Il est plus que temps de parler d’éducation !

Oui, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) espère encore que les enjeux entourant l’éducation, et plus particulièrement l’enseignement supérieur, feront l’objet de discussions. « Bien sûr, nous avons pris connaissance des quelques articles, entrevues et débats qui ont traité de la question. Cependant, nous constatons un grand vide quant aux véritables questions en enseignement supérieur ! » déplore la présidente de la FNEEQ-CSN, Caroline Senneville. La FNEEQ se joint aux nombreuses organisations qui ont fait entendre leur voix au cours des derniers jours et qui demandent instamment que l’éducation soit un enjeu discuté publiquement.

La FNEEQ s’inquiète, entre autres, de la question de l’accessibilité dans ses dimensions tant financières, géographiques que sociales. Autre préoccupation importante, les suites que les divers partis ont l’intention de donner aux recommandations découlant des chantiers mis en place à la suite de la tenue du Sommet sur l’enseignement supérieur. « Nous avons pu lire dans les médias que Monsieur Couillard n’était même pas en mesure de s’engager à assurer le maintien du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science et de la Technologie, ministère dont nous avions salué la création », souligne Mme Senneville. Qu’adviendra-t-il des recommandations formulées ?

Alors que l’on célèbre le 50e anniversaire du Rapport Parent et la création du ministère de l’Éducation, il faut reconnaître que la gratuité et l’accessibilité aux études ont conduit, dans l’histoire récente du Québec, à une plus grande mixité sociale et à une plus grande fréquentation de l’enseignement supérieur, et ce, au bénéfice de toute la société.

Véritable pierre angulaire de l’enseignement supérieur au Québec, les cégeps viennent en tête de liste de la fréquentation postsecondaire chez les jeunes de 24 ans et moins au Canada. Selon les projections démographiques, en 2015, la plupart des régions auront un effectif étudiant moindre à celui observé en 2010. « Nous aimerions bien connaître les mesures qu’entendent prendre les partis politiques pour assurer la diversité et le développement des programmes collégiaux dans toutes les régions du Québec menacées par la décroissance mise en lumière par les projections démographiques », indique la présidente de la FNEEQ.

Que pensent les chefs de parti de l’accroissement de l’influence du secteur privé en éducation, notamment dans le secteur de la recherche? Comment entendent-ils assurer un meilleur financement du système d’éducation? Quelle est leur position sur les frais afférents dans les cégeps, les droits de scolarité et les frais obligatoires à l’université? Croient-ils à la nécessité d’une meilleure représentation des employés et des étudiants dans les conseils d’administration des collèges et des universités?

Comment les partis politiques entendent-ils répondre à l’augmentation fulgurante du nombre d’élèves aux besoins particuliers au primaire-secondaire? À leur arrivée importante dans les cégeps et les universités? Bien que le personnel non permanent des collèges a crû de manière importante, du côté des enseignantes et des enseignants, la précarité a augmenté de 147 % chez les femmes et de 59,3 % chez les hommes.

Comment votre parti, s’il est élu, va-t-il s’assurer de lutter contre la précarisation des emplois et les problèmes de recrutement du personnel enseignant?

Dans les universités, les personnes chargées de cours donnent entre 52 % et 57 % des cours de premier cycle et enseignent de plus en plus aux cycles supérieurs. Cette contractualisation des enseignants universitaires est en croissance depuis plus de 30 ans. Les quelque 13 000 personnes chargées de cours contribuent quotidiennement à la qualité de l’enseignement universitaire.

Comment votre parti, s’il est élu, entend-il améliorer et stabiliser les conditions de travail et d’enseignement de ces enseignantes et enseignants universitaires?

Enfin, l’éducation tout au long de la vie est devenue incontournable. Le secteur de la formation continue représente cette véritable porte d’entrée pour les adultes au système d’éducation.

Est-ce que votre parti, s’il est élu, s’engage à augmenter de façon significative les budgets disponibles et à développer une véritable politique de la formation continue au Québec?

Reconnaissons aujourd’hui que les partis politiques qui aspirent à diriger le Québec ont le devoir de répondre à ces questions et de trouver des solutions aux principaux défis que nous aurons à relever au cours des prochaines années. « Il reste une semaine à cette campagne électorale. Il nous semble absolument nécessaire que tous les partis se prononcent et fassent état publiquement de leurs positions eu égard aux préoccupations de la fédération et des membres que nous représentons », conclut Mme Senneville.

