Rapport Ménard : prendre acte des dérives policières

Le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN (CCMM-CSN) accueille favorablement plusieurs des recommandations émises par la Commission spéciale d’examen des événements du printemps 2012, dont le rapport a été déposé hier, en fin d’après-midi.

Le CCMM-CSN tient à rappeler que le gouvernement Charest, par son attitude de fermeture par rapport aux revendications étudiantes, a laissé dégénérer la situation. De nombreuses semaines se sont écoulées avant que Québec décide d’ouvrir un semblant de dialogue avec le mouvement étudiant.

Plusieurs propositions doivent être retenues. « Le conseil central somme le gouvernement d’appliquer immédiatement les recommandations proposant l’interdiction de l’usage du poivre de Cayenne et des grenades assourdissantes, d’affirmer Manon Perron, vice-présidente au CCMM-CSN. Nous considérons que l’utilisation de balles de plastique devrait aussi être interdite dans le cadre de manifestations ». Le rapport de la commission évoque de révoltantes histoires où on a assisté à des manquements flagrants aux droits et à l’absence de considération pour la dignité humaine. « C’est absolument intolérable dans une société de droit et le gouvernement doit en prendre acte », de s’indigner madame Perron.

L’utilisation disproportionnée de la force lors du printemps 2012 et relatée par les commissaires doit cesser. La population est en droit de pouvoir manifester sans avoir peur de la police, surtout que depuis, on a assisté à plusieurs événements durant lesquels les forces de l’ordre se sont déployées de façon démesurée. Manifester, c’est un droit fondamental.

À propos du CCMM-CSN 

Organisme régional affilié à la CSN, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Montréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.

La FNEEQ accueille un nouveau syndicat de l’ordre collégial !

C’est avec beaucoup de satisfaction que la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) accueille un nouveau syndicat de l’ordre collégial. En effet, le personnel enseignant du Collège Marianopolis, un collège anglophone plus que centenaire, situé à Montréal, a opté pour une affiliation à la FNEEQ-CSN. Il s’agit du 9e établissement collégial de l’ordre privé à se joindre à la fédération. Le dépôt de la demande d’accréditation a été effectué à la mi-mars et l’accréditation du syndicat a été confirmée par le commissaire du travail le 16 avril dernier.

Pour Caroline Quesnel, vice-présidente, responsable du regroupement privé, il s’agit bien évidemment d’une excellente nouvelle. « Nous assistons depuis quelque temps à une intensification des demandes d’affiliation. Il y a là un signal très fort : les enseignantes et les enseignants des collèges privés voient l’avantage de se regrouper pour faire avancer leurs revendications en matière de conditions de travail et d’exercice de la profession. » Mentionnons qu’on compte près d’une dizaine de nouveaux syndicats dans ce regroupement de la FNEEQ depuis quatre ans.

Les 150 nouveaux syndiqués du Collège Marianopolis seront invités à participer à leur première assemblée générale sous peu pour procéder à l’élection des membres du comité exécutif et d’autres membres de comités nécessaires au fonctionnement du syndicat.

« Nous souhaitons donc la plus cordiale bienvenue à ce nouveau syndicat et à ces nouveaux membres. Nous les assurons de notre engagement à les accompagner afin de faire en sorte que le respect et l’équité soient au cœur de leur milieu de travail! Leur présence dans nos rangs viendra certainement enrichir notre représentativité dans le milieu de l’enseignement supérieur », conclut Mme Quesnel.

À propos de la FNEEQ-CSN

La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités. Le regroupement privé compte 39 syndicats rassemblant plus de 2300 membres. La FNEEQ-CSN est affiliée à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire satisfaits de la reprise des travaux d’évaluation de leur emploi

Les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaire de la région de Montréal, affiliés à la Fédération des employées et des employés des services publics de la CSN (FEESP-CSN) ont rencontré aujourd’hui madame Diane De Courcy, ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, dans le cadre d’une tournée de sensibilisation et de mobilisation, sur le thème En route vers le respect, qui vise essentiellement à faire reconnaître la valeur de leur travail. Pour cela, les conductrices et les conducteurs se réjouissent de son appui à l’effet que la table nationale, qui a le mandat de réaliser un exercice complet d’évaluation de leur emploi sur la base d’emplois comparables, reprenne ses travaux sans attendre. De part et d’autre, les participants ont souhaité la poursuite et la conclusion rapide des travaux de ce comité maintenant qu’un nouveau Président a été nommé.

« Nos revendications que nous y porterons sont claires : nous exigeons la reconnaissance et la valorisation de notre emploi » a affirmé d’entrée de jeu monsieur Jacques Forgues, président du Secteur transport scolaire (STS) de la FEESP-CSN. Pour la rencontre, il était accompagné de membres des syndicats des conductrices et des conducteurs de la région, de madame Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain-CSN, ainsi que de monsieur Yvon Godin, vice-président de la FEESP-CSN et responsable du secteur transport scolaire.

Au mois de novembre 2012, la Ministre Malavoy a mis sur pied un comité de travail ayant pour mandat la réalisation d’un exercice complet d’évaluation de l’emploi de conductrice et de conducteur d’autobus scolaire sur la base d’emplois comparables. Ce comité est composé entre autres de représentantes et de représentants des transporteurs scolaires, de la CSN et du gouvernement. Les travaux allaient bon train jusqu’à ce qu’en mai 2013, ils soient paralysés par le départ inattendu du président. À la fin du mois de février 2014, un nouveau président fut nommé. Après tout ce temps, les conductrices et les conducteurs sont en droit de s’attendre à ce que les travaux aboutissent dans un délai raisonnable.

« Le message que nous avons livré à madame De Courcy était clair : après avoir longtemps attendu, il est temps que les travaux de la table donnent lieu à une amélioration des conditions de travail des conductrices et des conducteurs», a affirmé Dominique Daignault.

« L’iniquité salariale et le blocage dans la reconnaissance de leur métier, qui est de transporter de manière sécuritaire les enfants du Québec, ça doit se terminer. Nous avons donc sensibilisé madame De Courcy et l’opinion publique au respect que méritent ces femmes et ces hommes », a martelé Yvon Godin.

Rappelons que plus de 575 000 écoliers – soit un peu moins que 60 % des élèves du primaire et du secondaire – montent à bord d’autobus scolaires tous les jours.

À propos du secteur transport scolaire (STS) de la FEESP-CSN

Le STS regroupe cinquante-sept syndicats et représente environ 3000 travailleuses et de travailleurs membres de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP) de la CSN. La fédération compte plus de 400 syndicats affiliés, représentant environ 55 000 syndiqué-es dans le domaine des services publics et parapublics.

Les écoles tombent en ruine, les élèves et le personnel sont malades et peu de candidates et candidats s’en préoccupent!

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM s’inquiète du manque d’intérêt des candidates et candidats des circonscriptions montréalaises pour le dossier de la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM et de ses effets sur la santé des élèves et du personnel et sur la pérennité des infrastructures scolaires.

