Les salarié-es de l’École Vanguard adoptent un mandat de grève à 99 %

Après une dizaine de séances de négociation marquées par peu de progrès, les travailleuses et travailleurs de l’École Vanguard ont voté, par scrutin secret, en faveur d’un mandat de grève.

Des enjeux majeurs
Bien que la partie patronale ait montré une légère ouverture sur certaines demandes, des enjeux de taille restent non résolus. Elle continue de rejeter en bloc les revendications salariales, notamment l’augmentation de sa contribution à l’assurance collective, le remboursement des frais d’adhésion à l’ordre professionnel, ainsi que celui des formations obligatoires pour le personnel professionnel, entre autres.

« L’impasse ne se limite pas aux revendications financières », souligne Josiane Nadeau, présidente du Syndicat des employés(es) de l’École Vanguard Québec ltée –CSN. « L’employeur refuse également nos demandes liées à nos conditions de travail. Et pourtant, nos revendications sont raisonnables. Nous demandons la reconnaissance de notre autonomie professionnelle, plus de souplesse quant aux journées pédagogiques, et l’inscription de la retraite progressive dans notre convention collective. »

Environnement de travail = environnement d’apprentissage
Pour Léandre Lapointe, vice-président du regroupement privé à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), l’intransigeance de l’employeur nuit directement à la mission éducative de l’établissement. « Les employé-es de l’École Vanguard sont confrontés à un employeur qui ne semble pas saisir qu’améliorer les conditions de travail, c’est aussi améliorer les conditions d’enseignement. Réduire l’autonomie professionnelle, imposer des horaires flous et refuser de baliser l’utilisation des nouveaux outils technologiques ne font qu’appauvrir l’environnement d’apprentissage. Les employé-es de l’École Vanguard peuvent compter sur l’appui de toute la FNEEQ–CSN pour faire valoir leurs demandes. »

Un vote de grève dans un contexte inquiétant : le projet de loi 89
Alors que les membres ont voté pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève, le spectre du projet de loi 89, déposé par le ministre Jean Boulet, suscite de vives inquiétudes.

« Le PL-89 représente une attaque frontale contre un droit fondamental reconnu par la Charte des droits et libertés : le droit de grève », déclare François Enault, 1er vice-président de la CSN. « Face à un employeur aussi fermé, les membres sont dans l’obligation de faire entendre leur voix. La CSN défend et continuera de défendre le droit de ses membres à exercer la grève lorsque toutes les autres voies de règlement ont été épuisées. »

À propos
Le Syndicat des employé(es) de l’École Vanguard Québec ltée–CSN compte 200 membres affiliés à la FNEEQ–CSN. Fondée en 1969, la FNEEQ–CSN regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Grève des profs à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ)

Les professeur-es de l’ITAQ sont sans convention collective depuis maintenant plus de trois ans. Dans ce contexte, et comme les négociations avec l’employeur butent toujours sur des points essentiels, le syndicat a décidé de déclencher une première journée de grève aujourd’hui sur les deux campus de l’organisation à La Pocatière et à Saint-Hyacinthe.

« Nous demandons à l’administration de l’ITAQ de mettre le pied sur l’accélérateur pour régler d’ici la fin de session, soit avant la fin d’avril, cette négociation qui traîne depuis 2022. Il est inacceptable que les professeur-es de la seule institution québécoise d’enseignement supérieur spécialisée en agriculture et agroalimentaire soient parmi les moins bien payés au Québec », affirme Patrick Fafard, président du Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN.

Trois autres jours de grève

Ce dernier ajoute que trois autres journées de grève sont déjà prévues les 30 avril, 1er et 2 mai si la négociation des 23 et 24 avril n’aboutissait pas. Le syndicat rappelle qu’il est encore possible d’ajouter des dates de négociation si cela devient la priorité de l’organisation. Le syndicat est en effet disponible à tout moment.

Écart salarial de 27 % !

« Comment l’ITAQ pense-t-elle recruter les meilleur-es spécialistes en agriculture si le salaire d’entrée est de 27 % inférieur à celui qui a cours dans les autres cégeps depuis la conclusion de la dernière convention du secteur public », lance François Enault, 1er vice-président de la CSN.

« Pour les plus anciens profs, l’écart salarial est de 18 % avec les cégeps, la situation actuelle nuit donc aussi à la rétention du personnel d’expérience », ajoute Léandre Lapointe, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec–CSN. Ce dernier rappelle par ailleurs que les professeur-es de l’ITAQ devraient avoir droit aux clauses d’autonomie professionnelle et de liberté académique similaires à celles des autres cégeps. « Il faut mettre fin à l’ère du deux poids deux mesures. Tout est en place pour régler », insiste-t-il, en rappelant que l’ITAQ a bénéficié d’une hausse de son budget cette année, et ce, dans un contexte général d’austérité.

Régions agroalimentaires

« La Montérégie et le Bas-Saint-Laurent comptent sur l’agriculture et l’ITAQ est une pierre angulaire pour ces deux régions et pour le Québec agricole, en général. Les travailleuses et les travailleurs de l’ensemble de la filière agroalimentaire sont solidaires avec les profs de l’ITAQ », affirme Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN.

