« Une action légitime », estiment la CSN et le conseil central

La CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN (CCMM-CSN) interpellent le maire de Montréal et lui demandent de revenir sur sa décision afin de permettre la tenue du Camp pour le droit au logement du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), dont le coup d’envoi est prévu en début d’après-midi, aujourd’hui.

« Le maire soutient ne pas douter de la bonne foi du FRAPRU, il doit donc permettre cette action qui ne menace pas l’ordre public », affirme Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « L’itinérance est de plus en plus présente et les plus démunis peinent à se trouver du logement à Montréal. Les politiques d’austérité ainsi que les coupes dans les services publics et dans le logement social accentuent les problèmes vécus par les personnes les plus vulnérables », ajoute la porte-parole syndicale qui estime que les compressions dans la santé ont un impact direct sur les services aux personnes souffrant de problèmes de santé mentale et d’itinérance, par exemple. « Ces mêmes personnes ont des besoins encore plus criants de logement social », soutient madame Daigneault.

L’action du FRAPRU vise à dénoncer Québec et Ottawa qui se désengagent en matière de logement social. « Nous nous indignons du fait que quelque 116 000 logements perdront leur financement fédéral au pays au cours des trois prochaines années, dont près de 21 500 au Québec », dénonce Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. « Le gouvernement de Philippe Couillard, lors de son dernier budget, a réduit de moitié le financement de nouveaux logements sociaux. Ce sont des décisions qui menacent la mixité sociale de Montréal et son développement », poursuit madame De Sève.

Les campeurs et les campeuses attendus ce midi proviendront de Montréal, mais aussi de Québec, de l’Estrie, de la Montérégie, de l’Outaouais et d’aussi loin que de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce sont des familles avec enfants et des personnes en situation de précarité. La CSN et le CCMM-CSN souhaitent que les autorités municipales soient accueillantes et que les forces policières permettent l’expression citoyenne de ces militantes et militants. Le campement bénéficie de l’appui de personnalités, d’organisations syndicales et populaires, dont la CSN et le Conseil central du Montréal-métropolitain-CSN.

À propos de la CSN du CCMM-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Le gouvernement Couillard doit cesser sa bilinguisation de la société québécoise

Plus de 120 militantes et militants de tous les milieux professionnels et de tous les secteurs de la CSN se sont réunis à l’occasion de la Journée de la francisation qui se déroulait sur le thème ironique Couper dans la langue, #OMG ! – Fiers de travailler en français. Leur objectif : freiner l’anglicisation des milieux de travail et favoriser l’usage de la langue française pour l’ensemble des Québécoises et des Québécois.

« Philippe Couillard affirmait en campagne électorale que tous les travailleurs devraient apprendre l’anglais, rappelle le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie. Avec les compressions de 1,6 million auxquelles il a soumis en seulement deux ans plusieurs organisations qui œuvrent à l’application de la Charte de la langue française, on prend aujourd’hui l’exacte mesure de la place toujours réduite qu’il veut accorder au fait français au Québec. »

Jean Lortie souligne avec inquiétude la présence grandissante de l’anglais au sein de l’administration publique et dans les milieux de travail, y compris dans le secteur public. « En santé, par exemple, on constate que de grands efforts financiers sont fournis pour offrir autant de services que possible en anglais. On envoie ainsi le signal qu’il est maintenant très facile d’obtenir les services dans les deux langues et que c’est le droit de chacun de pouvoir obtenir des réponses en anglais. On sous-entend aussi que les travailleuses et travailleurs ont désormais l’obligation de savoir parler anglais dans leur milieu de travail », déplore-t-il.

Valoriser le français

Le gouvernement doit absolument adopter des moyens plus efficaces pour permettre aux immigrants de mieux s’intégrer à la société québécoise. Selon la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain – CSN, Dominique Daigneault, une formation adéquate visant à faire du français la langue commune au travail constitue l’un de ces moyens et devrait être incluse dans la politique d’immigration qu’il s’apprête à déposer.

« Le gouvernement doit mettre en place des mesures qui faciliteront l’apprentissage du français, explique-t-elle. Les efforts des libéraux pour rendre bilingue le système devraient plutôt être orientés vers la formation des immigrants et immigrantes en français, ce qui leur permettrait notamment de vivre une intégration au marché du travail plus facile. Il ne faut jamais oublier que l’usage du français comme langue commune favorise la construction de la solidarité entre les travailleuses et travailleurs. »

La direction doit renoncer aux sanctions

Un rassemblement en soutien aux six enseignantes et enseignants du Collège de Rosemont, suspendus par la direction pour avoir prétendument participé à des actions de blocage de portes le vendredi 1er mai, a lieu ce midi.

« On se questionne sérieusement sur les motivations du Comité patronal de négociation des collèges (CPNC) qui, à trois jours de l’exercice de la grève sociale, a déposé une requête auprès de la Commission des relations du travail (CRT) afin d’empêcher les enseignantes et les enseignants de faire la grève », indique la vice-présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), Mme Nicole Lefebvre. C’est cette démarche du CPNC qui a judiciarisé cette journée de grève sociale, en faveur de laquelle avaient voté les assemblées générales de 30 syndicats de profs de cégep. « Il y avait des ententes entre la direction et le syndicat local dans la plupart des cas. Rien ne justifiait la démarche du CPNC », critique Mme Lefebvre.

« Nous sommes ici afin de démontrer notre soutien aux enseignantes et aux enseignants du Collège de Rosemont », affirme pour sa part Mme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). « Les profs ont voulu exprimer leur opposition aux compressions imposées au réseau collégial, qui s’accumulent depuis des années, et qui mettent en péril la capacité des cégeps à réaliser leur mission éducative. La Fédération des cégeps, les directions et les conseils d’administration des cégeps le savent bien: tour à tour, ils ont dénoncé les coupes au cours des dernières semaines », souligne la présidente du CCMM–CSN.

