Les travailleuses et travailleurs en action contre le budget d’austérité

Lors d’une manifestation devant le CHUM, la CSN a dénoncé l’impact des compressions budgétaires sur les services à la population. Le budget du gouvernement Couillard annonce une fois de plus des compressions majeures dans le réseau de santé et de services sociaux. Pour la CSN, c’est la population qui paie le prix des mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Le CHUM n’est pas épargné par les compressions dans les services

Les compressions budgétaires liées au budget de 2014-2015 continuent de toucher directement les services à la population, partout dans le réseau de la santé et des services sociaux. Ces compressions touchent aussi le CHUM, ce qui affecte les soins que reçoivent les citoyennes et les citoyens. Dans les derniers mois, les coupes ont eu pour effet :

– de retarder des bains pour les patients et patientes, que ce soit en raison du manque de personnel ou à cause de la surcharge de travail ;

– d’entraîner des retards et plusieurs problèmes dans la livraison des fournitures médicales, qui a été confiée à la multinationale Cardinal Health ;

– d’entraîner des compressions de l’ordre de 350 000$ dans les services alimentaires.

« Les compressions budgétaires sont une préoccupation de plus en plus importante pour les travailleuses et travailleurs et pour les patients et patientes du CHUM. Ils sont de plus en plus nombreux à comprendre que ce sont les services directs qui sont attaqués. Nous sommes les premiers concernés par ces coupes. Nous subissons aussi les effets pervers du contrat de PPP, avec les nombreux problèmes que ça occasionne et les dépassements de coût de ce contrat », explique Claude Talbot, président du Syndicat des employé-es du CHUM – CSN.

« Le budget déposé la semaine dernière par le gouvernement Couillard annonce une nouvelle année de mesures d’austérité. En santé et services sociaux, c’est près d’un milliard de dollars de compressions que devront absorber les établissements. Il est clair que le CHUM ne sera pas épargné et que ce sont les patients qui en paieront le prix », lance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

Une intensification des actions contre l’austérité

Les syndicats de la CSN sont de plus en plus en action contre les mesures d’austérité. En santé et services sociaux, ils ont vivement dénoncé le projet de loi 10 et l’impact des compressions sur les services. À cela s’ajoute des offres gouvernementales méprisantes dans le cadre de la négociation du secteur public.

« Les actions viennent de plusieurs et condamnent toutes à leur manière les impacts de l’austérité. Pendant qu’on coupe dans les services à la population, le gouvernement se refuse toujours à aller chercher du côté des revenus. C’est pourtant la décision qui s’impose pour financer des services publics qui réduisent les inégalités sociales », explique Alain Ouimet, vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).

« Les offres méprisantes du gouvernement pour la négociation du secteur public ont choqué plusieurs travailleuses et travailleurs qui en ont assez d’être toujours la cible de gouvernements qui attaquent nos services publics. Pour pouvoir donner des services de qualité à la population, nous devons reconnaître la contribution du personnel. Les services publics profitent à l’ensemble de la population. Le gouvernement doit les valoriser, non pas les affaiblir », de conclure Francine Lévesque, vice-présidente de la CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La CSN invite ses membres à manifester solidairement aux côtés des étudiants

La Confédération des syndicats nationaux (CSN) invite ses membres et la population à marcher aux côtés des dizaines de milliers d’étudiantes et d’étudiants qui manifesteront contre les politiques du gouvernement Couillard demain, à l’appel de l’ASSÉ, dans les rues de Montréal.

« Il s’agira de la première occasion de masse d’opposition à l’austérité libérale depuis le dépôt du budget Leitão-Coiteux la semaine dernière, et il est essentiel de lancer un message clair en étant nombreux à dire non à ce plan de régression sociale ! », a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Depuis septembre 2014, la mobilisation contre les mesures d’austérité du gouvernement Couillard est soutenue. Les syndicats, les groupes sociaux, féministes, étudiants et environnementaux sont de cette lutte pour dénoncer les conséquences de ses choix budgétaires et profondément politiques. Ils ont permis de faire la lumière sur le véritable agenda du Parti libéral au pouvoir : le démantèlement de l’État social québécois par des privatisations et des hausses de tarifs.

« Ces actions ont permis à la population de comprendre ce qui est en jeu et, depuis lors, le PLQ chute dans les sondages, a poursuivi le président de la CSN. Il faut maintenir cette pression. C’est pourquoi nous sommes solidaires des étudiantes et des étudiants qui sont mobilisés contre l’austérité et nous souhaitons être nombreux à marcher avec eux le 2 avril. »

L’appui à cette manifestation est aussi une occasion pour la CSN de dénoncer la violence policière durant les manifestations anti-austérité. « Avec les dérapages de la semaine dernière, notamment à Québec où une jeune femme a été atteinte brutalement au visage, la CSN réaffirme l’importance du droit de manifester en toute liberté et de continuer à s’opposer aux politiques du gouvernement Couillard. Nous souhaitons aussi que les manifestations se déroulent dans le calme pour permettre au plus grand nombre d’y participer. »

La CSN représente près de 2000 syndicats regroupant plus de 325 000 travailleuses et travailleurs partout au Québec, dont quelque 170 000 dans le secteur public québécois (santé, services sociaux, éducation et organismes gouvernementaux).

On vous attend

Cette année encore, la CSN invite ses membres à participer à la Rencontre annuelle sur la francisation en milieu de travail qui aura lieu le 20 mai prochain à l’hôtel Gouverneur Place Dupuis (Montréal).

Malheureusement, la présence de la langue française ne cesse de diminuer sur les lieux de travail québécois. Selon les données de l’Office québécois de la langue française, la proportion de personnes travaillant généralement en français a considé­ra­blement diminué au cours des dernières années passant de 73 % à 66 % entre 1989 et 2010, soit un taux similaire à ce qui existait avant l’adoption de la Charte de la langue française.

Dans le Grand Montréal, cette proportion est passée de 56 % en 1989 à 51 % en 2010. Cette situation ne peut que s’enliser alors que l’hystérique politique d’austérité génère un lot de coupes aux organismes de francisation et de défense de la langue française. La promotion et la défense du droit de travailler en français sont donc toujours, et même plus que jamais, nécessaires. La CSN espère que cette journée vous permettra d’être fiers de travailler en français.

La CSN dénonce les nouvelles coupes de postes à Radio-Canada/CBC

Le président de la CSN, Jacques Létourneau, le président de la Fédération nationale des communications-CSN, Pierre Roger, et la présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN), Isabelle Montpetit, dénoncent avec force la nouvelle abolition d’une centaine de postes à Radio-Canada/CBC.

« La CSN dénonce cette nouvelle réduction des effectifs qui met toujours plus en péril le mandat confié à la Société et qui compromet davantage la mission de notre unique producteur et diffuseur public au pays. La haute direction suit à la lettre les projets du gouvernement de Stephen Harper qui visent à démanteler Radio-Canada. À chaque nouvelle coupe, le plan des conservateurs se concrétise sans qu’aucune consultation publique n’ait eu lieu sur le sujet.

