« Nous aussi, on veut notre part ! » – Jean-Guy Picard

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN et le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, rattaché aux Autobus Camille Mailloux de Rivière-du-Loup, ont manifesté ce 23 avril 2024 devant les bureaux de Sogesco, à Drummondville. Respectivement en grève générale illimitée et en grève d’une semaine se terminant le 24 avril, les deux syndicats tentent actuellement de négocier de nouveaux contrats de travail avec Sogesco qui possède plus d’une trentaine d’entreprises dans le secteur du transport scolaire au Québec.

« Alors que les chauffeuses et chauffeurs se battent pour obtenir des hausses salariales conséquentes aux sommes que le gouvernement a versées aux transporteurs, Sogesco s’obstine à n’offrir que des miettes à ses salarié-es, dénonce Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN (FEESP–CSN). Quand on observe la rémunération totale de la haute direction de Sogesco, on remarque que son président-directeur général, Mario Provost, a touché 390 992 $ en 2022 et 505 899 $ en 2023, ce qui équivaut à une augmentation de 114 907 $ en une année, soit 29,4 %. Nous constatons donc qu’avec de l’argent public, il y a des boss qui s’enrichissent par de très bons salaires alors que pour celles et ceux qui conduisent les autobus scolaires, on ne réserve que des miettes ».

Toujours chez Sogesco, selon les données disponibles, Dave Girardin, le président exécutif du conseil d’administration, a également touché une hausse salariale de 114 770 $ entre 2022 et 2023. Louise L’Italien, vice-présidente aux finances, a quant à elle reçu une augmentation à hauteur de 66 187 $.

« Le financement du transport scolaire, c’est vraiment 100 % d’argent public. Contrairement aux salaires de la haute direction, nos salaires sont si bas que les employeurs ont de la misère à attirer et surtout, à retenir leur main-d’œuvre, ce qui menace le service à la population. À l’automne 2022, le gouvernement a bonifié la valeur des contrats de chaque route d’environ 15 à 30 %. De cet argent, une partie devait servir à augmenter substantiellement les salaires de celles et ceux qui conduisent les autobus chaque matin. Or, nous sommes parmi les plus mal payés dans notre secteur et l’employeur ne nous offre rien de mieux pour les années à venir », renchérit Jean-Guy Picard, président du STT des Autobus Voltigeurs–CSN.

« Nous rappelons qu’au mois de février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise Martin Plourde, président du ST de la région Grand-Portage–CSN. Nous, les salarié-es de ce secteur, faisons partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent recourir à la grève pour justement aller chercher notre juste part et nous allons nous battre jusqu’à ce que les employeurs nous la donnent ».

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs–CSN rassemble 38 membres et le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN regroupe 40 membres, tous affiliés à la FEESP–CSN qui compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.

Le Conseil central du Cœur du Québec–CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, privés et publics, réunis au sein de 130 syndicats sur une base régionale. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière aux Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pénurie de travailleurs sylvicoles : la solution est à portée de mains

À l’aube de la saison des travaux sylvicoles, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent, la Fédération de l’industrie manufacturière et le Syndicat national de la sylviculture, tous affiliés à la CSN, dénoncent la menace qui pèse sur ce secteur névralgique de l’industrie forestière.

Depuis de nombreuses années, le secteur forestier fait face à une difficulté croissante de recrutement et de rétention de travailleurs sylvicoles. Cette problématique menace le maintien des travaux d’aménagement forestier, et ce, partout au Québec. Le mode de rémunération à forfait, qui a pour effet de créer un revenu incertain, constitue l’une des principales causes de ces difficultés. Des partenaires régionaux ont donc mis sur pied un projet pilote pour revoir ce mode de rémunération.

De 2020 à 2023, ce projet a expérimenté une rémunération hybride, c’est-à-dire basée sur un taux horaire et sur la productivité. Le projet a aussi permis aux travailleurs sylvicoles d’avoir droit à certains avantages sociaux largement répandus sur le marché du travail, mais auxquels ils n’avaient pas accès, tels que des congés mobiles et un REER collectif.

Le rapport d’évaluation du projet a démontré que cette meilleure rémunération a permis de juguler l’érosion du nombre de travailleurs sylvicoles. « Pendant quatre ans, nous avons enfin réussi à mieux vivre de notre métier, témoigne Serge Desrosiers, président du Syndicat national de la sylviculture. Les travailleurs craignent maintenant de perdre les conditions mises en place par le projet pilote. Selon plusieurs de mes collègues, leur avenir dans le métier dépend du maintien de ces conditions. »

Malgré les résultats concluants du projet, le gouvernement n’a pas indiqué son intention d’implanter cette solution de manière permanente et à l’ensemble de la province.

Vague de départs
« La fin de ce nouveau mode de rémunération, jumelé avec l’actuelle pénurie de main-d’œuvre, aura des conséquences importantes sur toute l’industrie forestière de la région et de l’ensemble du Québec », insiste Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

L’exploitation forestière représente bon an, mal an plus de 2 G$ en recettes pour le Québec. De façon plus globale, l’industrie du bois rapporte près de 7 G$ au PIB. « Ces résultats sont possibles grâce au travail d’aménagement forestier, ajoute le dirigeant. Pas de travailleurs sylvicoles, pas d’aménagement forestier et pas d’exploitation forestière. C’est aussi simple que ça. »

« Pour le Bas-Saint-Laurent, l’industrie forestière représente un secteur névralgique de l’économie, ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. La majorité des travailleurs forestiers du Québec se retrouvent ici, dans notre région. Nous voulons conserver ces emplois. Nous avons la chance que notre députée de Rimouski soit également ministre des Ressources naturelles et des Forêts. Nous lui demandons, ainsi qu’à ses collègues députés de la région, d’intervenir de façon urgente afin de mettre en place des normes minimales de rémunération pour tous les travailleurs sylvicoles de la province, normes basées sur le projet pilote du Bas-Saint-Laurent », termine Mme Bélanger.

