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Une éclatante victoire

Le plus long conflit de travail de l’histoire du Québec, voire du Canada, s’est terminé le 7 mai dernier par une remarquable victoire pour quelque 400 travailleuses et travailleurs qui, grâce à l’appui du mouvement CSN, ont fait reculer leur employeur et fait respecter leurs droits.

Au cours de cette journée historique, les 350 syndiqué-es présents à l’assemblée générale ont voté à 92 % pour l’entente de principe intervenue avec Olymel de Saint-Simon, une usine de découpe de porc située en Montérégie. L’entreprise milliardaire, propriété de la Coop fédérée, a été tenue responsable par les tribunaux d’avoir congédié illégalement 407 salarié-es, en avril 2007. Cette entente, qui totalise 9,4 millions de dollars, n’effacera pourtant jamais les séquelles laissées dans le cœur de ces femmes et de ces hommes en raison d’un profond ressentiment à l’égard de cette entreprise qui a fait perdurer le conflit pendant près de dix années.

Pour Jacques Létourneau, président de la CSN : « Un conflit comme celui d’Olymel est la plus belle démonstration qu’il ne faut jamais lâcher. Les travailleurs ont tenu effectivement la minute de plus. Cette combativité est d’ailleurs un principe fondamental à la CSN. Les gens d’Olymel l’ont prouvé : c’est collectivement que nous sommes plus forts. En se tenant solidairement ensemble, avec l’appui de toutes les composantes de la CSN, ces travailleurs ont été capables de faire reculer cette multinationale québécoise. »

Un règlement en trois volets

L’entente comporte d’abord le versement de 8,2 millions de dollars aux travailleuses et travailleurs pour compenser la perte de revenus engendrée par leur mise à pied prématurée six mois avant la fin de la convention collective, prévue en octobre 2007. Malgré une décision arbitrale émise en 2006 lui ordonnant de maintenir ses activités, Olymel avait outrepassé ses droits.

Outre six mois de salaire, l’entente inclut les intérêts accumulés depuis les mises à pied forcées, conformément à une autre sentence arbitrale statuant que la fermeture de l’usine était illégale. Une décision confirmée par la Cour supérieure et, par la suite, par la Cour d’appel du Québec qui a refusé d’entendre la demande de révision d’Olymel. C’est d’ailleurs à la suite de ces échecs cuisants que l’entreprise s’est décidée à négocier un règlement avec le Syndicat des travailleurs d’Olympia, la Fédération du commerce et la CSN.

Par ailleurs, cette entente a permis de mettre fin au lock-out décrété par Olymel en octobre 2007 pour une vingtaine de travailleurs qui avaient été maintenus en poste après la fermeture illégale. Conséquemment, les parties ont signé une nouvelle convention collective qui permettra à une vingtaine de travailleurs de reprendre le travail à l’automne 2017, dans ce qui deviendra dans les prochains mois un mégacentre de distribution d’Olymel. La nouvelle convention sera en vigueur jusqu’en 2024.

Enfin, un dernier litige vieux de 2003 portant sur le paiement d’heures supplémentaires a aussi été résolu. Les travailleuses et travailleurs avaient alors contesté par voie de grief une pratique de l’employeur consistant à contourner une clause sur les heures supplémentaires par la création d’un quart de travail fictif. Cette portion de l’entente comprend un règlement de 1,2 million de dollars à être versés à environ 600 travailleurs à l’emploi d’Olymel à cette époque.

Michel Daigle, ex-travailleur d’Olymel embauché en 1975 et président du Syndicat des travailleurs d’Olympia de Saint-Simon (CSN), ne cache pas sa satisfaction à l’égard de l’entente : « On a vraiment le sentiment du devoir accompli, dit-il. Cette entente est comme un baume appliqué sur l’affront qu’Olymel nous a fait de ne pas avoir respecté la convention collective et d’avoir imposé un si long lock-out. Grâce à la CSN, on a réussi à obtenir ce règlement-là. La seule chose que je n’oublierai pas, par contre, c’est le fait que ç’a duré trop longtemps. Et je pense surtout aux membres qui n’ont pas pu bénéficier de ce règlement de leur vivant. » Quelque 25 travailleurs sont en effet décédés au cours du conflit, avant la conclusion de cette entente. Ce sont leurs ayants droit qui en bénéficieront.