Quant à Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN responsable du dossier de l’éducation, elle signale que l’extraordinaire mobilisation qui a déferlé dans toutes les régions du Québec à l’occasion du 1er mai, n’était que le prélude à ce qui se passera cet automne. « Les employé-es des services publics montrent des signes évidents d’exaspération devant le manque d’écoute de leurs vis-à-vis aux tables de négociation patronales. L’obsession dont fait preuve le gouvernement à l’égard du déficit zéro et l’absence de volonté réelle de négocier laisse présager un automne des plus houleux », prévient Mme De Sève.

Les porte-parole concluent en interpellant la direction du Collège de Rosemont afin qu’elle renonce à imposer des sanctions et qu’elle dénonce les mesures d’austérité dictées par le gouvernement de Philippe Couillard qui mine sa mission.

Modification en profondeur du visage de l’école montréalaise dès la rentrée de l’automne, s’inquiète l’APPA-CSN

Les compressions budgétaires auxquelles fait face la Commission scolaire de Montréal (CSDM) auront des impacts dans toutes ses écoles, estime l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) qui s’inquiète des nombreuses coupes de personnel prévues au plan d’effectifs pour l’année scolaire 2015-2016, qui doit être présenté au Conseil des commissaires, lors d’une réunion extraordinaire, ce soir.

Une manifestation a lieu à l’occasion de cette séance, à compter de 18h, devant la CSDM, au 3737, rue Sherbrooke Est.

« L’offre de services sera à géométrie variable », dénonce Michel Picard, vice-président de l’APPA-CSN, qui ajoute que certaines écoles secondaires, comme Jeanne-Mance ou Pierre-Dupuy, auront des services moindres en documentation qu’à l’école Saint-Luc, par exemple. « À Jeanne-Mance, le poste de technicien en documentation, dont le travail consiste entre autres à conseiller les élèves sur le choix de livres et d’ouvrages de référence, est actuellement de trois jours par semaine. En septembre, le poste sera aboli et plus aucun des services ne sera offert. La bibliothèque sera ouverte sur l’heure du midi et de 15 h 30 à 16 h 30 seulement et ce sont des élèves de l’école qui auront pour tâche d’offrir les services ! », s’indigne le représentant syndical.

Rappelons que la CSDM compte supprimer plus d’une centaine de postes (116 selon nos données) dans les titres d’emploi des trois syndicats de personnel affiliés à la CSN. Au total, en incluant les professionnel-les et les directions d’école, ce sont environ 190 postes qui seront éliminés.

À l’APPA-CSN, qui représente les employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire, les coupes sont au nombre de 65 : ce sont des postes de techniciennes et de techniciens en travaux pratiques, en documentation, en loisirs et en travail social, et des surveillants d’élèves, entre autres. Du côté du Syndicat national des employé-es de la CSDM (SNEE-CSN), quelque 45 postes sont menacés, dont 22 chez les travailleuses et les travailleurs de cafétéria. « Les compressions de 1,3 million de dollars dans la mesure alimentaire auront un impact direct sur des milliers d’enfants », proteste Normand Viau, président du SNEE-CSN. Les effectifs sont également réduits de 15 postes chez les ouvriers spécialisés et de l’équivalent de 8 postes chez les ouvriers d’entretien. « L’expertise que représente cette main-d’œuvre, ça vaut de l’or! La CSDM ne fera pas d’économies puisqu’elle devra aller en sous-traitance, ce qui est beaucoup plus cher », poursuit monsieur Viau. À l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN), ce sont six postes de concierge qui seront éliminés. « Après autant de compressions depuis toutes ces années, il n’y a plus de jus dans le citron. Trop, c’est trop! », rage Sylvain Paré, président de l’ACEDM. « Ces coupes auront un effet direct sur la propreté, la qualité de l’air et la vétusté des écoles » estime monsieur Paré.

Avec ces compressions, on craint l’instabilité qui résultera des mouvements massifs de personnel. « L’effet domino sera considérable, puisqu’un très grand nombre de postes seront modifiés, ce qui entraînera plusieurs chambardements dans la majorité des écoles. On pourrait se retrouver dans un désordre sans nom avec tous ces mouvements de personnel et les élèves en feront les frais, c’est certain! », conclut Charles Allen, président de l’APPA-CSN.

À propos de l’APPA, du SNEE et de l’ACEDM

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) compte environ 5200 employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire, dont 3200 travaillant à la CSDM. Le Syndicat national des employé-es de la CSDM (SNEE-CSN) compte environ 900 membres, soit des travailleuses et des travailleurs aux cafétérias, des ouvriers spécialisés et des ouvriers d’entretien. L’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) représente environ 200 concierges à la CSDM.

À propos de la CSN, de la FEESP-CSN et du CCMM-CSN

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Son secteur scolaire représente environ 30 000 employés-es de soutien. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Des appuis majeurs au FRAPRU

À moins de deux semaines du début du Camp pour le droit au logement, le Front d’action populaire en réaménagement urbain a rendu publics de nouveaux appuis à cet événement à durée indéterminée qui se déroulera en plein cœur de Montréal. Seize personnalités publiques se sont ajoutées aux vingt-quatre que le FRAPRU avait déjà fait connaître. Les chanteuses Chloé Sainte-Marie, Judy Richards et Sylvie Tremblay figurent parmi ces personnalités, tout comme la chorégraphe et danseuse Margie Gillis, les acteurs et actrices Claude Laroche, Marc Béland, Michèle Deslauriers et Paule Baillargeon, l’humoriste Christian Vanasse et le docteur Réjean Thomas.

L’acteur et dramaturge, Alexis Martin, l’essayiste Normand Baillargeon et le réalisateur et scénariste Philippe Falardeau, trois des quarante personnalités québécoises ayant jusqu’ici manifesté leur appui au Camp, étaient présents lors de la conférence de presse afin de démontrer leurs préoccupations quant à l’ampleur et à l’urgence des problèmes de logement et d’itinérance, de même que leur solidarité avec l’action organisée par le FRAPRU. Jacques Létourneau, président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), et Anne-Marie Boucher, coordonnatrice du Réseau SOLIDARITÉ Itinérance du Québec, ont également pris la parole en appui au Camp.

