Une ordonnance oblige Multi-Marques à cesser de faire appel à des briseurs de grève

Une ordonnance oblige Multi-Marques à cesser de faire appel à des briseurs de grève

La Commission des relations du travail a émis une ordonnance afin de forcer Multi-Marques Distribution, le plus important producteur de pains au Québec, à ne plus utiliser les services de briseurs de grève. Rappelons que le 18 mai dernier, l’entreprise a mis en lock-out 162 employé-es à son centre de Laval, le plus important complexe de ses huit établissements de boulangerie et distribution.

Dans sa décision émise le 22 juillet, la commissaire Andrée St-Georges a en effet ordonner à Multi-Marques de cesser d’utiliser à Laval les services de salariés ou de cadres travaillant dans un autre de ces établissements. Elle ordonne aussi de ne plus affecter d’autres salariés de son centre de Laval pour faire le travail des syndiqué-es en lock-out.

Cette ordonnance fait suite au rapport d’enquête du ministère du Travail. Il y a un mois, l’enquêteur du ministère avait conclu que Multi-Marques contrevenait aux dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail. La commissaire ordonne en outre de ne plus utiliser les services de huit personnes qui contrevenaient aux dispositions anti-briseurs de grève lors de l’enquête du ministère du Travail.

Rappelons que les employé-es du Centre de distribution de Laval s’opposent à ce que Multi-Marques donne leur travail en sous-traitance. « Pour nous, c’est une question de survie. Nous nous battons pour garder nos emplois », affirme le président du syndicat, Yves Bourguignon.

Multi-Marques produit les pains de marques suivantes : Bon matin, Chaumière d’or, Durivage, Gailuron, New-York New-York, Petite Douceur et Pom. Au centre de Laval, ceux et celles qui sont en lock-out voient normalement à la distribution de ces produits de boulangerie sur une bonne partie du territoire du Québec. Le lock-out touche également les mécaniciens du garage du centre de Laval.

Tournée d’hommes-sandwiches du syndicat de Multi-Marques

Vous vous souvenez de ces hommes-sandwiches qui déambulaient, pancartes sur le dos, pour faire la promotion d’un produit ? Cette fois-ci, c’est le Syndicat des travailleurs du Centre de distribution et du garage de la boulangerie Multi-Marques Laval (CSN) qui utilise ce moyen pour faire connaître sa cause. En lock-out depuis le 19 mai dernier, des hommes-sandwiches membres du syndicat entreprennent en effet, à compter de demain, une tournée d’information sur les enjeux de négociation. Pour l’occasion, ils diffuseront des tracts au marché d’alimentation L’Inter-Marché, situé au 1000, Mont-Royal Est (station de métro Mont-Royal) à compter de 11 heures.

Une lutte pour l’emploi

« En plus des hausses de salaire nous permettant de rattraper l’augmentation du coût de la vie, nous voulons obtenir une meilleure protection de nos emplois contre la sous-traitance », a résumé le président du syndicat, Yves Bourguignon.

En effet, les pourparlers entre les parties patronale et syndicale achoppent principalement sur les demandes d’augmentations de salaire, sur la clause de protection des emplois contre le recours à la sous-traitance et sur le statut des employés temporaires. Pour une convention collective d’une durée de trois ans, les travailleurs souhaitent recevoir des hausses salariales totalisant 2,25 $ l’heure. Le contrat de travail est échu depuis le 21 septembre 2001.

Le syndicat CSN regroupe 160 employé-es.

C’est la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) qui les représente en négociation.

Mutli-Marques appartient à Canada Bread, elle-même propriété de Aliments Maple Leaf, qui occupe une grande place sur le marché canadien de l’alimentation. En hausse, les bénéfices d’Aliments Maple Leaf sont passés de 57,4 M$ à 84,6 M$ en l’espace de deux ans.

