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Le choc printanier des jeunes familles

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Blogue de Véronique De Sève

Alors que le printemps s’installe tranquillement, un sombre nuage gris plane au-dessus des jeunes familles québécoises. La période pour soumettre la déclaration de revenus tire à sa fin et des milliers de parents se retrouvent avec une facture salée en raison de la modulation des tarifs dans les centres de la petite enfance (CPE) et chez les responsables d’un service de garde en milieu familial régi (RSG).

Selon les prévisions mêmes du gouvernement du Québec, 70 % des familles subiront une augmentation des tarifs. Les familles pourront avoir à rembourser au gouvernement du Québec jusqu’à 2 500 $ pour l’année 2015. Quel choc tarifaire!

Même si le gouvernement martèle que les parents ont eu un an pour mettre de l’argent de côté et s’adapter aux nouveaux tarifs, qui peut véritablement trouver des centaines de dollars supplémentaires en l’espace de moins de 12 mois? Malgré la «calculette» mise de l’avant par le gouvernement, le processus pour évaluer individuellement le nouveau tarif est si complexe et l’ampleur de la cotisation additionnelle est si grande que nous craignons un impact sur le niveau d’endettement des ménages.

Et pour ajouter une couche à la complexité, dans son budget 2016, le gouvernement a débloqué un crédit rétroactif afin de réduire de moitié la contribution additionnelle pour un deuxième enfant. Une mesure qui semble avoir été ajoutée en catastrophe devant l’ampleur de la grogne populaire.

Pour les familles à faibles revenus, le gouvernement prétend les protéger en maintenant le tarif à 7,30 $ pour 2015 seulement. Un des objectifs des services de garde éducatifs est d’assurer l’égalité des chances des enfants, dont ceux qui vivent dans des contextes de précarité socio-économique. Pour cela, il faut s’assurer que tous les enfants aient l’opportunité de fréquenter des services de qualité. Or, les coûts et la non-disponibilité des places à contribution réduite sont les principales raisons évoquées pour expliquer que les enfants de milieux défavorisés fréquentent proportionnellement moins les services de garde éducatifs que les autres enfants. Nous recommandons depuis plusieurs années la gratuité pour ces familles et l’accélération de la création de places à contribution réduite en CPE et en milieu familial régi, en accordant une priorité aux milieux défavorisés.

Par ailleurs, nous demeurons inquiets quant aux incidences possibles de la hausse de tarifs sur la participation des femmes au marché du travail et sur leur planification familiale.

Depuis la création des places à contribution réduite, le taux d’emploi des femmes ayant des enfants d’âge préscolaire ainsi que celui des femmes ayant des enfants d’âge scolaire ont significativement augmenté. Étant donné que les femmes reçoivent un revenu inférieur ou égal à celui des hommes dans 70 % des ménages, nous craignons un retrait des femmes du marché du travail, entraînant des conséquences sur leur autonomie et leur sécurité financière. Ultimement, cela se traduirait par des revenus en moins pour le gouvernement en raison de sa seule obsession d’augmenter les tarifs dans un réseau qui nous fait grandir collectivement.

La CSN croit à un réseau de services de garde qui permet aux tout-petits de s’épanouir pour devenir nos leaders de demain. Nous croyons à un «Réseau qui fait grandir».


Le billet de Véronique De Sève apparait également dans Le Soleil et dans Le Huffington Post.

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