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Lettre ouverte publiée dans Le Devoir le 28 mai 2009

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Réforme de l'assurance-emploi: la campagne de peur des conservateurs

Lettre ouverte publiée dans Le Devoir le 28 mai 2009

Depuis de nombreuses années, nous réclamons un meilleur régime d’assurance-emploi qui serait en mesure d’assurer une sécurité financière entre deux emplois aux travailleurs qui se retrouvent au chômage. Ce régime, nous le savons tous, a été considérablement malmené depuis les années 1990, et surtout, il ne répond plus aux réalités du marché du travail, et encore moins à celles de l’actuelle récession économique. C’est pourquoi il est urgent d’y apporter des changements. Au cœur des enjeux, il y a l’admissibilité aux prestations d’assurance-emploi. La ministre fédérale des Ressources humaines, Mme Diane Finley considère pour sa part que «les conditions d’admissibilité […] n’entravent pas l’accès au programme». C’est faux. Lorsqu’elle nous ressort ce chiffre de «82 % des personnes qui ont payé des cotisations d’assurance-emploi [y] sont admissibles», elle fait référence au «taux d’admissibilité des chômeurs dont la cessation d’emploi récente était conforme aux critères de l’assurance-emploi». Admirons la formule, puisque même conforme aux critères, seulement 82 % des travailleurs y ont accès… Par ailleurs, ce taux tombe à 45 % chez les jeunes chômeurs et à 33 % chez les personnes ayant travaillé à temps partiel. La ministre écarte d’autres mesures d’évaluation de la couverture du régime d’assurance-emploi. Par exemple, celle du ratio prestataires/chômeurs qui est à 44 %, soit la proportion de chômeurs qui ont accès à des prestations. Avant les compressions des années 1990, ce ratio était au-dessus de 80 %. La politique, pour ceux qui la pratiquent, impose une éthique: celle de dire la vérité. Force est de constater que la ministre Finley et ses collègues ne connaissent pas cette vertu. La bataille de toutes les batailles Nous constatons que les forces conservatrices sont très inquiètes d’un meilleur accès aux prestations d’assurance-emploi. Pourquoi refuser que 150 000 travailleurs au chômage aient accès à des prestations d’assurance-emploi pendant quelques mois, le temps de se trouver un nouvel emploi? Qu’est-ce qui les dérange tant dans cette proposition d’un critère unique d’admissibilité fixé à 360 heures? Poser la question est probablement y répondre, ou à tout le moins, elle ouvre un sérieux débat sur la question, et débat il y aura. Le «360 heures» sera au coeur même des enjeux, la clé ouvrant à une amélioration de l’assurance-emploi, et nous appelons l’opposition à faire front sur cette question. Des charges sociales supplémentaires ? Déjà, nous pouvons entrevoir la campagne de peur des conservateurs: la proposition du 360 heures «entraînerait une hausse importante des charges sociales» et pour les citoyens, «plus d’impôts à payer». Voilà qui est une allégation mensongère: l’assurance-emploi est un régime qui se suffit à lui-même par les seules cotisations des employeurs et des travailleurs, le gouvernement ne participe plus du tout à son financement. Pour la dernière année financière répertoriée (au 31 mars 2008), le surplus de la caisse a été d’environ 1 milliard de dollars, soit le coût de la mesure du «360 heures» qui viendrait en aide à 150 000 travailleurs. Si au cours de la prochaine année financière les dépenses devaient dépasser les recettes, il est prévu par la loi que le Trésor prêterait les sommes nécessaires, qui seraient par la suite remboursées avec intérêt par la caisse d’assurance-emploi. C’est toujours ce qui a été fait par le passé. Rappelons aussi que le taux de cotisation actuel (1,73 $) est presque la moitié de ce qu’il a déjà été dans les années 1990 (3,07 $) et qu’à la limite, une seule augmentation de 10 cents générerait des revenus d’environ 1 milliard de dollars à la caisse. Nous combattrons toute campagne de peur. De partout au Canada, les voix se font entendre pour exiger de meilleures conditions d’admissibilité. Ici, au Québec, de nombreux conseils municipaux, chambres de commerce et autres instances politiques et économiques ont signé une déclaration réclamant de tels changements. S’en dégage un consensus de société. Les conservateurs, pour leur part, ont choisi leur camp: refuser d’aider les travailleurs. Par Pierre Céré, Roger Valois, René Roy, Daniel B. Lafrenière et François Vaudreuil : Respectivement porte-parole du Conseil national des chômeurs (CNC), vice-président de la CSN, secrétaire général de la FTQ, vice-président de la CSQ et président de la CSD

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