Des offres insidieuses qui font craindre le pire

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Négociations sectorielles en santé et services sociaux

Des offres insidieuses qui font craindre le pire

Les organisations syndicales qui représentent des travailleuses et travailleurs du secteur de la santé et des services sociaux font une analyse unanime des dépôts présentés cette semaine par le gouvernement. Après avoir proposé un gel salarial et des reculs majeurs en matière de retraite et de droits parentaux, les comités patronaux se sont contentés d’offres évasives et insidieuses, qui laissent craindre le pire pour les conditions de travail du personnel du réseau et l’accessibilité aux soins pour la population.

Par ailleurs, à la variété de problèmes que les syndicats ont soulevés, la partie patronale s’est contentée de répondre par un bête copier-coller. Les organisations syndicales ne sont pas dupes : sous le couvert d’objectifs évasifs, les représentants patronaux formulent des demandes insidieuses qui auraient pour effet de modifier en profondeur les conventions collectives.

Rien n’est épargné par la partie patronale, qui compte remettre en cause les dispositions existantes, notamment la mobilité des travailleuses et des travailleurs, les mesures d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, les absences et les congés et l’assurance-salaire. Ne l’oublions pas, nos membres sont les premiers à subir les contrecoups des compressions, des réorganisations et de la pression au travail liés à la performance. C’est à ces problèmes que la partie patronale doit s’attaquer, et non pas aux membres qui tombent malades, bien souvent parce qu’ils n’en peuvent plus.

Nous remarquons aussi une volonté claire du gouvernement de vouloir affaiblir les syndicats en nuisant à leur capacité de défendre leurs membres. Nous entamons cette ronde de négociation dans un esprit constructif et nous attendons la même ouverture de la partie patronale. Que ce soit en matière d’organisation du travail, d’attraction-rétention ou d’accessibilité aux soins et services, les organisations syndicales sont bien placées pour connaitre l’étendue des problèmes du réseau. Les propositions qui ont été déposées à la partie patronale cet automne répondent par des moyens concrets à une panoplie de ces problèmes. Tout au long de la négociation, les organisations syndicales auront à cœur la qualité des services à la population et l’amélioration des conditions de travail de ses membres. Ces enjeux sont indissociables.

L’austérité jusque dans le milieu de travail

Les femmes sont une fois de plus la cible du gouvernement et qu’elles feront les frais de l’austérité une fois de plus. Elles la subissent déjà comme citoyennes. Puis, lundi dernier, le Conseil du trésor annonçait son intention de geler leurs salaires et de modifier à la baisse les dispositions de leur régime de retraite, entre autres. La partie patronale leur dit maintenant vouloir diminuer leurs conditions de travail pour des objectifs comptables. On leur demande sans cesse d’être plus performantes, d’être toujours plus présentes sans jamais aborder leurs conditions de travail, par exemple la conciliation famille-travail-études. Cela ne tient pas la route aux yeux des syndicats. Ceux-ci y voient un recul évident vers une époque que l’on croyait révolue au Québec et craignent de plus que le gouvernement soit en train de favoriser un exode de la main-d’œuvre vers d’autres secteurs d’activités, avec des conséquences imprévisibles. Nos services publics, ce sont essentiellement des travailleuses et des travailleurs. Il est impensable de charcuter leurs conditions de travail sans que cela n’ait d’impacts sur la qualité et le niveau de services à la population. Les syndicats ont d’ailleurs fait valoir de nombreuses pistes d’amélioration pour lesquelles ils sont toujours sans réponse. Notamment, les syndicats souhaitent réduire la privatisation et la sous-traitance qui coûtent de plus en plus cher et améliorer la qualité de vie au travail, par diverses mesures d’aménagement qui demandent de l’ouverture et de la créativité de la part de toutes les parties.

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