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Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN se dote à 98 % d’un mandat de grève

En tournée d’assemblées générales depuis le 21 septembre dernier, et ce, jusqu’au 12 octobre, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN ont voté à hauteur de 98 % en faveur d’un mandat de grève, pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« C’est un message sans équivoque que nous lançons au gouvernement; on ne peut plus continuer à travailler dans un contexte où la surcharge et l’épuisement sont omniprésents depuis beaucoup trop longtemps. On ne peut plus rester les bras croisés et assister à l’exode des travailleuses et des travailleurs du réseau. Le statu quo n’est plus tenable », a déclaré Dominic Presseault, le président du STTLSSS–CSN. « C’est aussi pour améliorer l’accessibilité et la qualité des services donnés à la population des Laurentides que nous sommes prêts à faire la grève », a renchéri le président.

« Depuis le début de la tournée de consultation à travers le Québec, les résultats en faveur de la grève sont élevés, et la région des Laurentides ne fait pas exception. En plus du secteur de la santé et des services sociaux, les résultats des votes de grève en éducation dans les centres scolaires et au collégial sont supérieurs  à 90 % et en moyenne à 96 %. Nous constatons que les gens sont prêts à aller jusqu’au bout pour améliorer leurs conditions de travail et salariales. Le gouvernement dit partout qu’il veut améliorer l’organisation du travail. Pourtant, aux tables de négociation, il n’y a rien qui bouge », a pour sa part déclaré Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et fait partie du Front commun. Les résultats dévoilés aujourd’hui s’inscrivent dans un grand mouvement de grève sans précédent au cours des 50 dernières années, lequel regroupe plus de 420 000 travailleuses et travailleurs des réseaux publics de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Devant la fermeture du gouvernement du Québec après bientôt un an de négociations, rappelons que l’ensemble des syndicats constituant le Front commun a entamé une vaste tournée d’assemblées générales afin de se doter d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée (GGI).

Le mandat précise de plus que le déclenchement de la GGI sera précédé de séquences de grève. Les membres de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l’APTS concernés sont appelés à se prononcer démocratiquement, par vote secret. La tournée d’assemblées générales se tient jusqu’au 13 octobre 2023 inclusivement partout ailleurs au Québec et le Front commun fera le point sur la situation après cette date.  

Des conditions du public au privé, une première dans le secteur des CHSLD

Dans le cadre d’assemblées générales ayant eu lieu le 2 mai 2022, les travailleuses et les travailleurs syndiqués du CHSLD privé Michèle-Bohec ont adopté à 100 % la toute première entente qui garantit aux salarié-es les mêmes conditions salariales que dans le réseau public.

La convention collective apporte des changements majeurs pour les conditions de travail de ces employé-es syndiqués. Prenons l’exemple des salaires : une ou un préposé-e aux bénéficiaires verra le sien passer de 14,35 $ à 25,63 $ l’heure.

« L’un des gains majeurs est sans contredit le fait que l’ensemble des syndiqué-es, tous titres d’emploi confondus, obtiennent les salaires du secteur public, une première dans le secteur privé ! Cette entente pave la voie à d’autres situations similaires dans les autres CHSLD conventionnés », de renchérir Dominic Presseault.

Pour Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), « cet exemple démontre que dans les CHSLD, les conditions sont plus attirantes au public qu’au privé. C’est une première étape de franchie, mais dans le contexte de pénurie de personnel, il faut que le gouvernement tienne sa promesse de conventionner les CHSLD privés. D’ailleurs, la FSSS–CSN est toujours favorable à l’idée de les nationaliser, comme le premier ministre l’a maintes fois évoqué durant la pandémie. »

Le personnel administratif : au cœur du système de santé et services sociaux

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux – CSN lance aujourd’hui une campagne nationale de valorisation du personnel de bureau et de l’administration du réseau. Cette campagne, appuyée par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), vise à mieux faire connaître la contribution de travailleuses qui œuvrent souvent dans l’ombre et dont le travail quotidien permet d’assurer la dispensation des soins à la population.

Une campagne nationale pour mettre de l’avant le personnel de bureau et de l’administration
Le lancement de la campagne Le personnel administratif. Au cœur du système de santé et services sociaux s’est tenu dans les Laurentides à l’initiative du syndicat CSN du CISSS des Laurentides, notamment avec la parution d’une capsule vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. De son côté, la CSN mène actuellement la campagne Vous êtes les services publics. Merci pour valoriser le travail du personnel du secteur public.

« Le rôle du personnel de bureau et de l’administration est névralgique. Ce sont des femmes et des hommes qui œuvrent dans l’ombre, mais sans qui c’est tout le réseau qui ne fonctionnerait pas. Pourtant, monsieur madame tout le monde connaît peu leur travail et c’est pour cette raison qu’on lance aujourd’hui notre campagne », explique Dominic Presseault, président du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux — CSN.