À propos

 Le Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN regroupe 150 membres répartis sur les campus de Saint-Hyacinthe et de La Pocatière.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de près de 85 % des profs de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Le Conseil central de la Montérégie–CSN représente plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

 

Association des étudiant-e-s diplômé-e-s employé-e-s de McGill/Association of Graduate Students Employed at McGill – Section Centre de communication écrite de McGill/McGill Writing Center (FNEEQ–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 29 novembre 2024, l’Association des étudiant-e-s diplômé-e-s employé-e-s de McGill/Association of Graduate Students Employed at McGill – Section Centre de communication écrite de McGill/McGill Writing Center a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail du Centre de communication écrite de McGill (« McGill Writing Center») à l’exception de tous les membres contractuels du personnel enseignant avec ou sans rang universitaire et de tous ceux déjà couverts par un autre certificat d’accréditation. »

Ayant des titres d’emplois et des tâches similaires à de nombreux salarié-es couverts par l’une ou l’autre des trois unités d’accréditations d’AGSEM, les travailleurs et travailleuses du Centre de communication écrite de McGill souhaitaient obtenir des conditions de travail et salariale similaires à leurs pairs.

Ce syndicat demeurera affilié à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Chargé-es de cours universitaires : les conséquences multiples de la précarité sur la santé psychologique

Selon les données recueillies, 56 % des chargé-es de cours universitaires se situent au niveau élevé de détresse psychologique. Ce résultat est nettement supérieur au 41 % de l’indice de référence de l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP 2020-2021), mais similaire à celui mesuré dans une récente enquête menée par l’Institut national de santé publique chez le personnel de l’enseignement (2025). Également, 95 % des personnes chargées de cours associent leur détresse psychologique partiellement ou totalement en lien avec leur travail.

Autres conséquences sur la santé des personnes chargées de cours

La détresse psychologique n’est pas la seule conséquence observée. En effet, il ressort de l’étude que 30 % des personnes sondées se retrouvent à un niveau élevé d’épuisement émotionnel alors que d’autres (23 %) ont des symptômes de surinvestissement qui peuvent prendre la forme d’hostilité, d’impatience, de compétitivité excessive ou de difficultés à s’éloigner du travail. Il n’est pas surprenant que 54 % des personnes participantes à l’étude se présentent au travail malgré le fait qu’elles devraient s’absenter parce qu’elles éprouvent un problème de santé. Ce phénomène, appelé présentéisme, peut même dépasser la dizaine de jours par session, selon 41 % des personnes répondantes.

« Quand tu ignores si tu vas travailler d’une session à l’autre, tu te rends en classe que tu sois malade ou pas et tu évites d’exposer des failles qui pourraient nuire à l’obtention de futurs contrats », illustre Christine Gauthier vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), responsable du regroupement université. « Aussi, de nombreux membres souffrent des effets directs de la précarité sur leur vie personnelle. C’est dramatique pour ces piliers des universités d’être incapables de se projeter ou de planifier des dépenses importantes comme l’achat d’une maison. Beaucoup hésitent aussi à fonder une famille ou songent carrément à quitter leur emploi. »

En outre, 55 % des répondants sont constamment pressés par le temps, 64 % ont une charge de travail élevée, 46 % rapportent que cette charge de travail ne leur permet pas d’offrir aux étudiant•es l’attention qu’ils méritent et 59 % considèrent que la charge de travail s’est alourdie au cours des dernières années. Bref, les conditions d’emploi et la santé psychologique des personnes chargées de cours sont préoccupantes.

Des pistes de solution

De nouvelles dispositions législatives en santé et sécurité au travail imposent aux établissements des mécanismes de prévention qui tiennent compte des risques psychosociaux dans l’analyse de l’environnement de travail et des impacts potentiels sur la santé psychique. La FNEEQ juge donc important de soutenir des mesures visant à réduire l’instabilité et la précarité de l’emploi ainsi que de soutenir une plus grande reconnaissance du travail des chargé•es de cours et de leur place à l’université.

Quelques données

Taux (%) Données recueillies (413 répondant•es)
55 % Constamment pressés par le temps (charge de travail)
46 % La charge de travail ne permet pas d’offrir aux étudiants l’attention qu’ils méritent
59 % La charge de travail s’est alourdie au cours des dernières années
80 % La sécurité d’emploi est faible
74 % Le travail est émotionnellement exigeant
52 % En situation de déséquilibre effort/reconnaissance

L’enquête a été menée en 2022-2023 auprès de 431 participant•es dont les contrats de charges de cours sont leur revenu principal. Ceux-ci ont répondu à un questionnaire standardisé visant à mesurer les risques psychosociaux de leur travail à l’université et les impacts sur leur santé psychologique.

 

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Université Concordia : les auxiliaires d’enseignement et de recherche obtiennent une augmentation de 20 %

Après une semaine de grève et de mobilisation, les 2 000 auxiliaires d’enseignement et de recherche de l’Université Concordia ont obtenu des protections substantielles contre l’inflation. À l’été 2026, ils bénéficieront d’une augmentation de salaire de 20 %.

« Ces gains changeront nos vies et nous les devons à la mobilisation exceptionnelle des membres du syndicat.  Nous entendons poursuivre sur notre lancée dans les années à venir et réaliser d’autres victoires », explique Ria Mayer, membre du comité de négociation et étudiante à la maîtrise en philosophie. 

Le syndicat a également obtenu le premier système de ratio étudiant-auxiliaire d’enseignement du pays. Ce ratio assure désormais qu’un nombre minimum d’heures pour les auxiliaires d’enseignement sera prévu par étudiant de premier cycle inscrit à l’université, garantissant ainsi le maintien de la qualité de l’enseignement.

