Quand les frais de garde payent le matériel scolaire…

La Semaine québécoise de la garde scolaire doit nous donner l’occasion, comme collectivité, de souligner la qualité du travail et le dévouement quotidien de près de 22 000 éducatrices et techniciennes. Celles-ci apportent, comme nous l’a révélé la pandémie, un soutien constant à la conciliation travail-famille et, surtout, nourrissent le développement global de nos enfants en leur permettant de grandir dans un environnement sécuritaire et stimulant.

Mais même « essentiel », ce service continue de faire les frais d’un manque de compréhension et de reconnaissance au sein du réseau de l’éducation. Plusieurs centaines de milliers d’enfants utilisent les services de garde de nos écoles primaires. Ils ne méritent pas un tel désintérêt collectif, à un âge où leur développement est si crucial.

Déjà, en 1996, le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) tirait la sonnette d’alarme : l’enfant ne semblait plus autant primer au cœur des priorités, les services de garde étant offerts, au sein de nos écoles primaires, bien plus pour « dépanner » les parents que pour assurer l’épanouissement pédagogique de ces enfants. Pourtant, ceux-ci peuvent passer quatre heures par jour dans les services de garde, 200 jours par année. Puis, en 2001, ce fut le tour du Vérificateur général du Québec, qui mit au jour le manque de données importantes sur la gestion et le financement des services de garde. Le CSE récidivait en 2006 par le dépôt d’un rapport complet sur les services de garde en milieu scolaire, lequel mena à la création d’un comité national rassemblant l’ensemble des intervenantes et intervenants du milieu… dont les recommandations n’ont pourtant pas été prises en compte par le ministère.

Cela dit, ces travaux ont permis de mettre en lumière le fait que le ministère de l’Éducation, en plus d’avoir peu de données lui permettant de savoir si ces services sont financés adéquatement, laisse la possibilité aux directions d’écoles de piger dans les budgets des services pour payer des dépenses qui n’y sont aucunement reliées. Des budgets, rappelons-le, constitués en bonne partie des contributions financières des parents.

En déposant, le mois dernier, un projet de règlement visant à améliorer les services de garde en milieu scolaire, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, est passé à côté d’une extraordinaire occasion de renforcer ces services primordiaux pour la société québécoise. Cette proposition de règlement passe tristement à côté d’une réflexion de fond sur le rôle des services de garde dans les milieux scolaires, ainsi que sur les moyens à leur octroyer.

Ainsi, il est étonnant qu’on n’y retrouve aucune mesure concernant les ratios d’enfants placés sous la responsabilité des éducatrices et éducateurs ni aucune attention particulière aux impacts occasionnés par l’intégration des maternelles 4 ans, soumises aux mêmes ratios de 20 élèves pour une éducatrice – il est de 10 dans un CPE, pour le même âge.

Il est tout aussi désolant de constater que le projet de règlement ne propose aucune mesure appropriée en ce qui a trait à l’encadrement des enfants en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage. Devant la nécessité de définir de réels objectifs éducatifs pour les services de garde en milieu scolaire, le projet de règlement du ministre Roberge demeure malheureusement muet.

Il est grand temps que le ministère de l’Éducation fasse preuve de leadership pour organiser une réelle réflexion collective sur les services de garde en milieu scolaire dont nous voulons nous doter. Dans un tel cas, le personnel des services de garde sera au rendez-vous pour trouver des pistes d’action qui permettront de mieux répondre aux besoins des enfants et des parents du Québec. Souhaitons que la volonté politique y soit également.

Caroline Senneville, présidente de la CSN
Éric Gingras, président de la CSQ
Denis Bolduc, Secrétaire général de la FTQ
Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN)
Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS–CSQ)
Patrick Gloutney, Président du Syndicat canadien de la fonction publique du Québec (SCFP Québec)
Pierrick Choinière-Lapointe, Directeur exécutif du Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB–Québec)
Cristina Cabral, présidente de l’Union des employés (es) de service local 800 (UES 800)

Nouvelle manifestation au cimetière Notre-Dame-des-Neiges

En ce jour de la fête des Mères, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN) ont à nouveau manifesté leur respect à la clientèle visitant leur milieu de travail.

« Encore une fois, en ce jour de la fête des Mères, nous sommes venus aujourd’hui manifester notre respect à la clientèle de notre cimetière en lui remettant une rose. À la fin de cette année, ça fera quatre ans que notre contrat de travail est échu et trois ans qu’on tente de le renégocier de bonne foi. Dans ce contexte de rareté de main-d’œuvre, nos demandes salariales ont été déposées récemment et, avec l’inflation qui nous frappe comme tout le monde, nous avons le désir de régler ça le plus tôt possible, toujours sans affecter le service à la clientèle. Nous avons toujours pris soin des proches des défunts qui reposent en paix ici et voilà pourquoi nous sommes encore là, en ce beau dimanche de printemps, pour les accueillir dans notre respect habituel », de souligner Patrick Chartrand, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN).

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le STTCNDDN est en négociation depuis le mois de novembre 2019.

« Depuis l’abolition de cinq postes de représentants durant la pandémie, nous vivons une surcharge constante répartie sur toute l’équipe. Cette réalité quotidienne compromet notre capacité à soutenir les familles endeuillées dans cette étape importante de leur processus de deuil et nous le déplorons chaque fois où nous sentons que nous ne pouvons pas donner le meilleur de nous-mêmes. À l’image de nos collègues qui s’occupent du cimetière, nos salaires sont gelés depuis la fin de 2017 et nous nous appauvrissons à chaque paie. Nous voulons également régler cette négociation qui traîne et le plus tôt sera le mieux », de renchérir Éric Dufault, président du Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges (CSN).

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2017, la négociation du SEEBCNDDN piétine.

« Chaque fois que des négociations arrivent, la Fabrique Notre-Dame invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses maigres offres ou ses réductions de plancher d’emploi. L’employeur nous expose constamment sa situation financière supposément difficile sans jamais ouvrir ses livres comptables en complète transparence. Nous savons toutefois que la Fabrique Notre-Dame est rentable, puisque ses affaires vont bon train, mais nous n’avons jamais pu savoir dans quelle mesure », de déclarer Frédéric Brun, vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Les membres des syndicats prouvent à nouveau leur bonne foi envers la clientèle du cimetière et le disent haut et fort qu’ils ne veulent surtout pas que ce soit elle qui paie pour l’immobilisme de leur employeur. Mais toute cette bonne volonté ne les aide pas à acquitter leurs obligations financières, à payer leur loyer ou leur hypothèque et à mettre leur pain et leur beurre sur la table. Des salaires gelés depuis trois à cinq ans en ces temps d’importante inflation, ça n’a juste pas de sens. L’employeur devra tenir compte de cette variable incontournable dans la négociation des salaires de ses travailleuses et de ses travailleurs et le plus tôt sera le mieux », d’ajouter Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

« Nous le répétons : nous ne voulons surtout pas revivre des événements semblables à 2007 durant lesquels les membres du STTCNDDN ont lutté férocement contre ce même employeur lors d’un lock-out cruel de 17 semaines. Ces conflits laissent toujours des cicatrices profondes qui affectent tout le monde. Les membres sont sortis debout de ce difficile conflit, la tête haute, obtenant satisfaction à la majorité de leurs revendications. Pour sa part, l’employeur avait été forcé d’accepter une entente à l’amiable d’une valeur de 1,2 million intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, pour compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Tout cet argent aurait pu aller dans des bonifications des conditions de travail. Depuis toujours, les salarié-es mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée est le reflet de cet engagement envers les familles qui sont ici aujourd’hui », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges rassemble 125 membres et le Syndicat des employées et employés de bureau du Cimetière Notre-Dame-des-Neiges en compte 19.