La coalition a écrit aux chefs des cinq principaux partis politiques ainsi qu’aux candidates et candidats des circonscriptions d’Anjou-Louis-Riel, D’Arcy-McGee Hochelaga-Maisonneuve, Laurier-Dorion, Mont-Royal, Notre-Dame-de-Grâce, Rosemont, Saint-Henri-Sainte-Anne, Sainte-Marie-Saint-Jacques et Viau pour leur poser une série de questions relatives aux huit écoles fermées et à une dizaine d’autres affectées par une mauvaise qualité de l’air qui nécessiteront des travaux de reconstruction ou des rénovations majeures immédiates. « À ce jour, seulement trois chefs de parti et les candidats de deux partis ont daigné répondre à nos questions. De plus, aucun n’a voulu se commettre sous une forme ou sous une autre à garantir le financement requis pour reconstruire ou rénover les écoles, sans non plus s’engager à faire pression sur les autorités de la ville et des arrondissements de Montréal pour accélérer l’octroi des permis de démolition, de construction ou de rénovation. Certaines écoles sont fermées depuis trois ans et on ne peut pas prédire le moment de leur réouverture, faute de garantie financière du gouvernement et d’octroi de permis de la ville de Montréal », d’affirmer monsieur Jacques Dionne du Comité central des parents de la CSDM.

À ce jour, seules les écoles Saint-Gérard dans Villeray (Laurier-Dorion) et Baril dans Hochelaga-Maisonneuve, sur les huit écoles de la CSDM fermées à cause de la moisissure ont reçu la garantie de financement. Malgré les 10 millions sur un projet de 16 millions accordés pour l’école Saint-Gérard en janvier 2013 et 19 millions de dollars consentis pour la démolition et la reconstruction de l’école Baril en octobre 2013, les travaux n’ont toujours pas commencé. « Les élèves et le personnel sont déplacés comme des réfugiés dans des installations temporaires d’une école secondaire depuis près de deux ans. Les plans et devis sont prêts, le financement est assuré, mais les permis de démolition et de construction tardent à être accordés puisque ces deux écoles sont considérées comme des édifices patrimoniaux. Il est urgent d’agir pour que les communautés de ces écoles puissent compter sur des conditions d’apprentissage, d’enseignement et de travail facilitant la réussite éducative. Celles et ceux qui aspirent à former le prochain gouvernement ont le devoir de s’engager et de proposer dès maintenant des solutions durables et efficaces pour reconstruire les écoles fermées et rénover celles qui affectent la santé des élèves et du personnel », d’ajouter madame Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal.

Outre les problèmes de reconstruction et de rénovation de la vingtaine d’écoles identifiées dans cette opération, le parc immobilier dans son ensemble a besoin d’un réinvestissement important. « Les futurs députés ont aussi le devoir de s’assurer que le problème récurrent du déficit d’entretien des édifices à la CSDM soit réglé une fois pour toutes. Le rapport Foucault/Maestro évalue à près de 1,3 milliard de dollars le déficit d’entretien à la CSDM. La coalition réclame 100 millions de dollars de réinvestissement par année pour les 10 prochaines années afin de résorber le déficit et les problèmes de qualité de l’air dans les écoles de la CSDM. Chaque semaine perdue à la résolution de ces problèmes ne fait qu’aggraver la situation. L’entretien ménager est plus compliqué avec l’arrivée des élèves et du personnel des écoles primaires dans les écoles secondaires. Les installations sont inadéquates pour les éducatrices de service de garde ou les surveillants de dîner. Les coûts de transport scolaires s’ajoutent à ces dépenses imprévues. Les travaux doivent commencer au plus vite pour que les élèves et le personnel des écoles primaires réfugiés dans des écoles secondaires reviennent dans leur école de quartier », de conclure monsieur Richard Gagnon de l’APPA.

Les questions et les réponses des candidates et candidats des circonscriptions ciblées seront disponibles sur le site www.ecolessaines.com.

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM fondée en février 2013 par le Comité central des parents de la CSDM et les cinq syndicats représentant le personnel de la CSDM regroupe maintenant 75 organismes préoccupés par la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM. Une pétition réclamant l’intervention urgente du gouvernement a déjà recueilli plus de 10 000 signatures.

Le deuxième anniversaire de la réforme de l’assurance-emploi sera souligné à plusieurs endroits au Québec

Du 27 mars au 3 avril 2014, différentes activités de mobilisation se tiendront dans plusieurs régions du Québec afin de souligner le deuxième anniversaire de l’odieuse réforme de l’assurance-emploi, annoncée le 29 mars 2012.

Une manifestation « Harper s’en fish » à Roberval (devant le bureau du député conservateur Denis Lebel), des guignolées de la solidarité à Gaspé, Chandler, Bonaventure et Ste-Anne-des-Monts ainsi que des actions surprises à Montréal et à Trois-Rivières font partie des activités de la semaine.

La population pourra prendre connaissance de ces diverses opérations de mobilisation sur le site www.nonausaccage.com, ou en se rendant sur la page Facebook Non au saccage de l’assurance-emploi. « Ces activités illustreront par le concret que nous ne baissons pas les bras et que la lutte se poursuit », ont souligné les membres de la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi.

Rencontre des coalitions régionales Les 5 et 6 mars derniers, plusieurs représentants et représentantes de la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi se réunissaient à Ottawa avec leurs homologues des autres provinces canadiennes afin d’intensifier et d’étendre leur lutte à la grandeur du Canada. Le 29 mars prochain sera l’occasion d’organiser les suites de la mobilisation à l’échelle québécoise alors que les différentes coalitions régionales contre la réforme de l’assurance-emploi se réuniront pour la première fois à Québec.

« Si Stephen Harper pensait qu’on allait finir par se taire, nous avons de petites nouvelles pour lui, ont finalement souligné les membres de la Coalition. Nous protesterons tant qu’il n’aura pas reculé. Il va entendre parler de nous d’ici les prochaines élections fédérales, on lui en passe un papier », ont-ils conclu.

À propos de la coalition

La Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi est composée de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ), de l’Union des producteurs agricoles (UPA), de Solidarité rurale du Québec (SRQ), de la Coalition de l’Est, de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), de la Centrale des syndicats démocratiques (CSD), du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec – FIQ, du Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (International) (CPQMC-I), de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), l’Alliance québécoise des techniciens de l’image et du son (AQTIS), de l’Union des artistes (UDA), de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE) et du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC). Ensemble, ces organisations regroupent plus de 1,3 million de travailleuses et de travailleurs, environ 250 000 étudiantes et étudiants, quelque 43 000 productrices et producteurs agricoles, plus de 1300 municipalités et MRC du Québec, des dizaines d’organisations de développement économique et sociocommunautaires du territoire québécois, telles que des centres locaux de développement (CLD) et des chambres de commerce ainsi que la plupart des groupes de défense des droits des chômeuses et des chômeurs.

Que ferez-vous pour améliorer la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM?

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM, qui regroupe 75 organismes préoccupés par la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM, interpelle les chefs des cinq partis politiques ainsi que les candidates et candidats de dix circonscriptions de Montréal pour connaître les mesures qu’ils entendent mettre de l’avant pour résoudre les problèmes de qualité de l’air dans de nombreuses écoles de la CSDM.