Le FRAPRU s’est réjoui de tous ces appuis, tout comme de ceux de la Fédération des travailleurs du Québec et travailleuses du Québec (FTQ), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de Médecins du monde Canada, des Médecins québécois pour le régime public, du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérants de Montréal, de la Ligue des droits et libertés, de la Fédération des femmes du Québec, du Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale, du Collectif pour un Québec sans pauvreté, de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante et de plusieurs autres.

Un Camp qui arrive à un moment crucial

Le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant, a une fois de plus « fait appel à la compréhension de la Ville de Montréal et de son maire Denis Coderre pour que le Camp pour le droit au logement puisse se dérouler sans heurts ».

À son avis, le Camp se déroulera à un moment crucial pour l’avenir du logement social : « Par son silence à ce sujet, le dernier budget fédéral a confirmé que le gouvernement Harper ne prolongera pas, d’ici le déclenchement des élections, les subventions qu’Ottawa verse depuis des décennies à 554 000 logements sociaux existants au Canada, dont quelque 125 000 au Québec. Pourtant, des milliers de ces logements vont être privés de ces subventions dès 2015, ce qui va en réduire considérablement l’accessibilité financière. Quant au développement de nouveaux logements sociaux, le gouvernement québécois en a réduit le financement de moitié. À peine 1500 logements pourront être réalisés à l’échelle du Québec dans les prochaines années, alors que 270 340 ménages locataires en ont un urgent besoin, dont 168 000 dans la seule région métropolitaine de Montréal ».

Pour cette raison, le Camp a pour principal objectif d’accroître les pressions sur les gouvernements fédéral et québécois pour qu’ils assurent plus adéquatement l’avenir du logement social et le respect du droit au logement. Outre la manifestation du 21 mai qui donnera le coup d’envoi du campement urbain, des actions spécifiques viseront ces deux paliers de gouvernement.

Le Camp ayant aussi un objectif de sensibilisation et de formation populaires, il sera le théâtre d’une série de conférences et d’ateliers de travail sur plusieurs thèmes (itinérance, logement social, réalité des femmes locataires, développement des villes, etc.). Un spectacle sera aussi organisé, tout comme des ateliers de création et des activités pour les enfants. Plusieurs des personnalités, qui ont appuyé l’évènement, se rendront aussi sur les lieux à différents moments pour visiter la centaine des personnes qui y auront planté leurs tentes.

Le FRAPRU invite les gens à partager l’ événementsur les médias sociaux, et les différentes vidéos qu’il a réalisé.

Ne pas tolérer l’intolérable

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) s’insurge contre les méthodes policières utilisées lors de la manifestation du 1er mai organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal).

Les vidéos diffusées sur le site de Radio-Canada ces dernières heures corroborent nos observations quant à l’intervention policière survenue sur la rue Sainte-Catherine, à l’angle du boulevard Robert-Bourassa, où nous avions pris place dans le cortège de la manifestation.

« Notre groupe, constitué de militantes et de militants du conseil central, défilait de façon absolument pacifique, tout juste derrière la troupe de tambours du comité de condition féminine de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN lorsque les forces policières ont lancé plusieurs projectiles de gaz irritant. Vraisemblablement, on visait à disperser la foule alors prise en sourcière par l’escouade antiémeute », s’indigne Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN qui ajoute que des enfants, des familles, des personnes d’un certain âge et de simples passants ont aussi été victimes des tirs de bombes lacrymogènes. « La police laisse croire qu’elle agit de la sorte pour contenir les manifestations, mais dans les faits, ses techniques brutales ne font qu’envenimer la situation », poursuit madame Daigneault.

Les effectifs policiers déployés le matin n’avaient visiblement pas le même mandat qu’en soirée. Pourtant, les organisations syndicales n’avaient pas dévoilé leurs itinéraires et étaient en action aux quatre coins de la ville. Elles n’avaient pas non plus de permis de manifester. Le CCMM-CSN met en doute le rôle de la police dans l’exercice du droit de manifester. Il réclame des mécanismes d’enquête indépendante, à l’instar d’organismes comme la Ligue des droits et libertés. Il exige également l’abrogation du règlement municipal P-6. « Le droit de manifester est un principe fondamental reconnu constitutionnellement. Nous estimons que le Service de police de la Ville de Montréal a fait preuve de brutalité. Les excès de violence du SPVM sont intolérables. Nous exigeons que les autorités municipales rappellent à l’ordre son service de police! », termine la présidente du CCMM-CSN.

À propos du CCMM-CSN

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Les élèves font les frais des compressions imposées par Québec

Les représentants des trois syndicats CSN de la Commission scolaire de Montréal ont été rencontrés ces derniers jours par la direction des relations de travail qui les a informés de nouvelles coupes de postes à la CSDM. Les travailleuses et les travailleurs qui œuvrent au quotidien auprès des élèves sont très inquiets des impacts de ces nouvelles réductions de personnel. Ils craignent non seulement pour leurs emplois, mais ont aussi de grandes appréhensions quant aux conséquences directes sur les élèves. Au total, la CSDM prévoit abolir plus d’une centaine de postes dans divers titres d’emploi d’ici la fin de l’année scolaire.

« La CSDM est dans la mire du gouvernement depuis des années et souffre d’un sous-financement chronique. Ce sont les employé-es et les élèves qui font les frais des compressions successives auxquelles elle est confrontée et ce n’est certes pas la mise en tutelle envisagée par le ministre de l’Éducation qui va arranger les choses » estime Charles Allen, de l’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN), qui représente les employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire.

