Les employé-es de soutien de l’aide juridique déclenchent la grève

Les huit syndicats affiliés à la CSN du Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique déclenchent la grève à 9 h ce matin. Les travailleuses et les travailleurs dénoncent la lenteur de la partie patronale à la table de négociation.

« Ça fait deux ans qu’on négocie et l’employeur refuse toujours d’avancer sur nos demandes. Après les votes de grève, nous avons senti une volonté de négocier de la partie patronale. C’était tout nouveau. On a fixé des séances en comité restreint pour accélérer le processus. Mais, ça n’avance pas assez vite. L’employeur doit comprendre que nous voulons régler maintenant », affirme la présidente du regroupement, Josée Désilets.

Pour une convention collective juste

Les salarié-es souhaitent uniformiser leurs conventions collectives et qu’elles soient appliquées de la même manière dans tous les bureaux. Ils souhaitent normaliser les enjeux suivants : les horaires de travail variables, le télétravail, l’intégration des nouvelles et des nouveaux et la définition des titres d’emploi. En ce moment, ces éléments sont appliqués selon le bon vouloir du directeur local.

Avec cette grève, les syndiqué-es veulent démontrer leur détermination à améliorer leurs conditions de travail.

« Depuis trop longtemps, leurs conditions de travail changent en fonction des régions où ils travaillent. Leur quotidien varie au gré de la volonté du gestionnaire régional. Ils devraient tous évoluer avec les mêmes conditions de travail, peu importe leur port d’attache », déclare Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Pallier le gel d’embauche

« L’employeur veut mettre en place un bassin de secrétaires pour pallier les absences non remplacées, résultat du gel d’embauche imposé par le gouvernement. Personne ne veut de ce bassin; pas même les avocates et les avocats avec qui les secrétaires travaillent. L’austérité ne doit pas se faire sur le dos du personnel de soutien », croit Caroline Senneville, présidente de la CSN.

 

À propos

Le Regroupement des syndicats du personnel de soutien de l’aide juridique rassemble huit syndicats affiliés à la CSN, qui représentent environ 300 travailleuses et travailleurs dans différentes régions du Québec. Il est affilié à la FEESP–CSN, laquelle regroupe 65 000 membres répartis dans 425 syndicats dans les services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Le Conseil central Lanaudière en congrès: se renouveler… pour gagner

La justice climatique, la crise des médias et son impact sur notre démocratie ainsi que la lutte nécessaire contre les attaques antisyndicales lancées par le gouvernement caquiste seront au cœur des discussions du 67e congrès du Conseil central de Lanaudière–CSN, qui se tient du 13 au 16 mai, à Joliette. Les délégué-es représentant 84 syndicats CSN et plus de 14 000 membres de toute la région se pencheront également sur les orientations qui guideront les interventions du conseil central au cours des trois prochaines années.

« Le congrès, c’est un moment unique que nous avons pour réfléchir collectivement aux défis qui nous attendent, et ils sont nombreux, souligne la présidente du Conseil central, Patricia Rivest. C’est aussi l’occasion de nous requestionner, de nous repositionner et de nous relancer pour mieux s’engager dans l’action. »

« Le mouvement syndical est plus pertinent que jamais, poursuit-elle. Nous faisons face à un gouvernement composé en bonne partie de patrons issus du secteur privé. Cela transparaît dans ses politiques qui favorisent les plus riches tout en appauvrissant les travailleuses, les travailleurs et les moins nantis. Nous, les syndicats, sommes parmi les seules organisations de la société à avoir les moyens et le savoir-faire pour soutenir la mobilisation afin de protéger et préserver nos services publics et de défendre notre filet social, ainsi que les droits des travailleuses et des travailleurs, lesquels ont généralement été gagnés grâce aux luttes menées par le passé. Quand on dit que la CSN, c’est le maillon fort dans Lanaudière, ce ne sont pas que des mots : nous avons démontré que nous étions là pour améliorer le sort des travailleuses et des travailleurs de tous les horizons. Et nous entendons bien continuer ! »

C’est dans cet esprit de relance du mouvement syndical que le conseil central s’engage dans les États généraux du syndicalisme, une vaste démarche de réflexion sur l’avenir du syndicalisme lancée plus tôt cette année par les organisations syndicales nationales, dont la CSN.

Le Conseil central est présentement engagé dans la lutte contre le projet de loi 89, qui restreint le droit de grève des salarié-es, et il continue de se battre en faveur d’un réseau de santé et de services sociaux public, décentralisé, démocratisé et accessible à toutes et à tous. La santé et la sécurité au travail, les droits des femmes, les milieux de travail inclusifs et la protection de l’environnement sont au nombre des grandes causes que le conseil central continuera de porter au cours du prochain mandat.

« L’un de nos plus grands défis sera de rejoindre et de convaincre un nombre croissant de nos concitoyennes et concitoyens de joindre notre mouvement pour éliminer les injustices et la discrimination dans les milieux de travail et défendre les droits des travailleuses et des travailleurs. Le congrès doit nous permettre de prendre un pas de recul et de nous poser des questions importantes quant à notre message, à nos pratiques et à leur portée. Comment faire plus, comment faire mieux ? On va retourner toutes les pierres. »

Effervescence

Le dernier mandat de trois ans a été marqué par de nombreuses négociations de convention collective. Plus de 80 % des syndicats CSN de la région ont mené des négociations depuis 2022 et 17 syndicats ont vécu des conflits de travail. Au total, plus de 375 journées de grève ont été exercées par les syndicats CSN dans Lanaudière depuis trois ans.

Invités

Au nombre des personnes invitées à l’occasion du congrès, notons Mykaell Blais, directeur général de Trans Mauricie Centre-du-Québec, qui s’exprimera sur les moyens de mieux accueillir la diversité de genre et la diversité sexuelle dans les milieux de travail, ainsi que Jérôme Dupras, bassiste des Cowboys Fringants, écologiste et professeur à l’UQO, qui parlera de protection de l’environnement et de transitions économique et écologique. La présidente de la CSN, Caroline Senneville, prendra la parole dès l’ouverture du congrès.

Portes ouvertes

Les représentantes et représentants des médias qui le souhaitent peuvent assister au congrès. Des entrevues sont également possibles. Pour plus d’information sur le déroulement du congrès, veuillez contacter la personne-ressource indiquée ci-dessous.

Parc olympique : entente de principe adoptée

Après plus de deux ans sans convention collective, une entente de principe a été entérinée par les 200 membres des syndicats de Parc olympique ce lundi. Ces derniers obtiennent les augmentations salariales du secteur public, soit 17,4 % sur cinq ans, puis de 2 % par année pour les deux dernières années de la convention collective de sept ans. Les salarié-es obtiennent également un mécanisme de protection pour faire face à une éventuelle augmentation de l’indice du coût de la vie. 