 

Les employé-es de Multi-Marques manifestent à Ville Saint-Laurent

En lock-out depuis le 19 mai, les travailleurs de l’entrepôt et du garage de la boulangerie  Multi-Marques de Laval manifesteront devant l’entreprise IT Distribution à Ville Saint-Laurent, le mardi 17 juin, à 10 heures. Principalement affectés à l’expédition des pains Multi-Marques, les employé-es, membres d’un syndicat affilié à la CSN, accusent leur employeur de contourner les dispositions antibriseurs de grève contenues dans le Code du travail du Québec en confiant leurs tâches à la compagnie IT Distribution.

Le président du Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), Arthur Sandborn, le président de la Fédération du commerce de la CSN, Jean Lortie, et le président du syndicat, Yves Bourguignon, participeront à la manifestation et s’adresseront aux syndiqué-es en conflit de travail.

Un enquêteur du ministère du Travail du Québec et le syndicat se sont rendus chez IT Distribution le vendredi 13 juin pour voir si la compagnie Multi-Marques déroge aux mesures du code interdisant l’utilisation les briseurs de grève. Le syndicat entend déposer de nouvelles plaintes relativement aux activités que Multi-Marques fait accomplir chez IT Distribution, et cela, en vertu des articles du code du travail.

Des scabs

Dans un rapport rendu public le 5 juin,  un enquêteur du ministère du Travail constate que Multi-Marques a fait appel à des briseurs de grève à son entreprise de Laval. À la suite d’une visite effectuée le 28 mai, il a observé que Multi-Marques avait embauché huit briseurs de grève et commis une vingtaine d’infractions.

Salaires et sous-traitance

Les pourparlers entre les parties patronale et syndicale achoppent principalement sur les demandes d’augmentations de salaire , la clause de protection des emplois contre le recours à la sous-traitance et le statut des employés temporaires. Les travailleurs souhaitent signer une convention collective d’une durée de trois ans. Le contrat de travail est échu depuis le 21 septembre 2001.

Le syndicat CSN regroupe 160 employés.

C’est la Fédération du commerce de la CSN (FC-CSN) qui les représente en négociation.

Rappelons qu’en 1999-200, les 48 employées de bureau de Multi-Marques à Laval avaient dû recourir à la grève dans le but de signer une premières convention collective CSN. Au terme d’un conflit de sept mois, elles avaient repris le travail progressivement en juillet 2000.

Lock-out au Centre de distribution Multi-Marques (Canada Bread)

Les 170 salarié-es du Centre de distribution Multi-marques de Laval sont en lock-out depuis le dimanche 18 mai. Ce même jour, lors d’une assemblée générale marquée par une forte participation, les travailleurs ont rejeté les offres patronales dans une proportion de 86 % et ont ensuite voté la grève (91 %). L’employeur a cependant pris les devants en décrétant rapidement un lock-out.

Le conflit porte principalement sur la durée de la convention collective, sur les salaires, les régimes d’assurance collective et de retraite, la sous-traitance et sur des mesures de rattrapage pour les travailleurs temporaires.

Enquête sur des briseurs de grève

Les travailleuses et les travailleurs en lock-out observent quotidiennement la rentrée au travail de personnes qui pourraient être des travailleurs de remplacement. La CSN fait actuellement une demande d’enquête auprès du ministère du Travail pour faire respecter les dispositions anti-briseurs de grève prévues au Code du travail du Québec. Au cours de l’hiver 1999-2000, qui fut particulièrement rigoureux, les employé-es de bureau du Centre de distribution Multi-marques avaient vécu un dur conflit. Peu après, en achetant l’entreprise, Canada Bread avait fait état de ses nouvelles valeurs en matière de relations de travail.

« Nous nous étonnons de la manière d’agir de cet employeur », commente Jean Lortie, président de la Fédération du commerce-CSN. « À la place d’un changement d’attitude, nous retrouvons plutôt le même modèle de rapports conflictuels entre cet employeur et ses salariés ». Les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de distribution Multi-marques de Laval (CSN) espèrent en arriver à une convention collective négociée. L’entreprise est située au 3443, avenue François-Hugues, à Laval.