À propos
Le Syndicat national de la sylviculture compte quelque 200 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) qui regroupe plus de 320 syndicats, représentant environ 25 000 membres œuvrant dans le domaine industriel québécois. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région — de La Pocatière à Les Méchins — et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Mandat de grève chez Autobus Camille Mailloux

Réunis en assemblée générale le 30 janvier au soir, les membres du Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN, salarié-es des Autobus Camille Mailloux R.D.L. Inc., ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, un mandat de moyen de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée à déclencher au moment jugé opportun.

L’entreprise appartient à Sogesco, un des plus gros transporteurs scolaires du Québec qui a déjà conclu des ententes ailleurs en sol québécois. « L’offre sur la table est ridiculement basse si on la compare aux autres ententes conclues dans les derniers mois. Bien que l’on ne puisse pas comparer également l’ensemble des contrats au Québec, puisqu’ils n’ont pas tous la même valeur financière, Sogesco insiste pour commencer toutes ses négociations le plus bas possible, espérant ainsi régler au rabais. Cette stratégie est absurde et constitue une perte de temps », déclare le président du syndicat, Martin Plourde.

« Il est clair que Sogesco veut faire porter l’odieux d’un éventuel conflit sur ses employé-es. Avec une offre aussi dérisoire, le propriétaire cherche la confrontation, ce qui place les parents dans l’incertitude face à une grève éventuelle. Les nouvelles sommes gouvernementales allouées par le centre de services scolaire ne servent pas seulement à remplir les poches des propriétaires : elles doivent aussi servir à assurer un salaire décent aux conductrices et aux conducteurs dont le travail ne se limite pas à s’asseoir derrière un volant », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Nous tenons à rappeler qu’en février 2023, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu sur la place publique afin d’appuyer les revendications du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN en soulignant que les chauffeuses et chauffeurs doivent avoir leur juste part, précise la présidente du secteur, Josée Dubé. Les salarié-es du syndicat font partie d’un mouvement de travailleuses et de travailleurs qui doivent malheureusement recourir à la grève pour aller chercher leur juste part, et nous allons être à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils l’obtiennent. »

« Les employeurs dans le secteur du transport scolaire qui veulent régler leur négociation rapidement savent très bien ce qu’ils doivent faire. Ils sont également très au fait qu’en donnant davantage à leurs salarié-es, ils vont régler les importants problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre qu’ils connaissent. On se demande vraiment pourquoi il nous faut passer par des moyens de pression lourds pour leur faire entendre raison », conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos

Le Syndicat du transport de la région Grand-Portage–CSN rassemble 40 membres et est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN représente près de 8600 membres répartis dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région – de La Pocatière à Les Méchins – et tous les secteurs d’activité confondus, qu’ils soient privés, publics ou parapublics.

Transport structurant à Québec : ça doit être construit au Québec!

La Pocatière, 9 novembre 2023 — La CSN prend acte du transfert du projet de transport structurant de la ville de Québec à la Caisse de dépôt de placement du Québec (CDPQ), mais s’inquiète de la direction que prendra la réalisation d’un éventuel nouveau projet.

« Il faudrait absolument éviter l’erreur du REM de Montréal avec ses voitures fabriquées en Inde. Si le gouvernement Legault est sérieux dans son nationalisme économique, il doit maintenir la fabrication du matériel roulant du projet au Québec », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Il ne faudrait pas prendre trop de temps pour lancer le nouveau projet, plus ça traîne plus le risque que le projet ne se réalise pas est élevé », ajoute Louis Bégin, président de la FIM-CSN.

« Ce contrat pour la ville de Québec est important du point de vue des emplois, mais aussi pour envoyer le message que l’usine de La Pocatière est bien positionnée pour les autres projets de transport en commun au Québec et au Canada », ajoute Marco Lévesque, président du Syndicat des employé-es de Bombardier La Pocatière–CSN.

« Nous nous demandons quand le gouvernement Legault prendra au sérieux la vitalité économique des régions. Des contrats, petits ou grands, sont tous importants pour ne pas dévitaliser notre communauté. Nous souhaitons vivement que le projet de Québec n’échappe pas à Alstom La Pocatière qui est l’usine la plus près du futur chantier », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL-CSN).

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les travailleuses et travailleurs d’Alstom à La Pocatière.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent regroupe quelque 110 syndicats représentant 10 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

 

 

Tramway de Québec: le suspense a assez duré

La CSN estime que la valse-hésitation du gouvernement du Québec ne peut plus durer : le tramway de Québec est nécessaire pour favoriser la mobilité durable des gens de Québec et pour les travailleuses et les travailleurs d’Alstom, à La Pocatière.

