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Manifestation pour préserver les horaires spéciaux dans les foyers de groupe

Une manifestation des éducatrices et éducateurs du Centre jeunesse de Québec a eu lieu ce midi devant un foyer de groupe situé sur le chemin Saint-Louis. Au cœur du litige, l’abolition d’horaires spéciaux dont les éducateurs et les éducatrices bénéficiaient depuis une quinzaine d’années. Les protestataires craignent que cette décision unilatérale du CIUSSS de la Capitale-Nationale ne nuise à l’attraction et à la rétention de la main-d’œuvre dans ce secteur déjà en pénurie sévère.

Il y a neuf foyers de groupe hébergeant des enfants de 6 à 12 ans ou des adolescents de 13 à 18 ans au Centre jeunesse de Québec. On parle d’environ 75 usagers et d’une centaine d’éducatrices et d’éducateurs. « Depuis quelques années, le climat change dans les foyers de groupe et ça devient de plus en plus lourd. En résumé, ça brasse beaucoup et de plus en plus », indique Martin Gaudreault, responsable du secteur du Centre jeunesse de Québec au Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS–CSN).

Depuis une quinzaine d’années, les éducatrices et les éducateurs des foyers de groupe bénéficiaient d’un horaire spécial négocié par leur syndicat et faisant l’objet d’une lettre d’entente afin de permettre une certaine stabilité de la main-d’œuvre, un facteur essentiel quand on s’occupe d’enfants et d’adolescents en détresse. « Concrètement, l’horaire était réaménagé pour permettre une semaine normale de quatre jours (jours/soirs) avec une fin de semaine par mois. En contrepartie, les éducatrices et les éducateurs renonçaient à un certain nombre de jours fériés et de maladies. Malgré cela, les foyers de groupe sont l’endroit où il y a le plus de temps supplémentaire et le plus grand manque de personnel dans le Centre jeunesse de Québec », précise Martin Gaudreault.

Malheureusement, pour faire face aux défis que pose la pénurie de personnel, le CIUSSS de la Capitale-Nationale a décidé unilatéralement d’abolir les horaires spéciaux et d’imposer un horaire sur cinq jours, incluant les soirs et les fins de semaine. « Cette mesure va directement à l’encontre des recommandations de la Commission Laurent, dont le rapport a été déposé il y a deux ans aujourd’hui et qui proposait plutôt d’instaurer de meilleures conditions de travail pour attirer du personnel », indique Luc Plamondon, secrétaire général du SPTSSS–CSN.

« Les travailleuses et les travailleurs des foyers de groupe sont déjà crevés et au bout du rouleau et là on leur annonce que loin de leur permettre de souffler, on va les obliger à travailler plus. Ça ne fait pas de sens. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale doit reculer et revenir aux horaires qui prévalent depuis plus de 15 ans. C’est important autant pour les travailleuses et les travailleurs que pour les usagers des foyers de groupe. Il en va de la qualité des services », conclut Nicole Cliche, présidente du SPTSSS–CSN.

Le gouvernement doit répondre aux recommandations du rapport Laurent dans la négociation

La Fédération des professionnèles de la CSN (FP-CSN) a dévoilé aujourd’hui une courte vidéo pour illustrer les contradictions qui persistent dans la façon qu’est traité le personnel des centres jeunesse. Le rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse confirme plusieurs problématiques dénoncées depuis de nombreuses années par la fédération. La négociation qui se poursuit dans le secteur public est l’opportunité d’agir sur les conditions de travail et de pratique. La FP-CSN réclame du gouvernement Legault la mise en place de mesures concrètes.

Le but de la Fédération des professionnèles, en diffusant cette courte vidéo sur les réseaux sociaux, est de révéler l’incohérence par rapport au manque de ressources pour mieux outiller et pour protéger tout le personnel qui œuvre auprès de la jeunesse. L’inspiration est tirée du rapport alors qu’un extrait présente la position d’un policier qui affirmait à une intervenante que « vous autres, c’est quand même drôle parce que vous vous en aller dans des milieux que nous, on y va armés, à deux, trois policiers, puis vous autres, vous arrivez avec vos pads puis vos crayons. »

« Alors qu’il a devant lui la possibilité de mettre en place des solutions, le gouvernement Legault attend-il un autre drame pour agir, questionne Danny Roy, responsable de la négociation à la FP-CSN? La logique que l’on applique aux différents services d’urgence devrait aussi s’appliquer en intervention jeunesse », ajoute-t-il.

La FP-CSN, en point de presse devant le centre jeunesse du Mont d’Youville, à Québec, réclame des actions rapides du gouvernement et s’étonne que ce dernier ne soit pas plus actif, alors que la négociation permettrait d’introduire de meilleures pratiques dans l’ensemble du réseau. « Nos membres en ont soupé des projets-pilotes. Maintenant, nous devons aller de l’avant. Ce n’est pas très compliqué ce qu’on demande pour améliorer les choses, explique M. Roy. Il faut offrir un réel soutien aux intervenantes, une prime équivalente à celle qui est offerte en urgence hospitalière et cinq jours de congés pour pouvoir prendre du repos lors des moments difficiles. Il est aussi grand temps que nos intervenantes aient accès à de la co-intervention ».

