR est coordonnée avec celles qui se déroulent dans plusieurs autres universités québécoises, où les chargés-es de cours partagent les mêmes préoccupations. « Le SCCCUQAR–CSN n’est pas seul dans son combat. Nous sommes fiers de lui offrir la solidarité et l’appui de tout le regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) », précise Christine Gauthier, vice-présidente de la FNEEQ–CSN et responsable du regroupement université.

« Les directions d’universités doivent faire de la reconnaissance des personnes chargées de cours leur priorité. Je me désole que la déconsidération à l’égard de ces personnes clés dans les murs de nos universités soit à l’image du peu d’importance accordée à l’enseignement supérieur en général dans la présente campagne électorale. Pour l’avenir du Québec, les politiciens devraient peut-être commencer par donner l’exemple », ironise Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ–CSN.

D’ici les fêtes, les parties n’ont réussi qu’à fixer six rencontres de négociation. « Les agendas de l’équipe syndicale sont ouverts afin d’accélérer la cadence et en arriver à une entente rapidement », conclut Hélène Montreuil.

Solidaires de la manifestation devant le pavillon de l’UQAR à Lévis

  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SSCCCUL)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal (SCCCUM)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Chicoutimi (SCCCUQAC)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Rimouski (SCCCUQAR)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (SCCCUQAT)
  • Syndicat des chargées et chargés de cours à l’Université du Québec en Outaouais (SCCC-UQO)
  • Syndicat des chargé-es de cours de l’éducation aux adultes de l’Université Concordia (SCCEAUC)
  • Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure – Service des enseignements généraux (SCCÉTS-SEG)
  • Syndicat des chargé(e)s de cours et instructeur(trices) de McGill (SCCIM)
  • Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM)
  • Syndicat des tuteurs et des tutrices de la Télé-université (STTTU)

En action pour une transition juste et écologique

Des mobilisations climatiques s’organisent à travers le monde ce vendredi 23 septembre et plusieurs de nos fédérations, conseils centraux et syndicats y participent. Les effets de la crise climatique se font déjà sentir dans plusieurs secteurs d’emploi, et nous avons donc plus que jamais un devoir de nous mobiliser pour une transition énergétique juste et de défendre les principes de notre charte de l’environnement.

Nous vous invitons à vous joindre à la contingence CSN de votre région ou à préparer une action dans votre milieu de travail, ou à contacter votre conseil central pour en apprendre plus sur les activités qui s’organisent dans votre région.

  • Cœur-du-Québec
    13 h, UQTR – Cubes, Trois-Rivières
  • Estrie
    13 h, parc Jacques-Cartier, Sherbrooke
  • Lanaudière
    13 h 30, parc Laurier, L’Assomption
  • Montréal
    13 h, Monument à George-Étienne Cartier (à droite du monument, côté Mont-Royal), Montréal
  • Québec
    11 h 30, dîner devant le 155 boulevard Charest Est, Québec
    13 h, rassemblement au parc des Braves, Québec

Le plus important syndicat du milieu de la santé annonce ses revendications

En vue des élections du 3 octobre prochain, la FSSS–CSN dévoile ses revendications afin de permettre au réseau de la santé et des services sociaux de regagner la confiance de la population et de ses salarié-es. Ces revendications représentent à nos yeux des solutions concrètes à la crise actuelle.

Un système 100 % public
En santé, l’intérêt général de la population doit primer. C’est pourquoi nous croyons que le financement, la gestion ainsi que l’offre de soins et services doivent être à 100 % public, afin de servir le bien commun. D’ailleurs, les CLSC ont levé la main pour dire qu’ils peuvent en faire plus. Nous croyons qu’ils doivent reprendre leur place centrale en première ligne. C’est le meilleur moyen de donner accès à des services de qualité et de proximité. Toute autre option que le public aurait comme conséquence de créer un système à deux vitesses ou encore de faire payer les contribuables pour les profits des entreprises privées.  En effet, les services offerts par le privé coûtent plus cher, car il doit y avoir une marge de profit pour que cela soit rentable. Même si c’est le gouvernement qui paye via la carte soleil, finalement c’est la société qui paye et ce n’est pas ce que nous voulons.

