Du nouveau au comité exécutif

Le congrès du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM–CSN) vient d’élire, pour un mandat de trois ans, une nouvelle équipe au comité exécutif : Dominique Daigneault à la présidence, Manon Perron à la première vice-présidence, Suzanne Audette à la deuxième vice-présidence, Véronique De Sève, au secrétariat général et Patrice Benoît, à la trésorerie. Les congressistes ont offert de chaleureuses salutations à Gaétan Châteauneuf, qui après 12 ans au conseil central, a décidé de prendre sa retraite. Francis Lagacé, qui assurait la deuxième vice-présidence depuis 2009, a également pris sa retraite.

Sur un thème particulièrement évocateur, Notre cœur bat à gauche, le congrès a réuni plus de 400 délégué-es représentant les syndicats des régions de Montréal, de Laval et du Grand Nord. Ils ont adopté une série de résolutions portant notamment sur le renouveau syndical, la modernisation des dispositions sur les briseurs de grève au Code du travail du Québec, la lutte contre les PPP et la sous-traitance ainsi que la reconnaissance de la valeur des services publics, l’organisation du travail, la participation citoyenne et la mise en branle d’un projet d’éducation sociopolitique.

Plusieurs moments forts ont marqué ce 35e congrès. Ainsi, l’équipe du conseil central s’est employée à mettre en valeur le travail des comités de front de lutte, notamment par le biais d’une série de capsules vidéo qui ont été diffusées tout au long de la semaine. Le mercredi après-midi, une surprise attendait les délégué-es : sur l’air de la chanson Motivés, du groupe Zebda, les membres des comités ont tenu à marquer le coup afin que toutes et tous retiennent l’importance de l’existence de ces comités. Les jeunes se sont aussi fait remarquer le mercredi avec une lecture particulière de leur Déclaration adoptée lors de leur 5e Rassemblement, en novembre dernier. Il faut aussi souligner la formule participative qui a permis aux congressistes de discuter en tables rondes de certaines propositions.

Le CCMM–CSN regroupe plus de 105 000 membres réunis au sein de 388 syndicats provenant de tous les secteurs d’activité.

Le réseau est dans un état critique

Environ 500 délégué-es des syndicats CSN du Grand Montréal ont profité du 35e congrès du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) pour alerter la population quant à l’état critique dans lequel se trouve maintenant le réseau de la santé et des services sociaux dans la région. Le cocktail composé de compressions budgétaires draconiennes, de privatisation et de marchandisation des services et de l’imposition de méthodes de travail contre-productives dans le réseau met en péril la qualité et la pérennité des services à la population.

« Dans sa course à l’équilibre budgétaire, le gouvernement du PQ exige des compressions de plus de 100 millions de dollars dans la région de Montréal et de Laval. Contrairement au discours exagérément optimiste de certains dirigeants du réseau, nous voyons bien, sur le terrain, que les services à la population et l’accès à ces services, s’en trouvent directement touchés, explique le président du CCMM–CSN, Gaétan Châteauneuf. Le gouvernement fait trois erreurs : il accélère le retour à l’équilibre budgétaire alors que nos finances publiques sont en meilleur état que celles de la plupart de nos voisins. Il refuse d’envisager sérieusement une contribution plus équitable en revoyant la fiscalité. Enfin, il donne des consignes de compressions aux administrations régionales en leur laissant le soin de couper là où elles le veulent : par conséquent le plus grand effort demandé l’est auprès des salarié-es du réseau à qui on peut difficilement en demander encore plus. »

Privatisation

Le CCMM–CSN est par ailleurs extrêmement préoccupé par la poursuite de la privatisation du réseau. Le secteur privé prend en effet de plus en plus de place, particulièrement dans la région de Montréal. Or, on sait déjà que le privé coûte beaucoup plus cher. Cela explique en partie pourquoi le système canadien, où le secteur privé représente près de 40 % des dépenses, coûte globalement plus cher à la population que dans de nombreux autres États où le secteur privé est mieux encadré. De plus, le rôle accru du secteur privé entraine des questionnements quant à la transparence et la gouvernance des établissements ainsi que la qualité des services.

« Si on avait besoin d’exemples montrant que le choix de recourir au privé en santé et services sociaux est hasardeux, nous en avons deux à Montréal qui en sont devenus des caricatures. L’UPAC enquête depuis plusieurs mois au CUSM et des accusations de corruption, notamment, sont portées. Du côté du CHUM, la CSN, d’autres syndicats et Québec solidaire ont tous réclamé qu’on enquête également. Le dossier monté par la CSN dans ce dernier cas soulève de nombreuses questions d’intégrité et d’éthique. Pour aller au fond des choses sur ces deux contrats en PPP, il faudrait des moyens d’enquête. Il est désolant que le gouvernement n’ait toujours pas jugé bon d’intervenir. Que lui faudra-t-il de plus ? », demande le président du CCMM–CSN.

La CSN note également que le mode de gestion opaque des conseils d’administration de ces deux établissements amène des décisions fort discutables comme celle de mettre en vente l’Hôtel-Dieu de Montréal, et ce, alors que la région manque cruellement de lits et que des dizaines de millions ont été investis ces dernières années pour moderniser divers départements de l’Hôtel-Dieu.

La CSN dénonce également l’ouverture faite au secteur privé dans la dispensation des soins et des services à domicile aux personnes âgées contenue au projet d’assurance-autonomie dont le gouvernement souhaite discuter cet automne.