La CSDM envisage de supprimer des postes de techniciennes et de techniciens en travaux pratiques, en documentation, en loisirs et en travail social, et des surveillants d’élèves, entre autres. Monsieur Allen s’oppose aux quelque 65 abolitions de postes proposées, qui s’ajoutent aux 142 abolitions des trois dernières années dans ces secteurs. Il estime qu’elles auront des effets sur la persévérance scolaire. « Ces coupes toucheront particulièrement les élèves du secteur régulier », explique le président de l’APPA-CSN. « Depuis plusieurs années, nous devons faire plus avec moins, mais là, c’est trop! Ces nouvelles suppressions auront une incidence certaine sur la réussite scolaire, tout cela alors qu’une mobilisation générale est engagée au Québec pour lutter contre le décrochage et pour promouvoir la persévérance scolaire », s’insurge le représentant syndical.

Juste répartition des ressources?

Plusieurs préoccupations sont aussi soulevées quant au partage des ressources pour les services spécialisés dans les écoles. La CSDM veut se lancer dans un projet de grande réorganisation de ses services en adaptation scolaire et semble se diriger vers une vision de gestion locale, école par école. Par exemple, des équipes de techniciens en éducation spécialisée seront appelées à se promener d’école en école, selon les besoins des quartiers. « En soi, cela semble positif, mais la CSDM a pour mission de garantir une juste répartition des ressources à travers toutes ses écoles. Qui déterminera les besoins les plus urgents? » questionne monsieur Allen. « Est-ce que ce sont les directions d’école les plus revendicatrices qui auront le plus de services? » s’inquiète le porte-parole syndical.

Avec ces nouvelles compressions, on craint également l’instabilité qui résultera des mouvements massifs de personnel. « L’école montréalaise doit composer avec des enjeux particuliers et spécifiques, notamment le fait qu’elle doive répondre à des clientèles variées. Cela demande du personnel stable, constant et compétent » poursuit le représentant syndical.

Même constat du côté du Syndicat national des employé-es (SNEE) de la CSDM qui devra composer avec une diminution importante de ses effectifs. Par exemple, en services alimentaires, 22 postes seront touchés tandis que 18 postes seront supprimés chez les ouvriers spécialisés. « La CSDM coupe directement dans les mesures alimentaires, un service direct à des milliers d’enfants dont les plus démunis » soutient Rémi Desrosiers, porte-parole du SNEE, qui s’inquiète également de l’entretien des écoles. À cet égard, les directions d’une cinquantaine d’écoles ont décidé d’amputer des heures d’entretien. « L’état de vétusté de dizaines d’écoles montréalaises fait les manchettes depuis des années et toutes ces nouvelles coupes nous empêchent d’améliorer les conditions de salubrité des écoles et ajoutent au retard des travaux de réparation et de rénovation urgents. » En outre, le représentant du SNEE estime que la CSDM n’aura d’autres choix que d’aller en sous-traitance, se privant ainsi d’une expertise importante qu’elle a développée. « Cela risque d’engendrer des coûts plutôt que de produire des économies », termine monsieur Desrosiers. Pour sa part, l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) estime que les 6 postes de concierge qui seront éliminés vont alourdir le fardeau des employés qui, déjà, font face à plusieurs obstacles. « Il est clair que les problèmes de surcharge de travail vont s’aggraver », proteste Sylvain Paré, président de l’ACEDM. « Ça fait 20 ans qu’on nous coupe et on nous demande de faire un effort de plus. Trop, c’est trop! », fulmine le représentant syndical qui rappelle le rapport du vérificateur général du Québec, à l’automne 2012, qui pointait du doigt la piètre qualité de l’air dans certaines écoles de la CSDM. À l’époque, le vérificateur général avait notamment observé la présence de moisissures et des problèmes chroniques d’infiltration d’eau, pouvant « nuire à la santé des occupants, particulièrement celle des enfants, ainsi qu’à leur productivité ». Selon monsieur Paré, les coupes de postes de concierge auront un impact direct sur la propreté et la qualité de l’air des écoles.

À l’instar du comité de parents de la CSDM qui dénonce les compressions imposées par Québec à la commission scolaire, les trois syndicats entendent poursuivre la défense de l’école publique montréalaise.

À propos de l’APPA, du SNEE et de l’ACEDM

L’Association professionnelle du personnel administratif (APPA-CSN) compte environ 5200 employé-es de soutien administratif, technique, des services de garde et de l’adaptation scolaire, dont 3200 travaillant à la CSDM. Le Syndicat national des employé-es de la CSDM (SNEE-CSN) compte environ 800 membres, soit des travailleuses et des travailleurs aux cafétérias, des ouvriers d’entretien et des ouvriers spécialisés. L’Association des concierges des écoles du district de Montréal (ACEDM-CSN) représente environ 200 concierges à la CSDM.

FEESP-CSN et CCMM-CSN

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Son secteur scolaire représente environ 30 000 employés-es de soutien. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Grève des 3 000 RSG membres de la CSN le 1er mai pour réclamer l’équité

Environ 3000 responsables en service de garde (RSG) seront en grève le 1er mai dans la plupart des régions au Québec. Sans entente collective depuis décembre 2013, elles sont en colère contre le ministère de la Famille et le Conseil du trésor qui refusent de leur accorder l’équité avec leurs consœurs des centres de la petite enfance. Elles dénoncent aussi la politique du « deux poids deux mesures » du gouvernement pour qui l’austérité n’existe pas quand il s’agit des médecins, des pharmaciens d’hôpitaux, des cadres de la santé et des services sociaux, des hauts dirigeants à Hydro-Québec et dans les sociétés d’État, et même des députés, ministres et premier ministre.

Pour Lucie Longchamps, RSG et membre du comité de négociation à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) : « On ne vaut pas moins que les médecins qui ont eu droit à la parité avec leurs collègues du Canada, soit 1,2 milliard de dollars pour les huit prochaines années, ou encore les membres de l’Assemblée nationale qui vont bientôt obtenir la leur avec une hausse de leur rémunération de 14 à 41 %. Notre travail n’est pas moins utile que le leur. Nous accueillons et éduquons chaque année plus de 90 000 enfants de 0 à cinq ans. Or le gouvernement nous traite de manière inéquitable et injuste, en plus de refuser de nous accorder les mêmes avantages que notre comparateur, pourtant prévus à la loi sur la représentation des RSG, soit l’éducatrice en CPE, échelon 1 », fait-elle valoir.