À ce jour, sept écoles sont fermées, car la contamination fongique compromettait la santé de milliers d’élèves et de centaines de membres du personnel. Une huitième école fermera en juin pour les mêmes raisons et de nombreux autres établissements font l’objet de travaux importants puisque plusieurs personnes présentent des symptômes reliés à la mauvaise qualité de l’air.

« Des huit écoles fermées, seules les écoles Saint Gérard dans Villeray et Baril dans Hochelaga-Maisonneuve ont reçu une garantie de financement du ministère de l’Éducation (MELS) respectivement de 10 et 19 millions. Les autres écoles sont sans nouvelles du MELS depuis plusieurs mois autant pour le financement que pour les travaux de rénovation ou de reconstruction. Pendant ce temps, près de 2 000 élèves n’ont plus d’école de quartier et doivent voyager en autobus pour fréquenter des écoles d’autres quartiers sans bénéficier de toutes les installations requises pour leur apprentissage. Nous attendons des décisions depuis plus de deux ans. Nous voulons des réponses de celles et ceux qui comptent représenter les citoyennes et citoyens des quartiers où les écoles sont fermées », d’affirmer madame Eve Kirlin, porte-parole de la coalition, représentante du Comité central des parents de la CSDM et mère de trois enfants qui fréquentent l’école Saint-Nom-de-Jésus fermée depuis octobre 2012.

À ces huit écoles fermées, s’ajoutent d’autres écoles où la santé des élèves et du personnel est affectée. « Bien que les inspections et les travaux dans ces écoles ne soient pas complétés, la probabilité que ces milieux soient contaminés est très élevée. Il faut donc des interventions à très court terme pour éviter que la liste des personnes victimes de la mauvaise qualité de l’air et celle des écoles fermées pour cette raison s’allongent. Celles et ceux qui aspirent à former le nouveau gouvernement doivent rendre des comptes à la population et s’assurer que le financement des services éducatifs et d’entretien des édifices soit suffisant. Nous demandons donc aux candidates et candidats et aux partis politiques de répondre à la demande d’un budget supplémentaire et extraordinaire de 100 millions de dollars par année pour les 10 prochaines années afin de régler cette situation de crise et de financer adéquatement les travaux et l’entretien du parc immobilier de la CSDM dont la moyenne d’âge des édifices est de loin la plus élevée de toutes les commissions scolaires », d’ajouter madame Catherine Renaud, présidente de l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal et porte-parole de la coalition.

Enfin, les candidates et candidats sont également interpellés au sujet des délais indus pour accorder les permis de démolition, de construction et de rénovation pour les écoles visées à la CSDM ainsi que sur le financement à accorder aux écoles qui accueillent la clientèle réfugiée des écoles fermées à cause de la moisissure. « Ces écoles voient le nombre d’élèves et de membres du personnel augmenter considérablement. L’entretien ménager est plus compliqué quand l’école accueille 300 ou 400 personnes de plus quotidiennement. De plus, la plupart des écoles qui accueillent les clientèles réfugiées sont des écoles secondaires, qui n’ont pas d’installations pour les services de garde ou suffisamment de plateaux pour l’éducation physique ou une bibliothèque conçue pour des élèves du primaire. Cette situation provoque des surplus de dépenses qui perdurent parce que le gouvernement tarde à confirmer le financement des travaux des écoles fermées. Dites-nous ce que vous avez l’intention de faire avant qu’on aille voter », de conclure Richard Gagnon, porte-parole de la coalition et vice-président de l’Association professionnelle du personnel administratif de la CSDM.

Les questions posées aux candidates et candidats ainsi que leurs réponses seront publiées sur le www.ecolessaines.com. Les candidates et candidats n’ayant pas répondu au questionnaire avant le 26 mars seront également affichés sur le site en précisant que la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM ne fait pas partie de leurs priorités.

La Coalition pour des écoles saines à la CSDM regroupe 75 organismes préoccupés par la qualité de l’air dans les écoles de la CSDM, dont le Comité central des parents de la CSDM, les cinq syndicats représentant le personnel de la CSDM, des conseils d’établissement et autres organismes. La pétition de la coalition qui circule dans les écoles de la CSDM a recueilli plus de 10 000 signatures jusqu’à maintenant. On peut consulter les revendications de la coalition et le texte de la pétition au www.ecolessaines.com.

Vers une pleine réparation des lésions professionnelles

À l’occasion de de son assemblée générale mensuelle, le 29 janvier au soir, le Conseil central du Montréal métropolitain-CSN recevait Monsieur Roch Lafrance, porte-parole de l’Union des travailleuses et travailleurs accidentés de Montréal (UTTAM), un groupe communautaire voué à la défense des travailleurs accidentés depuis 1975. Monsieur Lafrance a présenté le Livre vert de l’UTTAM, qui vise à consulter la population sur un enjeu important, la réforme du régime de réparation.

L’UTTAM souhaite ainsi identifier et proposer des solutions aux injustices les plus criantes du régime de réparation. Selon monsieur Lafrance, il n’y a pas eu véritablement d’améliorations à la loi depuis 1985, alors que depuis, le patronat et la CSST ont réussi à en contourner les dispositions afin de se soustraire à leurs obligations. La consultation lancée par l’UTTAM vise à conscientiser les travailleuses et les travailleurs sur les enjeux du régime et à contribuer à la recherche de solutions pour obtenir une réforme qui leur est plus favorable. L’UTTAM estime que depuis 15 ans, 60 % des réclamations liées à des maladies professionnelles ont été refusées par la CSST, tandis que le taux global d’acceptation des réclamations a baissé de 9 % durant la même période. « Depuis ce temps, peut-on lire dans le Livre vert, plusieurs maladies du travail n’ont pas été intégrées à la liste québécoise […]. Il en est ainsi de l’asthme bronchique relié aux agents autres que sensibilisants, du syndrome du tunnel carpien, de certaines maladies psychologiques reliées aux conditions stressantes de travail, de nombreux cancers professionnels, etc. Il est, de ce fait, très difficile de les faire reconnaître à titre de maladie professionnelle. »

Le CCMM-CSN a par la suite invité les délégué-es des syndicats à participer à la consultation en ligne de l’UTTAM.

Enfin, on a présenté une vidéo de l’Association québécoise de prévention du suicide afin de souligner la Semaine de prévention du suicide, du 2 au 8 février. Plusieurs personnes, des membres de syndicats, ont ensuite livré des témoignages émouvants sur diverses situations vécues dans les milieux de travail et sur les ressources à y mettre en place pour réagir à ce problème social.

Les paramédics CSN vont enclencher des moyens de pression pour réclamer plus de ressources

Exaspérés par le manque criant d’effectifs et de véhicules d’urgence sur la route, les paramédics d’Urgences-santé réclament l’ajout immédiat et permanent de ressources ambulancières afin de répondre adéquatement aux besoins des quelque 2,3 millions de personnes vivant à Montréal et à Laval. Voilà pourquoi ils ont adopté récemment un plan d’action comportant différents moyens de pression légaux qu’ils entendent mettre en application au moment jugé opportun. Les paramédics vont ainsi refuser de faire des heures supplémentaires après un quart normal de travail pour des blocs de temps variant de une heure à quatre heures, comme cela se fait jusqu’à maintenant. Seuls les quarts de travail complet en heures supplémentaires seront comblés. Ils vont aussi refuser de répondre aux appels survenant après la fin de leur quart de travail, comme c’est le cas à l’heure actuelle. Enfin, ils vont se faire entendre par le biais de manifestations diverses pour appuyer leur demande d’ajout de ressources.