Réorganisation du travail

En plus des compressions et de la privatisation, les problèmes liés à la mauvaise organisation du travail perdurent. Rappelons que lors des dernières négociations du secteur public, les fédérations de la CSN dans la santé et les services sociaux et le gouvernement se sont entendus pour faire de l’organisation du travail dans les établissements en y associant de près les salarié-es et leurs syndicats. Toutefois, nombreux sont les établissements montréalais qui ont choisi d’ignorer cette entente, voire de la bafouer. Par exemple, plusieurs établissements ont fait appel récemment à des firmes privées pour revoir la façon dont sont organisés les soins à domicile. Ces firmes font fi de l’expertise locale et des préoccupations des salarié-es et des syndicats. Elles y imposent, contre la volonté des travailleuses et des travailleurs, un modèle d’interventions minutées qui dénature complètement la mission de ces professionnel-les. La démarche ne prévoit pas que les salarié-es aient un mot à dire dans la définition des cibles d’amélioration ni sur les moyens de les atteindre.

« Le recours à Proaction, ou à d’autres firmes du genre, par les établissements est inadmissible. D’abord, cela coûte cher. En outre, n’est-ce pas le mandat des gestionnaires et des cadres dans ce réseau que de gérer de tels changements ? Pourtant, poursuit Gaétan Châteauneuf, nous avons plein d’exemples ici, à Montréal où des démarches d’organisation du travail respectueuses et paritaires ont donné d’excellents résultats. Cette mode de sous-traiter ainsi à l’externe la mission de réorganiser le travail est vraiment néfaste. Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement n’a pas encore sonné la fin de la récréation dans ce dossier…»

Bref, l’état du patient « réseau montréalais de la santé et des services sociaux » se détériore à vue d’œil et le CCMM–CSN se demande si on attendra qu’il en soit aux soins intensifs avant de réagir.

À propos

Le CCMM–CSN rassemble tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval et du Grand Nord, soit plus de 92 000 travailleuses et travailleurs réunis en plus de 400 syndicats, œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

Un neuvième Couche-Tard syndiqué !

Les neuf salarié-es du dépanneur Couche-Tard, situé au 8155, rue Notre-Dame Est, à Montréal, joignent la Confédération des syndicats nationaux. Le 12 janvier 2013, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs des Couche-Tard de Montréal et de Laval-CSN a déposé une requête en accréditation à cet effet auprès de la Commission des relations du travail. Il s’agit d’un établissement ouvert jour et nuit.

Comme plusieurs de leurs collègues, ces travailleuses et ces travailleurs s’unissent pour faire valoir leurs droits, dans une entreprise où l’arbitraire patronal est total. « Dès maintenant, ces travailleuses et ces travailleurs peuvent compter sur la CSN pour les aider à défendre leurs droits au travail, pour se faire respecter et obtenir des conditions de travail justes et dignes, rappelle le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. C’est un message très fort que sont en train d’envoyer les salarié-es de Couche-Tard à leur employeur. Malgré les campagnes de peur qu’elle mène à leur égard, malgré ses tactiques d’intimidation contre celles et ceux qui exigent le respect de leurs droits, les employé-es refusent de se laisser enfermer dans ce climat de peur et choisissent de plus en plus la voie de la syndicalisation. Couche-tard devra se rendre à l’évidence : les syndicats CSN sont là pour rester ! »

Ces nouveaux syndiqués se réuniront prochainement pour désigner un représentant au sein de leur syndicat régional. Ils pourront ensuite débuter leurs négociation pour un premier contrat de travail. Les travailleuses et les travailleurs syndiqué-es des Couche-Tard réclament le respect de leurs droits, notamment ceux prévus aux normes du travail. Ils recherchent également des améliorations aux conditions de santé de sécurité au travail, des augmentations de salaire allant jusqu’à 12,80 $ l’heure, pour les préposé-es, ainsi que quatre journées de maladie payées, puisqu’ils n’en ont aucune actuellement.

Tous les employé-es de Couche-Tard qui souhaitent se syndiquer peuvent contacter la CSN de façon confidentielle au : 1 800 947-6177.

À propos La CSN représente une centaine de travailleuses et de travailleurs de Couche-Tard œuvrant dans des dépanneurs de la Montérégie, du Cœur-du-Québec, des Laurentides et de Montréal. Fondée en 1921, la Confédération regroupe aujourd’hui 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d’activité.

Les « employé-es syndiqués de l’année 2012 » réclament qu’on respecte leur droits

À l’occasion d’une manifestation symbolique, tenue ce midi devant un nouvel établissement franchisé sous bannière Provi-Soir, propriété de Couche-Tard, les salarié-es syndiqués de Couche-Tard ainsi que des citoyennes et des citoyens épris de justice sociale ont tenu à rappeler le triste bilan de l’entreprise en ce qui a trait aux droits des salarié-es. Cet établissement tout neuf a été inauguré récemment au coin des rues Saint-Laurent et Beaubien… à quelques pas du commerce syndiqué situé au coin des rues Saint-Denis et Beaubien que Couche-Tard a fermé sauvagement l’an dernier en prétextant qu’il n’était pas rentable…

« Avec un employeur normal, nous serions en plein dans les plaidoiries sur la fermeture antisyndicale des dépanneur St-Denis/Beaubien et D’Iberville/Jean-Talon, explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Les employé-es de Saint-Hubert et de Saint-Liboire auraient déjà une première convention collective et les négociations se poursuivraient activement dans tous les autres dépanneurs. Mais Couche-Tard ne veut pas accepter ces lois qui régissent toutes les entreprises au Québec. Il imagine toutes sortes de manœuvres pour étirer tous les délais. Cette attitude devra cesser parce que personne chez les employé-es ne va baisser les bras », souligne-t-il.