Les éducatrices en CPE ont droit à l’embauche à 13 congés payés additionnels à ceux octroyés aux RSG, ce qui représente un rattrapage de 5 % applicable au 1er décembre 2013, conformément à leurs demandes déposées en juin 2014. Elles réclament aussi que leur soient versées les mêmes hausses consenties notamment aux travailleuses en CPE et à l’ensemble des 540 000 salarié-es de l’État, soit 2 % au 1er avril 2014 et 1 % au 31 mars 2015. Or, le ministère n’offre qu’un maigre 0,5 % par année pour les deux premières années d’une entente, soit 197 $ brut par année, largement en deçà du coût de la vie.

« Il n’y a pas de raison justifiant que le gouvernement traite les responsables de service de garde différemment des travailleuses en CPE, et des salarié-es de l’État, lance pour sa part Dany Lacasse, vice-président et responsable du secteur privé à la FSSS-CSN. C’est une question d’équité et de justice. Ce qui est bon pour pitou est bon pour minou ! Le Conseil du trésor et le ministère de la Famille doivent en tenir compte et donner tous les mandats nécessaires à leurs négociateurs pour régler l’entente collective des RSG sur la base de leurs demandes légitimes. Elles ne veulent pas la lune. Elles veulent être traitées équitablement. Ni plus, ni moins. »

Pour Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-Métropolitain (CCMM-CSN) : « Le refus du gouvernement de traiter équitablement les responsables en service de garde est un autre exemple que les femmes sont les premières à être pénalisées par les politiques d’austérité, comme l’a révélé récemment une étude de l’IRIS. Des politiques discriminatoires ne sont jamais acceptables. Au Conseil central, nous allons tout mettre en œuvre pour qu’elles puissent obtenir ce qui leur est dû et ce qu’elles méritent. Pas question de baisser les bras ! »

À propos des RSG et de la CSN

Plus de 3000 responsables en service de garde familial sont membres de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Celle-ci regroupe 130 000 membres provenant des secteurs public et privé de la santé et des services sociaux. Le Conseil central du Montréal-Métropolitain réuni sur une base régionale plus de 100 000 syndiqué-es des secteurs privé et public. Pour sa part, la CSN est composée de près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux.

La CSN félicite les travailleurs et les travailleuses impliqués

Une fois encore, les salarié-es de la santé ont démontré leur professionnalisme et leur dévouement alors qu’hier, se mettait en branle le plus important transfert de patients et patientes en Amérique du Nord. Les employé-es du CUSM ainsi que les paramédics ont été au cœur du processus et leur apport fut essentiel afin que cette opération soit couronnée de succès.

Comme le constate Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN, « chaque fois où l’on demande un effort extraordinaire aux travailleurs et aux travailleuses de la santé, ceux-ci répondent présents sans hésiter ».

La CSN tient donc à profiter de cette occasion pour féliciter ses membres pour ce travail exceptionnel qui va passer à l’histoire. Pour Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN, « Ces salarié-es méritent toute notre reconnaissance, pour leur contribution à cette vaste opération inhabituelle. Le gouvernement devrait également saluer l’excellent travail de ses employé-es. »

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le gouvernement voudrait faire taire les jeunes qu’il ne s’y prendrait pas mieux

Le rouleau compresseur du gouvernement Couillard continue son avancée et c’est maintenant au tour des forums jeunesse de faire les frais du plan libéral. Les forums jeunesse ont jusqu’au 30 juin pour clore les ententes qu’ils administraient, après quoi, ils devront fermer boutique.

Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) tient à exprimer son vif soutien à ces organismes qui détiennent un savoir-faire pour susciter, développer et soutenir la créativité de milliers de jeunes engagés socialement, économiquement et culturellement au Québec. « Le gouvernement libéral coupe littéralement les jambes de tous ces jeunes qui pouvaient compter sur les forums jeunesse pour les soutenir, défendre leurs intérêts et porter leur voix », s’indigne Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN. « Plutôt que de sabrer dans des institutions porteuses d’espoir pour les jeunes, plutôt que de procéder à une démolition aveugle de différentes instances de participation citoyenne, comme les forums jeunesses, les Corporations de développement économique et communautaire (CDEC) et les Conférences régionales des élus (CRÉ), pourquoi le gouvernement ne travaille-t-il pas au renforcement de ces organismes structurants ? », questionne la représentante syndicale, qui souligne l’expertise développée depuis 15 ans par les forums jeunesses régionaux auprès des jeunes afin de leur assurer une participation active dans la société.

Québec veut transférer aux carrefours jeunesse-emploi les 20 M$ prévus pour les forums jeunesse. « Pourquoi déshabiller Pierre pour habiller Paul, alors que chacun de ces organismes a sa mission propre ? », s’interroge madame Daigneault.

En outre, le CCMM-CSN estime révoltante l’attitude désinvolte adoptée par le premier ministre lui-même. Alors qu’il est le porteur de ce dossier au gouvernement, nous apprenons que le Forum jeunesse de l’île de Montréal (FJÎM) tente depuis des semaines d’obtenir des explications sur son avenir, en vain. Les nombreuses demandes de rencontres effectuées depuis un an par le FJÎM auprès de l’adjointe parlementaire responsable des dossiers jeunesse, et qui sont restées lettre morte, sont une autre démonstration du peu de cas qu’accorde Québec aux jeunes. « Le gouvernement fait table rase des espaces citoyens qui ont été mis en place depuis des décennies », fustige madame Daigneault. « Tout est fait pour nous réduire au silence et nous museler », conclut la présidente du CCMM-CSN.