Manifestation des conductrices et conducteurs d’autobus scolaire de la région

Les membres du Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN, du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire Lac-Saint-Jean-Est–CSN et du Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN s’unissent pour faire part des préoccupations de leurs membres quant à l’avenir du transport scolaire.

Pour ce faire, une centaine de conductrices et conducteurs ainsi que leurs autobus scolaires se sont réunis pour un point de presse. Les présidences des syndicats se rendront ensuite au bureau de la ministre Andrée Laforest pour solliciter une rencontre.

Le secteur du transport scolaire subit actuellement une pénurie de main-d’œuvre historique
« La principale raison qui explique la pénurie est liée à la faiblesse des salaires. Les conductrices et conducteurs de véhicules scolaires gagnent en moyenne 20 000 $ par année, ce qui est très loin de correspondre aux exigences et aux responsabilités de nos emplois », explique Jean-Sébastien Allard, président du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du transport scolaire Lac-Saint-Jean-Est–CSN.

Afin de faire pression sur le gouvernement pour régler la problématique, le secteur du transport scolaire de la FEESP–CSN a adopté récemment un plan de mobilisation au niveau provincial et chacune des régions du Québec est appelée à réaliser une action.

« Dans notre région, on trouvait ça vraiment important d’être les trois syndicats ensemble pour parler de nos réalités », déclare Jean-Denis Simard, président du Syndicat national du transport écolier du Saguenay–Lac-Saint-Jean–CSN. « Nos membres vivent des situations relativement similaires. Beaucoup de responsabilités nous incombent, autant au niveau de la conduite du véhicule que de la sécurité de nos jeunes à l’intérieur de l’autobus. La COVID-19 n’a fait qu’ajouter des complexités à un travail déjà exigeant et sous-payé ».

Une pétition est lancée et supportée par Québec solidaire afin qu’elle soit présentée à l’Assemblée nationale en mai 2022, période de renouvellement des enveloppes budgétaires des compagnies de transport scolaire. Cette pétition demande au gouvernement d’injecter de l’argent pour augmenter de façon importante les salaires dans le secteur. Cette pétition a trois objectifs : exiger un refinancement immédiat du transport scolaire, préserver le droit d’accès à l’éducation et sauver le transport scolaire au Québec dans l’intérêt de la sécurité des jeunes.

« Il est temps de cesser les demi-mesures et de régler le problème pour de bon, sans quoi le service fiable et sécuritaire du transport scolaire sera en péril. Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge se doit d’agir maintenant ! », signale Daniel Lajeunesse, secrétaire du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN.

« Nous demandons à la population d’être solidaire en signant la pétition et en la partageant massivement auprès de leurs proches et de leurs familles afin de nous aider à sauver le service public du transport scolaire », conclut Donald Simard, président du Syndicat du transport scolaire du Saguenay–CSN.

Lien de la pétition : /  https://bit.ly/3NTiUFY

Lien vers la vidéo du secteur transport scolaire : https://bit.ly/3vlpQEx

La CSN et le SCFP dénoncent les manœuvres antisyndicales de la SQDC

Alors que les deux organisations syndicales négocient actuellement le renouvellement de leurs conventions collectives respectives, la Société québécoise du cannabis (SQDC) multiplie les manœuvres antisyndicales s’apparentant à de la négociation de mauvaise foi.

D’une même et unique voix, les présidences des organisations syndicales, Maxime Nadeau du syndicat affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et David Clément du syndicat affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) déclarent « qu’en pleine négociation, alors qu’aucune entente n’a été adoptée par les membres, l’employeur utilise des éléments négociés à nos tables respectives pour les offrir à ses salarié-es non syndiqué-es, ce qui menace de faire complètement déraper les processus de négociation en cours. Ces manœuvres sont tout simplement inacceptables et ne seront pas tolérées par nos syndicats. Notre employeur n’a aucun respect pour nos processus de négociation et méprise les salarié-es à son emploi ».

Depuis le début des pourparlers, les deux organisations syndicales font face à la même attitude fermée et méprisante aux tables de négociation. Les contentieux juridiques des deux organisations préparent présentement le dépôt de plaintes de négociation de mauvaise foi et d’ingérence contre la SQDC. Le SCFP 5454 détient déjà un mandat de grève générale illimitée à déclencher au moment opportun et le SEESQDC–CSN se réunira en assemblée générale sous peu.

« N’oublions pas que notre employeur est une société d’État qui relève directement du gouvernement du Québec. Voir la SQDC utiliser de telles tactiques déloyales et illégales à nos tables de négociation, des stratégies rétrogrades qui sont généralement le lot des pires employeurs du secteur privé, nous apparaît terriblement inquiétant puisque cela mine l’existence même de notre droit à la syndicalisation. Surtout, cela vient détruire le peu de confiance que nous pouvions avoir envers notre employeur et son comité patronal », de conclure les deux représentants syndicaux.

À propos

Le Syndicat des employées et employés de la SQDC–CSN et le Syndicat des employé-e-s de la SQDC (SCFP 5454) représentent près de 500 syndiqué-es répartis dans plus de 40 succursales.

La FEESP–CSN réclame d’urgence une hausse des salaires des conductrices et conducteurs du transport scolaire

Après des années de revendications infructueuses auprès du ministère de l’Éducation pour tenter de régler le grave problème de pénurie de main-d’œuvre qui continue de sévir dans le transport scolaire partout au Québec, le Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) a déposé vendredi une pétition, accessible dès maintenant sur le site de l’Assemblée nationale, afin de réclamer d’urgence une hausse significative des salaires des conductrices et conducteurs de véhicules scolaires, autobus comme berlines. Cette pétition est parrainée par la députée de Sherbrooke et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en éducation, Christine Labrie.