Inquiet de voir qu’une commission spéciale était nécessaire pour mettre la lumière sur leurs conditions de travail difficiles, Martin Gaudreault, responsable de secteur au centre jeunesse de Québec pour le Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux Capitale-Nationale (SPTSSS), travaille d’arrache-pied avec ses collègues pour sensibiliser la population et la partie patronale afin que des changements soient apportés.

« Le rapport fait très bien état des difficultés à garder en poste les intervenantes et les intervenants en raison des conditions de travail qui se dégradent. Ce constat, nous le vivons quotidiennement. Nos collègues sont en épuisement professionnel, les postes vacants prennent plus de temps à être pourvus et les plus jeunes salarié-es qui arrivent se réorientent rapidement et quittent le secteur, dénonce M. Gaudreault. Répondre positivement aux solutions que nous mettons sur la table nous donnerait un nouveau souffle », conclut-il.

Les prochaines semaines laisseront place à davantage d’actions de mobilisation pour faire débloquer les budgets.

La plus récente séance de négociation, tenue le mercredi 19 mai, a permis à la FP-CSN de constater, une fois de plus, que les mandats du gouvernement sont donnés au compte-gouttes à leurs négociateurs, et ce, malgré une invitation claire du premier ministre d’en arriver à des ententes au courant du mois de mai. Le manque de volonté et de ressources de la partie patronale n’indique pas un règlement rapide.

Lien vers la vidéo publiée sur les réseaux sociaux : https://www.facebook.com/fpcsn/

Les personnes en situation de handicap et les enfants, victimes collatérales de la pandémie

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) met la population et le gouvernement en garde contre les conséquences graves de l’allongement de l’attente pour des soins dans la vie d’enfants et de personnes en situation de handicap. Ces personnes doivent souvent attendre deux fois plus longtemps qu’avant la pandémie pour des services de réadaptation qui sont pourtant essentiels à un retour dans la vie active ou pour un bon départ à l’école. Le succès de leur réadaptation est souvent compromis par cette situation, ce qui cause souvent une grande détresse et une détérioration des cas.

« Le délestage en raison de la pandémie a allongé les listes d’attente en réadaptation de façon très importante. La désorganisation actuelle ne permet pas de penser que nous pourrons venir à bout du problème dans un temps raisonnable. Il faut créer des postes supplémentaires et prendre des moyens pour que le personnel reste », affirme Danny Roy, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

De fait, à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ) :

  • L’attente pour le programme d’évaluation de la conduite automobile est passée de 3 mois pour la clientèle externe à plus d’un an.
  • L’attente pour le programme de soutien à l’intégration sociale, lequel offre des services aux personnes présentant des incapacités sévères a plus que doublé et est maintenant de plus d’un an.
  • Les programmes de réadaptation au travail et de prise en charge des douleurs chroniques ont été fermés pendant cinq mois et les délais d’attente sont passés de 3-6 mois à 8-12 mois.

En plus de ces retards, il existe aussi un manque de cohérence entre les services. Cela fait en sorte qu’une personne doit parfois attendre plus longtemps entre deux interventions qui, normalement, se succèdent rapidement l’une après l’autre pour obtenir de bons résultats. Pour beaucoup de personnes, c’est le manque de services qui crée le handicap.

« Oui, nos membres ont été déplacés de leur travail en réadaptation en raison de la COVID-19. Par contre, plusieurs partent aussi en maladie en raison de la surcharge. Cela affecte la motivation des personnes qui restent en poste. Ils ont l’impression que la réadaptation (c’est-à-dire le retour à la vie sociale de la personne souffrant d’incapacité) n’est plus une mission », souligne Nicole Cliche, présidente du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux Capitale-Nationale–CSN (SPTSSS–CSN). Cette dernière ajoute que les personnes en attente qui ont les moyens n’ont souvent d’autre choix que de se tourner vers le secteur privé. Les personnes moins bien nanties ou qui ont un cas trop lourd pour le privé n’ont cependant pas le choix d’attendre et perdent leur qualité de vie, en plus des revenus de travail pendant cette période.

Impact sur les enfants
Au Centre de réadaptation Marie Enfant du CHU Sainte-Justine, on signale un allongement très sérieux des listes d’attente qui vont retarder le langage et la socialisation de plusieurs enfants, de même que la prise en charge de leurs problèmes moteurs. L’attente se situe maintenant autour de 12 mois pour le bégaiement et de près de 24 mois pour les problèmes de langage.

« Ces délais vont retarder des diagnostics et les orientations scolaires qui seraient pourtant nécessaires. Les interventions tardives auront donc des impacts à long terme pour plusieurs enfants. La réorganisation des services a été faite, il est maintenant temps d’ajouter des ressources pour pouvoir sortir de la pandémie sans laisser de côté un trop grand nombre d’enfants », estime Jessica Goldschleger, présidente du Syndicat des techniciens-nes et professionnels-les de la santé et des services sociaux du Québec—CSN. Cette dernière ajoute que l’on devrait aussi avoir un plan pour diminuer le nombre des congés de maladie, simplifier le système de prise de rendez-vous et minimiser le délestage causé par la COVID-19 si nous voulons reprendre le dessus dans un délai raisonnable.