« Aujourd’hui, nous soulignons l’engagement, la détermination des employé-es syndiqués de Couche-Tard. Ce n’est pas anodin ce que vous êtes en train de réaliser. Vous forcez une entreprise qui s’est toujours crue au-dessus des lois à répartir un peu plus équitablement ses énormes bénéfices. Vous faites respecter vos droits au quotidien et vous vous tenez droits face à toutes sortes de manigances de Couche-Tard qui voudrait bien casser votre mouvement. Toute la CSN est avec vous, on ne vous lâchera pas », assure la trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain, Manon Perron.

Une entreprise d’exception
L’entreprise Couche-Tard et son PDG, Alain Bouchard, se sont certainement distingués au cours de la dernière année. Mais pour la CSN, l’acquisition du réseau de dépanneurs fortement syndiqués de la norvégienne Statoil, n’est qu’un élément parmi les comportements marquants de l’entreprise en 2011-2012. La CSN note, entre autres :

• Deux plaintes par semaine logées à la Commission des normes du travail ;
• De nombreux retards dans la mise en place des recommandations de la CSST sur les agressions armées ;
• La violation des dispositions de la Loi 101 ;
• De l’intimidation, des menaces, des représailles et des congédiements contre des salarié-es qui veulent se syndiquer ;
• La fermeture sauvage de deux dépanneurs syndiqués rentables de Montréal ;
• La vente douteuse à des « franchisés » de deux dépanneurs syndiqués de la Montérégie pour tenter de pas être obligé de négocier à titre de véritable employeur.

2013 année de convention collective !
Si les employé-es de Couche-Tard n’avaient qu’un souhait collectif à formuler pour 2013, ce serait sûrement que Couche-Tard accepte enfin de se comporter en bon citoyen corporatif et qu’il mène rondement les négociations en vue de premières conventions collectives. Tout est en place pour que cela puisse se faire dans des délais raisonnables.

À propos
Une centaine de salarié-es de huit dépanneurs Couche-Tard sont syndiqués CSN à ce jour. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un profond problème de gouvernance, croit la CSN

Pour la Confédération des syndicats nationaux (CSN), les dérapages budgétaires, le gaspillage de fonds publics et la mauvaise gestion au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) s’expliquent principalement par la culture du secret en vigueur dans l’établissement et par des pratiques de gestion désuètes.

« La nomination d’un “accompagnateur” nous semble malheureusement un passage obligé, réagit le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Il y a toutefois un risque réel que le retour accéléré à l’équilibre budgétaire se fasse sur le dos du personnel de l’établissement. Nous le mettons en garde : des compressions supplémentaires dans les services à la population, qu’il s’agisse de soins médicaux comme de l’entretien des bâtiments, seraient d’autant plus scandaleuses qu’on sait fort bien que les problèmes financiers du CUSM sont dus à de mauvaises décisions de gestion et à du gaspillage ».

De son côté, le président du Syndicat des employé-es du CUSM (CSN) représentant quelque 5000 travailleuses et travailleurs de l’établissement, tient à souligner qu’aucun des membres de son syndicat ne perd son temps ! Au contraire les employé-es du CUSM comme pour la plupart des établissements du réseau sont à bout de souffle. Les quelque 800 000 heures de travail non budgétées dont fait état le rapport Baron sont d’abord et avant tout la conséquence d’une gestion déficiente et opaque. « Un des problèmes les plus importants au CUSM c’est l’absence totale de leadership de la direction tant en ce qui a trait à la gestion des opérations au quotidien qu’aux relations de travail et à l’organisation du travail, explique Paul Thomas. Combien de fois nous sommes intervenus, comme syndicat, pour dénoncer cette culture du secret en vigueur au CUSM ? Ce qui est révélé aujourd’hui, nous l’appréhendions depuis longtemps ». Le syndicat veut bien croire qu’on fera enfin un véritable ménage et qu’on assurera plus de transparence, mais il ne partage pas l’optimisme du ministre Réjean Hébert : l’équipe de gestionnaire reste sensiblement la même, particulièrement aux finances où les responsables ayant fermé les yeux sur ces dérapages sont encore les mêmes.

Le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Guy Laurion estime que ce projet en partenariat public-privé est une catastrophe annoncée. « N’oublions pas que ceux qui ont négocié le contrat et piloté la réalisation du nouveau CUSM en PPP sont les mêmes personnes qui sont responsables des dérapages qu’on constate aujourd’hui. Les PPP, ce sont des contrats secrets qui prévoient qu’une partie des fonds publics vont à la colonne des profits du partenaire privé. Il faut mettre fin immédiatement à ces aventures et clarifier dès maintenant la teneur de tous les projets en PPP dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ce n’est qu’une démonstration supplémentaire, aujourd’hui, que le public peut faire mieux et à moindre de coût que le privé parce que le public dispose de toute l’expertise et qu’il est essentiel de la conserver, parce qu’il peut se financer sur les marchés à un coût moindre que le secteur privé et enfin parce que le secteur public n’a pas à dégager en plus une marge de profits. Quant au mythe de la prétendue « meilleure gestion » par le privé, j’espère qu’on ne l’entendra plus après un tel échec ! »

Des pistes de solutions

Au fil des ans, le syndicat a proposé plusieurs changements qui permettraient au CUSM d’améliorer ses pratiques. Malheureusement, la direction de l’établissement fait la sourde oreille. Par exemple, le syndicat réclame depuis longtemps :

• Une gestion plus transparente des activités quotidiennes. Actuellement, les audiences du conseil d’administration se tiennent à huis clos et les syndicats n’y ont aucune place. Le syndicat souhaite que le CUSM agissent de façon proactive afin que ces séances soient ouvertes au public à l’avenir.

• Que tous les contrats en PPP soient rendus publics avant qu’il ne soit trop tard pour éviter des catastrophes financières. En outre le syndicat du CUSM réclame des mécanismes d’échange d’information avec la direction du CUSM : avec plus d’acteurs bien informés pour surveiller les processus, on pourra davantage détecter les risques de dérapages avant qu’ils ne se produisent. Plusieurs années après la conclusion du premier contrat en partenariat public-privé, le syndicat se voit toujours refusé l’accès aux contrats tenus secrets et il n’obtient pas plus de réponse à ses questions. Ainsi, les signataires des contrats sont les seuls au Québec à savoir exactement quels services seront offerts à l’interne, lesquels seront privatisés et où ils seront localisés. Tout ce que le syndicat est en mesure de constater c’est que les locaux nécessaires pour offrir plusieurs de ces services auxiliaires et administratifs ne sont pas prévus aux plans du nouvel hôpital. Si ceux-ci devaient être privatisés, cela aurait un impact encore plus important sur le déficit de l’établissement, mais on ne peut pas le savoir…

• Une meilleure planification des ressources humaines est primordiale. Il faut que la direction assume davantage de leadership. Non seulement l’établissement ne veut pas associer le syndicat à des travaux d’organisation du travail mais les problèmes s’accumulent comme en témoignent quelque 3000 griefs toujours en litige. De plus, le syndicat considère qu’il y a trop de cadres au CUSM et que cela alourdit inutilement les processus. Enfin, le syndicat n’a toujours pas de réponse à savoir comment le CUSM compte redéployer les services administratifs compte tenu qu’il n’y a pas de place pour les accueillir dans le nouvel établissement.

• Le rapatriement à l’interne des services alimentaires. Les coûts liés au contrat avec la firme Sodexo sont plus élevés que dans tous les autres établissements montréalais, surtout ceux où les services alimentaires sont assurés à l’interne. Cela sans parler de l’amélioration que cela entraînerait pour la qualité et la salubrité des aliments.

• La recherche de solutions publiques en ce qui a trait à l’approvisionnement. Privatiser ces services ouvrirait la voie à d’autres dérapages semblables.

• La modernisation du système informatique de gestion des ressources humaines, qui date, au minimum, de la fin des années 80. La vétusté du système fait en sorte qu’on peut douter fortement de l’exactitude des données et cela cause certainement des erreurs. Le syndicat a d’ailleurs été témoin de plusieurs exemples de problèmes évidents avec ce système. Le syndicat et le CUSM ont même convenu d’une lettre d’entente sur ce sujet, en 2007, mais les résultats concrets ne sont toujours pas palpables. Dans plusieurs services du super hôpital universitaire les horaires sont encore écrit à la main !

Consulter le rapport de Michel Baron, mandaté par le MSSS pour examiner les finances du CUSM.

La CRT accrédite un huitième établissement

Les dix employé-es du dépanneur Couche-Tard du 6331 boulevard Henri-Bourassa Est, à Montréal-Nord ont remporté une belle victoire ce matin. Leur syndicat CSN vient en effet de recevoir son accréditation de la Commission des relations du travail (CRT) à l’issue d’un vote secret tenu hier. Ils sont le huitième groupe d’employé-es de la chaîne de dépanneurs à obtenir la reconnaissance de leur syndicat.

La CRT avait ordonné le tenue d’un tel vote secret afin de confirmer que la majorité des employé-es de l’établissement souhaitent se syndiquer. Le vote s’est déroulé dans un endroit neutre dans les environs du magasin.

L’employeur a tenté d’influencer le vote en laissant planer toutes sortes de menaces en cas de syndicalisation. Les employé-es ne se sont pas laissés intimider : « Nous sommes très satisfaits de l’issue de ce vote. Nous formons un syndicat pour nous faire respecter et mettre fin à l’arbitraire par exemple en ce qui a trait aux horaires de travail. Nous considérons que notre gérant abusait de son pouvoir en nous menaçant pour des riens, en changeant nos conditions de travail au gré de ses humeurs. Ce temps-là est fini ! Nous pourrons nous soutenir les uns les autres pour nous assurer que tout le monde est traité avec respect et équité » d’expliquer une employée de ce Couche-Tard, Marie-France Chalifoux.

Ces travailleuses et ces travailleurs se réuniront prochainement pour adopter leur projet de négociation. Celle-ci pourra ensuite commencer dès le début de 2013. Les travailleuses et les travailleurs syndiqué-es des Couche-Tard réclament le respect de leurs droits, notamment ceux prévus aux normes du travail. Ils recherchent également des améliorations aux conditions de santé de sécurité au travail, des augmentations de salaire allant jusqu’à 12,80 $ l’heure, pour les préposé-es, ainsi que quatre journées de maladie payées, puisqu’ils n’en ont aucune actuellement.

Tous les employé-es de Couche-Tard qui souhaitent se syndiquer peuvent contacter la CSN de façon confidentielle au : 1 800 947-6177.

À propos La CSN représente une centaine de travailleuses et de travailleurs de Couche-Tard œuvrant dans des dépanneurs de la Montérégie, du Cœur-du-Québec, des Laurentides et de Montréal.

Les lock-outés de l’hôtel Maritime interpellent les dirigeants du groupe Tidan

Les salarié-es de l’hôtel Maritime, en lock-out depuis bientôt quatre mois, interpelleront aujourd’hui les dirigeants de l’entreprise Tidan à l’occasion de leur souper de Noël. À l’approche du temps des fêtes, les propriétaires de l’hôtel seront ainsi appelés à contribuer à une guignolée à l’attention des lock-outés, sans salaire depuis le 30 août dernier. Cette collecte aura lieu face au Nouvel Hôtel, aussi propriété du groupe Tidan, dès 17 h ce soir, à l’angle du boulevard René-Lévesque et de la rue Saint-Mathieu.

Malgré 23 ententes de principe obtenues par différents syndicats prenant part aux négociations coordonnées de l’hôtellerie, le groupe Tidan refuse toujours de s’entendre avec ses employé-es de l’hôtel Maritime. Les dernières offres patronales, jugées nettement insuffisantes par les syndiqué-es et comportant plus de 25 nouvelles demandes de recul des conditions de travail, ont été rejetées par ceux-ci à 97 % lors d’un vote tenu à scrutin secret le 23 novembre dernier.

Tout au long des négociations, l’employeur a multiplié les pratiques intimidantes envers les syndiqués, allant même jusqu’à violer certaines dispositions du Code du travail. Le 5 septembre dernier, un avis de licenciement collectif a été envoyé à l’ensemble des salarié-es afin de forcer un règlement. Le 24 octobre, la Commission des relations du travail réprimandait la direction de l’hôtel pour avoir utilisé des briseurs de grève malgré le conflit de travail en cours.

À ce jour, 23 syndicats du secteur de l’hôtellerie de la CSN ont obtenu des ententes de principe. Les nouvelles conventions collectives, qui viendront à échéance à l’été 2016, comportent les mêmes améliorations de conditions de travail. Des augmentations salariales de 3 % par année seront accordées au cours de cette période. Les employeurs hausseront également leur contribution au régime de retraite de 2 % du salaire gagné. Des gains importants ont aussi été obtenus sur l’ensemble des demandes communes quant à la protection des emplois. Les clauses visant à restreindre le travail des cadres ont ainsi été renforcées. D’autre part, les programmes de service réduit d’entretien ménager des chambres ne pourront avoir pour effet de diminuer le nombre d’heures travaillées par les salarié-es. Enfin, les employeurs auront dorénavant l’obligation d’afficher les postes laissés vacants, et ce, selon leurs statuts.

Au Québec, la présente ronde de négociation coordonnée regroupe 35 syndicats représentant 5500 travailleuses et travailleurs du secteur de l’hôtellerie dans les régions du Grand Montréal, de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie et de l’Outaouais. Fondée en 1921, la CSN rassemble 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.

Rassemblement intersyndical de l’UQAM

La salle de spectacles Saint-Denis 2 de Montréal débordait jeudi midi. Il y avait du monde jusque sur le trottoir. Des étudiantes et étudiants de l’UQAM et d’autres salarié-es de l’université, dont les chargés de cours, ont participé à ce rassemblement en appui à la grève des professeurs et des maîtres de langue de l’UQAM en grève depuis lundi dernier.

Leur syndicat et la direction de l’université ont eu deux rencontres jeudi, une de plus que prévu. « On se parle », souligne le vice-président du syndicat, Michel Laporte, qui précise que les parties n’en sont pas encore à négocier.  Demain, le vendredi 27 mars, réunis en assemblée générale, les professeurs et les maîtres de langue de l’UQAM devront décider s’ils poursuivent la semaine prochaine leur grève générale.

La demande principale des professeurs et des maîtres de langue porte sur l’embauche, sur quelques années, de 300 nouveaux professeurs. L’UQAM possède le ratio professeur/étudiants le plus élevé : l’UQAM compte 27 étudiants par professeur, alors que dans les autres universités québécoises, le rapport moyen est de 21 étudiants par professeur. Les professeurs et les maîtres de langue souhaitent également une majoration de leurs salaires. Ils sont inférieurs à ceux de leurs collègues des autres universités québécoises.

Le contrat de travail des professeurs est échu depuis le 31 mai 2007. Celui des maîtres de langue est expiré depuis le 31 mai 2008.

Les quelque 1000 professeurs et maîtres de langue sont représentés par le Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN).

Les profs en grève toute la semaine

Les quelque 1000 professeurs et maîtres de langue du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN) sont à nouveau en grève ce matin et pour une durée de 5 jours. À la fin de la semaine, c’est l’assemblée générale du syndicat qui décidera de la poursuite ou non de la grève.

Le 10 mars dernier après plus de 21 mois de négociation et tous les moyens déployés par le syndicat pour obtenir, entre autres, des conditions de travail équivalentes aux professeurs des autres universités québécoises, les membres du SPUQ–CSN ont considéré qu’une intensification des moyens de pression, comprenant un mandat de cinq jours de grève, était le seul moyen pour faire entendre raison à l’employeur.

Les professeurs et les maîtres de langue de l’UQAM intensifient les moyens de pression

Réuni en assemblée générale aujourd’hui, le syndicat des quelque 980 professeurs et maîtres de langue de l’UQAM a voté en faveur d’une intensification des moyens de pression pour ramener la direction de l’institution à la table de négociation.

Par un vote clair, l’assemblée générale s’est prononcé pour le déclenchement de cinq jours de grève dès le 16 mars dans une proportion de 76 %. « Le résultat du vote démontre que nous sommes déterminés à obtenir une fois pour toute des conditions de travail comparables à ce qu’offrent les autres universités québécoises à nos collègues professeurs, a déclaré la présidente du SPUQ–CSN, Michèle Nevert. Notre exaspération est à son comble devant l’attitude patronale qui retarde indument la négociation. Nous voulons un règlement maintenant! »

Après plus de 21 mois de négociation et tous les moyens déployés par le syndicat pour obtenir, entre autres, des conditions de travail équivalentes aux professeurs des autres universités québécoises, les membres du SPUQ–CSN ont considéré qu’une intensification des moyens de pression, comprenant un mandat de cinq jours de grève, est le seul moyen pour faire entendre raison à l’employeur.

Les professeurs de l’UQAM en grève reçoivent de nombreux appuis !

Les représentants de syndicats et associations de professeur-es de nombreuses universités ont parlé d’une seule et même voix ce midi : ils ont donné leur appui aux membres du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ–CSN), en grève aujourd’hui.

À l’occasion de brèves allocutions prononcées à la Grande Place du pavillon Judith- Jasmin dans le cadre de cette journée de grève, les professeur-es et maîtres de langue de l’UQAM ont en effet reçu des messages de solidarité provenant de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université, ainsi que des syndicats de professeur-es de Concordia, de l’Université du Québec à Trois-Rivières, de l’Université du Québec à Chicoutimi, de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, de l’Université du Québec en Outatouais, de l’Univesité du Québec à Rimouski-Lévis, de TÉLUQ et de l’Université de Sherbrooke. Le président du syndicat des étudiants empoyé-es a aussi donné son appui, ce midi.

Le SPUQ–CSN a déjà reçu l’appui des professeur-es de l’Université McGill et du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université du Québec à Montréal (SCCUQ-CSN).

En rencontre avec la presse, la présidente du SPUQ–CSN, Michèle Nevert, a rappelé que « cette journée de grève a pour objectif d’amener l’administration de l’UQAM à effectuer un dépôt complet de ses offres en réponse aux demandes syndicales pour discussions par la suite. » Elle a aussi ajouté : « nous avons fait la démonstration que nous avons été très patients et très raisonnables ».

En effet, la convention collective est échue depuis le 31 mai 2007. Le projet syndical avait été déposé avant son échéance. La demande principale des professeur-es porte sur l’embauche, sur quelques années, de 300 nouveaux professeur-es. Les professeur-es de l’UQAM souhaitent également obtenir des conditions salariales équivalentes à celles de leurs collègues des autres universités québécoises. Le comité exécutif du SPUQ–CSN possède le mandat de déclencher trois autres journées de grève s’il n’y a pas de progrès à la table de négociation.

Le SPUQ–CSN représente quelque 1000 professeur-es et maîtres de langue.

Recettes records, sécurité à la baisse

L’écart se creuse dans les négociations entre la direction du Casino de Montréal et ses 190 agents de sécurité en lock-out depuis le 27 août. Au lieu de colmater le manque de sécurité à l’établissement de Loto-Québec, les négociateurs patronaux viennent de proposer la suppression de plusieurs postes à temps complet d’agent de sécurité et la modification d’autres en postes à temps partiel.

Pourtant, selon La Pressedu 29 janvier, la société d’État vient d’enregistrer un des trimestres les plus forts de son histoire pour ses trois casinos à Montréal, Lac-Leamy et Charlevoix, avec des recettes de 193 millions $ pour les trois derniers mois de 2008.

« Nous sommes convaincus qu’il y a plusieurs mineurs et clients interdits qui entrent régulièrement au Casino de Montréal depuis le début du lock-out, il y a cinq mois. Or, au cours des derniers jours, la direction a proposé au syndicat une réduction d’effectifs inacceptable tout autant qu’inapplicable qui aura pour effet de faire durer ce conflit et de restreindre le niveau de sécurité au Casino, si elle s’appliquait. Et ce, dans un contexte de profits records. C’est indécent! »

Cette proposition arrive après plusieurs séances de conciliation où le syndicat avait soumis des avenues de compromis, dans un effort de garder un horaire de travail acceptable à ses membres tout en satisfaisant les besoins opérationnels de l’employeur. Ces propositions, dont une contre-proposition syndicale sur toutes les questions en litige déposées, le 16 décembre dernier, ont été rejetées du revers de la main par la direction.

Rick Scopelleti remarque que la stratégie des dirigeants du casino ne semble pas en être une de résolution des désaccords entre les partis.

« Nous ne comprenons pas l’approche d’un employeur qui, au lieu de négocier un compromis acceptable, continue de proposer des façons de plus en plus farfelues d’organiser le travail au casino. Il est le temps que les responsables politiques de cette société d’État surveillent ce qui se passe au Casino à l’île Notre-Dame, » a conclu M. Scopelleti.

Recettes records, sécurité à la baisse

L’écart se creuse dans les négociations entre la direction du Casino de Montréal et ses 190 agents de sécurité en lock-out depuis le 27 août. Au lieu de colmater le manque de sécurité à l’établissement de Loto-Québec, les négociateurs patronaux viennent de proposer la suppression de plusieurs postes à temps complet d’agent de sécurité et la modification d’autres en postes à temps partiel.

Pourtant, selon La Pressedu 29 janvier, la société d’État vient d’enregistrer un des trimestres les plus forts de son histoire pour ses trois casinos à Montréal, Lac-Leamy et Charlevoix, avec des recettes de 193 millions $ pour les trois derniers mois de 2008.

« Nous sommes convaincus qu’il y a plusieurs mineurs et clients interdits qui entrent régulièrement au Casino de Montréal depuis le début du lock-out, il y a cinq mois. Or, au cours des derniers jours, la direction a proposé au syndicat une réduction d’effectifs inacceptable tout autant qu’inapplicable qui aura pour effet de faire durer ce conflit et de restreindre le niveau de sécurité au Casino, si elle s’appliquait. Et ce, dans un contexte de profits records. C’est indécent! »

Cette proposition arrive après plusieurs séances de conciliation où le syndicat avait soumis des avenues de compromis, dans un effort de garder un horaire de travail acceptable à ses membres tout en satisfaisant les besoins opérationnels de l’employeur. Ces propositions, dont une contre-proposition syndicale sur toutes les questions en litige déposées, le 16 décembre dernier, ont été rejetées du revers de la main par la direction.

Rick Scopelleti remarque que la stratégie des dirigeants du casino ne semble pas en être une de résolution des désaccords entre les partis.

« Nous ne comprenons pas l’approche d’un employeur qui, au lieu de négocier un compromis acceptable, continue de proposer des façons de plus en plus farfelues d’organiser le travail au casino. Il est le temps que les responsables politiques de cette société d’État surveillent ce qui se passe au Casino à l’île Notre-Dame, » a conclu M. Scopelleti.

