Changer de ministres sans changer de direction est voué à l’échec

Voici les réactions spécifiques selon les ministères visés.

Ce qu’ils ont dit à propos de la ministre de l’Éducation

« Bernard Drainville a toujours préféré le projet de 3e lien à tout autre dossier, incluant l’éducation. Son départ est un soulagement pour nos membres, bien qu’il soit difficile de croire que Mme Lebel incarnera le changement, elle qui contrôlait les finances lors des compressions et des gels d’embauche dans les écoles. Pour redonner ses lettres de noblesse à l’éducation, elle devra d’abord convaincre la CAQ de réinvestir les sommes coupées et réembaucher massivement, notamment dans le soutien scolaire. » – Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN)

« Ce remaniement représente la dernière chance pour ce gouvernement de changer de cap et de démontrer que l’éducation et l’enseignement supérieur sont une priorité. Si la nouvelle ministre de l’Éducation, Sonia Lebel, réputée pour sa loyauté envers le premier ministre, souhaite perpétuer l’austérité caquiste dans ses nouvelles fonctions comme elle le faisait au Trésor, ce sont les élèves qu’elle choisira de sacrifier, au risque d’en payer le prix en 2026 ». – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

Ce qu’ils ont dit à propos de la ministre de l’Enseignement supérieur

« La nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur, Martine Biron, doit opérer un virage à 180 degrés pour enfin défendre les cégeps et les universités tout en s’assurant de respecter et promouvoir la liberté académique. Elle doit annuler sur le champ les centaines de millions de dollars en compressions imposées par son gouvernement, pour le bien des personnes étudiantes qui ont déjà trop souffert. » – Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

« L’enseignement supérieur n’a jamais été une priorité de la CAQ. Pour montrer une réelle volonté de changement, la nouvelle ministre devra convaincre rapidement ses collègues de réinvestir les sommes coupées dans les universités et les cégeps et de lever le gel d’embauches qui paralyse les établissements collégiaux. La ministre devra aussi se familiariser rapidement avec les défis uniques de l’Enseignement supérieur en consultant l’ensemble de la communauté, incluant le personnel de soutien qui joue un rôle très important dans la réussite des étudiantes et des étudiants. »
– Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP-CSN)

« Nous apprécions que le premier ministre ait reconnu qu’un changement était nécessaire à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur. Nous espérons que Mme Biron sera à l’écoute du personnel du réseau et sera prête à se battre pour faire comprendre à son gouvernement que le Québec a tout à gagner à investir davantage dans ses établissements d’enseignement supérieur plutôt que de continuer à presser le citron, au détriment de la population étudiante. » – Jessica Goldschleger, Fédération des professionnèles (FP-CSN)

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités.

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) représente près de 70 000 membres dans 425 syndicats, dont 36 000 travailleuses et travailleurs de soutien dans le réseau scolaire dans 37 syndicats et 6300 employé-es de soutien dans le réseau collégial dans 38 syndicats, ce qui fait de la FEESP-CSN l’organisation représentant la vaste majorité du personnel de soutien des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP-CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

La CAQ doit s’amender et faire de l’éducation et de l’enseignement supérieur une priorité… pour vrai !

À l’aube de la rentrée dans les cégeps dans quelques jours, puis dans les Centres de services scolaires, les commissions scolaires et les universités, la CSN et ses fédérations de l’éducation lancent un cri du cœur afin d’éviter que l’avenir d’une cohorte entière d’élèves et de personnes étudiantes ne soit compromis. « Rarement a-t-on vu un tel chaos et une telle incertitude dans nos établissements d’enseignement au Québec pour la rentrée. Les idéaux de la Révolution tranquille sont largués par le gouvernement Legault, qui multiplie des choix budgétaires dévastateurs. Tout le monde n’a plus accès aux services auxquels ils ont droit, quoi qu’en disent les ministres Bernard Drainville et Pascale Déry », déplore Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN.

La centrale, qui représente la vaste majorité des travailleuses et des travailleurs dans les cégeps et les universités et qui représente aussi le personnel de soutien dans les écoles primaires, secondaires et centres pour adultes, mesure en effet la dégradation des services provoqués par l’austérité caquiste. Par exemple au cégep, même les directions d’établissement confirment la réduction du bouquet de services face à des compressions historiques encore plus draconiennes qu’à l’époque du gouvernement libéral, alors même qu’une majorité des bâtiments nécessitent une importante mise à niveau. Au primaire et au secondaire, la gestion en montagnes russes aura des effets importants à la rentrée, puisque les plans d’effectifs et les séances d’affectation du personnel ont dû être préparés et tenus en plein cœur du fouillis administratif estival provoqué par la CAQ. Combien de personnes mises à pied en lien direct avec les élèves (orthophonistes, orthopédagogues, technicienne en éducation spécialisée, préposés aux élèves handicapés, etc.), puis rappelées en plein été, ne reviendront pas ?

« Charcuter 570 millions avant les vacances au primaire et au secondaire, puis reculer partiellement devant la mobilisation citoyenne en juillet, amputer 151 millions de dollars dans les cégeps et une trentaine de millions (0,7 %) dans les universités, nous subissons la déroute de la girouette caquiste. Clairement, cela démontre plus que jamais que l’éducation n’est pas la priorité du premier ministre », tranche Katia Lelièvre.

 

Des solutions pour redresser la barre

Si la liste des mauvais choix budgétaires du gouvernement Legault est longue, le Québec a pourtant les moyens de ses ambitions. Sans scandale SAAQclic (plus d’un milliard de dollars), sans troisième lien (autour de 10 milliards de dollars), sans Northvolt (plus d’un demi-milliard de dollars), sans les milliards en baisses d’impôt, en chèques cadeaux et en réduction de la taxe scolaire, le bourbier actuel n’existerait pas. Il faut éviter de corriger ces erreurs sur le dos des élèves et des étudiant-es. Le gouvernement pourrait entre autres puiser dans le fonds des générations (qui vise ironiquement à ne pas hypothéquer l’avenir des jeunes) pour éviter l’hécatombe.

Lors de son remaniement ministériel annoncé, François Legault devrait aussi nommer à la tête des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur des titulaires de portefeuilles qui consulteront et écouteront le terrain et qui respecteront le personnel. Le lien de confiance doit être rétabli.