« Plus on attend, plus on risque de voir les coûts du tramway augmenter encore en raison de l’inflation. La transition vers une mobilité durable, sans combustibles fossiles, ne peut plus être repoussée indéfiniment. Il faut prendre les moyens qu’il faut pour que ça se réalise au meilleur coût », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« La CSN avait salué un certain nationalisme économique du gouvernement Legault qui avait permis de choisir l’usine de La Pocatière. On ne comprend pas que le projet n’avance pas plus vite et des délais encore plus importants pourraient mettre le projet à risque », indique Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Notre usine a une expertise dans les véhicules pour le transport en commun et ce contrat pourra non seulement nous donner de l’ouvrage pendant des années, mais déboucher sur de nouveaux projets pour lesquels nous aurons une nouvelle expérience plus pointue », ajoute Marco Lévesque, président du Syndicat des employé-es de Bombardier La Pocatière–CSN.

« De nombreux emplois en région dépendent de l’activité chez Alstom puisqu’il y a de nombreux fournisseurs », ajoute Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).

À propos 

 Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) rassemble plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec. Elle représente notamment les travailleuses et travailleurs d’Alstom à La Pocatière.

Le Conseil central du Bas-Saint-Laurent regroupe quelque 110 syndicats représentant 10 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

 

 

84 % du personnel de soutien scolaire vit d’une paie à l’autre

Le Syndicat du soutien scolaire des Phares (CSN) dévoile aujourd’hui les résultats d’un sondage déployé auprès de ses membres au cours du mois de septembre afin de mieux connaitre leurs conditions de vie économique. Le sondage a été réalisé par le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) – principal regroupement syndical d’employé-es de soutien scolaire au Québec.

« Au niveau de la province, plus de sept mille membres sur 35 000 ont rempli le sondage, soit 20 % de nos membres. Et les résultats sont accablants : les employé-es de soutien scolaire vivent une grande précarité économique et les offres salariales actuelles du gouvernement du Québec ne leur permettent pas de garder la tête hors de l’eau. Ces chiffres ne sont pas que de simples chiffres. Ce sont des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs qui s’appauvrissent », déclare Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP–CSN

Voici les données régionales que les membres de ce syndicat jugent préoccupantes :

  • 45 % des répondantes et des répondants affirment que leur emploi de soutien scolaire ne leur permet pas de combler leurs besoins de base mensuels comme le logement, l’alimentation, le chauffage et l’électricité ;
  • 65 % des personnes répondantes sont mises à pied pendant la période estivale. De cette proportion, 45 % doivent occuper un autre emploi durant cette période afin de combler leurs besoins de base mensuels ;
  • 14 % d’entre elles doivent occuper un autre emploi durant l’année (excluant la période estivale) afin de pourvoir à leurs besoins de base mensuels ;
  • 84 % déclarent vivre d’une paie à l’autre ;
  • 8 % ont eu recours aux banques alimentaires dans la dernière année en raison de leur situation financière difficile ;
  • Et finalement, 52 % des personnes interrogées soutiennent que dans la dernière année, elles n’ont jamais eu la capacité financière d’épargner pour des projets tels que la retraite ou les études des enfants, tandis que 37 % d’entre elles ont répondu y être parfois parvenues.

« Ce que ces chiffres nous disent, c’est que les emplois en soutien scolaire sont sous-payés et extrêmement précaires. Qui veut venir travailler dans ces conditions ? Et qui veut rester ? On l’a vu dans les derniers mois, un autre sondage effectué en janvier dernier auprès des gens que nous représentons nous apprenait qu’environ 40 % d’entre eux songeaient à quitter le réseau scolaire en raison des mauvaises conditions de travail », indique Marie-Ève Leblanc, présidente du syndicat du soutien scolaire des Phares (CSN).

Marie-Ève Leblanc rappelle que les employé-es de soutien scolaire sont parmi les moins bien payés du secteur public. « Selon les plus récentes données du Conseil du trésor, en 2020-2021, le salaire annuel brut moyen d’une ou d’un employé de soutien scolaire était de 24 284 $, tous statuts d’emploi confondus (occasionnel, temps partiel, temps plein). Qui peut faire vivre une famille avec ce salaire ? », s’interroge madame Leblanc.

« Pendant ce temps, les membres du gouvernement s’enrichissent puisqu’ils se sont voté une hausse salariale de 30 % pour un an. La pandémie a été une démonstration éloquente du fait que, lorsque le gouvernement le veut, il trouve l’argent dont il a besoin. Ce qui nous amène à poser la question suivante : est-ce que la CAQ croit aux services publics ? À voir comment ils traitent les travailleuses et les travailleurs qui les donnent ces services publics, on en doute de plus en plus », termine Pauline Bélanger, présidente du Conseil central du Bas-Saint-Laurent.

À propos   
Le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) est l’organisation la plus représentative du personnel de soutien scolaire au Québec. Il regroupe 37 syndicats représentant plus de 35 000 employés-es de soutien, présents dans 31 centres de services scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.    

Fondé le 10 octobre 1971, le Syndicat du soutien scolaire des Phares (CSN) représente 680 membres sur le territoire du Centre de services scolaire des Phares.

Centres d’hébergement privés : le Bas-Saint-Laurent termine ses négociations

Les travailleuses et les travailleurs de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire viennent d’adopter à 81 % une entente de principe. Cette nouvelle entente met fin à la ronde de négociation coordonnée dans les cinq centres d’hébergement privés du Bas-Saint-Laurent syndiqués CSN.

