Voici : taxonomy-csnqc_syndicat.php

Les travailleuses poursuivent les négociations

Réunis en assemblée générale spéciale, la cinquantaine de travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin a adopté un protocole de suspension de la grève générale illimitée déclenchée le 26 avril dernier.

Au terme des journées de négociation des 4 et 5 mai derniers, les directions des CPE Multi-Gardes, et Au royaume des bouts de choux de Saint-Lin ainsi qu’Aux portes du matin de Lavaltrie et Lanoraie ont accepté de se soumettre à une démarche de transparence économique telle que l’exigeait la partie syndicale.

Les directions des trois CPE concernés ont accepté de transmettre à la firme comptable indépendante, MCE Conseils, toutes les données de l’annexe 4 nécessaires à l’analyse de leurs états financiers vérifiés, incluant les salaires du personnel de gestion. Cette démarche, totalement confidentielle, permettra à la firme comptable d’identifier des mesures à prendre pour redresser la situation financière précaire des 3 CPE, dont celle qui est catastrophique au CPE Multi-Gardes qui, rappelons-le, a atteint un déficit cumulé de plus de  300 000 $ au cours des dernières années.

« Depuis l’obtention des votes de grève à l’unanimité dans les trois CPE concernés, nous avons toujours tenu le même discours. Nous avions promis de sursoir à l’exercice de la grève si les directions acceptaient de se soumettre à une démarche de transparence économique avec toutes les données nécessaires pour le faire. Aucune concession de nos conditions de travail n’était possible autrement. Ça n’a pas été facile, mais notre message a été entendu et nous tenons notre promesse », déclare Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN.

En conséquence, la partie syndicale annule la grève des 7 et 8 mai au CPE Au royaume des bouts de choux et Aux portes  du matin. Les travailleuses du CPE Multi-Gardes quant à elles, ont adopté unanimement un protocole de suspension de la grève générale illimité.

Les travailleuses réintégreront leur travail dès le 8 mai au matin alors que la direction souhaitait un retour au travail le jeudi 10 mai. Pourtant, l’entente entre les parties est intervenue dimanche matin.

« C’est une première étape majeure de franchie pour les travailleuses du CPE Multi-Gardes. Les travaux de la firme MCE Conseils débuteront sous peu. Une fois leurs travaux terminés nous pourront reprendre la négociation et nous jugerons, au fil des rencontres,  la nécessité de reprendre ou non les moyens de pression et l’exercice de la grève. La bataille est loin d’être terminée, déjà, ce matin, les parents étaient avisés par la direction que le syndicat n’avait pas obtenu les données de l’annexe 4 dont notamment les salaires du personnel de gestion. Plus ça change, plus c’est pareil » souligne madame Tremblay.

En effet, les prochaines semaines seront consacrées aux analyses des états financiers. Une fois les résultats et les recommandations connus, les parties reprendront le processus de négociation. Il n’est pas exclu que des ententes puissent intervenir aux CPE Au royaume des bouts de choux et Aux portes du matin, sans pour autant compromettre le processus d’analyse financière. Cependant, compte tenu de la particularité de la situation, il n’y aura aucune rencontre de  négociation possible au CPE Multi-Gardes avant que les analyses ne soient complétées par la firme MCE Conseils.

Rappelons que la partie syndicale n’a aucune demande dans cette ronde de négociation. Seules les directions des trois CPE concernés ont formulé des demandes. Des demandes de reculs des conditions de travail des syndiqués, principalement à l’égard du temps de travail.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN et du Centre de la petite enfance Multi-Gardes, Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55, Route 335 à Saint‑Lin‑Laurentides. Le CPE Au royaume des bouts de choux compte une soixantaine de syndiquées répartie en deux installations sur la rue St-Isidore à Saint-Lin et sur la rue Marie-Fournier à Saint-Calixte. Le CPE Aux portes du matin compte plus de 80 travailleuses réparties en 3 installations situées sur la rue Saint-Antoine et Notre-Dame à Lavaltrie et la rue Honoré-Beaugrand à Lanoraie.

Suspension des grèves

Les journées de négociation des 4 et 5 mai derniers ont permis des avancées significatives permettant l’annulation des journées de grève prévue les 7 et 8 mai aux CPE Au royaume des bouts de choux de Saint-Lin et Aux portes du matin de Lavaltrie et de Lanoraie.

