Lors d’une manifestation à Montréal ce samedi 10 mai, le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN et le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) ont réitéré leur appui au mouvement citoyen s’opposant au poste électrique Berri 2 d’Hydro-Québec.
« Lors d’une assemblée générale tenue le 17 mars dernier, les membres de notre syndicat se sont clairement prononcés en défaveur du projet de poste électrique Berri 2 d’Hydro-Québec. Nous trouvons aberrant que ce projet soit imaginé sur le seul espace vert aux abords de la Grande Bibliothèque. Pour nous, ce projet s’ajoute simplement aux autres nombreux exemples qui nous démontrent que la culture est largement méprisée au Québec par les pouvoirs publics », déclare Sylviane Cossette, présidente du syndicat.
« Ça ne va vraiment pas bien à BAnQ. En plus de cette menace absurde envers leurs installations, il faut savoir que les travailleuses et travailleurs vivent actuellement une importante restructuration chaotique de la Grande Bibliothèque, assortie d’un gel des embauches. Alors que leur convention collective a été signée en mai 2023, l’employeur n’applique pas toutes les clauses censées bonifier les salaires. Au lieu du maigre 3 % versé ces trois dernières années, si leur convention avait été respectée, c’est 6 % en 2023, 2,8 % en 2024 et 2,6 % en 2025, soit 11,4 % sur trois ans qu’ils auraient dû avoir. Le climat de travail est morose et la détresse psychologique y est omniprésente », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).
« Le CCMM–CSN a également pris position contre cette aberration qu’Hydro-Québec souhaite installer dans le Quartier latin. Les alignements du gouvernement de la CAQ en matière d’économie écrasent toute critique, surtout lorsqu’il s’agit des intérêts de la population en général ou, pire encore, de la culture. Hydro-Québec doit revoir ses plans afin de proposer un lieu et un aménagement qui s’intégreront harmonieusement au quartier. Nous interpellons aussi la haute direction de BAnQ afin qu’elle se porte sérieusement à la défense de leur institution qui demeure au centre de notre mémoire collective », conclut Bertrand Guibord, président du CCMM–CSN.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ. Ces derniers sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.