L’accord prévoit des augmentations de salaire de 2,80 $ l’heure sur trois ans de même qu’une bonification des primes, du régime de retraite et de l’assurance collective.

Les membres du Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN mettent ainsi fin à plusieurs mois de négociation. En mars dernier, ils avaient adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Les travailleuses et les travailleurs ont réussi à obtenir des gains importants, tout comme leurs camarades de la Résidence Seigneur Lepage, du Manoir Les Générations, des Résidences de l’Immaculée et du Centre polyvalent des aînés-es de Rimouski », indique la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross. « Je tiens à saluer la mobilisation des employé-es de la résidence de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire qui, grâce à leur persévérance, ont réussi à aller chercher de meilleures conditions de travail », se réjouit Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. À l’échelle de la province, cette nouvelle entente constitue la 26e de la négociation coordonnée.

Centres d’hébergement privés : le Bas-Saint-Laurent termine ses négociations

Les travailleuses et les travailleurs de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire viennent d’adopter à 81 % une entente de principe. Cette nouvelle entente clôt ainsi la ronde de négociation coordonnée dans les cinq centres d’hébergement privés du Bas-Saint-Laurent syndiqués CSN.

L’accord prévoit des augmentations de salaire de 2,80 $ l’heure sur trois ans de même qu’une bonification des primes, du régime de retraite et de l’assurance collective.

Les membres du Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN mettent ainsi fin à plusieurs mois de négociation. En mars dernier, ils avaient adopté un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.

« Les travailleuses et les travailleurs ont réussi à obtenir des gains importants, tout comme leurs camarades de la Résidence Seigneur Lepage, du Manoir Les Générations, des Résidences de l’Immaculée et du Centre Polyvalent des Aînés », indique la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross. « Je tiens à saluer la mobilisation des employé-es de la résidence de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire, qui grâce à leur persévérance, ont réussi à aller chercher de meilleures conditions de travail », se réjouit Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. À l’échelle de la province, cette nouvelle entente constitue la 26e de la négociation coordonnée.

Une nouvelle entente au Bas-Saint-Laurent !

Le 23 mai, les travailleuses et les travailleurs de la section Résidence Seigneur Lepage du Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN ont adopté à 91,5 % une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective. Au chapitre des salaires, ils obtiennent notamment un gain de 3 $ l’heure sur trois ans.

Ce nouveau règlement rejoint les paramètres de la plateforme commune de la négociation coordonnée à l’échelle provinciale et porte le compte à quatre ententes dans les cinq centres d’hébergement privés (CHP) au Bas-Saint-Laurent.

« Cette 4e entente démontre encore une fois que nos revendications en matière de salaire et de conditions de travail sont tout à fait justifiées dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation », souligne la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross. « Les travailleuses et les travailleurs de la Résidence Seigneur Lepage toucheront enfin de meilleures conditions pour leur travail essentiel : prendre soin de nos aîné-es. Ils rejoignent ainsi leurs collègues du Manoir Les Générations de Rimouski (groupe Cogir), des Résidences de l’Immaculée (section Les Investissements G. L.) et du Centre Polyvalent des Aînés », conclut Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

Les chargé-es de cours de l’UQAR adoptent leur entente de principe

Réunis en assemblée générale, mardi soir denier, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN) à Baie-Comeau, Lévis et Rimouski ont adopté l’entente de principe à 89,7 %.

Les principaux gains obtenus sont entre autres :

  • 10,5 % d’augmentations salariales sur quatre ans de 2021 à 2025. Possibilité de plus de % d’augmentation avec une clause remorque sur l’augmentation salariale des professionnel-les du gouvernement du Québec;
  • L’UQAR ne peut plus demander dans les exigences de qualifications une expérience récente dans un domaine d’expertise;
  • Une ou un chargé de cours peut demander d’être reconnu compétent pour un ensemble de cours au lieu d’un par un;
  • L’UQAR rembourse maintenant le quart des cotisations à un ordre professionnel au lieu du un sixième;
  • Remboursement de 100 $ au lieu de 80 $ pour les dépenses associés à chaque charge de cours ou contrat ainsi qu’à la médiatisation équivalent à une charge de cours;
  • Une plus grande flexibilité pour l’octroi de bourses de perfectionnement;
  • Le droit à la déconnexion;
  • Avant de recruter quelqu’un à l’extérieur du bassin qui n’a pas les équivalences de qualifications à l’emploi (EQE), le département de l’université devra s’assurer qu’aucune personne en lien d’emploi ne soit en mesure de donner le cours même si elle ne remplit pas entièrement les conditions de l’EQE;
  • Pour les cours de tutorat, lorsqu’il y a dix étudiantes ou étudiants ou plus, le cours de tutorat est transformé en charge de cours normale;
  • Un point majeur : l’appréciation de l’enseignement sera surveillée. Après une campagne de la part des chargées et des chargés de cours de l’UQAR, l’anonymat des étudiantes et étudiants n’est plus assuré si un commentaire injurieux est dénoncé et qu’un processus de plainte officielle est entamé.

Les personnes salariées se disent satisfaites de cette entente de principe.