Les travailleuses du CPE Multi-Gardes, quant à elles, se prononceront ce matin, en assemblée générale, sur une proposition permettant la possible suspension de la grève générale illimitée déclenchée le 26 avril 2018.

Un communiqué avec d’autres détails suivra sous peu.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN et du Centre de la petite enfance Multi-Gardes, Aux portes du matin et Au royaume des bouts de choux
Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55, route 335 à Saint‑Lin‑Laurentides. Le CPE Au royaume des bouts de choux compte une soixantaine de syndiquées répartie en deux installations sur la rue Saint-Isidore à Saint-Lin et sur la rue Marie-Fournier à Saint-Calixte. Le CPE Aux portes du matin compte plus de 80 travailleuses réparties en 3 installations situées sur la rue Saint-Antoine et Notre-Dame à Lavaltrie et la rue Honoré-Beaugrand à Lanoraie.

Les travailleuses en grève générale illimitée

Réunis en assemblée générale d’urgence le mercredi soir 25 avril, la cinquantaine de travailleuses et travailleurs du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin ont choisi unanimement de déclencher la grève générale illimitée dès le jeudi matin 26 avril.

Dans la dernière semaine, les travailleuses ont exercé deux journées de grève sans que l’employeur ait pris l’engagement de poursuivre les négociations dans un contexte de transparence économique.

Rappelons que depuis le début des négociations locales, seul l’employeur est en demande. Ses revendications ne visent que des reculs importants des conditions de travail dont, notamment, des coupures d’heures de travail qui affecteront la disponibilité et la qualité des services.

La partie syndicale dénote des problèmes majeurs et des irrégularités importantes à l’égard de l’administration et de la gestion des deux installations du CPE. Notamment les rapports comptables annuels des années 2014 à 2017 démontrent un déficit annuel moyen accumulé de 70 000 $. Au terme de l’exercice financier de 2017, déjà le déficit accumulé avait franchi la barre des 300 000 $ avec une seule installation puisque la deuxième n’a ouvert ses portes qu’en début d’année 2017.

« Une situation incompréhensible et inacceptable. Le financement et les subventions annuelles provenant du ministère de la Famille assurent la rentabilité des CPE à partir de 60 places disponibles. Dans notre cas, la première installation compte 80 places, déjà plus de 300 000 $ de déficit a été accumulé par la direction. On n’a pas encore les chiffres de la deuxième installation qui a ouvert l’an dernier. On s’attend à un désastre », souligne madame Lili Tremblay, présidente du syndicat régional des travailleuses du CPE Multi-Gardes.

Déjà dans les rapports comptables de 2017, on notait de graves avertissements à la direction en soulignant l’absence de mesure de contrôle des dépenses. Une règle fondamentale que tout gestionnaire compétent s’efforce de rencontrer afin d’assurer une saine gestion.

Depuis la nomination de la personne conciliatrice du ministère du Travail, les parties se sont entendues pour poursuivre les négociations les 4 et 5 mai prochains. D’emblée, la partie syndicale a indiqué à l’employeur son désir de contribuer à la recherche de solutions afin de pallier aux graves problèmes financiers sans pour autant se limiter à ne sabrer que dans les conditions de travail des syndiquées.

La CSN s’est engagée à assumer la totalité des coûts reliée à l’analyse financière du CPE par une firme comptable externe et indépendante. Le processus entièrement confidentiel et qui a fait ses preuves dans la région en sauvant des centaines d’emplois permettra d’identifier des mesures de corrections autant au niveau administratif qu’au niveau des conditions de travail. L’objectif ultime est d’assurer la rentabilité de l’organisation dans un contexte de pérennité des emplois et d’une qualité exemplaire des services.

Au moment de déterminer des dates de négociation, le syndicat a indiqué à l’employeur son désir de sursoir à l’exercice de la grève en contrepartie du dépôt à la firme comptable indépendante de  tous les documents nécessaires à la démarche d’analyse. À ce jour, l’employeur refuse de fournir une grande partie des documents essentiels dont, notamment, les échelles de rémunération du personnel de gestion.

« Pour nous, il est clair maintenant que l’entêtement de la directrice du CPE à ne pas divulguer les informations de notre organisation publique et subventionnée cache des réalités qu’elle ne souhaite pas voir révéler au grand jour. Ce qui est encore plus odieux, c’est que la procureure des employeurs de la région nous indique qu’il s’agit d’une position régionale du regroupement des directions », précise Madame Tremblay.

