Vivre et travailler dans l’ombre: la difficile coexistence dans le métro de Montréal

Cette lettre est cosignée par la Confédération des syndicats nationaux (CSN), la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), le Syndicat du transport de Montréal (STM-CSN), la Fraternité des constables et agents de la paix de la STM (FCAP-STM-CSN) et le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de la STM – CSN (STTSTM-CSN).

Dans les couloirs du métro de la métropole, un drame prend de l’ampleur. Cet organe vital pour la mobilité des Montréalaises et des Montréalais est devenu le théâtre d’une tragédie dans laquelle les acteurs impuissants espèrent collectivement qu’une aide opportune permettra de ramener la lumière dans ces souterrains devenus trop obscurs.

Si la situation ne date pas d’hier, depuis quelques jours, les témoignages abondent. Pour beaucoup, le métro est devenu un refuge non par choix, mais par nécessité. La crise du logement, amplifiée par des loyers toujours plus élevés et une pénurie criante de logements abordables, se conjugue à l’insuffisance des ressources allouées aux organismes communautaires et aux services sociaux.

C’est aux enjeux de dépendance, de santé mentale, de solitude et de faim que font face les travailleuses et les travailleurs du métro. Constables spéciaux, personnel d’entretien et d’opération, toutes et tous se retrouvent malgré leur volonté et leur empathie à jouer un rôle qui n’est pas le leur, celui d’intervenants de première ligne pour ces personnes aux parcours semés d’obstacles, pour les plus vulnérables de la société.

Pour les voyageurs impuissants et craintifs, le métro –symbole d’unité urbaine – se transforme en scène de confrontations silencieuses. Pour les salarié-es, la fierté de travailler pour une institution symbolique du Québec fait place à la peur et à la fatigue. Leur mission quotidienne, allant de l’entretien et de l’opération à l’intervention, accomplie avec compassion, vise à préserver autant que possible la qualité du service et la sécurité dans un environnement en constante évolution. Ce défi titanesque, ils le relèvent quotidiennement, mais pour combien de temps encore et à quel prix pour leur propre santé?

Sur le terrain, les professionnels de la santé et des services sociaux, tout comme les intervenantes et les intervenants communautaires, se démènent sans ressources pour supporter une marée humaine qui semble dépasser leurs moyens. Entre nuits sans sommeil, appels d’urgence et rencontres chargées d’émotions, chaque interaction provoque une lueur d’espoir. Ces rencontres rappellent que derrière chacune des statistiques se cache une histoire individuelle, une vie qui mérite d’être traitée avec dignité.

Devant cette tragédie collective, des pistes de solutions doivent voir le jour. Les organisations syndicales de la CSN représentant des travailleuses et des travailleurs œuvrant dans le métro de Montréal joignent leur voix à celle des villes, des sociétés de transport, des organismes communautaires et des usagères et usagers pour plaider en faveur d’un renouveau social : il faut augmenter le nombre de places en hébergement d’urgence, multiplier les initiatives de logements sociaux et renforcer les partenariats entre la STM, la police, les services de santé et les organismes communautaires. Il faut des équipes mobiles d’intervention qui pourraient rapprocher les services des besoins des personnes les plus fragiles, créant des ponts entre le métro et un système de soutien adapté. Il faut investir dans la santé mentale et dans des programmes d’aide à la dépendance. Il faut agir pour que la reconnaissance du logement comme droit fondamental soit soutenue par des actions concrètes.

Et pour y arriver, les multiples acteurs sur le terrain ont besoin d’un État qui intervient réellement dans la crise. Si leurs bureaux à l’Assemblée nationale les préservent de voir la réalité qui se cache sous terre à Montréal, les élu-es ont le devoir d’écouter, de venir constater et d’agir. Le gouvernement doit en faire plus.

Le métro de Montréal est le reflet d’une société en profond bouleversement, une société qui, sans vouloir se l’avouer, ne s’est pas encore complètement remise du choc collectif de la pandémie. Le gouvernement doit prendre acte de ce mal de vivre qui gruge les entrailles de la métropole et transformer cette douleur en solidarité. Chaque action compte pour relever ce défi, restaurer l’équilibre, et redonner un peu de dignité à toutes celles et à tous ceux qui en ont grand besoin.

Amazon : la CSN demande au tribunal d’ordonner la réouverture des entrepôts

L’intention d’Amazon de fermer ses entrepôts au Québec n’est qu’un « vaste subterfuge » visant à se soustraire de ses obligations prévues à la loi et à éradiquer toute présence syndicale au sein de l’entreprise, soutient la CSN dans une plainte déposée hier après-midi auprès du Tribunal administratif du travail (TAT).

