La dernière offre patronale rejetée massivement

Réunis en assemblée générale ce dimanche, les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada (RRC) ont rejeté la dernière offre globale de l’entreprise dans une proportion de 75 %.

« Je suis très fier de nos membres, réagit le président du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Rolls-Royce Canada, Frédéric Labelle. Après plus de quatre mois de lock-out sauvage, ils ont envoyé un message très fort : nous nous tiendrons debout jusqu’au bout. La seule issue satisfaisante à ce conflit sera une entente négociée. »

« Nous serons aux côtés des salarié-es de Rolls-Royce jusqu’à ce qu’ils aient gain de cause, poursuit la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. »

« Pour le bien de toute l’industrie, les travailleuses et les travailleurs doivent gagner, enchaîne le vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Serge Berthiaume. L’inflation atteint des niveaux record, le manque de main-d’œuvre est généralisé alors que le secteur aéronautique se relève d’années difficiles. Dans ce contexte, il est indécent que Rolls-Royce cherche aujourd’hui à couper sans vergogne dans les conditions de travail des salarié-es qui ont fait sa réputation d’excellence. »

Malgré toutes les tentatives de l’employeur pour casser la solidarité qui unit les membres, leur détermination demeure intacte. Rappelons que le 15 mars, RRC a imposé un lock-out à ses 530 salarié-es de l’usine située sur le Chemin de la Côte-de-Liesse. L’entreprise veut, entre autres, forcer la mise au rencart du régime de retraite à prestations déterminées et geler les salaires. Ces travailleuses et travailleurs sont spécialisés dans l’entretien des moteurs d’avion.

L’entreprise poursuit en justice plus du quart de ses salarié-es pour avoir manifesté là où elle ne le tolère pas et a congédié le président du syndicat. Elle a également annoncé le licenciement d’une trentaine de salarié-es, prétextant une restructuration des activités. En outre, l’entreprise communique régulièrement directement avec les salarié-es au sujet des négociations, ce qui est illégal en vertu du Code du travail. RRC a aussi reconnu devant le Tribunal administratif du travail avoir eu recours à des briseurs de grève.

De leur côté, les travailleuses et les travailleurs demandent un contrat de cinq ans et veulent notamment éliminer les clauses « orphelin » du régime de retraite et de l’assurance collective, améliorer les salaires et les horaires de travail ainsi que bonifier les congés. La convention collective est échue depuis mars 2020.

La dernière offre globale de l’employeur rejetée massivement

Réunis en assemblée générale le 11 mai 2022, les travailleuses et les travailleurs de Rolls Royce Canada ont rejeté la dernière offre globale de l’employeur dans une proportion de 94 %.

Les 530 salarié-es spécialisés dans l’entretien des moteurs d’avions n’acceptent pas de mettre fin au régime de retraite à prestations déterminées comme le demande l’entreprise. Rolls Royce maintient également sa demande d’un gel des salaires d’une durée de deux ans. Ils sont en lock-out depuis le 15 mars.

« Quand nous reprendrons le travail ce sera avec une bonne convention collective qui sera satisfaisante pour tous nos membres, réitère le président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN), Frédéric Labelle. Pas question de baisser les bras ! Nous sommes déterminés à contrer les reculs que Rolls Royce veut nous imposer. »

Sans convention collective depuis mars 2020, les travailleuses et les travailleurs de Rolls-Royce Canada, spécialistes de l’entretien des moteurs d’avion, demandent un contrat de travail de cinq ans. Ils veulent notamment éliminer les clauses « orphelin » du régime de retraite et de l’assurance collective, améliorer les salaires et les horaires de travail ainsi que bonifier les congés.

Des briseurs de grève chez Rolls-Royce Canada

Le 6 avril, devant le Tribunal administratif du travail (TAT), Rolls-Royce Canada a admis avoir eu recours à deux personnes pour effectuer le travail des travailleuses et travailleurs qu’elle a mis en lock-out le 15 mars. Rolls-Royce Canada s’est engagée à ne plus avoir recours à ces deux individus.