Des intervenantes et intervenants forcés de travailler à la DPJ de Québec!

La FP–CSN et le SPTSSS Capitale-Nationale dénoncent le travail forcé à la DPJ de Québec alors que d’anciens employé-es maintenant ailleurs dans le CIUSSS de la Capitale-Nationale sont forcés de revenir tandis que d’autres ne peuvent pas partir vers le poste qu’ils et elles ont obtenu. C’est près d’une cinquantaine de personnes qui sont dans cette situation qui nuit grandement au recrutement en créant une peur d’être prisonnier de son poste.

Le Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux Capitale-Nationale–CSN (SPTSSS–CSN) estime que le CIUSSS de la Capitale-Nationale abuse des travailleuses et travailleurs ayant obtenu des postes à l’extérieur de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) en les forçant à y demeurer ou à revenir y travailler.

« On avait déjà les heures supplémentaires obligatoires qui empêchaient de terminer une journée de travail selon l’horaire prévu. Maintenant, il y a une interdiction de changer de poste qui s’applique à certains membres du personnel de la DPJ. Cette situation, dont la durée est incertaine, crée une grande détresse psychologique pour la quarantaine de personnes concernées », lance Nicole Cliche, présidente du SPTSSS–CSN.

La présidente ajoute que le CIUSSS de la Capitale-Nationale n’a pas de bonnes raisons de s’appuyer sur l’arrêté ministériel lié à la pandémie pour aller de l’avant avec cette détention de personnel et ces déplacements forcés provenant des autres directions. En effet, il n’y a pas eu d’éclosions de coronavirus au Centre jeunesse de Québec. « Le manque de personnel à la DPJ et au Centre jeunesse de Québec est un problème récurrent qui s’explique par les mauvaises conditions de travail. Cela a causé le départ d’au moins 100 travailleuses et travailleurs du Centre jeunesse de Québec dans la dernière année. C’est une véritable passoire », déplore Ian Boily, représentant du Centre jeunesse de Québec au SPTSSS–CSN. « Il ne suffit pas d’embaucher, il faut garder le personnel en premier. »

Les listes d’attente
Le syndicat a été informé que c’est une directive verbale du ministre Lionel Carmant d’éliminer complètement la liste d’attente du Centre jeunesse de Québec qui a amené l’employeur à contourner la convention collective et à étirer la portée d’un arrêté ministériel lié à la COVID-19. La liste d’attente était pourtant passée de 300 cas avant la pandémie, à 90 cas en ce moment, après être descendue sous la barre des 60. Le SPTSSS–CSN estime qu’un objectif d’éliminer complètement la liste d’attente n’est pas réaliste pour l’ensemble du territoire du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Celui-ci s’étend de Portneuf à Charlevoix. Les fluctuations constantes de signalements de cas risqueraient de forcer à tout moment le rappel de personnel pour de courtes périodes dès que la liste dépasserait quelques cas. L’état actuel de la liste d’attente à la DPJ de Québec n’est d’ailleurs pas plus mauvais que d’autres établissements au Québec. De son côté, le CIUSSS de la Capitale-Nationale n’a assurément pas pris la meilleure décision pour améliorer la situation.

Pour maintenir cette liste d’attente au plus bas niveau possible, le syndicat souhaite depuis deux ans s’asseoir avec l’employeur afin de trouver des solutions pour mettre fin à cette hémorragie de personnel qui est la véritable cause du problème. La mise en place d’un mentorat constant, par exemple, rassurerait les nouvelles recrues qui en sont bien souvent à leur première expérience de travail dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Le rapatriement forcé ou le maintien forcé à la DPJ inquiète par ailleurs grandement les personnes qui autrement aurait pu être intéressées de tenter l’expérience du Centre jeunesse de Québec. Le syndicat a même entendu des stagiaires qui s’interrogeaient sur la contrainte future pouvant être associée à une première expérience au Centre jeunesse de Québec! Colmater une brèche à court terme par la contrainte risque fortement d’engendrer une difficulté à long terme pour le recrutement.

« L’employeur a refusé de nous entendre depuis le début et il entrouvre la porte seulement depuis qu’il risque de se retrouver en arbitrage sur cette question. Nous n’acceptons plus cette approche coercitive qui ne règle aucunement le problème de fond de la rétention du personnel », insiste Nicole Cliche, qui demande de mettre fin immédiatement à cette pratique qui brime la liberté de ses membres.

Les solutions durables et responsables passent par la négociation.
« Les solutions mises de l’avant actuellement frisent l’irresponsabilité et mettent en péril les services de protection de la jeunesse. Le ministère de la Santé et des Services sociaux et le CIUSSS de la Capitale-Nationale doivent mettre en place des solutions durables et responsables. La CSN et la Fédération des professionnèles ont d’ailleurs proposé des solutions à long terme devant la Commission Laurent. Il faut notamment diminuer la charge de travail, soutenir les intervenantes et intervenants dans leurs prises de décisions et améliorer leurs conditions de travail. Si le ministre Lionel Carmant a véritablement l’intention de trouver des solutions permanentes aux difficultés d’attraction et de rétention des centres jeunesse, il doit rapidement donner des mandats à son comité patronal de négociation et au Secrétariat du Conseil du trésor. Qu’attend-il pour le faire ? », soutient Danny Roy, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

Des patientes et patients âgés perdants au change

Le Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS) s’inquiète de la décision du CIUSSS de la Capitale-Nationale de modifier l’offre de service du programme Soutien à l’autonomie des personnes âgées (SAPA) à sept jours par semaine et ce, sans ajout de ressources. Cette décision a été prise sans consulter les intervenantes et intervenants offrant ces services. Elle causera la dégradation et le ralentissement des services à une clientèle déjà fragile. De plus, elle alourdira et complexifiera la tâche des physiothérapeutes, des ergothérapeutes et des thérapeutes en réadaptation physique (TRP).