« La multinationale ne cesse pas ses activités de vente en ligne sur le territoire. Elle choisit de réorganiser ses activités dans le but d’éluder ses obligations d’employeur en vertu du Code du travail », précise la requête déposée en vertu des articles 12, 13, 14 et 53 du Code du travail.

« Illégale à plusieurs égards », la décision d’Amazon doit être infirmée par le Tribunal, demande la CSN au nom de nombreux plaignants.

Puisque « les agissements d’Amazon s’attaquent à l’ordre juridique québécois [et] parce que cet employeur n’hésite pas à licencier des milliers de personnes afin de donner l’exemple », la CSN demande au tribunal d’ordonner la reprise des activités aux sept entrepôts visés par la plainte et de verser à chaque employé plus d’un an de salaire en guise d’indemnité, en plus de dommages moraux et exemplaires.

Une décision qui défie toute logique

La plainte fait valoir que la décision de fermer ses entrepôts québécois est en contradiction directe avec le plan d’affaires mis de l’avant par la multinationale au cours des dernières années. Les quatre derniers centres de livraison au Québec, dont l’entrepôt syndiqué DXT4 à Laval, n’ont été établis que depuis trois ans, rappelle la CSN, à l’image des investissements massifs de la compagnie dans la stratégie du « dernier mile ».

Ces entrepôts de proximité, nécessaires à la livraison en un jour, « ne constituent pas seulement la façon la plus rapide de livrer les produits aux consommateurs, mais aussi la façon la plus économique de le faire », déclarait en octobre dernier le PDG d’Amazon, Andrew Jassy, après avoir annoncé un an plus tôt son intention de doubler le nombre de stations capables de livrer les colis le jour même.

« Rien ne laissait présager qu’Amazon choisirait, à peine trois mois plus tard, de faire un retour à un modèle de livraison par des tiers », affirme la CSN dans sa requête. Pour la centrale syndicale, « Amazon n’hésite pas à avoir recours aux mesures les plus extrêmes et à sacrifier sa rentabilité afin d’éviter l’imposition d’une première convention collective », véritable objectif d’une décision aussi draconienne.

Dans sa plainte, la CSN dresse le portrait de l’antisyndicalisme pratiqué par Amazon depuis le début, au printemps 2022, d’une campagne de syndicalisation menée dans ses entrepôts de Lachine, de Laval et de Saint-Hubert.

Rappelant que le TAT a déjà condamné Amazon, en juillet 2024, pour ses campagnes de propagande destinées à susciter les craintes des salariés face à la signature de cartes d’adhésion, la requête cible également le refus de toute forme de négociation de la part de la multinationale, qui n’a pas hésité à se draper derrière le « gel des conditions de travail » prévu au Code du travail après une syndicalisation pour éviter d’octroyer aux syndiqués de Laval les augmentations annuelles de 1,50 $ l’heure consenties aux employé-es des entrepôts non syndiqués à l’automne dernier.

La présentation, le 16 janvier 2025, d’une offre salariale de 0 % d’augmentation aux salarié-es syndiqués de Laval « démontre une rare arrogance face au processus de négociation véritable auquel un syndicat est en droit de s’attendre, un droit constitutionnel », précise la CSN.

Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, « la fermeture des entrepôts d’Amazon ne répond qu’à un seul objectif : empêcher la conclusion d’une convention collective et éradiquer toute présence syndicale en Amérique du Nord. Cette décision ne peut s’expliquer autrement. Il s’agit d’une violation brutale de nos lois et des droits fondamentaux prévus à nos Chartes. Le tribunal doit annuler cette décision et ordonner la réintégration des 1900 employé-es d’Amazon illégalement licenciés. »

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage d’Amazon, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré.

La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet. Le 22 janvier dernier, Amazon annonçait son intention de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance. 

Rappelons qu’ Amazon a été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine et qu’elle subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

La CSN tourne le dos à X

La CSN est une organisation syndicale qui lutte pour la justice sociale, pour l’égalité sur tous les fronts. La CSN est aussi une organisation syndicale qui représente des travailleuses et des travailleurs de l’information et qui œuvre pour un réel droit à l’information et pour une société égalitaire et démocratique. La plateforme X ne loge plus à cette enseigne. La toxicité de cette dernière a atteint des sommets.

Depuis le rachat par Elon Musk, X, anciennement Twitter, a muté en un espace clairement biaisé à l’égard des contenus de droite, d’extrême-droite et d’austérité économique, en plus d’être devenu un outil facilitant la prise de pouvoir de son propriétaire aux côtés de Trump. Des communautés féroces et décomplexées y dominent, favorisées par un algorithme sur les stéroïdes, empêchant tout débat public équilibré et serein.

Si certains doutaient encore des accointances de Musk avec les nébuleuses de droite et d’extrême-droite, la présomption d’innocence est tombée devant le triste de spectacle des deux saluts nazis enthousiastes auxquels il s’est livré pendant la cérémonie d’investiture du président Trump.

Les fermetures de comptes se sont multipliées au lendemain de l’investiture et elle se sont encore accélérées après le 25 janvier dernier, à la suite de l’allocution de Musk devant les membres du parti allemand d’extrême-droite Alternative für Deutschland (AfD), qu’il a encouragé à oublier la « culpabilité passée ».

C’est avec ce lourd passif que Musk est maintenant aux commandes aux États-Unis, puisqu’il est maintenant l’architecte principal du démantèlement de l’État social et des minces politiques publiques américaines depuis son entrée en fonction à la tête du département de l’Efficience gouvernementale – Department of Government efficiency (DOGE). Un poste pour lequel il n’a pas été élu et qui relève uniquement du président Trump.

Son équipe a récemment pris le contrôle du système de paiement du Trésor américain, qui gère le flux des fonds fédéraux, notamment les quelque 6000 milliards de dollars destinés annuellement aux fonds de retraite public, aux salaires des fonctionnaires fédéraux et au programme d’assurance maladie Medicare, entre autres. Il possède ainsi des informations personnelles sur des millions de citoyennes et de citoyens américains…

Pour toutes ces raisons, la CSN tourne le dos à X. Depuis quelques semaines, de plus en plus de voix s’élèvent pour annoncer qu’elles quittent cette plateforme et la CSN est fière de se joindre à elles.

Nous savons qu’aucune plateforme numérique n’est parfaite. La CSN revendique d’ailleurs depuis longtemps que les géants du Web rendent compte de leurs décisions. Il nous apparaît toutefois évident que le climat sur X ne fera que dégénérer dans les prochains mois. Pour interagir avec la population, la CSN se concentrera désormais sur ses autres plateformes. Nous vous invitons à faire de même et à nous rejoindre sur Bluesky : @lacsn.bsky.social.

Projet de loi du ministre Boulet: le gouvernement déclare la guerre aux travailleuses et aux travailleurs

Alors que les travailleuses et les travailleurs sont inquiets face à l’incertitude économique, le gouvernement en rajoute une couche en voulant restreindre le droit de grève. Avec son projet de loi, le gouvernement s’en prend encore une fois aux droits des salarié-es.

« C’est ni plus ni moins une déclaration de guerre aux travailleuses et aux travailleurs que le gouvernement vient de faire avec le dépôt de ce projet de loi. D’un côté, le gouvernement impose l’austérité dans nos services publics, ce qui a des conséquences directes sur les plus vulnérables de notre société. Il refuse de jouer son rôle au quotidien pour bien les protéger, mais tout d’un coup, quand il y a une grève, il s’en préoccupe beaucoup. Le jupon dépasse pas mal. Ce que le gouvernement veut faire, ce n’est pas protéger les vulnérables, c’est attaquer les travailleuses et les travailleurs », lance Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Pour la CSN, si les conflits de travail perdurent, c’est parce que nos lois du travail n’ont pas assez de mordant et que les employeurs n’ont pas d’incitatif à régler. Dans les derniers mois, de nombreux lock-out ont été décrétés et les employeurs ont de plus en plus recours à des briseurs de grève, en toute impunité. Pour la CSN, il n’y a pas de doute: « le projet de loi du ministre Boulet favorise les employeurs et ne sert pas la négociation », continue Mme Senneville. Cela fera en sorte que ces derniers ne sentiront pas la nécessité d’en arriver à une entente négociée lors d’un conflit de travail. Ils n’auront qu’à invoquer les menaces à « la sécurité économique, sociale et environnementale » afin de tenter de forcer l’intervention du Tribunal administratif du travail, soit pour réduire la portée de la grève ou bien pour imposer un arbitrage, qui mettra fin au conflit. Bien sûr, les perdants dans ces deux scénarios sont les travailleuses et les travailleurs qui luttent pour de meilleures conditions. Pendant ce temps, les patrons sont morts de rire. Le gouvernement travaille pour eux ! ».

Avec son projet de loi, le gouvernement tente aussi d’élargir par la bande la notion de services essentiels. « Que veut-dire exactement “services à maintenir” ? Ou bien “la sécurité économique, sociale et environnementale” ? Alors que les récentes interventions du ministre du Travail à Ottawa sont actuellement contestées devant les tribunaux, il est très hasardeux d’aller sur ce terrain maintenant », souligne la présidente.