Des milliers de trajets annulés
« Au cours des dernières semaines, la pénurie de conductrices et conducteurs de véhicules scolaires a atteint un sommet inégalé. Uniquement au Centre de services scolaires des Affluents, plus de 2600 parcours ont dû être annulés à ce jour en raison du manque de conducteurs. Au Centre de services scolaires des Samares, la situation est similaire, avec environ 3500 parcours qui ont dû être annulés depuis le début de l’année scolaire. Pour ces deux Centres de services scolaires seulement, cela équivaut à plus de 1500 élèves qui n’ont pas de service chaque jour. C’est absolument inacceptable », a déploré Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et présidente du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber–CSN.

Cette situation n’est pas propre à la région de Lanaudière; elle touche l’ensemble des régions du Québec. À l’heure actuelle, on estime qu’il manque environ 1200 conductrices et conducteurs pour endiguer la pénurie, ce qui constitue un frein à l’accès à l’éducation, car plusieurs élèves manquent l’école quotidiennement, faute de transport scolaire.

Un besoin évalué à 90 M$
« Aujourd’hui, nous mettons en ligne une pétition pour revendiquer une enveloppe dédiée exclusivement à l’amélioration des salaires des conductrices et conducteurs. Il s’agit d’un besoin criant qui est évalué à environ 70 M$ par année, en plus des 20 M$ déjà affectés au Programme d’aide financière pour la rétention des conducteurs d’autobus scolaire (PAFCAS), qui n’a démontré aucun effet sur l’attraction ni la rétention de personnel, puisqu’il ne modifie pas substantiellement les conditions salariales de l’emploi », a déclaré Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN.

Accentuation des moyens de pression et appel à la mobilisation
D’autres actions de mobilisation seront effectuées d’ici la fin mai pour faire pression sur le gouvernement. En ce sens, la sortie des nouvelles règles budgétaires pour le transport scolaire est l’occasion parfaite pour régler le problème. « Il est temps de cesser les demi-mesures et de régler le problème pour de bon, sans quoi le service fiable et sécuritaire du transport scolaire sera en péril. Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge se doit d’agir maintenant ! », a ajouté la présidente du Conseil central de Lanaudière–CSN, Patricia Rivest.

« Aujourd’hui, j’appelle les conducteurs et conductrices des quatre coins du Québec à se mobiliser, à faire circuler la pétition et à interpeller les élu-es de leurs régions. On invite aussi les parents, premières victimes de la pénurie de conducteurs et conductrices, à se mobiliser en vue d’un refinancement du transport scolaire pour préserver le droit à l’accès à l’éducation de leurs enfants », a conclu Josée Dubé.

Lien vers la pétition
https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-9581/index.html

Entente de principe pour le SAPSCQ–CSN

Une entente de principe est intervenue entre le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (CSN) et le gouvernement dans la nuit de vendredi à samedi.

Celle-ci sera bientôt présentée aux instances syndicales qui se prononceront sur tout son contenu. Aucune entrevue ne sera accordée d’ici là.

À propos
Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

La CSN demande l’intervention de Bruno Marchand

À la suite des récentes tensions entre la direction et les membres du Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN, la Confédération des syndicats nationaux demande à Bruno Marchand, maire de Québec, d’intervenir.

« Nous savons que les tensions entre le RTC et ses salarié-es durent depuis plusieurs années. Le syndicat a tenté à plusieurs reprises de remédier à ce climat malsain, mais malheureusement, ses tentatives se sont toutes soldées par des échecs. Or, dans tous les milieux de travail, quand il y a des tensions ou des conflits, le travail d’assainissement repose sur les épaules des deux parties, précise Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN. Voilà donc pourquoi nous demandons au maire de Québec d’intervenir afin de faire entendre raison à la direction du RTC. »

« Pour tenter de régler ces importants problèmes de relations de travail, le syndicat a présenté un énoncé de principe à l’employeur en 2014. Or, le RTC n’a finalement signé le document qu’en mai 2020, dans le cadre d’une médiation et depuis, la direction agit comme si cette lettre d’entente n’existait tout simplement pas, de dénoncer Simon Mathieu Malenfant, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Et depuis mai 2020, l’employeur n’a pas respecté sa signature et il allègue même que le syndicat n’avait rien à dire sur les questions disciplinaires, ce qui n’a tout simplement aucun bon sens. »

Pour donner une seconde chance au processus, au début de l’année 2020, le comité exécutif du syndicat a proposé à l’employeur la création de quatre tables visant à assainir les relations de travail. Malheureusement, les récents événements confirment que l’employeur préfère la confrontation et la judiciarisation des relations de travail.

« Malgré les récentes attaques de la direction du RTC à notre égard, le comité exécutif du syndicat réaffirme qu’il demeure toujours disponible et surtout prêt à s’assoir avec l’employeur pour chercher des solutions concrètes aux mauvaises relations de travail. Ces tensions et cette situation toxique ont assez duré et le tout doit impérativement se régler si nous voulons vraiment un milieu de travail sain », conclut Kevin Roy, président du SSERTC–CSN.

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Il est également affilié au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches–CSN qui a été fondé en 1918 et qui regroupe les syndicats CSN sur le territoire de la Capitale-Nationale et de la région de Chaudière-Appalaches. Il représente quelque 240 syndicats et près de 45 000 membres issus de tous les secteurs d’activité.

Nouvelle convention collective pour les salarié-es du Palais des congrès

Réunis en assemblée générale le 8 mars dernier, les travailleuses et les travailleurs du Palais des congrès de Montréal ont entériné les termes de leur nouvelle convention collective.

Ces 159 salarié-es membres de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) avaient précédemment adopté un mandat de grève qui devait être appliqué à compter de demain. L’entente permet donc d’éviter le conflit de travail. Le syndicat se réjouit notamment d’avoir pu obtenir intégralement les gains salariaux négociés par la CSN dans le secteur public. Leur nouveau contrat de travail viendra à échéance le 31 mars 2023, soit à la même date que toutes les conventions collectives du secteur public.

« On voudrait ne jamais avoir à exercer la grève. C’est un moyen ultime et nous sommes bien contents d’avoir pu éviter un conflit de travail, explique le président des deux syndicats CSN du Palais des congrès, Daniel Potvin. Dans le contexte où les activités reviennent à la normale, il était extrêmement important pour nous de nous assurer que personne ne serait laissé derrière. Je salue la détermination et le courage de nos membres qui ont envoyé un message clair à l’employeur en votant la grève. »

Pour la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Stéphanie Gratton, c’est là une belle démonstration du rapport de force des syndicats dans cette négociation. « Grâce à la persévérance et à la solidarité des membres des deux syndicats du Palais des congrès, l’employeur s’est finalement rangé derrière leurs revendications légitimes. Ces gains sont donc tout à leur honneur ! »

Ces travailleuses et travailleurs du Palais des congrès veillent à la planification des salles, à l’organisation des événements, de même qu’à l’accueil des congressistes et au bon déroulement des activités qui s’y tiennent. Ils sont réunis au sein de deux unités, soit Le Syndicat des préposé-e-s aux événements du Palais du Congrès (CSN) et le Syndicat des employé(e)s de la Société du Palais des Congrès de Montréal (CSN).