À propos du CCMM-CSN

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Grève de 24 heures des auxiliaires d’enseignement

Les auxiliaires d’enseignement de l’Université McGill, membres de l’Association des étudiant-es diplômé-e-s employé-e-s de McGill (FNEEQ-CSN), ont déclenché une grève de 24 heures le 16 avril 2015 lors du premier jour de la période d’examen.

Les auxiliaires d’enseignement sont en négociation depuis le mois d’août 2014, revendiquant principalement une augmentation de salaire pour permettre de subvenir aux coûts croissants de la vie et des frais scolaires ainsi que l’indexation du budget de soutien à l’enseignement au nombre d’étudiants inscrits dans les programmes du premier cycle. L’administration de McGill refuse toute négociation sur ces points et propose plutôt une baisse de salaires.

Plus de 300 personnes se sont présentées à la ligne de piquetage et à la manifestation contre l’austérité et la précarité dans le contexte de la Journée d’action pour les étudiants-travailleurs du Québec qui se tenait à 15h.

« Nos membres ont clairement exprimé leur mécontentement par rapport à l’offre de McGill et nous sommes prêts à nous battre pour un contrat plus équitable », souligne le président de l’AÉÉDEM, Justin Irwin. L’AÉÉDEM maintient que ses revendications aideraient McGill à atteindre ses objectifs stratégiques, y compris d’offrir un financement de calibre mondial aux étudiants des cycles supérieurs et de garantir la qualité de l’éducation au baccalauréat.

Cette grève s’inscrit aussi dans le contexte d’une campagne syndicale contre l’austérité. « L’Université McGill a été laxiste, voire même complice, face aux coupes budgétaires du gouvernement et l’AÉÉDEM est prête à riposter », poursuit M. Irwin.

L’AÉÉDEM est un syndicat représentant 2000 étudiants et étudiantes de cycles supérieurs employés comme auxiliaires d’enseignement ainsi que 600 surveillants d’examen à L’Université McGill. L’AÉÉDEM est affilié à la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ) et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

La fin des centres d’éducation populaires ?

À moins de sept semaines de la cession des baux des centres d’éducation populaire de Montréal, le ministre de l’Éducation, François Blais, suit l’exemple de ses prédécesseurs en refusant de proposer des solutions pour leur survie.

Quel sera l’impact de la fermeture de ces centres d’éducation populaire?

Les six centres d’éducation populaire se situent dans les quartiers Hochelaga-Maisonneuve, Saint-Henri–Petite-Bourgogne, Pointe-Saint-Charles, Montréal-Nord, Plateau-Mont-Royal et Centre-Sud.

Véritables piliers de leur quartier, ils assurent des services indispensables aux populations démunies de Montréal.

Ils offrent, entre autres, des services d’alphabétisation, des cours d’informatique, des formations en langue, des activités d’intégration pour les immigrantes et les immigrants, des ateliers d’impôts, de la consultation juridique, de la prévention en santé mentale, des cuisines collectives, des ateliers de prévention de la criminalité, des haltes-garderies, des formations d’intégration au marché du travail, des ateliers d’intégration des personnes avec un handicap intellectuel, la promotion de la santé publique, du théâtre de sensibilisation auprès des jeunes, des services de distribution alimentaire, des possibilités de verdissement des quartiers et des programmes de défense des droits des locataires.


En chiffre

Employé-es (temps plein et temps partiel) – 249
Bénévoles – 1239
Membres/participants – 7529
Groupes communautaires résidents – 24


La Commission scolaire de Montréal (CSDM) leur fournit depuis plusieurs années des bâtiments pour donner leurs services, mais après des années de compressions des gouvernements libéraux et péquistes, elle est forcée de retirer son appui au projet.

Les centres sont fréquentés principalement par des personnes vivant dans la pauvreté, des aîné-es, des immigrantes et des immigrants et des personnes handicapées.

Plusieurs groupes communautaires qui résident à titre de partenaires dans les centres seront, eux aussi, mis à la porte le 31 mai 2015.

L’austérité détruit le milieu communautaire

Une société ne peut pas se permettre d’abandonner ses populations les plus démunies. Nous vous invitons à écrire à François Blais, ministre de l’Éducation, pour exiger qu’il trouve une solution immédiate et permanente à la crise que vivent les centres d’éducation populaire.

La Gaspésie fête à son tour notre producteur et notre diffuseur public

En cette belle soirée de printemps, pas moins de vingt-cinq artistes et personnalités d’ici et d’ailleurs montent sur la scène du Centre culturel de Paspébiac afin d’appuyer Radio-Canada. Plus de 350 personnes ont répondu à l’appel lancé par des artisans de la région et les Amis de Radio-Canada.

Présenté gratuitement, le spectacle de solidarité et de prise de parole rassemble sur scène les Sœurs Boulay, Daniel Boucher, Gilles Bélanger, Guillaume Arsenault, Claude Cormier, Juan Sebastian Larobina, Alan Côté, St. Mars et Philippe Garon qui joignent leur voix à la défense de notre producteur et de notre diffuseur public. Éric Dion, le directeur artistique de la soirée, a accepté de s’y impliquer parce que selon lui, « la très grande majorité des artistes que nous connaissons nous ont été présentés sur les ondes de Radio-Canada.