« Ce gain historique mettra un terme à la dégradation de l’enseignement pour les étudiants. Depuis quelque temps, la charge de travail des auxiliaires ne cesse d’augmenter, réduisant le temps que nous pouvons consacrer à aider chacun des élèves », ajoute Mayers.

« Depuis que le syndicat s’est joint à la CSN l’an dernier, il a mis toutes ses énergies à créer le rapport de force nécessaire pour obtenir ces gains. La lutte porte fruit, comme le démontre encore une fois les membres », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.  

« Après une année de négociations, il était temps que les auxiliaires d’enseignement et de recherche de Concordia obtiennent une entente à la hauteur de leur contribution, laquelle est essentielle à la qualité de l’enseignement à l’Université », conclut Seleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec-CSN (FNEEQ–CSN). 

« La hausse du coût de la vie a des impacts importants sur les auxiliaires d’enseignement qui vivent souvent une grande précarité financière. Ils doivent leurs gains à leur courage et leur détermination, chapeau! » conclut Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Vote de grève à 100 % à l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec (ITAQ)

Les profs de l’ITAQ ont voté cinq jours de grève dans une proportion de 100 % en assemblée générale hier soir. Des écarts salariaux importants avec les cégeps nuisent grandement à l’attraction et à la rétention des professeur-es.

Les prochaines dates de négociation sont prévues les 26 et 27 mars. Si à ces dates l’employeur n’a pas assez avancé pour nous assurer un règlement avant la fin de la session, le syndicat sera obligé de prévoir la grève pour le pousser à enfin accélérer. 

La convention collective du seul établissement collégial à se consacrer exclusivement au secteur agricole et agroalimentaire est échue depuis le 31 mars 2022 ! Une simple lettre d’entente avait permis d’étirer cette convention de 2020 à 2022 en augmentant seulement les salaires. Cela fait donc cinq ans que l’ensemble des conditions de travail n’ont pas fait l’objet d’une véritable négociation. Rappelons que l’ITAQ dispose de deux campus, un à Saint-Hyacinthe et un à La Pocatière.

« L’ITAQ n’est pas un collège de deuxième classe. Pourtant, la direction s’obstine à maintenir un écart important des conditions de travail avec les profs des autres cégeps qui enseignent dans certains cas les mêmes cours. Il est par ailleurs inadmissible que l’employeur ne soit toujours pas prêt à la table de négociation après tout ce temps », lance Patrick Fafard, président du syndicat. L’écart salarial entre la convention en vigueur à l’ITAQ et celle qui a cours dans les cégeps est de 15 %. Au dernier échelon, cela représente une différence de 13 076 $ par année. L’écart est encore plus grand en début de carrière, ce qui nuit au recrutement.

Ce dernier rappelle une particularité historique qui fait en sorte que l’ITAQ est sous la responsabilité du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ), André Lamontagne, plutôt que sous la responsabilité de la ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry. « J’espère que le fait de dépendre du MAPAQ n’est pas un désavantage pour obtenir des conditions équitables qui vont permettre de conserver notre personnel et d’assurer la plus grande qualité d’enseignement possible à long terme », ajoute le président.

Culture différente à l’ITAQ

« Les représentantes et représentants de l’employeur ne semblent pas bien comprendre la réalité d’un établissement d’enseignement supérieur, notamment en ce qui concerne l’autonomie professionnelle des profs et la liberté académique. Il est grand temps de faire évoluer cette convention collective », déplore Léandre Lapointe, vice-président de la FNEEQ–CSN.

Régions agroalimentaires

« L’ITAQ est une institution majeure pour la Montérégie et son important secteur agroalimentaire. Les revendications de nos membres sont raisonnables et nous sommes pleinement solidaires avec eux, que la grève soit déclenchée ou non », affirme Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN. Le campus de La Pocatière a une valeur tout aussi importante dans le Bas-Saint-Laurent, et ce, avec une longue histoire en enseignement agricole.

À propos

 Le Syndicat des professeur(e)s de l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec–CSN regroupe 150 membres répartis sur les campus de Saint-Hyacinthe et de La Pocatière.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de près de 85 % des profs de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Le Conseil central de la Montérégie–CSN représente plus de 31 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de quelque 205 syndicats provenant de toutes les fédérations de la CSN.

Université Concordia : 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche en grève

N’ayant toujours pas reçu d’offre satisfaisante de l’Université Concordia, plus de 2000 auxiliaires d’enseignement et de recherche représentés par le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC-CSN) entament une grève illimitée ce mercredi, mettant en péril la fin de la session. La situation affectera plus de 3000 travaux dirigés, conférences et laboratoires.

« Le message des membres du CREW est clair : nous ne pouvons pas nous permettre d’accepter l’offre salariale de Concordia. Nous sommes à la fois des étudiants et des travailleurs précaires et nous subissons de plein fouet les augmentations spectaculaires du coût du logement et de l’épicerie, ainsi que des frais de scolarité », explique Jason Langford, membre du comité de négociation.

En février, les membres du syndicat ont voté à 95 % en faveur d’un mandat de grève, alors que des négociations sont en cours depuis un an pour le renouvellement de leur convention collective. Le syndicat revendique une augmentation de salaire substantielle pour compenser l’augmentation du coût de la vie, ainsi que des mesures de sécurité d’emploi.

