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Les cols bleus de Sorel-Tracy dénoncent la campagne de peur menée par la Ville

En grève générale illimitée depuis le 17 mai, le Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN se désole de la campagne de peur que la Ville mène auprès des citoyennes et des citoyens dans le but de discréditer les demandes salariales des cols bleus. Le Syndicat invite plutôt l’administration municipale à s’assoir à la table et à négocier de bonne foi.

« Nous, les cols bleus, souhaitons réitérer que nos demandes ne visent qu’à maintenir notre pouvoir d’achat et ne pas nous appauvrir davantage », affirme Martin Gingras, président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.

Les demandes salariales des cols bleus se basent sur l’indice des prix à la consommation (IPC) et l’inflation, un argument que le maire utilisait pourtant il y a quelques mois à peine pour justifier l’augmentation de taxes. « Nous avons déjà réduit nos demandes et nous sommes prêts à dialoguer depuis 15 mois. À l’opposé, l’administration Péloquin demeure fermée et préfère discréditer nos revendications sur la place publique plutôt que de négocier avec nous », dénonce M. Gingras.

Au surplus, le maire vient d’annoncer que la Ville a engrangé de meilleurs revenus que ceux anticipés soient 5,6 M$ pour la dernière année. Les cols bleus invitent la population à questionner les dirigeants de la Ville. Ils tiennent à rappeler qu’ils ont à cœur les citoyennes et les citoyens de Sorel-Tracy. Ils souhaitent pouvoir continuer de leur offrir des services de qualité.

Comparables
Le maire de Sorel-Tracy justifie son inaction à la table de négociation notamment par l’équité avec les autres villes. « Un simple comparatif de près d’une trentaine de municipalités québécoises de tailles diverses ayant récemment renouvelé leurs conventions collectives démontre un rattrapage salarial en 2022 et/ou 2023 afin de tenir compte de l’inflation », indique Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

De plus, la directrice du Service des ressources humaines, madame Desbiens affirme qu’au cours des 10 dernières années, la Ville a été plus généreuse que l’IPC. Elle omet cependant de mentionner qu’en obtenant ces augmentations, les travailleuses et travailleurs ont aussi dû essuyer des reculs dans leurs avantages sociaux.

« Nous demandons aux citoyennes et aux citoyens de ne pas se laisser berner par la campagne de peur de l’administration Péloquin et plutôt d’appuyer les cols bleus dans leurs revendications. Trop de travailleurs ont quitté leur emploi à la Ville au cours de la dernière année. Travaillons ensemble pour que Sorel-Tracy redevienne un endroit où les emplois sont attrayants, en cette période de pénurie de main-d’œuvre », souligne pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

Sorel-Tracy : les négociations dans l’impasse

Après près de 15 mois à tenter de négocier de bonne foi et devant l’attitude fermée et méprisante de l’administration municipale, les cols bleus de Sorel-Tracy n’ont d’autre choix que de voter la grève générale illimitée.

Le 4 mai, ils se sont prononcés à 84 % en faveur d’un mandat de grève générale illimitée à utiliser au moment jugé opportun. « Depuis le début des pourparlers, nous nous butons au manque de volonté de négocier de l’administration du maire Patrick Péloquin », explique Martin Gingras, président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.

Jusqu’à tout récemment, l’administration Péloquin demeurait intraitable avec une offre d’augmentation salariale moyenne de 2,05 % par année pendant cinq ans. Puis, il y a une semaine, l’offre augmentait faiblement (entre 2,35 % et 2,45 % par année pendant cinq ans). Outre les salaires, certaines demandes de l’employeur présentent également des impacts importants sur la stabilité des horaires et la qualité de vie des salarié-es.

