Bons résultats financiers de PFR : un peu beaucoup des travailleurs là-dedans

Les syndicats des travailleurs de Produits forestiers Résolu (PFR) membres de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) se réjouissent de voir que leur employeur semble enfin avoir émergé de la situation financière difficile qui l’avait amené, cinq ans plus tôt, à demander la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.

Un peu de nous autres là-dedans

Pour l’organisation syndicale, cette annonce d’un bénéfice de 107 millions de dollars pour l’exercice de l’année 2013, en hausse de 24 % sur celui de l’année précédente, et d’un BAIIA de 377 millions, s’explique en grande partie par la contribution active des travailleuses et des travailleurs à la relance, mais aussi par les ressources naturelles abordables dont profite Résolu au Québec.

Les employé-es syndiqués membres de la FIM-CSN ont contribué activement à la relance de leur employeur et de ses installations, en acceptant, entre autres, une baisse de leur rémunération globale de près de 30 % et en encaissant la perte de quelques centaines d’emplois depuis la restructuration. Ces travailleurs souhaitent que le contexte financier favorable actuel pour PFR se répercute sur leurs conditions de travail et sur la pérennité de leurs emplois.

Alain Lampron, président de la FIM-CSN, commente l’annonce des états financiers de Produits forestiers Résolu pour 2013 de cette façon : « Pour paraphraser un fameux slogan publicitaire québécois, si aujourd’hui, PFR sort du rouge et annonce un BAIIA positif de 377 millions de dollars, les travailleuses et les travailleurs des usines, du secteur forestier et scieries de l’entreprise peuvent dire avec fierté qu’il y a un peu de nous autres là-dedans. Nous trouvons important de rappeler que les syndiqué-es FIM-CSN de PFR ont contribué plus d’une fois au plan de relance de l’entreprise en acceptant de lourds sacrifices sur leurs conditions de travail et sur leur fonds de pension.

Maintenant que la situation s’est stabilisée et que la rentabilité est de nouveau au rendez-vous, nous souhaitons rappeler à M. Richard Garneau, PDG de PFR, qu’il doit s’assurer que cette embellie profite aussi aux travailleuses et aux travailleurs qui doivent négocier un nouveau contrat de travail en 2014 et en 2015. En ce sens, nous souhaitons que le maintien d’emplois syndiqués de qualité et le réinvestissement pour assurer la pérennité des installations de la compagnie soient les priorités de M. Garneau pour les prochaines années. De cette façon, l’entreprise pourra encore longtemps bien vivre de nos ressources naturelles, et créer de la richesse et de bons emplois pour nos communautés boréales québécoises. »

À propos de la FIM

Nous sommes plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Produits Forestiers Résolu ne respecte pas la loi

Une fois de plus, Produits forestiers Résolu (PFR) pousse plus loin le mépris qu’elle a envers ses travailleurs en tentant de faire effectuer du travail à des conditions toujours plus basses. En effet, nous apprenions récemment que PFR, anciennement Abitibi Bowater, demande à certains de ses employés du camp forestier Vermillon au nord de La Tuque de travailler en dehors de leur unité syndicale, donc hors convention collective! Cette manœuvre, pour le moins douteuse de l’entreprise, ne respecte pas les lois du travail québécoises et ressemble étrangement à une tentative pour casser l’accréditation syndicale. « Résolu est de plus en plus constant dans ses attaques des droits syndicaux. Nous l’avons vu manquer complètement de respect envers les travailleurs en imposant par la menace des diminutions de droits et de conditions de travail. Voilà maintenant que Résolu veut se servir d’une autre stratégie qui consiste à contourner les droits de représentation syndicaux prévus au Québec », affirme Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Le Syndicat des travailleurs forestiers de Vermilllon-CSN s’oppose fermement à toute tentative d’esquiver les conditions déjà négociées en bonne et due forme.

Nouveau régime forestier

Depuis le 1er avril 2013, le nouveau régime forestier octroie aux entreprises forestières un droit de coupe garanti qui équivaut à 75 % du volume de bois requis pour faire fonctionner ses installations. Le volume manquant doit être acquis par l’intermédiaire du Bureau de mise en marché des bois. « Il est clair que la mise en application du nouveau régime forestier a changé la donne. Je suis outré par le style de gestion de Résolu, mais je ne suis pas surpris de voir que cette entreprise tente encore de s’enrichir sur le dos des travailleurs », estime Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec (CCCQ-CSN).

Dans diverses communications, dont son Rapport sur le développement durable 2012, Produits forestiers Résolu se plait à dire que ses employés constituent un facteur important de succès et insiste également sur l’importance de créer un milieu de travail dans lequel les employés peuvent « s’épanouir ».

Malheureusement, cette philosophie préconisée par PFR ne semble pas se traduire dans les faits pour le moment. Il faudrait notamment que Résolu respecte à tout le moins les salaires négociés et se souvienne des importantes concessions faites par les travailleurs pour l’aider à se sortir de la Loi sur les arrangements avec les créanciers, lors de sa faillite en 2010.

La compagnie ne peut plus prétexter des difficultés économiques pour expliquer ses actions. En Effet, PFR expliquait récemment dans les médias qu’elle engrange 14 millions de dollars chaque fois que le dollar canadien perd un cent sur les marché. Or, la devise canadienne a perdu environ six cents depuis dans la dernière année.

Le Syndicat des travailleurs forestiers de Vermillon-CSN est affilié à la fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), au Conseil Central du Cœur du Québec (CCCQ-CSN) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Règlement chez Acier Leroux à Chicoutimi

Réunis en assemblée générale cet après-midi, les membres du Syndicat des salariés d’Acier Leroux – CSN ont accepté, dans une proportion de 92 %, l’entente de principe recommandée par leur exécutif.

Ce syndicat CSN était sans contrat de travail depuis février dernier. En plus de voir améliorer les clauses de libérations syndicales, les horaires de travail, le mécanisme de prise de vacances et de congés, les octrois de poste, la clause de santé sécurité, la procédure de grief, ces travailleurs verront un meilleur fonctionnement de prise et d’octroi des heures supplémentaires. Leur régime d’assurance est également bonifié. Ce sont des augmentations salariales de 17 % sur 5 ans que les salariés ont obtenus. Leur nouvelle convention se terminera en février 2018.

Le Syndicat des salariés d’Acier Leroux – CSN fait partie de la Fédération de l’industrie manufacturière de la CSN (FIM-CSN) qui compte en son sein plus de 30 000 membres réunis en 320 syndicats, partout au Québec.

Première convention collective pour les syndiqués du Groupe ADF à Terrebonne

Une première convention collective a été signée ces derniers jours par le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN et par les représentants du Groupe ADF dont l’usine est située au 300, rue Henry-Bessener dans le parc industriel de Terrebonne. Lors d’une assemblée générale tenue à la fin novembre, c’est par un vote à scrutin secret que les membres du syndicat avaient entériné à 80,2 % l’entente de principe intervenue entre les parties.