On peut également questionner le moment et les motivations de cette nouvelle saignée qui sera mise en application juste avant les élections de cet automne. Si ce n’est pas un coup de force électoraliste et une tactique politique pour placer le prochain parti au pouvoir devant un état avancé de démolition de Radio-Canada, on se demande bien pourquoi alors annoncer et mettre en œuvre maintenant cette nouvelle réduction, alors tous les autres partis fédéraux ont appuyé l’arrêt des coupes et le réinvestissement urgent dans Radio-Canada», de déclarer Jacques Létourneau, président de la CSN.

Les abolitions de postes qui prendront effet à l’automne touchent à presque toutes les régions du service français de la Société au Québec et à Moncton : dix postes sont donc coupés à Moncton, un à Rimouski, un à Roberval, un à Rouyn-Noranda, quatre postes sont abolis et un est créé au Saguenay, un poste est coupé à Sept-Îles, trois à Sherbrooke et trois à Trois-Rivières. À Montréal, 54 postes sont abolis dont deux non-syndiqués et cinq nouveaux postes seront affichés. ICI Musique perd 10 postes parmi de la soixantaine d’artisans qui y œuvrent. Seules les stations de Matane et de Québec sont épargnées dans cette nouvelle annonce. « Ces coupes touchent les régions de manière importante alors que la CSN a récemment déposé un mémoire devant le Comité sénatorial permanent des transports et des communications qui réitérait l’importance de Radio-Canada/CBC en région.

On se demande pourquoi le gouvernement nous consulte si c’est pour agir en sens contraire de l’intérêt public, de déplorer Pierre Roger, président de la FNC-CSN. Nous décelons clairement une improvisation totale de la direction actuelle, l’application d’un plan obscur, sans objectifs clairs, par une équipe de cadres sans véritable commandant aux opérations. On assiste à un autre volet dramatique tout en continuité avec l’œuvre de destruction déjà trop amorcée. »

« La production de l’information régionale est touchée en plein cœur, et ceci dans le but d’effectuer un virage numérique dont personne ne sait rien. De plus, Radio-Canada crée de nouveaux postes qu’elle affiche à l’externe, en même temps qu’elle procède à des mises à pied importantes. Il faudrait plutôt offrir les nouveaux postes aux personnes qui connaissent déjà la culture de l’organisation et qui peuvent y apporter toutes leurs connaissances.

Ces bouleversements se produisent dans un contexte de va-et-vient constant aux ressources humaines et aux relations de travail, et alors que Radio-Canada impose une fusion des accréditations syndicales au Québec et à Moncton. Pour couronner le tout, la haute direction ne s’est pas donné la peine de rencontrer les employé-es pour répondre à leurs questions légitimes, ce qui augmente l’inquiétude et l’amertume de tous les artisans », de dénoncer Isabelle Montpetit, présidente du SCRC-CSN.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Des centaines de manifestants dénoncent le gouvernement Couillard devant le CHU Sainte-Justine

Des centaines de manifestants ont dénoncé avec vigueur les mesures d’austérité du gouvernement Couillard, qui affectent considérablement le fonctionnement du CHU Sainte-Justine.

La manifestation, organisée par l’intersyndicale du CHU Sainte-Justine, regroupait des étudiants en grève de l’Université de Montréal, les différents syndicats de Sainte-Justine et d’autres syndicats, qui sont venus appuyer les revendications de ceux qui ont à cœur la santé des enfants.

« Il est très important qu’on soit tous solidaires face au gouvernement libéral qui élimine et diminue considérablement les services à la population en s’attaquant sans cesse notre système de santé et d’éducation. Le gouvernement Couillard s’en prend aux familles de la classe moyenne, aux femmes et aux plus démunis de notre société avec sa politique néolibérale. Pourquoi? Pour faire profiter les ami-es du parti, autrement dit, le privé. Pourtant, la preuve a été faite que le privé coûte beaucoup plus cher que le public », estime Gilles Charrois, président du Syndicat national des employé-es du CHU Sainte-Justine (SNE)

Les mesures d’austérité du gouvernement se traduisent par des compressions de 8 à 10 millions de dollars pour le CHU Sainte-Justine. C’est sans compter que Sainte-Justine augmente sa superficie de 63 % avec le projet Grandir en santé, mais aucun budget n’est prévu pour occuper cet espace la première année. Le combat en est un de qualité des soins.

« Nous sommes très inquiets. Comment vont se traduire ces compressions? Si on coupe dans les effectifs, cela aura nécessairement un effet sur les services à la population. Tout le monde sait qu’en coupant des postes on ne peut pas maintenir le même niveau de services. Il y a des limites à faire plus avec moins. La surcharge de travail est une problématique réelle. Les compressions auront des répercussions sur l’autonomie professionnelle et les conditions d’exercice de notre travail », lance de son côté Dominique Pallanca, secrétaire générale du Syndicat des technicien-nes et professionnel-les de la santé et des services sociaux du Québec (STEPSSSQ/FP-CSN) et présidente de la section locale du syndicat, qui compte un millier de membres.

Bénévolat forcé

La formation au CHU Sainte-Justine est un autre bon exemple de problème causé par les mesures d’austérité du gouvernement. La formation continue des professionnel-les en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine est un des éléments qui font de cet établissement de santé un modèle d’excellence dans le monde entier. On ne peut pas demander aux employé-es de suivre des formations lors de leurs journées de congé.

« Certaines de nos travailleuses suivent des formations pendant leurs journées de congé afin de se mettre à jour puisque dans certains secteurs il est impossible de s’absenter pour de la formation durant les heures de travail. Elles le font tout de même pour maintenir leur expertise afin de prodiguer de meilleurs soins à nos jeunes patients. Le gouvernement dépose ainsi une pression énorme sur les épaules des professionnelles et à nos yeux, ça commence étrangement à ressembler à du bénévolat forcé », conclut Louise Laplante, présidente du Syndicat des professionnels en soins infirmiers et cardiorespiratoires du CHU Sainte-Justine (SPSIC CSN).

La CSN participe au Forum social mondial

À compter de demain jusqu’au 28 mars, des délégué-es de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la FNEEQ-CSN et du Conseil central du Montréal métropolitain de la CSN participeront au Forum social mondial à Tunis, dont le thème cette année est Dignité et droits.

Cette participation, déjà inscrite sous le signe de la solidarité et de la construction de sociétés alternatives au néolibéralisme, revêt un sens particulier depuis les attentats perpétrés la semaine dernière au Musée du Bardo. À l’instar des autres délégations québécoises et d’ailleurs dans le monde, la CSN, la FNEEQ et le conseil central ont décidé de maintenir leur participation à ce rassemblement militant, en solidarité avec les familles des victimes et des mouvements sociaux tunisiens qui se mobilisent pour la paix, la démocratie, la liberté et pour une société plus juste.