 

Ce qu’ils ont dit

« Ça fait 65 ans qu’on a convenu au Québec que l’une de nos plus grandes priorités collectives, c’est l’éducation. Ça fait plus d’un demi-siècle que nous avons décidé de mettre nos ressources en commun pour investir dans l’avenir de nos enfants, et, par le fait même, dans notre avenir à toutes et tous. En jouant au yo-yo à coups de centaines de millions de dollars, la CAQ prouve qu’elle n’est plus seulement un gouvernement déconnecté du Québec, la CAQ détruit le Québec. »
– Frédéric Brun, président de la Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN)

« Le lien de confiance est rompu avec ce gouvernement qui ne comprend pas la mission des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur. Nos membres dans les écoles, les universités et les cégeps, déjà épuisés, voient tomber leurs collègues sans être remplacés en plus de subir l’ingérence d’une ministre qui utilise son pouvoir pour défendre ses convictions personnelles. Nous nous attendons à ce que les nouveaux ministres entendent raison et se battent pour leurs ministères plutôt que pour leur parti. »
– Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN)

« La baisse des étudiant-es étrangers et le manque de financement de la recherche n’envoient pas un bon signal aux universités qui ne pourront pas offrir des perspectives aussi stimulantes aux étudiant-es. La surcharge de travail pour les professionnel-les des cégeps n’augure rien de bon pour les jeunes qui vivent cette étape charnière de leurs études. »
– Ryan W. Moon, vice-président de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 

À propos 

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

La Fédération des employé-es de services publics (FEESP–CSN) représente plus de 70 % du personnel de soutien dans les cégeps au Québec (6300 membres) et plus de 35 000 membres dans le secteur soutien scolaire.

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 48 établissements privés et 12 universités.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

 

 

Parc olympique : entente de principe adoptée

Après plus de deux ans sans convention collective, une entente de principe a été entérinée par les 200 membres des syndicats de Parc olympique ce lundi. Ces derniers obtiennent les augmentations salariales du secteur public, soit 17,4 % sur cinq ans, puis de 2 % par année pour les deux dernières années de la convention collective de sept ans. Les salarié-es obtiennent également un mécanisme de protection pour faire face à une éventuelle augmentation de l’indice du coût de la vie. 

«Le Parc olympique, c’est un emblème de Montréal. Avec cette entente, on se donne les moyens de continuer de prendre soin de cette institution», explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique. 

«Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique ont fait la démonstration que se tenir debout, ça paie. Je leur lève mon chapeau pour leur persistance», félicite Caroline Senneville, présidente de la CSN. 

«Dans les dernières semaines, nous avons enfin senti une réelle volonté de négocier de l’employeur. Ça aurait été bien que ça arrive plus tôt, mais les membres sont satisfaits des gains qu’ils ont faits comme la protection des emplois en cas d’évènements majeurs, l’amélioration de la procédure de règlement des griefs et l’amélioration des mécanismes du comité mixte d’évaluation des emplois », expliquent Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN) ainsi que Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN). 

Les salarié-es obtiennent également une bonification des vacances et une prime de fidélité. 

« Tenir la minute de plus, ça permet de gagner, mais ça permet de tisser des liens de solidarité entre les travailleuses et les travailleurs. Les syndicats sortent de cette négociation plus forts », conclut Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). 

Les syndiqué-es avaient fait la grève le 31 mars dernier et conservaient un mandat pour quatre autres jours de grève en poche. L’entente de principe a été adoptée par les syndicats des bureaux-techniques, de l’accueil, des métiers et des professionnel-les. Le syndicat du Centre sportif et celui de la Tour de Montréal procéderont au vote dans les prochaines semaines.  

La CSN réclame la démission de la ministre Déry

Alors que le gouvernement procède au « démantèlement tranquille » du réseau de l’enseignement supérieur à coups de compressions, de gels d’embauche et d’ingérence politique dans la liberté académique, l’austérité frappe de plein fouet nos universités et nos cégeps, menaçant leur capacité même à assurer leurs missions fondamentales de formation, de recherche et de développement social. En pleine période de crise, la ministre Pascale Déry a choisi non pas de défendre le réseau qu’elle a la responsabilité de protéger, mais plutôt de le fragiliser encore davantage. La CSN réclame dès lors sa démission.

« Quand on affame les établissements, qu’on piétine la liberté académique et qu’on abandonne les étudiantes et les étudiants les plus vulnérables, on ne peut plus prétendre défendre l’enseignement supérieur. L’ampleur significative des compressions qui sont imposées au réseau collégial ces jours-ci est la goutte qui fait déborder le vase. Il est temps que Mme Déry cède sa place à quelqu’un qui en sera digne », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Austérité caquiste

Lors des récents crédits budgétaires, nous apprenions que le gouvernement a demandé aux universités de réduire leurs budgets de 0,7 %. Plusieurs universités auront ainsi un budget déficitaire cette année et devront faire certains choix difficiles pour ne pas aggraver leur situation financière.

L’austérité est également en marche dans les cégeps : nous apprenions très récemment que le réseau devra subir des compressions de 151 M$ en 2025-2026.

« On s’attendrait à une ministre qui se bat pour l’enseignement supérieur au lieu d’affaiblir les cégeps et les universités en pleine guerre commerciale », fulmine Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), qui représente la forte majorité des chargé·es de cours universitaires et du personnel enseignant dans les cégeps.

L’austérité avait déjà pointé le bout de son nez avec un gel d’embauche qui touchait toutes celles et ceux qui, soi-disant « n’offrent pas un service direct aux étudiantes et aux étudiants ». « En plus du gel d’embauche qui affecte directement le personnel de soutien, les budgets d’investissement et le MAOB (mobilier, appareillage, outillage et bibliothèque) ont subi des coupes draconiennes, lesquelles retardent des travaux d’amélioration des établissements, privant les bibliothèques de nouveaux ouvrages et gelant l’achat d’équipement de laboratoire et de matériel pédagogique essentiels à la formation technique et scientifique », fait valoir Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Depuis des années, les universités manquent de financement et doivent trouver toute sorte de moyens pour boucler leur budget. « Chaque personne qui n’est pas remplacée laisse derrière elle une charge de travail qui devra bien être reprise par quelqu’un d’autre. Soit la ministre fait preuve de pensée magique et elle croit sincèrement que le gel d’embauche et cette nouvelle vague de coupes n’auront pas d’effets néfastes sur les services aux étudiantes et aux étudiants, soit elle nous prend pour des valises », ajoute Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), qui représente près de 1500 professeur-es d’universités.

Liberté académique compromise

La ministre Déry s’est par ailleurs ingérée dans le programme des cégeps Dawson et Vanier sans aucune raison valable. « Il n’est pas acceptable que le gouvernement qui a voté une loi pour la liberté académique dans les universités impose le contraire aux cégeps. Le président Trump ne doit pas nous servir d’exemple, renchérit la présidente de la CSN. Cette ingérence est particulièrement troublante quand on la met en parallèle avec les coupes dans les bibliothèques, les laboratoires et le gel d’embauche du personnel qui accompagne les étudiantes et étudiants en dehors des cours. L’État restreint activement l’accès libre et démocratique au savoir», dénonce-t-elle.