C’est au terme de douze rencontres de négociations tenues à compter de septembre dernier et sans aucun moyen de pression qu’est intervenue cette entente entre les parties. La convention collective, d’une durée de cinq ans, prévoit des augmentations salariales d’un minimum de 2 % par année et une protection du pouvoir d’achat si l’indice des prix à la consommation (IPC) dépasse 2,5 % par année.

La nouvelle convention collective contient également des améliorations significatives telles que : l’introduction d’une clause pour limiter la sous-traitance, l’amélioration de la clause concernant les mises à pied dont le maintien du lien d’emploi en cas de mise à pied, la bonification des dispositions concernant les mouvements de main-d’œuvre, l’octroi d’un jour férié supplémentaire, l’amélioration des règles d’obtention des congés mobiles et du paiement lors du travail en heures supplémentaires ainsi que de nouveaux droits syndicaux.

« Cette première convention collective CSN, en plus d’améliorer les conditions salariales ainsi que les conditions de travail de travailleuses et des travailleurs membres du syndicat, permet à l’entreprise ADF de s’assurer d’une paix industrielle pour les cinq prochaines années. ADF pourra ainsi poursuivre le développement de ses marchés dans le domaine de la fabrication des charpentes métalliques complexes ainsi que de composantes lourdes en acier pour l’industrie de la construction non résidentielle. Voici un bel exemple d’une entente satisfaisante pour les deux parties » de déclarer Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Rappelons que cette signature intervient après qu’une décision unanime de la Cour d’appel du Québec rendue le 3 mai dernier soit venue mettre un terme à une saga juridique qui durait depuis près de trois ans à la suite d’une contestation du syndicat indépendant qui représentait auparavant les salariés de l’établissement. Cette décision du plus haut tribunal québécois est venue confirmer la décision de la Commission des relations du travail (CRT) qui avait accrédité le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN le 3 septembre 2010.

« Nous tenons à souligner la détermination des travailleuses et des travailleurs du syndicat qui n’ont jamais perdu espoir d’être représentés par la CSN et je veux les féliciter au nom de nos 84 syndicats regroupant plus de 13 000 membres pour l’obtention de cette première convention collective », a conclu Francine Ranger, présidente du Conseil central de Lanaudière (CSN).

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs de ADF-CSN représente près de 200 travailleuses et travailleurs.

L’entreprise doit respecter sa parole

Les quatre syndicats CSN qui représentent les travailleuses et les travailleurs du secteur des pâtes et papiers de Produits forestiers Résolu (PFR) unissent leur voix pour refuser toute réouverture des conventions collectives en cours.

« Il faut absolument que PFR respecte les engagements pris envers ses employés », affirme Jacques Létourneau, président de la CSN.

Rappelons que le Syndicat national des travailleurs des pâtes et papiers de Kénogami (CSN) a récemment refusé, dans une proportion de 99 %, la réouverture de la convention collective qui visait l’abolition d’une trentaine de postes et leur transfert à des sous-traitants.

Les autres syndicats du secteur du papier ont donc décidé de tenir le même discours et de ne pas céder aux pressions incessantes de l’employeur qui cherche visiblement à ébranler les syndicats à la veille des négociations à venir en 2014 et 2015.

« Il est important de rappeler que les syndicats ont consenti d’importantes concessions en 2010 afin d’éviter la faillite de l’entreprise. C’était censé être suffisant », précise Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

Pressions multiples de l’employeur

Les quatre syndicats CSN représentent des employés des usines de Clermont, Kénogami, Grand-Mère et Alma. En tout, la CSN représente plus de 620 syndiqué-es dans ces établissements.

Réunis à Québec le 16 décembre, les représentants syndicaux de ces quatre usines ont également fait part de tactiques déplorables de l’employeur. On parle de recours massif à la sous-traitance, de fermeture temporaire accompagnée d’un transfert des commandes à une autre usine ou encore d’une limitation sévère des embauches. Cette dernière stratégie force les syndiqué-es à faire beaucoup d’heures supplémentaires. « La situation est telle pour certains employés qu’ils cherchent un moyen de pouvoir refuser les heures supplémentaires qui dépassent 50 heures par semaine », explique Michel Tétreault, vice-président de la FIM–CSN et responsable du secteur des produits forestiers.

Produits forestiers Résolu se veut un bon citoyen corporatif

Dans son Rapport sur le développement durable 2012, PFR insiste pour dire que : « les employés de Résolu constituent un facteur important de succès et le fait d’investir dans le recrutement de nouveaux talents et d’encourager le perfectionnement des compétences des employés actuels renforce les assises de notre entreprise ». Le même texte insiste aussi sur la rétention de la main d’œuvre et l’importance de créer un milieu de travail dans lequel les employés peuvent s’« épanouir ». Cette philosophie préconisée par PFR ne se traduit pas dans les faits pour le moment. Il faudrait notamment pouvoir constater un plus grand respect des employés.

Pour assurer la survie à long terme des usines dans un marché mondial difficile, il faut également que PFR profite de l’opportunité de diversification et de modernisation mise de l’avant par le gouvernement du Québec. Ce dernier a récemment dégagé une enveloppe de 675 M$ sur trois ans pour assurer la relance du secteur forestier. « Il faut que Résolu embarque dans le train », insiste Michel Tétreault, qui rappelle la position de la FIM et de la CSN selon laquelle l’aide gouvernementale doit absolument être liée au maintien à la création d’emplois de qualité.

À propos de la FIM

Nous sommes plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le gouvernement doit exiger des conditions

Il serait complètement inacceptable que le gouvernement accorde un rabais de son tarif d’électricité à Alcoa sans exiger des conditions qui feront en sorte de préserver les emplois et d’assurer la pérennité de ses trois usines du Québec.

« La CSN estime qu’un accès aux ressources naturelles du Québec, en l’occurrence l’électricité, devrait toujours être conditionnel à des investissements conséquents et à un réel développement en région se traduisant par des emplois de qualité », a affirmé Jacques Létourneau, président de la CSN.

« On est d’accord que le gouvernement se penche sur la question des tarifs puisque ceux-ci ne sont plus concurrentiels avec ce que l’on retrouve ailleurs dans le monde. Il faut cependant rattacher ça à la création et au maintien des emplois », a précisé Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).

La CSN, qui représente les travailleuses et les travailleurs de l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau, estime qu’une augmentation de la capacité de l’usine de la Côte-Nord est absolument essentielle. Cette dernière mesure fera en sorte que le nouveau tarif qui serait éventuellement accordé ne soit pas un pansement temporaire qui ne ferait que repousser les mauvaises nouvelles pour les syndiqué-es de Baie-Comeau. L’incertitude concernant l’usine de Baie-Comeau se répercute par ailleurs sur l’ensemble de l’économie régionale.

« Il faut que l’investissement se fasse à temps pour profiter de la hausse prévisible du marché de l’aluminium», propose par ailleurs Guillaume Tremblay, président du Conseil central de la Côte-Nord. Différentes formules sont envisageable afin de lier l’accès au tarif avantageux à la nécessité d’amener l’usine de Baie-Comeau à un autre niveau dans un avenir prochain.