Ils sont affiliés au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) ainsi qu’à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Cette dernière représente plus de 65 000 membres, regroupés au sein de 425 syndicats affiliés, œuvrant dans de multiples secteurs d’activité tels que l’éducation, le transport, l’énergie, l’environnement, la sécurité, les sociétés d’État ainsi que les milieux municipal et communautaire.

Le syndicat du RTC rectifie les faits

À la suite d’un article publié le 5 mars 2022 dans le Journal de Québec, le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN tient à rectifier les faits.

« Pour nous, il n’y a rien de nouveau sous le soleil : nous faisons face à un employeur qui ne fait absolument rien pour assainir les relations de travail et qui orchestre des sorties médiatiques pour faire porter le poids de sa mauvaise gestion à ses salarié-es, de dénoncer Kevin Roy, président du SSERTC. Pour tenter de régler ces importants problèmes de relations de travail, en 2014, nous avons présenté un énoncé de principe à l’employeur. Or, le RTC n’a finalement signé le document qu’en mai 2020, dans le cadre d’une médiation et depuis, il agit comme si cette lettre d’entente n’existait tout simplement pas. »

L’histoire se répète

« Non seulement l’employeur n’a pas respecté sa signature de mai 2020, mais il allègue maintenant que le syndicat n’a pas à se prononcer sur les questions disciplinaires. Pour donner une seconde chance au processus, au début de l’année 2020, le comité exécutif du syndicat a proposé à l’employeur la création de quatre tables visant à assainir les relations de travail. Malheureusement, nous en sommes encore témoins, l’employeur a préféré la confrontation et la judiciarisation des relations de travail. S’il y a une chose de vraie dans ce que dit l’employeur, c’est que les officiers syndicaux se font intimider et accuser de manœuvres illégales alors qu’aucun recours juridique n’a été déposé devant les tribunaux en lien avec ces accusations gratuites. Plus que jamais, nous croyons que derrière ces attaques non fondées, le RTC cherche à nous faire porter le poids de ses mauvaises décisions », de poursuivre le président du syndicat.

Mauvaise gestion au RTC ?

« Au contraire de ce qu’affirme l’employeur, nous tentons de tout mettre en œuvre afin d’offrir un service impeccable aux usagers du RTC. Nous sommes conscients qu’un mauvais service éloignerait la clientèle du réseau et que cette désertion nuirait grandement à nos emplois. Malgré nos efforts en ce sens, nous contestons grandement plusieurs décisions sous la responsabilité du RTC qui nuisent à notre travail », de souligner monsieur Roy.

Des exemples concrets

« Depuis le jeudi 3 mars dernier, au centre Métrobus, les dix vérins qui nous servent à lever les autobus pour leur entretien sont verrouillés et inutilisables à cause d’un manque d’entretien. Or, en mai 2019, nous avions déjà signalé de graves problèmes menaçant notre santé-sécurité en lien avec au moins un de ces vérins qui montrait des signes de défaillance lorsqu’un autobus y était monté. Il va sans dire que dans les prochains jours et les prochaines semaines, ce problème majeur aura des impacts sur notre capacité à entretenir les véhicules. Aussi, 40 % des 64 véhicules de type Midibus – qui ne sont pas reconnus pour leur fiabilité – sont continuellement à l’arrêt, ce qui affecte le service offert par le RTC. Ajoutons qu’il y a un manque de formation sur les nouvelles technologies. Même si plus de la moitié de la flotte du RTC comprend désormais des véhicules hybrides, à ce jour, les mécaniciens ne sont pas tous formés sur les systèmes d’hybridation, ce qui nuit à notre productivité. Finalement, comme dans tous les milieux de travail, la rareté de main-d’œuvre pose plusieurs problèmes, au point où l’employeur nous a rencontrés le 10 février dernier pour nous préciser qu’il prévoyait des coupures de service l’été prochain dû au manque de personnel d’entretien. Tous ces faits sont connus par les salarié-es du RTC et les nombreux départs et arrêts de travail du personnel nous démontrent que la toxicité de ces relations de travail est néfaste pour tout le monde », de conclure Kevin Roy.

Bien que le RTC semble vouloir continuer à jeter de l’huile sur le feu, le Syndicat de l’entretien demeure toujours prêt et est résolu à s’assoir avec l’employeur pour chercher des solutions aux enjeux liés aux relations de travail. Il ne donnera cependant pas d’entrevues sur le sujet, car il croit que cette situation doit se régler avec l’employeur et non dans les médias, sur la place publique.

À propos

Le Syndicat des salariés(ées) d’entretien du RTC–CSN regroupe 350 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

Nouveau coup d’éclat des agents correctionnels

Ce mercredi matin, les agents des services correctionnels du Québec ont à nouveau déployé une immense bannière au bureau de la circonscription de Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité publique afin de maintenir leur pression sur le gouvernement visant à conclure leur négociation.

« Notre contrat de travail est échu depuis près de deux ans et nous espérons toujours que le Conseil du trésor prendra rapidement la juste mesure des problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre qui minent les services correctionnels du Québec, de déclarer Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). Nous sommes des travailleuses et des travailleurs essentiels et nous exerçons un métier difficile et dangereux. Nous méritons davantage de reconnaissance de la part du gouvernement. »

Le Conseil du trésor a invité les porte-paroles syndicaux à revenir à la table de négociation la semaine dernière, après que ceux-ci aient mis fin aux négociations en décembre parce qu’ils jugeaient les offres salariales du gouvernement nettement insuffisantes.

« Parce qu’ils travaillent dans l’ombre, les agents correctionnels figurent parmi les oubliés de la pandémie de COVID-19, explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Les nombreuses éclosions de coronavirus vécues dans leurs milieux de travail ont ajouté un poids considérable au travail excessivement stressant et dangereux qu’elles et ils accomplissent dans les établissements de détention québécois. »

Un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN confirme que moins du quart de la population québécoise accepterait de travailler comme agente ou agent de services correctionnels, ce qui explique en partie les difficultés de recrutement et de rétention.

« Ce nouveau coup d’éclat expose encore une fois toute l’exaspération des agents correctionnels, ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CCQCA–CSN). Nous demandons donc au gouvernement de prendre ses responsabilités et d’enfin donner un mandat clair au Conseil du trésor afin que celui-ci règle leur négociation, et ce, dans les plus brefs délais. »

Rappelons qu’en novembre dernier, les membres du SAPSCQ–CSN ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de moyens de pression lourds afin d’exercer leur influence au moment jugé opportun.

Les agents correctionnels marquent la reprise des négociations avec un coup d’éclat

Les agents des services correctionnels du Québec ont déployé une immense bannière sur l’édifice abritant les bureaux du Conseil du trésor à Montréal vendredi matin, afin d’accentuer la pression sur le gouvernement au moment où reprenaient les négociations entre les parties syndicale et patronale.