Profil de l’organisation

La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres qui œuvrent dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Un an déjà : mais pas de quoi fêter !

Dans un communiqué publié hier, le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST) se plait à dire que le « Sommet a mis fin à la pire crise sociale que le Québec ait connue au cours des 25 dernières années »… Un an plus tard, la FNEEQ constate, à l’instar de plusieurs partenaires de la communauté universitaire et du monde collégial, que la «crise sociale» est peut-être derrière nous, mais que les solutions concrètes restent toujours à venir. La présidente de la FNEEQ, Caroline Senneville, rappelle que « le Sommet a quand même consacré l’augmentation constante des droits de scolarité avec l’indexation, ce à quoi nous étions opposés et qui nous a fortement déçus ! »

Le chantier sur la création du Conseil national des universités (CNU) et celui sur la loi-cadre sont terminés depuis juin et septembre 2013 et les propositions se font toujours attendre. Ces chantiers sont pourtant d’une importance fondamentale dans la refonte de nos universités. Comment expliquer le mutisme du MESRST depuis le dépôt des rapports des présidences de ces chantiers ? Seul le chantier sur le financement est toujours en cours de consultation, tel qu’il est prévu dans le calendrier de travail, mais le rapport d’étape rendu public est des plus inquiétants. De plus, le gouvernement ne semble pas vouloir attendre la fin de ce chantier pour aller de l’avant avec une formule de réinvestissement qui n’est pas sans rappeler les contrats de performance proposés par François Legault et dénoncés par le milieu universitaire en 2000.

Les propositions financières présentement soumises et négociées avec les universités ont un impact sur l’offre de cours. « Nous avons cru que les sommes promises lors du Sommet allaient être versées, mais ce n’est pas le cas… et les universités commencent déjà à réduire le nombre de cours qui devaient être offerts en septembre 2014. On ne peut se faire l’apôtre de la qualité de l’enseignement sans lui offrir un soutien adéquat », dénonce la présidente de la FNEEQ.

De plus, malgré la bonification de l’aide financière aux étudiantes et aux étudiants et l’instauration d’une Politique nationale de recherche et d’innovation (PNRI), le financement promis n’est pas au rendez-vous. Après les coupes imposées l’an dernier et l’absence d’une vision financière responsable, la FNEEQ craint le pire pour la diversité des programmes et les services aux étudiants.

Enfin, en ce qui concerne le Chantier sur l’offre de formation collégiale, dont le rapport intérimaire a été publié en janvier 2104 , bien qu’il inscrive la stabilité du financement du réseau comme étant primordiale et énonce clairement un souci de pérennité du réseau collégial dans une perspective de baisse démographique, la FNEEQ demeure inquiète au sujet du maintien de la diversité des programmes et de l’élargissement des formules comme la formation à distance, qui ne doivent pas représenter une panacée. La même hésitation nous amène à la prudence sur la question de l’internationalisation qui doit s’inscrire dans une perspective de coopération et de développement et non dans un processus de marchandisation du savoir.

« L’empressement du ministre Duchesne à célébrer ne doit pas nous faire oublier que le Sommet n’a pas permis de faire le débat sur la question de la gratuité scolaire et que l’augmentation des droits de scolarité imposée par le gouvernement demeure notre plus grande déception », conclut Mme Senneville.

La FNEEQ accueille favorablement l’annonce du ministre Pierre Duchesne d’ajout de sommes additionnelles pour les étudiantes et les étudiants du collégial en situation de handicap

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) salue l’annonce faite, ce matin, par le ministre Pierre Duchesne d’un investissement de 5 millions $ visant le renforcement des services à la population étudiante du collégial en situation de handicap.