Menace de fermeture chez Autobus Matanais

En ce 27 avril 2023, à la suite d’un vote tenu à scrutin secret en assemblée générale cet après-midi, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. ont rejeté à 93 % les « offres » dites finales de l’employeur, déposées sous la menace de fermeture de l’entreprise.

« Il y a quelque chose d’odieux et de violent dans le comportement totalement méprisant de notre employeur : il dépose des offres ridicules qui imposent même des baisses de salaires de 1 à 6 % à près de la moitié d’entre nous et il nous dit en pleine face qui si on n’accepte pas ça, il ferme l’entreprise. Nous savions très bien qu’il est antisyndical et maintenant, nous savons très bien qu’il se fout de nous, des parents et qu’il n’est là que pour s’en mettre plein les poches sur notre dos. Si Autobus Matanais refuse de négocier de bonne foi et met sa menace de fermeture à exécution, les parents n’auront pas de transport scolaire pendant des mois », dénonce Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« On va replacer les faits dès maintenant : les conductrices et les conducteurs touchent entre 16 000 et 20 000 $ annuellement. Au bout de 4 ans, le salaire hebdomadaire actuel pour les grands autobus est de 521 $ et l’offre finale de l’employeur est de 540 $. C’est ça, les pinottes qu’il offre aux gens qui lui font faire de l’argent. Il est vrai que son offre permet d’aller chercher 580 $ par semaine, mais seulement après 15 ans de travail, ce qui est totalement inacceptable. Les échelles salariales sur 4 ans sont rares, mais une échelle sur 15 ans, c’est du jamais vu dans le secteur. Hallucinant ! Je n’ai pas d’autres mots pour décrire les manœuvres de cet employeur qui ne mérite pas la confiance de la population matanaise. Il ment sur la place publique et tente de faire passer ses salarié-es pour des gens déraisonnables qui demandent la lune », renchérit Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Comme tous les autres employeurs au Québec, Autobus Matanais a reçu environ 12 000 $ de plus par circuit de la part du gouvernement, via le centre de services scolaire. Cet argent doit aller en partie dans les poches de celles et de ceux qui conduisent les véhicules scolaires, même Bernard Drainville, ministre de l’Éducation l’a dit aux transporteurs le 1er février dernier. Et il faut dire que, pour corriger une injustice salariale qui dure depuis plus 20 ans, en ce moment même, ce qui se négocie chez les autres employeurs, ce sont des augmentations entre 23 et 40 % dès la première année, selon le niveau des salaires versés par les employeurs. Or, ici, les salarié-es se font rire au nez par un boss qui utilise la menace pour leur imposer des conditions de travail dépassées qui ne règleront pas la rareté de main-d’œuvre dans le secteur, ce qui menace le service aux parents », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Les membres du syndicat ont déclenché la grève générale illimitée le lundi 13 mars dernier. Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Tramway de Québec : La Pocatière sacrifiée au profit du Mexique

Le Syndicat des employés de Bombardier La Pocatière–CSN a appris avec stupéfaction que les voitures du tramway de la Ville de Québec seront fabriquées au Mexique.

Contrairement aux promesses du gouvernement de la CAQ, l’usine de La Pocatière ne ramassera que les miettes de ce projet d’envergure de près de 4 G$, soit seulement l’assemblage.

« Jamais les employé-es de l’usine de La Pocatière n’auraient pu imaginer que le contrat du tramway de Québec, pratiquement dans notre cour, nous échapperait au profit d’une usine mexicaine. La situation est encore plus aberrante puisque l’usine travaille actuellement à fabriquer les voitures du tramway de Toronto », déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Cette décision aura un impact majeur pour les travailleuses et les travailleurs de l’usine de La Pocatière et pour le maintien de leur expertise. C’est un non-sens. »

Tout comme avec le projet de tramways de Toronto, rien n’empêche le gouvernement d’obliger Alstom à fabriquer un pourcentage minimum des voitures du projet de tramway de Québec à l’usine de La Pocatière, ou du moins au Canada.

« Nous avons l’impression de vivre une 2e fois le cauchemar des trains du Réseau express métropolitain (REM) qui, malgré l’expertise des usines d’Alstom au Québec, ont été fabriqués en Inde, dénonce Louis Bégin, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

« Plutôt que de construire les voitures à moins de 200 kilomètres de Québec, Alstom confie le projet à une usine mexicaine à plus de 4 000 kilomètres de la province, dans des installations fonctionnant à l’énergie fossile. En matière d’empreinte carbone, le tramway de Québec démarre avec un piètre bilan », fait remarquer Marco Lévesque, président du syndicat de l’usine.

« C’est une bien triste nouvelle non seulement pour les travailleuses et travailleurs de l’usine de La Pocatière, mais aussi pour une foule de fournisseurs de la région et de toute la province », ajoute Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « Le gouvernement de la CAQ manque une belle occasion de maximiser les retombées économiques pour le Québec de ce projet financé par les contribuables d’ici », souligne Mme Bélanger.

Aberration
Cette décision s’avère encore plus aberrante étant donné que la Caisse de dépôt et placement du Québec est l’actionnaire le plus important d’Alstom. D’ailleurs, en février 2020, Alstom annonçait différents « engagements ambitieux renforçant ses assises au Québec » notamment l’expansion des activités pour les sites manufacturiers de La Pocatière et de Sorel-Tracy. Alstom a depuis fermé son usine de Sorel-Tracy.