28 novembre 2008 – Lock – out au Casino de Montréal : reprise des pourparlers

Lock-out au Casino de Montréal : reprise des pourparlers

Les pourparlers entre le syndicat CSN représentant les 190 agents de sécurité au Casino de Montréal et à la Société des casinos du Québec reprennent, aujourd’hui, en présence d’un conciliateur. Il s’agit de la première rencontre formelle entre les deux parties depuis deux mois.

Le moment est propice. Les membres de l’unité sécurité du Syndicat des employés de la Société des casinos du Québec (CSN) entament, aujourd’hui, leur quatrième mois de lock-out. Dans le but de dresser un portrait global de toute cette histoire, un groupe d’agents de sécurité rendront visite, ce matin, aux divers médias de Montréal afin de distribuer une pochette de presse aux journalistes de la ville.

Selon leur porte-parole, Rick Scopelleti, les membres du syndicat voient des joueurs compulsifs sur la liste d’auto-exclusion au Casino de Montréal y rentrent sans entrave depuis le déclenchement de ce lock-out, le 27 août.

« Il est clair qu’un drame social se produit en l’absence du corps de sécurité professionnel et expérimenté, a dit M. Scopelleti. Que de vraies négociations se tiennent, et vite! »

Le Syndicat des employées et employés de la Société des Casinos du Québec est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).


Source : CSN – 28 novembre 2008

Pour renseignements : Lyle Stewart, conseiller au Service des communications de la CSN, tél. : 514 796-2066

Multi-Marques : retour au travail

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de distribution Multi-Marques (CSN), à Laval, qui regroupe plus de 160 personnes, a signé une nouvelle convention collective cet après-midi. Vendredi dernier, 89 % des membres avaient acquiescé à la recommandation du médiateur, par vote secret. En lock-out depuis le 19 mai dernier, les syndiqués reprendront progressivement le travail d’ici la fin du mois.

Puisque le contrat de travail était échu depuis le 21 septembre 2001, les travailleurs recevront rétroactivement 3 % d’augmentation salariale par année pour 2001, 2002 et 2003. En 2004 et 2005, ils toucheront des hausses de salaire de 2,6 % par année. L’entente prendra fin en septembre 2006. De plus, les employés permanents auront droit à six congés de maladie payés annuellement. Auparavant, ils n’en avaient aucun.

Quant aux employés temporaires, ils auront maintenant accès, entre autres, à des avantages tels que des congés d’anniversaire, sociaux et mobiles.

En ce qui concerne la sous-traitance, un item majeur des négociations, elle sera limitée. Les salariés permanents seront dorénavant protégés contre elle dans une proportion de 70 %. Si d’autres travailleurs (compris dans le 30 %) devaient perdre leur emploi en raison de la sous-traitance ou d’un transfert, ils bénéficieront désormais d’un régime d’indemnisation. Ainsi, ceux qui comptent 10 ans et moins d’ancienneté recevront une indemnité équivalente à une semaine de salaire par année. Après dix ans, ils percevront l’équivalent d’une semaine et demie de revenu par chaque année travaillée.

Entre autres gains du syndicat, six nouveaux postes permanents seront créés.

Pour Yves Bourguignon, président du syndicat, la lutte contre la sous-traitance représentait « une question de survie ». « Nous nous battons pour garder nos emplois », disait-il. Bien sûr, « il s’agit d’une excellente entente », commente-t-il.

Rappelons que dans une décision rendue le 22 juillet dernier, la Commission des relations du travail avait émis une ordonnance afin de forcer Multi-Marques Distribution, le plus important producteur de pain au Québec, à ne plus utiliser de briseurs de grève.

Une ordonnance oblige Multi-Marques à cesser de faire appel à des briseurs de grève

Une ordonnance oblige Multi-Marques à cesser de faire appel à des briseurs de grève

La Commission des relations du travail a émis une ordonnance afin de forcer Multi-Marques Distribution, le plus important producteur de pains au Québec, à ne plus utiliser les services de briseurs de grève. Rappelons que le 18 mai dernier, l’entreprise a mis en lock-out 162 employé-es à son centre de Laval, le plus important complexe de ses huit établissements de boulangerie et distribution.

Dans sa décision émise le 22 juillet, la commissaire Andrée St-Georges a en effet ordonner à Multi-Marques de cesser d’utiliser à Laval les services de salariés ou de cadres travaillant dans un autre de ces établissements. Elle ordonne aussi de ne plus affecter d’autres salariés de son centre de Laval pour faire le travail des syndiqué-es en lock-out.

Cette ordonnance fait suite au rapport d’enquête du ministère du Travail. Il y a un mois, l’enquêteur du ministère avait conclu que Multi-Marques contrevenait aux dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail. La commissaire ordonne en outre de ne plus utiliser les services de huit personnes qui contrevenaient aux dispositions anti-briseurs de grève lors de l’enquête du ministère du Travail.

Rappelons que les employé-es du Centre de distribution de Laval s’opposent à ce que Multi-Marques donne leur travail en sous-traitance. « Pour nous, c’est une question de survie. Nous nous battons pour garder nos emplois », affirme le président du syndicat, Yves Bourguignon.

Multi-Marques produit les pains de marques suivantes : Bon matin, Chaumière d’or, Durivage, Gailuron, New-York New-York, Petite Douceur et Pom. Au centre de Laval, ceux et celles qui sont en lock-out voient normalement à la distribution de ces produits de boulangerie sur une bonne partie du territoire du Québec. Le lock-out touche également les mécaniciens du garage du centre de Laval.

Tournée d’hommes-sandwiches du syndicat de Multi-Marques

Vous vous souvenez de ces hommes-sandwiches qui déambulaient, pancartes sur le dos, pour faire la promotion d’un produit ? Cette fois-ci, c’est le Syndicat des travailleurs du Centre de distribution et du garage de la boulangerie Multi-Marques Laval (CSN) qui utilise ce moyen pour faire connaître sa cause. En lock-out depuis le 19 mai dernier, des hommes-sandwiches membres du syndicat entreprennent en effet, à compter de demain, une tournée d’information sur les enjeux de négociation. Pour l’occasion, ils diffuseront des tracts au marché d’alimentation L’Inter-Marché, situé au 1000, Mont-Royal Est (station de métro Mont-Royal) à compter de 11 heures.

Une lutte pour l’emploi

« En plus des hausses de salaire nous permettant de rattraper l’augmentation du coût de la vie, nous voulons obtenir une meilleure protection de nos emplois contre la sous-traitance », a résumé le président du syndicat, Yves Bourguignon.

En effet, les pourparlers entre les parties patronale et syndicale achoppent principalement sur les demandes d’augmentations de salaire, sur la clause de protection des emplois contre le recours à la sous-traitance et sur le statut des employés temporaires. Pour une convention collective d’une durée de trois ans, les travailleurs souhaitent recevoir des hausses salariales totalisant 2,25 $ l’heure. Le contrat de travail est échu depuis le 21 septembre 2001.

Le syndicat CSN regroupe 160 employé-es.

C’est la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) qui les représente en négociation.

Mutli-Marques appartient à Canada Bread, elle-même propriété de Aliments Maple Leaf, qui occupe une grande place sur le marché canadien de l’alimentation. En hausse, les bénéfices d’Aliments Maple Leaf sont passés de 57,4 M$ à 84,6 M$ en l’espace de deux ans.

 

Les employé-es de Multi-Marques manifestent à Ville Saint-Laurent

En lock-out depuis le 19 mai, les travailleurs de l’entrepôt et du garage de la boulangerie  Multi-Marques de Laval manifesteront devant l’entreprise IT Distribution à Ville Saint-Laurent, le mardi 17 juin, à 10 heures. Principalement affectés à l’expédition des pains Multi-Marques, les employé-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, accusent leur employeur de contourner les dispositions antibriseurs de grève contenues dans le Code du travail du Québec en confiant leurs tâches à la compagnie IT Distribution.

Le président du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Arthur Sandborn, le président de la Fédération du commerce de la CSN, Jean Lortie, et le président du syndicat, Yves Bourguignon, participeront à la manifestation et s’adresseront aux syndiqué-es en conflit de travail.

Un enquêteur du ministère du Travail du Québec et le syndicat se sont rendus chez IT Distribution le vendredi 13 juin pour voir si la compagnie Multi-Marques déroge aux mesures du code interdisant l’utilisation les briseurs de grève. Le syndicat entend déposer de nouvelles plaintes relativement aux activités que Multi-Marques fait accomplir chez IT Distribution, et cela, en vertu des articles du code du travail.

Des scabs

Dans un rapport rendu public le 5 juin,  un enquêteur du ministère du Travail constate que Multi-Marques a fait appel à des briseurs de grève à son entreprise de Laval. À la suite d’une visite effectuée le 28 mai, il a observé que Multi-Marques avait embauché huit briseurs de grève et commis une vingtaine d’infractions.

Salaires et sous-traitance

Les pourparlers entre les parties patronale et syndicale achoppent principalement sur les demandes d’augmentations de salaire , la clause de protection des emplois contre le recours à la sous-traitance et le statut des employés temporaires. Les travailleurs souhaitent signer une convention collective d’une durée de trois ans. Le contrat de travail est échu depuis le 21 septembre 2001.

Le syndicat CSN regroupe 160 employés.

C’est la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) qui les représente en négociation.

Rappelons qu’en 1999-200, les 48 employées de bureau de Multi-Marques à Laval avaient dû recourir à la grève dans le but de signer une premières convention collective CSN. Au terme d’un conflit de sept mois, elles avaient repris le travail progressivement en juillet 2000.

Lock-out au Centre de distribution Multi-Marques (Canada Bread)

Les 170 salarié-es du Centre de distribution Multi-marques de Laval sont en lock-out depuis le dimanche 18 mai. Ce même jour, lors d’une assemblée générale marquée par une forte participation, les travailleurs ont rejeté les offres patronales dans une proportion de 86 % et ont ensuite voté la grève (91 %). L’employeur a cependant pris les devants en décrétant rapidement un lock-out.

Le conflit porte principalement sur la durée de la convention collective, sur les salaires, les régimes d’assurance collective et de retraite, la sous-traitance et sur des mesures de rattrapage pour les travailleurs temporaires.

Enquête sur des briseurs de grève

Les travailleuses et les travailleurs en lock-out observent quotidiennement la rentrée au travail de personnes qui pourraient être des travailleurs de remplacement. La CSN fait actuellement une demande d’enquête auprès du ministère du Travail pour faire respecter les dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail du Québec. Au cours de l’hiver 1999-2000, qui fut particulièrement rigoureux, les employé-es de bureau du Centre de distribution Multi-marques avaient vécu un dur conflit. Peu après, en achetant l’entreprise, Canada Bread avait fait état de ses nouvelles valeurs en matière de relations de travail.

« Nous nous étonnons de la manière d’agir de cet employeur », commente Jean Lortie, président de la Fédération du commerce-CSN. « À la place d’un changement d’attitude, nous retrouvons plutôt le même modèle de rapports conflictuels entre cet employeur et ses salariés ». Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de distribution Multi-marques de Laval (CSN) espèrent en arriver à une convention collective négociée. L’entreprise est située au 3443, avenue François-Hugues, à Laval.