Hier mercredi, au moment de recevoir leur paie hebdomadaire, les travailleuses et travailleurs du CPE ont constaté que la directrice du CPE avait retenu du salaire en réaction à l’exercice de moyens de visibilité en appui à leur négociation. Il n’en fallait pas plus pour que la situation se dégrade davantage au point tel que les syndiquées ont décidé de déclencher la grève générale illimitée.

« La détermination et la motivation de ces femmes et de ces hommes sont remarquables. Depuis des années, elles portent à bout de bras la qualité des services dans un milieu  de travail mal géré, mal administré. C’est d’autant plus remarquable qu’au-delà de la question de leurs conditions de travail, ces femmes et ces hommes ont décidé de se battre pour assurer la survie de leur CPE et le maintien de leurs emplois. Elles n’ont aucune autre demande que celle-là dans cette négociation. Le Conseil central de Lanaudière et ses 81 syndicats seront là pour les soutenir et les appuyer jusqu’au bout », souligne Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN.

Aucune autre date de négociation n’est prévue d’ici le 4 mai, malgré le fait que la partie syndicale s’est rendue disponible tous les jours, soirs et fins de semaine.

Rappelons que dans la région, des ententes de principe ont été conclues à l’égard des conditions de travail nationales et régionales. Seules des impasses dans les négociations des dispositions  locales perdurent dans 3 des 12 CPE de la région Lanaudière syndiqués à la CSN, dont celui du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN et du CPE Multi-Gardes de Saint-Lin
Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière–CSN regroupe plus de 400 membres et est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) et au Conseil central de Lanaudière. Le CPE Multi-Gardes de Saint-Lin compte près d’une cinquantaine de travailleuses et travailleurs syndiqués répartie en deux installations situées au 55 route 335 à Saint‑Lin‑Laurentides.

L’argent au mauvais endroit

Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN dénonce l’utilisation de l’argent des CPE fait par l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière pour se faire représenter par deux firmes d’avocats pour le même service.

Depuis près d’un an, les directions des Centres de la petite enfance, membres de l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière qui compte actuellement 10 CPE, soit les Petites Girouettes, Gamin Gamine, Tirelou, Boutchoux, Aux Portes du Matin, Boutons de Rose, Belle Bulle, Petits Fouineurs, Multi-Garde et Clin d’œil, sont représentées par deux firmes d’avocats. Une pour les relations de travail et les négociations dites locales et l’autre pour la négociation nationale. Dès le début, le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN a dénoncé cette utilisation de l’argent des CPE à la responsable du dossier, Mme Cloutier, directrice du CPE Les Petites Girouettes, car plusieurs CPE étaient déjà en situation de précarité financière. Rappelons que l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière ne représente que 10 des 150 CPE de l’Association patronale nationale des Centres de la petite enfance (APNCPE). Or, après un an de travaux, l’APNCPE s’est finalement retirée de la table nationale. En réaction, le syndicat dénonce à nouveau le fait que, pendant cette période d’incertitude face aux coupures dans les CPE, l’association des employeurs continue à se payer deux firmes d’avocat à même les coffres des CPE. « Tout ça se fait sur le dos de l’avenir de nos enfants » de dire Mme Lili Tremblay, présidente du syndicat.

La situation financière déjà précaire et fragilisée par la réduction de 3 % de la subvention annuelle octroyée par le ministère de la Famille du Québec pour l’année qui se termine, le sera davantage par l’ajout de coupures globales de l’ordre de 120 millions de dollars dans les services de garde. « Déjà, des CPE ont effectué des coupures dans les heures des éducatrices et dans l’alimentation » mentionne M. Luc Tremblay, trésorier du syndicat.

L’Association des employeurs des CPE de Lanaudière venait tout juste de renouveler le contrat de la première firme d’avocats quand elle a décidé d’adhérer, en plus, à l’APNCPE pour être présente à la négociation nationale. Maintenant que l’on sait que l’APNCPE n’est plus présente à la table de négociation nationale, on ne comprend pas pourquoi l’Association des employeurs des CPE de Lanaudière continuerait à maintenir son adhésion à l’APNCPE, qui elle aussi paie un cabinet d’avocats pour un service déjà couvert. « Les C.A. et les directions doivent agir de façon responsable avec l’argent qui leur est octroyé » d’ajouter la secrétaire du syndicat, Mme Caroline Doucet.