La crise du réseau se répercute sur le personnel de bureau et de l’administration
Depuis la réforme Barrette, 70 % des répondantes au récent sondage mené par la FSSS-CSN provenant de la catégorie du personnel de bureau et de l’administration ont vu le nombre de leurs tâches administratives augmenter. Lorsque ces tâches augmentent, cela limite le temps où ce personnel peut appuyer les soignant-es et les usagers et usagères. À cela s’ajoute la pénurie qui frappe de plein fouet le réseau et qui touche directement le personnel de bureau et de l’administration. Dans plusieurs régions, cela a pour conséquence de reporter des chirurgies et de surcharger davantage les soignant-es.

« Les premières touchées par la réforme bureaucratique de Gaétan Barrette, ce sont les femmes du personnel de bureau et de l’administration. Elles vivent avec la désorganisation entraînée par cette réforme. Aujourd’hui, on lance le message à la ministre McCann. Si elle veut régler la crise du réseau, il faut qu’elle se mette à l’écoute du personnel de bureau et de l’administration », de conclure Josée Marcotte, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter la page Facebook de la campagne

Des préposé-es aux bénéficiaires s’adressent au Père Noël pour qu’il intervienne auprès du gouvernement

Le syndicat lance une capsule vidéo où des préposé-es aux bénéficiaires s’adressent au Père Noël pour qu’il intervienne auprès de la ministre de la Santé et des Services sociaux et du nouveau gouvernement.

La campagne Préposé-es aux bénéficiaires, à bout de souffle permet de prendre acte de l’ampleur de la détresse vécue par les préposé-es. Plus de 100 préposé-es témoignent de leur surcharge de travail et font des demandes spéciales au Père Noël pour qu’enfin des actions soient mises en place pour améliorer leurs conditions de travail.

« La détresse des préposé-es aux bénéficiaires comme de l’ensemble du personnel du réseau a vraiment de quoi inquiéter. Pourtant, nous attendons toujours des gestes concrets pour améliorer les choses. C’est pour faire bouger l’employeur et le gouvernement que nous lançons aujourd’hui notre campagne de visibilité en profitant de la période des Fêtes pour faire connaître la situation des préposé-es », explique Dominic Presseault, président du syndicat.

« Les syndicats de la FSSS–CSN passent à l’action un peu partout au Québec pour continuer de mettre de la pression pour améliorer le sort du personnel. Ça fait des mois que nous dénonçons la situation. Il est temps que ça bouge et la campagne lancée par le syndicat va exactement dans ce sens », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Rappelons que la campagne Faites-vous pas passer un sapin lancé en mars dernier avait permis d’obtenir des gains importants pour le personnel des services d’entretien ménager des Laurentides, qui faisait face à des menaces de coupes budgétaires.

Entente de principe entérinée à 97 %

L’entente a été entérinée à 97 % au terme de 25 séances de consultation pendant lesquelles l’ensemble des membres pouvaient poser des questions pour ensuite voter par scrutin secret.

Une entente négociée
La négociation des 26 matières locales a été imposée par la fusion des établissements issue de la réforme Barrette et de la loi 10. Ainsi, 25 conventions locales devaient être unifiées et harmonisées pour plus de 6 200 travailleurs. Dès le départ, le syndicat avait pour objectif d’en arriver à une entente négociée et non imposée par le gouvernement. Douze mois de négociation auront été nécessaires avec, comme priorité, de contrer les demandes initiales de l’employeur qui souhaitait avoir la latitude d’affecter le personnel n’importe où sur l’ensemble du territoire des Laurentides.

Les notions de déplacements, de lieu de travail et de disponibilité
« La fusion des établissements, donc du territoire de travail, de la région des Laurentides a vite mis de l’avant la nécessité de définir le port d’attache d’un salarié sans quoi n’importe qui aurait pu se voir obligé de travailler n’importe où, entre Lachute et Mont-Laurier, explique Marie-Claude Ouellette, vice-présidente du syndicat. Nous avons réussi à introduire la notion de port d’attache pour chacun des postes et de limiter la distance de déplacement à 41 km ». Pour le syndicat, dans un contexte où 50 % du personnel doit déjà composer avec des horaires à temps partiel, il était inconcevable que l’on puisse exiger de celui-ci d’augmenter le temps obligatoire de disponibilité, sans garantie d’heures, en plus d’imposer des distances de déplacement à la grandeur du territoire.

Des avancées et des défis
Le syndicat estime avoir réussi à négocier les matières relevant du fonctionnement local ou régional de manière à protéger le plus grand nombre des effets néfastes conséquents aux fusions. Ainsi, la création de postes d’autosuffisance pour stabiliser les équipes de travail, la clarification de plusieurs dispositions afin de favoriser la création de postes à temps complet, la mise sur pied d’un projet pilote en CHSLD pour la gestion du temps supplémentaire et la pénurie de main-d’oeuvre, la reconnaissance des acquis pour l’obtention d’un poste en remplacement et la mise en place de balises dans le mécanisme de supplantation sont au nombre des avancées conclues par le comité de négociation.