« Cette exigence devrait également s’accompagner de pénalités importantes en cas de non-respect de la part d’Alcoa », affirme. Michel Desbiens, président du Syndicat national des employé-es de l’aluminium de Baie-Comeau, qui regroupe 650 membres. Notons que de telles ententes assorties de ce type de conditions ont déjà été signées par Alcoa dans le passé, mais l’entreprise a choisi de négocier sur la place publique pour faire baisser son tarif et s’affranchir de toute forme de responsabilité à long terme envers ses travailleurs. Alcoa a déjà reporté à trois reprises la modernisation de ses installations de Baie-Comeau, amélioration pourtant demandée depuis longtemps par la CSN.

« Le gouvernement doit exiger le maintien en activité des trois usines d’Alcoa », insiste par ailleurs Michel Desbiens. Sans cette vigilance de la part du gouvernement Marois, l’usine de Baie-Comeau pourrait être sacrifiée pendant que les deux autres continueraient de profiter d’un nouveau tarif avantageux. Ce qui serait totalement inacceptable.

À propos de la FIM :

Nous sommes plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN :

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Les premiers pas d’une nouvelle solidarité internationale chez Kronos

Le conflit de travail chez Kronos de Varennes, qui aurait eu six mois aujourd’hui, aura permis de faire naître une nouvelle solidarité internationale entre les usines de la multinationale situées en Amérique du Nord et en Europe.

Si le lock-out a été long et pénible, cette forme de syndicalisme apporte une vision porteuse d’espoir. « On a développé des solidarités exemplaires. C’est un nouveau visage du syndicalisme », a déclaré Jacques Létourneau, président de la CSN, en parlant de Kronos devant le conseil confédéral de l’organisation qui se tenait à Québec cette semaine.

« On a convenu que les syndiqués des différents pays vont continuer de se réunir chaque année », a précisé Alain Lampron, président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN). Déjà, un échange d’information entre les syndiqués de Belgique et du Québec a permis d’établir que l’employeur avait mal informé ses travailleurs et travailleuses belges en leur faisant croire que les syndiqués de l’usine canadienne ne disposaient pas d’assurance équivalente.

Des gestes de solidarité ont par ailleurs été posés par les syndiqués de Kronos International et se seraient multipliés encore davantage si l’entente du 18 novembre n’était pas intervenue.

« Le geste le plus exceptionnel provenait des syndiqués norvégiens de Kronos qui avaient convenu d’une grève de deux heures à leur mine et à leur usine en signe de solidarité avec leurs collègues du Québec », a expliqué Karl Berthiaume, président du Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN).

Le syndicat USW de Louisiane avait convenu de son côté d’un signe de visibilité sur leurs casques. Un appui financier était également en préparation. Lors d’une manifestation tenue le 28 septembre à Varennes, le responsable pour l’Amérique du Nord d’IndustriAll donne l’appui officiel de son organisation qui regroupe 50 millions de membres dans 140 pays du monde.

Le syndicat CSC bâtiment de Belgique avait également envisagé un signe de visibilité. Ce dernier souhaitait également amener la question devant IndustriAll Europe.

La dernière rencontre entre les représentants des différents pays s’est tenue le 28 novembre dernier en Allemagne. Cinq syndicats de Kronos en provenance d’Allemagne, de Belgique et de Norvège étaient présents en plus de Kronos Varennes. Le groupe convient alors de convier le syndicat de Louisiane à une prochaine rencontre.

Cette réunion des syndicats d’Amérique du Nord et d’Europe survient justement au moment où un accord de libre-échange est en cours de ratification entre le Canada et l’Union européenne et que les États-Unis tentent de négocier un pacte similaire avec l’Europe en ce moment même. Le commerce sera donc bientôt encore plus facile entre les deux continents.

Notons en terminant que cette nouvelle solidarité internationale représente un certain baume pour les syndiqué-es de Varennes qui ne sont pas encore tous de retour au travail malgré l’entente du mois de novembre. Certains devront encore patienter avant de reprendre le travail au début de 2014.

À propos de la FIM :

La Fédération de l’industrie manufacturière représente plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

À propos de la CSN :

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

Le syndicat craint pour la disparition des emplois à Baie-Comeau

Au fait des discussions qui se déroulent actuellement entre le gouvernement du Québec et Alcoa, le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN) leur demande de s’entendre dans les meilleurs délais pour assurer la pérennité des emplois dans cette municipalité de quelque 22 000 habitants.

Le syndicat représentant les 650 travailleuses et travailleurs de l’aluminerie de Baie-Comeau craint que la multinationale n’ait pas la réelle volonté de procéder à la modernisation de l’usine, pourtant prévue depuis 2000. C’est pourquoi, il réclame de la compagnie de clairement indiquer ses intentions pour rassurer la population régionale. Le syndicat demande aussi au gouvernement de maintenir les tarifs d’électricité à un niveau qui permette à l’entreprise de conserver ses opérations et les emplois dans la région.

Depuis 2000 : réduction des emplois et des conditions de travail

Avec l’arrivée d’Alcoa en décembre 2000, le syndicat ne peut que constater la décroissance de l’usine : de 2200 salariés qu’elle comptait alors, il n’en reste aujourd’hui que 900. Les travailleuses et les travailleurs ont toujours répondu aux demandes de l’employeur d’aménager la convention collective afin de permettre des investissements visant la modernisation de l’aluminerie. Ce faisant, ils ont consenti de multiples concessions. Le syndicat déplore que les investissements promis n’aient jamais été réalisés.

Cette décroissance de l’usine s’est poursuivie avec la réduction des heures travaillées pour satisfaire les exigences de la production de l’employeur. Cela s’est traduit par le premier plan de départ à la retraite massif.

Par la suite, toutes les négociations en vue du renouvellement des conventions (2003 – 2007 – 2010) ont visé à autant de réaménagements celle-ci, satisfaisant ainsi les demandes répétées de l’employeur pour permettre la modernisation promise. Celle-ci fut d’ailleurs annoncée en grandes pompes à deux reprises où, chaque fois, le premier ministre est venu rencontrer les travailleurs dans l’usine. Pour la population régionale et les travailleurs, toutes les promesses faites par Alcoa, suscitant autant d’espoir, allaient enfin se réaliser !

Treize ans plus tard, ces espoirs et les efforts consentis se traduisent par une nouvelle menace de fermeture.

Et les intentions véritables d’Alcoa ?

Au cours de cette période, Alcoa n’a posé aucun geste pour appuyer ses engagements d’investir dans la région, au contraire :

  • Elle n’a jamais procédé à l’entretien conséquent des équipements, sinon de faire le minimum. C’est le cas des redresseurs qui n’ont pas été entretenus, causant une grande inquiétude chez les travailleurs. Il s’agit d’un équipement névralgique qui requiert une grande attention. Cette insuffisance de l’entretien est-elle un signe du peu d’intérêt de l’employeur à maintenir ses activités dans la région ?
  • Certains investissements dans des projets de moindres envergures pour permettre la modernisation promise ne se sont, dans les faits, jamais réalisés à la hauteur nécessaire. Notons ainsi ceux pourtant annoncés aux activités portuaires pour accroître la capacité de recevoir des bateaux de plus grands tonnages.
  • Les activités administratives (service de la paie, achats, service d’ingénierie, etc.) ont été déplacées en Mauricie, plutôt que de demeurer dans la région. Alcoa se targue pourtant d’être un bon citoyen corporatif, impliqué dans son milieu.