«Le Parc olympique, c’est un emblème de Montréal. Avec cette entente, on se donne les moyens de continuer de prendre soin de cette institution», explique Nouhoum Doumbia, président du Syndicat des bureaux-techniques du Parc olympique. 

«Les travailleuses et les travailleurs du Parc olympique ont fait la démonstration que se tenir debout, ça paie. Je leur lève mon chapeau pour leur persistance», félicite Caroline Senneville, présidente de la CSN. 

«Dans les dernières semaines, nous avons enfin senti une réelle volonté de négocier de l’employeur. Ça aurait été bien que ça arrive plus tôt, mais les membres sont satisfaits des gains qu’ils ont faits comme la protection des emplois en cas d’évènements majeurs, l’amélioration de la procédure de règlement des griefs et l’amélioration des mécanismes du comité mixte d’évaluation des emplois », expliquent Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP–CSN) ainsi que Kathrin Peter, vice-présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN). 

Les salarié-es obtiennent également une bonification des vacances et une prime de fidélité. 

« Tenir la minute de plus, ça permet de gagner, mais ça permet de tisser des liens de solidarité entre les travailleuses et les travailleurs. Les syndicats sortent de cette négociation plus forts », conclut Bertrand Guibord, président du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN). 

Les syndiqué-es avaient fait la grève le 31 mars dernier et conservaient un mandat pour quatre autres jours de grève en poche. L’entente de principe a été adoptée par les syndicats des bureaux-techniques, de l’accueil, des métiers et des professionnel-les. Le syndicat du Centre sportif et celui de la Tour de Montréal procéderont au vote dans les prochaines semaines.  

Entente adoptée : les salarié-es ont tenu tête à la direction du Reine Elizabeth

Les 600 salarié-es auront dû tenir près de six mois en lock-out pour forcer le Fairmont Reine Elizabeth à bonifier leurs salaires et leurs conditions de travail. Rassemblés en assemblée générale, les travailleuses et les travailleurs ont voté à 91 % en faveur de l’hypothèse d’entente du conciliateur.

L’entente contient l’ensemble des gains de la négociation coordonnée, soit une augmentation salariale de 21 % sur quatre ans, une bonification de la contribution de l’employeur à l’assurance collective, ainsi que d’autres avantages en lien avec la formation, les vacances et le pourboire. L’entente permet aussi d’obtenir des gains sur la restriction du recours aux agences de personnel, un élément majeur de cette négociation. La réduction de la charge de travail fait aussi partie de l’entente, notamment par l’obtention d’un gain d’un maximum de 12 chambres par préposé-e aux chambres.

L’entente intègre aussi des gains locaux concernant le maintien de l’ancienneté face à des changements de l’hôtel, l’augmentation des libérations syndicales, l’augmentation des allocations pour les équipements et un meilleur accès aux congés. Rappelons que les 600 salarié-es du Fairmont Reine Elizabeth étaient en lock-out depuis le 20 novembre dernier.

« Ce que les 600 salarié-es du Reine Elizabeth ont surtout gagné, c’est le respect. Après près de six mois à subir un lock-out, ils ont réussi à arracher les gains de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Ils font la preuve qu’avec de la détermination, on peut réussir à améliorer nos salaires et nos conditions de travail. Ils ont tenu la minute de plus dans une négociation particulièrement difficile. Bâtissons sur ce bon règlement pour de meilleures conditions de travail et de bonnes relations de travail », explique Michel Valiquette, trésorier et responsable de l’hôtellerie de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Six hôtels qui doivent maintenant se mettre en mode règlement

Ce ne sont que six hôtels de la 11e ronde de négociation coordonnée qui n’ont toujours pas d’entente. Parmi ces hôtels, certains avaient des échéances de convention collective plus tardives. Les hôtels toujours en négociation sont l’Hôtel Concorde et l’Hôtel Clarendon à Québec, le Holiday Inn Sinomonde et le Hilton Garden Inn à Montréal, le Quality Inn à Dorval et le Château Roberval au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« L’entente au Reine Elizabeth rappelle aux hôteliers retardataires qu’il est temps qu’ils passent à la table de négociation pour régler. L’été est à nos portes et s’ils veulent en profiter au maximum, ils doivent eux aussi octroyer les gains de la négociation coordonnée à leurs travailleuses et leurs travailleurs », de conclure Caroline Senneville, présidente de la CSN.

À propos du secteur de l’hôtellerie de la CSN
La 11e ronde de négociation coordonnée regroupe plus de 3500 travailleuses et travailleurs issus de 29 syndicats de l’hôtellerie des régions de la Capitale-Nationale, de l’Estrie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean et du Grand Montréal. Ces syndicats portent une plateforme de demandes communes qu’ils ont le mandat de négocier avec leur employeur respectif.

Fondée en 1921, la CSN est la première grande centrale syndicale québécoise. Composée de plus de 1600 syndicats, elle défend près de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis dans 8 fédérations ainsi que dans 13 conseils centraux régionaux, principalement sur le territoire du Québec. La CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise.

La CSN réclame la démission de la ministre Déry

Alors que le gouvernement procède au « démantèlement tranquille » du réseau de l’enseignement supérieur à coups de compressions, de gels d’embauche et d’ingérence politique dans la liberté académique, l’austérité frappe de plein fouet nos universités et nos cégeps, menaçant leur capacité même à assurer leurs missions fondamentales de formation, de recherche et de développement social. En pleine période de crise, la ministre Pascale Déry a choisi non pas de défendre le réseau qu’elle a la responsabilité de protéger, mais plutôt de le fragiliser encore davantage. La CSN réclame dès lors sa démission.

« Quand on affame les établissements, qu’on piétine la liberté académique et qu’on abandonne les étudiantes et les étudiants les plus vulnérables, on ne peut plus prétendre défendre l’enseignement supérieur. L’ampleur significative des compressions qui sont imposées au réseau collégial ces jours-ci est la goutte qui fait déborder le vase. Il est temps que Mme Déry cède sa place à quelqu’un qui en sera digne », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Austérité caquiste

Lors des récents crédits budgétaires, nous apprenions que le gouvernement a demandé aux universités de réduire leurs budgets de 0,7 %. Plusieurs universités auront ainsi un budget déficitaire cette année et devront faire certains choix difficiles pour ne pas aggraver leur situation financière.

L’austérité est également en marche dans les cégeps : nous apprenions très récemment que le réseau devra subir des compressions de 151 M$ en 2025-2026.