« C’est de la poudre aux yeux! Offrir un service 7 jours sur 7, cela semble bien à première vue. En réalité, les patientes et patients se retrouvent perdants au change. Ils auront moins de services dans la semaine, et la fin de semaine, ils se retrouveront avec un service incomplet, ce qui risque de nécessiter un 2e suivi en semaine », dénonce la vice-présidente aux relations de travail du SPTSSS, Myra Therrien.

Les professionnèles du SAPA offrent des services à domicile qui s’inscrivent dans un continuum. Ils proposent des solutions pour aménager la résidence, augmenter la force et l’amplitude articulaire d’une patiente ou patient, améliorer la mobilité pour les personnes en perte d’autonomie. De plus, ils tiennent compte de l’urgence et de la séquence du plan de traitement.

De nombreux impacts négatifs

Cette décision du CIUSSS ne tient pas compte de l’interdisciplinarité des professions en réadaptation ni de l’environnement de la pratique pour bien servir la population. Les impacts négatifs sont nombreux :

  • Moins de services la semaine;
  • Déconstruction des équipes régulières;
  • Absence d’équipe interdisciplinaire complète la fin de semaine;
  • Suivi plus difficile dans les résidences pour personnes âgées la fin de semaine en raison d’employé-es temporaires ou moins expérimentés sur les lieux;
  • Bris des fins de semaine pour les personnes âgées, qui reçoivent souvent l’aide et la visite de leurs proches;
  • Augmentation des risques de contamination en période de pandémie si les proches de la patiente ou du patient sont présents au domicile;
  • Fragilisation du soutien professionnel aux salarié-es moins expérimentés;
  • Fermeture la fin de semaine des fournisseurs d’équipements (lits électriques, coussins thérapeutiques, etc.);
  • Absence des autres partenaires externes la fin de semaine (exemple : SAAQ pour la validation des permis de conduire).

Un changement inexplicable

Une garde pour les intervenantes et intervenants en réadaptation la fin de semaine a déjà été mise en place depuis mars 2020 et elle enregistre un très faible taux d’utilisation.

« Bien que les services en réadaptation soient essentiels, les besoins sont rares en urgence. Le réseau de la santé et des services sociaux est déjà fragilisé et n’a pas besoin d’une instabilité et d’une réorganisation supplémentaires. On en a soupé depuis la réforme Barrette et la pandémie. Si le CIUSSS de la Capitale-Nationale veut offrir plus de services, qu’il crée des nouveaux postes! », déclare le vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), dont fait partie le SPTSSS, Danny Roy.

« Le gouvernement du Québec parle souvent de la politique des aîné-es et de l’importance du soutien à domicile. Malgré ses bonnes intentions, il doit écouter les recommandations de celles et ceux qui se retrouvent sur le terrain avec le vrai monde! », renchérit Nicole Cliche, présidente du SPTSSS.

 

 

 

À risque égal, c’est prime égale!

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) et le Syndicat des professionnèles, des techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux Capitale-Nationale (SPTSSS) déplorent le manque de considération du gouvernement du Québec envers les membres du personnel professionnel du réseau de la santé et des services sociaux. Alors que ces derniers sont au front depuis le début de la pandémie, le gouvernement refuse de leur accorder toutes les primes disponibles pour assumer ce risque et cet effort supplémentaires.

« C’est inacceptable que l’on nous demande de prêter main-forte dans les zones rouges, sans nous verser de compensation financière. Nos membres se retrouvent souvent avec la même clientèle infectée que celle des préposé-es aux bénéficiaires ou des infirmières et infirmiers, aux mêmes endroits, et pourtant, nous ne sommes pas indemnisés de la même façon. À risque égal, c’est prime égale! », défend la présidente du SPTSSS, affilié à la FP–CSN, Nicole Cliche.

D’énormes pertes
Le SPTSSS estime que cette situation peut toucher plusieurs centaines de ses membres : des éducatrices et des éducateurs, des travailleuses et travailleurs sociaux, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des orthophonistes, des nutritionnistes et des thérapeutes en réadaptation physique (TRP).

« Chaque fois que nous effectuons des tâches où nous sommes exposés au coronavirus, le système de codification des tâches n’accorde pas de prime aux professionnèles. Il est temps que le gouvernement comprenne le fonctionnement des zones COVID. Les professionnèles ne sont pas enfermé-es dans une tour d’ivoire : nous sommes en contact direct avec les patientes et les patients ! », renchérit la présidente du STPSSS.

