La CSN estime que l’investissement de 150 millions cette année et de 200 millions les années subséquentes dans les soins destinés aux personnes âgées est un pas dans la bonne direction. « Nous sommes heureux que le gouvernement agisse enfin. Il est aussi rafraîchissant d’entendre le premier ministre parler positivement du vieillissement ! », a déclaré la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.
Le rapport de la consultation publique sur les conditions de vie des aînés Préparons l’avenir de nos aînésdéposé en 2008, faisait état d’un manque de financement au plan des services destinés aux personnes âgées et recommandait un rehaussement. À l’époque, le coprésident de cette consultation, le docteur Réjean Hébert, s’était dit déçu que le gouvernement ne suive pas cette recommandation. Il estimait à 500 millions par année l’investissement nécessaire pour mettre à niveau les services, notamment les soins à domicile, qui ne couvrent actuellement que 10 % des besoins, le reste étant assumé par les proches aidants.
« Deux cent millions, c’est un bon début. Nous croyons cependant que ces sommes devraient être bonifiées pour réussir à combler l’ensemble des besoins », de commenter Denise Boucher.
Dans sa plateforme de revendications Vieillir dans la dignité, dévoilée en 2009, la CSN constatait un net désengagement de l’État caractérisé par un financement inadéquat du soutien à domicile, par une volonté gouvernementale d’avoir moins recours à l’institutionnalisation des personnes âgées en perte d’autonomie ainsi que par une faible intention d’améliorer et d’intégrer les services publics destinés aux aîné-es.
« Nous accueillons favorablement la volonté du gouvernement de mieux intégrer les services aux personnes âgées. Mais nous continuons à dénoncer l’attente pour l’admission en hébergement, le ballottement des personnes dans des milieux d’hébergement provisoire, le gel du nombre de places en hébergement public de longue durée, et l’utilisation du mode PPP pour la réalisation de CHSLD », d’avertir la vice-présidente de la CSN.
La CSN est en accord avec les investissements visant à mieux soutenir les activités de réadaptation visant à désengorger les urgences et libérer des lits d’hôpitaux. Elle attend également avec impatience le projet de loi entourant l’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées dans les résidences privées.
Essentiellement, la CSN réclame un rehaussement de l’imputabilité du secteur privé. Les établissements de ce secteur doivent répondre à un certain nombre d’exigences relativement à leurs soins, à la formation de leur personnel, à la sécurité et, enfin, aux coûts détaillés des divers services facturés aux résidants.