« L’enseignement supérieur devient de moins en moins accessible. Entre l’escalade des frais de scolarité et l’augmentation du coût de la vie, les étudiants sont pris entre l’arbre et l’écorce. L’amélioration de leurs conditions de travail aura un impact direct sur leur capacité à payer leurs études », déclare Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« Le syndicat a donné une vraie chance aux négociations, mais nous nous sommes heurtés à un mur du côté de la direction. Espérons que la grève donnera l’occasion aux négociateurs patronaux de résoudre cette impasse la balle est maintenant dans leur camp », ajoute Saleha Hedaraly, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

« Désormais, la seule voie à suivre est celle de la solidarité. Le CREW a la chance de pouvoir compter sur l’appui de la communauté étudiante de Concordia, de ses travailleurs et de l’ensemble des 300 000 membres de la CSN. On sera à leurs côtés jusqu’au bout⁠⁠󠀨», conclut Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-⁠CSN.

Mandat de grève : la fin de session de l’Université Concordia en péril

Plus de 2 000 assistants de recherche et d’enseignement de l’Université Concordia ont adopté ce samedi un mandat de grève à la hauteur de 95% qui pourrait aller jusqu’à une grève générale illimitée, mettant en péril la fin de session. Plus de 3 000 travaux dirigés, conférences et laboratoires pourraient être affectés.

En négociation depuis un an, le Syndicat des travailleuses et travailleurs en recherche et enseignement à Concordia (STTREC–CSN) réclame un salaire viable et des mesures de sécurité d’emploi qui leur permettraient de planifier leur vie d’une session à l’autre. La grande majorité des travailleurs et des travailleuses représentés sont des étudiants des cycles supérieurs.  

«En raison de la hausse constante des frais de scolarité et de l’augmentation générale du coût de la vie, c’est la pire période pour être étudiant depuis que Concordia existe. L’amélioration des conditions de travail des auxiliaires d’enseignement et de recherche nous permettrait non seulement de vivre dans la dignité, mais aussi de rendre l’enseignement supérieur plus accessible », explique Ria Mayer, membre du comité de négociation et étudiante à la maîtrise en philosophie.  

La représentante syndicale ajoute que les conditions de travail des auxiliaires sont aussi les conditions d’apprentissage des élèves, qui ont parfois plus de contacts avec leur auxiliaire qu’avec leur enseignant. « Notre précarité économique a un impact direct sur la qualité de l’enseignement que les étudiants reçoivent », ajoute-elle.  

« Les membres de CREW n’ont pas voté pour la grève à la légère, mais leur employeur ne leur a pas laissé d’autre choix que d’augmenter la pression. Avec leur mandat en main, la grève pourrait être déclenchée lors de la prochaine impasse à la table de négociation », explique Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).  

« Espérons que l’employeur reçoive le message clair et net et qu’il réussisse à obtenir des mandats de négociation qui permettront à la communauté étudiante de terminer la session sans heurt », conclut Benoît Lacoursière, président de la Fédération des enseignants et enseignantes du Québec (FNEEQ–CSN).   

Nouvelles balises pour l’enseignement en ligne à l’UQAM

L’entente de principe intervenue le 3 février dernier entre le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM–CSN) et la direction de l’établissement a été entérinée à 85 % par un vote tenu aujourd’hui.

Cette entente a permis d’éviter la grève des 2200 personnes chargé-es de cours de l’UQAM.

 Balises

Plusieurs éléments de la convention collective liés à l’enseignement en ligne ont été bonifiés. Un montant pour la préparation d’un nouveau cours sera dorénavant octroyé aux chargé-es de cours. Ce montant additionnel sera de 850 $ pour les cours donnés exclusivement à distance et de 400 $ pour les cours hybrides. Davantage d’heures de formation rémunérée ont aussi été obtenues.

Gain historique, le SPPEUQAM est parvenu à inclure la notion de moyenne-cible à sa convention collective. Cela permettra d’assurer le maintien du nombre de charges données par ses membres, peu importe la direction que l’UQAM donnera à l’enseignement en ligne. Plusieurs clauses ont été négociées pour protéger les chargé-es de cours des dérives potentielles nées de l’enseignement à distance pendant la pandémie. Enfin, un projet pilote entoure désormais le développement de la médiatisation des cours asynchrones.

Rien ne nous permet de garantir que le développement de l’enseignement en ligne ne se fera pas au détriment de l’offre de cours en présence. Les comités de programme devront toutefois évaluer la possibilité d’avoir au moins 50 % des cours en présence pour un sigle de cours donné à plusieurs groupes. La Commission des études sera également saisie du sujet pour baliser le développement de l’enseignement en ligne pour l’ensemble de l’université d’ici le 30 septembre.

« Nous sommes satisfaits d’être allés chercher des avancées significatives dans cette négociation ciblée sur un sujet des plus actuels : l’enseignement en ligne », affirme Olivier Aubry, président du SPPEUQAM–CSN.

Ce qu’ils ont dit

« Ce n’est pas parce qu’un travail se fait en ligne que ça permet d’amoindrir les conditions de travail. La CSN salue la mobilisation du SPPEUQAM, qui a permis d’affirmer ce principe un cran plus loin », a déclaré Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Même s’il reste encore du travail à faire, les chargé-es de cours de l’UQAM ont ouvert la voie à l’humanisation de la pratique des cours en ligne », a commenté Benoit Lacoursière, président de la FNEEQ–CSN.

