Vote de grève à l’unanimité chez les Autobus Brissette & Frères

Hier soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire, les membres du Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères (CSN) ont adopté à 100 % un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, par la voie d’un scrutin secret.

« Comme tous les employeurs, le nôtre a reçu une importante bonification de ses contrats dont une partie doit servir à augmenter nos salaires pour régler les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Actuellement, l’offre patronale n’est vraiment pas à la hauteur. De plus, nous refusons la rémunération par des primes parce que nous voulons une bonification durable, incorporée à notre salaire global, sans risque d’un retrait potentiel », précise Jocelyn Bonin, président du syndicat.

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et une partie de cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus. Rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN) en soulignant que les chauffeuses et les chauffeurs doivent avoir leur juste part », ajoute Josée Dubé, présidente de ce secteur.

« L’employeur doit reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le transport scolaire de Lanaudière. Chez Autobus Transco à Mascouche, les salarié-es ont obtenu des augmentations de 53 % sur six ans lors de leur dernier renouvellement, l’an dernier. Ces règlements reconnaissent enfin le travail des conductrices et des conducteurs et nous allons entièrement les soutenir en ce sens », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Le Syndicat des chauffeurs d’autobus de Brissette & Frères (CSN) compte 13 membres. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Vote de grève chez les Autobus Gil-Ber

Lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue le 21 mars en soirée à Rawdon, les membres du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber (CSN) (STAGB–CSN) ont adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à 98 %, par voie de scrutin secret.

« Comme tous les employeurs, le nôtre a reçu une importante bonification de ses contrats dont une partie doit servir à augmenter nos salaires pour régler les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Actuellement, il refuse de s’engager à faire descendre cet argent dans nos poches prétextant des problèmes financiers. Or, nous lui avons demandé d’ouvrir ses livres afin que nous puissions constater ses problèmes financiers, ce qu’il a refusé, précise Josée Dubé, présidente du STAGB–CSN et du secteur transport scolaire. À cause des trop bas salaires, plusieurs routes ne sont pas complétées et ce sont les parents et leurs enfants qui en paient le prix. »

« Tous les employeurs ont reçu une bonification variant de 15 à 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et ceux qui conduisent les autobus. Nous le savons, les contrats signés avec le Centre de services scolaire des Samares (CSSS) se chiffrent actuellement à environ 100 000 $ par route, incluant les nouvelles sommes obtenues depuis le réinvestissement de 2022-2023, ce qui signifie que l’employeur serait capable de verser un taux horaire de 28 $ à 30 $ l’heure », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« L’employeur doit reconnaître les nouvelles données salariales qui sont en vigueur dans le transport scolaire de Lanaudière. Chez Transco à Mascouche, les salarié-es ont obtenu des augmentations de 53 % sur six ans lors de leur dernier renouvellement, l’an dernier. Ces règlements reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs, insiste Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN. Et le CSSS devra aussi comprendre que si l’argent se rend dans les poches des chauffeurs et chauffeuses, les bris de service seront moins importants et surtout, moins fréquents. »

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Caroline Senneville, présidente de la CSN. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher leur juste part et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

Le STAGB–CSN regroupe 65 membres. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Sonoco de Terrebonne: les membres adoptent l’entente de principe

Réunis en assemblée générale le 12 mars dernier à Terrebonne, les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses de Sonoco de Terrebonne–CSN (STTST–CSN) ont adopté une entente de principe à 94,5 %. Pour rappel, la convention collective actuelle devait se terminer le 30 avril prochain, mais les parties ont réussi à conclure avant son échéance.

Cette entente comprend des augmentations globales d’environ 23 % sur une durée de 5 ans. D’autre part, ayant déjà une clause de protection des salaires face à l’inflation dans leur convention collective, le syndicat a mandaté le comité de négociation afin de négocier une bonification de l’assurance collective, du régime de retraite et de l’horaire de travail.

L’entente de principe comprend une bonification substantielle en ce qui a trait à l’assurance collective, bonification entièrement payée par l’employeur. Cela comprend une hausse des différentes couvertures, notamment l’implantation de la télémédecine et d’un compte gestion santé de 500 $ par année. En ce qui concerne le REER, les contributions des salarié-es et de l’employeur passent de 5 % à 7 % durant la durée de vie de la convention collective. De plus, cette entente comprend des bonifications en ce qui concerne les primes de soir, de nuit et de formation. Pour ce qui est de l’horaire de travail, l’usine sera dorénavant fermée les dimanches lors des semaines où les membres devaient travailler sept jours consécutifs.

« Avec l’appui de nos membres, on a pu négocier rapidement le renouvellement de notre contrat de travail et réaliser l’essentiel de nos objectifs. Avec ce nouveau contrat, l’entreprise s’assure de demeurer attractive pour la main-d’œuvre » ajoute Michel Bélanger, président du STTST–CSN.

Les syndiqué-es de l’usine Bridgestone de Joliette se mobilisent

Les syndiqué-es de l’usine Bridgestone manifestent ce matin à Berthierville devant l’entreprise La boîte à Startup, où se tiennent les pourparlers en vue du renouvellement de leur convention collective. Rappelons que les 1 350 membres sont sans convention depuis le 1er septembre dernier.