De meilleures conditions
On a vu récemment plusieurs cas de professionnel-les de la santé quitter le public pour le privé où ils avaient de meilleures conditions, cet exode contribuant directement à l’augmentation des listes d’attente au public. Pour la FSSS–CSN, les employé-es du public méritent mieux et nous revendiquons que leurs conditions soient revues. Cela implique naturellement de meilleurs salaires, mais aussi une vision globale de la santé des usagers. Pour Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN « les gens qui travaillent en santé le font avec cœur, mais s’ils doivent travailler comme sur une chaîne de montage, il y a une perte de sens. Les soins doivent impérativement être re-humanisés. Ça passe aussi par la collaboration entre les différents secteurs et la pleine utilisation des compétences de chacun. »

Une plus grande contribution des personnes concernées
Une autre revendication incontournable est celle d’une plus grande contribution de la population et du personnel quant aux décisions de gestion et d’organisation des soins et services. Ce sont eux les mieux placés pour proposer les meilleures solutions, puisque c’est la réalité de leur milieu et qu’ils en vivent les impacts directs. Une décentralisation de l’organisation des soins et services est nécessaire afin de prendre en considération les réalités locales et d’avoir un meilleur accès aux services. Cette manière de faire favoriserait également la prévention et les actions sur les déterminants sociaux de la santé, qui sont beaucoup plus rentables socialement et économiquement que le strict curatif.

Grève de 30 jours au Cimetière Notre-Dame-des-Neiges

Excédés par la lenteur de leur négociation ainsi que par la nonchalance de leur employeur, ce mardi 20 septembre 2022, le Syndicat des employé-es de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN) a déclenché 30 jours de grève consécutifs.

« Nous le répétons : exercer un tel mandat de grève est contraire à notre mission et à notre dévouement envers notre clientèle. Et justement, si nous persistons à nous battre pour de meilleures conditions de travail, c’est d’abord et avant tout pour mieux répondre à celles et à ceux qui ont choisi le Cimetière Notre-Dame-des-Neiges afin de rendre hommage à leurs défuntes, à leurs défunts. L’attitude méprisante de notre employeur qui entretient un climat de travail toxique nous a poussés là où nous sommes et il n’y a qu’un changement de culture radicale de sa part qui pourra nous convaincre de sa bonne foi », dénonce Éric Dufault, président du SEBCNDDN–CSN.

Rappelons que le 6 septembre dernier, le syndicat s’était doté d’une banque de 30 jours de grève à déclencher au moment jugé opportun dans le cadre d’un vote unanime tenu à scrutin secret.

Près de cinq ans après l’échéance du contrat de travail, alors qu’il brandit toujours des problèmes financiers sans jamais dévoiler l’état réel de ses finances, l’employeur prétend toujours ne pas détenir les mandats de son conseil d’administration afin d’en arriver à une entente avec le syndicat. Lors de l’assemblée générale du 6 septembre dernier, les membres du syndicat ont réitéré leurs demandes envers la Fabrique Notre-Dame :

  • L’ajout d’un nombre suffisant de dates de négociation afin de conclure cette négociation, et ce, dès que possible ;
  • L’octroi d’une enveloppe budgétaire permettant de convenir de hausses salariales pour l’ensemble des employé-es de bureau du cimetière qui vivent un gel salarial depuis près de six ans ;
  • L’octroi, par le conseil d’administration de la Fabrique Notre-Dame, de tous les mandats de négociation nécessaires pour convenir d’une entente de principe, et ce, dès que possible.

À propos

Le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (SEBCNDDN–CSN) compte 17 membres. Fondée en 1947 et célébrant son 75e anniversaire, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Grève d’une semaine pour le personnel de soutien d’Urgences-Santé

Le personnel de soutien d’Urgences-Santé annonce une grève d’une semaine à compter de cette nuit. Ces 120 travailleuses et travailleurs veillent au bon fonctionnement des services ambulanciers du Montréal métropolitain, notamment à l’entretien de la flotte d’ambulances et du matériel médical à bord des véhicules. Leur dernière augmentation de salaire remonte à plus de deux ans, la convention collective étant échue depuis le 31 mars 2020.