« Encore une fois, on peut constater le rôle déterminant de la mobilisation. Celle-ci a mené le syndicat à se doter d’un mandat de grève adopté à 86 % et l’entente de principe est intervenue seulement quelques heures avant le déclenchement d’une grève générale illimitée », a souligné Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) fait partie de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Il a été fondé en février 1978 sous l’appellation de Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ-CSN). C’était alors le premier syndicat universitaire en Amérique du Nord regroupant des enseignantes et enseignants précaires, c’est-à-dire à contrat, généralement pour un trimestre.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

Entente de principe : la grève est évitée à l’UQAM

Une entente de principe est intervenue dans la nuit de dimanche à lundi entre le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’Université du Québec à Montréal (SPPEUQAM-CSN) et la direction de l’établissement sur les conditions encadrant l’enseignement en ligne des 2200 personnes chargées de cours, après une fin de semaine intensive de 35h de négociation.

La grève prévue pour lundi matin est ainsi annulée et les cours ont lieu selon l’horaire habituel.

Les membres du Syndicat seront convoqués en assemblée générale dans les prochains jours pour se prononcer sur le contenu de l’entente de principe. D’ici là, aucun détail ne sera divulgué.

À propos

Le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) fait partie de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Il a été fondé en février 1978 sous l’appellation de Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ-CSN). C’était alors le premier syndicat universitaire en Amérique du Nord regroupant des enseignantes et enseignants précaires, c’est-à-dire à contrat, généralement pour un trimestre.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La FNEEQ-CSN parle au nom de 80 % des chargé-es de cours des universités québécoises (11 000 membres). Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 43 établissements privés et 12 universités.

Grève enseignante à l’UQAM à compter du 3 février

Devant l’immobilisme de la partie patronale à la table de négociation, les membres du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’Université du Québec à Montréal (SPPEUQAM–CSN) déclencheront la grève le 3 février prochain. Ils mettent ainsi en application le mandat obtenu à 86 % lors de leur assemblée générale du 2 décembre dernier.

Les 2100 chargé-es de cours qui donnent plus de 60 % des cours au premier cycle constatent, après un an de négociations, que la direction de l’UQAM ne veut toujours pas reconnaitre la surcharge de travail occasionnée par la préparation et l’encadrement des cours en ligne. L’UQAM refuse d’établir des balises pour le développement de ces cours afin qu’ils ne se fassent pas au détriment des cours en présence et refuse également d’assurer que les groupes-cours demeurent à taille humaine.

La direction souhaite plutôt créer deux classes d’enseignants et d’enseignantes à l’UQAM, en différenciant les conditions de travail des permanentes et permanents, ainsi que des contractuel-les, et pérenniser les pouvoirs qu’elle s’est arrogés durant la pandémie alors que les chargé-es de cours étaient contraints d’enseigner en visioconférence. Maintenant que près de 25 % des cours de l’institution et plus de 60 % des cours de certains départements sont rendus en ligne, l’UQAM refuse toujours d’en négocier les conditions de travail.

« Nous annonçons la date de déclenchement de la grève plus de trois semaines à l’avance pour que tout le monde puisse s’y préparer, mais aussi pour donner la chance à la direction de revenir à la table avec des offres sérieuses qui répondent aux demandes réalistes du syndicat sur le plan pédagogique », affirme Olivier Aubry, président du SPPEUQAM–CSN.

« Les professeures et professeurs enseignants de l’UQAM peuvent compter sur leurs collègues de tous les collèges, cégeps et universités du Québec, soutient Benoit Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN). Cette négociation pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble des chargé-es de cours des autres universités québécoises. »

« Leurs revendications sont déterminantes pour l’avenir. Nous sommes solidaires de leur lutte à 100 % », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Le SPPEUQAM–CSN négocie sur un enjeu unique qui touche l’ensemble de la profession d’enseignantes, d’enseignants et de professeur-es. Les demandes du syndicat sont justes et raisonnables. Ce n’est pas parce qu’une activité se déroule en mode virtuel que les règles normales et les conditions de travail adéquates doivent cesser de s’appliquer », estime Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 À propos

Le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) a été fondé en février 1978 sous l’appellation de Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ-CSN). C’était alors le premier syndicat universitaire en Amérique du Nord regroupant des enseignantes et enseignants précaires, c’est-à-dire à contrat, généralement pour un trimestre.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) parle au nom de 80 % des chargé-es de cours des universités québécoises (11 000 membres). Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 43 établissements privés et 12 universités.

Les membres du syndicat des professeur-es enseignants de l’UQAM affiliés à la CSN se dotent d’un mandat de grève à 86 %

Une centaine de membres du Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM–CSN), réunis en assemblée générale lundi après-midi, ont adopté à 86 % une proposition mandatant leur comité exécutif de déclencher des séquences de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, et ce, en tenant compte de la conjoncture de la négociation. Le syndicat dont les membres donnent près de 60 % des cours à l’UQAM peut déclencher la grève à compter du 22 décembre.

Le comité de négociation a expliqué aux membres que les pourparlers stagnent sur les principales revendications en rapport avec les conditions d’enseignement en ligne. Ces revendications portent sur la reconnaissance et la rémunération du travail additionnel qu’exige l’adaptation des cours virtuels ; l’établissement de balises pour le développement de ces cours afin qu’ils ne se fassent pas au détriment des cours en présence et l’assurance que les groupes-cours demeurent à taille humaine. La direction souhaite plutôt pérenniser les pouvoirs qu’elle s’est arrogés durant la pandémie alors que les chargé-es de cours étaient contraints d’enseigner en visioconférence, en refusant maintenant d’en négocier les conditions de travail.