Au cours des 20 dernières années, les renouvellements de conventions collectives des syndiqué-es de l’usine de Joliette ont été marqués par des demandes de recul sous promesse d’investissements et de consolidation des emplois. Cette fois-ci, la négociation qui se déroule sous le thème « Leur prochain investissement c’est nous » a pour objectif de se prémunir des effets de l’inflation tout en faisant face à la rareté de main-d’oeuvre. Les demandes syndicales ont pour objectif de permettre à l’usine de redevenir l’employeur de choix qu’il était autrefois dans la région et de garantir l’attractivité des postes offerts ainsi que la rétention du personnel.

Soucieux de réactualiser la convention collective et de la remettre au goût du jour, la partie syndicale a maintenu le cap en exigeant une réécriture en profondeur de nombreux articles. Maintenant que les parties ont réussi à s’entendre sur l’essentiel du normatif, les discussions ont cours sur les enjeux monétaires.

« Grâce à l’appui et à la mobilisation de nos membres, on a réussi jusqu’ici à s’entendre sur plusieurs changements importants pour les salarié-es. On entre maintenant dans le dernier mille de la négo. Comme exécutif syndical, on est heureux et fiers de pouvoir compter sur nos membres pour nous soutenir et mettre la pression nécessaire à un bon règlement », mentionne André Corriveau, président du syndicat.

Les syndiqué-es manifestent aujourd’hui pour rappeler à l’employeur qu’ils sont solidaires de leurs représentants syndicaux. Ils tiennent aussi à affirmer haut et fort que la paix industrielle doit passer par un partage juste et équitable des profits.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bridgestone de Joliette (CSN) représente plus de 1 250 salarié-es de l’usine de production située à Joliette. L’entreprise est spécialisée dans la confection de pneus. Le syndicat est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière – CSN (FIM-CSN) qui compte plus de 320 syndicats affiliés, représentant environ 25 000 membres oeuvrant dans le domaine industriel québécois. Il est aussi affilié au Conseil central de Lanaudière – CSN qui représente plus de 14 000 membres répartis en près de 81 syndicats sur son territoire.

Les membres du Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette (FNEEQ–CSN) rejettent les offres du gouvernement

Réunis pour une activité conjointe de visibilité au Cégep de Joliette, les enseignantes et enseignants ainsi que le personnel de soutien ont tenu à sensibiliser la communauté collégiale sur la pénurie de personnel actuelle et à venir dans leur établissement. Ils ont installé symboliquement des chaises vides dans le hall d’entrée avec des affiches décrivant la conséquence pour les étudiantes et les étudiants, et de l’absence de travailleuses et travailleurs dans les différents services ou disciplines enseignés. Que ce soient des techniciennes ou techniciens en travaux pratiques, des apparitrices et appariteurs ou des enseignantes et enseignants, les conditions de travail et de rémunérations actuelles nuisent grandement à l’attraction et à la rétention des employé-es. Pour Claude Majeau, trésorier du Syndicat du personnel de soutien du Cégep régional de Lanaudière–CSN, « le manque de main-d’œuvre exacerbé par la faiblesse des conditions de travail offertes par le réseau collégial prive de plus en plus, que ce soit directement ou indirectement, les étudiantes et les étudiants de nombreux services auxquels ils ont droit. » Ce problème touche aussi de plus en plus les enseignantes et enseignants. « Lors du départ à la retraite d’enseignants ou lors de congés maladie, il devient très difficile d’attirer de jeunes diplômés dans l’enseignement collégial. Les salaires ne sont vraiment plus compétitifs, surtout en début de carrière. La possibilité de télétravail à domicile, comme la correction et la préparation de cours, était un atout avant la pandémie lors de l’embauche. Maintenant, une majorité d’employeurs privés acceptent ce mode en offrant aussi un meilleur salaire et des avantages sociaux intéressants », souligne Marco Legrand, président du syndicat.

Réunis le même jour en assemblée générale, les membres du syndicat ont symboliquement adopté une proposition leur attribuant automatiquement une augmentation salariale de 30 %, comme l’ont fait les député-es provinciaux. « Nous voulions faire un clin d’œil ironique à l’augmentation que les député-es caquistes et libéraux se sont eux-mêmes voté. Comment défendre l’argument de la capacité de payer des contribuables alors que nos représentantes et représentants à l’Assemblée nationale peuvent s’octroyer 30 % d’augmentation en juin dernier et aussi consentir 21 % aux policières et aux policiers, tout en disant que 9 % suffisent pour les autres employé-es de l’État? C’est un non-sens », souligne M. Legrand.

Dans les prochaines semaines, l’ensemble des syndicats membres du Front commun (CSN, CSQ, FTQ et APTS) sont appelés à se prononcer en assemblée générale sur une proposition de mandat de grève à exercer au moment jugé opportun. Rappelons que les enjeux relatifs à l’attractivité et à la qualité des emplois dans les services publics sont au cœur des négociations.

À propos
Le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette (FNEEQ–CSN) représente plus de 275 enseignants et enseignantes. Il est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). Cette dernière compte actuellement 101 syndicats et représente près de 34 000 membres dans 45 syndicats de cégeps (collèges d’enseignement général et professionnel), dans 43 syndicats d’établissements d’enseignement privés et dans 13 syndicats d’établissements universitaires. Le syndicat est également affilié au Conseil central de Lanaudière–CSN qui représente près de 14 000 membres répartis en plus de 81 syndicats sur son territoire.

Les syndiqué-es de l’usine Amaro de Saint-Cuthbert renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les travailleuses et travailleurs de l’usine Amaro de Saint-Cuthbert se sont prononcés, le 25 août dernier, à l’unanimité en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de trois ans, le contrat de travail de ces 43 syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire variant de 3,5 % à 5,5 % par année en plus d’un ajustement salarial de 3 % pour la majorité des catégories d’emploi. De plus, les travailleuses et travailleurs ont aussi droit à une pleine rétroactivité salariale, et ce, depuis l’échéance du dernier contrat de travail au 31 décembre 2022.

Autres gains
Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : libérations syndicales, procédures disciplinaire, de grief et d’arbitrage, fonctionnement du comité de relations de travail (CRT), procédure d’affichage des postes vacants, sommes remboursées pour les bottes de sécurité et le cellulaire chez les camionneuses et camionneurs, encadrement du recours à la sous-traitance, définition des heures supplémentaires, droit de refuser les heures supplémentaires de travail, vacances annuelles, conditions salariales lors des jours fériés, congés mobiles, cotisations de l’employeur à Fondaction, primes aux formateurs de mécanique, de fin de semaine, ainsi que la mise à jour d’une clause de pont permettant de garantir le maintien des conditions de travail en vigueur en cas de grève ou lock-out dans le futur.

Certains acquis passés sur lesquels l’employeur demandait des reculs ont pu être préservés. C’est notamment le cas pour la procédure de rotation entre les postes de travail, pour la désignation et la rémunération des chefs de production (syndiqués) ainsi que pour la clause de transparence économique. Les parties ont aussi convenu de discuter prochainement en comité paritaire de l’épineuse question des pauses chaleur afin de s’assurer d’être conformes aux normes de la CNESST.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Jean-Philippe Normand a déclaré : « Si nous avons pu atteindre nos objectifs de négociation, c’est grâce à la mobilisation inébranlable de nos membres, convaincus du mérite de nos revendications alors que l’entreprise connait une croissance soutenue. Les syndiqué-es ont su se tenir debout et exiger leur juste part des profits. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève. Rappelons que les syndiqué-es s’étaient dotés d’un mandat de grève voté à l’unanimité le 16 juin 2023 et renouvelé encore à l’unanimité le 17 août dernier. Ceux-ci ont tout de même décidé d’accorder une dernière chance au dialogue avant de déclencher un conflit de travail, décision qui s’est avérée fructueuse en bout de piste.

À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs d’Amaro–CSN représente 43 membres. Il est affilié à la fédération du commerce FC–CSN qui compte 30 000 membres partout au Québec et au Conseil central de Lanaudière–CSN qui regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

Entente de principe à la résidence Jardins Rawdon

Réunis en assemblée générale aujourd’hui, les 18 membres du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN de la résidence Les Jardins Rawdon du Groupe Santé Arbec, ont adopté l’entente de principe intervenue in-extrémis la veille.

Rappelons que la convention collective était échue depuis le 31 mars 2021. Un peu plus de deux longues années de négociation auront été nécessaires pour que les parties en arrivent à une entente. Récemment, exaspérés devant l’intransigeance de l’employeur, son absence de reconnaissance et son manque de volonté de négocier des salaires décents, les travailleuses et travailleurs ont déclenché une grève générale illimitée. Malgré tout, il aura fallu que la partie syndicale demande l’intervention du ministère du Travail afin de forcer l’employeur à négocier convenablement pour en arriver à conclure les termes d’un nouveau contrat de travail.

L’enjeu fondamental de cette négociation a été, ni plus ni moins, l’augmentation de la rémunération globale. Dans un marché ultra-compétitif, où la main-d’œuvre se fait rare, où l’inflation crée une forme de violence économique importante sur les travailleuses et travailleurs, il était urgent, voire impératif, d’augmenter le niveau de rémunération de ces femmes et ces hommes qui se donnent corps et âme au quotidien pour un salaire qui avoisine le salaire minimum.

« Il est indécent d’avoir à mener des luttes de ce genre de nos jours. Ces femmes et ces hommes soignent et accompagnent celles et ceux qui ont forgé la société d’aujourd’hui. Ils posent des actes de soins dédiés. Elles et ils ont la vocation, mais ils sont méprisés et sous rémunérés au profit de gros joueurs du milieu, comme le Groupe Arbec qui se remplit les poches joyeusement à grands coups de subventions », dénonce Martin Bourgeois, conseiller syndical au Conseil central de Lanaudière–CSN.

Avec cette entente, les préposé-es aux bénéficiaires voient leur rémunération globale bonifiée en moyenne de 3.7 % pour 2022, 4 % pour 2023 et 2.6 % en 2024. Ainsi le salaire du dernier échelon passe de 15,59 $ en 2021 à 17,10 $ en 2024. Accusant un retard salarial important, le préposé à l’entretien et la responsable de la cuisine bénéficient quant à eux d’un ajustement salarial.

« On est encore loin de la parité de nos salaires avec les employé-es du réseau public, mais avec notre détermination, nous avons réussi à réduire cet écart et nous éloigner davantage du salaire minimum. Néanmoins, il reste encore du chemin à faire. Le résultat du vote à 57 % est un message clair à l’employeur », souligne Sophie Ross, vice-présidente du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN.