Les étudiantes et étudiants écopent

Notons également que la ministre Déry a laissé tomber les étudiantes et étudiants en abolissant les bourses Perspective Québec sans réinjecter l’argent dans le programme général de prêts et bourses, qui devrait pourtant être bonifié. Comble de l’insulte, Pascale Déry recule sur sa volonté de rémunérer les stages des futurs enseignants.

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. La FNEEQ représente aussi près de 6000 étudiant-es salarié-es des universités.

Avec ses 6300 membres travaillant dans le soutien au niveau collégial, répartis dans 34 établissements collégiaux et un centre informatique, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) représente plus de 70 % du personnel de soutien dans les cégeps au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

 

Journée internationale des sages-femmes : les projets de maisons de naissance doivent redémarrer

En cette Journée internationale des sages-femmes, nous célébrons une profession essentielle, fondée sur le respect, l’écoute et la reconnaissance du pouvoir des femmes à enfanter dans la dignité. « Alors que les sages-femmes pourraient rendre plus de services, notamment dans les régions où l’obstétrique conventionnelle est moins accessible, le gouvernement gèle tous les projets en développement partout au Québec, dont les constructions de nouvelles maisons de naissance. Ça empêche notamment Laval, la Côte-Nord ou la Montérégie-Est d’avoir accès à des suivis qui sont des plus appréciés par les femmes et les familles », affirme Jessica Goldschleger, présidente de la FP–CSN.

La profession de sage-femme est reconnue légalement au Québec depuis plus de 25 ans. Pourtant, leur pratique demeure encore méconnue et inégalement accessible. « Pour garantir un accès équitable à ces soins humains, sécuritaires et respectueux, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) doit s’engager à investir de manière significative et durable. On ne doit pas mettre le pied sur le frein. L’accès aux services de sages-femmes ne doit pas être un privilège, mais un droit », mentionne Amaili Jetté, présidente du Regroupement Les sages-femmes du Québec.

Un moment charnière : les États généraux de la pratique sage-femme

La tenue du Sommet, dans le cadre des États généraux de la pratique sage-femme, prévus à l’automne, représente une occasion historique pour repenser collectivement l’avenir de la profession. Ce rendez-vous de réflexion doit permettre au système de santé de mieux bénéficier du regard unique que les sages-femmes posent sur le monde de la périnatalité — un regard profondément enraciné dans la confiance envers les femmes, le respect de la physiologie, la continuité des soins et une relation égalitaire entre la femme ou la personne enceinte et l’équipe de sages-femmes.

La Coalition pour la pratique sage-femme (CPPSF) souhaite que cet exercice mène à des recommandations ambitieuses, sans compromettre l’essence même de la pratique. « Il est primordial que l’approche sage-femme et sa philosophie soient préservées, et que l’on évite toute dérive vers une médicalisation accrue ou une recentralisation hospitalière des suivis », ajoute Marie-Eve Blanchard, coordonnatrice de la Coalition pour la pratique sage-femme.

Pour un accès équitable : un investissement politique et humain

Alors que les besoins en périnatalité évoluent et que les pressions sur le système de santé s’intensifient, la pratique sage-femme offre une réponse humaine et durable, à condition que la spécificité qui la caractérise soit pleinement prise en compte dans nos politiques publiques. Cette spécificité, axée sur une approche globale et féministe de la santé, la protection de la physiologie et la relation de confiance, répond à un besoin exprimé depuis des décennies par les femmes et les familles.

Présence et rencontre au Salon Maternité Paternité Enfants

Pour parler des enjeux actuels, des services offerts par les sages-femmes et des droits entourant la grossesse et l’accouchement, la population est invitée à venir rencontrer des sages-femmes et des membres de la Coalition au Salon Maternité Paternité Enfants (SMPE) à Montréal, les 10 et 11 mai. Dans un nouvel espace convivial intitulé Carrefour des ressources, né d’un partenariat entre Mieux-Naître à Laval et le SMPE, plusieurs organismes seront présents afin d’outiller les parents et leur permettre de faire des choix éclairés et centrés sur leurs réalités.

En ce 5 mai, célébrons et agissons

Célébrons aujourd’hui le travail exceptionnel des sages-femmes du Québec, leur approche respectueuse et leur engagement envers les familles. Et appelons à la mise en place de politiques publiques ambitieuses, inclusives et cohérentes avec la philosophie portée par la pratique sage-femme.

À propos

La Coalition pour la pratique sage-femme (CPSSF) milite pour l’accès aux services de sage-femme et aux maisons de naissance, dans toutes les régions du Québec, au sein du système public de la santé et services sociaux. Composée de 17 groupes, elle travaille pour que les sages-femmes puissent soutenir et protéger l’accouchement physiologique, en reconnaissant que les processus liés à la maternité appartiennent aux individus.

La Coalition pour la pratique sage-femme est actuellement coordonnée par le Regroupement Naissances Respectées (RNR). Les membres de la Coalition sont : l’Association des étudiantes sages-femmes du Québec (AESFQ), l’Association féministe d’éducation de l’action sociale (AFÉAS), l’Association pour la santé publique du Québec (ASPQ), l’Association québécoise des doulas (AQD), la Confédération des Organismes Familiaux du Québec (COFAQ), la Confédération des syndicats nationaux (CSN), les Cercles des Fermières du Québec, la Fédération québécoise des organismes communautaires famille (FQOCF), la Fédération des femmes du Québec (FFQ), la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN), le Mouvement pour l’autonomie dans l’enfantement (MAE), le Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ), le Regroupement Naissances Respectées (RNR), L’R des centres de femmes du Québec, le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes (RQASF), le Réseau des Centres de ressources périnatales du Québec (RCRPQ), Serena Québec, l’Institut National de Portage des Enfants (INPE).

Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RFSQ) regroupe près de 280 membres répartis dans une vingtaine d’établissements de santé. Il est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

 

 

 

STT de la clinique vétérinaire Douville (FP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 20 février 2025, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la clinique vétérinaire Douville–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, notamment les réceptionnistes, les aides-techniciennes en santé animale et les techniciennes en santé animale, à l’exclusion des vétérinaires. »

Les travailleurs et travailleuses ont décidé de faire appel à la CSN pour les aider à éliminer la disparité de traitement et le surplus de tâches non rémunérées.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des professionnèles, au Conseil central de la Montérégie et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des professionnèles de l’économie sociale et de l’action communautaire | section CPRMV (FP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 5 février 2025, le Syndicat des professionnèles de l’économie sociale et de l’action communautaire–FP–CSN – Section CPRMV a été accrédité pour représenter :

« Toutes et tous les salariés au sens du Code du travail. »

Depuis trop longtemps, l’équipe de travail vie dans un climat des annonces de restructuration, de réorganisation du travail, de nouvelles politiques, de collaboration, etc. Ne croyant plus aux « belles promesses » de leur employeur pour améliorer les choses, l’équipe de travail a décidé majoritairement de se syndiquer et de se donner le moyen de négocier leur convention collective.

Cette nouvelle section du syndicat est affiliée à la Fédération des professionèles, au Conseil central du Montréal Métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des travailleuses et travailleurs de l’Hôpital vétérinaire Cuivre et Or | Clinique vétérinaire de l’Anode de Rouyn-Noranda (FP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 14 janvier 2025, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôpital Vétérinaire Cuivre et Or, Clinique vétérinaire de l’Anode Rouyn-Noranda–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail, notamment les réceptionnistes, les.animalières et les techniciennes en santé animale, à l’exclusion des vétérinaires ».

Les travailleuses ont décidé de faire appel à la CSN pour les aider à éliminer la disparité de traitement et le surplus de tâches non rémunérées.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des professionnèles, au Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue–Nord-du-Québec et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Les avocats de l’aide juridique grandement préoccupés par le projet de loi 91 du ministre Jolin-Barrette

Alors que le projet de loi 91 est sur le point d’être adopté, les avocates et avocats de l’aide juridique sont grandement préoccupés par l’instauration d’un tribunal « unifié » de la famille au sein de la Cour du Québec, du moins tel que présenté par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette.

Aux yeux des avocates et avocats de l’aide juridique, principal groupe d’avocats pratiquant le droit de la famille au Québec, le projet de loi 91 viendrait au contraire dédoubler les tribunaux ayant compétence pour juger les causes de divorce et de séparation, tout dépendamment si les conjoints étaient mariés ou conjoints de fait ayant eu des enfants après le 30 juin 2025.

« Le projet de loi viendrait créer deux classes de famille, avec leurs tribunaux distincts », déplore Me Justine Lambert-Boulianne, présidente du Syndicat des avocats et avocates de l’aide juridique de Montréal et Laval–CSN. « Ce n’est pas en dédoublant les tribunaux et en multipliant les règles de procédure que l’accès à la justice sera amélioré. On risque plutôt d’engorger la charge des avocates et des avocats de l’aide juridique, au détriment de la défense des droits de celles et ceux que nous devons représenter. »

Une conception erronée de la médiation et de conciliation

Les avocates et avocats de l’aide juridique craignent de voir leur charge de travail alourdie par cette nouvelle réforme judiciaire, mais aussi de voir reculer les droits de leur clientèle – les femmes en particulier, notamment celles aux prises avec un ex-conjoint violent.

« Pour plusieurs de ces femmes, forcer une médiation n’est manifestement pas une démarche souhaitée, d’autant plus qu’elles ne pourront bénéficier de tout le soutien juridique ou psychologique approprié », souligne Me Lambert-Boulianne.

Selon le projet de loi, la seule façon de se soustraire à cette médiation est d’invoquer la violence de l’ex-conjoint. « Mais pour toutes sortes de raisons légitimes, ce n’est pas nécessairement l’objectif souhaité par les femmes que nous représentons, et ça nous éloigne de l’objectif du processus judiciaire qui est ici engagé, à savoir la garde des enfants, le partage des biens et la pension alimentaire », poursuit l’avocate.

En cas d’échec en conciliation, le projet de loi 91 prévoit un processus de conciliation en présence d’un seul et même juge qui, après avoir tenté de rapprocher les parties, sera appelé à entendre la cause par la suite en cas d’échec de la discussion.

« C’est l’ensemble de la communauté juridique qui est estomaquée d’une telle chose. On ne peut pas demander au juge de faire semblant qu’il n’a rien entendu pendant la conciliation avant de rendre une décision strictement basée sur la preuve admise lors de l’audition. Personne ne peut diviser son cerveau de la sorte », indique la porte-parole syndicale.

En raison de cette contradiction, la preuve à administrer lors de la conciliation devra donc être soupesée avec soin, ajoutant un fardeau supplémentaire sur les épaules de l’avocat en matière de responsabilité professionnelle, avec la crainte que ce qui est divulgué en conciliation ne soit utilisé lors de l’audience.

« Cela pourrait permettre à une partie d’utiliser de l’information qui n’aurait pas été admissible en preuve autrement. Ce serait dramatique pour certaines des clientes vulnérables que nous avons à représenter », d’affirmer Me Lambert-Boulianne.

Les syndicats de l’aide juridique affiliés à la CSN représentent les 325 avocates et avocats de Montréal, de Laval, de la Montérégie, de l’Abitibi-Témiscamingue, des Laurentides, de Lanaudière, de la Mauricie–Centre-du-Québec, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Ils sont affiliés à la Fédération des professionnèles–CSN. Fondée en 1921, la CSN regroupe quelque 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique déclenchent la grève

Quelque 200 travailleuses et travailleurs du Parc olympique ont débrayé ce matin alors que le Centre sportif du Stade ouvrait ses portes après un an de travaux à la suite d’un incendie. Les syndiqué-es sont sans convention collective depuis maintenant deux ans.

Les travailleuses et travailleurs se mobilisent contre des demandes patronales qui auraient pour effet de précariser les horaires de travail et de réduire la quantité d’emplois permanents, au profit d’emplois temporaires.

« On défend un savoir-faire essentiel pour la pérennité du Stade. Avec les difficultés qu’on a connues dans les dernières années, notre employeur n’a pas les moyens de précariser nos emplois », explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique.

Les travailleuses et les travailleurs demandent également les augmentations salariales octroyées au reste du secteur public et parapublic, soit 17,4 % sur 5 ans.

« Le Stade et le Parc sont des emblèmes de Montréal. Il n’est pas question que les travailleuses et les travailleurs qui leur permettent d’exister vivent dans la précarité », soutient Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Le 31 mars marque le triste anniversaire de deux années sans convention collective pour les travailleuses et les travailleurs du Parc. Il est plus que temps que le Conseil du trésor donne des mandats de négociation à l’employeur et laisse de côté sa rigidité », expliquent Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics-CSN ainsi que Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles-CSN.