Les trois reports de la modernisation, de même que tous les efforts qui ont été consentis dans les conditions de travail, ont complètement sapé le moral et la confiance des travailleurs envers cet employeur.

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau (CSN), la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) et le Conseil central Côte-Nord (CSN) estiment que la demande d’Alcoa de rétablir le tarif d’électricité est légitime. Cependant un tarif plus bas ne suffirait pas à lui seul à assurer la pérennité des emplois à Baie-Comeau. Les coûts de production et la technologie utilisée des cuves ne permettent pas à Alcoa d’être compétitive dans un marché mondial où seules les alumineries avec un tonnage de 500 000 tonnes et une technologie de pointe assurent leur viabilité à long terme.

C’est pourquoi Alcoa et le gouvernement du Québec doivent se concerter pour mettre en place les conditions qui assureront le maintien des emplois dans la région. Le syndicat réitère sa demande d’être tenu au fait des discussions qui ont lieu entre Alcoa et le gouvernement du Québec, étant au premier chef concerné par les emplois et les conditions de travail. Il tient aussi à assurer la population qu’il demeurera vigilant et qu’il continuera d’intervenir pour assurer le maintien des emplois.

Les travailleurs acceptent la dernière offre de Mapei

Ce midi, les membres du Syndicat des salariés des produits de céramique et autres – CSN (SSPCA-CSN) se sont réunis en assemblée générale afin de procéder à un vote supervisé par la Commission des relations du travail (CRT). Ce scrutin imposé par leur employeur, la multinationale Mapei, touchait aux dernières offres patronales. Vingt travailleurs ont donc accepté celles-ci par une majorité de 75 %. En grève depuis le 4 mai 2012, les travailleurs de l’usine de Laval étaient sans convention collective depuis le 13 décembre 2011.

« Le 19 novembre, le syndicat a reçu une ordonnance de la CRT nous obligeant à tenir un vote en présence de deux observateurs. Après de nombreux débats et plusieurs représentations, la Commission a retenu seulement 23 salarié-es pour ce vote. Jeudi dernier, ceux-ci ont reçu les documents afin de procéder à l’acceptation ou au rejet de la dernière offre patronale. L’exclusion du scrutin de la grande majorité des travailleurs toujours en grève qui sont touchés par cette offre a bien évidemment créé une importante division entre nous. En agissant de la sorte, la CRT a littéralement joué le jeu de l’employeur, ce que nous dénonçons vivement », de marteler Éric Caron, président du SSPCA-CSN.

En moins de deux ans, en plus de judiciariser à outrance le conflit, Mapei a procédé à deux licenciements massifs. Le 24 août 2012, il a fermé le département des poudres et licencié 43 membres du syndicat. Le 10 juin 2013, il fermait celui des adhésifs liquides, ce qui entraînait également la fermeture de l’embouteillage et une nouvelle mise à pied de 45 travailleurs. Après ces deux coups de force en plein conflit, il ne restait qu’environ 25 travailleurs dans l’usine sur les 115 présents au début du conflit. « Nous avons vécu un conflit de travail terriblement éprouvant, une grève qui a duré près de 19 mois. Durant tout ce temps, nous avons lutté pour le respect élémentaire de tous les travailleurs de Mapei. Ce nouvel épisode de mépris nous démontre encore que la direction de Mapei ne comprend pas qu’en entretenant de bons rapports avec ses travailleurs, elle s’assure une paix industrielle bonne pour tout le monde. Dès le début, même si la direction laissait entendre qu’elle voulait négocier, ce qu’elle voulait réellement, c’est se débarrasser de notre syndicat. Tout au long du conflit, nous avons vu le vrai visage de Mapei, celui d’un employeur totalement antisyndical, irresponsable et irrespectueux.

Aujourd’hui, les 20 travailleurs qui avaient le droit de vote ont décidé pour tous les autres de mettre fin à leur lutte. Nous respecterons cette décision, mais il est clair que plusieurs d’entre nous se sentent littéralement abandonnés par la CRT », de conclure monsieur Caron. Le SSPCA-CSN regroupait 115 membres de la Fédération de l’industrie manufacturière. Cette dernière compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 94 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de 400 syndicats dans les régions de Montréal, de Laval et du Grand Nord. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La CSN veut faire partie de la solution

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, a conclu sa participation au Rendez-vous national de la forêt en souhaitant la participation de son organisation aux différents chantiers qui ont été annoncés afin de faire un bilan du nouveau régime forestier et de ses impacts.

Après avoir salué l’investissement total de 675 M$ sur trois ans (argent frais et programmes existants) pour le nouveau départ du secteur forestier, le président Létourneau a réitéré l’importance de ne pas oublier les travailleuses et les travailleurs dans cette nouvelle stratégie gouvernementale. « Il faut s’assurer que cela puisse consolider une main-d’œuvre de qualité », a lancé le président de la CSN devant près de 200 participants au Rendez-vous. La CSN rappelle que ce sont les travailleurs qui ont fait vivre cette industrie depuis ses débuts et insiste sur l’importance d’assurer une « redistribution » équitable des sommes publiques consacrées à la forêt par le gouvernement, notamment en améliorant les conditions de travail des sylviculteurs.

La CSN a aussi rappelé l’importance de la construction en bois, qui est l’un des axes sur lesquels le gouvernement souhaite miser encore davantage. Fondaction a d’ailleurs été une pionnière à cet égard avec son édifice de Québec. La CSN salue également la volonté de création d’un fonds biomasse par le partenariat entre Fondaction, le ministère des Ressources naturelles ainsi que la Fédération des coopératives forestières du Québec. Ce fonds visera à soutenir les projets de remplacement du mazout par la biomasse forestière.

Notons que le gouvernement Marois a notamment annoncé, aujourd’hui, la création d’un Chantier sur les améliorations à apporter à la mise en œuvre du régime forestier. Ce chantier se penchera à court terme sur les effets du nouveau régime sur les travailleurs ainsi que sur les mécanismes d’attribution des contrats et des appels d’offres.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. De ce nombre, la FIM regroupe plus de 7000 syndiqués du secteur du bois et de la forêt, dont plus de 800 en sylviculture.