La voix pleine d’émotion, Pierre Lepage, à l’emploi d’Olymel depuis 1985, résume pour sa part l’état d’esprit qui régnait lors de l’assemblée extraordinaire : « Ça fait dix ans que l’usine est fermée. Il y a encore 300 à 400 personnes ici aujourd’hui. On s’est tous battus pour la même affaire. On a gagné parce qu’on s’est tenus debout. Aujourd’hui, ceux qui sont ici, ce sont ceux qui ont fait face à une multinationale avec un chiffre d’affaires de quatre à sept milliards de dollars. On peut être fiers, on est encore debout !

Quelques gains syndicaux réalisés par la CSN
      • 2017 — 407 syndiqué-es CSN congédiés illégalement par Olymel, à Saint-Simon, de même que 25 travailleurs mis en lock-out dix ans plus tôt obtiennent 9,4 millions de dollars en compensations financières.
      • 2014 — 130 travailleuses et travailleurs injustement congédiés par le CRDITED de Montréal ont pu, pour la plupart, réintégrer leur emploi, en plus d’obtenir une compensation totalisant près de quatre millions de dollars.
      • 2013 — Après de nombreuses démarches, les ex-travailleurs de Celanese de Drummondville ont recouvré une somme de près de 8 millions de dollars que l’employeur avait détournés de leur caisse de retraite lors de la fermeture de l’usine en 2000.
      • 2009 — 65 travailleuses et travailleurs du magasin Zellers d’Alma, fermé illégalement en 1995, ont vu leurs droits rétablis après une lutte de près de 15 ans. Une entente comportant d’importantes compensations financières a finalement été conclue hors cour.
      • 1999 — Après une longue saga judiciaire, la CSN a obtenu la réintégration de près de 150 travailleurs de Métro-Richelieu congédiés illégalement des années auparavant, en plus d’obtenir des compensations totalisant plus de 25 millions de dollars.

Fin d’un conflit de 10 ans: une entente historique!

Les quelque 400 ex-travailleurs de l’usine d’Olymel, qui avait cessé illégalement ses activités en avril 2007, puis mis en lock-out une vingtaine d’employés en octobre suivant, ont adopté à plus de 92 % l’entente de principe intervenue à la mi-avril dernier avec Olymel. Cette entente, qui totalise près de 9,5 millions de dollars, met ainsi un terme à une saga juridique de près de 10 ans opposant l’entreprise à ses salariés syndiqués et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), en réglant la nouvelle convention collective et tous les litiges entre les parties.

Pour Michel Daigle, président du Syndicat des travailleurs d’Olympia (CSN) et vice-président du Conseil central de la Montérégie pour la région de Saint-Hyacinthe, « c’est une victoire historique pour tous les travailleurs d’Olymel de Saint-Simon sans exception qui, grâce à la CSN, ont lutté avec acharnement afin de se faire respecter tout au long de ce coûteux conflit de travail aux plans financier et humain. C’est aussi une victoire pour une vingtaine de camarades décédés depuis 2007 et leurs ayant droit. Jamais nous ne les oublierons ! »

« On ne peut que souligner le dénouement positif de ce dur conflit de travail, certainement l’un des plus longs dans l’histoire des relations de travail au Canada, affirme David Bergeron-Cyr, vice-président de la Fédération du commerce (FC–CSN). Nous espérons que ce règlement sur la convention collective et l’ensemble des litiges puisse lancer le message à tous les employeurs qu’on ne peut bafouer les droits des travailleurs sans devoir rendre des comptes un jour ou l’autre. »

« Nous sommes très fiers d’avoir contribué à ce règlement qui va enfin permettre aux travailleurs de passer à quelque chose de plus positif qu’un conflit de travail de cette ampleur, ajoute le président de la CSN, Jacques Létourneau. Au-delà du contenu de l’entente, on doit mentionner que cette victoire n’aurait jamais eu lieu sans la solidarité démontrée par les travailleurs d’Olympia eux-mêmes, sans l’appui moral et financier de plusieurs syndicats affiliés à la CSN, et sans le soutien concret de la Fédération du commerce et du Conseil central de la Montérégie. Je lève mon chapeau aux travailleurs d’Olymel de Saint-Simon pour leur courage et leur victoire. »

Contenu de l’entente

L’entente porte d’abord sur la négociation d’une nouvelle convention collective, valide jusqu’en juin 2024, pour une vingtaine d’employés qui seront rappelés au travail à la fin de l’automne prochain en prévision de la transformation de l’ancienne usine de découpe de porc en centre de distribution. Elle comporte plusieurs avancées, dont la mise sur pied d’un régime de retraite simplifié, des hausses de salaire totalisant 12,75 %, un maximum de six semaines de vacances annuelles ainsi que la protection de l’unité d’accréditation en cas de reprise de la production alimentaire prévoyant l’ajout de postes ou d’heures travaillées.

Le deuxième volet de l’entente porte sur le remboursement des sommes perdues en raison de la fermeture prématurée de l’usine en avril 2007 alors qu’une lettre d’entente à la convention collective empêchait la fin des activités avant octobre de la même année. La portion de l’entente comporte le versement de 8,2 millions de dollars à être partagés parmi l’ensemble des employés concernés pour compenser six mois de salaire, en plus des intérêts rétroactivement à 2007.

Le dernier volet concerne le règlement du litige lié à la création illégale d’un quart de soir en 2003-2004, à l’encontre des dispositions de la convention collective qui prévoyait l’obligation d’Olymel de consulter le syndicat. La valeur de ce règlement représente une somme de 1,2 million de dollars qui sera également l’objet d’un partage entre les ex-travailleurs visés par le litige.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des travailleurs d’Olympia est affilié à la Fédération du commerce, qui compte 32 500 membres réunis dans 360 syndicats provenant de tous les secteurs d’activité, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 travailleuses et travailleurs issus des secteurs public et privé.

Entente de principe historique mettant fin à un lock-out de près de dix ans

À l’issue d’un blitz de négociation qui a duré près de 24 heures, une entente de principe est intervenue dans la nuit du 12 au 13 avril dernier entre le Syndicat des travailleurs d’Olympia, affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), et l’entreprise Olymel, propriété de la Coop fédérée. Si elle est acceptée, cette entente mettrait fin à une saga juridique de près de dix ans.

L’entente demeurera confidentielle jusqu’à ce que l’ensemble des salariés puisse en disposer lors d’une assemblée générale spéciale prévue le dimanche 7 mai à Drummondville. En conséquence, aucun commentaire ne sera émis jusqu’au dévoilement du résultat du vote à scrutin secret portant sur cette entente.

Une invitation aux médias sera diffusée en prévision de la tenue de cette assemblée pour permettre aux médias de prendre connaissance de la décision des travailleurs d’Olymel de Saint-Simon.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat des travailleurs d’Olympia est affilié à la Fédération du commerce, qui compte 30 000 membres réunis dans 340 syndicats provenant de tous les secteurs d’activité, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 travailleuses et travailleurs issus des secteurs public et privé.

ST Olympia (FC-CSN)

Quand les activités de l’usine battaient leur plein, les 880 salarié-es pouvaient faire fonctionner, sur trois quarts de travail, la salle de découpe à raison de 750 porcs à l’heure. Puis, sans demander de concessions aux travailleurs, Olymel a décidé de fermer ses portes le 20 avril 2007.

