Globalement, le président du Syndicat national de la sylviculture (SNS–CSN), Bernard Forest, accueille favorablement la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, qui a été adoptée hier. Il estime qu’il s’agit d’une loi majeure pour le Québec, mais à la condition que le gouvernement injecte l’argent nécessaire pour améliorer les conditions des travailleuses et des travailleurs sylvicoles, principaux artisans de l’aménagement forestier. « Sans de bonnes conditions, la relève se fera très rare pour succéder à la main-d’œuvre vieillissante. Actuellement, les jeunes boudent la forêt en raison des conditions moyenâgeuses et des faibles revenus. » Avec cette loi, croit-il, l’aménagement ne devrait plus être considéré comme une dépense, mais bien comme un investissement. Il y voit entre autres d’un bon œil la disparition des contrats d’approvisionnement et d’aménagement forestier (CAAF), qui aura lieu en 2013. Puisque la responsabilité de l’aménagement forestier sera alors confiée au gouvernement, Bernard Forest estime que ce dernier pourra mieux assurer la pérennité de la forêt québécoise en planifiant à long terme. Le SNS–CSN reproche à l’ancien système de CAAF de favoriser la gestion des territoires en fonction des profits à court terme. Comité pour améliorer les conditions de travail Par ailleurs, le comité chargé d’améliorer leurs conditions de travail, mis en place en décembre par la ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, poursuivra ses travaux le 19 avril. Le mandat du comité est notamment d’analyser l’ensemble des conditions de travail applicables au secteur sylvicole et de recommander des mesures réalistes conduisant à leur amélioration. Le comité devra formuler à la ministre, d’ici le 1er juin prochain, les recommandations concrètes qui lui semblent les plus prometteuses. Le SNS–CSN y est le seul représentant des travailleurs sylvicoles.