Depuis le début du conflit, le syndicat CSN constate chaque jour que Rolls-Royce Canada fait appel à des briseurs de grève. Le 10 mai prochain, les parties seront de retour devant le TAT afin de débattre du recours par l’employeur à quatre autres personnes. Par ailleurs, un enquêteur doit prochainement rendre son rapport sur d’autres utilisations potentielles de briseurs de grève.

Pour le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN), l’entreprise doit se concentrer sur la seule issue raisonnable à ce conflit : une entente négociée.

« Rolls-Royce Canada n’est rien sans nous, les travailleuses et les travailleurs, rappelle le président du syndicat, Frédéric Labelle. Notre travail est reconnu comme d’une qualité exceptionnelle dans toute l’industrie. On exige le respect de notre employeur. Rolls-Royce Canada a le devoir de négocier avec nous, pour vrai, une entente qui sera satisfaisante pour tous nos membres. Aucun coup de force ne viendra à bout de notre détermination. C’est même le contraire qui se produit : chaque jour qui passe, nous sommes plus forts, plus unis. »

Les négociations sont ardues, notamment parce que Rolls-Royce Canada veut mettre fin au régime de retraite à prestations déterminées et propose un gel des salaires pour les années 2020 et 2021.

Sans convention collective depuis mars 2020, ces 530 travailleuses et travailleurs spécialisés dans l’entretien de moteurs d’avion demandent un contrat de travail de cinq ans. Ils veulent notamment éliminer les clauses « orphelin » du régime de retraite et de l’assurance collective, améliorer les salaires et les horaires de travail ainsi que bonifier les congés.

Le dernier blitz de négociation a échoué : le lock-out se poursuit

Depuis que les salarié-es de Rolls-Royce Canada ont été mis en lock-out le 15 mars dernier, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Rolls-Royce Canada (CSN) tente de trouver une issue satisfaisante au conflit. Plusieurs heures de négociation ont eu lieu entre les parties syndicale et patronale au cours des derniers jours. Mercredi, Rolls-Royce Canada a cependant choisi de mettre fin à ces discussions. Jeudi et vendredi, le syndicat et l’employeur se sont retrouvés en présence du conciliateur pendant qu’à l’extérieur de l’usine, les travailleuses et les travailleurs poursuivaient l’installation de leur « quartier général » de grève. Le syndicat n’entend pas baisser les bras et il entend bien forcer un changement de cap de la part de la direction de Rolls-Royce Canada.

Rolls-Royce Canada veut notamment mettre fin au régime de retraite à prestations déterminées et propose un gel des salaires pour les années 2020 et 2021.

Personne ne veut vivre un conflit de travail. Personne ne devrait avoir à vivre ça un lock-out, déplore le président du syndicat, Frédéric Labelle. Mais nous sommes animés par notre conviction que nous méritons plus de respect. Ce que nous vivons, c’est l’aboutissement d’une détérioration continue des relations de travail chez Rolls-Royce Canada. Ils ne nous auront pas à l’usure. Nos membres sont déterminés. Ils se sont prononcés à 94 % en faveur de la grève. Nous rentrerons au travail la tête haute avec le contrat de travail que nous méritons.

Notre travail est reconnu à travers toute l’industrie comme étant d’une qualité exceptionnelle, poursuit-il. Tout ce que nous réclamons c’est la reconnaissance, l’équité et la justice. Nous voulons notre juste part et nous entendons bien l’obtenir.

Sans convention collective depuis mars 2020, ces 530 travailleuses et travailleurs spécialisés dans l’entretien de moteurs d’avion demandent un contrat de travail de cinq ans. Ils veulent notamment éliminer les clauses « orphelines » des régimes de retraite et d’assurances collectives, améliorer les salaires et les horaires de travail ainsi que bonifier les congés.