Les ex-travailleurs de l’usine de Saint-Simon heureux de la décision d’Olymel

Le Syndicat des travailleurs d’Olympia se réjouit qu’Olymel choisisse de ne pas en appeler de la décision de la Cour supérieure du Québec rendue le 31 juillet dernier.

Le juge Jean-François Buffoni de la Cour supérieure avait statué que le tribunal d’arbitrage n’avait pas commis d’erreur dans son jugement qui donnait raison aux 406 travailleuses et travailleurs de l’usine de découpe de porc de Saint-Simon, en Montérégie. Cette usine avait été fermée illégalement le 20 avril 2007 et contrairement aux dispositions de la convention collective de l’époque.

«Après plus de huit ans de batailles judiciaires, nous sommes heureux qu’Olymel entende raison. Nous regarderons attentivement le quantum qui sera proposé», a déclaré Michel Daigle, président du Syndicat des travailleurs d’Olympia.

En août 2014, l’arbitre obligeait le versement d’une compensation équivalant aux avantages et aux salaires perdus sans préciser le montant exact. Ce montant pourrait représenter jusqu’à 14 millions de dollars.

Au cours des prochains jours, les deux parties vont convenir d’une date de rencontre.

«Nous avons hâte de revenir discuter autour de la même table avec Olymel. L’employeur peut compter sur notre bonne foi pour la négociation et nous espérons la même chose de sa part», a affirmé Serge Fournier, président de la Fédération du commerce-CSN.

Rappelons que l’usine de Saint-Simon a été fermée illégalement en avril 2007 alors que l’usine devait rester ouverte au moins jusqu’à l’échéance de la convention collective, soit le 16 octobre 2007. La convention s’est terminée par un lock-out décrété par l’employeur.

À propos

Le Syndicat des travailleurs d’Olympia est toujours composé de plus de 400 membres et est affilié à la Fédération du commerce (CSN).

La Fédération du commerce (FC-CSN) compte environ 28 000 membres regroupés dans plus de 350 syndicats affiliés présents dans les secteurs du commerce de détails, de gros et services divers, de l’agroalimentaire, des finances et du tourisme.

Nouvelle victoire pour les ex-travailleurs d’Olymel

Les 406 anciens travailleurs et travailleuses de l’usine de découpe de porc d’Olymel à Saint-Simon, membres du Syndicat des travailleurs d’Olympia, se réjouissent de la nouvelle décision de la Cour supérieure du Québec qui reconnaît une fois de plus le droit des travailleurs ainsi que leur convention collective.

En août 2014, alors qu’un tribunal d’arbitrage forçait le versement d’un montant pouvant atteindre jusqu’à 14 millions de dollars, soit un peu plus de l’équivalent de cinq mois de salaire, d’avantages sociaux et d’intérêts pour chaque employé-e à la suite de la fermeture sauvage de l’usine le 20 avril 2007, Olymel refusait encore une fois d’assumer ses obligations et tentait d’obtenir une révision judiciaire.

Finalement, Olymel n’a pas obtenu gain de cause. Dans un jugement rendu vendredi dernier, le 31 juillet, le juge Jean-François Buffoni a rejeté la requête introductive d’instance en révision judiciaire, n’estimant pas que l’arbitre avait commis des erreurs comme le prétendait Olymel.

Victoire

Pour le Syndicat des travailleurs d’Olympia, il s’agit d’une nouvelle victoire après plus de huit années de bataille. « Olymel a tenté de fermer l’usine depuis janvier 2006. Olymel pourrait se rendre à l’évidence et venir négocier autour d’une table pour indemniser les travailleurs et travailleuse qui ont déjà lourdement souffert. Nous voulons simplement mettre fin à cette saga et retrouver notre fierté », a déclaré son président Michel Daigle. Reste à voir si Olymel tentera d’en appeler de cette décision d’ici la fin du mois d’août.

«Olymel a contrevenu à son engagement et a violé la convention collective. Même si son objectif de rentabilité est légitime, cela ne le libère pas de ses obligations», a défendu Serge Fournier, président de la Fédération du commerce.