Les montants qui échappent à ces « anges gardiens » sont 30 $ par jour pour les frais de garde lors d’affectations en soirée dans les CHSLD, 1000 $ par mois en centre hospitalier, ainsi que plusieurs montants forfaitaires déterminés par l’arrêté ministériel de mai dernier.

« La COVID-19 ne fait pas de distinction entre les personnes technicienne et professionnelle et les autres catégories d’emploi. Alors que nos membres ont contribué durant la première vague, notamment en les délestant de leurs tâches habituelles, leur contribution est d’autant plus importante au cours de cette deuxième vague puisque plusieurs problèmes se sont aggravés dans leur travail au quotidien », soutient le vice-président de la FP–CSN, Danny Roy.

Appel à la mobilisation
Afin de reconnaître la contribution du personnel professionnel et de forcer le gouvernement à mettre fin à cette injustice, une pétition intitulée « 1, 2, 3, 4 : peu importe la catégorie, à risque égal, c’est prime égale » circulera sur les réseaux sociaux.

« Nous demandons à tous, surtout aux employé-es du réseau de la santé et des services sociaux, ainsi que les autres syndicats représentant des professionnèles, de faire preuve de solidarité en signant cette pétition. Nous faisons tous d’énormes sacrifices. Être traité sur le même pied d’égalité demeure la base », affirme le vice-président de la FP–CSN, Danny Roy.

Pénurie de médecins en réadaptation

Le Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale (SPTSSS–CSN) s’inquiète de la pénurie de médecins à l’Institut de réadaptation en déficience physique de Québec (IRDPQ). Depuis le 20 janvier, faute de médecins pour faire les admissions, les services de réadaptation des personnes ayant subi notamment un AVC, un traumatisme crânio-cérébral ou une blessure à la moelle épinière ont été transférés à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. « Nous interpellons ce matin la ministre de la santé et des services sociaux, Danielle McCann, afin de trouver rapidement une solution » a déclaré le président du syndicat, François Proulx-Duperré.

Une situation préoccupante

À la suite de plusieurs départs à la retraite et à la réforme Barrette (loi 20), le nombre de médecins généralistes à l’IRDPQ est passé de douze, en 2015, à deux, aujourd’hui. Le manque de couverture médicale a progressivement empêché de faire les admissions des patientes et patients en provenance de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus. Une des solutions temporaires développées par la direction du CIUSSS de la Capitale-Nationale est de commencer la réadaptation à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus.

« C’est une situation extrêmement préoccupante parce que c’est pendant les trois premiers mois que le processus de récupération est optimal », explique Véronique Thibeault, représentante du secteur de l’IRDPQ au SPTSSS–CSN. « La réadaptation à l’hôpital ne peut être équivalente si les gens ne bénéficient pas de la même intensité de traitement et si les plateaux de traitements ne sont pas adaptés ». L’accès aux services de réadaptation est essentiel pour permettre aux personnes de retrouver une participation sociale et une qualité de vie. L’IRDPQ est un centre spécialisé reconnu mondialement grâce à ses plateaux techniques et ses équipes spécialisées. « À l’IRDPQ, on a des équipes multidisciplinaires et les soins sont centrés sur la personne », souligne la représentante syndicale, « c’est très différent d’une culture hospitalière ».

Genèse d’une pénurie

Actuellement, l’IRDPQ a les autorisations et les crédits nécessaires pour accueillir cinq médecins généralistes. « Le problème, c’est qu’avec la loi 20, pour les médecins, ce n’est plus intéressant de venir à l’IRDPQ », explique Sébastien Collard, secrétaire général du SPTSSS–CSN et lui-même neuropsychologue à l’IRDPQ. Rappelons que la réforme Barrette impose aux médecins généralistes des quotas de patientes et patients et une présence en cabinet privé. « Les règles ministérielles, que d’aucuns qualifieraient de rigides, empêchent d’intégrer plus rapidement des médecins qui seraient intéressés mais qui n’ont pas encore atteint leurs quotas sur papier », indique Sébastien Collard, « ça pénalise en quelque sorte une institution comme l’IRDPQ ».

La ministre McCann doit intervenir

La ministre Danielle McCann, qui a répété plusieurs fois depuis sa nomination qu’elle aurait plus de flexibilité que son prédécesseur, peut intervenir, selon le syndicat. « Nous demandons à la ministre d’autoriser les dérogations nécessaires pour permettre de rétablir rapidement la situation », explique le président du syndicat, François Proulx-Duperré, « c’est important d’agir rapidement parce que sinon on risque d’échapper des gens et ça aurait des conséquences dramatiques ».

« Plus globalement, il y a lieu de revisiter l’ensemble de l’œuvre du docteur Barrette », croit Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). « La ministre Danielle McCann a l’occasion de réparer les pots cassés par son prédécesseur. Nous avions averti que les réformes mises en œuvre depuis 2015 auraient des effets pervers, on est en plein dedans. Dans le cas qui nous occupe, il y a des règles à assouplir pour éviter que la même situation se reproduise ailleurs ». Pour la présidente du conseil central, il est plus que temps de redonner un peu de flexibilité au système de santé et de services sociaux et de recommencer à en écouter les différents acteurs qui assurent les services et soins au quotidien.