La Fédération de l’industrie manufacturière en campagne

Constatant une recrudescence du recours à la sous-traitance et aux agences de placement de personnel dans le secteur où œuvrent ses membres, la Fédération de l’industrie manufacturière ( FIM-CSN) se lance en campagne pour renverser un mouvement qui affaiblit le rapport de force syndical et affecte le niveau d’emplois de qualité. Au terme de deux jours de réflexion et d’échanges, à Québec, les quelque 250 délégué-es provenant des syndicats affiliés à la FIM-CSN ont donné le mandat à leur fédération d’établir une stratégie pour endiguer les demandes patronales de plus en plus nombreuses en ce sens, même en cours de convention collective. Ce plan se déploie à trois niveaux :

  • sur le terrain de la négociation, où les syndicats adopteront une stratégie commune basée sur une analyse partagée et la négociation d’une « clause type » visant la sous-traitance et les agences de placement de personnel ;
  • au niveau juridique, où des pressions doivent être exercées pour modifier l’article 109 du Code du travail, rendu désuet par la pratique patronale, afin d’empêcher le recours à la sous-traitance et aux agences de placement durant un conflit de travail ;
  • sur le plan de la solidarité, où il est essentiel de soutenir les syndicats en lutte contre des tentatives patronales de recourir à de tels procédés, ou des les accroître ; cette solidarité pouvant se décliner de multiples façons, dont par des manifestations d’appuis pouvant aller vers un soutien financier aux travailleuses et aux travailleurs en conflit de travail.

Lors de la prochaine instance de la fédération, les syndicats affiliés seront appelés à se prononcer sur l’ensemble de la démarche. Pour le président de la FIM-CSN, Alain Lampron : « Tous les syndicats de notre secteur doivent placer cette campagne en haut de leur liste de priorités. Nous constatons que pour plus du tiers d’entre eux, la sous-traitance est une réalité dans leurs lieux de travail et que 10 % des membres de nos syndicats côtoient des salarié-es provenant d’agences de placement. Les syndicats qui sont moins affectés par cette réalité qui mine le rapport de force doivent solidairement appuyer la mobilisation de leurs camarades. »

Sous-traitance en hausse

Au cours des dernières années, les employeurs ont été nombreux à invoquer toutes les raisons possibles pour diminuer les emplois couverts par l’unité d’accréditation syndicale et les transférer à la sous-traitance ou aux agences de placement. Prétextant des difficultés financières ou la conjoncture de leur secteur, ils cherchent souvent à réduire la représentation syndicale à ce qu’ils définissent comme le cœur de leurs activités, comme la production. L’entretien, le camionnage, par exemple, sont souvent mentionnés comme des activités dites « secondaires » par les patrons, qui cherchent alors à les transférer vers la sous-traitance. Les employeurs sont en demande et vont jusqu’à menacer de fermer pour obtenir les concessions syndicales qu’ils recherchent. Produits Forestiers Résolu est un bon exemple à cet égard, puisque devant cette menace, plus de 300 emplois ont été perdus dans quatre usines. Au cours de l’été, l’aluminerie Alcoa, à Baie-Comeau, n’a pas attendu la fin de la convention collective pour transférer des dizaines d’emplois à la sous-traitance.

Un rapport de force « plombé » durant les conflits de travail

« Lorsque surviennent des conflits de travail, le Code du travail permet aux cadres, aux entrepreneurs et aux salarié-es non couverts par le syndicat de continuer à exécuter leurs tâches, de mentionner Alain Lampron. Ça fait bien du monde dans l’usine et est-on vraiment sûr qu’ils s’en tiennent à leurs activités ? L’article 109 du Code du travail ne rend pas compte de cette nouvelle réalité qui joue contre les travailleuses et les travailleurs en conflit et favorise les employeurs. Il faut qu’il soit modifié. » En outre, il n’est pas rare qu’un employeur transfère sa production dans une autre filiale lorsqu’un conflit éclate. « Ça devient trop facile pour une compagnie de décréter un lock-out, par exemple, et de déplacer la production ailleurs, de poursuivre le porte-parole syndical. Ce faisant, le conflit de travail peut durer très longtemps. » La notion d’établissement est donc au cœur des revendications et la CSN a déjà entrepris des démarches pour faire modifier le Code du travail à cet égard.

À la FIM-CSN, les trois derniers conflits de travail ont d’ailleurs porté sur la sous-traitance : Aciers Leroux, un lock-out de cinq mois, Bombardier, une grève de deux mois, et Kronos, un lock-out qui vient de se terminer après presque six mois. Les 320 travailleuses et travailleurs de l’usine de Varennes ont réussi à bloquer les tentatives patronales d’accroître le recours à la sous-traitance grâce à une remarquable solidarité ouvrière. En Europe et aux États-Unis, les syndicats des autres usines de cette multinationale avaient prévu se mobiliser en appui à leurs camarades de Varennes. Une grève « sympathique » de deux heures était même prévue en Norvège. À Sorel-Tracy, les membres du syndicat CSN de l’usine Rio Tinto Fer et Titane avaient, eux, voté de remettre une somme de près de 30 000 $ par mois aux syndiqué-es de Kronos. Ces appuis ont démontré à cet employeur qu’il ne viendrait pas à bout de leur détermination. Ils ont réussi à limiter le recours à des sous-traitants dans certains départements, seulement s’il n’entraînait aucune mise à pied. Quant à la portée de l’unité d’accréditation, aussi un enjeu, elle est maintenue intégralement, renforçant d’autant la capacité du syndicat à protéger les emplois.

La FIM-CSN représente quelque 30 000 travailleuses et travailleurs de la métallurgie, des produits chimiques, des carrières, de l’automobile, des pâtes et papier, des scieries, des mines, de la forêt, etc., dans 320 syndicats. Dans Québec-Chaudière-Appalaches, la FIM regroupe près de 2500 membres répartis dans 40 syndicats.

La CSN propose un décret pour améliorer le sort des sylviculteurs

Lors du Rendez-vous national de la forêt québécoise, le président de la CSN, Jacques Létourneau, a évoqué la possibilité d’un décret pour améliorer les conditions de travail des sylviculteurs et sylvicultrices.

« S’il y a une bonification des enveloppes pour la sylviculture, il faut que cela se traduise dans les conditions des sylviculteurs », a soutenu le président devant la première ministre, Pauline Marois, et de nombreux représentants du gouvernement et de la filière du bois au Québec. Le président a par la suite soutenu l’idée d’un décret afin de réaliser cet objectif.

La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a immédiatement répondu qu’elle voulait bien remettre en question les conditions des appels d’offres pour les travaux sylvicoles en évaluant leur impact sur les travailleurs. La ministre a aussi réitéré la nécessité de la « prévisibilité » des budgets consacrés à la forêt.

Le président de la CSN a également insisté sur les contrecoups encaissés par les travailleurs du secteur du bois et de la forêt lors des récentes crises. « Les syndicats ont accepté de négocier », a-t-il indiqué, en parlant d’importantes concessions consenties afin de préserver des emplois. Il a aussi rappelé que leurs conditions de travail ne cessent de se détériorer actuellement.

Pour toutes ces raisons, la CSN demande d’être au cœur des débats qui s’amorcent. Le Rendez-vous national de la forêt aura en effet des suites lors de prochains comités et chantiers.