« Plus tôt cette semaine, on apprenait que la ministre Pascale Déry était intervenue directement afin de faire modifier le contenu d’un cours au cégep Dawson. Aujourd’hui, on voit le ministre Jean Boulet qui veut intervenir directement dans des conflits de travail. La CAQ prend une direction dangereuse », conclut Caroline Senneville.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

La FEESP-CSN dénonce l’attaque du gouvernement Legault contre le droit de grève

La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) dénonce avec force le projet de loi que s’apprête à déposer le ministre du Travail, Jean Boulet, visant à modifier le Code du travail pour limiter le droit de grève. Cette initiative du gouvernement caquiste de M. Legault constitue une attaque frontale contre un droit fondamental des travailleuses et des travailleurs du Québec.

Plus tôt aujourd’hui, le ministre Boulet a tenté de justifier cette attaque en référant à de prétendues répercussions des conflits de travail sur certaines populations vulnérables. Or, Frédéric Brun, président de la FEESP-CSN, lui rappelle que « ce sont précisément ces travailleuses et ces travailleurs évoqués par le ministre, dans le transport scolaire, le transport collectif, les écoles, les cimetières et une multitude d’autres services publics et privés qui, par leur engagement quotidien, assurent le bien-être de la population. Plutôt que de reconnaître les conditions de travail souvent précaires et le rôle indispensable de celles et ceux qui octroient des services aux Québécoises et aux Québécois, le gouvernement choisit de leur arracher le peu de leviers dont ils disposent pour négocier des améliorations. » En s’attaquant ainsi à leur droit de grève, le gouvernement cherche à museler celles et ceux qui revendiquent de meilleures conditions de travail, tout en évitant d’assumer sa responsabilité dans le sous-financement des services publics. Par cette mesure, le gouvernement illustre également son incapacité à influencer les employeurs privés à offrir des conditions de travail et des salaires compétitifs et avantageux.

« Quand le ministre parle de “prise d’otage” pour qualifier des moyens de pression légitimes, c’est une insulte à l’intelligence. Ce gouvernement oublie que le droit de grève est reconnu comme un droit fondamental dans une société démocratique. Si exercer ce droit constitue une “prise d’otage” à ses yeux, nous nous permettrons de qualifier son approche d’être “féodale”. En se donnant des pouvoirs de “petit roi”, Jean Boulet semble vouloir imiter les pratiques déplorables de nos voisins au sud de la frontière », ajoute Frédéric Brun.

« Modifier ainsi le Code du travail en prétendant vouloir “considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out”, c’est ouvrir la porte à des ingérences politiques dans les rapports de force entre employeurs et salarié-es. Loin d’assurer un équilibre, cette réforme risque de déséquilibrer encore davantage un système qui pénalisera uniquement les travailleuses et travailleurs, sans compter que le droit de grève est un droit fondamental reconnu tant au Québec qu’au niveau international », conclut le président de la FEESP-CSN.

La fédération joint donc sa voix aux nombreuses organisations syndicales qui se sont exprimées depuis ce matin en exigeant que le gouvernement Legault fasse marche arrière sur cette réforme et qu’il concentre ses efforts sur l’amélioration des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs des services publics, ainsi que sur un meilleur encadrement des responsabilités des employeurs face aux salarié-es dans le secteur privé. Devant cette attaque contre les droits syndicaux, la FEESP-CSN se tient prête à répondre avec FORCE ET CONVICTION.

À propos 

La FEESP-CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics. La fédération est membre de la CSN, une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable qui regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Réforme du Code du travail pour limiter le droit de grève : terrain glissant

Le ministre du Travail, Jean Boulet, déposera aujourd’hui un projet de loi « visant à considérer davantage les besoins de la population en cas de grève ou de lock-out». Au-delà des belles intentions du ministre Boulet, il faut appeler un chat un chat : en voulant modifier ainsi le Code du travail, le ministre veut se servir de l’appareil gouvernemental comme paravent afin d’avoir la possibilité de faire essentiellement la même chose que son homologue fédéral : intervenir dans les conflits de travail.

Or, les interventions récentes du ministre du Travail à Ottawa en vertu de l’article 107 du Code du travail canadien sont actuellement contestées devant les tribunaux.

Alors que dans le contexte actuel d’incertitude politique et économique, le gouvernement Legault nous appelle à unir nos forces, il fait précisément le contraire en s’engageant sur un terrain très glissant avec ce projet de loi, favorisant par le fait même la division. En clair, il s’agit d’une mauvaise décision au mauvais moment. 