Le comité organisateur du forum a d’ailleurs annoncé la création d’une commission pour la rédaction de la Charte internationale altermondialiste du Bardo de lutte contre le terrorisme et il « réitère son appel à intensifier la mobilisation de toutes les forces sociales, civiles, altermondialistes et pacifiques, eu égard à l’importance du rôle qu’elles jouent, pour s’opposer au terrorisme en faisant du FSM de Tunis un jalon qualitatif dans l’établissement d’un rapport de forces au profit de la paix de la démocratie , de la justice sociale dans la région et dans le monde ».

Le Forum social mondial se tient une ou deux fois l’an depuis 2001 et la CSN a été de toutes les éditions. Il rassemble plusieurs dizaines de milliers de personnes du monde entier qui se dédient à diverses causes gravitant autour de la justice sociale, de la défense des droits et de la démocratie, de la lutte aux inégalités, de la défense du bien commun et de l’environnement. Les participantes et les participants profitent de ce rassemblement pour partager leurs analyses, leurs expériences, leurs alternatives et mettre en œuvre des campagnes, des stratégies et des alliances entre les mouvements mondiaux.

Les délégué-es de la CSN et de ses organisations affiliées interviendront sur les questions de l’austérité, de la marchandisation de l’éducation, de la lutte au libre-échange, de l’organisation face aux multinationales et témoigneront de l’expérience du Forum social des peuples qui a eu lieu en août dernier à Ottawa. Ils s’intéresseront aussi aux mobilisations tunisiennes, particulièrement celles des femmes et des mouvements environnementaux. Ils auront de plus l’occasion d’échanger avec des syndicats et des mouvements sociaux tunisiens et des quatre coins du monde.

Pour en savoir plus sur le FSM : https://fsm2015.org

Délégation de la CSN

Renée Levasseur, vice-présidente, Conseil central du Cœur du Québec (CSN) Rock Beaudet, militant, syndicat de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse Nathalie Guay, adjointe au comité exécutif de la CSN Julie Marquis, conseillère syndicale au service des relations du travail

Délégation du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN)

Alain Ouimet, 1er vice-président du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN Linda Boisclair, responsable du comité de la condition féminine du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN

Délégation de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)

Jean Murdock, secrétaire général et trésorier de la FNEEQ-CSN Ghassan Helou, membre du comité d’action internationale de la FNEEQ-CSN

Il est possible de joindre l’une ou l’autre de ces personnes pour des entrevues, durant la tenue du FSM.

Arrestations injustifiées à la manifestation contre la brutalité policière du 15 mars

Dimanche après-midi se tenait la manifestation contre la brutalité policière, qui se déroule le 15 mars de chaque année. À la suite d’un appel lancé à l’assemblée générale mensuelle du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN), la présidente, Dominique Daigneault, s’est rendue sur place pour observer la situation. En effet, lors de l’assemblée du 4 mars, des délégué-es ont émis le souhait que le conseil central soit présent à la manifestation afin d’y jouer un rôle « d’observateur ». La présidente du CCMM-CSN constate que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) se livre à du profilage social à l’endroit de certains groupes sociaux, notamment le Collectif opposé à la brutalité policière, qui a organisé la manifestation.

« Rien ne justifie que la police ait imposé des contraventions à près d’une centaine de personnes hier, critique la présidente du CCMM-CSN. « J’ai pu observer que la manifestation se déroulait tout à fait calmement lorsque nous avons été pris en souricière, sur la rue Berri », affirme Dominique Daigneault, qui elle aussi, a reçu une contravention de 504 $ en vertu du Code de la sécurité routière, pour entrave à la circulation.

Tout indique que le récent jugement de la Cour municipale de Montréal, rendu en février, a amené le SPVM à changer de tactique, lorsqu’il veut procéder à des arrestations injustifiées. Hier, les autorités policières ont invoqué le Code de la sécurité routière, plutôt que le règlement municipal P-6. « Je trouve bien ironique que la police utilise l’article 500.1, qui fait référence à l’obstruction de la voie publique, alors que chevaux, voitures de police et fourgons cellulaires étaient omniprésents », s’insurge Julien Villeneuve, professeur de philosophie au Collège de Maisonneuve, qui estime que c’est plutôt l’intervention policière musclée qui a entravé la voie publique. « La police utilise n’importe quel règlement dans le but de « casser » la manifestation, déplore Monsieur Villeneuve, qui était présent hier après-midi. Quel genre d’État de droit avons-nous si la police fait usage des lois de manière non avisée? », fait valoir le professeur de philosophie.

Pour le CCMM-CSN, l’utilisation du Code de la sécurité routière par le SPVM, lors de manifestations, poursuit le même objectif que l’usage du règlement P-6, soit de restreindre les libertés. « La liberté d’expression, le droit de manifester et la liberté de réunion pacifique sont des principes fondamentaux de toute société qui se dit démocratique. Dans cette perspective, les forces policières doivent mettre un terme à l’usage de telles pratiques, qui constituent pour nous des abus inacceptables, conclut la présidente du CCMM-CSN.

Précisons que le Collectif opposé à la brutalité policière a choisi comme lieu de rassemblement l’intersection des rues Berri et Ontario, là où Alain Magloire, un itinérant en détresse, est tombé sous les balles de la police le 3 février 2014.

À propos du CCMM-CSN

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Les femmes se rendent au bureau de Philippe Couillard

De nombreuses personnes, des femmes et des hommes, sont descendues aujourd’hui dans les rues de Montréal et se sont rendues jusqu’au bureau de Philippe Couillard pour lui exprimer leur colère et leur indignation face à l’impact de ses politiques d’austérité sur les femmes.

« Même en période d’austérité, les gens se mobilisent pour exprimer la solidarité entre les différents groupes de femmes. Au Conseil central de Montréal, nous nous opposons fermement à la destruction sociale en cours au Québec, a souligné la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Suzanne Audette. Nous appuyons également la lutte à la pauvreté et dénonçons les violences faites aux femmes dans toutes les régions du monde. »

La vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève, participait pour sa part à la 59e session de la Commission sur la condition de la femme des Nations Unies qui souligne le vingtième anniversaire de la Déclaration de Beijing. Pour l’occasion, elle s’est jointe à des milliers de femmes qui se sont rassemblées dans les rues de New York afin de manifester leurs revendications pour l’égalité des sexe notamment en matière d’éducation et de formations, de santé, de sécurité, d’économie et de droits humains. Le programme d’action de Beijing adopté il y a 20 ans représente aujourd’hui encore, partout dans le monde, le plan le plus complet pour l’égalité entre les sexes et les droits des femmes et des filles.

Véronique De Sève souligne que Philippe Couillard doit entendre l’appel des femmes en ce 8 mars et comprendre que les Québécoises rejettent en bloc le régime d’austérité injuste et inéquitable qu’il leur impose. « Il doit changer de cap immédiatement, car ses politiques s’attaquent sans discernement à toutes les sphères de la vie des femmes. »

Grande marche populaire et familiale dans l’est de Montréal

Une grande marche populaire et familiale s’est tenue dans l’est de Montréal, hier. Organisée à l’initiative du syndicat CSN du CSSS de la Pointe-de-l’Île, cette marche a démontré les inquiétudes de la population envers les mesures d’austérité du gouvernement Couillard.

