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La CSN demande au gouvernement de remettre en question le choix de Claude Castonguay à la tête du groupe de travail sur la santé

La CSN demande au gouvernement de remettre en question le choix de Claude Castonguay à la tête du groupe de travail sur la santé

La CSN estime que Claude Castonguay n’a pas la neutralité requise pour diriger une vaste réforme du système de santé au Québec. « Il s’agit d’une nomination qui n’a pas l’indépendance nécessaire et qui place ces travaux dans l’antichambre du lobby des assurances et du business de la maladie », a déclaré la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, dans un discours devant le conseil confédéral, la plus haute instance entre les congrès.

Pour la CSN, le processus enclenché par le gouvernement est biaisé. « On connaît déjà les positions que M. Castonguay mettra au jeu. Il prône l’abolition de la cloison étanche qui sépare les régimes public et privé en révisant la Loi canadienne de la santé, rien de moins ! Contrairement à ce que prétend la ministre des Finances, il ne s’agit pas d’un comité non partisan et apolitique. »

La CSN interpelle le gouvernement pour qu’il remette en question le choix d’un porte-parole qui affiche publiquement un antisyndicalisme primaire. « Claude Castonguay a pointé la syndicalisation comme étant un des deux principaux problèmes du système de santé québécois. Ce n’est pas en faisant des réformes sur le dos des personnes qui donnent les soins qu’on va réussir à régler les problèmes », d’ajouter Claudette Carbonneau.

S’il veut un débat serein, le gouvernement minoritaire de Jean Charest doit non seulement remettre en question la nomination de Claude Castonguay, mais aussi revenir sur sa décision de créer un groupe de travail sur le financement de la santé. Il doit respecter l’engagement pris à la clôture de la Commission parlementaire sur le document « Garantir l’accès » et rendre possible un réel débat public sur toutes ces questions, avec des hypothèses fouillées, qui permettront à la population de faire des choix éclairés.

Décision du BIT : le gouvernement doit se conformer

À la lumière du jugement de la Cour suprême, qui reconnaît le lien intrinsèque entre le droit d’association garantie par la Charte canadienne et le droit de négociation, la présidente de la CSN a, par ailleurs, réitéré son appel au gouvernement du Québec en vue qu’il se conforme aux recommandations du Bureau international du travail (BIT) concernant le projet de loi 142 (loi 43), qui a imposé les conditions de travail aux salarié-es du secteur public québécois, et les lois 7 et 8 qui ont désyndiqué des travailleuses et des travailleurs.

Dans le cas de la loi 43, le BIT demande au gouvernement de retirer toutes les mesures répressives, revoir avec les parties concernées le régime de négociation de manière à prévoir un véritable mode de solution des différents et finalement revoir, sans plus attendre, la question salariale en s’appuyant au besoin sur une étude indépendante.

« Le gouvernement et les partis d’opposition doivent donner suite à cette décision. Nous vivons dans une société de droit et le coup de force du gouvernement lors des dernières négociations du secteur public est tout à fait inacceptable », a déclaré la présidente de la CSN.

La présidente de la CSN invite de façon particulière la ministre Monique Jérôme-Forget à plus de respect devant l’instance qu’est le Bureau international du travail. Répondant à une question de l’opposition péquiste, la ministre a tourné en ridicule le BIT. « La présidente du Conseil du trésor ne semble pas faire la différence entre une organisation tripartite de l’ONU, spécialisée sur le travail, et une assemblée générale de syndicat qui dénoncerait par réflexe toute atteinte au droit de grève! Elle y est même allée de ses conseils, invitant le BIT à s’intéresser à l’Europe avant de s’en prendre au Québec qu’elle considère champion des droits des travailleurs. »

Quant au projet de loi adéquiste qui veut obliger les travailleurs des sociétés de transport à maintenir les services essentiels à un niveau de 80 % en cas de conflit, il est tout à fait inacceptable. « Ce projet de loi constitue une autre atteinte aux droits fondamentaux et rompt l’équilibre du rapport de force qui existe entre les parties depuis plus de 20 ans au Québec. Nous le combattrons avec vigueur », a averti Claudette Carbonneau. La CSN appelle le gouvernement et l’opposition péquiste à s’y opposer.

Retour sur la crise du budget

Revenant sur la crise entourant l’adoption du budget, la présidente de la CSN a estimé que Mario Dumont a commis l’erreur stratégique de l’intransigeance. « Comme un enfant mécontent qui tape du pied et qui ne revient pas de sa colère, Mario Dumont brillait par son absence. Il a refusé d’exercer ses responsabilités, se comportant comme si l’opposition officielle avait affaire à un gouvernement majoritaire. Le chef de l’ADQ est meilleur pour allumer les feux que pour les éteindre. »

« Jean Charest, lui, a réussi à imposer son budget même si 70 % des Québécoises et des Québécois ne voulaient pas de baisses d’impôts. Drôle de façon d’exercer la démocratie que de privilégier ses intérêts personnels à l’encontre de l’intérêt public pour préserver son leadership et acheter des votes. Lorsqu’on sait que 9 % seulement des contribuables gagnent plus de 75 000 $, on comprend que ce n’est pas la classe moyenne qui va bénéficier de ce budget, mais la classe qui a les moyens », de poursuivre Claudette Carbonneau.

Dans son discours, la présidente de la CSN a, en outre, dénoncé l’attitude du premier ministre Stephen Harper qui refuse toujours de se conformer au protocole de Kyoto.

Elle a finalement rappelé que trois conflits de travail perdurent dans les rangs de la CSN avec les 129 travailleurs du cimetière Notre-Dame-des-Neiges à Montréal, en lock-out, les onze salarié-es de la Garderie Nichouette de la région de Québec-Chaudière-Appalaches, en grève générale illimitée, et les quatre salarié-es de la municipalité de Saint-Paulin, toujours en grève, et ce, depuis plus de trois mois.

La Confédération des syndicats nationaux compte plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les types de milieux de travail, tant dans le secteur privé que dans le secteur public.


Source : CSN – 13 juin 2007

Pour renseignements : Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, bureau : 514 598-2162, cellulaire : 514 894-1326

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