Les mauvaises décisions de la direction dénoncées

En juillet de cette année, la direction du Centre de la petite enfance les Petites Girouettes, qui compte actuellement 2 installations, a transmis aux salariées syndiquées une lettre évoquant son intention de procéder à des abolitions de postes d’éducatrice. En réaction, le syndicat a demandé une rencontre avec la direction du CPE qui a eu lieu le 12 juillet dernier. L’objectif étant d’en connaître davantage sur la nature des coupures annoncées, mais surtout sur les raisons justifiant une telle décision. À cette occasion, les représentants syndicaux ont été saisis de l’ampleur des coupures souhaitées en plus de la réduction possible des heures de travail de l’ensemble des salariées. Cette décision fait suite à une situation financière précaire et fragilisée davantage par la réduction de 3 % de la subvention annuelle octroyée par le ministère de la Famille du Québec. Au terme de cette première discussion, la direction s’est portée volontaire, à la demande du syndicat, d’envisager d’autres alternatives que celle de la simple suppression de postes afin de préserver la qualité actuelle des services offerts aux familles. La direction s’était alors engagée, comme le souhaitait le syndicat, à fournir ses états financiers vérifiés afin de permettre à une firme-conseil indépendante et impartiale de procéder à l’analyse de ces dits états financiers tout en proposant des alternatives dans l’organisation et l’administration générale du CPE permettant ainsi de réaliser des économies d’échelle tout en évitant de s’en prendre à la qualité des services.

Lors de rencontres subséquentes, le syndicat a transmis ses inquiétudes à la direction eu égard à la lourdeur administrative du CPE « Nous trouvions particulièrement questionnable le fait que les deux installations de 80 places subventionnées nécessitent une direction générale, 2 directions adjointes, une secrétaire comptable, une adjointe administrative et une conseillère pédagogique » souligne madame Lili Tremblay, présidente du syndicat. Avec raison, car la grande majorité des CPE de taille similaire ont fait le choix de privilégier les services aux enfants en limitant le personnel affecté à l’administration.

Selon la direction du CPE, la construction et l’ouverture d’une troisième installation seraient plutôt le remède à tous les maux financiers du CPE. Une alternative particulièrement douteuse dans les circonstances. « C’est à se demander si le CPE ne souhaite pas utiliser les vieilles tactiques du gouvernement qui finance sur le dos des employés de l’état une partie de la recherche de l’équilibre budgétaire » affirme madame Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil central de Lanaudière CSN. Les travailleuses sont prêtes à faire un effort considérable, mais elles ne sont pas prêtes à le faire seules et à être celles qui financeront la nouvelle installation à même la perte de leurs conditions de travail. L’effort demandé aux travailleuses est inéquitable dans les circonstances. Quatre-vingt-dix pour cent des économies budgétaires nécessaires seraient générées par leurs concessions concentrées essentiellement en des coupures de postes et des réductions d’heures de travail, alors que la direction ménage ses efforts et persiste à maintenir une lourdeur administrative démesurée tout en prévoyant de continuer de s’octroyer des augmentations annuelles de rémunération à même les subventions du gouvernement.

Rencontre des représentants du conseil d’administration et plan d’action syndical. En septembre, le rapport de la firme-conseil externe confirme la lourdeur administrative du CPE et remet en perspective certains mauvais choix de gestion de la direction. Elle suggère des réaménagements de la structure directionnelle permettant un effort collectif équitable de l’ensemble du personnel syndiqué et non syndiqué afin de redresser les finances dans un contexte prévu d’expansion à court terme.

Devant le refus du conseil d’administration du CPE de se plier aux recommandations de la firme-conseil, le syndicat tente d’obtenir audience devant ce dernier afin de tenter une démarche ultime pour arriver à un terrain d’entente équitable pour les deux parties. À ce jour, le syndicat est toujours en attente d’une réponse de la part du conseil d’administration.

Réunies en assemblée générale syndicale le 6 octobre dernier, les travailleuses syndiquées se sont donné un mandat pour déclencher des moyens d’action visant à rendre équitables les efforts demandés pour assurer la viabilité financière du CPE tout en maintenant les hauts standards de qualité auquel est habituée la clientèle des deux installations du CPE.

À propos du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN
Le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière – CSN représente un peu plus de 300 travailleuses et travailleurs de centres de la petite enfance et de garderies privées du territoire lanaudois.