Il faudra sans doute surveiller le gouvernement de près puisque sa priorité ne semble pas être l’emploi. « Notre premier objectif n’est pas de créer des emplois sur une base artificielle », a soutenu la première ministre Pauline Marois, en ajoutant que le premier objectif du gouvernement était de redonner de la vigueur au secteur forestier.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats. De ce nombre, la FIM regroupe plus de 7000 syndiqués du secteur du bois et de la forêt, dont plus de 800 en sylviculture.

Les 320 travailleuses et travailleurs acceptent l’entente de principe

Les travailleuses et les travailleurs de Kronos Canada (CSN) ont accepté à 70,8 % l’entente de principe intervenue la nuit dernière avec la direction de Kronos Worldwide, après un blitz de négociation amorcé le 13 novembre. Cela met fin à un conflit de travail qui aura duré près de six mois à la suite d’un lock-out décrété par Kronos Canada, le 13 juin, deux jours avant l’échéance de leur convention collective. Pour François Morin, porte-parole du Syndicat national des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) : « Le blitz de négociation et l’entente d’aujourd’hui viennent confirmer ce que nous avons soutenu depuis le début de ce lock-out inutile et coûteux sur les plans humains et financiers, soit qu’un accord ne pouvait être obtenu sans une réelle volonté de la direction de Kronos d’y arriver. La détermination et les pressions de nos membres, l’appui de tous les syndicats affiliés à la CSN, de la confédération et d’organisations syndicales internationales sont à la base de ce combat qui restera gravé à jamais dans nos mémoires ! »

Objectifs de négociation atteints

Le nouveau contrat de travail, en vigueur jusqu’au 15 juin 2018, permettra de résoudre plusieurs litiges survenus au fil des derniers mois. Au chapitre de la sous-traitance, les syndiqué-es obtiennent la pleine garantie d’emploi. Ainsi, le recours à des sous-traitants dans certains départements ne pourra avoir pour effet d’entraîner des mises à pied. Quant à la portée de l’unité d’accréditation, aussi un enjeu, elle est maintenue intégralement, renforçant d’autant la capacité du syndicat à protéger les emplois. Les syndiqué-es conservent leurs acquis sur le plan des horaires de travail et du temps travaillé en heures supplémentaires. En outre, ils obtiennent la mise en place d’un programme de formation pour permettre aux salarié-es qui le désirent d’occuper d’autres postes ou fonctions dans l’usine. Enfin, la liberté d’action syndicale, une pierre d’achoppement dans les relations de travail, sera respectée totalement pour donner aux représentants syndicaux toute la latitude nécessaire pour assurer la défense et la promotion des droits des salarié-es. Au plan pécuniaire, les syndiqué-es auront droit, la première année, à une hausse rétroactive équivalente à l’indice des prix à la consommation (IPC), assortie d’un montant forfaitaire de 1000 $. Pour les quatre années restantes, les hausses atteindront l’IPC auxquels s’ajoutera 0,5 % pour chacune des années. Quant au régime de retraite à prestations déterminées, il sera graduellement remplacé par un régime à cotisation déterminée. D’ici la fin de l’ancien régime, la part de l’employeur passera de 8 % à 11 %, avant d’être transformé en un régime à cotisation déterminée avant l’échéance de la convention collective. Au terme de celle-ci, la part de l’employeur s’établira à 7,5 %. Enfin, le régime d’assurance collective et d’assurance-vie des salarié-es actifs et des retraités, un autre enjeu, est maintenu dans sa totalité, l’employeur augmentant même sa contribution.

Protocole de retour au travail

Le protocole de retour au travail convenu entre le comité de négociation et la partie patronale prévoit la mise en place d’un programme de départs anticipés, assorti de primes de séparation. Seule ombre au tableau, le délai de reprise des activités de l’usine s’étalera sur plusieurs semaines, soit à compter du 13 décembre jusqu’au début de février 2014.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, forte de près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs présents dans tous les secteurs d’activité.

La relance du secteur forestier passe aussi par les travailleurs, estime la CSN

Pour que la relance de l’industrie forestière ait un sens, il faut que les travailleurs et les travailleuses des régions du Québec puissent en voir les effets bénéfiques. La forêt publique doit profiter aux Québécois.

Le Rendez-vous national de la forêt dit vouloir mettre l’accent sur la sylviculture. Il s’agit en effet d’un maillon essentiel sans lequel il n’y aurait plus d’industrie forestière à plus ou moins long terme.

Or les budgets consacrés à la sylviculture stagnent. Pire, les sommes consacrées à certaines étapes comme la préparation du terrain ou le reboisement étaient même en légère baisse en 2013. « Il faut absolument des budgets prévisibles si on veut assurer de meilleures conditions aux travailleurs », a déclaré Jacques Létourneau, le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

En attendant une approche plus constructive de la part du gouvernement, les travailleurs sylvicoles doivent composer avec des conditions de travail difficiles (froid, moustiques, terrains en pente) et sont toujours parmi les moins bien payés de l’industrie forestière et les seuls à travailler à forfait. De plus, il s’agit d’un travail saisonnier. La réforme de l’assurance-emploi pourrait donc décourager plusieurs sylviculteurs de continuer leur travail et même de demeurer dans leur région. « Si rien n’est fait, ce secteur sera tout simplement incapable de retenir et encore moins d’attirer de la main-d’œuvre », a soutenu Michel Tétreault, 1er vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN).

Lier l’aide aux emplois

La récente mise en place d’enchères pour la vente du bois des forêts publiques a fait augmenter le prix de la matière première pour les scieries et les usines de pâtes et papier. L’industrie forestière réclame donc depuis peu un tarif d’électricité plus avantageux afin de pouvoir faire face à la concurrence.

« Le gouvernement ne doit pas céder aveuglément aux demandes de l’industrie. Toute aide gouvernementale doit impliquer des investissements de la part des entreprises ainsi que la création d’emplois de qualité », a déclaré le président Jacques Létourneau. Il n’est pas clair par ailleurs qu’un éventuel avantage tarifaire serait contesté par l’industrie américaine du bois d’œuvre.

Le gouvernement pourrait aussi donner une impulsion au secteur en donnant l’exemple. Il pourrait favoriser encore plus l’emploi du bois dans toutes ses constructions et utiliser la biomasse forestière pour chauffer les institutions publiques. Remplacer le mazout par des énergies renouvelables permet en prime de diminuer les gaz à effet de serre de même que la dépendance du Québec au pétrole.

Le président de la CSN au Rendez-vous

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, sera présent au Rendez-vous national de la forêt québécoise les 21 et 22 novembre à Saint-Félicien. Il sera disponible pour des entrevues. Il sera notamment accompagné de Michel Tétreault, 1er vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) et responsable du secteur des industries de produits forestiers.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle. La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats.

Entente de principe pour les 320 travailleuses et travailleurs en lock-out

Une entente de principe est intervenue dans la nuit du 19 novembre entre le Syndicat des employé(e)s de Kronos Canada (CSN) et l’entreprise Kronos Worldwide. L’entente sera présentée aux 320 travailleuses et travailleurs lors d’une assemblée générale spéciale qui aura lieu en fin de journée le mercredi 20 novembre. Par respect des syndiqué-es qui doivent se prononcer sur l’acceptation ou non de cette entente, aucun commentaire ne sera émis par le syndicat.

À propos du syndicat et de la CSN

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.

La stratégie d’Alcoa ajoute à l’insécurité des 900 travailleurs de l’usine de Baie-Comeau, dénonce le syndicat CSN

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau, affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et au Conseil central Côte-Nord (CSN), dénonce la stratégie de négociation des tarifs d’électricité sur la place publique par l’Aluminerie Alcoa. « Avec le report, à deux reprises, du projet de modernisation de l’usine attendu depuis 10 ans, l’inquiétude est toujours présente chez les 900 ouvriers et leurs familles, a mentionné le président du syndicat Michel Desbiens. L’annonce faite hier par la compagnie a rendu cette inquiétude à son comble. Nous n’avons pas besoin de ça! »

Même si ces déclarations s’inscrivaient dans une stratégie de négociation pour maintenir les coûts d’électricité au plus bas, le représentant syndical prend évidemment cette menace au sérieux, d’autant plus que l’usine de Baie-Comeau traverse déjà des difficultés. Vieille de plus de 50 ans, elle a grandement besoin d’être modernisée et le syndicat a multiplié les démarches auprès du gouvernement du Québec et des autres intervenants de la région pour que cela se réalise dans les meilleurs délais. « Les représentants d’Alcoa nous ont mentionné à maintes reprises leurs préoccupations sur une éventuelle hausse des tarifs d’électricité, a mentionné Michel Desbiens. Avec cette annonce, il est évident qu’elle souhaite exercer une plus grande pression sur le gouvernement. »

Pour le porte-parole syndical, le gouvernement du Québec et Alcoa doivent poursuivre les discussions sur les tarifs d’électricité. « C’est l’avenir de la région qui est enjeu, a pour sa part poursuivi le président du Conseil central Côte-Nord (CSN), Guillaume Tremblay. L’impact de la perte de 900 emplois serait catastrophique pour Baie-Comeau, une ville de quelque 22 000 habitants. Avec les emplois indirects qui disparaitraient du même souffle, on peut légitimement se demander si la région immédiate s’en relèverait. »

Le syndicat avertit toutefois qu’il veut être impliqué dans toutes les discussions qui concernent l’avenir de l’entreprise. « Depuis l’arrivée d’Alcoa à Baie-Comeau, en 2000, elle a demandé à plusieurs reprises au syndicat de faire des concessions pour maintenir productive l’aluminerie. Ce sont nos conditions de travail, mais surtout nos emplois qui sont en jeu. Nous sommes concernés au premier chef. Pas question d’être exclus », a prévenu Michel Desbiens.

À cette époque, l’usine comptait plus de 2300 travailleurs. La convention collective a été rouverte plus d’une fois, dont l’été dernier où des aménagements ont été acceptés par les syndiqués pour ouvrir plus grand la porte à la sous-traitance, toujours dans le but de maintenir l’aluminerie en activité. Une fronde

Le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), Alain Lampron, a vivement réagi à l’annonce de l’aluminerie Alcoa : « Il s’agit d’une fronde à la politique industrielle de la ministre Zakaïb, a-t-il mentionné. Le maintien des alumineries au Québec s’inscrit définitivement dans une telle politique. Comment créer des emplois dans les deuxième et troisième transformations, si on ne peut maintenir ceux des alumineries, un secteur qui génère au demeurant une énergie propre, au contraire de plusieurs autres usines au Québec et ailleurs dans le monde ? »

Le syndicat, la fédération et le Conseil central Côte-Nord (CSN) continueront d’être actifs pour assurer la pérennité des emplois dans la région et faire en sorte que le projet de modernisation de l’aluminerie se réalise enfin.

 

Sauvons notre région !

Avec la fermeture de la série C en décembre 2008 et des cuves des séries A et B (technologie Soderberg) le 26 septembre dernier, se tournait une page à l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau. Le syndicat mettra tout en œuvre afin que la modernisation (série F) devienne une réalité dans le but conserver la pérennité des emplois, garder nos jeunes ici et leur donner des conditions de travail intéressantes et apporter une contribution à la stabilité économique de la région, si malmenée ces derniers temps.

L’usine qui soulignait ses 50 ans en 2007 en aura vu passer des travailleurs et des travailleuses qui ont ainsi contribué à l’essor économique de la région.

L’arrêt des deux séries Soderberg plus polluantes est certes une bonne nouvelle pour l’environnement, mais il faut que l’économie de la région en sorte également gagnante et cela doit absolument passer par la modernisation de l’usine attendue, faut-il le répéter, depuis plus de dix ans.

La patience des travailleurs et travailleuses a été mise à rude épreuve et ceux-ci ont contribué leur large part pour permettre la mise en œuvre des conditions nécessaires au projet de modernisation de l’usine.

Pour ce faire, les différents intervenants de tous les paliers gouvernementaux, municipaux et socio-économiques seront interpellés, car il faut sauver notre région, lui permettre de continuer à grandir et à être prospère au bénéfice de toute sa population.

Le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau compte cette année 53 ans d’existence et est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et à la CSN.

320 syndiqué-es et leurs familles toujours à la rue après plus de trois mois

Les travailleuses et les travailleurs de l’usine Kronos Canada inc., mis illégalement en lock-out le 13 juin dernier, se sont rassemblés ce midi pour manifester de nouveau leur impatience devant l’intransigeance de leur employeur. Pour l’occasion, ils ont reçu un appui de taille en la présence de Brian Kohler, porte-parole de la section nord-américaine de l’IndustriALL Global Union, une organisation regroupant 50 millions de membres aux quatre coins du monde.

L’appui de cette organisation est d’autant plus apprécié que le rythme des rencontres et les négociations avec la direction québécoise de Kronos Wordwide, qui se déroulent en présence d’un conciliateur, progressent très lentement depuis le début du lock-out. L’employeur maintient ses positions initiales sur plusieurs sujets en litige malgré l’ouverture de la partie syndicale. Parmi eux, mentionnons : le recours massif à la sous-traitance et la disparition du tiers des emplois, les chambardements dans l’organisation des horaires de travail, le travail en heures supplémentaires et les mouvements de main-d’œuvre, le saccage du régime de retraite à prestations déterminées et de l’assurance collective, la réduction de la portée du certificat d’accréditation et l’affaiblissement des libertés syndicales.