« Nous espérons que le Trésor nous démontrera finalement qu’il comprend toute l’étendue des problèmes d’attraction et de rétention de main-d’œuvre qui minent les services correctionnels », affirme Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). « Les agentes et agents des services correctionnels sont des travailleurs essentiels qui exercent un métier difficile et dangereux. Ils méritent plus de reconnaissance de la part du gouvernement. »

Le Conseil du trésor a invité les porte-paroles syndicaux à revenir à la table de négociation cette semaine, après que ceux-ci aient mis fin aux négociations en décembre parce qu’ils jugeaient les offres salariales du gouvernement largement insuffisantes.

« Parce qu’ils travaillent dans l’ombre, les agents correctionnels figurent parmi les oubliés de la pandémie de COVID-19, explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). L’exercice de leur travail, déjà excessivement stressant et dangereux, l’est devenu encore plus avec le coronavirus qui continue de faire des ravages dans les établissements de détention. »

D’ailleurs, selon un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN, moins du quart des Québécoises et des Québécois affirment qu’ils accepteraient de travailler comme agente ou agent de services correctionnels, ce qui explique en partie les difficultés de recrutement.

« Le coup d’éclat d’aujourd’hui démontre que les agents en ont vraiment ras le bol, tonne Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal Métropolitain (CCMM–CSN). Leur convention collective est échue depuis bientôt deux ans ; il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités et leur témoigne la reconnaissance qu’ils méritent. »

En novembre dernier, les membres du syndicat ont d’ailleurs voté à 97 % en faveur d’un mandat de moyens de pression lourds afin de faire monter la pression au moment jugé opportun.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la FEESP–CSN et à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels, répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec.

Vote de grève au Palais des congrès

Réunis hier en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs du Palais des congrès ont voté la grève, par scrutin secret. Les 159 membres du Syndicat des préposé-e-s aux événements du Palais du Congrès (CSN) et du Syndicat des employé(e)s de la Société du Palais des Congrès de Montréal (CSN) demandent les mêmes paramètres de rémunération que ceux négociés par la CSN dans le secteur public en 2021.

Sans convention collective depuis le 31 mars 2020, les syndicats s’expliquent mal le refus de l’employeur de reconduire pour trois ans la clause dite remorque qui fixe la rémunération du personnel du Palais des congrès en relation avec la politique salariale du gouvernement, et ce, depuis très longtemps. Le Palais des congrès est un organisme public relevant du gouvernement du Québec.

« C’est déplorable qu’on en soit rendu-là, explique le président des deux unités d’accréditation Daniel Potvin. Nous avons tendu la main à quelques reprises pour qu’on mette cette négociation derrière nous dans le contexte de la crise et l’employeur a refusé de renouveler la convention sur la même durée que le secteur public, même au statu quo. Alors que la reprise se pointe, le Palais des congrès voudrait que tout revienne à la normale même si l’on n’a toujours pas de contrat de travail. Il n’en est pas question. Nous voulons être respectés ».

Soulignons que les activités reprennent ces jours-ci au Palais des congrès. Le Salon national de l’habitation se tiendra du 10 au 13 mars. Une grève des salarié-es aurait un impact majeur pour la Palais des congrès, car ce sont eux qui veillent à la planification des salles, à l’organisation des événements, de même qu’à l’accueil des congressistes et au bon déroulement des activités qui s’y tiennent.

« Les travailleuses et les travailleurs du Palais des congrès portent une demande somme toute bien raisonnable, poursuit la vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), Stéphanie Gratton. C’est inconcevable que l’employeur laisse ainsi traîner cette négociation. Le Palais des congrès veut-il vraiment pousser à bout les salarié-es en conflit de travail en ne leur octroyant pas les mêmes conditions obtenues dans le secteur public, ce qui inclut les salaires et la durée de la convention collective ? C’est un non-sens ! »

« Il faut souhaiter que le Palais des congrès entende raison rapidement, enchaîne la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), Dominique Daigneault. C’est tout un message que lui envoient ses employé-es aujourd’hui. Après deux années difficiles pour eux, ils sont prêts à retarder la reprise des activités normales pour être respectés. Nous saluons leur détermination ».

Pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire : le ministre Roberge ne peut faire cavalier seul pour régler la situation

La semaine dernière, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, annonçait au réseau des Centres de services scolaires le déploiement de la seconde phase du Programme d’aide financière visant la rétention des conductrices et conducteurs d’autobus scolaire (PAFCAS). Le Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), qui a pourtant largement contribué à la création de ce programme, dénonce les manières de faire du ministre qui, une fois de plus, a choisi d’exclure les principaux concernés, c’est-à-dire les conductrices et conducteurs de véhicules scolaires et leurs représentants syndicaux, du processus de mise en place du programme en annonçant sa poursuite sans donner de détails ni de préavis.

« C’est tellement frustrant de constater qu’après tous les efforts que nous avons déployés et toutes les recommandations que nous avons formulées au ministère de l’Éducation pour tenter de corriger la pénurie de main-d’œuvre dans le transport scolaire, nous nous retrouvons une fois de plus exclus du processus de mise en œuvre du programme d’aide financière », a déclaré d’entrée de jeu Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN et présidente du Syndicat des travailleurs des Autobus Gil-Ber–CSN.

« Quand on regarde le fiasco qu’a généré le déploiement de la première phase du programme, avec de nombreux ratés qui auraient pu facilement être évités en consultant les principaux acteurs concernés, c’est à se demander si le ministre souhaite réellement s’attaquer au cœur du problème ou s’il souhaite plutôt n’en faire qu’à sa tête en ignorant celles et ceux à qui s’adresse pourtant le fameux programme », poursuit Mme Dubé.

Respect des engagements
Rappelons qu’une rencontre avec le Ministère et les différents partenaires concernés avait eu lieu en novembre dernier pour dresser le bilan de la première phase du programme. Lors de cette rencontre, les représentants du Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN avaient fait part de plusieurs problématiques en lien avec le déploiement du programme, notamment les enjeux liés à l’assurance-emploi, l’absence de soutien offert aux conducteurs, l’insuffisance du montant de la prime, etc. Le ministère s’était alors engagé à revenir devant ses partenaires avant de lancer la phase II du programme, ce qui n’a pas été fait.

« À quoi bon convoquer les partenaires à des rencontres pour dresser des bilans et tenter de corriger le tir si, en bout de piste, le ministre ignore les recommandations soulevées par le milieu et n’écoute que lui-même ?, se questionne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN. Le ministre Roberge ne pourra pas continuer à agir de la sorte et faire cavalier seul s’il souhaite réellement régler l’enjeu de la pénurie de main d’œuvre qui sévit depuis des mois dans le transport scolaire. La concertation et la collaboration, ce n’est pas à sens unique. Lorsqu’on fait des engagements auprès de ses partenaires, le minimum, c’est de les respecter ! ».