« Bien entendu, l’application correcte et sensée de cette nouvelle entente demeure un défi dans un contexte où le pouvoir de gestion est centralisé et trop souvent ignorant de la réalité dans les établissements. Nous sommes prêts à relever ce défi, affirme Dominic Presseault, président du syndicat, et nous nous attendons à ce que le CISSS des Laurentides manifeste la même volonté. »

Luce Melançon, vice-présidente régionale de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN (CCSNL–CSN) souhaitent d’abord féliciter le STTLSSS–CSN pour son immense travail et confirment que la CSN et ses organismes continueront de défendre le réseau public de la santé et des services sociaux devant le nouveau gouvernement caquiste qui s’est affiché ouvertement en faveur de la privatisation des services publics.

Le syndicat CSN de la santé des Laurentides à la rencontre de Gaétan Barrette

Le STTLSSS–CSN a profité de la visite à l’hôpital régional de Saint-Jérôme du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, pour faire un suivi des deux dernières rencontres et pour le sensibiliser sur certaines questions, notamment au sujet de la privatisation des services publics et de l’engagement de son parti à améliorer la buanderie de l’hôpital de Rivière-Rouge.

« Le parti libéral du Québec s’est engagé il y a déjà trois ans à procéder à la mise à niveau de la buanderie de l’hôpital de Rivière-Rouge. Il est temps que les promesses se concrétisent réellement. De plus, lorsque les travaux seront terminés, le résultat sera bénéfique pour les travailleuses et les travailleurs de l’hôpital de Rivière-Rouge, mais également pour la population et pour l’économie de la région. Nous allons profiter de chacune des occasions pour rappeler au ministre l’importance et l’urgence d’agir dans ce dossier », a dénoncé Steve Bouchard, vice-président du STTLSSS–CSN. »

« Lors de cette rencontre, nous avons également discuté de récentes réalisations et de différentes pistes de solutions avec Monsieur Barrette. Nous avons pu lui démontrer que d’énormes économies pour le CISSS des Laurentides ont été réalisées en mettant à profit les travailleuses et les travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux. Par la même occasion, cette décision nous permet d’éliminer définitivement la sous-traitance », a souligné Dominic Presseault, président du STTLSSS–CSN ».

Ne nous faisons pas passer un sapin

Lors d’une conférence de presse tenue à Saint-Jérôme ce matin, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN a lancé une vidéo choc dénonçant les coupures en salubrité qui sont imposées par l’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSL). La campagne vidéo est accompagnée d’un sapin sent-bon qui a été distribué dans les établissements à titre d’objet de visibilité.

« Le gouvernement de Philippe Couillard gave actuellement les médecins du réseau avec des augmentations salariales démesurées, des primes pour arriver à l’heure, pour le port de jaquettes ou pour simplement tenir des réunions au même moment ou les administrations régionales coupent des postes en salubrité, ce qui met en péril la santé de la population que nous desservons. Les 27 postes équivalents qui seront coupés d’ici septembre 2018 représentent 54 405 heures au total, à raison de 2015 heures par poste, de souligner Dominic Presseault, président du STTLSSS–CSN. De plus, sur le terrain, ces mesures budgétaires régressives imposent encore plus de pression à des travailleuses et à des travailleurs qui sont déjà à bout de souffle et qui n’ont même plus le temps de faire leur travail convenablement ».

« Ce que nous disons à la population, c’est que le gouvernement est en train de nous passer un sapin en coupant dans les services essentiels de salubrité qui sont à la base d’une hygiène minimale dans les divers établissements de santé. Je suis plutôt bien placé pour le savoir puisque ma mère est décédée en 2004, victime de la bactérie Clostridium difficile, une infection nosocomiale fréquemment dépistée dans nos centres de santé, de dénoncer Stéphane E. Roy, comédien et réalisateur participant à la campagne. Le gouvernement doit impérativement revoir ses pratiques en la matière afin de réduire les risques en lien avec ces infections qui peuvent être mortelles ».

Le STTLSSS–CSN représente plus de 5800 membres œuvrant sur l’ensemble des sept territoires des Laurentides : Antoine-Labelle, Argenteuil, Lac-Des-Deux-Montagnes, Pays-d’en-Haut, Saint-Jérôme, des Sommets ainsi que Thérèse-de-Blainville. Les membres proviennent des catégories 2 et 3, tel que déterminées par la Loi et regroupent, entre autres, des préposé-es aux bénéficiaires, des agentes administratives, des intervenant-es en services sociaux, différents corps des métiers et plusieurs autres. Pour de plus amples renseignements, www.csn-lsss.ca et sur Facebook : Faites.vous.pas.passer.un.sapin


Source : Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN