Mandat de grève dans deux librairies Renaud-Bray de Québec

Exaspérés par la lenteur des négociations et par le manque de volonté de leur employeur à convenir d’un nouveau contrat de travail, les 60 employé-es des librairies Renaud-Bray Laurier Québec et des Galeries de la Capitale ont adopté, dans une proportion de 85 % lors d’une assemblée hier soir, un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

Les salaires sont au cœur de la négociation : en raison d’une structure salariale trop contraignante et trop complexe, la vaste majorité des employé-es ne gagnent que 15 cents au-dessus du salaire minimum, même si certains cumulent plus de 10 ans de service pour le même employeur. Les employé-es demandent que le salaire d’embauche soit fixé à 1,15 $ au-dessus du salaire minimum pour les commis et à 1,40 $ au-dessus du salaire minimum pour les libraires.

Les discussions achoppent également sur l’accès à la formation et à des pauses, notamment. De son côté, l’employeur voudrait imposer différents reculs quant à la prise de congés et exige un rehaussement des disponibilités minimales des salarié-es.

« Renaud-Bray doit prendre acte de la volonté de ses employé-es de régler cette négociation, qui traîne en longueur depuis un an », affirme la porte-parole du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN, Isabelle Nadeau. « Dès la fin de l’assemblée, nous avons contacté les représentants de l’employeur et la conciliatrice du ministère du Travail pour relancer les discussions rapidement afin d’éviter un conflit de travail, alors que la période des Fêtes bat déjà son plein. »

Renaud-Bray coupable d’entrave, d’ingérence et de négociation de mauvaise foi

Dans une décision rendue le 5 août dernier à la suite d’une plainte déposée par le syndicat, le Tribunal administratif du travail déclarait la direction des succursales Laurier Québec et des Galeries de la Capitale coupable d’avoir entravé les activités syndicales et d’avoir manqué à son obligation de négocier de bonne foi. Le tribunal reprochait les nombreuses communications envoyées aux salarié-es par l’employeur visant à discréditer le syndicat, tout comme son attitude intransigeante à la table de négociation.

Depuis, la situation ne s’est guère améliorée. « À deux reprises au cours des derniers jours, Renaud-Bray a expulsé des lieux de travail le président du syndicat qui allait à la rencontre de ses collègues pour les informer de l’état des négociations. L’employeur a également essayé d’empêcher d’autres officiers de remplir leurs obligations syndicales », dénonce le vice-président de la Fédération du commerce–CSN, Serge Monette. « Ces actes d’ingérence et ces entraves aux activités syndicales ont fait l’objet de mises en demeure et nous envisageons sérieusement de nouvelles plaintes au tribunal », fait-il valoir.

Pour la présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, Barbara Poirier, la détermination des employé-es des deux librairies ne fait pas de doute. « Personne ne peut vivre dignement en gagnant à peine plus que le salaire minimum. Le vote d’hier confirme la volonté des salarié-es d’obtenir une bonne convention collective et des salaires satisfaisants. Ils pourront compter sur tout l’appui de la CSN pour atteindre leurs objectifs. »

À propos

La convention collective des 60 employé-es des libraires Renaud-Bray Laurier Québec et des Galeries de la capitale est échue depuis le 31 décembre 2023. Depuis le début des négociations, en novembre 2023, une douzaine de rencontres ont eu lieu, les neuf dernières en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Librairie Renaud-Bray–CSN regroupe 60 membres. Le syndicat est affilié à la Fédération du commerce et au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches. Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le syndicat des Autobus Laval adopte son nouveau contrat de travail

Réunis en assemblée générale ce 7 novembre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval (STTAL–CSN) ont adopté à 81 %, par voie de scrutin secret, l’hypothèse de règlement de la conciliatrice.

« Les membres sont satisfaits de l’entente conclue avec leur employeur. Le taux horaire maximal pour la conduite des autobus standards passe de 21,93 $ à 28 $ en 2023, pour culminer à 30,30 $ en 2027. Rétroactivement au 1er juillet 2023, ça signifie un maximum de près de 28 % de bonification salariale à la signature et des augmentations cumulatives qui atteignent 38 % durant la durée totale de leur nouveau contrat de travail de cinq ans, souligne le président du syndicat, Raynald Auger. La rémunération des voyages spéciaux passe de 28 à 30 %, et nous avons obtenu une banque d’heures de libérations syndicales, à laquelle s’ajoute une bonification des vacances de 8 à 10 % pour les salarié-es les plus anciens. »