Dénoncer l’austérité en santé et services sociaux et dans les services de garde

Cette grande marche populaire et familiale a débuté au parc Bellerive dans l’est de Montréal. Elle rassemblait des travailleuses et travailleurs du quartier, unis pour dénoncer les mesures d’austérité du gouvernement Couillard. L’impact de l’austérité se fait de plus en plus sentir sur les services à la population, aussi bien en santé et services sociaux, qu’en éducation et dans les services de garde. Pensons par exemple aux compressions budgétaires qui entraînent des abolitions de postes, l’allongement des listes d’attente et la réduction du bassin de services. Par exemple, les services à domicile sont atteints au CSSS parce que certains services ne sont pas donnés lors d’absences.

« Dans le quartier, plusieurs citoyennes et citoyens ont voulu témoigner de leurs inquiétudes face à l’austérité. Ils n’acceptent pas de voir leurs services de santé et de services sociaux réduits ou de devoir payer plus cher pour leurs services de garde. Les travailleuses et travailleurs du CSSS de la Pointe-de-l’Île sont à bout de souffle et le gouvernement ne fait qu’augmenter la pression sur leur dos », explique Nicole Daniel, présidente du syndicat du CSSS de la Pointe-de-l’Île – CSN.

« Le gouvernement Couillard attaque directement nos services publics. Il démantèle le réseau de la santé et des services sociaux avec la loi 10 et en plus il continue d’imposer des compressions budgétaires qui réduisent les services à la population. Il s’en prend à la politique familiale en augmentant les tarifs sans augmenter le nombre de places dans les services de garde. C’est l’ensemble de la population qui est touchée », lance Luc Bastien, vice-président régional de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).

Une riposte de plus en plus forte contre l’austérité

Depuis l’automne, plusieurs actions ont eu lieu afin de dénoncer les mesures d’austérité. La mobilisation se poursuit tout l’hiver et s’intensifie vers un printemps qui s’annonce chaud. Par ces actions, ce sont les citoyennes et citoyens qui sont interpellés afin que ceux-ci soient mis au courant des impacts de l’austérité sur leurs réalités.

« Aujourd’hui ce sont plusieurs familles et travailleuses et travailleurs qui unissent leur voix pour envoyer un message clair au gouvernement : on ne veut rien savoir de l’austérité! Au conseil central, nous nous sommes dotés d’un plan d’action musclé afin de faire reculer le gouvernement. Nous devons absolument réfléchir à d’autres solutions qu’à ces attaques contre les services publics et les travailleuses et travailleurs », affirme Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal-métropolitain – CSN.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privés. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire. Elle est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) qui regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs dans tous les secteurs d’activité partout au Québec.

L’Abitibi-Témiscamingue célèbre les 15 ans de Radio-Canada

Ce soir, le collectif Ici, nous aimons Radio-Canada Abitibi-Témiscamingue tient un spectacle de solidarité et de prise de parole à la scène Paramount. Plusieurs personnalités participent à l’événement dont Dany Placard, l’École de danse Danzhé, Geneviève et Matthieu, Louis-Philippe Gingras, Anodajay, Raôul Duguay et Marta Saenz de la Calzada.

« Après Sherbrooke, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, Moncton puis Montréal, c’est au tour de l’Abitibi-Témiscamingue de célébrer Radio-Canada/CBC, présente depuis 15 ans dans la région. Je suis heureux de prendre part à cette fête qui souligne le travail indispensable réalisé par tous les artisans du producteur et du diffuseur public. Alors que le gouvernement conservateur de Stephen Harper poursuit son œuvre de destruction, il y a urgence de nous mobiliser pour défendre ce service public essentiel qui nous appartient », de déclarer Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada.

« Cette célébration n’aurait jamais pu avoir lieu si les artisans de Radio-Canada et les artistes qui prennent part au spectacle n’avaient pas accepté d’y participer. Nous pouvons toutefois nous interroger sur le fait que Radio-Canada n’ait pas cru bon souligner ses 15 ans dans notre région. À l’heure où les nombreuses suppressions de postes imposées menacent toutes les régions, le spectre des compressions budgétaires n’est jamais trop loin pour nous qui avons une des plus petites stations de Radio-Canada au Québec. Ce soir, nous prenons la parole pour défendre la liberté et l’indépendance de notre service public et le protéger d’un gouvernement qui souhaite sa disparition », de souligner Fernand Bellehumeur, co-porte-parole de l’événement du 21 février.

« Nous sommes ici pour dire à l’Abitibi-Témiscamingue que plusieurs autres régions sont tout aussi concernées par ce qui arrive actuellement à Radio-Canada. En ce sens, la CSN est sensible et solidaire des nombreux enjeux qui menacent la présence de la SRC partout au pays. Nous allons donc continuer à défendre bec et ongles ce service public qui doit être maintenu », de préciser Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN.

« Ça fait chaud au cœur de voir tout ce beau monde se rassembler pour défendre Radio-Canada tout en célébrant ses 15 ans. Ce soir, les gens de notre région reconnaissent que la production du contenu adapté à nos réalités régionales doit demeurer. Le travail accompli par Radio-Canada permet aux citoyennes et aux citoyens d’avoir une vue sur leur région, sur leurs préoccupations et de prendre part aux débats qui les concernent. Comme toutes les autres régions, l’Abitibi-Témiscamingue ne peut se priver de la présence de Radio-Canada », d’ajouter Valérie Lemay, co-porte-parole du spectacle et employée de l’organisme Valorisation Abitibi-Témiscamingue. « Je tiens à saluer le travail et à remercier les artisans de Radio-Canada et les artistes qui ont pris part à l’organisation de cette soirée. Ces spectacles qui sont organisés un peu partout au Québec, à Moncton et bientôt à Ottawa nous donnent une merveilleuse dose d’énergie à un moment où les travailleuses et les travailleurs de Radio-Canada ont besoin de sentir l’appui de la population », de conclure Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée et soutenue par la Confédération des syndicats nationaux, de concert avec la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

L’austérité en éducation, des impacts concrets

Des syndiqué-es de l’ensemble du monde de l’éducation ont manifesté bruyamment ce midi, lors d’une conférence du ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, à l’hôtel Hyatt Regency. Invité à prendre la parole devant les membres de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le ministre Bolduc a offert une présentation intitulée « La réussite des élèves : au cœur de nos priorités ! ».

« Il est des plus grotesques que le ministre Bolduc vienne prêcher la bonne parole sur la réussite scolaire alors qu’il représente un gouvernement qui impose des mesures d’austérité des plus draconiennes, qui attaquent le droit à l’éducation de la petite enfance jusqu’à l’enseignement supérieur ! », a fustigé la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN, Dominique Daigneault.

« Quelle effronterie ! » a pour sa part tempêté la présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, Caroline Senneville, qui a rappelé « le rôle irremplaçable de l’éducation comme vecteur d’équité sociale ».