Notons que le Secteur transport scolaire de la FEESP–CSN entend solliciter incessamment une rencontre auprès du ministère afin de faire le point sur la situation.

Une importante majoration des salaires s’impose
Bien que satisfaits de l’élargissement de l’accessibilité du programme d’aide aux conductrices et conducteurs de berlines, les représentants du secteur estiment que la prime, dont le montant est toujours fixé à 2000 $, est loin d’être suffisante pour enrayer la problématique. « Ça fait plusieurs fois qu’on le répète, la prime à elle seule, même bonifiée – ce que nous réclamons depuis plusieurs mois déjà – ne suffira pas à régler le problème. Considérant l’urgence de la situation, ce que nous demandons, c’est une importante majoration des salaires des conductrices et conducteurs, et ce, à la grandeur de la province », conclut Mme Dubé.

Le syndicat craint pour la sécurité des salarié-es de la SAQ

Pour le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN), les mesures que la SAQ met en place à compter d’aujourd’hui pour répondre à l’obligation du passeport vaccinal sont insuffisantes pour garantir pleinement la sécurité du personnel des succursales.

Le SEMB-SAQ–CSN réclame notamment la présence d’un gardien de sécurité en tout temps dans les succursales de la SAQ afin d’éviter que des salarié-es se trouvent dans une position inconfortable, voire dangereuse, s’ils doivent eux-mêmes refuser l’accès au magasin à une personne non vaccinée et récalcitrante face à cette nouvelle obligation.

Le syndicat aurait souhaité que la direction de la SAQ travaille davantage avec les salarié-es pour trouver des solutions afin de répondre adéquatement à cette nouvelle obligation. En l’absence de balises cohérentes fixées par la SAQ, ce sont les salarié-es qui doivent improviser actuellement quant aux moyens à mettre en place dans chaque succursale pour organiser concrètement le contrôle de l’accès aux magasins, et ce, en toute sécurité.

« Dès l’annonce faite par le gouvernement, nous avons approché la direction de la SAQ avec des propositions, souligne la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche. Notre impression c’est que la SAQ a choisi de gérer les risques, de ne réagir que si des situations intenables surviennent. Nous aurions préféré une approche de prévention visant à éliminer les risques autant que possible pour tout le monde. Nous entendons continuer nos démarches auprès de l’employeur pour obtenir un changement de cap. Pour le moment, comme syndicat nous allons nous efforcer d’être présents partout sur le terrain et nous suivrons la situation de près. »

À propos
Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ–CSN) regroupe quelque 5500 travailleuses et travailleurs de la Société des alcools du Québec, notamment le personnel travaillant dans les succursales et dans les bureaux.

Toujours aucune « prime COVID » pour le personnel de soutien et des mesures de protection insuffisantes

Au sortir de la conférence de presse du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, relativement à la rentrée scolaire prévue le 17 janvier prochain, le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) tient d’abord à saluer la distribution de 3,6 millions de nouveaux tests rapides dans les établissements scolaires qu’il réclamait depuis plusieurs semaines, mais dénonce l’absence de primes COVID pour le personnel de soutien au front depuis presque deux ans. Le secteur réclame également de meilleures mesures de protection pour les employé-es de soutien, notamment les masques N95, ainsi qu’une ventilation adéquate des milieux de travail.

« Depuis le début de la pandémie, le gouvernement offre, à juste titre, des primes salariales pour soutenir les travailleuses et les travailleurs qui sont aux prises quotidiennement avec les défis qu’engendre cette crise sanitaire mondiale. Or, le personnel de soutien dans les établissements scolaires et les écoles spécialisées (TES, préposé-es, surveillant-es, concierges, etc.) n’a eu droit jusqu’ici à aucune prime COVID alors qu’ils sont au front tous les jours depuis bientôt deux ans. C’est franchement injuste ! Ils et elles méritent une reconnaissance dès maintenant », affirme Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN.

Ventilation : un sérieux coup de barre à donner
En plus de la prime, le secteur exige qu’un sérieux coup de barre soit enfin donné au niveau de la ventilation dans les écoles : « Depuis le printemps 2021, le ministre Roberge ne cesse de répéter que la ventilation demeure une priorité pour son Ministère. Or, nous voici en janvier 2022 et rien ne semble avoir évolué concrètement sur le terrain, ajoute Mme Charland. C’est bien beau livrer des détecteurs de CO2 dans les écoles, mais le vrai problème réside souvent dans des systèmes de ventilation désuets ou inexistants qui ne suffisent pas à assainir l’air adéquatement. De plus, on s’explique mal que l’installation d’échangeurs d’air dans tous les établissements scolaires ne soit pas déjà systématique ».

Plus de matériel de protection
Outre cette demande, le secteur réclame davantage de mesures pour protéger les employé-es de soutien. « Devant la contagiosité du variant Omicron, nos membres sont inquiets et exigent d’être protégés plus adéquatement dans l’exercice de leur travail, ce que permettrait notamment le port du masque N95 », ajoute Mme Charland.

La FEESP dénonce enfin des lacunes importantes dans la transmission des consignes ministérielles. « Le Ministère a beau multiplier les communiqués et les notes internes destinées aux établissements scolaires, l’information ne se rend pas toujours dans les écoles, ce qui crée énormément de confusion sur le terrain », affirme Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).

À propos
Le secteur scolaire regroupe 37 syndicats affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP – CSN), représentant environ 35 000 employés-es de soutien présents dans 31 centres de services scolaires francophones et 2 commissions scolaires anglophones.

Les syndicats affiliés la FEESP–CSN misent sur la sécurité avant tout

Pour le Syndicat des employé-es de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB-SAQCSN) ainsi que le Syndicat des employé-es de la SQDC (SEE-SQDCCSN), l’exigence du passeport vaccinal que vient d’annoncer le ministre de la Santé, Christian Dubé et qui entrera en vigueur le 18 janvier prochain amène des enjeux de sécurité et d’effectifs en lien avec l’application de cette mesure pour le personnel des différentes succursales.

« Pour nous, étant donné que cette nouvelle mesure risque de susciter des frustrations ou même d’entraîner des comportements agressifs chez certains clients, il faut s’assurer que les opérations se déroulent dans le calme et pour ce faire, nous demandons qu’il y ait des agents de sécurité dans l’ensemble des succursales dès le 18 janvier. Bien entendu, on espère que l’employeur sera également en mesure de fournir les outils nécessaires à la validation des passeports vaccinaux, tout en ajoutant le personnel requis pour assurer l’application de cette nouvelle mesure », a affirmé Lisa Courtemanche, présidente du SEMB-SAQCSN.