« Depuis le début des assemblées, où les travailleurs et les travailleurs ont voté leur mandat de grève, on remarque une solidarité exceptionnelle entre les différents corps de métier. Cette gang va rester unie jusqu’à la fin de leur lutte pour faire entendre raison à leur employeur », conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

Les syndiqué-es ont en poche quatre autres jours de grève qui pourront être utilisés dans les prochaines semaines si aucune avancée n’est faite à la table de négociations. La grève concerne de nombreux corps de métier, dont le personnel administratif et technique, le personnel de l’entretien du bâtiment et les professionnel-les comme les ingénieur-es.

Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique se dotent d’un mandat de grève

Face à une négociation difficile qui s’éternise depuis maintenant plus de deux ans, près de 200 travailleuses et travailleurs du Parc olympique se sont dotés d’un mandat de grève de cinq jours cette semaine. Le mandat, adopté à la hauteur de 96%, survient à moins de deux semaines de l’ouverture du Centre sportif du stade olympique. 

« Ce n’est pas de gaité de cœur qu’on a adopté notre mandat de grève, mais l’arrogance patronale à la table de négociation nous force à prendre des décisions difficiles. Il faut qu’on arrive à une entente rapidement pour qu’on se concentre ensemble sur le futur du stade », explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique. 

À l’été 2023, la mobilisation des membres leur avait permis de conclure une entente sur les enjeux non pécuniaires de leur convention collective et la grève avait pu être évitée. L’employeur et le syndicat s’étaient entendus pour reprendre les pourparlers salariaux après la négociation du secteur public. De nombreux organismes parapublics dont le financement provient du Conseil du trésor obtiennent généralement les hausses salariales octroyées au public. 

« Coup de théâtre, quand est venu le temps de reprendre la négociation, l’employeur a fait volte-face et demandé de renégocier une grande partie de l’entente sur laquelle on s’était entendus moins d’un an auparavant. Les syndicats du Parc olympique se sont sentis trahis », ajoute M. Doumbia. 

La direction du Parc olympique et le Conseil du trésor demandent désormais davantage de flexibilité dans la convention collective. Cette flexibilité se traduirait notamment par une précarisation des horaires de travail et une série de reculs dans les conditions de travail, selon les syndicats. 

« La direction du Parc olympique se cache derrière le Conseil du trésor pour dire que ses mains sont liées. Que ça vienne de Sonia LeBel ou du stade, des mandats de négociation doivent être donnés rapidement pour qu’on évite la grève » explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics de la CSN (FEESP–CSN). 

« L’inquiétude des syndicats, c’est que la précarisation des horaires affecte l’équilibre travail-famille. À terme, on risque de perdre une expertise précieuse pour l’entretien de notre stade et de son parc », ajoute Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles de la CSN (FP–CSN). 

« Le Parc olympique est le cœur battant de Montréal, mais pour que sa modernisation se fasse sans heurts, ses travailleuses et travailleurs doivent être traités avec le respect qu’ils méritent », conclu Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN (CCMM–CSN). 

Le mandat de grève concerne de nombreux corps de métier, dont le personnel administratif et technique, le personnel de l’entretien du bâtiment et les professionnel-les comme les ingénieur-es. 

GMF : le gouvernement facilite l’exode du personnel vers le secteur privé

La CSN dénonce la décision du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de permettre aux groupes de médecine familiale (GMF) d’embaucher leurs propres ressources humaines plutôt que de devoir recourir au personnel des CISSS et des CIUSSS.

«Alors qu’on a déjà de la difficulté à recruter et à garder le personnel dans le réseau, le gouvernement vient encore faciliter l’exode de précieuses ressources du public vers le secteur privé», déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

Jusqu’à présent, le personnel infirmier et les professionnel-les étaient des salarié-es du réseaupublic de santé que les CISSS et les CIUSSS attribuaient aux GMF. À la suite de cette décision – annoncée en catimini le 18 décembre dans le bas d’un communiqué du MSSS – les infirmières et les professionnel-les des GMF pourront sortir complètement du réseau public.

«On dirait que ce gouvernement prend plaisir à se tirer dans le pied en ouvrant de plus en plus notre réseau au secteur privé tout en favorisant l’exode du personnel essentiel, s’étonne Réjean Leclerc, président de la Fédération de la santé et des services sociauxCSN. Comment le réseau public est-il censé pouvoir rivaliser avec le secteur privé? Plutôt que d’imposer des compressions budgétaires de 1,5 milliard, la CAQ et Santé Québec doivent réinvestir dans le réseau public pour améliorer les conditions de travail. Le réseau public de santé et de services sociaux doit avoir les moyens d’attirer et de retenir les travailleuses et les travailleurs.»

«On aurait pu se réjouir que le gouvernement se soit au moins rendu compte que les GMF ne remplissent pas leurs promesses en matière d’amélioration de l’accès aux services de première ligne, ironise Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles–CSN. Malheureusement, plutôt que de faire le choix courageux et nécessaire de ramener les ressources au sein du réseau public pour améliorer l’accès, il se rallie aux arguments des médecins entrepreneurs et met en place un programme qui viendra exacerber les problèmes d’accessibilité.»

 À propos

Forte de ses 330 000 membres, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est présente dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

 La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public, parapublic et privé. Plus de 120 000 de ses membres travaillent dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. Plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux, la FSSSCSN agit en faveur dune société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10500 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux, de l’économie sociale et de l’action communautaire, ainsi que dans le secteur privé.

L’Association des acupuncteurs du Québec s’affilie à la Fédération des professionnèles–CSN

Représentant plus du tiers des 1 000 acupuncteurs et acupunctrices du Québec, les 375 membres votants de l’Association des acupuncteurs du Québec (AAQ) ont décidé de passer à l’offensive pour la reconnaissance et la valorisation de leur profession en s’affiliant à la FP–CSN lors d’un référendum s’étant terminé le 25 novembre dernier.

« La pratique de l’acupuncture se heurte actuellement à de nombreux défis, comme le manque d’intégration au sein du réseau de la santé, ainsi que l’obsolescence de la loi sur l’acupuncture, qui ne reflète pas l’ensemble des champs de pratique des acupuncteurs et acupunctrices, explique Martin Donaldson, président de l’AAQ. Grâce à cette affiliation, l’AAQ bénéficiera de l’expertise et des ressources de la FP–CSN pour défendre les intérêts de ses membres et poursuivre ses objectifs. »

La démarche d’affiliation de l’AAQ à la FP–CSN s’est entamée en 2022 et a débouché sur la tenue d’un référendum, où près de 90 % des votes enregistrés étaient en faveur de l’affiliation.

