La CSN dénonce la collusion dans quatre régions du Québec concernant la fixation des prix à la pompe
La CSN dénonce la collusion qui a eu cours dans quatre régions du Québec concernant le prix de l’essence à la pompe. Le Bureau de la concurrence vient en effet d’annoncer que des accusations criminelles avaient été déposées contre 13 individus et 11 entreprises accusés d’avoir fixé le prix de l’essence à la pompe à Victoriaville, Thetford Mines, Magog et Sherbrooke de 2005 à 2007.
Alors que les prix à la pompe n’ont jamais été aussi élevés, le conseil confédéral de la CSN vient d’adopter une résolution visant à dénoncer cette situation tout en insistant sur le fait qu’une analyse en profondeur doit être faite pour comprendre cette crise énergétique mondiale dans toutes ses facettes et proposer des solutions. « Ce n’est un secret pour personne : les grandes compagnies pétrolières font des affaires d’or et enregistrent des profits records », de dénoncer Roger Valois, vice-président de la CSN.
Or l’enquête du bureau de la concurrence a permis de démontrer que des détaillants d’essence ou leurs représentants se téléphonaient et s’entendaient sur le prix demandé aux consommateurs. La CSN se réjouit que cette enquête concernant des allégations de fixation des prix de vente au détail de l’essence se poursuive dans d’autres marchés au Canada.
« Les complots reliés à la fixation des prix sont difficiles à déceler et à prouver. Le Bureau de la concurrence a dû se servir de plusieurs outils comme l’écoute électronique, les perquisitions, de même que de son Programme d’immunité pour faire avancer son enquête. Devant le cynisme de la population sur le prix élevé de l’essence, nous saluons tous les efforts en vue de mettre au jour ce type de complots. La Régie de l’énergie devrait mettre autant de zèle que le Bureau de la concurrence, d’autant plus qu’elle a des pouvoirs de surveillance et d’inspection sur son territoire. »
Concernant le prix élevé de l’essence, la CSN croit que la situation risque de perdurer et qu’un virage vers le renforcement des transports publics et des modes de transports alternatifs est absolument incontournable.
La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.
Source : CSN – 12 juin 2008
Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, bureau : 514 598-2162, cellulaire : 514 894-1326