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Paraxion dans l’inaction, paramédics en extinction

Les paramédics de la Côte-Nord se sont rassemblés aujourd’hui à Sept-Îles pour dénoncer l’attitude méprisante de leur employeur Paraxion à leur égard. Le Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse-Côte-Nord–CSN veut dénoncer l’inaction de Paraxion quant à différentes problématiques en lien avec la santé et sécurité au travail, les bris de service et la disparité de traitement entre les paramédics réguliers et ceux d’agences privées. Pour le syndicat, avant que le point de non-retour ne soit atteint, le lien de confiance doit être rétabli rapidement par plus de transparence, ainsi que par des actions concrètes et rapides de l’employeur sur le terrain.

Un employeur inéquitable qui laisse trainer les choses
Le syndicat dénonce le laissez-aller qui caractérise la gestion de Paraxion. « On a demandé une rencontre avec les ressources humaines en 2019 et on est toujours en attente d’une réponse. Il aura fallu une plainte des travailleuses et des travailleurs au niveau de la santé et de la sécurité au travail pour que Paraxion mette en place une politique à ce sujet, et ce, même s’il avait au départ l’obligation de le faire » de s’indigner Daniel Charrette, président du Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse-Côte-Nord–CSN. Bien que la politique devrait voir le jour prochainement, le syndicat l’attend toujours.

Le syndicat dénonce également la disparité de traitement qui existe entre les travailleuses et les travailleurs d’agences privées et les employé-es réguliers, puisque cela a un impact négatif sur le terrain et mine le moral de ceux qui restent. Pour Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord–CSN : « Le gouvernement doit complètement abolir les agences de placement de personnel, ce qui inclut le secteur préhospitalier. Pour le même travail, le premier va être transporté, logé, nourri, va avoir un meilleur salaire et le choix de son horaire. L’employé régulier n’a rien de tout ça. Il est primordial de rétablir l’équité dans le secteur avant que plus aucun paramédic ne veuille pratiquer son métier ici sur la Côte-Nord. »

Une mauvaise gestion qui occasionne des bris de service
La mauvaise gestion de Paraxion est responsable du départ de nombreux paramédics selon le syndicat. Plusieurs quittent la Côte-Nord pour aller travailler dans les autres régions ou tout simplement pour changer complètement de métier. La population n’a plus le service auquel elle peut s’attendre, ce qui est très inquiétant. Rappelons que Paraxion a accumulé 6300 heures de rupture de service dans une dizaine de villes au cours des 10 derniers mois. Cette situation de pénurie de personnel et de bris de service met les travailleuses et les travailleurs restants en état d’urgence constant, ce qui ajoute une pression sur leurs épaules au quotidien.

Pour Steve Heppel, vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux de la CSN pour la Côte-Nord et la Basse-Côte-Nord : « On peut aussi se questionner sur le fait que Paraxion, qui est une compagnie privée, ne semble pas avoir de compte à rendre au gouvernement même si elle est financée par des fonds publics. Plus de transparence serait nécessaire et aiderait aux relations de travail. »

Chez Paraxion, le slogan c’est : « Prêt à agir, près de vous ». Nous demandons donc que la compagnie agisse le plus rapidement possible avant qu’il soit trop tard.

Les Paramédics compensent pour la désorganisation du système de santé

Le centre hospitalier de Port-Cartier vit un important manque de personnel dans les derniers mois, occasionnant la rupture de certains services. Afin d’éviter une rupture de services complète, les Paramédics de la région sont actuellement appelés en renfort pour assurer les services aux citoyens.

« Les paramédics, qui sont déjà surchargés et qui vivent eux aussi des conditions de travail difficiles, – rappelons qu’ils ne peuvent prendre leur congé férié depuis trois ans en raison d’une pénurie de personnel dans leur secteur – doivent compenser pour la désorganisation du système de santé et la pénurie de main-d’œuvre que celui-ci connaît. Cela ne peut pas être la solution à long terme », souligne Daniel Charette, président du Syndicat des Paramédics de la Moyenne et Basse Côte-Nord—CSN.

M. Charette rappelle que depuis un an et demi, les paramédics de Port-Cartier sont en négociation pour le renouvellement de leur convention collective. « Cela fait des années que les paramédics demandent un élargissement de la profession. Or, la situation actuelle à Port-Cartier impose un élargissement de notre profession par la bande, sans que cela ait été négocié avec des conditions de travail adéquates. Le ministère développe aussi des projets d’élargissement de la profession dans d’autres régions, mais toujours sans négocier avec la partie syndicale. Le ministère doit se rendre à l’évidence : ces questions doivent absolument être discutées à la table de négociation actuelle », continue le président.

Pour Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord, il faut saluer le travail exceptionnel des paramédics, qui arrivent en urgence pour soutenir un système de santé désorganisé. « Les paramédics viennent prêter main-forte à la population de Port- Cartier, et c’est tant mieux, ce sont des travailleuses et des travailleurs dévoués, mais la situation est intenable dans le réseau de la santé et si les paramédics doivent faire partie de la solution, ce serait la moindre des choses qu’on en discute avec eux d’abord. », termine M. Tremblay.

Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse Côte-Nord (FSSS–CSN)

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur.

Secteur préhospitalier, en grève !

Au cours des derniers jours, un vaste mouvement de grève s’est levé dans le secteur préhospitalier. Dans ce secteur soumis aux services essentiels, la stratégie de grève déployée par la CSN exerce dans les faits une pression très importante sur l’ensemble des décideurs du réseau. Les conséquences de la grève sont multiples pour l’administration et la régie interne des entreprises du secteur. Entre autres exemples, les paramédics ne remplissent plus les formulaires permettant aux entreprises de facturer les transports et ils et elles ne ramènent plus le personnel médical accompagnant un patient sauf dans quelques circonstances exceptionnelles, la responsabilité retombant sur les CISSS et CIUSSS. Plusieurs autres moyens de pression ont été acceptés par Tribunal administratif du travail. La liste des tâches touchées par la grève est plus diversifiée que jamais.

Actuellement, le ministre Gaétan Barrette refuse de s’impliquer dans les négociations malgré le fait que son ministère soit celui qui finance les services à la population. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars 2015. Les cinq priorités des 3600 paramédics, répartiteurs, répartitrices et employé-es de soutien du préhospitalier concernent les salaires, la progression dans les échelles salariales, le régime de retraite, la santé–sécurité ainsi que le problème épineux de la surcharge de travail et l’abolition des horaires de travail de faction (disponibilité continue durant sept jours sur une période de 14 jours).

Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse Côte-Nord (FSSS-CSN) | Section Port-Cartier

À la suite du dépôt de la requête en accréditation le 25 février 2016, le Syndicat des paramédics de la Moyenne et Basse Côte-Nord (FSSS-CSN), sectionPort-Cartier a été accrédité le 8 avril 2016 pour représenter : « Toutes les personnes techniciennes ambulancières, salariées au sens du Code du travail. »

Ainsi, les travailleuses et travailleurs du point de service de Port-Cartier joindront leur force à celle de leurs collègues de Sept-Îles et Blanc-Sablon.

Ce syndicat est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) qui fournit les services de négociation, est également affilié au Conseil central Côte-Nord (CCCN-CSN) et, bien entendu, à la CSN.