« Nous ne sommes pas dupes des intentions du ministre qui tente de nous faire croire que les compressions n’ont pas d’impacts sur les services aux élèves et à la population. Le thème de sa conférence, c’est de la bouillie pour les chats ! », s’est insurgé le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux.

Les compressions en éducation

Tous les secteurs en éducation sont visés par les mesures d’austérité du gouvernement. S’ajoutant aux coupes de 640 M$ imposées depuis quatre ans, les commissions scolaires ont subi des compressions de 150 M$ se traduisant par d’autres coupes dans divers programmes, dont l’aide aux devoirs, l’aide alimentaire, le transport scolaire et certains programmes d’aide aux immigrantes et aux immigrants. Pour la Commission scolaire de Montréal (CSDM), la plus importante au Québec et qui compte un nombre significatif d’élèves allophones, défavorisés, handicapés ou en difficulté d’apprentissage et ayant besoin de services particuliers, les mesures d’austérité sont dramatiques puisque la CSDM était déjà aux prises avec un sous-financement. Non seulement les enfants en font les frais, mais les travailleuses et les travailleurs aussi, qui voient leur tâche alourdie et leurs heures de travail réduites, cela surtout dans le secteur de l’adaptation scolaire. Les coupes entraînent aussi des abolitions de postes (secrétaires, agentes de formation, techniciennes et techniciens en éducation spécialisée, en documentation ou en travaux pratiques, chauffeurs du transport adapté, etc.).

Les cégeps y passent également puisqu’une nouvelle compression budgétaire récurrente de plus de 19 M$ leur a été imposée, et ce, en cours d’année financière. Cette coupe s’ajoute aux cinq compressions déjà essuyées ces quatre dernières années, totalisant 109 M$. Des heures de travail et des postes de divers groupes d’employé-es sont coupés (techniciennes et techniciens en informatique et en travaux pratiques, ouvriers spécialisés, personnel d’entretien ménager, personnel administratif, psychologues, aides pédagogiques, conseillers en orientations, etc.), entraînant un effet direct sur la qualité des services offerts aux étudiantes et aux étudiants.

Les trois représentantes syndicales estiment extrêmement inquiétante la volonté du ministre Bolduc d’opérer un virage dans les orientations du réseau collégial en imposant une vision commerciale, axée sur la multiplication de formations courtes et de nouveaux diplômes dans les cégeps.

Du côté des universités, Québec impose une coupe récurrente de 32 M$, qui s’ajoute aux 172 M$ déjà rognés pour l’année 2014-2015. À l’UQAM, la direction propose une coupe de salaire de 2% à tous ses employé-es et l’abolition de 150 cours, ce qui aura des effets sur l’offre et la diversité de cours. À l’Université de Montréal, ce sont 250 cours qui pourraient être supprimés sur deux ans.

« L’éducation doit servir à développer l’autonomie des personnes. Elle est un symbole de progrès social et un moteur de développement de notre société. Le financement du réseau public de l’éducation de même que sa valorisation doivent être au cœur des décisions du gouvernement afin d’en assurer la pérennité », a conclu madame Senneville.

À propos du CCMM-CSN, de la FEESP-CSN et de la FNEEQ-CSN

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec. La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) compte environ 55 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. La FNEEQ-CSN regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

 

L’indépendance pour le cégep Champlain – St. Lawrence

Le campus St. Lawrence est l’un des trois campus qui composent le Champlain Regional College, le seul établissement collégial multirégional qui subsiste au Québec.

« Cette structure multirégionale est un véritable anachronisme – une anomalie par rapport à la loi sur les collèges », déclare Chris Brosseau, président du syndicat des professionnels. « St. Lawrence est l’unique établissement public d’enseignement supérieur anglophone entre Montréal et la Gaspésie. Notre collège réussit de grandes choses avec peu de moyens. Il est grand temps qu’il se dote de tous les outils d’un cégep indépendant comme les autres afin de mieux remplir sa mission fondamentale. »

« Le fait de devenir un cégep en bonne et due forme nous permettrait d’améliorer grandement la représentation des acteurs de notre région au sein de notre conseil d’administration et de bénéficier des mêmes leviers de développement que les autres cégeps indépendants, » ajoute Lisa Birch, présidente du syndicat des enseignants et enseignantes. « En étant davantage ancré dans notre milieu avec tous les outils et pouvoirs d’un cégep autonome, nous pourrions mieux répondre aux besoins des étudiantes et des étudiants de notre région ainsi qu’à ceux des milieux socio-économiques, notamment à l’égard du développement et de la rétention de jeunes talents bilingues. Une plus grande proximité entre St. Lawrence et ses partenaires faciliterait les stages et l’accès à l’emploi pour nos étudiants. »

« Le cégep pourrait financer de façon optimale l’aide à la réussite », affirme Andrée-Anne Giguère, professeure de français et membre du comité exécutif du syndicat des enseignants. « Nous sommes persuadés que la nature unique de la population étudiante desservie par St. Lawrence, la culture spécifique de notre établissement et sa mission unique dans la région de Québec seraient davantage respectées et mises en valeur si notre campus devenait un cégep autonome. »

En mettant fin aux déplacements entre les trois régions administratives et à la tenue de réunions à Drummondville, il y aurait des économies immédiates, moins de bureaucratie et moins de dédoublement de tâche. La gestion locale, les services directs et des communications entre les services seraient grandement améliorés. Les gains en efficacité économique permettraient d’allouer plus de ressources aux services de première ligne. Ce nouveau statut permettrait de créer une structure de gouvernance locale reflétant bien la communauté collégiale ainsi que toutes les communautés de la région de Québec qui bénéficient de la présence d’une institution postsecondaire qui offre une formation de grande qualité en anglais.

« Ce projet est à la fois structurant et porteur de retombées économiques, sociales et politiques pour St. Lawrence et, surtout, pour la grande région de Québec, notre capitale nationale », conclut Richard Garneau, président du syndicat des employées de soutien.

Une campagne d’appui est en cours auprès des communautés qui bénéficient des services d’une institution d’enseignement supérieur en anglais dans la région et une pétition est en ligne sur le site de l’Assemblée nationale :

https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-5135/index.html

St. Lawrence doit devenir un vrai cégep !

 

Au calendrier : journée de perturbation économique !

L’assemblée générale spéciale du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) s’est dotée d’un imposant plan de mobilisation pour contrer les mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard. Lors de cette instance qui s’est tenue hier soir au Centre St-Pierre et qui portait sur l’utilisation d’actions de perturbation économique et des moyens de résistance pour combattre l’austérité, les délégué-es ont voté en faveur d’une journée de perturbation économique à se tenir au plus tard le 1er mai 2015.