« Nous sommes très heureux que les membres de l’AAQ aient décidé de nous faire confiance pour défendre leurs intérêts, leurs droits et leurs conditions d’exercice, se réjouit Marie-Michèle Doiron, vice-présidente de la FP–CSN. Notre organisation a déjà démontré son savoir-faire dans la représentation de travailleuses et de travailleurs autonomes de domaines non conventionnels, comme les sages-femmes et les archéologues. Nous sommes ravis de mettre maintenant cette expertise au service des membres de l’AAQ. »

« La FP–CSN a démontré sa capacité à négocier avec le gouvernement et à représenter ses membres auprès des organismes gouvernementaux compétents en matière de pratique professionnelle, poursuit M. Donaldson. Nous sommes convaincus que cette affiliation nous permettra d’atteindre des objectifs stratégiques importants. »

En ouvrant ce nouveau chapitre de son histoire, l’AAQ espère, notamment, pouvoir mettre en lumière les compétences des acupunctrices et des acupuncteurs, protéger les outils et les techniques spécifiques à leur pratique, et développer une formation universitaire en acupuncture. Elle espère également faire valoir auprès du gouvernement que l’intégration des acupunctrices et des acupuncteurs au sein du système de santé québécois constituerait un atout considérable dans la poursuite de son objectif d’améliorer l’accessibilité et la qualité des soins.

À propos

Créée en 1972, l’Association des acupuncteurs du Québec (AAQ) a pour mission de promouvoir l’acupuncture et de veiller aux intérêts socio-économiques de ses membres. Elle est l’instigatrice, en collaboration avec la CSN, de la création de l’ordre des acupuncteurs du Québec en 1995.

Santé Québec: un chaos annoncé

À quelques jours du 1er décembre, date à laquelle Santé Québec deviendra l’employeur unique des salarié-es du réseau public de la santé et des services sociaux, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) constate que la naissance de l’agence de gestion s’accompagne d’un nuage d’incertitude, d’improvisation… et de coupes budgétaires imposées par le gouvernement.

« Il n’y a personne, que ce soit parmi le personnel, les organismes communautaires, les chercheurs ou les représentants des patients, qui croit vraiment que cette réforme-là va améliorer les services ou le réseau », explique la présidente de la CSN, Caroline Senneville. « Les Québécoises et les Québécois non plus ne le pensent pas, en grande majorité. Cette réforme, comme celles qui l’ont précédée, c’est plus de centralisation et plus de privatisation. La CAQ ne fait que répéter les erreurs du passé. »

De plus, le tout se déroule alors que le gouvernement impose une cure d’austérité aux soins de santé et aux services sociaux. Sans aucune transparence, des objectifs de coupes totalisant au moins 1,5 milliard $ ont déjà été identifiés.

Comme les autres réformes hyper centralisatrices imposées ces 20 dernières années, celle-ci s’accompagne d’une ronde de compressions budgétaires, avec pour conséquence assurée un secteur public encore plus mal en point. Par le fait même, le privé poursuivra son essor pour occuper l’espace laissé vacant par le secteur public.

Centralisation, privatisation, austérité… voilà les ingrédients d’un vieux remède maintes fois servi au réseau public et n’ayant jamais amélioré son état !

 

Des choix politiques de la CAQ

Dès lundi, Santé Québec devra jongler avec les nombreux cadeaux empoisonnés que lui lègue le gouvernement. Des commandes d’austérité aux retards de paiements de l’équité salariale en passant par le gel d’embauche, c’est bien le gouvernement de la CAQ qui a fait tous ces choix politiques. Pour la CSN, agence ou pas, le gouvernement devra répondre de ses choix.

« Depuis que le ministre a annoncé sa réforme centralisatrice, nous avons soulevé les problèmes qui nous attendent et nous avons des pistes de solutions. Or, le ministre fonce sans nous écouter et sans nous parler, déplore le président de la Fédération de la santé et des services sociaux, Réjean Leclerc. Présentement, Santé Québec nage dans l’improvisation complète et l’employeur n’a pas de réponse à nos questions. Il y a 350 000 personnes qui se demandent ce qui va changer ou pas pour elles à compter de lundi et elles n’ont aucune réponse. Leurs gestionnaires eux-mêmes n’en savent souvent rien. C’est inadmissible. »

 

Responsabilité gouvernementale

« Le gouvernement joue un jeu dangereux », renchérit la vice-présidente de la Fédération des professionnèles, Jessica Goldschleger. « Notre réseau public de la santé et des services sociaux n’est pas un jouet qu’on peut s’amuser à démolir et à rebâtir. Les conséquences de cette improvisation peuvent être désastreuses, non seulement sur le plan financier, mais également sur le plan humain. Le gouvernement aura beau tenter de refiler la responsabilité de cet échec aux dirigeants de Santé Québec, le personnel du réseau et la population québécoise ne sont pas dupes. Nous savons très bien que c’est lui qui en est véritablement responsable. »

 

Pour un réseau vraiment public

Rappelons que la CSN propose un plan d’urgence pour stopper l’hémorragie vers le privé :

  • en mettant fin à l’exode des médecins vers le secteur privé ;
  • en cessant d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif ;
  • en décrétant un moratoire sur tous les projets de privatisation du travail et des tâches effectués par le personnel du réseau public.

« À la CSN, nous continuerons de travailler sans relâche pour assurer des emplois et des services de qualité dans le secteur public », conclut Caroline Senneville. « Pour nous, c’est très clair : Pas de profit sur la maladie ! »

 

À propos

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada. En santé et services sociaux, la CSN, c’est plus de 125 000 travailleuses et travailleurs de toutes les catégories de personnel réunis au sein de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) et de la Fédération des professionnèles (FP–CSN)

 

Hôpital vétérinaire du Roussillon – Les travailleuses se syndiquent

Les travailleuses et les travailleurs de l’Hôpital vétérinaire du Roussillon ont fait le choix de se syndiquer à la CSN afin d’améliorer leurs conditions de travail, de garantir des protections accrues et de promouvoir un environnement de travail plus équitable pour l’ensemble du personnel.

 « Les techniciennes, aide-techniciennes et réceptionnistes ont pour volonté de renforcer leur voix au sein de la clinique et d’assurer la prise en compte de leurs préoccupations dans les décisions importantes relatives à l’organisation du travail, à la santé et sécurité, et aux conditions salariales », précise Marie-Ève DesGagnés, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôpital vétérinaire du Roussillon–CSN.