Les deux parties vont se rencontrer à trois reprises d’ici le moment où le syndicat va acquérir le droit de grève. « Avec un vote qui s’élève à 86 %, les membres ont envoyé un message fort et nous espérons que la partie patronale va le comprendre et va arriver à la table de négociation avec de nouvelles avancées pour dénouer l’impasse », a affirmé le président du syndicat, Olivier Aubry.

L’ensemble des syndicats membres de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), réunis la semaine dernière en conseil fédéral, a donné son appui aux chargé-es de cours de l’UQAM. « Ils peuvent compter sur leurs collègues de tous les collèges, cégeps et universités du Québec », a soutenu le président de la FNEEQ–CSN, Benoit Lacoursière, présent à l’assemblée générale.

« Les membres du syndicat ont bien raison de se doter de ce mandat de grève. Les revendications qu’elles et ils portent sont déterminantes pour l’avenir. Nous sommes solidaires de leur lutte à 100% », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN).

Un enjeu qui dépasse l’UQAM

« Le SPPEUQAM–CSN négocie sur un enjeu unique qui touche l’ensemble de la profession d’enseignantes, d’enseignants et de professeur-es. La CSN estime que les demandes du syndicat sont justes et raisonnables. Ce n’est pas parce qu’une activité se passe en ligne que les règles normales et des conditions de travail adéquates devraient cesser de s’appliquer », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Cette dernière espère que la nouvelle chancelière de l’UQAM, Pauline Marois, saura voir en cette négociation l’occasion de tracer la voie qui servira à mettre la technologie au service de l’humain et non l’inverse.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

 La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 80 % des chargé-es de cours des universités québécoises (11 000 membres). Elle regroupe quelque 35 000 membres dans 46 cégeps, 43 établissements privés et 12 universités.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Syndicat National du Personnel de Francisation–CSN, section Cégep de Sainte-Foy

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 28 octobre 2024, le Syndicat National du Personnel de Francisation–CSN a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail occupant la fonction d’animatrice et d’animateur. »

La syndicalisation de cette sixième section depuis 2022 est le fruit d’un travail rigoureux dans un secteur qui en avait grandement besoin. La FNEEQ est en effet parvenue à améliorer concrètement les conditions de travail en négociant la seule convention collective exclusive aux animatrices et animateurs du réseau.

Cette convention collective a définitivement motivé les animatrices et animateurs du Cégep de Sainte-Foy à joindre la CSN et ses organisations affiliées afin d’obtenir de meilleures conditions de travail, entre autres, au niveau des horaires de travail, de la précarité d’emploi et des salaires.

Cette nouvelle section du Syndicat National du Personnel de Francisation–CSN demeurera affiliée à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Mobilisation des syndicats de l’enseignement contre l’austérité caquiste

Les personnes déléguées syndicales de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) manifestent dans les rues du centre-ville de Montréal ce midi pour dénoncer l’austérité caquiste qui est imposée aux réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Le cortège de quelque deux cents personnes en provenance des quatre coins de la province demande au gouvernement de changer de cap afin d’assurer la pérennité d’une formation de qualité pour la population québécoise jeune et moins jeune. Les manifestantes et manifestants portent d’ailleurs le carré bleu, symbole d’opposition aux compressions et de soutien à celles et ceux qui tiennent les réseaux à bout de bras.

« L’austérité – parce qu’il faut bien la nommer – frappe partout actuellement. Quand on gèle les embauches, quand on stoppe des projets d’infrastructures alors que des bâtiments tombent en ruines, quand on cesse d’acheter des livres et quand on refuse des inscriptions faute d’espace ou de laboratoires, c’est de l’austérité qui évoque, hélas, les années Couillard », rappelle Benoît Lacoursière, président de la FNEEQ–CSN.

Le vrai coût des baisses d’impôt
Maintenant que le gouvernement écrit son budget à l’encre rouge, comme le confirme la dernière mise à jour économique, il impose une révision majeure des programmes destinés à répondre vraiment aux besoins de la population.

« Lorsque le gouvernement Legault a accordé plus de trois milliards de dollars en chèques-cadeaux aux contribuables avant les élections, il a caché l’impact dévastateur de cette mesure fiscale sur les services publics, qui profitent pourtant grandement à ce même électorat. Lorsqu’il fait des choix politiques douteux, comme dépenser plus d’un milliard dans l’entreprise étrangère Northvolt, ou qu’il s’engage dans un “irréversible” troisième lien Québec/Lévis scientifiquement et financièrement irresponsable, ce sont de très importantes sommes d’argent qui échappent à nos écoles, nos cégeps et nos universités », analyse Benoît Lacoursière.     

Ces décisions de la CAQ paraissent insensées et incohérentes dans un contexte de vétusté des bâtiments, de pénurie de ressources et de croissance de la population étudiante. En effet, faut-il rappeler l’avis de la Vérificatrice générale du Québec déplorant que les deux tiers des bâtiments des cégeps soient en mauvais état ? Faut-il marteler l’importance de bien intégrer les nouvelles et nouveaux arrivantes, alors que le gouvernement ferme les classes de francisation ? Faut-il expliquer qu’un établissement d’enseignement ne peut remplir son mandat sans les personnels de soutien et professionnel ?

