Remplacement des voitures du métro de Montréal
Le gouvernement doit agir rapidement
La CSN presse le gouvernement du Québec d’agir rapidement en vue de l’attribution du contrat de remplacement des voitures du métro de Montréal. « Le gouvernement doit agir avec célérité. Il y va du maintien d’emplois de qualité au Québec », a affirmé la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau.
La CSN, sa fédération de la métallurgie et le conseil central du Bas St-Laurent appuient les 1000 travailleurs de l’usine de Bombardier Transport de La Pocatière et annoncent qu’ils ont l’intention de mettre tous les efforts nécessaires au cours des prochaines semaines pour que le dossier débloque rapidement.
« Un des contrats américains en cours de production à l’usine de La Pocatière se terminera vers la fin de 2006 ou au début de 2007. Il est urgent de trouver de nouvelles opportunités d’affaires pour maintenir des emplois à l’usine. Le contrat du métro de Montréal représente l’opportunité tout indiquée pour l’usine de La Pocatière et son réseau de fournisseurs pan-québécois », a fait valoir le président de la Fédération de la métallurgie de la CSN, Monsieur Alain Lampron.
Le syndicat et les travailleurs vont se mobiliser pour que le contrat du métro de Montréal se matérialise aussi vite que possible. « Si le contrat était octroyé demain matin, les travaux débuteraient à l’usine dès 2007, période connue comme étant la plus creuse du niveau d’emploi. A défaut, on ne verrait pas d’impact positif à l’usine avant 2010, ce qui est beaucoup trop loin pour nos travailleurs, les contrats américains que nous avons à l’usine seront complétés bien avant cela », a indiqué le président du syndicat Monsieur Gilles Ouellet.
Monsieur Ouellet souhaite rappeler que les travailleurs de l’usine de La Pocatière sont actuellement les seuls à avoir l’expertise et la capacité de fabriquer des caisses de voitures de métro et d’en faire l’assemblage au Québec. En effet, Bombardier Transport est le seul fabricant de voitures de trains et de métros au Québec et au Canada, en plus d’être le numéro Un au monde dans ce domaine. « Le contrat du métro de Montréal représenterait aussi un tremplin technologique qui permettrait à l’usine de la Pocatière de déployer une nouvelle technologie de soudure au laser la rendant encore plus compétitive à long terme sur le marché mondial et contribuant ainsi à maintenir des emplois à long terme à l’usine. »
Le président de la Fédération de la métallurgie, Alain Lampron, estime, par ailleurs, que l’octroi du contrat pourrait être l’occasion d’inclure des spécifications qui porteraient sur le contenu québécois et les retombées économiques locales, que ce soit en termes de création d’emplois ou de développement technologique.
« Plusieurs pays européens imposent des exigences et cherchent à maximiser chez eux les emplois et les retombées économiques découlant d’un contrat de matériel roulant public. Aux Etats-Unis, au-delà de 60 % de la valeur de la voiture de train ou de métro doit être fabriqué en sol américain. Au Québec, rien de tel n’existe », a déploré Monsieur Lampron.
« Pourquoi ne pas inverser la période d’octroi des subventions gouvernementales qui devaient servir dans le domaine aéronautique pour la réalisation de la CSeries qui est retardée, et devancer le projet de remplacement des voitures du métro de Montréal ? », de poursuivre le président de la Fédération de la métallurgie.
« Le temps presse et nous tenons à assurer notre syndicat que la CSN va faire tout le nécessaire pour maximiser les emplois et les retombées économiques chez nous ! », conclut la présidente Claudette Carbonneau.
Source : CSN – 8 février 2006
Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, (514) 598-2155; Alain Lampron, président de la Fédération de la métallurgie, cellulaire : (514) 942-3919; Gilles Ouellet, président du syndicat des employé-es de Bombardier La Pocatière (CSN), (418) 856 3464