« Après plus de deux ans de négociation, personne ne nous dira que nous n’avons pas été patients, rappelle le président du Syndicat du personnel de soutien d’Urgences-santé (CSN), Marc Dulude. L’employeur dit n’avoir aucune marge de manœuvre financière pour nous offrir autre chose que l’appauvrissement, mais il trouve le moyen d’embaucher des sous-traitants à très fort prix pour faire une partie de notre travail au lieu d’investir dans les conditions de travail pour pourvoir les postes à l’interne. On est tannés de ce manque de respect. »

« Maintenant qu’on a pu conclure une entente pour les paramédics et que les nouvelles conventions collectives devraient être signées bientôt, il est inacceptable que le MSSS et le Conseil du trésor laissent les négociations traîner en longueur avec les autres groupes du secteur préhospitalier qui ont droit au même respect, même s’ils travaillent plus dans l’ombre, souligne le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS–CSN, Jean Gagnon ».

« Le secteur préhospitalier c’est une chaîne avec plusieurs maillons et ils sont tous importants, poursuit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le personnel de soutien en est le parfait exemple. Après chaque quart de travail, il doit préparer chaque ambulance pour la prochaine équipe de paramédics. S’il y a du retard à cette étape, ça se répercute sur toute la chaîne et ça finit par avoir un impact sur le délai d’intervention des paramédics auprès d’une citoyenne ou d’un citoyen qui a besoin d’aide et sur la qualité des services à la population. C’est pour cela que c’est si important de reconnaître adéquatement leur travail ».

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) représente 3 600 travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier, partout au Québec.

Grève générale dans les centres de communication santé

Les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) ainsi que le personnel administratif d’Urgences-santé seront en grève à compter de cette nuit, pour une durée indéterminée. Le mouvement de grève touche également les centres de communication santé de la Capitale-nationale et celui de l’Estrie.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les RMU sont notamment les personnes qui prodiguent les premiers soins par téléphone dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou encore pour préparer un accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants. Maillon tout aussi essentiel au sein d’Urgences-santé, les employé-es de bureau assurent pour leur part tout le soutien administratif. Ils voient, entre autres, à combler les effectifs des paramédics, des employé-es de soutien et des RMU. Ils œuvrent à l’informatique, à l’entretien général, aux compte-clients et à la facturation, ainsi qu’aux services des salaires et des ressources humaines.

Les RMU doivent se conformer aux dispositions concernant les services essentiels dans leurs moyens de pression. Parmi les exemples de moyens acceptés par le Tribunal administratif du travail, notons que le personnel en grève ne remplira plus certains documents ou cessera d’utiliser certains protocoles de communication. De plus, l’employeur devra tenter de combler les quarts de travail en heures supplémentaires en ayant d’abord recours au personnel-cadre avant d’imposer du « temps supplémentaire obligatoire » (le fameux TSO) aux salarié-es.

Les négociations achoppent sur les enjeux à incidence financière, notamment en ce qui concerne les augmentations de salaire ainsi que les mesures pour attirer et pour retenir le personnel dans les centres de communication santé. Rappelons que les syndicats des RMU ont déposé une proposition globale de règlement cohérente avec les paramètres du règlement intervenu dans la négociation de leurs collègues paramédics. Dans tous les centres de communication santé, on peine actuellement à trouver assez de travailleuses et de travailleurs pour offrir les services. Les recours au TSO ne sont plus du tout l’exception.

« Nous sommes vraiment au bout du rouleau, dénonce la présidente du Syndicat des employé-es d’Urgences-santé–CSN, Anick Bélanger. Il faut poser des gestes concrets maintenant afin de rendre l’emploi de RMU plus attrayant, plus intéressant. Malheureusement, il semble que pour le Conseil du trésor, le ministère de la Santé et des Services sociaux et nos employeurs, il faut que nous nous mettions en grève si nous voulons être pris au sérieux. »

« Le Conseil du trésor doit faire preuve de plus de sérieux, dénonce le représentant du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Jean Gagnon. Maintenant que l’on connaît les paramètres généraux qui seront appliqués pour les paramédics en matière d’augmentation salariale, il n’y a aucune raison de repousser la conclusion d’une entente pour les autres travailleuses et travailleurs du secteur préhospitalier. Les conventions sont échues depuis le 31 mars 2020. Nous avons assez attendu. L’heure du règlement a sonné. »