 

Le gouvernement Couillard a menti à la population

Le Conseil Central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN condamnent la fin de la tarification unique et l’introduction de hausses importantes des tarifs modulées en fonction des revenus que le gouvernement entend imposer dès le 1er avril 2015.

« Non seulement le gouvernement de Philippe Couillard a menti à la population en niant ses promesses, mais il alimente le cynisme face à la classe politique et à notre système démocratique », déclare Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Le gouvernement s’apprête à refiler aux parents utilisateurs une facture annuelle de 160 millions de dollars, en haussant le tarif des services de garde à la petite enfance. Les hausses imposées affecteraient 70 % des familles dont un enfant fréquente un service de garde subventionné. Le nouveau tarif pourra atteindre jusqu’à 20 $ selon le revenu des familles et les coûts supplémentaires à la tarification quotidienne pourraient représenter une somme pouvant atteindre 3 289 $ par enfant par année.

« Le stratagème utilisé par le gouvernement qui consiste à facturer ces hausses qu’à la fin de l’année fiscale donne l’impression que les tarifs sont maintenus à leur plus bas niveau, soit de 7,30 $ pour l’année 2015. Or, il n’en est rien. C’est un leurre que bien des familles vont découvrir très tardivement », ajoute Francine Ranger.

« Les modifications annoncées constituent une attaque en règle contre la valeur éducative des services de garde. Ces services favorisent le développement des enfants et sont un avantage pour l’ensemble de la société » souligne Lili Tremblay, présidente du Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN.

La récente hausse du tarif à 7,30 $ et les nouvelles augmentations auront un impact négatif sur l’accessibilité. Par ailleurs, le fait que le gouvernement puisse retirer davantage de revenus des parents utilisateurs les plus aisés fait craindre quant aux incitatifs à développer des services de garde en milieu défavorisé.

« Le réseau des CPE et les services de garde en milieu familial à contribution réduite ont permis à de nombreuses femmes québécoises d’accéder ou de maintenir un emploi. La ministre de la Famille n’a même pas cru bon d’évaluer les impacts de la nouvelle formule de financement sur la condition des femmes ! Pourtant, plusieurs études ont défendu les services de garde à contribution réduite en démontrant que le gouvernement y retire des revenus fiscaux du revenu de travail des femmes plus importants que les coûts de financement du système » souligne Patricia Rivest, vice-présidente du Conseil Central de Lanaudière-CSN et responsable du dossier de la condition féminine.

Le Conseil central de Lanaudière-CSN et le Syndicat des travailleuses en service de garde de Lanaudière-CSN dénoncent également l’intention de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, de revoir d’autres éléments de l’organisation des services de garde éducatifs régis par son ministère. On s’interroge sur les intentions du gouvernement de favoriser le développement dans les garderies à but lucratif alors que la qualité des services y est moindre et le nombre de plaintes beaucoup plus élevé qu’en CPE ou en milieu familial régi. La mise en place de mesures accrues de surveillance pour lutter contre la présence d’enfants « fantômes », c’est-à-dire de contrôler les journées d’absence des enfants, notamment lors des périodes de vacances, laisse perplexe. Par ailleurs, la nouvelle formule de financement des immobilisations pour les CPE risque de réduire substantiellement la possibilité d’ouvrir de nouveaux CPE.

« Le projet gouvernemental est à rejeter totalement du fait qu’il met fin à un modèle de services de garde éducatifs qui a fait ses preuves et qui fait l’envie du monde. Leur financement doit continuer de reposer sur le maintien et la bonification d’un système progressif d’impôt sur le revenu. Nous appelons la population à s’opposer à ce projet du gouvernement Couillard » indique madame Hélène Lavoie, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Attaques contre tous les acquis sociaux

Plus largement, le Conseil central de Lanaudière-CSN considère que tous les acquis sociaux sont attaqués de plein fouet. La recherche d’une plus grande équité entre les individus, d’un meilleur partage de la richesse, d’une économie respectueuse de l’environnement, de services de santé et de services sociaux de qualité, d’un système d’éducation qui assure l’égalité des chances ou encore d’une administration publique au service des besoins de la population, sont mis à mal par le gouvernement libéral.

Quelque 350 travailleuses et travailleurs en centre de la petite enfance et un peu plus de 150 responsables de service de garde en milieu familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) répartis en trois syndicats affiliés au Conseil central de Lanaudière qui lui représente quelque 13 000 membres répartis dans 89 syndicats des secteurs public et privé.