Le maire justifie son inaction avec les mêmes trois arguments, à savoir la capacité de payer de la Ville ainsi que l’équité avec les autres employé-es municipaux et avec les employé-es de municipalités comparables. « Le maire sait très bien que la comparaison avec d’autres villes est difficile, car il y en a très peu de taille similaire qui ont récemment renouvelé leurs conventions collectives. Malgré tout, des comparables existent et ceux-ci prouvent que nos demandes sont justifiées et réalistes », poursuit M. Gingras.

« Les augmentations octroyées dans 27 municipalités de tailles diverses en 2022 et 2023 démontrent toutes un rattrapage salarial durant l’une de ces deux années afin de tenir compte de l’inflation. Plusieurs municipalités ont introduit des clauses basées sur l’indice des prix à la consommation (IPC). Certaines ont même rouvert les conventions en vigueur pour le faire », souligne Simon Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Arguments bidon
« Le maire Péloquin aime aussi se cacher derrière les conventions signées avec les autres catégories d’employés municipaux. Cet exercice boiteux revient à comparer des pommes avec des oranges », dénonce pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

La convention des pompiers a été signée en juin 2021, soit il y a près de deux ans, donc avant l’inflation actuelle. C’est le même scénario avec le contrat de travail des cols blancs, signé en décembre 2021. En 2022 seulement, l’inflation a battu un record vieux de 40 ans en atteignant 6,8 %.

À la table de négociation, l’administration Péloquin fait la sourde oreille devant cet argument. Pourtant, en janvier, le maire justifiait lui-même l’augmentation des taxes par la « plus forte hausse en 31 ans de l’inflation ».

« Les cols bleus ont tout fait pour dénouer l’impasse. Ils ont réduit sensiblement leurs demandes, demandes que l’employeur ridiculise. Les cols bleus ont tenté de se faire entendre par une gradation des moyens de pression. Devant le manque flagrant de bonne volonté de l’administration Péloquin, ils n’ont maintenant d’autre choix que de sortir en grève. Ils se désolent des inconvénients du conflit pour les citoyennes et les citoyens et leur demandent d’interpeler les élu-es de la Ville pour faire dénouer l’impasse », conclut le président du Syndicat des employé-es municipaux de Sorel-Tracy–CSN.

Grève des cols bleus à Sorel-Tracy

Les cols bleus de Sorel-Tracy sont en grève. Celle-ci a été déclenchée à minuit hier soir et va durer trois jours, les 15, 16 et 17 décembre.

La dernière offre patronale de hausse salariale est de 1,9 % en moyenne pendant cinq ans ! Or, l’inflation oscille autour de 6,4 % en ce moment. Le syndicat demande 4,9 % par an sur 5 ans en moyenne, avec un accent sur la première année étant donné la hausse actuelle du coût de la vie.

L’offre patronale ferait en sorte que Sorel-Tracy deviendrait progressivement un employeur de second ordre et les services à la population en souffriraient inévitablement. On pense notamment à l’enlèvement de la neige, à l’aqueduc ou encore au Colisée Cardin où un match des Éperviers de Sorel-Tracy de la LNAH était prévu. Des grévistes seront d’ailleurs présents au Colisée aujourd’hui.

« Il faut que le nouveau maire, Patrick Péloquin, prenne les choses en main et exerce son leadership pour faire débloquer ces négociations où on sent que les négociateurs n’ont pas de mandat clair sur les aspects financiers », affirme Martin Gingras, président du syndicat. Le maire Péloquin disait vouloir agir pour éviter la grève, il est encore temps pour lui de régler ça rapidement.

Une séance de négociation est prévue aujourd’hui, 15 décembre. « Il est temps de mettre cette mauvaise histoire derrière nous avant Noël. Le nouveau maire peut certainement faire mieux que son prédécesseur Serge Péloquin et que le maire intérimaire qui a suivi », conclut le président.