La norme
Partout au Québec, des propriétaires de résidences pour aîné-es accordent actuellement des conditions salariales largement supérieures à celles qui prévalent aux Jardins Rawdon. Déjà plus d’une vingtaine d’ententes sont intervenues dans le cadre de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP). « Bien que l’entente à la résidence Jardins Rawdon soit à la satisfaction des parties, elle ne change en rien au fait que le groupe Arbec demeure un mauvais citoyen corporatif pour notre région. Le groupe Arbec a peu de considération pour son personnel qui, au quotidien, travaille à l’enrichir davantage », conclut Martin Bourgeois.

L’entente adoptée met donc fin à la grève. Les opérations normales reprendront dès minuit
le 6 mai 2023. Au cours des prochains jours, les parties prévoient signer la nouvelle convention collective qui viendra à échéance le 31 mars 2025.

Entente de principe acceptée à l’unanimité chez Groupe Le Mistral

Réunis en assemblée générale ce 27 avril au soir, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Le Mistral–CSN a adopté à l’unanimité par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 26 avril. La grève générale illimitée qui était prévue le 1er mai prochain est donc annulée.

« Nous allons toucher des augmentations salariales qui varient de 16 à 38 % dès maintenant, rétroactives au 1er septembre 2022 et nous aurons des augmentations liées à l’indice des prix à la consommation (IPC) les autres années. Au total, ça représente de 29 à 51 % d’augmentation sur les six ans de notre nouveau contrat de travail. Notre salaire sera donc de 725 $ par semaine pour la conduite d’un grand autobus et de 633 $ pour un minibus. Nous avons également mis fin aux échelles salariales sur trois ans que nous avions dans notre dernier contrat de travail », déclare Sylvie Giroux, présidente du syndicat.

« Encore une fois, il était temps pour nous que les conductrices et les conducteurs reçoivent enfin leur juste part. Ces importantes augmentations témoignent de la reconnaissance de leur métier et des nombreuses responsabilités qui sont les leurs. Ce règlement nous démontre clairement que leurs revendications ont toujours été fondées et que la solution passait obligatoirement par la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, ce que la FEESP–CSN réclamait depuis très longtemps », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Comme d’autres syndicats de notre région, ces conductrices et conducteurs ont obtenu des gains hors de l’ordinaire parce qu’ils se sont mobilisés et se sont tenus debout en revendiquant leur dû. Nous avons soutenu leur lutte, et nous pouvons être fiers de leurs gains qui améliorent grandement leurs conditions générales d’emploi, une reconnaissance qui était attendue depuis fort longtemps. Encore une fois, ce règlement nous démontre clairement qu’il y a une nouvelle norme salariale dans le transport scolaire et que les transporteurs devront s’y adapter », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 31 août 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Le Mistral–CSN regroupe environ 15 membres qui sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Transport scolaire : vote de grève générale illimitée unanime chez Groupe Le Mistral

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Le Mistral–CSN a adopté à l’unanimité un mandat de grève générale illimitée par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue ce mardi 18 avril au matin.

« Notre premier objectif consiste à uniformiser notre convention collective à celle de nos collègues du même établissement de notre employeur. Dans le contexte de rareté de main-d’œuvre et d’inflation, les salaires que nous recevons ne sont pas à la hauteur. Notre métier doit être valorisé et les salaires doivent reconnaître les responsabilités qui sont les nôtres. Nous avons des horaires coupés qui nous font travailler très tôt le matin jusqu’à tard en fin de journée, sans compter qu’il n’est pas de tout repos de conduire jusqu’à 72 élèves de leur demeure à l’école. Nous voulons avoir notre juste part des sommes qui ont récemment été octroyées aux transporteurs, et c’est maintenant que nous la voulons », déclare Sylvie Giroux, présidente du syndicat.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Les récents règlements dans Lanaudière nous indiquent clairement que ça change actuellement dans le transport scolaire. Les boss ont trop longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail de manière à bien les rémunérer. Cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous constatons partout au Québec. La solution est pourtant très simple : payer bien votre monde et vous allez en avoir, des candidatures », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 31 août 2022, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Groupe Le Mistral–CSN regroupe environ 15 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Grève générale illimitée à la résidence Jardins Rawdon

Les membres de la section Les Jardins Rawdon (Groupe Santé Arbec) du Syndicat régional des CHP de Lanaudière–CSN sont en grève générale illimitée depuis le 14 avril, minuit.

La vingtaine de travailleuses et travailleurs est sans augmentation de salaire depuis le 1er avril 2020. « Cet établissement offre des conditions salariales dérisoires avec l’équivalent du salaire minimum à l’embauche et un plafond de 15,59 $ l’heure après 12 ans d’ancienneté ! C’est déplorable », dénonce Marlène Ross, représentante du secteur des Centres d’hébergement privés à la FSSS–CSN.

« En tant que ressource intermédiaire, cet établissement possède un contrat avec le gouvernement du Québec. Il se doit d’être exemplaire en ce qui concerne les conditions de travail de ces employé-es. Ces travailleuses et travailleurs méritent beaucoup plus que le salaire minimum pour prendre soin de nos aîné-es », insiste la vice-présidente responsable des secteurs privés à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), Lucie Longchamps.

« Le Groupe Santé Arbec dit baser sa force sur sa profonde conviction des valeurs familiales et du respect des résidents, des familles et des employés. L’exploitation de ses employé-es a assez duré. Toute la CSN est derrière eux », soutient la présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN, Patricia Rivest.

La norme

Partout au Québec, des propriétaires de résidences pour aîné-es accordent actuellement des conditions salariales largement supérieures à celles qui prévalent aux Jardins Rawdon. Déjà 24 ententes sont intervenues dans le cadre de la négociation coordonnée des centres d’hébergement privés (CHP).

Ville de Saint-Gabriel, les syndiqué-es renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale hier, les membres du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Saint-Gabriel (CSN) ont adopté à 91 % les termes de leur nouvelle convention collective. Seulement quelques séances de négociation auront été suffisantes pour que les parties en arrivent à renouveler la convention collective échue depuis le 31 décembre 2022. Des enjeux salariaux importants étaient au cœur des revendications syndicales, tout comme la rétention de la main-d’œuvre et l’attractivité des emplois.

Ainsi, en plus de permettre d’encadrer davantage le travail des cadres et l’engagement de déterminer des paramètres limitant la sous-traitance, les parties introduisent à la convention collective un régime de retraite à cotisations déterminées avec le RREMQ, incluant une cotisation de l’employeur de 3 % en 2023, 4 % en 2024, 5 % en 2025 et de 6 % en 2027. À la signature de la convention collective, les salarié-es reçoivent un montant de 1 500 $ pour couvrir la rétroactivité sur les salaires. Le contrat de travail d’une durée de cinq ans prévoit des augmentations totales de 11 % garanties et d’un maximum de 15,5 % selon les variations annuelles de l’IPC.

« Nous sommes extrêmement satisfaits de notre négociation. Le contexte économique et les réalités actuelles du marché du travail sont favorables au rapport de force syndical. Nous avons su profiter de l’occasion pour majorer significativement nos conditions salariales, et par la même occasion, régler nombre d’irritants liés à l’application de notre contrat de travail », souligne Francis Gravel, président du Syndicat des employés municipaux de la Ville de Saint-Gabriel (CSN). Bien que la négociation fût néanmoins expéditive, il n’en demeure pas moins que la détermination et la solidarité des travailleuses et travailleurs ne sont pas étrangères aux résultats remarquables de cette négociation.

« Il aura été suffisant d’indiquer à l’employeur que la partie syndicale avait l’intention de consulter ses membres pour l’obtention d’un mandat de moyens de pression pour que ce dernier ajoute un peu plus de sérieux dans ses propositions salariales et ainsi permettre aux parties de régler la négociation. Comme quoi la détermination et la solidarité des travailleuses et travailleurs sont parfois suffisantes pour conclure d’un commun accord et sans heurt, des conventions collectives à la satisfaction des parties », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Les grévistes d’Urgences-santé visitent François Legault

En grève aujourd’hui, le personnel de bureau et les répondantes et répondants médicaux d’urgence (RMU) d’Urgences-Santé ont rendu visite au premier ministre Legault afin de le sensibiliser aux conséquences du blocage de la négociation chez Urgences-santé.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, ces deux groupes de salarié-es jouent un rôle crucial au sein d’Urgences-santé. Les RMU sont notamment les personnes qui prodiguent les premiers soins par téléphone dans des moments cruciaux, par exemple en donnant les instructions pour amorcer des manœuvres de réanimation, en cas d’étouffement ou encore pour préparer un accouchement, en attendant l’arrivée de l’ambulance ou des premiers répondants. Ces personnes veillent également à la répartition des appels vers les ambulances. Maillon tout aussi essentiel de la chaîne des soins préhospitaliers, les employé-es de bureau assurent pour leur part tout le soutien administratif et voient, entre autres, à combler les effectifs des paramédics, des employé-es de soutien et des RMU. Les employé-es de bureau œuvrent à l’informatique, à l’entretien général, aux comptes clients et à la facturation ainsi qu’aux services des salaires et des ressources humaines.

« Il était important pour nous de nous adresser directement au premier ministre, parce que les services préhospitaliers sont absolument névralgiques pour la population, explique la présidente du Syndicat des employé-es d’Urgences-Santé–CSN, Anick Bélanger. Nous sommes constamment sur la corde raide, en sous-effectif, en heures supplémentaires. Notre travail exige un niveau de concentration à toute épreuve, car la moindre erreur pourrait avoir des conséquences dramatiques. François Legault ne peut pas demeurer insensible devant une telle situation. »

« Il faut souligner que les demandes des RMU et du personnel administratif ne sont pas déraisonnables. Le gouvernement ne leur offre que 2 % par année en sachant pertinemment que tous ceux qui effectuent un travail comparable ailleurs, par exemple au 911, gagnent beaucoup plus, rappelle le représentant du secteur préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Jean Gagnon. Toutes ces personnes-là sauvent des vies chaque jour ou y contribuent activement. On ne peut tout simplement pas se passer d’elles : elles sont indispensables. Le gouvernement doit sérieusement y réfléchir, car si l’on n’arrive plus à recruter du personnel ni à retenir les plus expérimenté-es chez Urgences-santé, il aura sur les bras un problème encore bien plus important. »

Puisque la visite avait lieu à L’Assomption, la présidente du Conseil central de la Lanaudière–CSN, Patricia Rivest, a pris part au rassemblement à l’extérieur du bureau du premier ministre. « Nous appuyons de tout cœur la lutte des RMU et du personnel administratif d’Urgences-Santé, notamment parce que la situation qu’ils dénoncent, elle est vécue partout au Québec, dans toutes les centrales de communication santé. Nous demandons au premier ministre de prendre la situation très au sérieux. Il y a toujours un prix à payer à refuser de reconnaître les travailleuses et les travailleurs à leur juste valeur. »

 

Rappelons que les RMU et le personnel de bureau d’Urgences-santé exercent une demi-journée de grève de temps toutes les deux semaines en plus d’autres moyens de pression tels que la grève de certaines tâches. Tous ces moyens de pression ont reçu l’aval du Tribunal administratif du travail qui s’assure du maintien des services essentiels. Les RMU de la Capitale nationale et ceux de l’Estrie, également membres de syndicats CSN, exercent eux aussi la grève de temps selon des modalités semblables.

Une négociation cruciale pour la pérennité du réseau

Réunis en assemblée générale jeudi 16 février 2023, les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial Aux portes du matin–CSN ont ciblé les grandes orientations qui guideront leurs prochaines négociations collectives. Pour le syndicat et la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) auquel ce dernier est affilié, la prochaine négociation sera cruciale, car elle vise à assurer la pérennité des services de garde en milieu familial. Bien que les places en milieu familial soient prisées par de nombreux parents québécois, leur nombre est en chute libre : plus de 24 000 places ont été perdues au Québec ces quatre dernières années, principalement en raison des conditions de travail qui ne sont pas à la hauteur.

« Depuis la syndicalisation des RSGE il y a près de 15 ans, chaque négociation est une bataille pour obtenir la pleine reconnaissance de la valeur du travail qu’exercent ces femmes. Celles-ci sont passionnées par leur travail. Elles aiment ce qu’elles font. Cependant, ce n’est pas étonnant que plusieurs d’entre elles soient tentées de chercher un autre emploi où elles seront mieux reconnues », explique Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Parmi les revendications des responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE), notons, entre autres, l’inclusion de l’emploi comparateur (éducatrice en CPE) à l’entente collective, des heures de formation payées ainsi que des mesures favorisant l’attraction et la rétention du personnel. En grande majorité des femmes, les RSGE portent de plus des demandes permettant d’améliorer les services éducatifs à l’enfance, notamment en ce qui a trait aux enfants ayant besoin de soutien particulier.

« Le gouvernement ne pourra pas réduire les listes d’attente et augmenter le nombre de places dans les services de garde régis et subventionnés sans investir toutes les ressources nécessaires, ajoute la vice-présidente régionale de la FSSS–CSN, Luce Melançon. Les bottines doivent suivre les babines. Les parents québécois tiennent au modèle qu’on a mis en place collectivement au Québec. Celui-ci est d’ailleurs envié dans le monde entier. Ce que nous voulons, c’est en assurer la pérennité. »

À l’issue de la présente tournée des assemblées générales de l’ensemble des syndicats du secteur des RSGE de la FSSS–CSN, un conseil fédéral sectoriel adoptera la mouture finale du cahier des revendications qui sera ensuite déposé au ministère de la Famille en avril prochain, lançant ainsi le processus de négociation.

L’entente collective liant les quelques 3 000 responsables de service de garde éducatif en milieu familial membres de la FSSS–CSN et le gouvernement viendra à échéance le 31 mars 2023. La FSSS–CSN est l’organisation syndicale la plus représentative du secteur des services de garde éducatifs en milieu familial, tout comme c’est le cas dans les centres de la petite enfance.

Au cours des prochaines semaines, les membres du Syndicat des travailleuses de garde en milieu familial de Lanaudière se prononceront également sur les orientations de la prochaine ronde de négociation.

Le syndicat des autobus RM déclenche une grève générale illimitée

En ce matin du 15 février, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN ont déclenché une grève générale illimitée. Sans contrat de travail depuis le 31 août 2021, le syndicat avait adopté un mandat de grève générale illimitée à 97 % le 21 janvier dernier.

« Les autres clauses étant déjà négociées, il ne reste que celles à incidence financière à régler. À la suite d’une offre globale et finale sur ces clauses qui a été déposée par l’employeur le 27 janvier dernier, le syndicat a également déposé son offre globale et finale le 3 février. Les relations sont tendues et nous sommes encore loin d’un règlement, précise Robert Dubois, président du syndicat. Puisque notre employeur a reçu les mêmes sommes que les autres transporteurs scolaires de Lanaudière, nous connaissons sa capacité de payer et nous sommes déterminés à aller chercher notre juste part. »

« L’employeur ne peut ignorer les nouvelles données salariales en vigueur dans le secteur du transport scolaire. Celles-ci reconnaissent enfin le difficile travail des conductrices et des conducteurs. Tous les employeurs ont reçu une bonification variant entre 15 et 30 % de la valeur de leurs contrats et cet argent doit se rendre dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les autobus, ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN. Si l’employeur veut régler ses problèmes d’attraction et de rétention de ses travailleuses et de ses travailleurs, il sait très bien ce qu’il a à faire. »

« En moins de 48 heures, deux syndicats de la région de Lanaudière ont obtenu des majorations salariales de plus de 40 % sur la durée de leur nouveau contrat de travail. Il y a donc un mouvement clair, net et précis de bonification majeure des salaires dans le secteur. Malgré cette évidence, la direction des autobus R. M. tient actuellement tête au syndicat. Vu le contexte de rareté de main-d’œuvre, l’employeur met en péril sa propre capacité à garder ses salarié-es à son emploi et donc, à respecter les contrats qu’il a signés avec ses clients », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN regroupe 62 membres.

Une courte vidéo en direct de la ligne de piquetage est disponible ici: https://www.facebook.com/STS.FEESP.CSN/videos/3357306591252884

Entente de principe acceptée chez Autobus Yves Séguin

Réunis en assemblée générale ce lundi 13 février au soir, les membres du Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN ont accepté à 80 % par voie de scrutin l’entente de principe intervenue jeudi soir dernier. Lors d’une assemblée générale tenue le 23 janvier dernier, le syndicat avait adopté un mandat de grève générale illimitée à l’unanimité à exercer au moment jugé opportun.

« Notre nouveau contrat de travail qui a été adopté à forte majorité ce soir prévoit des augmentations salariales de l’ordre de 41,5 % sur les 6 ans de sa durée totale. À la signature, ça signifie 28,5 % dès la première année, puis, dépendant tout de même de la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC), nous prévoyons des hausses de 4 % cette année, de 3 % l’an prochain et de 2 % pour chacune des trois années restantes. Notre rémunération atteint 750 $ par semaine, ce qui équivaut à un taux horaire de plus de 25 $ l’heure », déclare Louise Boulé, présidente du syndicat.

« Les règlements actuels dans le secteur reconnaissent finalement le travail des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires. On a enfin des salaires qui sont satisfaisants et qui permettront d’attirer, et surtout de retenir les travailleuses et les travailleurs qui choisissent ce difficile métier. Ce règlement démontre hors de tout doute que les revendications des salarié-es dans le secteur sont réalistes et que la solution mise de l’avant par la FEESP–CSN depuis des années, celle de la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, allait solutionner le problème », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Un second syndicat dans Lanaudière en moins d’une semaine qui obtient une entente de principe à la hauteur des demandes des membres, c’est vraiment un signe très positif que ça change actuellement dans le transport scolaire. Il n’y a toutefois pas de secret : quand les syndiqué-es sont mobilisés et se tiennent debout, leurs chances de succès sont très fortes. Nous avons soutenu leur lutte, et ce soir, nous partageons la satisfaction de leurs gains à la table de négociation. Tous les autres employeurs du secteur doivent donc comprendre qu’il y a une nouvelle norme salariale et que les syndicats actuellement en négociation ou qui le seront bientôt ont des attentes à cet égard », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

À propos

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Entente de principe acceptée chez d’Autobus Terremont Ltée

Réunis en assemblée générale ce 12 février à midi, les membres du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN ont adopté à 85 % par voie de scrutin secret l’entente de principe intervenue le 10 février au soir. La grève générale illimitée qui était prévue le 15 février prochain est donc annulée.

« À la grande satisfaction de nos membres, nous avons adopté une nouvelle convention collective de six ans qui majore les salaire des conductrices et des conducteurs d’autobus scolaire de 30 à 38,4 % rétroactivement au début de l’année scolaire. La nouvelle échelle salariale débute à 20 $ l’heure et culmine à 25 $ l’heure. En tout, les augmentations salariales représentent de 40 à 48,4 % sur la durée du contrat de travail avec une protection collée sur l’indice des prix à la consommation (IPC) pour les deux dernières années. Nous avons également obtenu des bonifications de nos vacances, de nos congés de maladie et de certaines autres dispositions », précise Linda Talbot, présidente du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN.

« Il était temps pour nous que les conductrices et les conducteurs reçoivent enfin leur juste part. Ces importantes augmentations témoignent de la reconnaissance de leur métier et des nombreuses responsabilités qui sont les leurs. Ce règlement nous démontre clairement que leurs revendications ont toujours été fondées et que la solution passait obligatoirement par la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, ce que la FEESP–CSN réclamait depuis très longtemps », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par interim de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Ces personnes ont obtenu des gains hors de l’ordinaire parce qu’elles se sont mobilisées et se sont tenues debout en réclamant ce qui leur était dû. Nous sommes fiers de soutenir leur lutte, et surtout, de célébrer leurs gains qui améliorent grandement leurs conditions générales d’emploi, une reconnaissance qui était attendue depuis très longtemps. Il s’agit selon nous d’un message très clair envoyé à tous les autres syndicats qui sont en négociation actuellement ou qui le seront bientôt », conclut Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée (CSN) regroupe 102 membres. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central de Lanaudière–CSN regroupe 81 syndicats représentant plus de 14 000 membres sur l’ensemble du territoire de Lanaudière.

 

Entente de principe chez Autobus Yves Séguin

À la suite d’une séance de négociation tenue hier soir en visioconférence, une entente de principe est intervenue entre le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN et l’employeur. Celle-ci sera bientôt présentée en assemblée générale afin que les membres se prononcent sur son contenu. La grève qui était prévue le 20 février est donc annulée.

Aucune entrevue ne sera accordée d’ici la tenue de l’assemblée générale.

À propos

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Envoi de l’avis de grève touchant aux Autobus Yves Séguin

Le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN a envoyé un avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher une grève générale illimitée au matin du 20 février prochain. Les membres ont adopté un mandat de grève générale illimitée à l’unanimité par voie de scrutin secret lors d’une assemblée générale tenue le lundi 23 janvier dernier.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat du transport scolaire Autobus Yves Séguin & Fils–CSN regroupe environ 75 membres qui sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN).

Deux syndicats du transport scolaire en grève bientôt

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN et le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN ont tous deux envoyé des avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher une grève générale illimitée au matin du 15 février prochain.

« Dans le contexte actuel d’inflation et de rareté de main-d’œuvre, les salaires que nous recevons sont totalement insuffisants. Il faut que notre métier soit valorisé et que les salaires suivent les responsabilités qui sont les nôtres. Nous avons des horaires coupés qui nous font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’il n’est pas de tout repos de conduire jusqu’à 72 élèves de leur demeure à l’école. Nous voulons avoir notre juste part des sommes qui ont récemment été octroyées aux transporteurs, et c’est maintenant que nous la voulons », déclare le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN, Robert Dubois.

« Au Centre de services scolaire des Affluents, chaque jour, nous avons de 5 à 10, même 20 circuits et parfois plus qui ne sont pas couverts, parce que nous manquons de conductrices et de conducteurs. Nous tentons de respecter notre engagement d’offrir le service en ajoutant des détours à nos routes habituelles, mais force est de constater que cette situation n’est pas viable à moyen et à long terme. Pour nous, il est impossible d’attirer de nouveaux employé-es avec une échelle salariale variant de 14,49 $ à 18,02 $ », ajoute Linda Talbot, présidente du Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN.

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée–CSN a voté la grève générale illimitée à 100 %, le 18 octobre dernier. De son côté, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN est sans contrat de travail depuis le 31 août 2021 et a adopté un mandat de grève générale illimitée à 97 % le 21 janvier dernier.

Le Syndicat d’Autobus Terremont Ltée (CSN) regroupe 102 personnes alors que le Syndicat des travailleuses et travailleurs des autobus RM–CSN en regroupe 62. Les deux unités sont affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette rejette à l’unanimité les offres du gouvernement

Réunis en assemblée générale le 31 janvier 2023, les membres du Syndicat des enseignantes et enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette (FNEEQ–CSN) ont rejeté à l’unanimité les offres patronales soumises aux syndicats en décembre 2022 dans le cadre du renouvellement de la convention collective qui viendra à échéance en mars prochain.

Le dépôt des offres à la table centrale de négociation confirme la vision gouvernementale d’appauvrir davantage les travailleuses et travailleurs des secteurs publics au Québec. En effet, l’augmentation de 3 % offerte pour l’année 2023 est loin de suffire à pallier l’inflation de 6,5 % de 2022. Pour les années subséquentes, le gouvernement offre 1,5 % d’augmentation annuelle alors que tous les économistes prévoient une lente décélération de l’inflation au cours des prochaines années.

À propos des conditions de travail dans le réseau collégial, l’employeur désire augmenter significativement la formation à distance. « Cet enjeu nous indique que notre employeur est déconnecté des réalités terrain. Nous nous demandons si nos patrons ont remarqué l’effet désastreux de l’enseignement à distance auprès de nos étudiantes et nos étudiants pendant la pandémie », souligne Marco Legrand, président du syndicat. Les résultats des finissantes à l’examen de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) et ceux de l’épreuve ministérielle unique de français écrit en 5e secondaire en sont des exemples concrets. C’est sans compter l’effet qu’entraine l’enseignement à distance sur la démotivation et le désengagement de plusieurs étudiantes et étudiants ainsi qu’un taux d’abandon des études plus élevé.

Les syndicats du Front commun (420 000 membres) revendiquent une indexation des salaires avec un rattrapage de 2 %, 3 % et 4 % pour les trois prochaines années. Les syndicats des enseignantes et enseignants du collégial quant à eux demandent un meilleur financement du réseau en général afin, entre autres, de diminuer le nombre d’étudiantes et d’étudiants par classe ou par groupe de stage clinique à l’hôpital. Ils revendiquent également un meilleur encadrement des nouveaux enseignants et enseignantes et la diminution de la précarité qui favoriseront assurément le recrutement de nouveaux étudiants et leurs rétentions.

Dans les prochains mois, les syndicats des enseignantes et enseignants comptent présenter leurs demandes au gouvernement et sensibiliser la population québécoise aux enjeux de la négociation qui doit impérativement avoir pour conséquence d’améliorer de façon significative la qualité des services offerts. « La pénurie de main-d’œuvre dans la fonction publique résulte de la détérioration des conditions de travail et de rémunération par rapport au secteur privé. L’impact se fait sentir directement sur la qualité des services auxquels la population est en droit de s’attendre. Nos membres ont exprimé clairement leurs intentions en rejetant à l’unanimité les offres du gouvernement. Nous sommes prêts et mobilisés et nous entendons nous faire voir et entendre au cours des prochaines semaines et des prochains mois », ajoute Marco Legrand.

La qualité des emplois du secteur public, ancrée dans l’imaginaire depuis plusieurs décennies, est mise à mal depuis nombre d’années. La jeunesse se détourne de plus en plus des emplois dans les services publics. Selon le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette, il est temps d’assurer une relève de travailleuses et de travailleurs en éducation et en santé et en ce sens, il est primordial de donner un sérieux coup de barre dès maintenant.

À propos
Le Syndicat des enseignantes et des enseignants du Cégep régional de Lanaudière à Joliette (FNEEQ–CSN) représente plus de 275 enseignantes et enseignants.