De l’affront au défi

Le château des Angos des Maizerets, pierre angulaire d’un domaine tricentenaire ayant résisté à l’outrage du temps, au beau milieu de la plus violente tempête printanière que le Québec ait connue depuis quarante ans, s’est avéré une trame de fond on ne peut plus représentative de ce qu’a vécu le  Syndicat des professionnels et techniciens de santé et services sociaux de Québec–CSN (SPTSSS) au cours des dernières années.

Un peu à l’image des multiples ajouts faits au château au fil du temps, le nouveau syndicat, dont la création a été forcée par la violente réforme Barrette, s’appuyait tout de même sur de solides fondations. Comme se plaît à le rappeler Danny Roy, président du syndicat, « c’est le premier anniversaire du SPTSSS, mais certains syndicats desquels nous sommes issus ont plus de quarante ans ». Danny est souriant et confiant pour l’avenir, et avec raison. Le bruit du mélange de grêle et de verglas sur les minces carreaux des fenêtres historiques n’est rien à côté de la tourmente qu’ont dû endurer les syndicats en santé du Québec depuis 2014. D’abord, un vent d’austérité s’est abattu sur le secteur public, puis sans crier gare, dès 2015, le gouvernement a littéralement dévasté le réseau de la santé en imposant d’immenses structures administratives grises et mornes, jetant un froid sur les travailleuses et les travailleurs et forçant la création de nouvelles structures syndicales.

Le 16 avril dernier, un an presque jour pour jour après l’accréditation du syndicat, ils étaient près de 80 militantes et militants réunis pour finaliser les dernières étapes de la mise en place de leur nouvelle structure.

Au SPTSSS, cet affront a été pris comme un défi. Un an presque jour pour jour après l’accréditation, ils étaient près de 80 militantes et militants réunis pour finaliser les dernières étapes de la mise en place de leur nouvelle structure. Leur organisation représente maintenant plus de 4600 membres répartis sur un territoire d’environ 250 km2. La tâche est colossale, mais elle ne semble pas leur faire peur. À preuve, d’anciens membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), maintenant délégué-es du SPTSSS, dînent avec des militants CSN de longue date, échangeant sur les bons coups de la dernière année, mais aussi sur leurs craintes, leurs appréhensions et les obstacles à surmonter.

Allégeance au syndicalisme
Dans une grande salle au plafond bas, au bout de laquelle trône l’immense foyer de la vieille cheminée, les délégué-es s’installent pour dîner. Aux tables, les nouveaux camarades se mélangent avec les militants chevronnés, ici avec des anciens de la CSN, là avec des anciens de l’APTS. Aujourd’hui, il n’est pas question d’appartenance à une organisation : l’allégeance est au syndicalisme et le ton est amical. Xavier Isabelle, éducateur spécialisé, Cynthia Bergeron, physiothérapeute, Céline Martin et Hélène Beaupré, ergothérapeutes, et Véronique Ouellette et Simon Rondeau, travailleurs sociaux, mangent en débattant de leur nouvelle structure syndicale. D’un côté, on aime le leadership du syndicat qui a réussi à donner des lignes directrices claires malgré le court laps de temps imposé par la fusion. De l’autre, on soulève que la CSN a encore un bout de chemin à faire pour gagner la confiance de tous les membres. En effet, il semble y avoir consensus à la table : la grande structure syndicale pose un défi quant à l’appropriation du syndicat et de la centrale par les membres. Les anciennes de l’APTS ne se gênent d’ailleurs pas pour rappeler que leur conseiller syndical était plus facile à joindre dans leur ancienne structure syndicale. Les membres des anciens syndicats CSN répliquent toutefois que « pour eux, pas de doute, l’absence de délégué-es jusqu’à maintenant rendait effectivement le contact avec les membres plus difficile. Mais ce n’était que temporaire, puisque c’est justement pour finaliser cette étape de mise en place des délégué-es terrain que sont réunis tous les militants du syndicat aujourd’hui ». On sent bien une pointe de nostalgie à l’égard des anciens syndicats maintenant fusionnés. On aimait leur proximité, leur échelle humaine. Mais ce sentiment fait vite place à une grande résilience. Ils savent très bien que c’est en s’unissant et en travaillant ensemble qu’ils arriveront à répondre aux impératifs provoqués par la nouvelle réalité administrative démesurée des Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS).

Il fait froid, trop froid dehors pour un 16 avril. On comprend pourquoi le château a résisté aussi bien au temps, parce qu’à l’intérieur, la vie syndicale bat son plein. Les enjeux de mobilisation, de communication et de représentation sont sur toutes les lèvres, mais de façon constructive, proactive. Les discussions intelligentes, bien senties, portées par des militantes et des militants qui ont à cœur de faire le meilleur travail possible pour les membres, résonnent entre les poutres de bois qui portent les marques du temps.

Avec ses représentantes et représentants dûment élus depuis la fin de l’année 2017, un comité exécutif, un conseil exécutif, des représentantes et représentants de secteurs et des délégué-es de site, le SPTSSS s’est construit, en moins d’un an, une fondation solide qui, avec un peu d’entretien, servira de base pour construire la grande maison des professionnel-les, des techniciennes et des techniciens en santé et services sociaux de Québec. 