Du côté de la SQDC, la protection et la sécurité des employé-es demeurent également une priorité. « Bien qu’il y ait déjà des agents de sécurité à l’entrée des succursales, cela n’empêche pas les risques de débordement dans les jours qui suivront l’entrée en vigueur de la mesure, d’où l’importance d’avoir le personnel en nombre suffisant et le matériel nécessaire pour assurer une mise en place fluide et sécuritaire de cette nouvelle mesure », a ajouté Steve Bédard, président du SEE-SQDCCSN.

Pour sa part, le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESPCSN), Benoît Malenfant, salue la décision du ministre Dubé de rendre effective l’application de cette nouvelle mesure à compter du 18 janvier. « Ce délai laissera le temps nécessaire aux employeurs, d’une part, pour consulter les syndicats et, d’autre part, aux employé-es des différentes succursales de s’ajuster, ce qui permettra d’éviter une précipitation de la clientèle et une mise en œuvre improvisée ». M. Malenfant ajoute également que la FEESP, tout comme la CSN, continue d’encourager ses membres à se faire vacciner.

Malgré les nouveaux défis qu’engendre cette pandémie, les porte-parole syndicaux réitèrent que leurs membres demeurent toujours aussi passionnés par le travail qu’ils et elles exercent et qu’ils sont déterminés à continuer d’offrir le meilleur service à la clientèle.

Les agents correctionnels font pression sur le Conseil du trésor

Les agents des services correctionnels du Québec ont accentué la pression sur le gouvernement, mardi matin, en manifestant devant les bureaux du Conseil du trésor à Québec au moment où les négociations entre les parties syndicale et patronale se poursuivaient à l’intérieur.

« Nos membres sont venus de partout au Québec pour exiger la reconnaissance qu’ils méritent », affirme Mathieu Lavoie, président du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN). « Ça fait vingt mois que notre convention est échue. Le temps est venu de passer aux choses sérieuses. »

En novembre dernier, les membres du syndicat ont d’ailleurs voté à 97 % en faveur d’un mandat de moyens de pression lourds afin de faire monter la pression d’un cran et de soutenir leur comité de négociation au moment où les pourparlers s’intensifient et que la question salariale est toujours en suspens.

« Les services correctionnels n’échappent pas à la crise de pénurie de main-d’œuvre qui sévit partout au Québec, explique Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Avec la pandémie de COVID-19 qui continue de faire rage dans les établissements de détention, l’exercice du travail des agents des services correctionnels est devenu encore plus dangereux qu’il ne l’était déjà. Les agentes et les agents de la paix du Québec doivent enfin être reconnus à leur juste valeur. C’est pourquoi le Conseil du trésor doit impérativement mettre en place les moyens pour attirer et retenir le personnel qui effectue quotidiennement ce travail essentiel à la sécurité de notre société. »

Le manque de personnel figure parmi les problèmes qui minent grandement le réseau carcéral québécois, estime le président du SAPSCQ–CSN. À l’heure actuelle, près de 400 postes demeurent vacants, et ce, depuis plusieurs mois – sans compter les quelque 300 agents qui sont en absence prolongée.

Selon un sondage commandé à la firme Léger par le SAPSCQ–CSN, moins du quart des Québécoises et des Québécois affirment qu’ils accepteraient de travailler comme agente ou agent de services correctionnels, ce qui explique en partie les difficultés de recrutement.

Les négociations piétinent, faute de mandats du Conseil du trésor

Devant l’impasse qui perdure à la table de négociation, les travailleuses et les travailleurs de la traverse Québec–Lévis ont déclenché tôt ce matin une grève de quatre jours, rejoignant ainsi leurs collègues des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola et Matane–Baie-Comeau–Godbout.

En conférence de presse ce matin, les travailleuses et les travailleurs des traversiers affiliés à la CSN ont expliqué que la séance de négociation tenue hier avec la Société des traversiers du Québec (STQ) n’a pas permis d’en arriver à une entente, ce qui aurait mis fin aux journées de grève. « Il est clair que si on souhaite que la négociation sorte de l’impasse, le Conseil du trésor devra donner des mandats à la Société des traversiers du Québec afin de permettre de réduire l’écart avec les travailleurs brevetés » affirme Patrick St-Laurent, co-porte-parole du Regroupement des traversiers CSN. Alors qu’il ne reste que des enjeux à incidence monétaire à régler, la négociation, qui dure depuis novembre 2019, devra se poursuivre. « S’assurer d’accorder une attention particulière aux bas salarié-es des secteurs public et parapublic a été au cœur de la négociation avec le gouvernement jusqu’ici. Alors que cet objectif a été atteint pour l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de réseaux de la santé et des services sociaux ainsi que de l’éducation, pourquoi refuse-t-on d’accorder ce même traitement aux employé-es des traverses? » questionne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (CSN). Aucune date n’a été fixée pour un éventuel retour à la table de négociation et tant que le Conseil du trésor ne donnera pas de nouveaux mandats à la STQ, aucune avancée ne pourra se faire. Rappelons que les travailleuses et les travailleurs ont toujours deux journées de grève « en banque », qu’ils pourront utiliser au moment jugé opportun.

De plus, les augmentations oscillant entre 14 % et 24 % octroyées aux travailleurs des traverses dits brevetés (capitaines, officiers et lieutenants notamment), affiliés à une autre organisation syndicale, laissent entendre que le Conseil du trésor possède les marges de manœuvre nécessaires. Pour l’instant, l’offre présentée à la CSN se situe entre 6,8 % et 14 %, ce qui accentue l’écart de façon considérable entre les bas salarié-es et les autres travailleuses et travailleurs œuvrant sur les traverses. « Tant qu’il n’y aura pas de règlement satisfaisant, les perturbations risquent de se maintenir. Les travailleuses et les travailleurs ne baisseront pas les bras. Alors que des milliers de Québécoises et de Québécois optent quotidiennement pour ces voies de transport, le Conseil du trésor doit intervenir rapidement pour limiter les inconvénients et offrir à nos membres des conditions convenables » explique Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN).

Attirer et retenir le personnel des traversiers pour éviter des bris de service

Au cœur des dernières demandes qui restent à régler se trouve l’enjeu d’attraction et de rétention du personnel des traverses. Les membres du Regroupement des traversiers CSN exigent que des mesures concrètes soient instaurées en ce sens afin d’éviter des bris de service. Ainsi, ils demandent un rehaussement pour les préposé-es au quai, ce qui leur permettrait de toucher un meilleur salaire et, par conséquent, d’attirer davantage, ainsi qu’une prime d’attraction et de rétention. De plus, les travailleuses et les travailleurs souhaitent que le versement de leur prime d’inconvénient soit maintenu, même lorsqu’en temps supplémentaire.