Rappelons que l’usine de Saint-Simon a été fermée illégalement en avril 2007 alors que l’usine devait rester ouverte au moins jusqu’à l’échéance de la convention collective, soit le 16 octobre 2007. La convention s’est terminée par un lockout décrété par l’employeur.

À propos

Le Syndicat des travailleurs d’Olympia est toujours composé de plus de 400 membres et est affilié à la Fédération du commerce (CSN).

Les travailleurs condamnent l’acharnement du géant agroalimentaire

Environ 250 ex-travailleurs d’Olymel à Saint-Simon, membres de la CSN, se sont réunis en assemblée extraordinaire à Saint-Hyacinthe, aujourd’hui. Ils ont ainsi pris connaissance de la décision de l’entreprise de contester une récente sentence arbitrale déclarant que la fermeture de leur usine, en avril 2007, était illégale. Unanimement, ils ont dénoncé Olymel qui s’acharne à refuser de payer environ 14 millions de dollars en compensations salariales, selon les estimations de la CSN. « Les travailleurs sont vraiment en colère », fait remarquer Michel Daigle, président du Syndicat des travailleurs d’Olympia (CSN). « Malgré plusieurs jugements en notre faveur, voilà qu’Olymel se moque carrément de nous en engageant de nouvelles contestations. Olymel peut bien étirer les procédures sur sept, dix ou vingt autres années, nous, on va être là comme un seul homme, comme on l’a fait jusqu’ici. Nous allons mener la lutte jusqu’au bout. Ce n’est pas une promesse. C’est une garantie! » déclare-t-il. « À l’évidence, on fait face à un employeur qui fait montre d’un acharnement hors du commun contre ses propres travailleurs, déclare pour sa part Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Si Olymel avait mis toute cette énergie à tenter de régler les injustices qu’il a lui-même créées, on n’en serait pas rendu là, sept ans plus tard. En plus d’avoir été congédiés illégalement, des dizaines d’ex-travailleurs ont perdu leur maison et leurs avoirs, plusieurs ont connu des divorces, d’autres ont développé un burnout ou une maladie, sans compter dix-sept d’entre eux qui sont décédés sans jamais avoir vu l’ombre d’une compensation. Olymel a une responsabilité et il doit payer. À la CSN, nous allons continuer d’appuyer les ex-travailleurs d’Olymel à tous les plans, jusqu’à ce qu’ils obtiennent justice! »

Les faits
En 2006, Olymel a tenté de fermer son usine, en dépit d’une lettre d’entente prévue à la convention collective lui interdisant de mettre fin à ses activités jusqu’à l’échéance du contrat de travail à l’automne 2007. Saisi d’un grief en juin 2006, un premier arbitre, Jean-Pierre Tremblay, a émis une ordonnance de sauvegarde intimant Olymel de respecter la lettre d’entente jusqu’à ce qu’une décision soit rendue sur le fond. Le 30 août suivant, l’arbitre a accueilli le grief et obligé l’entre¬prise à maintenir son usine ouverte jusqu’à la fin de la convention, en septembre 2007. L’employeur a contesté la décision, mais s’est fait débouter par la Cour supérieure. Malgré cela, Olymel a fermé son installation le 20 avril 2007, en transférant sa production à d’autres usines, soit trois jours avant que le jugement de la Cour n’ait été rendu. Le syn¬dicat a réagi en déposant une série de griefs, qui ont donné lieu à la décision de l’arbitre Claude H. Foisy rendue le 20 août de cette année. Depuis, l’usine rénovée à coups de plusieurs millions de dollars est toujours inactive, Olymel ayant décrété un lock-out le 17 octobre 2007. Devant les violations flagrantes d’Olymel, l’arbitre Foisy lui a ordonné de verser les salaires et les avantages perdus des 406 travailleurs de Saint-Simon pour la période du 20 avril au 16 octobre 2007, soit un peu au-delà de l’échéance de la convention. Fait à noter : en 2009, trois membres du Conseil arbitral, une instance d’appel alors existante à l’assurance-emploi, ont rendu une décision unanime contre Olymel, en statuant que : « Le lock-out était une mise en scène pour affaiblir les travailleurs dans leur volonté de poursuivre les démarches devant les tribunaux. »

