Grève chez Métro Varennes
Le Groupe Messier, propriétaire du commerce, veut écraser son personnel
Les 70 travailleuses et travailleurs du Métro Varennes dont le syndicat est affilié à la CSN ont, à l’unanimité, décidé de déclencher, une grève générale illimitée à compter du vendredi 31 mars. Les reculs que le Groupe Messier, propriétaire du commerce varennois, exige de la part de ses employés touchent tous les aspects de la convention collective. Depuis septembre, seulement six rencontres de négociation ont eu lieu et aucune proposition acceptable ne s’en est dégagée.
Les travailleuses et les travailleurs ont rejeté les offres patronales, à commencer par la proposition salairiale qui se situe à 1,5 % d’augmentations sur six ans. Selon Robert Morand, vice-président régional du Conseil central de la Montérégie (CSN), l’attitude des porte-parole patronaux, depuis le début des échanges, s’assimile davantage à de l’arrogance qu’à une négociation de bonne foi. « La direction du Métro Varennes veut faire porter le fardeau de ses projets ou de sa crainte de la concurrence sur le dos de ses employés. Non seulement cherche-t-elle à les appauvrir en leur proposant des augmentations salariales qui sont loin de couvrir l’inflation, elle entend profiter de l’occasion du renouvellement de la convention pour mettre à mal tous les droits acquis concernant, entre autres, les horaires de travail. C’est ni plus ni moins à leur qualité de vie que l’employeur veut s’en prendrre, s’indigne Robert Morand. Ces travailleurs peuvent compter sur l’appui de la CSN et de ses syndicats affiliés. »
Jean Néfossé, président du syndicat, n’hésite pas lui non plus à qualifier le comportement que maintiennent les porte-parole du Groupe Messier depuis septembre. « Jamais nous n’avons ressenti la moindre ouverture de la part des patrons pendant ces rencontres, seulement une volonté d’imposer, une intention d’écraser son personnel. La réalité que nous vivons actuellement n’est déjà pas rose. 65 % des employés, majoritairement des femmes, sont des employés qui travaillent à temps partiels qui travaillent moins de 20 heures par semaine. Ceux qui font le moins d’heures peuvent devoir s’en tirer avec des revenus de 64 $ à moins de 200 $ par semaine. Dans ces conditions et devant les reculs qu’on veut nous faire avaler, notre détermination s’explique avec aisance », explique le président du syndicat.
Le Groupe Messier, en plus d’être propriétaire de dix magasins Métro, détient la co-propriété de quatre autres. Il possède aussi plusieurs restaurants et des centres commerciaux à Boucherville et à Varennes.
Source : CSN – 11 avril 2006
Pour renseignements : Robert Morand, vice-président régional du Conseil central de la Montérégie (CSN), tél. : 450 730-1026 ; Céline Lamarre, conseillère syndicale SAMVR-CSN, tél. : 514 249-2769