Service indispensable

Accompagné par la députée de Québec solidaire Catherine Dorion, porte-parole en matière de transport pour le deuxième groupe d’opposition, le Regroupement des traversiers CSN a aussi rappelé l’importance du service des traverses qui transportent quotidiennement des milliers de personnes et qui permettent d’éviter de longs détours. Les traverses assurent aussi le transport efficace de matières premières indispensables, tel que le grain, notamment, sur la traverse Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola. « Il est où le ministre des Transports? Là, il est devant une solution concrète pour soulager les automobilistes du trafic et il reste les bras croisés. Au lieu d’être obsédé avec son 3e lien, le ministre devrait mettre ses efforts pour faire en sorte que son gouvernement donne les moyens à la STQ de régler cette négociation » conclue Catherine Dorion, députée de Taschereau et porte-parole en matière de transport pour Québec solidaire.

 

Les syndiqué-es appuient les familles et rendent hommage à leurs défunts

En ce jour de la fête des morts, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN (STTCNDDN–CSN) et leurs alliés ont manifesté leur appui aux familles et ont rendu hommage à leurs défunts.

« En ce jour de la fête des morts, nous sommes venus manifester notre appui aux familles et rendre hommage à celles et ceux que nous avons accompagnés à leur dernier repos. Malgré la demande des familles d’ouvrir le cimetière les dimanches, elles n’ont eu que partiellement gain de cause, la direction du CNDDN ayant décidé de leur donner accès que de 9 h à 12 h, de déclarer Patrick Chartrand, président du STTCNDDN–CSN. Alors que la direction du CNDDN déclarait fermer les dimanches afin de nous laisser procéder à la désinfection des lieux, nous devons rétablir les faits en précisant que nous n’avons jamais effectué ce travail durant cette plage de fermeture. De plus, l’état lamentable de plusieurs monuments et le mauvais entretien généralisé du cimetière sont directement liés aux coupes de postes et d’heures imposées par notre employeur. Ce n’est pas normal qu’il y ait certains syndiqués qui ont désormais honte de travailler ici. Nous, ce que l’on veut c’est travailler au bien-être des familles en entretenant le cimetière, ce qui contribue à l’embellissement de ce joyau montréalais et qui honore les défunts qui reposent ici en paix ».

« Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2018, le syndicat est en négociation depuis le mois de novembre 2019. Et sans aucune raison valable, le 17 mars dernier, l’employeur a procédé à l’abolition de 26 postes à l’entretien. De plus, il n’a pas respecté le plancher d’emploi de 62 employé-es réguliers qui doivent s’occuper de l’entretien du cimetière. S’il y a donc un responsable de la détérioration de ce magnifique lieu, c’est bien à la Fabrique Notre-Dame que nous devons demander des comptes », de dénoncer Linda Tavolaro, secrétaire générale de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« Malgré l’annonce faite le 6 mai 2021 de son important virage vert en vertu duquel notre joyau montréalais n’aurait plus du tout besoin d’entretien, à la vue des lieux depuis plusieurs semaines, il est évident que ce virage est une triste farce et une catastrophe. Nous avons bien compris que la Fabrique Notre-Dame qui gère le cimetière veut briser le syndicat afin d’envoyer les emplois syndiqués en sous-traitance. La haute direction invoque toujours des problèmes financiers pour justifier ses décisions irrationnelles et ses abolitions de postes, mais refuse toujours d’ouvrir ses livres comptables afin de nous le prouver », de souligner Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

« Ce n’est pas la première fois que la Fabrique Notre-Dame manque de respect envers les familles. En 2007, les membres du STTCNDDN ont vécu un brutal lock-out de 17 semaines et l’employeur a été forcé d’accepter une entente à l’amiable de 1,2 million $ intervenue entre les familles et les concessionnaires du cimetière et la Fabrique Notre-Dame, afin de compenser la fermeture forcée du lieu de culte par l’employeur. Depuis toujours, les salarié-es du CNDDN mettent tout en œuvre pour offrir un service respectueux aux familles endeuillées et cette journée de fête des morts est le reflet de cet engagement indéfectible envers elles », de conclure Nathalie Arguin, secrétaire générale de la CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et des travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges–CSN rassemble 125 membres.

Quatre jours de grève consécutifs pour le Regroupement des traversiers CSN

Une fois de plus, la séance de négociation qui s’est tenue le vendredi 22 octobre 2021 à Québec n’a pas permis de conclure d’entente entre le Regroupement des traversiers de la CSN et la Société des traversiers du Québec (STQ) pour renouveler les conventions collectives. Conséquemment, les syndicats exerceront quatre jours de grève durant la première semaine de novembre pour souligner leur impatience, mais également pour illustrer leur volonté sérieuse d’en arriver à une entente.

En réaction à cette annonce, la partie patronale et le conciliateur ont convenu d’ajouter une séance de négociation le 27 octobre prochain, soit quatre jours avant le déclenchement de la grève.

« Lorsque nous avons présenté les dernières offres de l’employeur à nos collègues, leur message était particulièrement clair : nous ne nous laisserons pas faire et nous ne voulons pas d’une nouvelle convention collective qui n’apporte aucune réponse aux quelques demandes restantes, explique Patrick St-Laurent, matelot de la traverse Québec-Lévis et co-porte-parole du Regroupement des traversiers de la CSN. Les membres démontrent leur détermination depuis plusieurs mois, donc si la STQ tente de jouer la carte de l’épuisement, elle se trompe, » ajoute-t-il.

Un message sans ambiguïté a été envoyé plus tôt ce mois-ci à la STQ alors que les membres des trois syndicats qui composent le Regroupement ont rejeté les dernières offres patronales. Cette consultation s’est soldée par un rejet de 90 % des membres.

« Au point où nous en sommes, c’est un manque de respect envers tous les employé-es de la STQ. Dans le contexte d’une inflation plus importante qu’à l’habitude, d’une difficulté évidente d’attirer et de retenir du personnel pour assurer les services à la population et des difficultés que représente notre travail, il va falloir que l’employeur se réveille, tende l’oreille et prenne action, affirme Émilie Bourgie-Côté, co-porte-parole du Regroupement et membre du syndicat de la traverse de Sorel-TracySt-Ignace-de-Loyola.

Une autre rencontre de négociation est prévue le mardi 2 novembre 2021.

Horaire de grève pour chaque syndicat :

  • Traverse Sorel-TracySaint-Ignace-de-Loyola : du lundi 1er novembre à 7 h au vendredi 5 novembre à 19 h
  • Traverse MataneBaie-ComeauGodbout : du mardi 2 novembre à 5 h 30 au samedi 6 novembre à 5 h 29
  • Traverse Québec-Lévis : du mercredi 3 novembre à 5 h 30 au dimanche 7 novembre à 5 h 29

Profil du Regroupement des traversiers de la FEESP-CSN
Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses de Sorel-TracySaint-Ignace-de-Loyola, Québec-Lévis et MataneBaie-ComeauGodbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot et soudeur. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats, représentant environ 65 000 travailleuses et travailleurs des services publics.