De plus, en mars 2021, le gouvernement du Québec octroyait un prêt pardonnable de 56 M$ à Alstom. « L’intention, ce serait d’avoir tous les contrats donnés au Québec. On veut avoir de l’achat québécois », déclarait à l’époque le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, en conférence de presse.

Autobus Matanais se moque du syndicat et des parents

Lors d’une brève rencontre de négociation ce 12 avril au matin, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN ont reçu les dernières offres salariales de l’employeur.

« Autobus Matanais se moque de nous et se moque des parents qui n’ont pas de service depuis le 13 mars dernier. Nous avons déclenché la grève parce qu’on nous offre que des pinottes en augmentations salariales comparativement aux sommes qui ont été versées par le gouvernement. Actuellement, avec sa dernière proposition, l’employeur se garde toujours la part du lion des sommes qui lui ont été allouées. Et le boss n’est pas pressé de régler le conflit puisque les prochaines dates de négociation ne sont que les 23 et 24 avril », dénonce Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« Contrairement aux propos mensongers d’un employeur qui négocie sur la place publique, les salarié-es ne demandent pas plus que ce que les autres conductrices et conducteurs ont reçu durant des négociations récentes dans le transport scolaire, ajoute Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu le 1er février dernier afin d’appuyer les revendications actuelles dans le transport scolaire en soulignant que les chauffeurs doivent avoir leur juste part. Et c’est exactement cette juste part qu’elles et ils demandent. »

Le syndicat a déclenché un arrêt de travail le lundi 13 mars dernier.

« Rappelons-le à nouveau : lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne pleinement la capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. –CSN regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Les syndicats des autobus Matanais et du transport scolaire de Lotbinière manifestent devant le bureau de Bernard Drainville

Ce 5 avril à midi, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN et du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN, ont manifesté devant le bureau de circonscription de Bernard Drainville, ministre de l’Éducation.

« Nous sommes venus ici pour dire à Bernard Drainville que son appui à la bonification de nos salaires a été très apprécié, mais qu’il y a encore des employeurs, dont Autobus scolaires Matanais, qui n’ont pas du tout entendu son message. Depuis le début de ce que nous ne pouvons même pas appeler une négociation tellement l’employeur nous niaise, celui-ci n’est pas du tout pressé de négocier et refuse de nous donner notre juste part des sommes qu’il a reçues du gouvernement. Notre grève générale illimitée traîne et le seul responsable, c’est l’employeur », souligne Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

Rappelons que le syndicat a déclenché la grève générale illimitée le lundi 13 mars dernier.

« Bernard Drainville est sorti sur la place publique le 1er février dernier afin d’appuyer nos revendications actuelles dans le transport scolaire. Il a souligné à juste titre que les chauffeuses et les chauffeurs doivent avoir leur juste part. Notre employeur aussi ne semble pas pressé de comprendre son message, et voilà pourquoi nous avons adopté une banque de 14 jours de grève à 77 % lors d’une assemblée générale tenue le mercredi 1er mars dernier », ajoute Serge Robitaille, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN.

« Dans le transport scolaire, les boss ont très longtemps misé sur le fait qu’on pouvait engager du monde sans bonifier leurs conditions de travail. Ils ont fait beaucoup d’argent sur leur dos et, actuellement, on voit très bien que cette vision à court terme nous a menés à la rareté de main-d’œuvre que nous connaissons et aux bris de services que nous observons partout au Québec. Pour régler le problème, c’est simple : payez bien votre monde, donnez-leur la part d’argent que vous avez reçu du gouvernement qui doit leur revenir et vous allez en avoir des candidatures », renchérit Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN.

« Depuis le début du conflit, la détermination des membres du transport scolaire est exceptionnelle, précise Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. Chez Autobus Matanais, la partie patronale ment sur la place publique, diffuse des informations inexactes à la population et ne se soucie guère de l’impact du conflit sur les parents. Or, si l’employeur pense qu’on va le laisser s’enrichir sur le dos des travailleuses et des travailleurs, il se trompe amèrement. Les conductrices et les conducteurs de véhicules scolaires ont droit à un bon salaire et à de bonnes conditions de travail. »

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

À propos

Les deux syndicats sont sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022. L’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire de la région de Lotbinière–CSN regroupe environ 30 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Centres d’hébergement privés : ça bouge au Bas-Saint-Laurent !

Après les travailleuses et les travailleurs du Manoir Les Générations (groupe Cogir), voici que leurs collègues des Résidences de l’Immaculée (Les Investissements G. L.) viennent d’adopter une entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective.

Pour le Syndicat du personnel des centres d’hébergement et des institutions religieuses Rimouski-Neigette–CSN, il s’agit d’une deuxième entente en deux jours.

Ces deux règlements consécutifs portent le compte à trois ententes dans les cinq centres d’hébergement privés (CHP) de la région. Tous deux rejoignent l’ensemble des demandes de la plateforme commune. Ces ententes constituent les 17 et 18e de la négociation coordonnée des CHP.

« Les ententes conclues font la démonstration que nos demandes sont raisonnables et accessibles sur le plan du salaire et des conditions de travail », affirme la présidente du syndicat et vice-présidente régionale au Bas-Saint-Laurent de la Fédération de la santé et des services sociaux–CSN, Liette Ross.