« Les travailleuses et les travailleurs de ce syndicat ont obtenu une bonification tout à fait justifiée de leurs conditions de travail. Ils rejoignent ainsi des milliers de salarié-es qui, grâce à leur mobilisation, ont contribué à améliorer le niveau de vie de tout un secteur qui a longtemps manqué de reconnaissance. L’obtention de cette nouvelle norme salariale dans notre secteur, sans recourir à la grève cette fois-ci, nous indique que nos revendications sont désormais reconnues par les employeurs », ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Nous sommes très heureux d’avoir soutenu la lutte de ces femmes et de ces hommes qui accomplissent un travail difficile chaque matin alors que des milliers d’élèves doivent se rendre à leur lieu d’enseignement. La mobilisation de ces conductrices et de ces conducteurs a porté ses fruits et les membres peuvent être fiers d’avoir obtenu de tels gains », déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval–CSN regroupe environ 150 salarié-es. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La colère des femmes gronde dans le réseau de la santé et des services sociaux

La colère des femmes gronde dans le réseau de la santé et des services sociaux avertissent des représentantes syndicales du personnel administratif. Au cœur de la rage qui monte : l’incapacité du gouvernement de verser les augmentations négociées et les sommes dues en matière d’équité salariale et l’annonce d’un gel d’embauche alors même que plusieurs centaines de postes sont vacants.

Une dette qui traine depuis 14 ans
« Plus de 10 mois après avoir convenu d’une entente de principe, plus de 4 mois après avoir signé les conventions collectives, le gouvernement est incapable de verser les augmentations négociées ainsi que les sommes dues aux femmes du réseau, » dénonce Manon Douville-Cadrin, présidente du Syndicat du personnel de bureau, techniciens et des professionnels de l’administration de Chaudière-Appalaches (CSN) « c’est un manque de respect total. Nos membres sont furieuses, et avec raison! »

De plus, déplore la représentante syndicale, le gouvernement se lave les mains du problème, ses représentants refusant même de s’expliquer auprès des travailleuses sur les raisons de ce retard. « Ce qui est le plus ironique, ou enrageant selon notre point de vue, c’est que le gouvernement se cache derrière le privé et ses fournisseurs de service de paie pour expliquer la situation, » explique Mme Douville-Cadrin.

Les augmentations négociées et les sommes dues qui ne sont toujours pas versées aux travailleuses concernent des plaintes en matière d’équité salariale touchant plusieurs catégories du personnel administratif du réseau. Pour les plus anciennes, la dette court depuis plus de 14 ans maintenant. On parle de montants pouvant aller jusqu’à 20 178,10 $ pour certaines.

Un gel d’embauche avec ça?
Comme pour ajouter l’insulte à l’injure, « le gouvernement vient d’annoncer un gel d’embauche du personnel administratif (celui-là même à qui il doit de l’argent), » dénonce Lucie Gamache, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CIUSSS de la Capitale-Nationale (CSN), « non mais ça ne va pas? On voudrait écoeurer nos membres qu’on ne s’y prendrait pas autrement. »

Lucie Gamache affirme que la colère gronde dans le réseau. « Pas une journée ne se passe sans que l’on se fasse interpeller par nos membres, » explique-t-elle, « il faut absolument que ça bouge, les gens n’ont plus du tout confiance dans le gouvernement et c’est tout à fait normal. » La situation augure bien mal alors que le personnel administratif sera de plus en plus sollicité avec la mise en place de l’Agence santé Québec, qui, faut-il le rappeler, vient d’augmenter le salaire de ses cadres de 10 %.

Encore le mépris des femmes
« On va se le dire, les emplois du réseau de la santé et des services sociaux sont en très très grande majorité occupée par des femmes, en particulier dans l’administration, » commente Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « pensez-vous sérieusement qu’une situation pareille serait tolérée dans un secteur traditionnellement masculin, dans les usines ou en ingénierie par exemple, non, bien sûr que non. »

Pour la syndicaliste, « on a affaire à un gouvernement sexiste qui se fout des femmes, c’est aussi simple que ça. C’est une bande de clowns! C’est honteux! » La représentante régionale de la CSN prévient que les syndicats n’ont pas l’intention d’en rester là. « La colère c’est un bon carburant pour la mobilisation et regardez-nous bien aller, ça n’en restera pas là, ce n’est pas vrai que le gouvernement va continuer de privatiser le réseau à tout vent en nous pilant sur le corps sans qu’on ne dise rien. C’est fini les politesses, ils n’ont pas fini de nous entendre, » conclu Barbara Poirier.