La vice-présidente de la FNEEQ–CSN responsable du regroupement cégep, Mme Micheline Thibodeau, estime que « ces sommes contribueront à améliorer le soutien à la population étudiante en situation de handicap, en mettant en œuvre des moyens favorisant leur persévérance et leur réussite scolaires. » Toutefois, elle indique qu’il ne faudrait pas oublier les enseignantes et les enseignants qui doivent eux aussi, entre autres, modifier leurs approches pédagogiques ou encore offrir plus d’encadrement individualisé afin de mieux répondre aux projets d’études de ces étudiantes et de ces étudiants. »

Enfin, la FNEEQ tient à souligner positivement la préoccupation du ministre d’offrir des services en soutien aux étudiantes et aux étudiants adultes en situation de handicap. C’est un pas vers une meilleure reconnaissance des services de formation continue dans les collèges et des adultes en formation. En outre, l’intérêt accordé particulièrement aux étudiantes et aux étudiants autochtones ainsi qu’à celles et à ceux issus de l’immigration revêt un caractère fort important.

La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres qui œuvrent dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle représente 85 % des professeurs de cégep. Elle est l’organisation la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Relativité salariale : journée nationale d’actions dans les cégeps

Dans tout le Québec, les professeurs des cégeps ont accentué les moyens de pression, entamés depuis septembre dernier, pour la pleine reconnaissance de leur emploi dans le cadre des travaux des relativités salariales. Des piquetages symboliques ont été organisés devant les cégeps. Les professeurs ont aussi suspendu, pour la journée, le travail hors classe qui ne touche pas directement les étudiantes et les étudiants.

Pour Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), le litige dépasse les questions purement salariales. « C’est la première fois que notre profession est évaluée, il est normal que nous souhaitions que cette évaluation reflète les réalités d’un professeur au collégial. Nous continuerons la mobilisation aussi longtemps qu’il le faudra pour que le Conseil du trésor reconnaisse l’ensemble de nos tâches et notre appartenance à l’enseignement supérieur », affirme-t-elle.

Pour la FNEEQ, la mobilisation continue, malgré les déclarations publiques du président du Conseil du trésor soulignant que les salaires ne seront pas touchés. « Nous prenons note des récentes déclarations publiques de M. Bédard, mais nous aimerions que celles-ci se rendent aux oreilles de ses négociateurs. Pour l’instant, nous perdons un rangement dans la structure salariale du gouvernement et la reconnaissance de nos diplômes est menacée. Si le Conseil du trésor souhaite régler la question, il doit reconnaître concrètement l’apport des diplômes de maîtrise et de doctorat ainsi que les tâches effectuées hors des salles de cours et qui sont nécessaires à l’enseignement », conclut Mme Senneville.

Cette mobilisation survient dans le cadre des travaux d’évaluation des catégories d’emploi mixtes des secteurs public et parapublic québécois. Ces travaux ont pour but de fixer le rangement des catégories d’emploi dans la structure salariale du secteur public. Le principal litige entre le Conseil du trésor et la partie syndicale porte notamment sur l’absence de reconnaissance du travail collectif, comme le choix de l’ensemble des disciplines qui feront partie des programmes d’étude, la gradation des apprentissages, les contenus des cours ainsi que ceux des laboratoires et des stages. La FNEEQ déplore aussi l’incertitude par rapport à la reconnaissance des diplômes de maîtrise et de doctorat.

La FNEEQ regroupe quelque 33 000 membres qui œuvrent dans les cégeps, les universités et les établissements d’enseignement privés. Elle représente 85 % des professeurs de cégep.

Une contribution essentielle

Pour la treizième année, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) soulignera, demain, 22 novembre, la Journée nationale des chargées et chargés de cours. En ce 22 novembre, la FNEEQ rappelle que la contribution des enseignantes et des enseignants universitaires contractuels, qu’ils soient chargés de cours, tuteurs en formation à distance, superviseurs de stage, chargés d’enseignement, chargés de formation pratique, chargés de clinique, coach ou accompagnateur musical, est fondamentale pour la qualité de l’enseignement offert aux étudiantes et aux étudiants dans nos universités. Il est bon de rappeler également que la contribution des chargées et chargés de cours va bien au-delà de la stricte dispensation de cours.

« Les enseignantes et les enseignants universitaires contractuels sont de plus en plus nombreux à détenir des doctorats et des post-doctorats, à enseigner aux cycles supérieurs, à faire de la recherche et de la création ainsi qu’à contribuer aux services à la collectivité », mentionne Sylvain Marois, vice-président de la FNEEQ responsable du regroupement université. Lors du Sommet sur l’enseignement supérieur, la FNEEQ, qui représente plus de 12 000 chargés de cours, a constamment insisté sur la nécessité d’intégrer ces derniers au sein des universités. « Si un consensus est ressorti de ce sommet, c’est bien que les établissements d’enseignement supérieur offrent un enseignement de qualité, une réalité que personne n’a mise en doute.