Toutes les plateformes de notre service public offrent une vitrine incroyable aux artistes de toutes les régions du pays, ce qui en fait un lieu de découverte artistique, un lieu d’inspiration pour nous toutes et nous tous. » « Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton, Montréal, Rouyn-Noranda, le Bas-Saint-Laurent, Ottawa, la région de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine termine cette belle tournée de spectacles en appui à Radio-Canada. Comme partout ailleurs, de nombreuses voix se regroupent afin de défendre la présence de Radio-Canada/CBC dans leur magnifique région. Ici toutefois, la population sait ce que c’est que de perdre Radio-Canada puisqu’en 1990, la haute direction avait procédé à la fermeture de toutes les stations de télévision régionales de l’Est du Québec, celles de Matane, de Rimouski et de Sept-Îles avec le plus profond mépris pour la population du Bas Saint-Laurent, de la Côte-Nord et de la Gaspésie. Ce n’est qu’en juillet 2012 que la production télévisuelle est revenue mais seulement à Rimouski, pour tout ce vaste territoire. Pour contrer ces reculs, nous devons nous mobiliser pour les choses changent à Ottawa et à Radio-Canada », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

Plusieurs personnalités de la région sont aussi présentes pour affirmer l’importance du producteur et du diffuseur public à la vitalité culturelle, au rayonnement et à la diffusion de l’information en région. Le spectacle est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il est organisé par les artisans et les amis de Radio-Canada.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

Mise au point du SPUQ sur la situation à l’UQAM

Devant les évènements regrettables des jours derniers à l’UQAM, le SPUQ tient à faire le point sur la situation. Représentant l’ensemble des professeures et professeurs ainsi que les maitres de langue de l’UQAM, le Syndicat tient à condamner les gestes de vandalisme commis cette semaine, qui éloignent de toute solution basée sur le dialogue, tout comme il déplore les maladresses de la direction dans sa gestion de la situation. Le SPUQ encourage les parties à ouvrir un espace de dialogue. Le SPUQ appelle donc la direction de l’UQAM à sursoir aux mesures contestées (expulsions, injonctions, recours à la police) et les associations étudiantes à exercer leurs moyens de pression légitimes dans les limites de leur application en régime démocratique. Des engagements clairs de part et d’autre permettraient de trouver une issue sereine à la crise actuelle.

Un syndicat FSSS-CSN de l’Hôpital du Sacré-Cœur se donne le mandat d’accentuer la lutte contre l’austérité

Le syndicat de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal représentant le personnel paratechnique, des services auxiliaires et les employé-es de bureau, affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), a consulté ses membres afin d’accentuer la lutte contre l’austérité. Consultés par référendum, les travailleuses et travailleurs ont donné le mandat à leur syndicat d’utiliser des moyens plus musclés pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Intensifier la lutte contre l’austérité

Les travailleuses et travailleurs du syndicat étaient consultés pour se prononcer sur deux mandats d’accentuation de la mobilisation contre l’austérité et pour la négociation du secteur public. À plus de 85 %, ils et elles se sont prononcés en faveur de journées de perturbation économique pouvant aller à la grève sociale. Ils se sont aussi positionnés à plus de 82 % en faveur de moyens de pressions pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée, au moment jugé opportun. Le syndicat représente le personnel paratechnique, des services auxiliaires et métiers, ainsi que le personnel de bureau. Il a obtenu le mandat par référendum de mettre en branle ces moyens de pression plus musclés pour s’opposer aux mesures d’austérité.

« Les travailleuses et travailleurs de l’Hôpital du Sacré-Cœur sont de plus en plus préoccupés par le démantèlement du réseau de santé et de services sociaux. Ils sont aux premières loges pour constater les effets néfastes des mesures d’austérité. C’est pour cette raison qu’ils nous ont donné le mandat d’agir », explique Judith Huot, présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal (CSN).

À force de couper, on détruit!

Le budget 2015-2016 du gouvernement Couillard prévoit des compressions budgétaires de l’ordre d’un milliard de dollars pour le réseau de santé et de services sociaux. Ces coupes s’ajoutent à celles des dernières années. De plus en plus d’exemples démontrent qu’elles atteignent les services à la population. Les listes d’attente s’allongent, les abolitions de postes augmentent et le bassin de services se réduit de plus en plus.

« La FSSS-CSN a mis de l’avant un plan d’action pour s’opposer au démantèlement du réseau de santé et de services sociaux. Avec les compressions annoncées pour l’année à venir, les effets néfastes vont se multiplier. Quelques syndicats se donnent actuellement le mandat d’agir pour intensifier la lutte contre l’austérité et pour défendre les services publics dans le cadre de la négociation du secteur public. Nous saluons la détermination de ces syndicats à tout faire pour défendre des services de qualité face au rouleau compresseur des compressions annoncées par le gouvernement Couillard », déclare Jeff Begley, président de la FSSS-CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La CSN dénonce fermement l’attitude de la direction de l’UQAM

La répression n’a absolument pas sa place à l’intérieur des murs d’une université et il est inadmissible qu’elle soit utilisée pour imposer par la force un point de vue qui diffère de celui qui émane des décisions démocratiques prises en ses murs. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) et ses organisations affiliées dénoncent fermement la direction de l’UQAM qui a recours à un arsenal répressif par la voie d’injonctions, d’expulsions et en faisant appel à la force policière.

Réunis au sein du bureau confédéral, l’instance politique de la CSN, les délégué-es des huit fédérations et des treize conseils centraux de la confédération ont d’ailleurs adopté une proposition en ce sens. Elle se lit comme suit :

Que le bureau confédéral de la CSN

• Dénonce la rupture de communication de la direction de l’UQAM envers ses associations étudiantes et avec les syndicats de l’établissement;

• Déplore les choix de l’université et du gouvernement d’attaquer les grands principes que sont le droit d’association, le respect des décisions démocratiques ainsi que la liberté d’expression;

• S’oppose à la répression exercée par les autorités et dénonce toutes formes de violence;

• Exige la mise en place d’un véritable processus de négociation et de règlement du conflit par un retour au dialogue digne d’une institution universitaire, avec les associations étudiantes et tous les membres de la communauté universitaire.

Spirale de violence

« Les arrestations et l’intervention brutale des policiers, à l’appel de la direction de l’UQAM, contre l’avis des professeurs, des chargés de cours et des étudiants contribuent à une spirale de violence et ne sont absolument pas le chemin à prendre pour sortir de cette crise. Le premier ministre Couillard devrait lui aussi prendre un certain recul avant d’encourager cette façon de faire. Le premier ministre et son ministre de l’Éducation ne font que jeter de l’huile sur le feu », estime Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

Les professeurs et les chargés de cours n’ont certes pas manqué de courage en tentant de s’interposer entre les policiers et les étudiantes et les étudiants. Ils demandaient au recteur de trouver une autre solution que celle de faire entrer l’antiémeute au sein d’une institution indépendante consacrée au savoir.

