Marche des chômeurs de Montréal à Ottawa
Réunies en conférence de presse, le dimanche 1er octobre, plusieurs personnalités sont venues exprimer leur appui à la Marche des chômeurs, organisée par le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC), et du même coup réclamer des améliorations à une loi aussi fondamentale pour les travailleuses et les travailleurs que la Loi sur l’assurance-emploi.
Ces personnalités, réunies dans un comité national d’appui, sont :
- Pierrette Ringuette, sénatrice libérale
- Yvon Godin, député du NPD et porte-parole en matière d’assurance-emploi
- Yves Lessard, député du Bloc québécois et porte-parole en matière d’assurance-emploi
- Pablo Rodriguez, député du Parti libéral du Canada
- Roger Valois, vice-président de la CSN
- René Roy, secrétaire général de la FTQ
- Daniel B. Lafrenière, vice-président de la CSQ
- Léo-Paul Lauzon, Chaire d’études socio-économiques de l’UQAM
- Nancy Célestin, porte-parole de l’Association des aides familiales du Québec
- François Parenteau, Les Zapartistes
- Émilia Castro, vice-présidente du Conseil central de Québec-Chaudières-Appalaches et vice-présidente de la Fédération des femmes du Québec
- Benoît Fortin, frère Capucin
- Alexandra Pierre, de l’organisme d’Abord Solidaires
La Marche des chômeurs se déroulera sur huit jours, soit du 11 au 18 octobre prochain. Une trentaine de personnes, en provenance de différentes régions québécoises, partiront de Montréal pour se rendre à pied jusqu’à Ottawa. Elles porteront les revendications du mouvement. Cette marche sera ponctuée d’assemblées publiques (Huntingdon, Papineauville, Buckingham et Hull), de points de presse et d’appels à la solidarité.
Le rassemblement de départ aura lieu le 11 octobre, à 11h, devant le bureau de chômage du centre-ville de Montréal, soit au 1001 De Maisonneuve Est. Toutes les citoyennes et tous les citoyens sont invités à venir y manifester leur appui.
Le CNC revendique le principe des trois « 5 » :
1. Un critère unique d’admissibilité à 350 heures ; 2. Un minimum de 35 semaines de prestations ; 3. Un taux de prestations majoré à 65 % du salaire.
Les Sans-Chemise toujours à l’uvre
La Marche s’inscrit dans une continuité des campagnes menées par les Sans-Chemise depuis plusieurs années. Rappelons celle de 2004, lorsque la Coalition des Sans-Chemise avait fait irruption, en pleine campagne électorale, avec une publicité-choc : « Qui a volé l’argent des chômeurs ? Moi, je ne vote pas pour ça ! ». Des milliers de pancartes et des centaines de panneaux avaient alors été installés sur l’ensemble du territoire québécois. Cette campagne a su générer un large courant de sympathie parmi la population. Elle a été répétée lors des dernières élections avec une publicité affirmative : « L’assurance-chômage, c’est fait pour protéger le monde. Fini le détournement de la caisse ! »
Le gouvernement doit améliorer le régime
L’enjeu de la Marche des chômeurs est de transformer ces courants de sympathie, et tout le travail qui a été fait jusqu’à maintenant, en modifications réelles au régime d’assurance-emploi.
L’actuel front commun qui s’est constitué autour de la Marche, pour réclamer des changements à la Loi sur l’assurance-emploi, est large et représente sans contredit l’opinion d’une majorité de la population. C’est dans un contexte de surplus budgétaires, dont deux milliards de dollars proviennent du programme d’assurance-emploi, que nous appelons le gouvernement à agir. Une rencontre avec le premier ministre ainsi qu’avec la ministre des Ressources humaines avait été demandée. Tous deux ont décliné.
Les porte-parole des marcheurs rencontreront le 18 octobre, en avant-midi, les caucus du Bloc québécois, du NPD et du PLC-Québec. Le même jour, les chefs des partis d’opposition viendront rencontrer les marcheurs à leur arrivée sur la colline parlementaire.
Source : Conseil national des chômeuses et des chômeurs – 1er octobre 2006
Pour renseignements : Pierre Céré, Conseil national des chômeurs (CNC) : cellulaire : 514 606-4074