À propos du syndicat et de la CSN
Le Syndicat des travailleurs d’Olympia est composé plus de 400 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce, qui compte 32 500 membres réunis dans 360 syndicats provenant de tous les secteurs d’activité, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN), qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Pour sa part, la CSN compte plus de 325 000 travailleuses et travailleurs issus des secteurs publics et privés.

La CSN déplore la décision d’Olymel de contester une récente sentence arbitrale la condamnant à verser 14 millions de dollars à ses ex-travailleurs

Le Syndicat des travailleurs d’Olympia (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux dénoncent avec véhémence la décision d’Olymel de demander la révision d’une sentence arbitrale l’obligeant à rembourser environ 14 millions de dollars à ses ex-travailleurs. Une décision d’autant plus choquante que les ex-travailleurs attendent depuis plus de sept ans que leurs droits soient pleinement rétablis, comme l’a conclu un arbitre de griefs.

« Cette contestation est tout simplement scandaleuse tellement elle confirme le mépris de cet employeur qui nous maintient toujours en lock-out après sept ans », affirme Michel Daigle, président du syndicat et vice-président du Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN) pour la région de Saint-Hyacinthe. « C’est encore nous, les 406 ex-travailleurs, qui devront payer le prix de l’irresponsabilité d’Olymel. Malgré toutes les décisions rendues en notre faveur, Olymel continue de nier nos droits. On va se battre, comme on l’a fait jusqu’à maintenant. »

Pour Jean Lacharité, « Décidément, Olymel fait la preuve d’un acharnement hors du commun contre ses propres travailleurs, eux qui ont contribué pendant des décennies à la prospérité de la Coop fédérée, dont le chiffre d’affaires atteint aujourd’hui plus de huit milliards de dollars. Nous lui demandons d’intervenir et de rappeler à l’ordre Olymel pour qu’elle se conforme au jugement rendu le 20 août dernier en l’obligeant à se comporter en citoyen corporatif responsable et maintenant redevable envers ses employés. À défaut, nous allons appuyer les ex-travailleurs d’Olymel pour qu’ils obtiennent pleinement justice. »

« Olymel doit se ressaisir, avance Serge Fournier, président de la Fédération du commerce de la CSN. Elle doit profiter de l’offre faite par le syndicat de s’asseoir et de convenir d’une reddition de comptes qui permettra non seulement aux ex-travailleurs de recevoir leur dû, mais également de tourner enfin la page sur cet épisode qui a duré bien trop longtemps. »

Rappel des faits
Le 20 août dernier, un arbitre de griefs a donné raison aux ex-travailleurs syndiqués à la CSN en statuant que Olymel a contrevenu à la convention collective en fermant prématurément son usine et en jetant à la rue 406 employés. Il a donc ordonné à la filiale de la Coop fédérée de verser les salaires et les avantages perdus pour la période du 20 avril au 16 octobre 2007, une somme qui pourrait atteindre environ 14 millions de dollars. Depuis cette date, l’usine est fermée, Olymel ayant mis ses employés en lock-out.

Assemblée extraordinaire
Une assemblée générale extraordinaire à huis clos est prévue le samedi 4 octobre pour décider des suites à donner à cet important dossier. Un point de presse aura d’ailleurs lieu après la levée de celle-ci.