La suppression de 100 postes dénoncée

Des membres du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS-CSN) ont interpellé, ce soir, le conseil d’administration du CIUSSS de la Capitale-Nationale sur les suppressions de plus de 100 équivalents temps complet (ÉTC) annoncées à la fin du mois de septembre. « Quelles mesures le CA a-t-il pris pour s’assurer de conserver l’intégrité des services ? Quelles représentations ont été faites au ministère pour en assurer la qualité ? », demande Danny Roy, président du syndicat.

Dans les prochaines semaines, le syndicat entend déposer une requête en Accès à l’information pour connaître les détails des coupes. « Actuellement, la direction est très opaque et refuse de communiquer un plan précis, ce sont les équipes locales qui nous informent des coupes au fur et à mesure qu’elles sont annoncées », dénonce Danny Roy. Le syndicat exige d’avoir l’information complète, comme c’est prévu dans la convention collective, et entend poursuivre ses représentations pour faire reculer les autorités sur les suppressions de postes. « Nous, ce que nous défendons, c’est la qualité des services à la population », déclare le syndicaliste.

Mission menacée
Selon les informations disponibles, quelque 66 équivalents temps complet (ETC) de professionnèles, de techniciennes et de techniciens seront abolis au CIUSSS de la Capitale-Nationale d’ici le 1er avril 2018. Selon les informations disponibles, on parle autant de psychologues que d’éducateurs spécialisés, d’hygiénistes dentaires que de travailleurs sociaux. Le gouvernement prétend assurer les services à la population et favoriser le maintien à domicile aussi longtemps que possible, or en coupant comme il le fait actuellement, il est difficile d’imaginer y arriver.

« La situation en organisation communautaire illustre bien les menaces qui pèsent sur la mission globale du CIUSSS », explique Danny Roy. « Selon les données fournies par nos membres, on va supprimer 3 postes d’organisation communautaire sur 30, c’est 10 %. Comment le CIUSSS va-t-il assurer sa responsabilité populationnelle ? Le CIUSSS a la responsabilité de la prise en charge de la santé globale des gens, de soutenir les initiatives de la communauté, or, c’est un travail de longue haleine, qui demande d’établir des liens de confiance, c’est ça que l’on fragilise en supprimant des postes d’organisation communautaire. »

Santé psychologique
Les suppressions de postes, camouflées en « mesures d’optimisation », sont justifiées par un déficit apparu durant l’année au CIUSSS de la Capitale-Nationale. « On nous explique que le taux d’assurance salaire a augmenté durant la dernière année, ce qui a creusé un déficit et obligé la direction à faire des coupures. C’est un véritable cercle vicieux, pour pallier au problème financier qui est directement causé par la surcharge de travail. On coupe des postes, ce qui risque d’aggraver le problème », explique François Proulx-Duperré, vice-président à la santé et sécurité au travail. « Qu’est-ce que le CA va faire concrètement pour protéger les travailleuses et les travailleurs et mettre fin à l’hécatombe ? », se demande le syndicaliste qui souligne par ailleurs les problèmes de recrutement et de rétention du CIUSSS.

Prise de parole collective
Les représentantes et représentants du syndicat étaient accompagnés par une cinquantaine de personnes professionnelles et techniciennes à l’emploi du CIUSSS. Le SPTSSS a déployé dans la salle du conseil un dazibao composé d’une douzaine de bannières recueillant les doléances et commentaires des syndiqué-es en lien avec les coupures. Plus de 300 personnes ont pris la peine d’écrire un commentaire sur l’une des bannières qui ont circulé dans les milieux de travail durant les dernières semaines. « Le dazibao c’est le moyen qu’on a pris pour que les gens s’expriment sans crainte de représailles, parce que là on ne les écoute plus et on les bâillonne », explique Danny Roy. Les inquiétudes sont largement partagées dans le milieu comme en fait foi une lettre-pétition, enjoignant le ministre Barrette à reculer sur les coupures, signée par plus de 1 000 membres du syndicat.

À propos du SPTSSS-CSN
Le SPTSSS-CSN représente les 4 600 professionnel-les, techniciennes et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux de la région de la Capitale-Nationale. Il est affilié à la Fédération des professionnèles (CSN), au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités, et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente 300 000 membres tant dans le secteur public que privé.

« Les propos de Barrette sont de la foutaise » selon le président du syndicat

L’article du quotidien Le Soleil de dimanche a fait bondir le président du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS–CSN), Danny Roy. En réponse à la dénonciation de la centaine de postes coupés au CIUSSS, le ministre Gaëtan Barrette prétend que ces pertes d’emploi n’affecteront aucun employé.

Le ministre, avec son style abrasif a encore fait preuve de partisannerie excessive en attaquant le SPTSSS-CSN et en mentionnant que c’est une invention du syndicat. Selon l’article du Soleil, le ministre aurait déclaré : « La quasi-totalité des postes coupés sont vacants, donc il n’y a personne qui perd son emploi. Pour les postes qui ne sont pas vacants, 100 % des gens gardent une position dans le CIUSSS parce que c’est une réaffectation. Il y a exactement zéro personne qui perd son emploi ».