Toujours en négociation
Dans la région, deux résidences sont toujours en pourparlers. Du côté du Domaine Seigneur Lepage, la négociation avance bien et un règlement est en vue très prochainement. Pour ce qui est de la congrégation des sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire, la journée de négociations prévue le lundi 27 mars a malheureusement été reportée au 17 avril, explique Liette Ross, présidente du syndicat.

« Avec le mandat de grève adopté plus tôt cette semaine, il est temps pour les Sœurs du Saint-Rosaire de se réveiller et de mettre sur la table des offres qui tiennent compte du contexte actuel du marché du travail. Étirer les négociations est non seulement contre-productif, mais démontre aussi le désintéressement de l’employeur à l’égard du sort des employé-es. Le conseil central sera derrière les travailleuses et les travailleurs et nous sommes prêts à aller jusqu’à la grève », conclut Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

Le syndicat des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais manifeste devant le Centre de services scolaire des Monts-et-Marées

Ce 21 mars au matin, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN ont manifesté devant les bureaux du Centre de services scolaire des Monts-et-Marées.

« Nous revendiquons toujours le même salaire pour toutes et tous, selon le nombre de circuits que nous effectuons. Nous demandons également une augmentation du nombre de journées de maladie. Pour nous, la balle est dans le camp de l’employeur », souligne Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« La détermination des gens est exceptionnelle », ajoute Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN. « La partie patronale ne doit pas prendre à la légère ce conflit de travail. L’employeur ne pense quand même pas qu’on va le laisser s’enrichir sur le dos des travailleuses et des travailleurs. Ces personnes ont elles aussi le droit à un bon salaire et à de bonnes conditions de travail. »

Rappelons que le syndicat a déclenché un arrêt de travail le lundi 13 mars dernier.

« Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, est lui-même intervenu le 1er février dernier afin d’appuyer nos revendications actuelles dans le transport scolaire en soulignant que les chauffeurs doivent avoir leur juste part », ajoute Daniel Lajeunesse, secrétaire du secteur du transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

À propos

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Les chargé-es de cours de l’UQAR préparent un vote de grève

Devant le dépôt d’offres salariales nettement insuffisantes, les 700 membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN) à Lévis et Rimouski sont dans l’obligation d’accentuer leurs moyens de pression, préparant un vote de grève.

« L’UQAR avance à reculons. Les dernières offres salariales déposées par l’employeur sont tout simplement insultantes et inacceptables. Nous avons même dû inviter l’employeur à sortir sa calculatrice, pour qu’il s’aperçoive de l’absurdité de sa proposition. Elle représente une baisse du salaire réel comparativement à la précédente offre présentée et rejetée massivement en novembre dernier par l’Assemblée générale », souligne Michèle Tessier-Baillargeon, vice-présidente à l’information et à la mobilisation du SCCCUQAR–CSN. Dans un contexte de forte inflation, accepter ce qui est offert équivaudrait à un appauvrissement assuré des personnes chargées de cours.

L’UQAR doit donc retourner à la table à dessin pour présenter une contre-offre respectant la dignité et la valeur du travail des chargées et chargés de cours.

« Nos membres, piliers de l’UQAR, méritent respect et reconnaissance. Ils donnent plus de la moitié des cours de premier cycle. Ils n’accepteront pas une entente au rabais en s’agenouillant devant une proposition salariale qui menace leur sécurité financière à long terme », explique Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université. Sans la présence des personnes chargées de cours, l’UQAR éprouverait de grandes difficultés à assumer sa mission d’enseignement.

Accélérer le rythme de la négo
L’employeur laisse entendre que la négociation piétine parce que le syndicat étire les discussions. Pourtant, le SCCCUQAR–CSN invite la direction à négocier intensivement pour conclure une entente avant la fin du présent trimestre universitaire.

« Si l’université veut éviter les désagréments d’une grève aux campus de Lévis et de Rimouski, elle doit négocier de façon soutenue et de bonne foi », avertissent Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN) et Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN).

Le syndicat garde espoir de signer une convention collective à la hauteur de ses attentes d’autant plus que quelques avancées ont été réalisées à la table de négociation. Au chapitre des gains, l’employeur a notamment accepté de revoir le processus de l’appréciation étudiante de l’enseignement, fortement décrié dans les médias. Aussi, la plupart des autres clauses non pécuniaires font l’objet d’un accord.

La prochaine séance de négociation se déroulera mardi prochain.

Les Autobus Matanais en grève ce lundi 13 mars 2023

Comme annoncé le 28 février dernier, les membres de l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. déclenchent la grève générale illimitée en ce lundi 13 mars 2023.

« Ce n’est pas de gaîté de cœur que nous déclenchons une grève, mais l’état de notre négociation ne nous laisse pas d’autres choix. Nous revendiquons le même salaire pour toutes et tous, selon le nombre de circuits que nous effectuons. Nous demandons également une augmentation du nombre de journées de maladies », souligne Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« Ce matin, le syndicat passe de la parole aux actes. Les salarié-es ont droit à des conditions de travail décentes. Il est clair que le transporteur ne voit pas le caractère essentiel du travail de conductrice et de conducteur de véhicule scolaire. S’il avait conscience du rôle que ses employé-es ont dans la vie des enfants, il aurait négocié depuis longtemps et réglé le renouvellement de la convention collective. La grève générale illimitée est le moyen ultime de se faire entendre quand tout a été tenté et le conseil central soutiendra les grévistes jusqu’à un règlement satisfaisant », déclare Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent–CSN.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

 

 

 

 

Les Autobus Matanais en grève bientôt

Réunis en assemblée générale ce lundi 27 février au soir, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc.–CSN a décidé d’envoyer leur avis de grève au ministère du Travail dans le but de déclencher une grève générale illimitée le 13 mars prochain.