Comme les enseignants contractuels dans les universités contribuent en très grand nombre à la formation des étudiants, on ne peut que souligner leur apport exceptionnel à cette qualité et revendiquer les conditions d’exercice leur permettant de la maintenir », ajoute Sylvain Marois. En outre, la FNEEQ poursuit une campagne de visibilité visant à mettre en lumière l’expertise considérable et les champs d’intervention diversifiés de ces enseignantes et de ces enseignants. Pour en savoir plus, consultez le site chargesdecours.com et, sur Facebook, joignez la page Les chargées et chargés de cours dans nos universités québécoises. Enfin, la FNEEQ prépare un vaste Forum sur les enseignantes et enseignants universitaires contractuels qui se tiendra du 19 au 22 novembre 2014. À suivre… Il est à noter que plusieurs syndicats soulignent localement le 22 novembre : conférences, kiosques, repas offerts aux étudiants, bourses, etc.

Profil de la FNEEQ


La FNEEQ-CSN regroupe quelque 33 000 membres, notamment, les membres des syndicats dans une douzaine d’institutions universitaires, dont 9 syndicats de chargées et chargés de cours, le Syndicat des tutrices et des tuteurs de la Télé-Université, l’Association des étudiants salariés diplômés de l’Université McGill et les chargées et chargés d’enseignement de l’ÉTS. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

La FNEEQ accueille avec prudence la Politique nationale sur la recherche et l’innovation

Après avoir pris connaissance de la Politique nationale sur la recherche et l’innovation (PNRI) dévoilée aujourd’hui par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie (MESRST), Pierre Duchesne, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) souligne l’engagement de l’État à valoriser le rôle des chercheurs et à promouvoir la science. Cependant, étant donné le titre de la politique, Priorité emploi, la FNEEQ émet un doute quant à l’équilibre que dit souhaiter le ministre entre la recherche fondamentale et l’essor industriel.

La FNEEQ est satisfaite de constater que la politique s’étale sur une période de cinq ans, ce qui correspond au souhait du milieu et qui permettra d’assurer une continuité dans les projets de recherche ainsi que des conditions de travail plus stables pour les chercheurs. « Nous osons espérer que lorsqu’il parle des chercheurs dans les universités, le ministre inclut toutes celles et tous ceux qui oeuvrent en recherche et en création, dont les chargé-es de cours », indique Mme Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ.

Mme Senneville fait également valoir que la politique reconnaît l’apport indispensable des universités dans le domaine de la recherche, apport qui s’étend aujourd’hui aux établissements du réseau collégial. « L’une des réserves que nous avons à formuler, est au sujet de l’appui à la recherche qui se fait dans les cégeps », mentionne Mme Senneville. En effet, puisque la totalité des sommes additionnelles destinées à l’ordre collégial sera versée aux centres collégiaux de transfert technologique (CCTT), cela laisse en plan de nombreux autres types de recherche effectués dans les cégeps et qui méritent également reconnaissance, tels la recherche disciplinaire et la recherche pédagogique. Par ailleurs, elle souligne que la formule de financement pour les universités est plus englobante et transparente, ce qui s’avère un net progrès.

Cependant, la FNEEQ souhaite s’assurer que le financement de partenariats entre les entreprises et les établissements d’enseignement supérieur soit accordé au bénéfice de l’ensemble de la société et que la recherche libre et non commerciale sera également soutenue. Enfin, pour la présidente de la FNEEQ, consacrer 3% du PIB à la recherche doit être accueilli de façon positive.

Profil de la FNEEQ–CSN

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. La fédération regroupe, entre autres, 85 % des professeurs de cégep ainsi que le personnel de plusieurs établissements privés de l’ordre collégial. La vaste majorité des chargées et chargés de cours ainsi que les tuteurs et les tutrices de la TELUQ sont membres de syndicats affiliés de même que le personnel de 37 établissements d’enseignement privés. La FNEEQ est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.