L’usine Olymel de Saint-Simon condamnée à verser jusqu’à 14 millions de $ à ses ex-travailleurs

L’usine de découpe de porc de Saint-Simon, en Montérégie, a été illégalement fermée en avril 2007 malgré des dispositions contraires de la convention collective alors en vigueur, jetant à la rue un peu plus de 400 travailleurs. En conséquence, un tribunal d’arbitrage condamne Olymel à leur verser une compensation qui pourrait atteindre près de 14 millions de dollars en salaires et avantages sociaux perdus, incluant les intérêts. Voilà l’essentiel d’une décision rendue le 20 août, après plus de sept ans de démarches juridiques menées par le Syndicat des travailleurs d’Olympia (CSN) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Pour Michel Daigle, président du syndicat et aujourd’hui vice-président du Conseil central de la Montérégie (CCM-CSN) pour la région de Saint-Hyacinthe, cette décision constitue un véritable baume pour les travailleurs qui ont vu leurs droits être bafoués : « On est très heureux de ce dénouement attendu depuis des années, qui va permettre à tous les travailleurs de recouvrer, enfin, une partie de leur dignité. Ce résultat est d’autant plus appréciable qu’il est le fruit de notre volonté de nous faire respecter, mais aussi de l’appui déployé par la CSN et ses organisations affiliées pour obtenir le rétablissement de nos droits de travailleurs. »

Rappel des faits

En 2006, Olymel a tenté de fermer illégalement l’usine, en dépit de dispositions de la convention collective lui interdisant de mettre fin à ses opérations jusqu’à l’échéance du contrat de travail à l’automne 2007. En juin 2006, un premier arbitre, Jean-Pierre Tremblay, a été saisi d’un grief et a ordonné à l’entreprise de maintenir ses activités, une décision confirmée par la Cour supérieure, le 23 avril 2007. Malgré tout, l’employeur a procédé à la fermeture de l’usine, le 20 avril 2007, d’où le dépôt de plusieurs griefs à l’origine de la récente décision. Ainsi, l’arbitre Claude H. Foisy, constatant ces violations flagrantes, ordonne à Olymel de verser les salaires et les avantages perdus par les 406 travailleurs de Saint-Simon pour la période du 20 avril au 16 octobre 2007, soit un peu au-delà de l’échéance de la convention. Dès le lendemain 17 octobre, Olymel a mis ses travailleurs en lockout. Depuis, l’usine est fermée. Selon Serge Fournier, président de la Fédération du commerce (FC-CSN) : « Avec toutes les décisions rendues ces dernières années, dont la récente sentence de l’arbitre Claude H. Foisy, Olymel doit maintenant en prendre acte et verser sans délai les sommes dues aux travailleurs lésés. Ces derniers ont largement subi les conséquences des décisions irresponsables de l’entreprise. Il est maintenant temps de tourner la page. » Pour Jacques Létourneau, président de la CSN : « Cette décision arbitrale vient confirmer le rôle pertinent des syndicats alors que, aujourd’hui encore, des employeurs et même certains gouvernements cherchent à imposer leurs diktats aux travailleuses et aux travailleurs, sans respecter leurs obligations ni les contrats de travail qui ont été dûment négociés et signés. Ce verdict vient surtout rappeler qu’on ne peut impunément contourner des droits sans qu’un jour ou l’autre, il y ait un prix à payer. Nous sommes fiers d’avoir soutenu ces travailleurs pendant toutes ces années. Je leur dis bravo pour leur ténacité et leur victoire! »

Une lutte constante pour le respect des droits
Au fil des ans, la CSN a remporté plusieurs batailles juridiques d’importance. En janvier 2014, 130 syndiqué-es injustement congédiés par le CRDITED de Montréal ont pu, pour la plupart, réintégrer leur emploi, non sans une compensation totalisant près de quatre millions de dollars. En 2013, après de nombreuses démarches, les ex-syndiqué-es CSN de Celanese de Drummondville ont recouvré une somme de près de huit millions que l’employeur avait détournés de leur caisse de retraite lors de la fermeture de l’usine en 2000. En 1999, après une longue saga judiciaire, la CSN a obtenu la réintégration de près de 150 travailleurs de Métro-Richelieu congédiés illégalement des années auparavant, en plus d’obtenir des compensations totalisant plus de 25 millions.