« Au plus bas dans les sondages, ce gouvernement a perdu toute crédibilité, conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). D’ici la fin de son mandat, il doit s’assurer que les deniers de l’État financent les services publics et non les intérêts d’une clique fortunée qui n’a que faire du bien-être collectif. »

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des profs de cégep et de 80 % du personnel chargé de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 46 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe plus de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, à Eeyou Istchee Baie James et au Nunavik. 

Vote de grève à 92 % à l’École de technologie supérieure (ÉTS)

Les chargé-es de cours de l’ÉTS ont voté à 92 % pour renouveler leur mandat de grève en y ajoutant 20 périodes supplémentaires à exercer au moment jugé opportun. Cela s’additionne aux 15 premières périodes de grève utilisées avant ce vote du 26 octobre.

Ils exercent aujourd’hui une vingt-deuxième période de grève en raison de la lenteur des négociations qui ont commencé en 2022 !

« La volonté de changement est très grande, on demande plus de respect et de reconnaissance de notre employeur. Nos membres ne vont pas se contenter de changements cosmétiques à nos conditions de travail. Il faudra plus d’ouverture de la direction générale », soutient Alain Régnier, président du Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure.

Les enjeux principaux encore à régler sont :

  1. Salaire qui doit tenir compte de l’augmentation du coût de la vie ;
  2. Ajout de mesures de sécurité d’emploi pour les personnes chargé-es de cours
  3. Réduction de la taille des groupes-cours.

« Plusieurs représentant-es de syndicats de chargé-es de cours de partout au Québec sont présents aujourd’hui pour soutenir leurs collègues de l’ÉTS et sont solidaires de leurs revendications. Il est temps pour l’ÉTS de régler la négociation », soutient Christine Gauthier, vice-présidente de la FNEEQ–CSN.

« Les membres du syndicat sont déterminé-es à se faire respecter. La seule voie possible pour accélérer la négociation est de poursuivre et d’intensifier la mobilisation. Nous sommes solidaires de leur lutte et nous les soutiendrons jusqu’au bout! », affirme Dominique Daigneault, présidente du CCMM–CSN.

« La CSN est derrière les chargé-es de cours de l’ÉTS avec son Fonds de défense professionnelle soutenu par 330 000 membres et la solidarité de toutes les composantes de la CSN », ajoute Yvan Duceppe, trésorier et membre de l’exécutif de la CSN.

À propos 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, tuteurs et tutrices et étudiantes et étudiants salariés dans onze universités québécoises.

 

Collège Trinité – Entente adoptée à l’unanimité

Réunie en assemblée générale mardi en soirée, la soixantaine de membres du Syndicat du personnel du Collège Trinité a voté à 100 % en faveur de l’entente de principe survenue avec l’employeur la semaine dernière.

Après des mois de négociation, le syndicat a finalement réussi à obtenir des améliorations concernant la diminution du nombre maximal d’élèves par groupe, la répartition équilibrée des élèves détenant un plan d’intervention dans les groupes et la reconnaissance de la charge de travail associée à un grand nombre de plans d’intervention dans une même classe par une compensation salariale. « Pour le personnel de soutien, nous avons réussi à intégrer le concept de télétravail à la convention et nous avons bonifié les vacances de ces membres qui, pour la plupart, sont mis à pied durant l’été », explique la présidente du syndicat, Sonya Veilleux. « Nous nous sommes également entendus sur la manière d’intégrer une semaine de relâche automnale au calendrier scolaire ».

« Nous sommes extrêmement fiers des résultats obtenus. La persévérance de tous les membres a permis des améliorations importantes à notre contrat de travail », conclut la présidente.

Pour la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), qui représente près d’une cinquantaine d’établissements d’enseignement privé, cette entente est le résultat de la bataille acharnée menée par le personnel du collège. « Le syndicat a fait la preuve irréfutable que la lutte paie : plutôt que courber l’échine devant la menace de lock-out de l’employeur, il s’est tenu debout et s’est doté d’un mandat pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée. Il s’agit d’une première pour le secteur privé de la FNEEQ–CSN », explique Léandre Lapointe, vice-président de la fédération. « Ils sont une source d’inspiration pour les prochains collèges qui auront à négocier dans les prochains mois ».

« La mobilisation a été exemplaire », lance pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie–CSN. « Les syndicats affiliés à la CSN peuvent compter sur son soutien direct pour mener des luttes efficaces, qui se traduisent en réelles améliorations des conditions de travail. La CSN et ses syndicats sont combatifs et c’est ce qui fait leurs forces ».

Rappelons que les enseignantes et les enseignants, le personnel de soutien et les professionnel-les du collège ont dû exercer sept journées de grève avant d’en arriver à une entente avec la direction.

Gel d’embauche dans les écoles et les cégeps : une mesure d’austérité qui va précariser la qualité des services éducatifs

C’est avec consternation que la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) ont pris acte de l’annonce précipitée du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) d’imposer un gel d’embauche d’une durée indéterminée dans l’ensemble de la fonction publique. Dans les écoles primaires et secondaires, ainsi que les cégeps, ce gel d’embauche touche plus spécifiquement le personnel administratif. Cette décision unilatérale, rendue publique abruptement et sans concertation préalable, reflète une gestion à la fois imprudente et cavalière, typique du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), et ne tient pas compte des réalités des services de soutien en éducation ni de l’impact direct sur les élèves et leurs familles.