Cette exaspération s’explique par le fait que les paramédics n’arrivent plus à répondre, dans les temps requis, à 100 % des besoins identifiés en soins et services préhospitaliers d’urgence, d’où leurs craintes pour la sécurité de la population desservie et pour leur propre santé. Il manque quotidiennement de 5 à 10 véhicules d’urgences pour répondre aux besoins sur les territoires de Montréal et de Laval. Ce déficit est continuel, malgré les mesures mises en place par Urgences-santé (dont le recours aux heures supplémentaires ciblées selon le volume d’appels en attente) et en dépit de la présence des premiers répondants depuis 2009 sur l’Île de Montréal. La Ville de Laval, pour sa part, ne dispose pas de premiers répondants. En effet, les données compilées par le Syndicat du préhospitalier (CSN) montrent que la situation n’a cessé de se détériorer pour les appels de priorité 1, qui comprend les difficultés respiratoires sévères, les infarctus et les accidents de la route. Le nombre d’affectations d’ambulances est ainsi passé de 266 362 en 2005-2006 à 291 780 en 2012-13, en hausse de 9,5 %. Quant au temps de réponse moyen des paramédics pour les appels urgents, il a bondi à 9,99 minutes, comparativement à 9,01 minutes en 2005, soit une augmentation de 10,9 % ! En 2005-2006, ce temps de réponse moyen ciblé alors par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) avait été fixé à 8,59 minutes dans 90 % des cas de priorité 1. Or, les paramédics constatent aujourd’hui qu’ils ne peuvent respecter ce délai de réponse que dans plus ou moins 50 % des cas.

Pour Réjean Leclerc, président du Syndicat du préhospitalier affilié à la FSSS–CSN, « ces délais sont carrément inacceptables et mettent en péril la santé et même la vie des personnes qui nous sont confiées. Il faut que le gouvernement et Urgences-santé ajoutent rapidement des ressources. Il y a une urgence à agir ! » Au cours de derniers mois, les représentants syndicaux ont déployé maints efforts pour tenter de trouver des solutions viables et permanentes, sans toutefois parvenir à des résultats tangibles. « Il y a eu pas moins d’une vingtaine de rencontres avec la direction d’Urgences-santé entre mai et novembre dernier concernant les horaires de travail pour l’année 2014 et le manque d’effectifs, sans résultats tangibles. Et les réponses du côté du MSSS se font toujours attendre. Or, notre patience a atteint ses limites. Des vies pourraient être en danger ! », conclut Réjean Leclerc.

À propos de la CSN et de la FSSS

Le Syndicat du préhospitalier représente quelque 940 ambulanciers-paramédics. Il est affilié à la FSSS-CSN qui compte près de 130 000 syndiqués-es œuvrant dans les secteurs public et privé. Pour sa part, la CSN regroupe plus de 300 000 membres présents dans la plupart des secteurs d’activité.

L’Hôtel-Dieu n’est pas excédentaire et répond aux besoins de la population

La Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu réagit à l’annonce de la création du groupe d’experts que le gouvernement a mis en place pour étudier l’avenir des bâtiments hospitaliers montréalais. Pour la Coalition, l’Hôtel-Dieu de Montréal est loin d’être un site excédentaire puisqu’il répond aux besoins de la population. La Coalition en profite pour inviter le gouvernement à lancer une réelle consultation publique sur cette question prioritaire. Pour sa part, elle maintient qu’il faut concevoir un projet concerté en santé et logements sociaux.

Le gouvernement annonçait récemment la création d’un groupe d’experts ayant pour mandat d’étudier l’avenir des bâtiments hospitaliers qui se videront avec le transfert vers les futurs CHU en PPP. « En présentant d’emblée ces bâtiments comme excédentaires pour le réseau de la santé, le gouvernement pipe les dés au tout début du processus. Pourtant, nous avons fait la démonstration que la population sera perdante avec le transfert vers les CHU en PPP, alors qu’il y aura un déficit de lits de courte durée. Comment peut-on alors parler de l’Hôtel-Dieu comme d’un bâtiment excédentaire, d’autant plus quand on sait que nous avons récemment investi des millions de dollars de fonds publics pour le rénover ? Rappelons qu’il s’agit du seul hôpital francophone dans cette partie de la métropole et que la population est attachée à cette institution », avance le docteur Michel Bergeron, co-porte-parole de la Coalition.

L’empressement du gouvernement dans ce dossier est plus que critiquable. Le groupe d’experts doit rendre un rapport préliminaire au gouvernement le 15 décembre prochain. « Comment pourrons-nous faire entendre notre voix dans ce contexte? Nous voulons qu’une réelle consultation publique soit mise en place, afin que la population puisse s’entendre sur l’avenir de l’Hôtel-Dieu. Nous sommes hautement préoccupés quant à la possibilité qu’y soit construit des condos de luxe. Cela aurait un impact désastreux sur le quartier, notamment sur les locataires qui subissent déjà une pression importante. Pour la Coalition, il faut plutôt miser sur un projet qui allierait une vocation santé et des logements sociaux », de conclure Sophie Sénécal, co-porte-parole de la Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu.

À propos de la Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu

La Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu regroupe plusieurs organisations communautaires et syndicales préoccupées par l’avenir de l’Hôtel-Dieu et revendiquant le développement d’un projet concerté en matière de santé et de logements sociaux.

Des centaines de salarié-es manifestent contre les « horreurs » du CHUM

Les salarié-es du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) ont profité de l’Halloween pour dénoncer le véritable festival des horreurs qui se déroule littéralement sous leurs yeux depuis les dernières années. Ils ont tenu des manifestations colorées devant les trois principaux établissements du méga-hôpital montréalais.

« C’est aberrant de voir que le ministère de la Santé et des Services sociaux continue de tolérer les gaspillages et les mauvais choix qui sont faits ici alors qu’on aurait pu s’attendre à un changement de cap avec ce nouveau gouvernement, déplore le président du Syndicat des employé-es du CHUM, Pierre Daoust. Le CHUM est devenu un musée des horreurs où les sorcières et leurs potions magiques de compression et de sous-traitance côtoient des cadres zombies qui laissent pourrir les problèmes de relations de travail, sans parler des vampires des PPP qui sucent sans gêne et sans relâche les fonds publics ».

Les travailleuses et les travailleurs du CHUM contestent de nombreuses décisions administratives et politiques qui ont un impact direct sur les services à la population et sur les conditions de travail du personnel. Entre autres, mentionnons :

• Les compressions budgétaires;

• Les coupes de postes et d’heures et les pertes d’emplois;

• Les surcharges de travail;

• Les coupes de services;

• La multiplication des postes de cadres;

• Les mauvaises relations de travail;

• La privatisation et la sous-traitance;

• Les contrats en partenariat public-privé;

• Le gaspillage.