Les syndiqué-es adoptent l’hypothèse de règlement

Réunis en assemblée générale ce soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN ont adopté à 91 % l’hypothèse de règlement déposée le 25 octobre 2024 par la conciliatrice du ministère du Travail. Puisque la partie patronale l’a également adoptée, la grève générale illimitée sera levée à 23 h 59 aujourd’hui même. Le protocole de retour au travail prévoit un retour progressif à compter du 11 novembre pour un retour complet des équipes le 15 novembre.

La nouvelle convention collective, qui couvre la période du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2027, prévoit un certain rattrapage salarial ainsi qu’une augmentation de salaire globale de 16,53 %. Le taux horaire de 30 $ de l’heure, la principale revendication salariale des syndiqué-es,  sera atteint au 1er janvier 2025. Le règlement prévoit également un montant forfaitaire variable pouvant aller jusqu’à 3000 $. Outre les augmentations de salaire, la convention collective contient plusieurs gains comme la création d’un comité de relations de travail pour traiter des problèmes éventuels en cours de convention, une révision du calcul de l’ancienneté, ainsi que l’introduction de blocs horaires qui amènera plus de stabilité dans les horaires pour les salarié-es travaillant à l’aréna en saison.

« L’hypothèse de règlement soumise par la conciliatrice nous semblait un bon compromis et c’est pourquoi nous avons accepté de la présenter à nos membres, » explique Mario Boissé, président du syndicat. Nous sommes satisfaits du résultat et heureux de pouvoir bientôt rentrer au travail et recommencer à offrir à la population les services dont elle était malheureusement privée. »

« Ce fut long et laborieux, mais les membres de Ville de Saint-Georges ont maintenant une bonne convention collective qui rejoint les standards habituels du monde municipal, » indique Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employés et employées de services publics (FEESP–CSN), « ils peuvent en être fiers ».

« Aujourd’hui je veux saluer la résilience et la persévérance des membres du syndicat, » conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « ce n’est jamais une décision facile de tenir son bout et d’aller en grève, mais ils sont restés debout et ont tenu le temps qu’il fallait. Leur courage a été payant en plus d’être inspirant ! »

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN est affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé, à la Fédération des employées et employés de services publics (CSN), qui regroupe quant à elle 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) – section La p’tite chute

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 29 août dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Les travailleuses et travailleurs de la nouvelle installation joignent leurs camarades des deux installations déjà syndiquées, permettant ainsi d’avoir une unité d’accréditation réunissant les trois installations du CPE La P’tite Chute. Toutes les installations du centre de la petite enfance étant dorénavant syndiquées, ce groupe aura certainement un meilleur rapport de force dans le cadre de leurs négociations.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance de Québec Chaudière-Appalaches (CSN) demeurera affiliée à la Fédération de la santé et des services sociaux, au Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches, et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndical des travailleuses et travailleurs du Commerce–CSN – section Village Vacances Valcartier assistants-sauveteurs

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 26 août 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail occupant les fonctions d’assistant-sauveteur. »

Près de deux ans après la syndicalisation des sauveteuses et sauveteurs, c’est au tour des assistants-sauveteurs du Village Vacances Valcartier de devenir syndiqués. À l’instar de leurs collègues sauveteurs, ils rejoignent les rangs du STTC afin d’améliorer leurs conditions de travail. Il s’agit d’un groupe composé exclusivement de jeunes travailleuses et travailleurs de moins de 16 ans, témoignant de l’intérêt des jeunes pour l’action collective.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN demeurera affiliée à la Fédération du commerce, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Ville de Saint-Georges: hypothèse de règlement dans la grève

Les parties se sont engagées à présenter à leurs mandataires une hypothèse de règlement, déposée le 25 octobre 2024 par la conciliatrice du ministère du Travail. Dans la foulée, les parties se sont entendues sur un protocole de retour au travail qui sera également présenté à leurs mandants respectifs en même temps que l’hypothèse de règlement. Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN convoquera ses membres pour qu’ils puissent se prononcer lors d’une assemblée générale dans les prochains jours. Par respect pour le processus démocratique, le syndicat ne fera aucun commentaire avant l’assemblée générale.