Les paramédics d’Urgences-santé dénoncent la mauvaise gestion de leur employeur

Les paramédics d’Urgences-santé dénoncent la gestion « chaotique » de leur employeur à la suite des importantes chutes de neige sur le territoire qu’ils desservent. Cette tempête était largement anticipée, mais Urgences-santé n’a pas cru bon prévoir un nombre suffisant d’ambulances sur le terrain. « Ce sont les paramédics qui payent le prix de cette mauvaise planification; leurs pauses et leurs repas sont annulés depuis ce matin et ils se font imposer des heures supplémentaires obligatoires, pouvant aller jusqu’à 16 heures d’affilées », dénonce Claude Lamarche, président du Syndicat du préhospitalier de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

 

À la suite de sa mauvaise gestion de la situation, Urgences-santé a déclenché ce matin le niveau d’urgence 3, le plus élevé, lui permettant d’imposer des conditions particulièrement pénibles aux paramédics. « Est-ce qu’un lendemain de tempête de neige est vraiment la situation la plus critique qu’on doive gérer ? Pourquoi on exige une répartition des patients qui allonge inutilement le temps de transport? Pourquoi on nous demande aussi de répondre aux appels non urgents ? Tout cela vient ajouter à la situation complètement chaotique dans laquelle on se trouve », explique le président.

 

Une négociation qui s’en va nulle part

Cette situation survient alors que le syndicat négocie avec Urgences-santé depuis plusieurs mois. « On tente de proposer des solutions pour retenir et attirer des paramédics chez Urgences-santé, mais c’est à cause de décisions comme celles-là que les gens ne veulent pas venir travailler chez nous », déplore Claude Lamarche. « Après 24 rencontres de négociation, Urgences-santé doit absolument y mettre du sien pour nous permettre d’avancer ».

 

À propos

Le Syndicat du préhospitalier représente 1000 paramédics sur le territoire de Montréal et de Laval. Le secteur préhospitalier FSSS–CSN regroupe plus de 3500 salarié-es du secteur préhospitalier tels que les paramédics, répondantes et répondants médicaux d’urgence, personnel de bureau et employé-es de soutien, partout au Québec.

Amazon : la CSN invite la population à manifester son mécontentement ce samedi

Alors que la campagne de boycottage d’Amazon gagne des appuis, la CSN invite la population à prendre part à une grande manifestation festive, ce samedi, dans les rues de Montréal.

« Au Québec, on sait se tenir debout! », martèle sa présidente, Caroline Senneville. « Ce n’est pas vrai qu’on va laisser une multinationale venir ici, prendre notre argent, bafouer nos lois et menacer la viabilité de nos entreprises et de nos commerces locaux sans réagir fortement. »

Les manifestantes et les manifestants se réuniront devant le métro Mont-Royal à 13 h samedi. Après un court trajet, la marche culminera au parc des Compagnons-de-Saint-Laurent, situé plus à l’est sur l’avenue Mont-Royal.

« Personne n’est dupe, affirme la présidente de la CSN. Personne ne croit Amazon sur parole quand la multinationale déclare que la décision de fermer sept entrepôts et ainsi entraîner 4700 mises à pied n’a rien à voir avec la présence d’un syndicat et la possibilité qu’un arbitre n’impose une première convention collective dès cette année. Or, une telle décision est illégale au Québec. Et la moindre des choses, quand une compagnie enfreint nos lois de façon aussi éhontée, c’est de cesser de transiger avec elle. Tant Ottawa et Québec, que nos villes et nos institutions publiques doivent couper les ponts avec Amazon. »

Privilégier l’achat local

En réaction à l’intention d’Amazon de fermer ses sept entrepôts au Québec et de céder l’ensemble de ses opérations à la sous-traitance, la CSN lançait la semaine dernière une campagne nationale de boycottage d’Amazon. La centrale syndicale invitait également la population à boycotter la multinationale américaine en cessant d’acheter sur sa plateforme en ligne et encourageait les gens à mettre fin à leur abonnement à Amazon Prime.

« De nombreuses entreprises locales ont souffert des bouleversements du secteur de la vente au détail occasionnés par l’arrivée d’Amazon au Québec », rappelle la présidente de la CSN. « Si nous sommes conscients qu’un boycottage du Québec n’ébranlera peut-être pas l’empire de Jeff Bezos, chaque dollar qui n’est plus dépensé chez Amazon pourra être profitable pour nos entreprises, nos commerces et nos emplois. Et dans ces temps incertains, entraînés par un président américain qui travaille directement pour les intérêts des Jeff Bezos de ce monde, l’achat local doit, plus que jamais, être au cœur de nos habitudes de consommation. »

Pour plus d’information sur la campagne de boycottage, consultez www.csn.qc.ca/amazon

À propos

Le 19 avril dernier, la CSN déposait une requête auprès du TAT pour représenter les
230 salarié-es de l’entrepôt DXT4 d’Amazon, rue Ernest-Cormier à Laval. Au cours des semaines précédentes, un grand nombre de salarié-es avaient rallié leur syndicat. Le 10 mai, le TAT accréditait officiellement le syndicat, reconnaissant qu’une majorité d’employé-es y avaient adhéré. La négociation en vue d’établir une première convention collective a débuté en juillet.

Rappelons qu’après avoir été condamnée par le TAT pour ingérence et entraves antisyndicales à l’entrepôt YUL2 à Lachine, Amazon subit présentement un procès du même type pour des actions similaires menées à l’entrepôt DXT4 de Laval.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Le gouvernement doit prévoir des programmes d’aide à l’emploi et aux entreprises, plaide la CSN

C’est aujourd’hui que la CSN et les autres centrales syndicales rencontreront le ministre Eric Girard à l’occasion de sa tournée de consultation prébudgétaire.

Alors que la menace d’une guerre commerciale plane sur l’économie du Québec, le ministre des Finances doit s’inspirer des programmes d’aide à l’emploi et aux entreprises mis en place lors de la crise provoquée par l’effondrement des marchés financiers en 2008.

« À l’époque, le gouvernement avait bonifié les programmes d’aide aux entreprises et aux salarié-es, évitant ainsi des milliers de licenciements tout en favorisant la formation de la main-d’œuvre. La pertinence et l’efficacité de ces programmes avaient été rendues possibles par une concertation de l’ensemble des acteurs économiques, une expérience qu’il faudra répéter », rappelle la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

L’imposition de tarifs douaniers pourrait avoir des impacts catastrophiques sur de nombreuses entreprises. Le gouvernement devrait ainsi accroître les liquidités disponibles pour en atténuer les effets, notamment par l’entremise de prêts et de garanties de prêts.

« Le maintien des emplois et l’aide aux entreprises doivent être les priorités du prochain budget », avance Caroline Senneville.

Le gouvernement doit également stimuler l’économie québécoise afin de minimiser les risques de récession. Des investissements soutenus dans le secteur de la construction, particulièrement pour favoriser l’augmentation de logements sociaux, permettraient de remplir cet objectif tout en s’attaquant à la crise du logement, qui risque d’être à nouveau exacerbée par un ralentissement économique découlant d’une guerre commerciale avec les États-Unis.

Se distancer de l’austérité

Le gouvernement Legault doit saisir l’occasion du prochain budget pour revoir ses cibles budgétaires et mettre de côté une stratégie trop rapide de retour à l’équilibre des finances publiques, estime la CSN.

Pour la centrale syndicale, les nombreux cas de coupes directes dans les services à la population en matière de santé, d’éducation et de services aux immigrants, révélés au cours des derniers mois, sont la conséquence directe des objectifs budgétaires démesurés ordonnés aux ministères et aux organismes publics.

« La marge de manœuvre existe ! », affirme le trésorier de la CSN et responsable du dossier des finances publiques, Yvan Duceppe. « Déjà, le gouvernement du Québec devrait imposer une taxe sur les revenus des géants du numérique, en proportion de leurs ventes sur le territoire québécois, comme le fait le gouvernement fédéral depuis l’an dernier », soutient-il.

« Plus globalement, c’est l’ensemble de la stratégie de remboursement de la dette qu’il faut revoir. Les versements au Fonds des générations privent le Québec de plus de 2,2 milliards par année, alors que les objectifs ayant justifié sa mise en place ont déjà été atteints », déplore le trésorier de la CSN.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Un mouvement populaire contre la privatisation du réseau de la santé

Aux côtés de Québec solidaire et du Parti québécois, la CSN a présenté une pétition de près de 10 000 signatures contre la privatisation du réseau de la santé et des services sociaux, ce midi, à l’Assemblée nationale.

« Les Québécoises et les Québécois n’en peuvent plus que des gens d’affaires fassent du profit avec la maladie pendant que les files d’attentes pour avoir accès à des soins s’allongent ! », s’est exclamé le vice-président de la CSN, David Bergeron-Cyr. Il appelle le gouvernement à agir pour mettre fin au privé dans le réseau.

En novembre dernier, la CSN réunissait 4000 travailleuses et travailleurs à Trois-Rivières dans un rassemblement syndical historique contre le recours au privé en santé.

« Les Québécois et Québécoises sont tannés de payer deux fois pour les soins de santé ! Le ministre Dubé a déjà des outils en sa possession pour freiner l’expansion du privé, il ne lui manque que la volonté politique. Québec solidaire s’efforce à lui dire depuis fort longtemps : il peut dès maintenant appliquer le projet de règlement de la RAMQ pour limiter l’alternance des médecins ou freiner l’ouverture des cliniques privées en imposant un moratoire », explique Vincent Marissal, député de Rosemont et responsable solidaire en matière de Santé.

« Nous assistons sous la CAQ à une marchandisation grandissante des soins de santé, un recours croissant au secteur privé qui draine les ressources du réseau public et mine sa capacité d’améliorer l’accès aux soins et la qualité des services. Si la privatisation fonctionnait, depuis toutes ces années, on le saurait! Au Parti Québécois, nous croyons à un système de santé public, accessible et de qualité. Se sevrer du privé fait partie des conditions nécessaires pour y arriver », conclut Joël Arseneau, député des Îles-de-la-Madeleine et porte-parole du Parti Québécois en matière de Santé et de Services sociaux.

Un plan d’urgence
La pétition initiée par la CSN demande également au gouvernement de mettre en place une série de trois revendications afin de répondre rapidement à la crise d’accès aux soins de santé. La centrale syndicale demande au gouvernement de mettre en place ses trois revendications d’ici le 1er mai prochain, sinon elle promet de faire monter la pression.

Tout d’abord, la CSN demande au ministre de la Santé de freiner l’exode des médecins vers le secteur privé, une fois pour toutes. La CSN demande aussi au gouvernement de cesser d’octroyer des permis de cliniques privées à but lucratif dès maintenant. Finalement, la CSN demande au gouvernement d’instaurer un moratoire sur tous les types de privatisation du travail et des tâches accomplies au public à l’heure actuelle. On parle d’agences de placement, de buanderies, de l’entretien des bâtiments, du transport de patients, etc.

Nouvelles balises pour l’enseignement en ligne à l’UQAM

L’entente de principe intervenue le 3 février dernier entre le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM–CSN) et la direction de l’établissement a été entérinée à 85 % par un vote tenu aujourd’hui.

Cette entente a permis d’éviter la grève des 2200 personnes chargé-es de cours de l’UQAM.

 Balises

Plusieurs éléments de la convention collective liés à l’enseignement en ligne ont été bonifiés. Un montant pour la préparation d’un nouveau cours sera dorénavant octroyé aux chargé-es de cours. Ce montant additionnel sera de 850 $ pour les cours donnés exclusivement à distance et de 400 $ pour les cours hybrides. Davantage d’heures de formation rémunérée ont aussi été obtenues.

Gain historique, le SPPEUQAM est parvenu à inclure la notion de moyenne-cible à sa convention collective. Cela permettra d’assurer le maintien du nombre de charges données par ses membres, peu importe la direction que l’UQAM donnera à l’enseignement en ligne. Plusieurs clauses ont été négociées pour protéger les chargé-es de cours des dérives potentielles nées de l’enseignement à distance pendant la pandémie. Enfin, un projet pilote entoure désormais le développement de la médiatisation des cours asynchrones.

Rien ne nous permet de garantir que le développement de l’enseignement en ligne ne se fera pas au détriment de l’offre de cours en présence. Les comités de programme devront toutefois évaluer la possibilité d’avoir au moins 50 % des cours en présence pour un sigle de cours donné à plusieurs groupes. La Commission des études sera également saisie du sujet pour baliser le développement de l’enseignement en ligne pour l’ensemble de l’université d’ici le 30 septembre.

« Nous sommes satisfaits d’être allés chercher des avancées significatives dans cette négociation ciblée sur un sujet des plus actuels : l’enseignement en ligne », affirme Olivier Aubry, président du SPPEUQAM–CSN.

Ce qu’ils ont dit

« Ce n’est pas parce qu’un travail se fait en ligne que ça permet d’amoindrir les conditions de travail. La CSN salue la mobilisation du SPPEUQAM, qui a permis d’affirmer ce principe un cran plus loin », a déclaré Caroline Senneville, présidente de la CSN.

« Même s’il reste encore du travail à faire, les chargé-es de cours de l’UQAM ont ouvert la voie à l’humanisation de la pratique des cours en ligne », a commenté Benoit Lacoursière, président de la FNEEQ–CSN.

« Encore une fois, on peut constater le rôle déterminant de la mobilisation. Celle-ci a mené le syndicat à se doter d’un mandat de grève adopté à 86 % et l’entente de principe est intervenue seulement quelques heures avant le déclenchement d’une grève générale illimitée », a souligné Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

Le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) fait partie de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN). Il a été fondé en février 1978 sous l’appellation de Syndicat des chargées et chargés de cours de l’UQAM (SCCUQ-CSN). C’était alors le premier syndicat universitaire en Amérique du Nord regroupant des enseignantes et enseignants précaires, c’est-à-dire à contrat, généralement pour un trimestre.

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) parle au nom de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises (11 000 membres) et de près de 85 % des profs de cégep. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec et constitue l’une des huit fédérations affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise et elle compte près de 80 000 membres dans le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur qui sont répartis dans trois fédérations.

Les responsables de service de garde éducatif en milieu familial adoptent l’entente de principe

Les responsables de service de garde éducatif en milieu familial (RSGE), affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), ont adopté à 92 % l’entente de principe conclue avec le ministère de la Famille en décembre dernier.

Au cours des dernières semaines, des assemblées générales ont été tenues dans chaque région afin que les RSGE puissent prendre connaissance de l’entente de principe, et ce, en présentiel. Cette entente prévoit une augmentation de 17,4 % sur 5 ans de l’allocation de base des RSGE, laquelle correspond au salaire de ces travailleuses autonomes au sens de la Loi.

La nouvelle entente comporte aussi une clause de protection du pouvoir d’achat pour les années 2026, 2027 et 2028 ainsi que des bonifications des différentes allocations versées aux RSGE. Les partis ont par ailleurs convenu de mettre en place des comités de travail qui se pencheront sur deux demandes impliquant des modifications règlementaires.

« Cette entente constitue un pas dans la bonne direction pour nos RSGE dont les conditions de travail stagnaient depuis 2021 », explique Chantal Racicot, représentante du secteur des RSGE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Bien qu’il reste encore des éléments à améliorer, comme dans toutes négociations, cette dernière ronde aura permis d’ouvrir de nouvelles avenues pour les RSGE », ajoute Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs parapublics et privés de la FSSS–CSN.

« Au cours des dernières années, de nombreuses responsables ont délaissé la profession en raison des conditions de travail difficiles. Nous espérons que cette entente aidera à préserver le modèle des RSGE et permettra aux responsables de poursuivre leur travail essentiel pour l’éducation de nos tout-petits », affirme Réjean Leclerc, président de la FSSS–CSN.

« Pour le Québec, il est primordial d’assurer la pérennité de ce maillon fort du réseau des services de garde à l’enfance et d’éviter le piège de confier ces services au privé, avec les dérapages largement documentés de ce modèle d’affaires », conclut la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

À propos
Le secteur des responsables en service de garde éducatif en milieu familial (RSGE) de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) compte quelque 3000 membres. Avec plus de 145 000 membres, la FSSS–CSN constitue l’organisation syndicale la plus importante dans la santé et les services sociaux au Québec et une organisation incontournable dans le secteur de la petite enfance. La FSSS–CSN est affiliée à la CSN, qui regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

STT des industries manufacturières | section Supérieur propane (FIM–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 19 novembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières–CSN, Section Supérieur propane a été accrédité pour représenter :

« Tous les livreurs et techniciens de service ».

Les salarié-es, provenant des établissements de Baie-Comeau et de Sept-Îles, ont décidé de joindre les rangs de la CSN afin d’avoir l’appui nécessaire pour faire valoir leur rapport de force collectif face à un employeur qui s’est permis de diminuer les conditions de travail dont les salarié-es bénéficiaient jusque-là.

Cette nouvelle section du Syndicat des travailleuses et travailleurs des industries manufacturières (STTIM) sera affiliée à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de la Côte-Nord et à la Confédération des syndicats nationaux.

Syndicat des travailleuses et travailleurs de Supermétal (FIM–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 2 décembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs de Supermétal–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es du département de la production (usine) à l’exception des employé-es de bureau, de ceux exemptés par le Code du travail, des assistants-contremaîtres, des hommes de maintenance et des chauffeurs de camion. »

Après plusieurs années à subir une mauvaise représentation syndicale des TUAC 501, les travailleurs et travailleuses de Supermétal ont décidé de ne plus se laisser dicter leurs orientations syndicales et ont choisi de prendre leur avenir collectif en mains.

Ces travailleurs et travailleuses ont choisi le modèle CSN dans le but d’obtenir une réelle autonomie syndicale. Ils désiraient également bénéficier de l’expertise de la CSN et de ses services. À l’aube d’une prochaine négociation collective, les travailleurs sont convaincus qu’ils amélioreront leur rapport de force en joignant une centrale syndicale combative.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière, au Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

STT des Amis de la montagne (FEESP–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 23 décembre 2024, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Amis de la montagne–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail ».

L’organisme les Amis de la montagne opère trois cafés situés dans le Parc du Mont-Royal sous la bannière du Café des amis. Les baristas et cuisiniers membres de ce nouveau syndicat travaillent au chalet du Mont-Royal, au pavillon du Lac-aux-Castors et à la maison Smith de ce parc iconique de Montréal. Ils et elles ont décidé de former un syndicat, notamment pour améliorer leurs conditions de travail en matière de santé et sécurité et en matière de rémunération.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération des employées et employés de services publics, au Conseil central du Montréal métropolitain et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.