Désobéissance civile

D’entrée de jeu, invité à faire une présentation sur le thème de la désobéissance civile, Benoît Lacoursière, professeur de science politique et président du Syndicat des professeures et professeurs du collège de Maisonneuve, a résumé les grands moments de l’histoire des mouvements sociaux des dernières décennies au Québec, incluant, entre autres, sa dimension syndicale. Il a fait état de différentes actions de désobéissance, par exemple celle organisée le 16 février 2012, où quelque 500 personnes avaient bloqué pacifiquement tous les accès de la Tour de la Bourse pendant quelques heures à Montréal. Pour monsieur Lacoursière, le choix de l’austérité est un choix idéologique. « Je ne pense pas qu’on puisse convaincre le gouvernement de reculer sur ces mesures d’austérité, il faudra plutôt le contraindre ! », a déclaré monsieur Lacoursière, qui estime que tôt ou tard, il faudra désobéir. « La désobéissance est contagieuse et suscite un effet d’entraînement », a conclu le professeur de science politique.

D’ici le 1er mai 2015

Au terme d’une discussion dynamique, riche et inventive, les délégué-es ont convenu « de participer, en collaboration avec les acteurs de la société civile qui s’y engagent, à l’organisation d’une journée de perturbation économique qui se déroulera un jour de semaine, et ce, au plus tard le 1er mai 2015 ». Pour les membres des syndicats affiliés au CCMM-CSN, cette journée de perturbation pourra se déployer de diverses manières. Dans certains milieux, on souhaitera faire une journée de grève en bonne et due forme, tandis qu’ailleurs, on optera pour d’autres types d’actions, selon les possibilités. « L’objectif est de faire reculer le gouvernement dans son entreprise de démolition », a insisté la présidente du CCMM-CSN, Dominique Daigneault.

Plusieurs idées imaginatives ont aussi été suggérées. On souhaite ainsi continuer à viser des symboles économiques comme cela s’est fait ces dernières semaines lorsque des militantes et des militants de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, par exemple, ont perturbé la conférence que donnait le premier ministre Philippe Couillard, le 3 février, à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. On a aussi salué l’expérience audacieuse menée le 9 février. Pour la première fois partout au Québec, des bureaux de circonscription de plusieurs députés – 16 au total – avaient reçu, au même moment, la visite impromptue de syndiqué-es de la CSN qui dénonçaient l’adoption par bâillon du projet de loi 10 réformant le réseau de la santé et des services sociaux. Pour plusieurs, il apparaît incontournable de maintenir la pression auprès du gouvernement en restant visibles afin de rallier l’opinion publique. On a proposé de mobiliser la population dans les quartiers comme cela s’est fait avec les manifestations de casseroles, au printemps 2012. D’autres encore espèrent que les institutions financières, dont les profits explosent, soient dénoncées publiquement.

« En plus de multiplier les compressions, de transformer de fond en comble le rôle de l’État en vue de faciliter le chemin aux élites financières, le gouvernement démontre un mépris sans nom envers les besoins de la population. Il y a urgence d’agir pour l’avenir du Québec!, a conclu la présidente du CCMM-CSN.

À propos du CCMM-CSN

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

Selon la CSN, la haute direction et le conseil d’administration doivent plus que jamais démissionner

À la suite d’une nouvelle attaque en règle contre Radio-Canada et ses artisans, de la bouche même de Stephen Harper, la Confédération des syndicats nationaux, la Fédération nationale des communications-CSN et le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) réitèrent plus que jamais leur demande de démission à l’endroit de la haute direction de Radio-Canada et de son conseil d’administration.

« Pour nous, il est clair depuis longtemps que la haute direction de Radio-Canada suit un agenda politique commandé par le gouvernement Harper et appuyée par un conseil d’administration qui rassemble dix contributeurs au Parti conservateur sur douze administrateurs. À la suite des récents propos attaquant les artisans de Radio-Canada, nous savions déjà que la haute direction allait une nouvelle fois garder le silence alors que les mandats qui leur sont confiés consistent à veiller au bon fonctionnement, au développement et à la préservation d’un service public essentiel appartenant à la collectivité. S’ils ne veulent pas faire le travail pour lequel ils sont payés, qu’ils démissionnent », de réclamer Jacques Létourneau, président de la CSN.

« Que cette attaque survienne au lendemain d’un grand spectacle en appui à Radio-Canada qui a rassemblé 2000 personnes et de la diffusion d’une vidéo regroupant 125 artistes qui se portent également à la défense de notre producteur et de notre diffuseur public en dit long sur le plan du gouvernement de Stephen Harper. Les propos du Premier ministre démontrent une fois de plus qu’il voudrait bien faire taire les voix dissidentes qui documentent sérieusement, preuves à l’appui, que plusieurs des politiques conservatrices vont à l’encontre de l’intérêt public. Les conservateurs s’attaquent ainsi à la liberté journalistique, à la diversité des voix et à l’indépendance que les artisans de Radio-Canada défendent. Nous savons toutefois que la population canadienne est attachée à cet outil indispensable en démocratie qui contribue à la richesse culturelle de centaines de communautés, qui nous renseigne, nous éclaire et nous divertit », de souligner Pascale St-Onge, secrétaire générale de la FNC-CSN.

Dans le cadre d’une entrevue diffusée hier sur les ondes du FM93 de Québec, Stephen Harper a précisé qu’il comprenait très bien qu’il y a beaucoup de gens à Radio-Canada qui détestent les valeurs défendues par son parti. « Les employé-es de Radio-Canada sont au service du public et les politiques internes leur interdisent de faire la promotion d’opinions politiques dans l’exercice de leur travail, quelles qu’elles soient. Au lieu d’attaquer Radio-Canada et ses artisans, le Premier ministre devrait plutôt écouter la population qui s’est mobilisée en grand nombre contre les compressions budgétaires lors des manifestations du 16 novembre dernier, où 25 000 personnes ont marché dans les rues de Montréal, et lors des nombreux spectacles d’appui en région et, dimanche dernier, à Montréal.En cette période particulièrement éprouvante, où les compressions et les suppressions d’emplois se multiplient, la haute direction et le conseil d’administration devraient soutenir les employé-es et défendre l’institution dont ils sont responsables, ce qu’ils ne font plus depuis trop longtemps », de déplorer Isabelle Montpetit, présidente du SCRC (FNC-CSN).

Rappelons que le 4 novembre dernier, les quatre syndicats du réseau français de Radio-Canada/CBC ont réclamé la démission de sa haute direction et de tout le conseil d’administration du diffuseur public.

À propos

Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente 1600 membres au Québec et à Moncton. Il est affilié à la Fédération nationale des communications-CSN, qui regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Une grande manifestation d’amour

Aujourd’hui, la population témoigne de nouveau son attachement à Radio-Canada/CBC en participant au spectacle Tous en « cœur » pour Radio-Canada, qui a lieu au Métropolis. Le spectacle qui rassemble plus d’une trentaine d’artistes de renom et plusieurs personnalités politiques est une initiative de la campagne Tous amis de Radio-Canada. Il a été organisé par des employé-es et des Amis de Radio-Canada.

Pour Pierre Maisonneuve, porte-parole de Tous amis de Radio-Canada, « ce nouveau témoignage d’amour envers notre producteur et notre diffuseur public nous démontre que la population est véritablement attachée à Radio-Canada. En ce sens, et avec elle, nous allons poursuivre tous nos efforts afin de contrer le démantèlement de ce service public essentiel à la population vivant partout au pays ».

« Je suis impressionnée de voir tous ces gens réunis sur scène afin de démontrer leur gratitude envers Radio-Canada qui a toujours fait la promotion de notre culture et des artistes qui y contribuent tous les jours. De ma position privilégiée sur scène, j’ai une vue incroyable sur tout ce beau monde qui appuie Radio-Canada. C’est réconfortant de voir tout cet amour au rendez-vous », de souligner Pénélope McQuade, qui coanime le spectacle avec Philippe Fehmiu.

Pour Jacques Létourneau, président de la CSN et responsable politique de la campagne Tous amis de Radio-Canada, « les prochains mois seront cruciaux pour l’avenir de Radio-Canada. Des élections fédérales se tiendront fort probablement à l’automne et nous devons obtenir l’assurance que le prochain gouvernement se porte fermement à la défense de notre service public. Nous avons déjà un engagement de Thomas Mulcair, le chef du Nouveau Parti démocratique, et nous sommes impatients d’entendre les engagements des autres partis en ce sens ».

« Je n’aurais pas pu ne pas être là. Radio-Canada fait partie de ma vie depuis ma tendre enfance. Mon père était marionnettiste dans l’émission Pépinot et Capucine. J’ai eu mon premier contrat à Radio-Canada à l’âge de sept ans, en 1958. Depuis ce temps, il n’y a pas une année où Radio-Canada n’a pas fait partie de ma vie. C’est ma famille et c’est une part énorme de ma culture », de déclarer Michel Rivard qui participe à l’événement.

« De tout cœur, je désire remercier tous les artistes qui ont accepté notre invitation et, particulièrement, les artisans de Radio-Canada qui ont travaillé ensemble afin de faire de ce grand événement un succès. Malgré tous les défis importants auxquels nous faisons face et toutes les difficultés que nous vivons chaque jour dans notre travail, les membres de différents syndicats se sont unis afin de célébrer notre producteur et notre diffuseur public avec la population », de préciser Isabelle Montpetit, présidente du Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN).

« Je suis ici pour la même raison que je me suis présenté à la manifestation du 16 novembre dernier. Radio-Canada est essentielle à la culture québécoise. C’est un outil qu’on se donne collectivement. Au Québec, on n’a pas la même appréciation de Radio-Canada qu’ailleurs au Canada. Toutes ces compressions, qui ne datent pas d’aujourd’hui, c’est une manière de nous faire taire un peu. C’est pour ça que je me devais d’être là », de conclure Paul Piché, qui participe également au spectacle.

La campagne Tous amis de Radio-Canada a été lancée afin de défendre l’intégralité de notre seul producteur et diffuseur public national. Elle est organisée par le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) de concert avec la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération nationale des communications-CSN.

L’expertise en développement économique en danger

Tout comme les autres régions, Montréal se voit imposer par le gouvernement du Québec une coupe majeure dans le soutien à son développement économique. Malgré cette contrainte importante, la métropole du Québec aurait tout intérêt à conserver le maximum d’experts déjà en place, notamment dans les CDEC, qui ont une connaissance approfondie du territoire et de ses entreprises.

« Plusieurs municipalités, dont Laval, ont choisi de conserver les organisations et les experts en développement qui étaient en place pour appuyer leur développement économique local. Montréal devrait s’en inspirer plutôt que de repartir de zéro. Tout comme dans les régions du Québec, plusieurs quartiers de Montréal ont cruellement besoin de leur organisme de développement économique communautaire », estime Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN et présidente de la Corporation de développement économique communautaire (CDEC) Centre-Sud/ Plateau Mont-Royal.

Pour le moment, Montréal a annoncé un redécoupage territorial pour réduire de 18 à 6 le nombre d’organisations locales de développement, mais n’a pas encore confirmé quel sera le point d’ancrage de ces organisations à but non lucratif. On ne sait encore rien non plus du nombre d’experts qui pourront œuvrer dans ces points de service pour l’ensemble des arrondissements de Montréal. Si le pacte fiscal est appliqué tel quel, cela signifierait la perte de plus de 50 % de près de 200 spécialistes du développement.

Ce pacte fiscal est cependant transitoire pour une année et fait passer le financement provincial au développement économique local de Montréal de 13 M$ à 7,5 M$. « La Ville pourrait faire plus pour son développement. En injectant 5 M$, il y aurait facilement moyen de conserver l’expertise», insiste Lucie Dufour, secrétaire générale de la Fédération des professionnèles (FP-CSN), qui représente six syndicats de CDEC. Dans un an, il serait même possible de revoir le pacte fiscal et de négocier pour récupérer certaines sommes de Québec.

Ma CDEC, j’y tiens

Conserver des CDEC en place comme point de service peut se justifier pleinement en se basant sur des critères objectifs d’efficacité des structures, d’atteintes des cibles, de complémentarité des services comme ceux reliés à l’employabilité et d’enracinement dans la communauté. « Si on ne se fie pas à des critères objectifs et qu’on repart à zéro, le développement économique de Montréal et le lien avec les communautés en souffriront pendant des années, et ça, on ne peut pas se le permettre, surtout dans le contexte actuel», estime Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain CSN. Cette dernière insiste aussi sur l’importance de l’approche de développement économique communautaire propre aux CDEC. Cette vision risque d’ailleurs de se perdre dans les nouvelles structures ébauchées par la Ville si aucun lien avec les CDEC n’est conservé. La gouvernance prévue par la Ville pour ses six nouveaux organismes est en effet presque complètement entre les mains du milieu des affaires.

Les conseils d’administration actuels des CDEC, composés de représentants de divers milieux – d’affaires, communautaire, syndical, institutionnel et de la population – sont représentatifs de leur communauté. C’est cet ancrage local qui permet une participation réelle de la communauté aux orientations, aux actions et aux projets de développement des CDEC, dont certaines existent depuis 30 ans.

85 % de réussite

Plusieurs projets montréalais ont bénéficié au fil des années des conseils de leur CDEC pour démarrer ou croître. Le cinéma Beaubien, le Petit Medley, le Plaza St-Hubert, le développement du canal de Lachine, la revitalisation de la rue Notre-Dame Ouest, la Tohu, Ateliers créatifs de Montréal, Crudessence et plusieurs autres ont bénéficié des conseils et du soutien de leur CDEC locale.

Les entreprises accompagnées ont d’ailleurs un taux de survie après 5 ans de 85 % contre seulement 35 % pour celles qui n’ont pas de soutien. En 2013-2014 seulement, les CDEC de Montréal ont contribué à la création de 498 entreprises et offert un soutien technique à 3388 d’entre elles. Un investissement de 3,7 M$ des CDEC a généré 29 M$ dans le développement de Montréal. Pour cette période, près de 10 000 emplois ont été créés ou maintenus.

Lors de l’évènement Je vois mtl de l’automne dernier, les CDEC avaient d’ailleurs obtenu des félicitations. Denis Coderre y avait d’ailleurs confirmé son intention de collaborer avec les CDEC et les CLD pour le développement économique local. C’est maintenant le temps d’agir.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs.

La Fédération des professionnèles (FP) compte parmi ses membres des personnes occupant un des plus larges éventails de disciplines et professions. Les syndicats qu’elle regroupe représentent plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens oeuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les CDEC et les CLD.

Les impacts négatifs sont multiples

Le Conseil du statut de la femme verra son budget diminué de 460 000 $ dès l’année prochaine et fermera tous ses bureaux en région, apprenait-on hier. « Il est purement désolant que le gouvernement s’en prenne encore une fois à cet organisme essentiel à la défense des droits des femmes », dénonce la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.

En agissant de la sorte, les libéraux témoignent d’une indifférence complète envers les femmes. Pire, ils continuent à les viser spécifiquement avec leurs politiques d’austérité. « Les exemples d’attaques envers les femmes ne se comptent plus, ajoute Véronique De Sève. Quand on diminue le filet social, par exemple en augmentant les tarifs des services de garde, ce sont les femmes qui en payent directement le prix. Quand on coupe en santé, en éducation, dans les services publics en général, elles sont très nombreuses à perdre leur emploi puisque ces secteurs embauchent près de deux fois plus de femmes que d’hommes », déplore la vice-présidente de la CSN.

Le gouvernement libéral envoie de plus un autre message aux régions par cette amputation budgétaire au Conseil du statut de la femme. « Les quatre bureaux de Saguenay, Rouyn Noranda, Montréal et l’unité régionale de Québec seront fermés. Ce que le gouvernement libéral est en train de faire subir aux régions en termes de destruction de programmes et de services est réellement inquiétant », poursuit-elle.

Le Conseil du statut de la femme devra mettre à pied le quart de son personnel pour faire face à ces restrictions budgétaires. « Les libéraux sapent le modèle et l’économie du Québec. Les gens perdent des emplois bien rémunérés et sont pris ensuite pour en accepter d’autres beaucoup moins intéressants et se serrer la ceinture. Dans ce cas-ci, on parle d’emplois qui permettaient de faire avancer la recherche sur des enjeux importants qui concernent les femmes », enchaîne Véronique De Sève. Le Conseil du statut de la femme rappelle le gouvernement à l’ordre pour qu’il respecte le principe d’égalité entre les hommes et les femmes dans ses lois, ses politiques et ses programmes. Les libéraux cherchent à se soustraire à ces analyses. C’est indécent », conclut Véronique De Sève.

Les salarié-es d’ARTV choisissent la CSN

Vendredi dernier, les travailleuses et les travailleurs d’ICI ARTV ont déposé une demande d’accréditation auprès du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) dans le but de faire reconnaître leur syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux.

Le Syndicat du groupe ARTV-CSN regroupe 35 salarié-es qui seront également affiliés à la Fédération nationale des communications-CSN et au Conseil central du Montréal métropolitain-CSN.

« Nous sommes heureux d’accueillir ces nouveaux membres à la CSN. Alors que la Société Radio-Canada vient tout juste de racheter les parts restantes d’ICI ARTV, les salarié-es souhaitent prendre part aux débats de leur intégration au service Télévision du producteur et du diffuseur public. Même s’ils n’ont pas pris part au processus, la révision des quatre unités syndicales qui se déroule actuellement à RC/CBC aura une influence sur leur avenir. Puisque la CSN y a participé, et ce, dès les débuts, nous sommes à même d’offrir tout le soutien dont les salarié-es ont besoin », de souligner Jean Lacharité, vice-président de la CSN.

« Nous souhaitons la bienvenue aux travailleuses et aux travailleurs d’ARTV qui ont choisi notre fédération pour les représenter dans leurs relations de travail avec leur employeur. Nos conseillers spécialisés dans les médias et dans le milieu culturel veilleront à les accompagner et à faire respecter leurs droits dans leur intégration à Radio-Canada », de déclarer Pierre Roger, président de la FNC-CSN.

La Fédération nationale des communications-CSN regroupe 7000 membres œuvrant dans les domaines des communications et de la culture.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le développement économique de Montréal est en jeu

Le maire de Montréal doit décider d’ici la fin du mois du sort des corporations de développement économique et communautaire (CDEC) et des centres locaux de développement (CLD) de la métropole du Québec. On ne sait toujours pas combien d’organismes de développement économique seront conservés ni dans quels arrondissements ils seront situés, encore moins combien d’experts en développement pourront préserver leur emploi.

« C’est aberrant de voir que le gouvernement libéral s’apprête à désorganiser le soutien au développement économique de tout le Québec sans avoir un plan bien défini et une expertise déjà en place pour prendre le relais efficacement. Ce qui arrive au développement économique montréalais est inacceptable », déplore Véronique De Sève, vice-présidente de la CSN. Rappelons que le gouvernement du Québec a diminué de plus de 50 % sa contribution aux municipalités en ce qui concerne le développement régional, et que le projet de loi 28 prévoit par ailleurs de faire passer de 18 à 6 le nombre d’organisations qui se consacrent au développement économique sur le territoire montréalais. L’austérité met donc des bâtons dans les roues des entreprises en devenir ou qui planifiaient des projets de croissance.

« Les coupes de plus de la moitié du budget consacré au développement régional vont empêcher de réaliser autant d’accompagnements et de suivis de projets de PME, qui sont pourtant vitaux pour l’économie des arrondissements de Montréal », insiste Lucie Dufour, secrétaire générale de la Fédération des professionnèles CSN et responsable du dossier du développement régional à la Fédération. Il faut savoir que chaque arrondissement de Montréal possède pour le moment une CDEC ou un CLD, ce qui permet d’assurer un service de proximité aux entrepreneurs, tout en étant à l’écoute des besoins des communautés locales. « On va perdre du temps à se réorganiser plutôt que de développer notre métropole. La CSN demande donc au gouvernement de maintenir le modèle de développement économique local et régional ainsi que les organisations – CLD, CDEC, CRÉ – qui ont fait leurs preuves. C’est dans ce sens qu’elle interviendra à la commission parlementaire sur le projet de loi 28 », ajoute Véronique De Sève.

« Il serait extrêmement dommage de sacrifier toutes ces années de travail avec une réforme improvisée sur fond d’austérité. La ville de Montréal doit prendre le temps de considérer les meilleures options pour l’avenir de son développement économique », avance Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain.

Réunis le 22 janvier, les membres des syndicats de CDEC ont adopté des principes pour la reconfiguration des territoires desservis par le développement local et régional : vision de développement économique communautaire, autonomie de gestion, processus démocratique, culture d’innovation et de développement et maintien des expertises. Ils demandent au maire de Montréal, Denis Coderre, de tenir compte de ces principes.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La Fédération des professionnèles (FP) compte parmi ses membres des personnes occupant un des plus larges éventails de disciplines et de professions. Les syndicats qu’elle regroupe représentent plus de 8000 professionnèles, techniciennes et techniciens œuvrant dans différents secteurs d’activité, dont les CDEC et les CLD.