Pour le vice-président de la FSSS–CSN, Guy Laurion, un virage est plus que nécessaire dans les pratiques de gestion au CHUM. « Les services à la population, ce sont les salarié-es qui les assurent. La qualité des services, l’expertise publique, ce sont les salarié-es qui, en définitive en sont garants. Il va falloir qu’on le reconnaisse clairement. Ajouter des postes de cadres pendant qu’on coupe des postes de salarié-es, ce n’est clairement pas ça la saine gestion. Il y a urgence de faire du bien commun la valeur primordiale guidant toutes les décisions au CHUM, comme partout ailleurs dans le réseau ».

De son côté, la vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain, Suzanne Audette, déplore que le Parti québécois poursuive dans cette voie, et ce, malgré des dispositions prévues au contrat qui permettraient au secteur public de reprendre le contrôle de l’hôpital dès son ouverture.

« Nous nous expliquons mal l’entêtement du gouvernement à poursuivre dans la voie hasardeuse des PPP. Dans la santé et les services sociaux, tout ce que les PPP nous ont donné jusqu’à maintenant, ce sont des scandales de corruption, des problèmes liés à la qualité des services ainsi qu’une incroyable opacité dans la prise de décisions. Avec les PPP, le secteur public paie plus cher à long terme. Il y perd son expertise ainsi que sa capacité d’assurer l’imputabilité des gestionnaires. Il vaudrait mieux rapatrier ces établissements dans le secteur public, compte tenu des risques de dérapages financiers comme on le voit ailleurs dans le monde, notamment en Angleterre. La formule des PPP ne tient pas ses promesses. Plus on attend pour le faire, plus ça nous coûtera cher », plaide-t-elle.

À propos

Le SECHUM représente quelque 5000 employé-es. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux, qui regroupe 125 000 travailleuses et travailleurs du secteur. Il fait également partie du Conseil central du Montréal métropolitain, qui réunit tous les syndicats CSN de la grande région métropolitaine. Enfin, il est affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) comptant 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les milieux.

Les employé-es du CSSS de Laval réclament des solutions

Des travailleuses et des travailleurs de toutes les catégories d’emplois ont manifesté ce midi, devant l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé, afin de réclamer un déblocage des discussions concernant la reconnaissance du travail des ouvriers spécialisés dans le secteur public.

Les syndicats du secteur public cherchent des solutions qui permettront aux établissements de pouvoir compter sur leur propre main-d’œuvre pour leurs travaux d’entretien, et ce, au lieu de s’en remettre à des entreprises sous-traitantes, une pratique qui coûte beaucoup plus cher, au final, pour les contribuables. La CSN et d’autres organisations syndicales effectuent actuellement des travaux avec le Conseil du trésor sur cette importante question. Tout l’été, la CSN a tenu des activités de solidarité devant divers établissements du secteur public québécois afin de marquer l’urgence de régler ce problème.

Actuellement, les services publics québécois emploient quelque 7000 ouvriers spécialisés. Tous les postes d’ouvriers spécialisés de l’État québécois affichent un retard salarial très important par rapport aux salaires versés dans le secteur privé et dans la fonction publique fédérale pour le même travail. Celui-ci peut se chiffrer jusqu’à 45 %.

Le CSSS de Laval sur la bonne voie

Au CSSS de Laval, la direction se montre d’ailleurs très ouverte à convertir en postes les heures actuellement données au secteur privé, ce qui constitue un premier pas important. Actuellement, une trentaine d’ouvriers travaillent à l’entretien de l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé mais tous les autres établissements du CSSS font appel à la sous-traitance. « Notre syndicat travaille actuellement avec la direction du CSSS afin de trouver des solutions. Le problème que nous identifions, la direction le voit bien, elle aussi. Je ne comprends pas pourquoi tous les établissements du réseau ne prennent pas tous ce virage pour ramener ces travaux dans le secteur public. Il faut continuer de nous mobiliser partout pour que ça se fasse », explique la présidente du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du CSSS de Laval, Marjolaine Aubé.

Saine gestion

La vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque, y voit un enjeu de bonne gestion. Elle considère que le gouvernement doit accompagner les établissements pour rendre le secteur public plus attrayant aux yeux des ouvriers spécialisés. « Un électricien qui choisit le secteur public gagne 22 dollars l’heure, alors qu’il recevrait 33 dollars l’heure dans le secteur privé. La situation est semblable pour tous les métiers. À cause de ce retard, les établissements peinent à combler les postes et se tournent, à grands frais, vers des sous-traitants pour entretenir leurs installations. Le Conseil du trésor a le devoir de regarder le problème dans son ensemble car il ne fait aucune économie en sous-payant ce personnel spécialisé. Il est temps de faire preuve de courage politique et de revoir la politique salariale du secteur public dont cette distorsion est une des manifestations les plus dommageables pour la gestion efficiente de nos services publics. »

Rappelons qu’à l’issue des dernières négociations du secteur public, en 2010, les organisations syndicales et le gouvernement s’étaient entendus pour mener des travaux sur cet important enjeu. Trois ans plus tard, les travailleuses et les travailleurs en attendent encore les fruits. Ces travaux reprendront dans les prochains jours. Actuellement, syndicats et Conseil du trésor n’ont pas encore pu trouver de terrain d’entente, bien que tous reconnaissent le problème. Pour la CSN, qui travaille conjointement avec la FTQ et le SISP dans ce dossier, ces travaux doivent aboutir rapidement.

À propos

La Confédération des syndicats nationaux représente quelque 160 000 travailleuses et travailleurs du secteur public québécois dans la santé et les services sociaux, en éducation et dans de nombreux organismes gouvernementaux.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

S’affirmer lumineusement au centre-ville pour la plus grande valeur québécoise au cœur de notre identité!

En cette ère de bouleversement identitaire, l’anglicisation de Montréal vient toucher au cœur de l’identité québécoise à travers le monde, soit son caractère français en Amérique du Nord.

Quoi : Partenaires pour un Québec français convie 400 participants à la Place des festivals à Montréal le 18 septembre à 19 h pour faire briller le plus grand symbole de notre identité, la loi 101.

Comment : Les 400 participants recevront chacun deux lampes luminescentes à forte intensité et iront se placer sur chacune des 400 pastilles qui formeront un énorme 101 sur la Place des festivals. Du haut d’une nacelle de 135 pieds, une séance photo aura lieu pour immortaliser cette foule éclair « flashmob » unique. En plus du « 101 », des photos « MTL 101 » seront prises pour mettre en lumière l’importance que Montréal demeure la deuxième ville francophone au monde?

Accès limité pour photographes et caméramans dans la nacelle : Si vous désirez avoir en banque pour votre réseau ces images uniques, vous devez réserver votre place.

Les organisateurs : Partenaires pour une Québec français est un regroupement des grands syndicats (FTQ, CSN, CSQ, SFPQ, FAE, UDA), de la Société St-Jean-Baptiste de Montréal et du Mouvement national des Québécoises et Québécois. Partenaires pour un Québec français (PQF) travaille ardemment à une bonification majeure de la Charte de la langue française en fonction des revendications contenues dans sa plateforme.