« C’est totalement faux », réplique Danny Roy. « Les 66 professionnel-les, techniciennes et techniciens qui offrent des services aujourd’hui ne les offriront plus. Les postes vacants sont des postes qui ont été laissés par une personne permanente qui part à la retraite ou par une personne qui a pris un autre poste. Ces postes-là sont remplacés en grande majorité par du personnel occasionnel, qui offre actuellement des services et qui n’en n’offriront plus lorsque les postes seront abolis. C’est ça, la réalité et M. Barrette le sait très bien. C’est lui qui fait de la désinformation sur le dos du personnel et de la population. Mais nos membres ne sont pas dupes ! »

« C’est franchement scandaleux et méprisant, ce genre de propos », réplique Danny Roy. « On nous accuse de faire de la politique. Nous ne faisons pas de politique, nous défendons nos membres et les services à la population. Nous sommes les seuls qui peuvent le faire sans avoir peur des représailles et nous sommes les seuls à bien connaître la réalité du terrain. Nous avons le devoir de dénoncer et d’agir et c’est ce que nous faisons. »

La performance du CIUSSS sur le dos du personnel

Dans l’article du Soleil, le ministre soutient qu’il s’agit d’un des CIUSSS les plus performants sur le plan du temps d’attente, ce à quoi réagit Danny Roy. « L’augmentation du taux d’employés en assurance-salaire a bondi dans la dernière année. Si c’est la manière dont le ministre voit la performance, c’est déplorable. Sur le dos de qui, a-t-on augmenté cette performance ? C’est sur le dos des équipes de travail qui sont déjà en surcharge et en détresse. Qu’on arrête de prendre les gens pour des imbéciles. »

Rappelons qu’à la lumière du récent rapport de la Protectrice du citoyen, Marie Rinfret, la situation est loin d’être rose dans le système de santé. Le ministre Barrette semble être le seul à trouver que tout va bien. Il est plus que temps de cesser de leurrer les gens et de réparer les dégâts, ce qui passe par un réinvestissement, le respect du personnel et de la population.

À propos du SPTSSS-CSN

Le SPTSSSCSN représente les 4 600 professionnels et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux la région de la Capitale-Nationale, il est affilié à la Fédération des professionnèles (CSN), au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités, et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente 300 000 membres tant dans le secteur public que privé.

Encore des compressions au CIUSSS de la Capitale-Nationale

Le Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS–CSN) réitère son indignation devant les coupes budgétaires confirmées récemment dans les services qui, de surcroit, frapperont les plus vulnérables de la société.

Le SPTSSS dénonce avec vigueur intention d’abolir 99 postes dans le réseau de la santé et des services sociaux de la région de la Capitale-Nationale. Chez les professionnel-les, techniciennes et techniciens, ce sont plus de 65 personnes, dont plusieurs ergothérapeutes, physiothérapeutes, éducateurs, travailleurs sociaux, nutritionnistes et techniciens en réadaptation qui seront touchés dans tous les secteurs et en particulier les secteurs de l’enfance, de la jeunesse et de la DPJ, celui de la déficience intellectuelle, du trouble du spectre de l’autisme ainsi que celui de la déficience physique.

Le personnel se sent trahi

Réunis en assemblée générale hier soir, les professionnels-les, techniciennes et techniciens étaient sous le choc face aux annonces de coupures de personnel. « Nos membres se sentent trahis », indique Danny Roy, président du SPTSSS–CSN. « Ces coupes auront des impacts majeurs sur le personnel qui souffre déjà des coupes budgétaires antérieures et sur la population la plus vulnérable de notre société. Il est encore temps pour le ministre de reculer. Nous nageons dans les surplus budgétaires et nous continuons de couper dans les services. C’est inacceptable ! »

La réforme Barrette a mis sous pression l’ensemble du réseau de la santé et des services sociaux ce qui provoque des « déficits » et un cercle vicieux de coupures. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale prétend mettre en place 45 « mesures d’optimisation » pour répondre à la camisole de force du ministre Barrette, ce qui se traduira par des suppressions de postes. « Ce n’est certainement pas le réseau de la santé et des services sociaux qui est optimisé ici, on nous parle d’optimisation depuis trop longtemps en santé. On continue de nous faire croire que les services à la population ne seront pas affectés, mais on apprend qu’on coupe près de 100 postes, seulement dans la région. Déjà, c’est plus de 150 M$ de compressions que les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches ont dû encaisser sous le gouvernement Couillard. Le personnel et la population écopent, et on en rajoute une fois de plus ! Ce gouvernement ne cesse de se vanter d’avoir dégagé des surplus budgétaires et se permet même de faire miroiter des baisses d’impôts alors même qu’il continue de couper. Ce choix est scandaleux et complètement irresponsable ! », s’insurge Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

À propos du Syndicat des professionnèles, techniciennes et techniciens de la santé et des services sociaux (SPTSSS–CSN)

Le SPTSSS–CSN représente les 4 600 professionnels et techniciens du réseau de la santé et des services sociaux la région de la Capitale-Nationale, il est affilié à la Fédération des professionnèles (CSN), au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), qui représente 240 syndicats et plus de 45 000 membres dans tous les secteurs d’activités, et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui représente 300 000 membres tant dans le secteur public que privé.