« On s’attendrait à une ministre qui se bat pour l’enseignement supérieur au lieu d’affaiblir les cégeps et les universités en pleine guerre commerciale », fulmine Benoît Lacoursière, président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN), qui représente la forte majorité des chargé·es de cours universitaires et du personnel enseignant dans les cégeps.

L’austérité avait déjà pointé le bout de son nez avec un gel d’embauche qui touchait toutes celles et ceux qui, soi-disant « n’offrent pas un service direct aux étudiantes et aux étudiants ». « En plus du gel d’embauche qui affecte directement le personnel de soutien, les budgets d’investissement et le MAOB (mobilier, appareillage, outillage et bibliothèque) ont subi des coupes draconiennes, lesquelles retardent des travaux d’amélioration des établissements, privant les bibliothèques de nouveaux ouvrages et gelant l’achat d’équipement de laboratoire et de matériel pédagogique essentiels à la formation technique et scientifique », fait valoir Frédéric Brun, président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

Depuis des années, les universités manquent de financement et doivent trouver toute sorte de moyens pour boucler leur budget. « Chaque personne qui n’est pas remplacée laisse derrière elle une charge de travail qui devra bien être reprise par quelqu’un d’autre. Soit la ministre fait preuve de pensée magique et elle croit sincèrement que le gel d’embauche et cette nouvelle vague de coupes n’auront pas d’effets néfastes sur les services aux étudiantes et aux étudiants, soit elle nous prend pour des valises », ajoute Jessica Goldschleger, présidente de la Fédération des professionnèles (FP–CSN), qui représente près de 1500 professeur-es d’universités.

Liberté académique compromise

La ministre Déry s’est par ailleurs ingérée dans le programme des cégeps Dawson et Vanier sans aucune raison valable. « Il n’est pas acceptable que le gouvernement qui a voté une loi pour la liberté académique dans les universités impose le contraire aux cégeps. Le président Trump ne doit pas nous servir d’exemple, renchérit la présidente de la CSN. Cette ingérence est particulièrement troublante quand on la met en parallèle avec les coupes dans les bibliothèques, les laboratoires et le gel d’embauche du personnel qui accompagne les étudiantes et étudiants en dehors des cours. L’État restreint activement l’accès libre et démocratique au savoir», dénonce-t-elle.

Les étudiantes et étudiants écopent

Notons également que la ministre Déry a laissé tomber les étudiantes et étudiants en abolissant les bourses Perspective Québec sans réinjecter l’argent dans le programme général de prêts et bourses, qui devrait pourtant être bonifié. Comble de l’insulte, Pascale Déry recule sur sa volonté de rémunérer les stages des futurs enseignants.

À propos

Fondée en 1969, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) parle au nom de 85 % des professeur-es de cégep et de 80 % des chargées et chargés de cours des universités québécoises. Elle regroupe quelque 40 000 membres dans 45 cégeps, 47 établissements privés et 12 universités. La FNEEQ représente aussi près de 6000 étudiant-es salarié-es des universités.

Avec ses 6300 membres travaillant dans le soutien au niveau collégial, répartis dans 34 établissements collégiaux et un centre informatique, la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) représente plus de 70 % du personnel de soutien dans les cégeps au Québec.

La Fédération des professionnèles (FP–CSN) représente quelque 10 500 professionnèles, techniciennes et techniciens de partout au Québec, dont plus de 750 professionnèles du réseau collégial et universitaire et près de 1500 professeur-es d’université.

 

Poste Berri 2 : des appuis de la CSN contre le projet

Lors d’une manifestation à Montréal ce samedi 10 mai, le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de Bibliothèque et Archives nationales du Québec–CSN et le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) ont réitéré leur appui au mouvement citoyen s’opposant au poste électrique Berri 2 d’Hydro-Québec.

« Lors d’une assemblée générale tenue le 17 mars dernier, les membres de notre syndicat se sont clairement prononcés en défaveur du projet de poste électrique Berri 2 d’Hydro-Québec. Nous trouvons aberrant que ce projet soit imaginé sur le seul espace vert aux abords de la Grande Bibliothèque. Pour nous, ce projet s’ajoute simplement aux autres nombreux exemples qui nous démontrent que la culture est largement méprisée au Québec par les pouvoirs publics », déclare Sylviane Cossette, présidente du syndicat.

« Ça ne va vraiment pas bien à BAnQ. En plus de cette menace absurde envers leurs installations, il faut savoir que les travailleuses et travailleurs vivent actuellement une importante restructuration chaotique de la Grande Bibliothèque, assortie d’un gel des embauches. Alors que leur convention collective a été signée en mai 2023, l’employeur n’applique pas toutes les clauses censées bonifier les salaires. Au lieu du maigre 3 % versé ces trois dernières années, si leur convention avait été respectée, c’est 6 % en 2023, 2,8 % en 2024 et 2,6 % en 2025, soit 11,4 % sur trois ans qu’ils auraient dû avoir. Le climat de travail est morose et la détresse psychologique y est omniprésente », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Le CCMM–CSN a également pris position contre cette aberration qu’Hydro-Québec souhaite installer dans le Quartier latin. Les alignements du gouvernement de la CAQ en matière d’économie écrasent toute critique, surtout lorsqu’il s’agit des intérêts de la population en général ou, pire encore, de la culture. Hydro-Québec doit revoir ses plans afin de proposer un lieu et un aménagement qui s’intégreront harmonieusement au quartier. Nous interpellons aussi la haute direction de BAnQ afin qu’elle se porte sérieusement à la défense de leur institution qui demeure au centre de notre mémoire collective », conclut Bertrand Guibord, président du CCMM–CSN.

À propos

Le Syndicat des travailleuses et travailleurs uni-es de BAnQ–CSN rassemble 350 salarié-es œuvrant dans 13 établissements de BAnQ. Ces derniers sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Fondée en 1947, la FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant environ 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services public et parapublic. Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) regroupe près de 100 000 membres issus de tous les secteurs d’activité, répartis au sein de quelque 400 syndicats à Montréal, à Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Négociation nationale des CPE : entente de principe pour la FSSS–CSN

Le comité de négociation des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) est parvenu à une entente de principe touchant les conditions de travail nationales des 13 000 travailleuses que la fédération représente. Cette entente sera présentée aux délégué-es des syndicats de la FSSS–CSN le plus rapidement possible.

Cette entente est intervenue avec le Conseil du trésor, le ministère de la Famille et les regroupements patronaux le 5 mai en soirée après 13 jours de grève et de nombreuses semaines de travaux intensifs à la table de négociation. Rappelons que la CSN avait demandé la conciliation le 25 avril dernier pour dénouer l’impasse de la négociation des CPE, le tout dans l’objectif d’obtenir une entente de principe. Les rencontres de conciliation ont débuté le 1er mai et ont permis de rapprocher les parties.

Ce seront les travailleuses et les travailleurs qui auront le dernier mot sur cette entente de principe. Advenant que le conseil des CPE de la FSSS–CSN en fasse la recommandation, des assemblées générales se tiendront pour présenter les résultats de la négociation prochainement. Aucun détail ne sera donné sur l’entente d’ici là.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit près de 13 000 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Revue de presse

Le personnel de soutien de l’Aide juridique adopte un mandat de grève

Les huit syndicats CSN du Regroupement du personnel de soutien de l’Aide juridique se sont dotés d’un mandat de grève de 10 jours avec un appui à 87 %. En négociation depuis deux ans, les travailleuses et les travailleurs en ont assez de la lenteur du processus.

Maintenant que les syndicats ont obtenu un mandat de grève avec une bonne majorité, le comité de négociation syndical s’attend à un changement de ton de la partie patronale lundi à la prochaine séance de négociation. S’il n’y a pas d’avancées significatives de la part de l’employeur, ils sont prêts à déclencher la grève.

Pas d’avancées
En deux ans, il n’y a aucune avancée à la table de négociation. « L’employeur n’a démontré aucune ouverture à nos demandes qui sont pourtant raisonnables. Nous demandons, en gros, que nos conditions de travail soient appliquées équitablement à travers le Québec, et non pas selon le bon vouloir du gestionnaire local. C’est une question de justice. Nous voulons toutes et tous un horaire variable, une politique de télétravail appliquée de la même façon partout, une meilleure intégration des nouveaux salarié-es et la même définition des titres d’emploi partout », déclare Josée Désilets, présidente du regroupement.
Les séances de négociations sont trop peu nombreuses, selon le syndicat. Les travailleuses et les travailleurs se sentent négligés par le Conseil du trésor. Avec ce mandat, ils veulent démontrer leur détermination à améliorer leurs conditions de travail.

Fin de la discrimination
« Parce qu’ils sont des employé-es de bureau, ils n’ont pas les mêmes droits que les avocats. Pourquoi paie-t-on le stationnement des avocats, mais pas celui du personnel de soutien ? Pourquoi donne-t-on une prime d’éloignement aux avocats en région, mais pas au personnel de soutien ? C’est une question de justice et d’équité », croit Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« À cause du gel d’embauche imposé par le gouvernement du Québec en novembre dernier, l’employeur veut mettre en place un bassin de secrétaires pour pallier les absences non remplacées. Mais personne n’en veut, même pas les avocates et les avocats avec qui elles travaillent. L’austérité ne doit pas se faire sur le dos du personnel de soutien », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Pour le gouvernement Legault, c’est la Journée internationale des patrons à l’année

À l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, la CSN s’est mobilisée partout au Québec afin de faire connaitre son opposition au projet de loi 89 du gouvernement Legault, ainsi qu’aux politiques propatronales de ce dernier.

« Pour François Legault et ses acolytes, on observe plutôt que c’est la Journée internationale des patrons à l’année », déclare Caroline Senneville, présidente de la CSN.

Des travailleuses et travailleurs affiliés à la CSN ont tenu des actions à Rouyn-Noranda, Baie-Comeau, Sept-Îles, Québec, Montréal, L’Assomption, Gatineau, Saint-Hyacinthe, Saint-Sauveur, Salaberry-de-Valleyfield, Sherbrooke, Sorel-Tracy et Trois-Rivières pour dénoncer les nombreuses politiques caquistes qui nuisent l’ensemble de ces derniers.

La présidente de la centrale trouve tristement ironique que l’on souligne la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs au moment même où le gouvernement s’attaque frontalement aux travailleuses et aux travailleurs de plusieurs façons. « La privatisation croissante du système de santé prive la population de services et elle érode les conditions de travail dans le public, qui emploient des milliers de Québécoises. L’austérité imposée dans tous les services publics accentue les inégalités.

Enfin, le projet de loi 89, ce cadeau pour les patrons, survient au moment où le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation milite plutôt en faveur d’une amélioration des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs. Ce projet de loi doit être abandonné », continue-t-elle.

« En terminant, le refus d’agir du gouvernement pour améliorer les conditions de vie de milliers de salarié-es est affligeant. Depuis ce matin, une personne payée au salaire minimum gagne 0,35 $ l’heure de plus qu’hier. Ça ne permet pas de faire face à la hausse des coûts du logement, de l’épicerie et de l’électricité. Les travailleuses et les travailleurs qui gagnent ce salaire le savent et le gouvernement aussi.

Avec son projet de loi 89, ce dernier dit vouloir protéger les personnes vulnérables. Il les “protégerait” bien mieux en augmentant le salaire minimum de façon conséquente plutôt qu’en s’attaquant aux droits syndicaux, qui permettent d’améliorer concrètement les conditions de vie des travailleuses et des travailleurs », termine la présidente.

 

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

De la dangerosité des autocollants

La présidente et cheffe de la direction par intérim du Conseil du patronat du Québec (CPQ), Marie-Claude Perreault, fait grand bruit ces derniers jours des autocollants qui ont été apposés la semaine dernière non pas dans ses locaux, mais bien dans les espaces communs de l’édifice qui abrite ses bureaux.

« Intimidation, menaces, gestes brutaux » : à lire la porte-parole du CPQ, ces fameux autocollants et l’agitation de crécelles lors d’une mobilisation syndicale posséderaient un dangereux pouvoir capable de nous « ramener à une époque révolue » et venant briser toute possibilité de dialogue social.

Comment dire… ? Il est quand même ironique de voir Mme Perreault donner des leçons en matière de dialogue social puisque son organisation, à l’instar de toutes les associations patronales, a applaudi le projet de loi 89 du ministre du Travail Jean Boulet, projet de loi contre lequel se mobilisent actuellement des milliers de travailleuses et travailleurs aux quatre coins du Québec pour préserver leur rapport de force.

Faut-il rappeler à la porte-parole du CPQ que, pour qu’il y ait dialogue, deux parties doivent discuter ? Or, nous avons appris l’intention du ministre Boulet de déposer son projet de loi explosif la veille de Noël, et ce, sans aucune forme de préavis ou de tentative d’échange en amont avec les principaux intéressés : les représentantes et représentants des travailleuses et travailleurs du Québec.

C’est, à l’inverse, un affrontement direct que le ministre Boulet a orchestré pour restreindre le droit de grève et renverser le rapport de force en faveur des employeurs et des patrons.

Disons-nous les vraies choses : la réelle intimidation dans cette histoire, c’est celle que porte le projet de loi 89. Ce qui est désolant, c’est que le CPQ, acteur clé qui a contribué au développement économique du Québec, comme il se décrit, s’époumone davantage à dénoncer la pose d’autocollants que les impacts qu’engendrerait ce projet de loi sur la main-d’œuvre québécoise s’il devait être adopté.