« Comme ç’a été le cas avec l’annonce d’hier, les mesures d’austérité se poursuivent avec celle d’aujourd’hui. Quoi qu’en dise le gouvernement, ces mesures auront inévitablement des conséquences sur la qualité des services éducatifs offerts aux élèves et aux étudiants, dont le nombre, faut-il le rappeler, ne cesse d’augmenter », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Informées dans les dernières heures par des rencontres expéditives de 15 minutes sans aucun espace pour la négociation, les organisations syndicales apprennent que le gel prendra effet dès le 1er novembre 2024. Dans les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, on a néanmoins tenté maladroitement de « rassurer » les organisations syndicales en précisant que les titres d’emploi offrant un « service direct à l’élève » seraient épargnés, laissant les postes de soutien et d’administration, pourtant indispensables, comme victimes premières de cette coupe draconienne.

Impacts concrets sur les personnes étudiantes et les familles

« La réalité est que cette décision irresponsable se traduira par une surcharge de travail intenable pour le personnel en place. Les impacts concrets seront non seulement ressentis par les équipes de soutien, mais aussi par les élèves et leurs familles, qui risquent de subir une dégradation notable de la qualité des services éducatifs », s’inquiète Caroline Senneville. Voici quelques exemples concrets et préoccupants :

  • Défaillance des services informatiques : déjà sous pression avec l’intégration de nouvelles technologies et l’augmentation des besoins en équipement pour les élèves, les équipes informatiques ne pourront plus garantir un soutien adéquat ni assurer la sécurité et la stabilité des systèmes en place.
  • Communication insuffisante avec les élèves et leurs familles : les échanges quotidiens entre les écoles, les élèves et les parents, assurés principalement par les équipes administratives, risquent d’être compromis, mettant en péril la communication essentielle à la réussite et au suivi des élèves.
  • Délais importants dans la gestion des opérations scolaires : l’accumulation des tâches administratives non pourvues entraînera des retards dans toutes les étapes de gestion courante, incluant les commandes pour le personnel enseignant, les inscriptions, la facturation, et même le transport scolaire.
  • Dégradation des établissements : l’état du parc immobilier des cégeps et des écoles se détériore grandement et l’entretien des bâtiments se trouve d’autant plus compromis par ce gel d’embauche.

Ouvrir la porte au privé

« Par ailleurs, nous émettons de sérieuses inquiétudes quant à l’effet pervers que pourrait provoquer ce gel sur le recours à la sous-traitance, poursuit Caroline Senneville. En restreignant les embauches dans les équipes de soutien, les établissements seront tentés de transférer des tâches au secteur privé, déviant ainsi des budgets vers la sous-traitance tout en dissimulant les véritables coûts. Le gouvernement pourra alors prétendre à des économies, alors même qu’il crée une nouvelle charge sur les finances publiques. »

Aggraver la pénurie de main-d’œuvre

La décision irresponsable du gouvernement Legault aura un effet dévastateur sur l’attractivité de la main-d’œuvre, déjà ardue en cette période de grande pénurie. Si le personnel craint en permanence que son emploi soit menacé ou que sa charge de travail explose, pourquoi choisirait-il les services publics ? Et qu’en est-il des potentielles recrues qui se tourneront assurément vers le secteur privé ?

Le gouvernement de la CAQ affiche une fois de plus une approche à courte vue qui fait fi de la qualité des services éducatifs et de la dignité du personnel de soutien. Les syndicats dénoncent vigoureusement cette mesure et appellent à un retour à des pratiques de gestion respectueuses des employé-es et adaptées aux besoins des élèves et de leurs familles.

 À propos  

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FEESP–CSN représente 45 000 employé-es de soutien de la maternelle à l’université.  

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.  

Grève des chargé-es de cours : l’ÉTS doit passer à la vitesse supérieure

Le Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure–CSN déclenche aujourd’hui une première grève pour tenter d’arriver à une entente après deux ans de négociation, sans résultat notable. Cette première grève perlée pourra être suivie de 14 autres séquences, lesquelles sont déjà approuvées par les membres pour une utilisation au moment jugé opportun.

« Nos membres sont à bout de patience. Nous voulons maintenant travailler sur les enjeux prioritaires pour les membres : le salaire et la sécurité d’emploi », soutient Alain Régnier, président du Syndicat des chargé-es de cours de l’École de technologie supérieure. Ce dernier trouve incompréhensible que l’ÉTS n’ait pas encore de mandat pour l’aspect financier de la négociation.

Un nouveau dépôt de la partie syndicale a eu lieu hier et une autre séance de négociation est prévue le 30 septembre pour permettre à l’ÉTS de réagir et de faire avancer la négociation. À défaut, le syndicat déclenchera d’autres périodes de grève ciblées sur certaines plages horaires de façon à exercer le plus de pression possible.

« L’ÉTS est l’une des deux seules universités sur les onze syndicats de chargé-es de cours affiliés à la FNEEQ à ne pas avoir réglé avec ses chargé-es de cours dans la ronde de négociation amorcée il y a plus de deux ans. Nous sommes à l’aube d’une nouvelle ronde de négociation, il serait à peu près temps que l’ÉTS passe à la vitesse supérieure », ajoute Christine Gauthier, vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN).

« Montréal est une ville universitaire. L’ETS doit en prendre acte et reconnaître la contribution des chargé-es de cours qui y travaillent. En ce sens, les membres du syndicat sont déterminés à se mobiliser pour se faire respecter et ils pourront compter sur l’appui de la CSN tout au long de leur lutte », ajoute Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations. La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises.