Les professeurs du Cégep Lévis-Lauzon profitent aujourd’hui de la tenue du Conseil confédéral de la CSN à Lévis pour rappeler à la direction du Cégep leur souhait d’un fonctionnement collégial. Les délégué-es de la CSN sont venus manifester devant le cégep ce midi en appui à la campagne La main levée pour la collégialité du Syndicat des professeures et de professeurs du Cégep de Lévis-Lauzon (FNEEQ–CSN).
Selon le SPPCL, depuis quelques sessions, la partie patronale s’efforce de dépeindre la collégialité comme un obstacle à l’accomplissement de la mission de l’institution pédagogique. La suspension de l’ex-président du syndicat des professeur-es et le non-respect de l’entente signée de bonne foi sont le signe de ces menaces à la collégialité.
« L’implication des enseignantes et des enseignants dans l’organisation du travail est une revendication historique de la CSN, elle est un acquis dans les cégeps et les gestes posés par la direction du Cégep de Lévis-Lauzon nuisent à la qualité de l’enseignement, a déclaré le président de la CSN, Jacques Létourneau. Les enseignantes et les enseignants peuvent compter sur la solidarité de la CSN dans leur mobilisation ! »
Dans le passé, la participation et l’implication des professeur-es allaient au-delà de leur rôle dans les classes puisque les professeur-es étaient appelés à prendre part aux décisions et à assumer une part des responsabilités de gestion et d’organisation du travail. Grâce aux échanges fréquents et fructueux, les professeur-es arrivaient, avec les autres membres de la communauté, à faire ressortir des positions consensuelles qui assuraient l’adhésion de toute la communauté collégiale.
« Pour un professeur, voir ses étudiants participer et se responsabiliser est une grande réussite, a expliqué le président du SPPCLL, Mathieu Béhrer. Et tout ça commence par une main levée, un désir de participer. C’est dans cette optique que les professeur-es du cégep ont développé la campagne La main levée pour la collégialité parce qu’ils veulent continuer à participer activement à la vie et à la réussite de leur collège. »
Actuellement, selon le syndicat, les informations sont opaques, les décisions sont prises derrière des portes closes, les critiques constructives sont perçues comme des attaques personnelles et les recours aux tribunaux sont fréquents.
Pour Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), c’est une situation inacceptable. « La direction du Cégep de Lévis-Lauzon a plusieurs responsabilités, dont celle de respecter les lois du travail et les différentes chartes au sujet de la liberté d’association, a observé Madame Senneville. De plus, la direction a la responsabilité d’instaurer un vrai dialogue avec le syndicat des enseignants et les enseignants, qui sont au cœur de la mission pédagogique du Cégep, afin qu’ils soient associés aux décisions qui en relèvent. »
La manifestation d’aujourd’hui, organisée avec l’aide du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches, est la deuxième en trois semaines au Cégep de Lévis-Lauzon.