La réelle violence, c’est l’appauvrissement annoncé de centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs, qui ne pourront plus se battre à forces égales avec leurs patrons et qui peineront à faire face au coût de la vie.

Force est de constater que le CPQ a l’indignation variable. En effet, où est le CPQ pour crier au scandale quand un employeur laisse des gens sur le trottoir pendant cinq mois, en ayant recours à des briseurs de grève ? N’est-ce pas aussi scandaleux qu’un employeur « offre » à ses travailleuses et travailleurs de retirer tout régime de retraite et d’assurance collective avec, en prime, des augmentations salariales de 0 % en quatre ans ?

Lorsqu’un ministre persiste à faire la sourde oreille aux revendications et préoccupations légitimes des travailleuses et travailleurs du Québec, la moindre des choses est qu’on se fasse entendre. N’en déplaise à Mme Perreault, cela passe par des manifestations dont l’objectif avoué est de déranger. C’est ce qu’on appelle… des moyens de pression.

C’est précisément pour préserver cette capacité à exercer des moyens de pression, dont la grève, que nous nous mobilisons depuis des semaines. Faut-il rappeler que la Cour suprême écrivait ceci dans sa décision connue sous le nom d’« arrêt Saskatchewan » : l’histoire, la jurisprudence et les obligations internationales du Canada confirment que, dans notre régime de relations de travail, le droit de grève constitue un élément essentiel d’un processus véritable de négociation collective.

Il serait peut-être temps que le Conseil du patronat, plutôt que de faire la morale aux syndicats en les invitant à évoluer, procède à un exercice d’introspection et se demande s’il défend réellement les intérêts économiques du Québec en appuyant un projet de loi qui s’attaque à celles et ceux qui en sont pourtant le moteur premier.

Si ça peut les soulager, nous connaissons de bonnes compagnies de nettoyage syndiquées qui, souhaitons-le, pourront permettre à Mme Perreault et à son organisation, en attendant, de survivre au dangereux traumatisme infligé… par la pose d’autocollants.

Journée internationale des travailleuses et des travailleurs – Toujours debout contre l’austérité

C’est sous le thème Toujours debout contre l’austérité que des milliers de personnes marcheront aujourd’hui dans les rues de Montréal à l’occasion de la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs, marche organisée par la Coalition du 1er mai. Pour la Coalition, l’austérité imposée par le gouvernement Legault érode l’édifice social dont s’est doté le Québec et s’attaque aux droits humains.

« Si le gouvernement a fait le choix de l’austérité, ce n’est certainement pas celui des travailleuses et des travailleurs. C’est un film dans lequel le Québec a déjà joué et dont les grands gagnants sont les mêmes qui votent ces mesures d’austérité : le patronat et les plus riches. Et ô surprise, on retrouve plusieurs de leurs représentantes et représentants au gouvernement », déclarent les porte-paroles de la Coalition, Dominique Daigneault, du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN et Cheolki Yoon, du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants (CTTI).

Les mesures d’austérité fragilisent considérablement notre société, nos services publics et notre filet social, affectant en premier lieu les populations les plus vulnérables. « Il n’y a pas si longtemps, notre cher gouvernement caquiste a choisi de se priver de revenus en appliquant des baisses d’impôts et il a préféré distribuer des chèques de centaines de dollars plutôt que d’investir dans les services publics et des programmes sociaux qui profitent à toutes et à tous. Maintenant, sous prétexte de rationalisation budgétaire, ce même gouvernement procède à des coupes systématiques dans les services publics, accentuant les inégalités. La population paye cher ces mauvaises décisions », déplore Cheolki Yoon.

« Comment ne pas être en colère quand on voit que pendant ce temps, ce gouvernement jette des centaines de millions de dollars par les fenêtres avec Northvolt, qui est un échec monumental, et avec SAAQclic, un autre fiasco, et qu’il contribue à l’explosion des coûts en santé avec l’implantation de Santé Québec ? Ça profite à qui tout ça ? Toujours aux mêmes », continue M. Yoon.

« De plus, on ne peut pas dire que le gouvernement Legault fait dans la subtilité ! Avec son projet de loi 89, qui vise à restreindre le droit de grève, ce qu’il veut faire, c’est casser les mobilisations collectives des travailleuses et des travailleurs. Pourquoi ? Pour faciliter l’imposition de l’austérité et ses politiques propatronales. Mais ces dernières semaines, partout au Québec, des milliers de personnes se mobilisent contre ce projet de loi et contre l’austérité, en général. Nous sommes toujours debout et nous ne lâcherons pas le morceau », termine Dominique Daigneault.

À propos de la Coalition du 1er mai

La Coalition du 1er mai est un regroupement d’organisations syndicales, communautaires, étudiantes ainsi que de groupes de la société civile, qui s’unissent pour organiser, chaque année, la traditionnelle marche du 1er mai afin de souligner la Journée internationale des travailleuses et des travailleurs.

Grève le 25 mai pour les 2400 employé-es d’entretien de la STM

Les quelque 2400 employé-es d’entretien de la STM seront en grève le 25 mai prochain à moins d’avancées significatives à la table de négociation. Cette journée de grève devient nécessaire pour forcer la STM à retirer ses demandes limitant la conciliation travail-famille et favorisant le recours à la sous-traitance.

Nuire à la conciliation travail-famille n’aidera en rien au recrutement à la STM

Le syndicat négocie depuis plus d’un an avec la STM et plusieurs demandes de reculs inacceptables sont toujours sur la table. Alors que la STM tente de recruter continuellement plus de personnel, elle offre des reculs qui nuiraient à l’attraction et à la rétention, comme la création d’horaires atypiques et le déplacement de personnel. Le syndicat veut de son côté freiner l’arbitraire patronal et miser sur la stabilité des horaires et des postes pour une meilleure conciliation travail-famille et une meilleure rétention de personnel.

Les travailleuses et travailleurs ont voté à 97 % en faveur d’un mandat de grève pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée le 16 février dernier. Ces travailleurs et ces travailleuses demandent notamment de freiner la sous-traitance et la privatisation, d’améliorer la conciliation famille-travail et des mesures pour attirer et retenir le personnel. Un grand rassemblement se tiendra lors de la journée de grève au square Dorchester dès 13 heures.

« La négociation doit passer à une vitesse supérieure et les demandes de reculs de l’employeur doivent prendre le bord. L’employeur doit se rendre à l’évidence qu’il ne pourra pas se donner tous les droits sur l’octroi des horaires de travail. Ce n’est pas en déplaçant les employé-es comme des pions à toute heure du jour comme du soir que la STM va réussir à convaincre des gens de venir nous épauler », lance Bruno Jeannotte, président du Syndicat du transport de Montréal–CSN.

« D’un côté, on a la STM qui veut couper dans les conditions de travail en même temps qu’elle tente de recruter. Et de l’autre, on a un gouvernement qui sabre dans le financement public du transport collectif. Rien pour nous inspirer alors que le temps presse de prendre le virage de la transition juste en misant sur des emplois durables comme ceux des employé-es d’entretien de la STM », explique Stéphanie Gratton, première vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).

« Les employé-es d’entretien de la STM doivent avoir recours à la grève pour faire avancer leur négociation. La grève est souvent le seul moyen que les travailleuses et les travailleurs peuvent utiliser pour réussir à améliorer leurs conditions de travail et les services à la population, ce qui est précisément le cas ici. Nous appuierons les membres du syndicat jusqu’à ce qu’ils obtiennent satisfaction. J’en profite pour rappeler que c’est justement pourquoi nous demandons au gouvernement de retirer le projet de loi 89 qui brime le droit de grève et le rapport de force des travailleuses et des travailleurs », de conclure Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

À propos

Le Syndicat du transport de Montréal, affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN), regroupe près de 2400 travailleuses et travailleurs de la Société de transport de Montréal, dont les mécaniciennes et mécaniciens, et les employé-es des services d’entretien des autobus et du métro de Montréal.

Le conseil central du Montréal métropolitain–CSN (CCMM­–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.  Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Entente de principe acceptée chez Autobus Idéal – section Peter-Hall

Ce 29 avril au soir, lors d’une assemblée générale extraordinaire tenue à Montréal, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN, section Peter-Hall (STTAI–PH–CSN), ont adopté à l’unanimité, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue jeudi dernier.

« Les salarié-es toucheront une bonification de leur paie de l’ordre de 21 à 57 %, et ce, dès la signature de leur nouveau contrat, rétroactif au 1er janvier 2025. Leurs banques de congés de maladie passeront à quatre journées en 2025, à cinq en 2026 et à six en 2027, et une cinquième semaine de vacances sera octroyée à celles et ceux cumulant 20 ans de service. Les conditions de travail ont été harmonisées avec les salarié-es des autres unités comparables à la grande satisfaction des membres », déclare Lionel Voltaire, président du syndicat.

« Nous sommes très fiers d’avoir soutenu la négociation des membres du syndicat dont les conductrices et conducteurs touchaient les salaires parmi les plus bas au Québec. Leurs nouvelles conditions de travail rejoignent celles de centaines d’autres chauffeuses et chauffeurs qui se sont battus partout à travers la province afin d’obtenir leur dû, précise Josée Dubé, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). Il était grand temps que leur difficile travail accompli chaque jour scolaire reçoive une reconnaissance par des salaires conséquents ».

« Quand on revendique de bonnes conditions de travail et de vie, on le fait avec notre cœur et avec cette conviction de la juste cause. Tout au long de leur négociation, les membres sont tenus debout et sont fiers d’avoir obtenu les conditions de travail qu’ils méritent. Nous partageons leur satisfaction et nous sommes convaincus que leurs nouvelles conditions de travail poussent celles des autres emplois comparables vers le haut », conclut Arianne Carmel-Pelosse, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN.

À propos

La section Peter-Hall du Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus Idéal–CSN compte près de 40 membres affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) qui rassemble plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics. Le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN regroupe tous les membres de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce | Section Ski Bromont (FC–CSN)

À la suite du dépôt de sa requête en accréditation le 31 juillet dernier, le Syndicat des travailleuses et travailleurs du commerce–CSN a été accrédité pour représenter :

« Tous les salarié-es au sens du Code du travail du département de l’entretien industriel »

Les travailleurs ont choisi de se syndiquer pour se faire respecter, car l’employeur ne respectait pas, dans certains cas, les normes minimales du travail. Leur travail spécialisé mérite d’être reconnu à sa juste valeur. Maintenant, le syndicat est prêt à entamer la négociation pour obtenir des gains substantiels.

Ce nouveau syndicat sera affilié à la Fédération Commerce–CSN, au Conseil central de l’Estrie–CSN et, bien entendu, à la Confédération des syndicats nationaux.

Pour que la santé-sécurité du travail soit une priorité dans tous les milieux de travail, la CAQ doit entériner le RMPPÉ

En ce 28 avril 2025, la CSN souligne la Journée internationale de commémoration des travailleuses et des travailleurs décédés ou blessés au travail et interpelle le gouvernement de François Legault afin qu’il pose un geste concret pour contrer les décès et les blessures au travail en entérinant le Règlement sur les mécanismes de prévention et de participation en établissement (RMPPÉ).

Des données en hausse toujours aussi choquantes pour l’année 2024

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a dévoilé les statistiques pour l’année 2024 : cette année, encore, un nombre effarant de Québécoises et de Québécois ont péri à cause de leur travail, soit un total de 246. De ce nombre, on compte 74 décès à la suite d’un accident et 172 à la suite d’une maladie professionnelle.

Un retour sur le RRMPÉ

Le 19 septembre 2024, le conseil d’administration de la CNESST a adopté à l’unanimité la version finale du RMPPÉ, et ce, dans le délai qui lui était imparti par la Loi 27 adoptée en 2021. Or, depuis plus de sept mois, contre toute logique vu le consensus obtenu, le Conseil des ministres n’a toujours pas entériné ce règlement. 

« Même si la CNESST s’est engagée dans de vastes travaux afin d’améliorer la santé et la sécurité du travail de façon concrète, il y a des ministères, dont celui de l’éducation et celui de la santé et des services sociaux, qui refusent d’assumer les impacts financiers du règlement pourtant intervenu unanimement entre les acteurs représentatifs du domaine du travail nommés par le gouvernement. Pour nous, les décès et les blessés au travail, on ne peut pas réduire ça à une bête question d’argent », souligne Caroline Senneville, présidente de la CSN et membre du CA de la CNESST.

« Ces dernières années, on a travaillé fort pour obtenir un règlement qui, entre autres, allait pousser à la baisse les tristes bilans du 28 avril. Pour tous les acteurs engagés dans le processus, l’objectif a été atteint et la mission accomplie. La situation est totalement absurde : pour une question d’argent, le gouvernement nous a imposé un processus qu’il décide maintenant de ne plus respecter. Chaque 28 avril nous révèle que la protection des travailleuses et des travailleurs a déjà assez attendu et que, de ce fait, le gouvernement doit entériner ce règlement, et ce, dans les plus brefs délais », ajoute David Bergeron-Cyr, vice-président de la CSN, responsable politique de la SST et également membre du CA de la CNESST.