« La décision de nous syndiquer découle notamment de la nécessité de garantir une meilleure répartition des horaires et de la charge de travail. Nous souhaitons également obtenir des salaires compétitifs. Enfin, nous sommes convaincues que la collaboration avec la direction permettra de bâtir un avenir plus juste pour tous les membres de l’équipe », explique pour sa part Roxanne Tremblay, secrétaire générale du syndicat.

 

Climat de travail tendu

Malgré la volonté du syndicat de collaborer avec la direction, le climat de travail actuel demeure tendu en raison, notamment, du refus de la direction de pourvoir les postes laissés vacants par le départ des travailleuses depuis un an. « Cela a des impacts sur la clientèle de l’Hôpital vétérinaire du Roussillon. Les heures d’ouverture ont été réduites, et plusieurs services ne sont plus offerts. Nous déplorons cette situation qui nous empêche d’offrir à la clientèle tous les soins professionnels dont ont besoin les animaux. Les travailleuses ont donc décidé de porter un macaron dénonçant cette situation.

 

Une première convention collective

Par ailleurs, une étape importante s’amorcera sous peu. Les membres du syndicat se prononceront, dans le cadre d’une assemblée générale, sur les propositions à inclure dans leur premier cahier de négociation.

« Notre motivation, on la puise dans notre engagement envers les animaux et la clientèle. Nous sommes convaincues que cette démarche collective renforcera la qualité des soins prodigués, en permettant au personnel de travailler dans de meilleures conditions », conclut de son côté Gabrielle Dagenais, trésorière du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôpital vétérinaire du Roussillon –CSN.

Le gouvernement ne respecte pas ses engagements

Quatre mois après la signature de la convention collective du secteur public du réseau de la santé et des services sociaux, et plus de dix mois après la signature de l’entente sur l’équité salariale pour le personnel de bureau et de l’administration, le gouvernement se dit incapable de respecter les délais qu’il a lui-même demandés quant aux ajustements salariaux ainsi qu’aux versements des sommes dues. La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) de même que la Fédération des professionnèles (FP–CSN) demandent au gouvernement de respecter ses engagements et de payer les sommes dues.

Les retards dont il est question concernent les ajustements de salaire, dont certains auraient dû avoir lieu à la fin mai 2024, notamment pour les adjointes et adjoints à la direction, adjointes et adjoints à l’enseignement universitaire ainsi que pour les acheteurs et acheteuses. L’application des différentes primes d’inconvénients et de milieux, telles que négociées dans notre convention collective, n’est toujours pas effective. On comprend également qu’il y a des incapacités à attribuer le heures supplémentaires en fonction des clauses nouvellement négociées, de même que l’autogestion des horaires et sa prime associée, sans oublier le versement de l’équité salariale, qu’entre autres les agents et agentes administratives classe 3 et 4 attendent depuis 14 ans! Les orthoptistes, quant à eux, attendent le versement de leur équité salariale depuis le mois de décembre 2023.

Pour Carole Duperré, vice-présidente de la FSSS–CSN pour le secteur public, ça serait un minimum que le gouvernement donne l’heure juste sur la situation. « Le gouvernement s’est engagé à verser ces sommes à des dates convenues, mais on constate qu’il est incapable de le faire. Il devrait au moins assumer l’odieux de la situation en rendant l’information officielle. Quand les travailleuses et travailleurs seront-ils payés? Nous voulons des réponses. »

En plus d’être incapable de tenir parole et de ne pas l’assumer publiquement, la faute est rejetée sur les firmes privées de gestion de paie. « On dirait que le gouvernement n’a pas fait ses vérifications ou envoyé de mot d’ordre aux firmes privées de paie afin que ces ententes soient mises en application. C’est vraiment préoccupant de constater que lorsque ça va mal, le gouvernement se déresponsabilise et rejette la faute sur les compagnies privées. Et en même temps, il prétend que la solution aux problèmes du réseau de la santé c’est d’avoir recours au privé! Ça augure mal pour la suite » de lancer Carole Duperré.

« On est à même de constater ici les effets pervers de la privatisation dans le réseau de la santé et des services sociaux », renchérit Jessica Goldschleger, présidente de la FP–CSN. « Le gouvernement est complètement dépendant de firmes privées pour la gestion de la paie et quand ces entreprises ne livrent pas la marchandise, il est démuni de tout levier d’action et il perd le contrôle sur la gestion de son propre réseau. Nos membres se sont battus bec et ongles pour ces conditions de travail que nous avons négociées de bonne foi en s’attendant à ce que le gouvernement respecte ses engagements. »

« Les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux sont en colère. Certaines attendent le versement de leur équité salariale depuis maintenant 14 ans, imaginez les sommes que cela représente! Tous ces retards ont un impact majeur sur ces travailleurs et travailleuses essentiels, surtout à la suite de cette période d’augmentation du coût de la vie. Encore une fois, ce sont principalement des femmes qui sont laissées à la traine » de poursuivre Katie Chamberland-Langlois, représentante du personnel de bureau, techniciens et professionnels de l’administration à la FSSS–CSN.

« De plus, le gouvernement devra verser 5 % supplémentaire en frais de retard aux travailleuses. Mais ce 5 %, ce sont les contribuables qui devront le payer. Cela représente des millions de dollars pour pallier l’incapacité du gouvernement à respecter ses engagements. Après quoi, la CAQ va dire que le réseau de la santé et des services sociaux coûte trop cher! C’est prendre les gens pour des valises » de conclure Carole Duperré.

« On va se le dire, les travailleuses et travailleurs ont mené une lutte importante afin d’obtenir ces gains. S’il le faut, nous la poursuivrons afin qu’ils puissent recevoir ce qui leur est dû. Le gouvernement doit respecter ses engagements! » de terminer les représentantes syndicales.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSSCSN) compte plus de 145 000 membres dans les secteurs public, parapublic et privé, dont plus de 120 000 dans le réseau public de la santé et des services sociaux, partout au Québec, et ce, dans toutes les catégories de personnel. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSSCSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Gel d’embauche dans les écoles et les cégeps : une mesure d’austérité qui va précariser la qualité des services éducatifs

C’est avec consternation que la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ–CSN) et la Fédération des professionnèles (FP–CSN) ont pris acte de l’annonce précipitée du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) d’imposer un gel d’embauche d’une durée indéterminée dans l’ensemble de la fonction publique. Dans les écoles primaires et secondaires, ainsi que les cégeps, ce gel d’embauche touche plus spécifiquement le personnel administratif. Cette décision unilatérale, rendue publique abruptement et sans concertation préalable, reflète une gestion à la fois imprudente et cavalière, typique du gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), et ne tient pas compte des réalités des services de soutien en éducation ni de l’impact direct sur les élèves et leurs familles.