« Le respect se retrouve au centre de notre négociation : nous faisons face à un manque flagrant de volonté de négocier de la part de l’employeur et les membres sont excédés. Comme tous les autres transporteurs scolaires au Québec, notre employeur a reçu un rehaussement important de la valeur de ses contrats et nous voulons une bonification de nos salaires selon ces nouveaux paramètres budgétaires. Nous voulons aussi toucher le même salaire pour toutes et tous, selon le nombre de circuits que nous effectuons. Nous demandons également une augmentation du nombre de journées de maladies », souligne Maryse Boulay, porte-parole du syndicat.

« Dans le contexte actuel d’inflation et de rareté de main-d’œuvre, les salaires qui sont versés sont clairement insuffisants. Il faut que leur métier soit valorisé et que les salaires suivent les responsabilités qui sont les leurs. Ces salarié-es ont des horaires coupés qui les font travailler de très tôt le matin à tard en fin de journée, sans compter qu’il n’est pas de tout repos de conduire jusqu’à 72 élèves de leur demeure à l’école. Ces femmes et ces hommes veulent simplement avoir la juste part des sommes qui ont récemment été octroyées aux transporteurs, et c’est maintenant qu’ils la veulent », déclare Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent-CSN.

« Lors de leurs récentes négociations avec le gouvernement, les transporteurs scolaires ont reçu des bonifications importantes de l’ordre de 15 à 30 % de leurs contrats, ce qui leur donne une nouvelle capacité de bien payer leurs conductrices et leurs conducteurs. Notre secteur vit toujours avec de graves problèmes d’attraction et de rétention, ce qui menace toujours le service de transport aux élèves que nous offrons tous les jours. Pour nous, il est temps que ça cesse et la seule solution, c’est de verser de bons salaires qui attireront des travailleuses et des travailleurs dans notre secteur », conclut Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2022, l’Association des chauffeurs d’autobus scolaires Matanais Inc. regroupe 31 membres affiliées à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

 

 

L’UQAR doit protéger ses chargé-es de cours des propos orduriers

« Le prof a un niveau mental d’un élève de troisième année. » « Il doit retourner à son pays, sale race. » « Donnez-lui de l’argent pour qu’elle change de couleur de vêtements. » « Bro what the fuck, mon chien explique mieux ».

Ces propos orduriers, haineux et parfois même violents sont, hélas, tirés textuellement de certaines appréciations anonymes faites par des personnes étudiantes de l’Université du Québec à Rimouski, au terme de leurs cours. Sans être filtrés et remis sans discernement, ces documents sont déposés par l’employeur dans les portails d’employé des chargées et chargés de cours, au risque de miner leur santé mentale.

« Les membres du SCCCUQAR ne rejettent pas en bloc tout processus d’appréciation de l’enseignement, mais en vertu de l’obligation de prévention prévue par la Loi sur la santé et sécurité du travail, les personnes chargées de cours demandent à l’employeur d’agir et de filtrer les commentaires inacceptables. Pourtant, la direction leur oppose une fin de non-recevoir incompréhensible », déplore Michèle Tessier-Baillargeon, vice-présidente à l’information et à la mobilisation du Syndicat des chargés et chargées de cours de l’UQAR (SCCCUQAR–CSN). Dans les faits, d’autres universités ont enchâssé dans les conventions collectives des mécanismes pour dissuader les propos inacceptables.

« Nos quelque 700 membres, répartis à parts égales entre les campus de Rimouski et de Lévis, sont sans contrat de travail depuis mai 2021. Après une trentaine de séances de négociation, il est temps pour l’employeur de cesser de se braquer, de prendre ses responsabilités et de protéger ses chargées et chargés de cours », tranche Michèle Tessier-Baillargeon.

Accès à la recherche universitaire
Le syndicat, qui est à même de comparer puisqu’il participe à une négociation coordonnée avec une dizaine d’autres universités québécoises, se heurte au même refus à propos de sa demande portant sur la reconnaissance de la recherche universitaire faite par les chargées et chargés de cours.

« L’employeur refuse obstinément de considérer, même sans fonds supplémentaires, un volet de perfectionnement consacré à la recherche des personnes chargées de cours. Comme si la recherche ne pouvait servir à améliorer notre enseignement universitaire ! Or, en facilitant notre accès à la recherche, c’est toute la communauté scientifique qui en profiterait », rappelle Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université.

Là encore, d’autres établissements (dont certains du réseau des universités du Québec) considèrent l’expertise et la formation des chargées et chargés de cours lorsque vient le temps d’entreprendre des projets de recherche.

« Les personnes chargées de cours sont les piliers de l’UQAR, alors qu’elles donnent plus de 50 % des cours de premier cycle. Sans leur expertise et leur contribution au savoir, nos régions peineraient à retenir les cerveaux. La direction a intérêt à soigner les relations de travail », de conclure Pauline Bélanger, présidente par intérim du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CCBSL–CSN).

La prochaine séance de négociation entre les parties se déroulera le jeudi 23 février.