« Pour toutes les travailleuses et les travailleurs, le refus de l’adoption du RMPPÉ retarde la mise en place de mesures et de structures concrètes qui font vraiment la différence sur le terrain. Dans notre région, 53 personnes ont perdu la vie à cause de leur travail, soit 10 décès à la suite d’un accident et 43 à la suite d’une maladie professionnelle. Nous tentons toujours de faire plus et de faire mieux en SST dans chaque milieu de travail, mais quand c’est le gouvernement lui-même qui nous met des bâtons dans les roues, qu’on doit le rappeler à l’ordre et lutter pour qu’il respecte ses propres règlements, on se dit que nos vies ne pèsent pas fort dans la balance pour lui. Et ça, c’est scandaleux », de conclure Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain-CSN et responsable du dossier Santé et sécurité au travail.

À propos

Affilié à la Confédération des syndicats nationaux, le Conseil Central du Montréal métropolitain-CSN regroupe plus de 100 000 membres des secteurs public et privé répartis au sein de 360 syndicats de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et du territoire Eeyou Istchee Baie-James.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Pour consulter la page du 28 avril, cliquez ici!

La CSN demande la conciliation pour trouver des voies de passage

La CSN a fait une demande de conciliation pour dénouer l’impasse de la négociation des CPE. La centrale souhaite parvenir à une entente qui prévoit une bonification des conditions de travail afin de mieux faire face à l’importante pénurie de personnel qui frappe les CPE.

La demande de conciliation faite par la CSN vise à rapprocher les parties. Un conciliateur était d’ailleurs intervenu en début de négociation pour lancer les travaux. Rassemblés en instance hier, les syndicats de CPE ont fait le constat que la négociation intensive des dernières semaines avait permis de faire des avancées par rapport aux ententes des autres organisations syndicales, mais pas suffisamment pour obtenir une entente de principe. Alors que le gouvernement est ferme sur les augmentations salariales de 17,4 % sur 5 ans, la CSN cherche des moyens de bonifier la rémunération des travailleuses et ainsi mieux faire face à la pénurie de personnel dans les CPE. D’autres enjeux comme les « vacances réseau » restent aussi en discussion.

« Nos treize journées de grève ont permis de faire des avancées à la table de négociation, mais force est de constater que le gouvernement refuse d’agir activement pour freiner le manque de personnel. Nous sommes donc en mode solution avec cette demande de conciliation. Il faut absolument arriver à bonifier ce qui est sur la table pour mettre plus d’argent dans les poches des travailleuses », explique Stéphanie Vachon, représentante des CPE de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).

« Avec cette demande de conciliation, on tend la main au gouvernement et on lui propose cette solution pour créer du mouvement à la table de négociation. Il ne peut pas éternellement rester les bras croisés. Les travailleuses et les parents s’attendent à mieux. Ils s’attendent à avoir un réseau de CPE qui devient un réseau de premier choix pour la relève », lance Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) constitue l’organisation syndicale la plus importante dans le secteur des centres de la petite enfance (CPE) au Québec. Elle regroupe 80 % des CPE syndiqués, soit près de 13 000 travailleuses et travailleurs.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

Plus de 200 manifestantes et manifestants dans les Laurentides pour dénoncer le projet de loi 89

Ce midi, plus de 200 travailleuses, travailleurs et allié-es syndicaux se sont rassemblés devant les bureaux de la ministre Sonia Bélanger situés à Prévost pour dénoncer avec force le projet de loi 89, une initiative de la CAQ qui menace gravement les droits des salarié-es du Québec.

Organisée par le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides (CSN), cette manifestation visait à réclamer le retrait pur et simple du projet de loi, que la CSN juge inacceptable dans sa forme actuelle.

Une loi imposée sans dialogue

La CSN dénonce l’absence totale de consultation des organisations syndicales avant le dépôt du projet de loi. Elle souligne que ce dernier :

  • Imposerait des services essentiels de façon quasi systématique, sans distinction des contextes;
  • Donnerait au ministre le pouvoir de forcer la fin d’un conflit de travail, contournant les mécanismes de négociation libre;
  • Fragiliserait les dispositions anti-briseurs de grève établies depuis 1977;
  • Créerait un déséquilibre majeur en faveur des employeurs, incitant ceux-ci à ne plus négocier de bonne foi.


Une contestation à prévoir

De nombreux spécialistes du droit du travail, notamment Mélanie Laroche, ainsi que des observateurs comme Paul Journet, ont dénoncé publiquement les dérives contenues dans le PL89. La CSN annonce qu’elle n’hésitera pas à contester la légalité du projet devant les tribunaux, s’il devait être adopté.

« Le PL89 est une attaque frontale contre le droit fondamental de grève et le rapport de force essentiel à l’amélioration des conditions de travail. C’est une loi spéciale déguisée qui s’en prend à des acquis syndicaux durement gagnés. Elle piétine les droits garantis par la Charte québécoise et va à l’encontre des décisions de la Cour suprême. Elle ne passera pas sans résistance », a déclaré Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides–CSN.


Une solidarité visible

Le succès de la manifestation témoigne de la mobilisation croissante contre ce projet de loi. Les participantes et participants ont clairement exprimé leur volonté de défendre le droit de grève, l’un des piliers de la démocratie syndicale.

Fondé en 1969, le Conseil central des syndicats nationaux des Laurentides–CSN regroupe 85 syndicats et plus de 19 300 membres. Il est l’un des 13 conseils centraux de la CSN qui couvrent le territoire québécois. La Confédération des syndicats nationaux (CSN) regroupe 330 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et privé, et ce, dans l’ensemble des régions du Québec et ailleurs au Canada.

Projet de loi 101 : Une autre manœuvre antisyndicale du ministre du Travail

La CSN accueille froidement le projet de loi 101, Loi visant l’amélioration de certaines lois du travail, déposé aujourd’hui par Jean Boulet. Pour la centrale, le projet de loi comporte certains éléments préjudiciables aux syndicats. La CSN déplore d’ailleurs une seconde manœuvre en ce sens de la part du ministre du Travail en quelques semaines.
« En imposant des contraintes sur la transparence financière aux associations syndicales tout en épargnant les associations patronales des mêmes exigences et en omettant d’élargir la notion d’établissement pour concrètement empêcher le recours aux briseurs de grève, le ministre nuit aux organisations syndicales, une fois de plus », note la présidente de la CSN, Caroline Senneville, en ajoutant que la centrale prendra le temps d’analyser plus amplement ce vaste projet de loi.

Transparence financière

La CSN, qui publie ses états financiers vérifiés et les rend disponibles en tout temps sur le Web, s’interroge toutefois sur le choix du ministre de ne pas imposer les mêmes exigences aux associations patronales. « Pourquoi ce particularisme syndical ? Ce deux poids deux mesures renforce la perception répandue selon laquelle Jean Boulet travaille d’abord pour les employeurs et les patrons, comme il le fait de manière éloquente avec son projet de loi 89. »

Briseurs de grève

La centrale syndicale note qu’un employeur qui entraverait le travail d’un inspecteur du ministère du Travail enquêtant sur la présence de briseurs de grève se rendrait dorénavant coupable d’une infraction spéciale. « C’est bien, mais c’est insuffisant. Les employeurs qui recourent aux briseurs de grève le font pratiquement en toute impunité. Pour réellement empêcher cette utilisation des briseurs de grève, qui empêche les travailleuses et les travailleurs d’améliorer leurs conditions, le ministre du Travail aurait dû donner beaucoup plus de mordant à son projet de loi », précise Caroline Senneville.

D’ailleurs, en omettant de préciser clairement ce qui constitue l’établissement de travail dans son projet de loi, le ministre rate la cible. « Aujourd’hui, le travail ne s’effectue plus uniquement au bureau ou à l’usine, mais à plusieurs endroits, dont la maison. En refusant de le considérer, le ministre facilite le recours aux briseurs de grève », explique la présidente de la CSN.

Le ministre ne tient pas parole en santé et sécurité du travail

En 2021, le ministre du Travail s’était engagé à mettre en œuvre des mécanismes de prévention en milieu de travail afin de protéger les travailleuses et les travailleurs. Ces mécanismes permanents ont d’ailleurs été adoptés à l’unanimité par le conseil d’administration paritaire (employeurs et syndicats) de la CNESST. « Avec ce nouveau projet de loi, le ministre recule d’un an l’application des mesures permanentes. Pire encore, il exclut le secteur de l’éducation et celui de la santé et des services sociaux de ces mesures permanentes, alors qu’ils sont majoritairement composés de femmes et connus pour leurs risques professionnels », conclut la présidente.

La CSN cible les alliés du projet de loi 89 pour rappeler au gouvernement de le retirer

Plus de 300 travailleuses et travailleurs se sont invités aux bureaux du Conseil du patronat afin de rappeler au gouvernement et au ministre du Travail, Jean Boulet, que le projet de loi 89 doit être retiré.

Bruyants et visibles, les manifestantes et manifestants ont répété, une fois de plus, que le projet de loi vient perturber le fragile équilibre existant entre employeurs et syndicats, faisant ainsi pencher la balance du côté des patrons. « Le ministre du Travail doit retirer son projet de loi pour que les discussions sur les enjeux puissent se tenir », a expliqué Chantal Ide, vice-présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN).

PL-89 : un cadeau pour les patrons
Pour le CCMM–CSN, le projet de loi 89 du ministre Boulet a été présenté pour faire plaisir aux patrons et affaiblir le rapport de force des travailleuses et les travailleurs. « Le PL 89 sert un groupe en particulier : celui des patrons. Le projet survient d’ailleurs au moment où le contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’inflation militait particulièrement en faveur d’une amélioration notoire des conditions de travail des travailleuses et des travailleurs.  Les patrons n’auront pour ainsi dire plus d’intérêt à négocier de bonne foi avec les syndicats s’ils savent qu’en bout de piste, un arbitrage sera imposé », a avancé Mme Ide.

La grève constitue l’ultime recours qui subsiste pour exercer le rapport de force. « Les travailleuses et les travailleurs sont les premiers à avoir à cœur le bien-être des personnes qui utilisent leurs services, et c’est entre autres pour les améliorer qu’ils choisissent de se battre. Prendre la décision de faire la grève et de se plonger dans l’incertitude financière, ce n’est jamais de gaieté de cœur », renchérit-elle.

La CSN entend poursuivre ses coups d’éclat pour dénoncer haut et fort le projet de loi 89 au cours des prochaines semaines. « Pour nous, il s’agit d’une provocation délibérée envers les travailleuses et les travailleurs. Des manifestations comme celle d’aujourd’hui, il y en aura d’autres, tant et aussi longtemps que le ministre ne retirera pas son projet de loi», a martelé la vice-présidente du CCMM–CSN.

À propos
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM­–CSN) rassemble tous les syndicats de la CSN de la région du Montréal métropolitain, de Laval, du Nunavik et d’Eeyou Istchee Baie-James. Il compte près de 400 syndicats représentant plus de 110 000 membres œuvrant dans tous les secteurs d’activités, tels que la construction, la santé et les services sociaux, les communications, l’industrie manufacturière, l’éducation, le commerce, etc.

Projet de loi 98 : une occasion ratée de vraiment améliorer notre démocratie

Les objectifs généraux du projet de loi 98 sont pertinents, mais le gouvernement demeure les bras croisés en ce qui concerne la réforme en profondeur du mode de scrutin et les mesures qui favoriseraient l’égalité entre les femmes et les hommes dans l’arène politique.

« Le gouvernement Legault laisse de côté ses intentions de réformer le mode de scrutin. Pourtant, notre démocratie a besoin de cette réforme du scrutin, puisqu’elle est essentielle pour que le vote de la population compte réellement », affirme Caroline Senneville, présidente de la CSN. Le mode de scrutin uninominal à un tour utilisé au Québec pose le problème de la juste représentation de la diversité des opinions. L’Assemblée nationale, « la maison du peuple », doit avoir une meilleure représentation de cette pluralité.

 Restriction de la liberté d’expression

On ne doit pas « étouffer les voix des tiers », comme on peut le lire dans l’arrêt de la Cour suprême du Canada du 7 mars 2025 concernant le groupe Working Families Coalition.

« La CSN estime que ne permettre aucune dépense électorale pour les tiers pendant la période électorale contrevient à la Charte canadienne des droits et libertés et étouffe la voix d’un des contrepouvoirs importants dans la société », ajoute la présidente de la CSN. La centrale syndicale juge aussi que des dépenses électorales plafonnées devraient être autorisées pour les tiers, de la même façon qu’elles le sont pour les partis ainsi que pour leurs candidates et candidats.

Nouvelle période préélectorale

Par la création de la période préélectorale, le projet de loi 98 étend par ailleurs la période pendant laquelle les groupes sociaux, dont les syndicats, ne pourront pas s’exprimer aussi librement.

 Pourquoi faut-il que la période préélectorale ne soit pas la même pour les partis que pour les tiers? Le projet de loi 98 prévoit en effet des limitations fort différentes pour les tiers, par rapport à ce qui est imposé aux partis politiques. La CSN recommande que la période préélectorale soit la même pour tous.

À propos

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.