« Ce qui se passe à l’UQAM dénote un mépris des étudiants, des professeurs et des chargés de cours, et l’on se demande pourquoi le recteur ne défend pas davantage l’indépendance de son institution et semble se plier aux directives ministérielles », avance Michel Tremblay, président de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), qui représente le Syndicat des professeurs de l’UQAM (SPUQ).

L’université sous la botte des policiers

« L’administration de l’UQAM semble avoir oublié son rôle premier : défendre l’université et ses valeurs fondamentales. L’administration uqamienne poursuit son orientation de confrontation et de répression, ce que nous dénonçons avec fermeté! Nous appelons le recteur Proulx et son équipe au calme et au dialogue », soutient Jean Murdock, secrétaire général et trésorier de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), qui représente les chargés de cours de l’UQAM.

À propos

La CSN représente plus de 325 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs, répartis partout au Québec, dans quelque 2000 syndicats.

Confusion et inquiétudes autour du déménagement du CUSM sur le site Glen

Manque de formation, directives contradictoires, informations incomplètes et improvisation : voilà le contexte dans lequel se déroulera sous peu le déménagement du personnel et des patients du Centre universitaire de santé McGill dans le nouvel hôpital situé sur le site Glen, selon les élu-es du plus grand syndicat du CUSM.

Lors d’une manifestation qui s’est tenue devant l’Hôpital Royal Victoria, aujourd’hui à midi, le président du Syndicat des employé-es du CUSM-CSN, Paul Thomas, a demandé une collaboration plus étroite entre les différents paliers d’administration de cet important établissement de la communauté anglophone afin d’assurer une transition harmonieuse. La première étape s’effectuera le 26 avril.

« Il faut qu’on réussisse, a commenté monsieur Thomas. Toutefois, on s’est aperçu que la haute administration nous transmet des messages différents de ceux qu’on reçoit des autres paliers d’administration. Nous sommes continuellement bombardés par des informations contradictoires et incomplètes. »

Le président du syndicat, qui représente quelque 5000 travailleuses et travailleurs au sein du CUSM, donne comme exemple les horaires de travail, qui sont constamment modifiés. Il dénonce les superviseurs qui leur disent « qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent avec leurs horaires, et cela, malgré des ententes négociées ».

Le transport des aliments est un autre problème épineux, soutient la secrétaire générale du SECUSM-CSN, Mary Ann Davis. Actuellement, le plan consiste à transporter par camion des repas de l’Hôpital général de Montréal vers l’Institut et hôpital neurologiques (qui demeure dans son édifice actuel). Mais les employés-es attendent toujours une formation pour utiliser adéquatement les nouveaux équipements avec lesquels ils devront dorénavant travailler. En plus, les cuisines perdront un cuisinier, même si l’on anticipe un accroissement de la demande.

« Les membres du personnel des cuisines vivent une grande anxiété, les gens sont de plus en plus inquiets par rapport à l’avenir », a affirmé Mary Ann Davis.

Les employé-es de bureau, pour leur part, n’ont toujours pas reçu de directives claires pour l’organisation du travail sur le nouveau site. Les patients sont frustrés devant l’incapacité des travailleurs à répondre aux nombreuses questions qui leur sont posées.

« À quel étage trouve-t-on le département de radiographie? Où sont les équipements? Où trouve-t-on le photocopieur? Telles sont les questions de base auxquelles les salarié-es ne peuvent pas répondre. Ils ne savent même pas avec quel médecin ils travailleront », déplore madame Davis.

Paul Thomas observe que « la majorité du personnel a déjà reçu des informations générales sur le nouveau complexe du CUSM, mais qu’il reste néanmoins plusieurs questions cruciales auxquelles les gestionnaires de département n’ont toujours pas répondu. Il y en a qui ne se sont toujours pas engagés dans le processus. Mais il faut que nous sachions comment ça fonctionnera avant qu’il ne soit trop tard. Les enjeux sont trop importants ! »

 

Le CCMM-CSN dénonce le recours à la répression

« La direction de l’UQAM fait fausse route en empruntant la voie de la répression politique et policière », estime la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN),  Dominique Daigneault. Les arrestations qui ont eu cours à l’UQAM hier vont accentuer la colère des étudiantes et des étudiants qui font face à une administration qui abuse de ces pouvoirs. Devant une telle situation, des chargé-es de cours, des professeur-es de même que la présidente du Syndicat des professeur-es de l’UQAM (SPUQ-CSN), Michèle Nevert, ont érigé une chaîne humaine pour éviter que les étudiants soient blessés dans l’intervention policière. Par la suite, des membres de l’exécutif du SPUQ et du Syndicat des chargé-es de cours de l’UQAM (SCCUQ-CSN) se sont rendus au poste du SPVM pour soutenir les étudiants.

Le CCMM-CSN dénonce l’attitude répressive de l’UQAM hier, mais également dans le dossier des neuf étudiantes et étudiants menacés d’expulsion. À l’instar des syndicats et associations étudiantes de l’université, le CCMM-CSN demande le retrait des procédures dans cette affaire. De plus, l’UQAM impose dorénavant aux professeur-es, chargé-es de cours et maîtres de langue de donner leur cours, peu importe le nombre d’étudiantes et d’étudiants en classe. « Cela ajoute à l’indignation de la communauté universitaire. Il y a des conditions minimales à respecter pour enseigner et apprendre. Les gestes posés par la direction de l’UQAM sont totalement inacceptables et sont loin de permettre d’atteindre ces conditions », conclut la présidente du CCMM-CSN, également enseignante.

À propos du CCMM-CSN 

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à  Laval et dans le Grand Nord du Québec.