La présence du représentant suisse de l’IndustriALL est le résultat des démarches entreprises par la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) depuis plusieurs semaines. Elle a notamment participé à une rencontre avec les principaux dirigeants de cette organisation tenue à Los Angeles, la semaine dernière. « La bataille menée par les lock-outés de Kronos prend aujourd’hui une autre tournure, a dit Alain Lampron, président de la FIM–CSN, soit celle d’élargir la portée de la lutte au plan international. Les syndiqués d’autres pays comprennent toute l’importance des enjeux et leurs impacts sur les autres secteurs d’activité, peu importe l’endroit dans le monde. »

« Nous soutenons pleinement votre lutte, a lancé Brian Kohler. IndustriALL et sa grande famille disent non aux assauts menés par Kronos contre le niveau de vie des travailleurs québécois. Honte à Kronos qui se moque totalement de vous, de vos familles, de votre communauté et de votre histoire. Comme organisation, nous sommes prêts à vous apporter tout l’appui possible dans le cadre de ce conflit. »

« Avec l’aide d’une organisation comme l’IndustriALL, nous allons mettre toute la pression nécessaire au plan international pour forcer Kronos Wordwide à négocier dans le respect de ses propres travailleuses et travailleurs, ceux-là mêmes qui contribuent à faire de Kronos une entreprise riche et prospère pour ses dirigeants et ses actionnaires. Lors de notre prochain conseil confédéral prévu du 24 au 26 septembre, nous allons appeler tous nos syndicats et nos instances à s’engager dans une campagne d’appui et de mobilisation pour les lock-outés de Kronos. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons faire entendre raison à cet employeur intransigeant, a conclu Jacques Létourneau, président de la CSN. » Rappelons qu’en dépit du lock-out, Kronos Canada poursuit toujours sa production en ayant recours au travail des cadres. Ils sont quotidiennement accompagnés d’agents de sécurité. Les lock-outés sont toujours visés par diverses injonctions, dont celle visant à limiter le nombre de piqueteurs aux abords de l’usine.

Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui représente près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie (CCM–CSN), qui compte environ 35 000 syndiqué-es des secteurs privé et public. Ils sont affiliés à la CSN, qui compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs présents dans tous les secteurs d’activité.

Pour visionner la vidéo en français et en anglais (3’38) sur le conflit chez Kronos, cliquez sur le lien suivant : https://www.csn.qc.ca/web/negos-conflits/kronos

La CSN est satisfaite

La CSN, la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) et le Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean se réjouissent des deux annonces faites aujourd’hui par le gouvernement du Québec concernant l’investissement de 8,5 millions de dollars pour la réalisation de projets sylvicoles et la tenue d’un forum sur la forêt québécoise. Bien sûr, nous attendions ces annonces de projets sylvicoles depuis un certain temps et nous aurions préféré qu’elles se fassent plus tôt pour les travailleurs que nous représentons, car ils connaissent un certain nombre de difficultés. Mais enfin, elles sont faites ! », de déclarer le président de la FIM–CSN, Alain Lampron.

« Assurément, cet investissement arrive à point nommé, car il permettra de soutenir les travailleurs de l’industrie sylvicole et, du même coup, les régions dans lesquelles le travail s’effectue. Grâce à ces projets sylvicoles, les bois affectés par les insectes et par les feux de forêt de cet été pourront être récoltés. Nous apprécions aussi le fait que les budgets qui ne seront pas dépensés pourront être reportés à la prochaine saison », d’ajouter la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque.

Le président du Conseil central du Saguenay–Lac-Saint-Jean, Engelbert Cottenoir, s’est lui aussi réjouit de cette annonce, « car celle-ci se traduit par un investissement supplémentaire de 2,2 millions de dollars chez nous, au Saguenay-Lac-Saint-Jean ».

Le président de la FIM–CSN, Alain Lampron, souhaite vraiment que ces sommes permettent aux travailleurs sylvicoles d’étaler et de prolonger leurs périodes de travail afin de compenser le travail perdu cette année à cause des feux de forêt et ainsi augmenter leurs semaines d’emploi assurables. « Le gouvernement doit tenir compte du caractère saisonnier des travaux sylvicoles et ainsi faire en sorte que l’argent investi soit utilisé à bon escient afin que les travailleurs ne soient pas pénalisés à cause d’évènements pour lesquels ils n’ont aucun contrôle. »

Rendez-vous de la forêt québécoise Les représentantes et les représentants de la CSN accueillent aussi très favorablement la tenue, à Saint-Félicien, en novembre prochain, d’un forum sur la forêt québécoise. En décembre dernier, la CSN adoptait une plateforme de revendications visant à soutenir une stratégie de développement industriel. Celle-ci comportait un important volet portant sur l’industrie du bois, du papier et de la forêt.

« Ce forum, nous permettra de mettre en avant nos revendications concernant l’avenir de l’industrie forestière et la création d’emplois. Malgré les difficultés rencontrées dans ce secteur, cette activité économique est majeure pour plusieurs régions. Nous croyons que les activités traditionnelles ont toujours leur place, mais l’industrie doit assurer sa pérennité dans un contexte de développement durable et de respect de l’environnement. Il y a donc des actions à entreprendre », de soutenir Francine Lévesque.

Pour la CSN et ses organismes, il y a moyen d’ajouter de la valeur à la production forestière, de sauvegarder des usines tout en en reconvertissant d’autres et de se lancer plus à fond dans une économie verte en favorisant la production de nouveaux produits, dont ceux issus des bioproduits et de la bioénergie.

En outre, lors de ce forum, la CSN et ses organismes profiteront également de cette tribune pour réaffirmer la nécessité aussi de s’attaquer en priorité à améliorer substantiellement les conditions de travail des sylviculteurs. « Ces travailleuses et ces travailleurs sont soumis à des conditions de travail parmi les plus difficiles. On doit le reconnaître et les modifier », de conclure Alain Lampron.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une première convention collective pour les travailleurs de Lumi-O de Saint-Jérôme

Réunis en assemblée générale le samedi 14 septembre 2013, les travailleuses et travailleurs de Lumi-O International, dont l’usine est située à Saint-Jérôme, ont adopté l’offre soumise par l’employeur. Il s’agira de leur première convention collective qui couvrira la période du 16 novembre 2012, date de leur requête en accréditation syndicale, au 30 septembre 2014.

Une fois les discussions terminées sur la syndicalisation et la décision de la Commission des relations du travail rendue, les négociations sont allées bon train. Les travailleurs de Lumi-O peuvent désormais compter sur des règles claires quant à l’ancienneté et le rappel au travail, sur des échelles salariales qui éviteront les discordances entre travailleurs qui occupent les mêmes fonctions, de même que sur des comités en santé-sécurité et en relations de travail qui favoriseront le règlement des problèmes au fur et à mesure.

Conscients de la conjoncture économique rendue plus difficile par une saison estivale qui n’a pas favorisé les ventes de la compagnie, les travailleurs ont fait preuve de sagesse en acceptant l’offre patronale. Ils ont convenu que l’échéance prochaine de la convention leur permettra de faire le point rapidement sur la hauteur des salaires.

Le président du syndicat, Robert De Roy, a déclaré : « La première étape visant un assainissement des conditions de travail peut maintenant être franchie, le prochain objectif portera sur la reconnaissance monétaire du travail accompli. Il ajoute «Nous nous sommes syndiqués pour obtenir le respect de l’employeur, nous avons maintenant un outil pour réaliser cet objectif, soit une première convention collective.»

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de Lumi-O – CSN est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière FIM–CSN et au Conseil central des Laurentides CSN qui représente 16 000 membres provenant de 90 syndicats de tous les secteurs économiques des Laurentides.