« Comme ç’a été le cas avec l’annonce d’hier, les mesures d’austérité se poursuivent avec celle d’aujourd’hui. Quoi qu’en dise le gouvernement, ces mesures auront inévitablement des conséquences sur la qualité des services éducatifs offerts aux élèves et aux étudiants, dont le nombre, faut-il le rappeler, ne cesse d’augmenter », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Informées dans les dernières heures par des rencontres expéditives de 15 minutes sans aucun espace pour la négociation, les organisations syndicales apprennent que le gel prendra effet dès le 1er novembre 2024. Dans les ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur, on a néanmoins tenté maladroitement de « rassurer » les organisations syndicales en précisant que les titres d’emploi offrant un « service direct à l’élève » seraient épargnés, laissant les postes de soutien et d’administration, pourtant indispensables, comme victimes premières de cette coupe draconienne.

Impacts concrets sur les personnes étudiantes et les familles

« La réalité est que cette décision irresponsable se traduira par une surcharge de travail intenable pour le personnel en place. Les impacts concrets seront non seulement ressentis par les équipes de soutien, mais aussi par les élèves et leurs familles, qui risquent de subir une dégradation notable de la qualité des services éducatifs », s’inquiète Caroline Senneville. Voici quelques exemples concrets et préoccupants :

  • Défaillance des services informatiques : déjà sous pression avec l’intégration de nouvelles technologies et l’augmentation des besoins en équipement pour les élèves, les équipes informatiques ne pourront plus garantir un soutien adéquat ni assurer la sécurité et la stabilité des systèmes en place.
  • Communication insuffisante avec les élèves et leurs familles : les échanges quotidiens entre les écoles, les élèves et les parents, assurés principalement par les équipes administratives, risquent d’être compromis, mettant en péril la communication essentielle à la réussite et au suivi des élèves.
  • Délais importants dans la gestion des opérations scolaires : l’accumulation des tâches administratives non pourvues entraînera des retards dans toutes les étapes de gestion courante, incluant les commandes pour le personnel enseignant, les inscriptions, la facturation, et même le transport scolaire.
  • Dégradation des établissements : l’état du parc immobilier des cégeps et des écoles se détériore grandement et l’entretien des bâtiments se trouve d’autant plus compromis par ce gel d’embauche.

Ouvrir la porte au privé

« Par ailleurs, nous émettons de sérieuses inquiétudes quant à l’effet pervers que pourrait provoquer ce gel sur le recours à la sous-traitance, poursuit Caroline Senneville. En restreignant les embauches dans les équipes de soutien, les établissements seront tentés de transférer des tâches au secteur privé, déviant ainsi des budgets vers la sous-traitance tout en dissimulant les véritables coûts. Le gouvernement pourra alors prétendre à des économies, alors même qu’il crée une nouvelle charge sur les finances publiques. »

Aggraver la pénurie de main-d’œuvre

La décision irresponsable du gouvernement Legault aura un effet dévastateur sur l’attractivité de la main-d’œuvre, déjà ardue en cette période de grande pénurie. Si le personnel craint en permanence que son emploi soit menacé ou que sa charge de travail explose, pourquoi choisirait-il les services publics ? Et qu’en est-il des potentielles recrues qui se tourneront assurément vers le secteur privé ?

Le gouvernement de la CAQ affiche une fois de plus une approche à courte vue qui fait fi de la qualité des services éducatifs et de la dignité du personnel de soutien. Les syndicats dénoncent vigoureusement cette mesure et appellent à un retour à des pratiques de gestion respectueuses des employé-es et adaptées aux besoins des élèves et de leurs familles.

 À propos  

 Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.  

 La FNEEQ–CSN regroupe quelque 37 000 membres en enseignement supérieur, à savoir les professeur-es de 45 cégeps et 12 collèges privés, ainsi que des chargé-es de cours, personnes tutrices et étudiant-es salarié-es dans onze universités québécoises. 

 La FEESP–CSN représente 45 000 employé-es de soutien de la maternelle à l’université.  

 La FP–CSN représente plus de 700 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1 500 professeur-es d’université.  

Télétravail : le pari de 600 professionnel-les de l’Université Concordia porte fruit

Après sept jours de grève, les 600 membres du Syndicat des employé-e-s professionnel-le-s de l’Université Concordia–CSN (SEPUC–CSN) ont adopté une entente de principe à 91 % lors d’une assemblée générale hier. Au terme d’un bras de fer d’un an avec l’employeur au sujet de l’inclusion de l’encadrement du télétravail dans la convention collective, le syndicat a finalement obtenu une amélioration importante des conditions de travail hybride.

« Ce résultat est le fruit d’une mobilisation sans relâche de nos membres qui se sont battus non seulement pour une meilleure conciliation travail-vie personnelle, mais aussi pour léguer de meilleures conditions de travail aux futures générations de professionnel-les diplômé-es de notre université », explique Shoshana Kalfon, présidente du SEPUC–CSN.

En juin 2023, la moitié des membres du syndicat ont été touchés par une décision arbitraire de leur employeur qui les ramenait à une journée de travail hybride par semaine. Le résultat des négociations garantit désormais aux membres concernés par cette décision un minimum de 30 % de télétravail sur une période de deux semaines. Pour les employé-es qui bénéficiaient déjà d’un plus grand nombre de jours de télétravail, la nouvelle convention collective met également fin aux décisions arbitraires de la direction.

« Pendant un an, l’Université Concordia a maintenu une position anachronique qui empêchait le syndicat d’aborder le sujet du travail hybride dans ses négociations. La CSN se réjouit que la direction soit revenue à la raison car le travail hybride est là pour rester dans les milieux professionnels », explique Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

« La mobilisation du syndicat a permis d’obtenir des gains auxquels il aurait autrement dû renoncer. Les membres peuvent être fiers de s’être tenus debout et d’avoir exercé leur droit de grève pour la première fois dans l’histoire de leur syndicat », poursuit Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM–CSN).

« N’oublions pas que l’encadrement du travail hybride dans la convention collective est une base sur laquelle on pourra s’appuyer pour les négociations futures. Le syndicat a ouvert une porte qui ne se refermera pas de sitôt », conclut Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles–CSN (FP–CSN).

À propos de la CSN

Composée de plus de 1 600 syndicats, la CSN représente près de 330 000 travailleuses et travailleurs répartis dans huit fédérations et treize conseils centraux régionaux, principalement au Québec. La Fédération des professionnèles (FP–CSN) compte quelque 8 000 membres à travers le Québec, œuvrant dans une multitude de secteurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe tous les membres de la CSN de la grande région de Montréal, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.