« Les RMU et le personnel administratif jouent un rôle crucial dans la chaîne des services préhospitaliers d’urgence, poursuit la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Toute la CSN se tient à leurs côtés pour réclamer une juste reconnaissance de leur travail indispensable. Il en va de la qualité des services à la population. »

Urgences-santé – Le personnel de soutien prêt pour une grève d’une semaine

Le personnel de soutien d’Urgences-santé – qui veille au bon fonctionnement des services ambulanciers du Montréal métropolitain, notamment à l’entretien de la flotte d’ambulances et du matériel médical à bord des véhicules – déclenchera une grève d’une semaine le 19 septembre prochain, à moins, bien entendu, qu’une entente n’intervienne d’ici là.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les employé-es de soutien d’Urgences-santé luttent notamment pour une juste reconnaissance de leur travail et contre la sous-traitance. Bien qu’ils travaillent dans l’ombre, leur contribution aux services préhospitaliers est absolument indispensable. Par exemple, après chaque quart de travail des paramédics, ils doivent inspecter et préparer le véhicule pour une prochaine équipe. C’est ainsi que la surcharge de travail qu’ils vivent actuellement, à cause du manque de main-d’œuvre causé par des conditions de travail inadéquates, entraîne des impacts sur toute la chaîne des services préhospitaliers, et par conséquent, sur les services à la population.

Quelques dates de négociation figurent par ailleurs au programme des prochains jours. Ce mercredi 14 septembre, ils ont tenu un dîner de solidarité devant les locaux d’Urgences-santé afin de bien marquer leur détermination à obtenir une entente à la hauteur de la qualité de leur travail.

Un dossier à suivre au cours des prochains jours !

Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN, section CPE Mab-Mackay

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 15 août 2022, le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de Montréal et Laval–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

En novembre 2021, l’équipe de travail accueillait les premiers enfants avec l’ouverture du CPE. Depuis lors, l’équipe est constamment déstabilisée : deux directions différentes, des conditions de travail changeantes, de l’équipement constamment modifié, que de l’instabilité !

En se dotant d’un syndicat, les travailleuses et travailleurs vont enfin pouvoir aspirer à quelque chose de solide et durable, soit une convention collective qui garantira leurs conditions de travail et régularisera leurs relations avec l’employeur.

Cette nouvelle section rejoint le syndicat régional qui est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat national du personnel de francisation–CSN, section Collège Bois-de-Boulogne

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 22 juillet 2022, le Syndicat national du personnel de francisation–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés travaillant aux activités de francisation de la direction continue et des services aux entreprises comme animateurs et animatrices. »

Après une première percée syndicale au Cégep Saint-Laurent il y maintenant quatre ans, les travailleurs et travailleuses du Collège d’enseignement général et professionnel Bois-de-Boulogne ont joint les rangs du Syndicat national, fondé au printemps 2022, afin de travailler, main dans la main, solidaires, pour faire avancer les conditions de travail des animatrices.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN, section Auto Ambassadeur

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 3 août 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN/section Auto Ambassadeur inc. a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exception des employé-es de bureau, des vendeurs d’automobiles, des vendeurs de pièces sur la route, des vendeurs de services et des laveurs d’automobiles. »

Ces travailleuses et travailleurs ont majoritairement choisi de quitter l’Association indépendante des employé-es de Lexus Laval pour joindre les rangs de la CSN. Ils pourront enfin être entendus et bien défendus.

Ce nouveau groupe joint ainsi le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN, affilié à la Fédération des industries manufacturières–CSN (FIM–CSN), au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Syndicat des employées et employés de la société québécoise du cannabis–CSN, section Mont-Royal

À la suite du dépôt de la requête en accréditation, le 14 juin 2022, le Syndicat des employées et employés de la Société québécoise du cannabis–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, à l’exclusion des agents de sécurité, des assistants-directeurs et des directeurs à l’emploi de l’établissement situé au :

Succursale de Mont-Royal

1037, avenue du Mont-Royal Est, Montréal »

Les travailleuses et travailleurs de la succursale de Mont-Royal ont choisi de rejoindre la CSN pour son expertise dans les sociétés d’État, sa combativité et pour la force du syndicat régional. Ce groupe constitue la 19e succursale de la SQDC qui opte pour la CSN.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés des services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.