Où : Place des festivals à Montréal à 19 h le mercredi 18 septembre 2013. L’accueil se fera entre 17 h 30 et 19 h.

Les chargées et chargés de cours adoptent l’entente de principe pour le renouvellement de leur convention collective

Le vendredi 6 septembre s’est tenue une Assemblée générale spéciale au cours de laquelle le comité de négociation du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval a présenté à ses membres le contenu de l’entente de principe survenue avec les représentants de l’administration de l’Université.

Les chargés de cours présents à l’Assemblée ont voté à 88 % pour cette entente de principe. La convention collective des chargées et chargés de cours de l’Université Laval était échue depuis décembre 2010. L’entente de principe est survenue après 31 mois et 85 rencontres à la table de négociation.

« Cette négociation a été très difficile pour le syndicat. 31 mois, c’est long, très long ! La durée s’explique en partie par la réécriture complète de la convention, un processus qui a finalement eu du bon pour les chargées et chargés de cours », signale Sylvain Marois, vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), responsable du regroupement université.Le texte final de la nouvelle convention sera soumis au Conseil d’administration de l’Université Laval pour y être entériné d’ici quelques semaines.

Le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL) représente 1800 chargés de cours en lien d’emploi, dont environ 800 sont sous contrat aux sessions d’automne et d’hiver. Il est affilié à la FNEEQ–CSN, la fédération syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.

Les employé-es de l’Hôtel Faubourg manifestent

Réunis devant l’Hôtel Faubourg, qui regroupe le Holiday Inn Express et le Candlewood, des dizaines de manifestants ont signifié, ce midi, leur désir d’en arriver à une entente avec l’employeur. Sans convention collective depuis décembre 2012, les travailleurs et les travailleuses sont parmi les rares employés d’hôtel du Québec à ne pas avoir conclu d’accord lors de la ronde de négociation coordonnée, tenue l’été dernier.

« Les revendications des employé-es sont tout à fait justifiées ; on parle ici de charge de travail pour les préposés aux chambres qui soient réalistes, et, entre autres, l’ajout d’un congé de maladie par année ainsi qu’un rattrapage salarial, précise le président du Syndicat des travailleurs et des travailleuses des Suites Faubourg St-Laurent, Raoul Petit. Nous méritons les mêmes clauses que celles accordées dans les autres établissements hôteliers. Nos demandes sont plus que raisonnables », explique le président. Le propriétaire de l’hôtel, Aquilini Groupe Investissement de Vancouver, refuse d’accorder ces conditions, sous prétexte d’une santé financière fragile. Pour le trésorier de la Fédération du commerce, Michel Valiquette, ce scénario ne tient pas la route. « Nous savons que le Groupe Aquilini est sur le point d’investir 150 millions de dollars pour transformer une partie de l’îlot Voyageur en logements. Nous sommes persuadés qu’il peut trouver l’argent afin de répondre aux demandes des salarié-es qui veulent des conditions de travail comparables à des hôtels de même catégorie ».

Une rencontre de négociation est prévue au cours des prochains jours.

À propos

La Fédération du commerce rassemble 32 500 membres dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6500 dans l’hôtellerie. Fondée en 1921, la CSN regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FSSS fait le point sur deux dossiers importants pour la région de Montréal

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) s’est entretenue avec le cabinet du ministre Réjean Hébert dans les dossiers des abolitions de postes d’infirmière auxiliaire et d’infirmière à l’Hôpital du Sacré-Cœur et des abolitions de postes d’infirmières, d’infirmières auxiliaires, de préposé-e-s aux bénéficiaires et d’agentes administratives au CSSS Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent. Cette rencontre a permis à la FSSS de faire le point sur la situation dans ces deux établissements et de tracer clairement le portrait des impacts négatifs qu’entraînent ces mesures sur les services à la population.

Abolitions de 34 postes d’infirmière auxiliaire à l’Hôpital du Sacré-Coeur

La FSSS a profité de cette rencontre pour faire un retour sur les abolitions de 34 postes d’infirmière auxiliaire à l’Hôpital du Sacré-Cœur, dont 22 à l’urgence et de 9 postes d’infirmière. Depuis l’annonce de cette mesure, le syndicat des infirmières s’est mobilisé pour alerter la population sur les impacts que cette décision aura sur les services à la population et sur la non-reconnaissance des compétences des infirmières auxiliaires. « Maintenant que la mesure est entrée en vigueur, on peut affirmer que nos inquiétudes se sont avérées. Non seulement cette mesure n’a jusqu’à maintenant pas améliorer l’accès à l’urgence, mais en plus cela a augmenté l’utilisation des infirmières provenant d’agences, apporté une dégradation du climat de travail et des démissions volontaires, avec tout ce que cela occasionne comme coûts supérieurs et comme diminution de la qualité des services et de vie au travail », avance Pascale Nantel, présidente du Syndicat des professionnel-les en soins infirmiers et cardio-respiratoires de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal – CSN (SPSICR-HSC-CSN).

« Depuis le début, nous disons que ces abolitions de postes contreviennent aux orientations ministérielles et qu’elles auront des impacts sur les services. Aujourd’hui, devant l’état de situation, on ne peut se mettre la tête dans le sable, il faut agir! », poursuit Nadine Lambert, vice-présidente de la FSSS-CSN.

Abolitions de 66 postes au CSSS Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent

L’annonce de l’abolition de 66 postes au CSSS avait fait la manchette il y a quelques mois, notamment parce que ces changements font qu’il n’y aura maintenant qu’une seule infirmière la nuit pour 190 usagères et usagers. Est-ce à dire que pour le ministère, les patients en CHSLD n’ont pas besoins de soins infirmiers la nuit? « Ces abolitions de postes d’infirmières, d’infirmières auxiliaires, de préposé-es aux bénéficiaires et d’agentes administratives (au total plus de 153 postes abolis) viennent frapper de plein fouet le niveau de services qui est donné à la population. On sait maintenant que les coupes en santé ont un impact », avance Mona Edma, présidente du Syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardio-respiratoires du CSSS de Bordeaux-Cartierville-Saint-Laurent (CSN).

« Avec ces abolitions, on s’en prend à la population la plus vulnérable de notre société, celle qui n’a pas les moyens de se faire entendre. Il est inacceptable qu’on décide de faire des économies sur leur dos. Nous poursuivrons nos représentations pour faire annuler cette décision insensée », déclare Nadine Lambert.

Une rencontre positive

Cette rencontre avec le cabinet du ministre s’inscrit dans le plan d’action mis en place par la Fédération pour faire annuler ces deux décisions qui s’en prennent directement aux services que reçoit la population. « Nous nous questionnons sur la capacité du gouvernement à faire respecter ses orientations en matière d’amélioration de l’accès et de la qualité aux soins de santé et de services sociaux. On nous a tout de même assurés d’un retour pour ces deux dossiers, sans nous indiquer dans quel délai. Il va de soi que nous poursuivrons nos interventions pour faire entendre raison aux directions des établissements. Ici comme ailleurs, les compressions en santé ont des effets désastreux sur les services. C’est notre rôle d’alerter la population et nous continuerons de le faire », de conclure Nadine Lambert.

À propos de la FSSS-CSN

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public. La FSSS est la plus grande organisation syndicale du secteur de la santé et des services sociaux. La FSSS–CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

La CSN déplore la fermeture d’un des fleurons des hôtels montréalais

La Fédération du commerce-CSN (FC–CSN) déplore la fermeture de l’hôtel Delta Centre-Ville qui entraînera la mise à pied de 300 travailleuses et travailleurs le 31 octobre prochain. « Nous sommes encore sous le choc de l’annonce faite le 3 juillet dernier. Ce n’est qu’hier que nous avons appris les noms des nouveaux propriétaires et le changement de vocation de l’édifice qui sera transformé en résidence étudiante de luxe.

Cet établissement faisait partie des fleurons du secteur hôtelier de Montréal. Les travailleuses et les travailleurs étaient fièrement syndiqués avec nous depuis le 6 mai 1986. Durant ces 27 années de solidarité et de combativité au sein du secteur de l’hôtellerie de notre fédération, ils ont participé plus d’une fois à la ronde de négociation coordonnée, ce qui a grandement contribué à améliorer leurs conditions de travail, ainsi que celles des autres membres des syndicats participant à cette démarche », de déclarer Serge Fournier, président de la FC. Depuis l’annonce de cette fermeture, toutes les ressources se mobilisent pour accompagner et soutenir les travailleuses et les travailleurs pour la suite des évènements à l’automne.

« D’une part, en collaboration avec Emploi-Québec, nous allons mettre en place un comité de reclassement qui offrira tout le soutien nécessaire afin de replacer les travailleuses et les travailleurs qui se retrouveront sans emploi le 31 octobre prochain. D’autre part, la fédération instaurera une veille en lien avec tous les autres hôtels syndiqués avec nous afin de diffuser les offres d’emplois des autres établissements hôteliers montréalais. Enfin, nous avons mandaté le Service juridique de la CSN pour surveiller de près la conformité de la transaction entre InnVest et les deux nouvelles sociétés copropriétaires, Campus Crest Communities et Beaumont Partners, qui ont acquis l’édifice. Une chose demeure certaine : nous allons soutenir toutes les travailleuses et tous les travailleurs pour que cet événement malheureux ait le moins d’impacts possible sur leurs vies », de conclure monsieur Fournier.

La Fédération du commerce–CSN rassemble 32 500 membres dans différents secteurs d’activité. Elle compte 11 000 membres travaillant dans le secteur du tourisme, dont 6500 dans l’hôtellerie.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Rapport accablant de la Direction de santé publique

La Direction de santé publique de Montréal vient de publier un rapport accablant relativement à l’impact des moisissures et de la qualité de l’air de l’école Baril sur la santé des enfants et du personnel. Selon ce dernier, 75 % des membres du personnel et 58,5 % des élèves sont affectés par des problèmes de santé reliés à la qualité de l’air de l’école.

Les syndicats représentant le personnel de la CSDM, affiliés à la CSN, estiment que la situation est d’autant plus critique que l’école Louis-Riel, qui a servi à relocaliser les occupants de l’école Baril, est aussi à l’origine d’ennuis de santé, comme l’a démontré une étude effectuée en 2006. Le président de l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN), Charles Allen, précise que ce nouveau rapport de la DSP confirme qu’il est urgent que le gouvernement du Québec accorde de l’importance à la situation particulièrement critique du parc immobilier de la CSDM. « La protection de la santé du personnel et des élèves de la CSDM ne peut pas plus longtemps être mise de côté pour des considérations politiques ou financières. Nous avons besoin que la CSDM dispose de 100 millions de dollars par année, pendant 10 ans, pour régler les problèmes de moisissures et de qualité de l’air.  On ne parle pas ici de travaux esthétiques, mais bien d’assurer des lieux de travail et d’enseignement exempts de risques pour la santé des élèves et des employé-es. Plusieurs membres du personnel de la CSDM sont en contact régulier et depuis de nombreuses années avec des locaux contaminés. Ils risquent de connaître des séquelles pour le reste de leur vie. L’État a la responsabilité d’agir. »

Les représentants des employés de la CSDM affiliés à la CSN entendent poursuivre les efforts pour soutenir la commission scolaire afin qu’elle obtienne de Québec les sommes nécessaires à la réparation des écoles. Ils comptent aussi sur l’implantation d’un comité de vigie, conjointement avec la CSDM, pour mettre en place un suivi rigoureux des inspections de bâtiments, des analyses de qualité de l’air et des façons de faire lors des travaux et des relocalisations dans les écoles aux prises avec des problèmes de qualité de l’air.

Rappelons que l’Association professionnelle du personnel administratif (CSN), le Syndicat national des employées et employés de la CSDM (CSN) et l’Association des concierges des écoles du district de Montréal (CSN) font partie des organisations fondatrices de la Coalition pour des écoles saines à la CSDM avec le Comité central des parents de la CSDM, l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal et le Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l’éducation de Montréal (CSQ).

La coalition compte  plus de 50 organisations membres qui regroupent plus de 150 000 personnes.

Le SCRC exige de la transparence

À la suite de l’appel d’offres lancé hier par la Société Radio-Canada afin de vendre l’édifice abritant la Maison de Radio-Canada (MRC), le Syndicat des communications de Radio-Canada-CSN (SCRC) exige que tout le processus entourant la cession de ce bien public affiche toute la transparence qui doit guider la gestion des sociétés de la Couronne.

« Nous savons que les consortiums Média Cité, Partenaires du développement de la Maison, et SNC-Lavalin-Prével ont été retenus pour cet appel d’offres mais, malgré notre demande formulée directement à l’attention de Hubert Lacroix, président-directeur général de CBC/Radio-Canada, celui-ci nous refuse l’accès au cahier de charges de plus de 800 pages qui a été remis aux soumissionnaires. Dans ce scénario de partenariat public-privé, le processus de mise en vente d’un actif appartenant aux Canadiennes et aux Canadiens doit impérativement être transparent », de souligner Alex Levasseur, président du SCRC. Le SCRC formule cette demande alors que la Commission d’enquête sur l’industrie de la construction révèle une multitude d’informations touchant plusieurs firmes des génie-conseil au Québec.

« Un reportage de l’émission Enquête diffusé le 14 mars dernier sur les ondes de Radio-Canada révélait des informations troublantes relativement aux activités de SNC-Lavalin, un des consortiums retenus qui pourrait acquérir la MRC. Les allégations et les enquêtes actuelles nous incitent à réclamer cette clarté qui aurait dû guider les actions de la SRC, et ce, dès le début de ce processus », d’ajouter Alex Levasseur. « Nous savons que seulement 50 % de toute la superficie de la MRC sera réservée aux activités de la SRC et que seulement quatre studios de production télévisuelle sur douze seront maintenus en opération. Ces importantes modifications à notre milieu de travail vont influencer directement notre capacité de production interne, tout en ouvrant davantage la porte aux contenus plus coûteux réalisés à l’externe », de conclure le président du SCRC.

Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC-CSN) représente 1700 membres au Québec et à Moncton. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le conseil municipal de Montréal s’oppose aux coupes chez TC Media

Le Syndicat de l’information de Transcontinental (STI-CSN) salue la décision du conseil municipal de Montréal d’adopter à l’unanimité une résolution demandant à Transcontinental Media (TC Media) de revenir sur sa décision de supprimer 50 % des postes de journalistes dans les 22 hebdomadaires locaux de l’entreprise à Montréal.

Lors de la présentation de la résolution hier, le conseiller municipal et maire d’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, François Croteau, a insisté sur l’importance de l’information et de l’enquête journalistique dans le contexte politique municipal actuel.

Le président du syndicat, Benoit Leblanc, se réjouit de cette position unanime du conseil municipal de Montréal. « Les élus municipaux viennent ainsi confirmer qu’une couverture journalistique locale est essentielle à la démocratie. À la veille des élections municipales, les citoyennes et les citoyens ont besoin d’avoir une information locale de qualité pour faire des choix éclairés. TC Media, qui profite des revenus publicitaires issus des marchés locaux, a le devoir et la responsabilité d’offrir en contrepartie à la population l’information à laquelle elle est en droit de s’attendre. »

Rappelons qu’en plus des postes de journalistes abolis le 20 mai dernier, TC Media ne permet pas aux journalistes qui restent à l’emploi de couvrir une foule d’événements et de travailler à des dossiers fouillés ou à des enquêtes, notamment, les réunions du conseil d’arrondissement, les réunions de changement de zonage, l’actualité politique et les conférences de presse couvrant l’actualité. Dans certains arrondissements, la couverture journalistique est remplacée par la publication d’un communiqué émis par le conseil d’arrondissement, privant ainsi les citoyens d’une information indépendante.

Outre l’appui du conseil municipal de Montréal, les journalistes de Transcontinental continuent de recevoir de nombreux appuis visant le maintien d’une information de proximité et dénonçant la décision de TC Media d’abolir des postes de journalistes et la couverture de presse.

Ailleurs au Québec, de nombreux intervenants régionaux, dont les conseils centraux de la CSN, ont dénoncé la décision de Transcontinental parce qu’ils craignent que cette stratégie d’entreprise s’étende à l’ensemble des journaux de Transcontinental dans les régions. D’ailleurs, Transcontinental avait déjà indiqué vouloir implanter ce modèle d’affaires dans la région de Québec, pour ensuite se raviser.

Le Syndicat de l’Information de Transcontinental (STI-CSN) est affilié au CCMM–CSN qui regroupe plus de 94 000 membres du secteur public et du secteur privé, répartis au sein de près de 400 syndicats sur le territoire des régions de Montréal, Laval et du Grand Nord du Québec.

Le syndicat tire la sonnette d’alarme

Plusieurs manifestantes et manifestants se sont réunis aujourd’hui pour dénoncer les coupes d’environ 11 millions de dollars qui affectent depuis maintenant trois ans le Centre jeunesse de Montréal. Pour Sylvie Théorêt, présidente du syndicat des travailleuses et travailleurs du centre, la situation est très inquiétante.

« Les intervenants sont dépassés et ce sont les jeunes qui en font les frais. Comme si ce n’était pas suffisant, l’Agence de Montréal a annoncé d’autres compressions de 20,9 millions dont on ne connaît pas encore la répartition. Depuis 2010, c’est près de 150 postes qui ont été sabrés dans les secteurs technique et de soutien, clinique et administratif, de même qu’un certain nombre de postes de cadres. Toutes ces compressions ont des effets directs sur les conditions de vie des jeunes et mettent en péril le travail qui est fait auprès d’eux et de leurs familles pour les accompagner et les encadrer au quotidien », a expliqué Sylvie Théorêt.

Dans ce contexte, les signalements de situations préoccupantes pour les enfants ont augmenté de façon significative depuis quelques années, ce qui entraîne un impact important sur le système. Le manque de places fait en sorte qu’une pression indue est exercée pour sortir hâtivement des jeunes des unités afin de libérer des places pour en accueillir d’autres.

« On a vu des salles de téléphones et de conférence converties en chambres provisoires, avant que la direction ne puisse ouvrir des unités d’urgence pour accueillir nos jeunes », a ajouté Sylvie Théorêt. Il est troublant que le gouvernement demeure de glace devant ce contexte et persiste à vouloir encore réduire les vivres du Centre jeunesse de Montréal. Compte tenu de son passé de travailleuse du Centre de services sociaux du Montréal métropolitain, Pauline Marois devrait se montrer sensible et comprendre que ce sont les enfants les plus vulnérables qui paient le prix de ses politiques », s’est-elle encore exclamée.

Par ailleurs, les intervenants cliniques doivent consacrer de plus en plus de temps à exécuter des tâches clinico-administratives, à entrer des données, à remplir des formules de toutes sortes. « Un intervenant me confiait dernièrement que c’est beaucoup de travail pour aucun résultat », ajoute Sylvie Théorêt.

« On n’utilise pas leurs compétences à leur plein potentiel, alors qu’on a besoin d’eux et de leur expertise précieuse sur le terrain », a souligné pour sa part Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN. « De plus, lorsque des postes sont abolis ou à la suite de départs pour maladie, on ne remplace pas les intervenants », a renchéri Sylvie Théorêt. La charge de travail ainsi laissée en suspens est redistribuée sur l’ensemble de l’équipe, créant ainsi une surcharge que doit encaisser le personnel. Et quand on dit surcharge de travail, on dit énormes répercussions sur les enfants et leurs familles, puisque la disponibilité des services est réduite.

« Il est même question, dès l’été, que les préposés à l’entretien ménager soient appelés à intervenir auprès de jeunes en situation de crise. Ces salariés ne se sentent absolument pas en mesure de procéder à de telles interventions. On ne peut tolérer ça », a encore affirmé Sylvie Théorêt en soulignant que les risques de blessure sont importants tant pour le jeune que pour le salarié.

Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN, a enfin déclaré : « Quelle que soit la fonction ou la provenance de nos travailleuses et travailleurs, ce sont des gens passionnés qui ont le bien-être des jeunes à cœur. »

Le président de la FSSS–CSN a conclu en s’indignant du manque de ressources accordées à l’application de la Loi de la protection de la jeunesse : « Au Québec, on a une des plus belles lois sur la protection de la jeunesse, mais on n’a pas les ressources pour l’appliquer pleinement. Pourtant, la prévention a déjà fait ses preuves, tant sur l’amélioration de la qualité de vie des jeunes que sur la question des économies budgétaires à long terme. On ne se donne pas les moyens de nos ambitions et ce sont les jeunes et leurs familles qui écopent. La situation est critique, il faut y remédier immédiatement. »

À propos du syndicat

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre jeunesse de Montréal représente environ 2500 syndiqué-es. Il est affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux-CSN (FSSS-CSN). Celle-ci compte plus de 125 000 membres dans les secteurs privé et public.