Des syndiqués du secteur privé appellent le ministre à faire preuve de gros bon sens 

Le Syndicat des employés municipaux de la Ville de Sorel-Tracy (CSN), le Syndicat des aciers forgés Sorel (CSN) ainsi que le Conseil central de la Montérégie–CSN ont interpellé le ministre Gaétan Barrette pour l’inciter à faire preuve de gros bon sens et à autoriser l’achat d’un appareil bronchoscope, lors d’une conférence de presse tenue ce matin à Sorel-Tracy.

Accompagnés par le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, et le député de Richelieu, Sylvain Rochon, les syndiqué-es et le Conseil central ont exprimé leur colère devant le manque d’ouverture du ministre de la Santé et des Services sociaux. « Nous demandons à Gaétan Barrette de faire preuve de pragmatisme et de gros bon sens : l’appareil est financé, l’hôpital est prêt à l’accueillir et la population en a particulièrement besoin. L’attitude du ministre est incompréhensible », a lancé Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie-CSN.

Photo Michel Giroux

Pour sa part, François Martin, président du Syndicat des employé-es municipaux de la Ville de Sorel-Tracy, a témoigné de l’importance, pour la région, de se doter d’un tel appareil.

« Cette machine est importante pour la population et les travailleurs, car il y a beaucoup de problèmes pulmonaires à Sorel-Tracy et dans la MRC. Moi-même, je souffre d’asthme et ma condition s’est aggravée avec le temps. Je suis aujourd’hui dépendant de pompes et de médicaments. Bien sûr, une machine comme le bronchoscope ne réglera pas tout, mais le ministre ne peut pas prétendre que notre demande n’est pas justifiée », a insisté le président.

De son côté, le vice-président du Syndicat des aciers forgés Sorel, Éric Lalancette, a rappelé que les nombreux travailleurs de l’acier sont particulièrement affectés par cette situation. « Plusieurs personnes retraitées de l’industrie de l’acier sont décédées des suites d’un cancer du poumon. Les gens d’ici ont financé l’achat de cet appareil sachant pertinemment que la population en avait besoin. Le ministre va-t-il réellement nous l’interdire ? », a questionné M. Lalancette, aussi vice-président du Conseil central de la Montérégie-CSN.

Les syndicats CSN du secteur privé de la région joignent leur voix  à celle des travailleuses et travailleurs de la santé et des services sociaux qui exigent aussi que le gouvernement permette à l’Hôtel-Dieu de Sorel-Tracy de se doter de l’appareil.

Les employé-es municipaux de la Ville de Sorel-Tracy – CSN renouvellent leur convention collective

Réunis en assemblée générale, les employé-es municipaux de la Ville de Sorel-Tracy–CSN, se sont prononcés, le 4 juillet dernier, à 83 pour cent en faveur des termes de leur nouvelle convention collective.

D’une durée de 5 ans soit jusqu’au 31 décembre 2016, le contrat de travail de ces syndiqué-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, prévoit des augmentations de salaire totalisant 16 pour cent.

De plus, les travailleuses et les travailleurs ont aussi droit à un montant rétroactif calculé depuis le 31 décembre 2011.

Les employé-es enregistrent également des gains aux chapitres suivants : assurance collective, droits syndicaux, protection de l’emploi, etc.

Concernant la protection de l’emploi, les travailleuses et les travailleurs ont aussi réussi à protéger leur emploi en cas d’introduction de changements technologiques ou économiques ou pour des raisons de surplus de personnel.

Appelé à commenter, le président du syndicat, Christian Lapointe, a déclaré : « Nous avons atteint nos objectifs de négociation, et cela, grâce à la solidarité des membres du syndicat. Nous avons raison d’être fiers des résultats de la négociation. »

L’employeur et le syndicat n’ont pas eu besoin de recourir à leur droit de lock-out ou de grève.

La convention collective était échue depuis le 31 décembre 2011 et les négociations ont débuté en septembre 2012 afin de terminer les travaux d’équité et de relativité salariale.

Le syndicat a joint les rangs de la CSN en août 2010 et compte environ une soixantaine de membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie.