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Photo : Cosmos Photographe
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Grève et manifestation de 2000 travailleuses en CPE à Magog

Quelque 2000 travailleuses en grève venant d’une centaine de CPE de l’Estrie, du Cœur du Québec et de Montréal-Laval ont manifesté devant le CPE géré par la présidente de l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE), Any Sanders, aujourd’hui à Magog. Elles ont dénoncé l’extrême lenteur des négociations et les reculs dans leurs conditions de travail souhaités par cette association à leur endroit, alors que leurs conventions collectives sont échues depuis plus de trois ans. Elles demandent aussi à Québec de rappeler à l’ordre l’APNCPE pour son refus de reconnaître pleinement l’entente nationale intervenue le 6 novembre dernier avec le gouvernement et plus de 300 CPE.

D’une voix, les trois présidences des syndicats régionaux ont condamné l’APNCPE et les directions des CPE pour leur attitude méprisante à l’égard des travailleuses en cherchant à obtenir des conditions inférieures à ce qui a été négocié dans 10 autres régions.

Stéphanie Vachon, de l’Estrie, Dominique Jutras, du Cœur du Québec, et Carole Leroux, de Montréal et Laval sont catégoriques : « Les négociations sont extrêmement ardues depuis que l’APNCPE a refusé de reconnaître l’entièreté de l’entente nationale, en tentant de renégocier ce qui a déjà été convenu. Depuis, le rythme des rencontres est trop lent, et requiert énormément de temps parce qu’on doit tout renégocier, de A à Z. De plus, l’APNCPE exige plusieurs reculs inacceptables. Voilà pourquoi on manifeste conjointement pour lui faire comprendre le bon sens. »

Après plusieurs séances de négociation dans chacune des trois régions, les enjeux portent toujours sur les questions d’organisation du travail, dont les horaires de travail, la liste de rappel, les choix de vacances, le rôle et le travail d’équipe, l’application de l’ancienneté ou encore la transparence des états financiers. Tous des éléments qui ne coûtent absolument rien.

Rappelons qu’après plus de 18 mois de pourparlers à la table de négociation nationale, la FSSS–CSN, le gouvernement et plusieurs associations patronales ont réussi à convenir d’une entente portant sur plusieurs matières, dont les salaires, le régime de retraite, l’assurance collective, les ratios éducatrice/enfants, la planification pédagogique, les congés. Or, l’APNCPE s’est retirée de la table nationale en février 2016 pour tenter de régionaliser le processus et les matières de la négociation. Depuis, les syndicats constatent que les négociations sont intenables.

Pour Dany Lacasse, vice-président de la FSSS–CSN, responsable des secteurs privés : « Il est clair que l’APNCPE cherche à obtenir des concessions qui risquent fort de menacer la stabilité et la qualité des services éducatifs offerts à tous les enfants du Québec selon qu’un CPE est membre ou non de cette association. Il y a un réel danger de voir apparaître dans le réseau d’importantes disparités dans l’offre de service. Et pour nous, il n’est pas question de laisser quiconque saccager les acquis sociaux qu’on s’est donnés au Québec depuis plus de vingt ans. »

Pour Caroline Senneville, vice-présidente de la CSN, responsable de la négociation : « Ces femmes méritent beaucoup plus que le mépris de l’APNCPE et de ses membres. Ces travailleuses ont contribué à développer un réseau dont la qualité a maintes et maintes fois été louangée à travers le monde. Le gouvernement du Québec doit intervenir rapidement et rappeler à l’ordre l’APNCPE pour faire respecter l’entente négociée. »

Pour Denis Beaudin, président du Conseil central de l’Estrie (CCSNE–CSN) : « Le réseau des CPE existe grâce au dévouement et à la ténacité des travailleuses. Au Conseil central de l’Estrie, comme ailleurs, nous allons continuer de les appuyer pour qu’elles obtiennent ce que plus de 9000 autres travailleuses des CPE membres de la CSN ont obtenu : une entente respectueuse et qui répond à leurs attentes. »

À propos des CPE et de la CSN
Quelque 11 000 travailleuses en CPE sont représentées par des syndicats affiliés à la Fédération de la santé et des services sociaux, dont 2000 d’entre elles sont toujours sans convention collective dans les trois régions précitées. Ces syndicats sont aussi affiliés à treize conseils centraux régionaux, dont les travailleuses de l’Estrie sont regroupées au Conseil central de l’Estrie (CCE-CSN). Pour sa part, la CSN compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs issus de tous les secteurs d’activités.

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