 

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a été accrédité le 23 août 2022 pour représenter la soixantaine de travailleuses et de travailleurs du service des loisirs et de la culture qui travaillent au Centre sportif Lacroix-Dutil, au Centre culturel Marie-Fitzbach, au Pavillon Alfred-Leblond du parc des Sept-Chutes et au complexe multisport.

Le syndicat est affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN), qui regroupe près de 250 syndicats représentant un peu plus de 45 000 travailleuses et travailleurs autant dans le secteur public que privé. Il est aussi affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui regroupe quant à elle 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics, ainsi qu’à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente plus de 330 000 membres dans tous les secteurs d’activité.

Beauce: les grévistes des scieries adoptent l’entente de principe

Réunis en assemblée générale vendredi dernier, les quelque 200 membres du Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et du Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN se sont prononcés par vote secret sur les recommandations du conciliateur nommé par le ministère du Travail. Les ententes de principes ont été adoptées respectivement à 80 % et 66 %.

D’une durée de six ans, la nouvelle convention collective prévoit notamment des augmentations de salaire d’un minimum de 19,35 % ainsi qu’une augmentation des primes. Certains travailleurs iront chercher jusqu’à 5 $ l’heure de plus. Outre une protection IPC à compter de 2025 jusqu’à échéance à l’été 2029, la nouvelle convention intègre également des clauses types en santé et sécurité au travail.

« Pour nous, c’est un compromis acceptable pour les deux parties et nous sommes satisfaits du résultat », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.

Rappelons que les deux scieries étaient en grève générale illimitée depuis le 6 août. Une entente de principe était intervenue dans le dossier à la suite des recommandations du conciliateur nommé par le ministère du Travail. Toutefois, le travail sur les textes fut ardu et a duré près de trois semaines.

« On partait de loin dans ce dossier et il a fallu travailler fort pour en arriver à une entente satisfaisante pour toutes les parties, mais nous y sommes arrivés », explique Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), pour qui la forte mobilisation des membres a été déterminante dans le résultat.

« C’est la preuve que même dans un contexte de conflit de travail, avec une négociation bloquée, c’est possible d’en arriver à une entente négociée en présence d’un conciliateur, ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN, mais pour y arriver, il faut que les parties prennent le processus au sérieux, se mettent au travail et négocient de bonne foi. »

À propos

Le Syndicat des travailleurs de scieries–CSN et le Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G. ltée–CSN regroupent environ 200 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN) regroupe quelque 240 syndicats et 45 000 membres dans les secteurs publics et privés. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats.

Une cinquième entente adoptée

Les règlements s’enchaînent dans l’hôtellerie, alors qu’une cinquième entente a été adoptée à l’Hôtel Faubourg de Montréal. Ces ententes, qui sont acceptées en moyenne à 93%, comprennent de nombreux gains pour améliorer les salaires et les conditions de travail.Lire la suite →

La Ville de Saint-Georges veut se décharger de ses responsabilités

Au lendemain d’une rencontre avec le conciliateur en chef du ministère du Travail, force est de constater que les négociations entre la Ville de Saint-Georges et le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN sont toujours dans une impasse. Dans un coup de théâtre visiblement planifié, la municipalité tente maintenant de se décharger de ses responsabilités en demandant l’arbitrage pour mettre immédiatement fin à la grève… sans avoir besoin de négocier une entente satisfaisante pour toutes les parties.

Les grévistes abordaient la rencontre de conciliation avec optimisme, puisque c’était la première rencontre entre les parties depuis le 16 juin. Malheureusement, les parties n’ont pas réussi à s’entendre. La partie patronale ayant mentionné avoir certains « enjeux »; nous avons demandé des précisions et l’employeur n’a pas souhaité répondre. Un communiqué demandant l’arbitrage était finalement publié à peine 20 minutes après la fin de la rencontre de conciliation.

Le syndicat s’explique mal cette demande d’arbitrage après seulement une demi-journée de conciliation et préfère toujours un règlement négocié à un règlement imposé.

Contrairement à ce que certains semblent croire, les syndicats affiliés à la CSN sont autonomes et ce sont les membres qui prennent les décisions. Ce matin, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN se sont réunis en assemblée générale, comme ils le font toutes les semaines, ils ont débattu de la question entre eux, sans interférence externe, et ont convenu de rejeter la demande d’arbitrage.

La balle est maintenant dans le camp de la Ville de Saint-Georges : si la partie patronale veut réellement mettre fin au conflit, elle n’a qu’à revenir à la table de négociation en présence des conciliateurs afin de rétablir le dialogue et de trouver une entente satisfaisante pour les deux parties. Afin de laisser toutes les chances au processus de conciliation, le syndicat n’émettra pas d’autres commentaires sur la demande d’arbitrage.

Le syndicat des Autobus Laval vote pour la grève

Réunis en assemblée générale le 19 septembre au soir, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval (STTAL–CSN) ont adopté à 98 %, par voie de scrutin secret, un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Les pourparlers à la table de négociation piétinent depuis trop longtemps, ce qui nous laisse croire que l’employeur n’est pas pressé de nous verser les sommes qu’il reçoit du gouvernement depuis l’automne 2022. Nous avons donc décidé démocratiquement de lui faire savoir que nos membres vivent avec les conséquences de l’inflation et que nos salaires doivent dès maintenant être majorés en conséquence, souligne le président du syndicat, Raynald Auger. Les offres patronales actuelles sont dérisoires et nous allons tout mettre en œuvre pour obtenir notre juste part. »

« Depuis l’automne 2022, les transporteurs reçoivent environ 25 % de plus sur chaque contrat signé avec les centres de services scolaires, ce qui gonfle considérablement leurs revenus. Le gouvernement l’a dit plus d’une fois : une part de ces 130 millions $ donnés aux employeurs doit aller aux chauffeuses et aux chauffeurs afin de bonifier les salaires historiquement trop bas et de garantir le service aux élèves et aux parents, ajoute Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. La lutte que ces personnes mènent en ce moment, c’est la lutte de toutes les conductrices et de tous les conducteurs du Québec. Nous serons à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils obtiennent leur dû. »

« Ces travailleuses et ces travailleurs transportent chaque matin ce que nous avons de plus précieux, nos enfants, vers leur milieu éducatif. Leurs responsabilités sont très grandes et malgré celles-ci, leur travail n’est ni valorisé ni reconnu. Le fait que les problèmes d’attraction et de rétention soient encore présents prouve que les salaires offerts actuellement dans le secteur sont nettement insuffisants, déclare Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. J’ai juste un conseil pour cet employeur et pour tous les autres transporteurs de notre région qui sont témoins de la lutte de ces salarié-es : offrez un salaire décent et des conditions respectueuses et vous allez le régler, votre problème à la source. »

Le transporteur dessert 126 circuits avec le Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries, 6 circuits avec la Commission scolaire Central Québec et 6 écoles privées.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2023, le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Autobus Laval–CSN regroupe environ 150 salarié-es. La Fédération des employées et employés de services publics–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN regroupe 240 syndicats représentant plus de 45 000 membres. Son territoire s’étend sur les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La mobilisation monte d’un cran dans l’hôtellerie

Plusieurs avancées se font aux tables et la mobilisation s’accentue dans la négociation coordonnée de l’hôtellerie alors que plus de 1000 travailleuses et travailleurs sont en conflit. Pour arriver rapidement à des ententes, les hôteliers doivent en mettre plus sur la table.

Les salarié-es de l’Hôtel PUR de Québec et du Bonaventure de Montréal ont déclenché des grèves générales illimitées, respectivement vendredi et dimanche derniers. Les travailleuses et les travailleurs du Reine Elizabeth ont déclenché une nouvelle grève surprise le 19 septembre. Les salarié-es du Hilton Laval sont en grève les 19 et 20 septembre. De leur côté, les syndiqué-es du Marriott Château Champlain ont été mis en lock-out par leur employeur jusqu’au 1er octobre prochain et se feront entendre d’ici à leur retour au travail.

Loin de s’essouffler, le mouvement de grève prend de l’ampleur dans la 11e ronde de négociation coordonnée de l’hôtellerie CSN, qui regroupe cette année 30 hôtels québécois et plus de 3500 travailleuses et travailleurs. Si plusieurs des demandes communes sont réglées à certaines tables de négociation, le salaire reste l’enjeu central à arracher.

« Le mouvement de grève fait progresser les négociations aux différentes tables. On commence à sentir que le fruit est mûr à certains endroits et c’est pour ça qu’il faut continuer de maintenir la pression sur les hôteliers : pour obtenir des ententes le plus rapidement possible », explique Michel Valiquette, responsable du secteur de l’hôtellerie et trésorier de la Fédération du commerce (FC–CSN).

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN

La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3 500 travailleuses et travailleurs issus de 30 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leurs employeurs respectifs.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1 600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans huit fédérations ainsi que dans treize conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.