Au troisième jour de la grève, des centaines d’employé-es d’entretien ont manifesté devant le siège social de la STM pour que la négociation débloque. Les travailleurs et les travailleuses déplorent les reculs exigés par l’employeur à la table de négociation au moment même où la STM doit entretenir des infrastructures vieillissantes.
La STM subit un sous-financement déplorable de la part du gouvernement caquiste, ce qui nuit à sa mission d’aider la mobilité de la population. La société de transport utilise ce contexte pour appliquer son programme idéologique favorisant le recours au privé, ce qui ne ferait qu’augmenter la facture à moyen terme. Pendant que la STM attaque les conditions de travail de ses employé-es, elle a accordé d’importantes augmentations salariales à sa haute direction, comme le rapportait récemment la vérificatrice générale.
« La STM cherche à passer la facture à ses salarié-es. Le transport collectif est sous-financé et on devrait être en train de faire front commun pour réclamer que le gouvernement caquiste augmente les investissements. Au lieu de ça, la STM veut sabrer dans nos conditions en ouvrant la porte à la sous-traitance. On attend toujours de voir comment la STM compte économiser en coupant dans la haute gestion. Avec la grève qui continue, il est grand temps que la STM bouge de ses positions pour qu’on puisse régler », lance le président du Syndicat du transport de Montréal–CSN, Bruno Jeannotte.
À propos
Le Syndicat du transport de Montréal–CSN, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) et au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.